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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 12:50

Exercice de mise en situation opérationnelle du Tigre - Cr

photos ECPAD

 

20 janvier 2013 par Romain Mielcarek  - ActuDefense

 

Le site DefenseIQ propose une réflexion sur quelques grandes difficultés des hélicoptères à l’heure actuelle … et propose quelques solutions pour les résoudre. En voici les principaux éléments.

  • Environnement visuel dégradé (effet « brownout »)
Les hélicoptères, mobiles et polyvalents, restent particulièrement exposés aux attaques adverses.

Les hélicoptères, mobiles et polyvalents, restent particulièrement exposés aux attaques adverses.

 

Les Etats-Unis estiment que trois hélicoptères sur quatre victimes d’accidents le sont du fait de cet environnement visuel dégradé (Degraded Visual Environment – DVE). Une question qui pose tout spécifiquement des problèmes dans les zones arides du Moyen-Orient. Des centaines d’appareils – ainsi que leurs équipages – auraient été perdus du fait de difficultés d’orientation et de vision pour les pilotes. Des difficultés causées par le sable et la poussière balayés lors des manoeuvres, mais aussi d’une capacité réduite à situer l’horizon dans son espace.

 

Solution proposée : Chercheurs et industriels cherchent à développer des outils d’aide au pilote pour lutter contre cet effet de « brownout ». Plusieurs systèmes notamment liés aux radars des aéronefs doivent être testés à court terme : Le BLAST (Brownout landing aid system technology) de BAE Systems doit ainsi être testé courant 2013 en Afghanistan. La simulation reste enfin le meilleur moyen, pour l’instant, de sensibiliser toujours plus et de former plus largement les pilotes à ces situations. 

  • Appréhension de l’environnement tactique

L’accès à l’information est aujourd’hui crucial. On a jamais eu autant d’information au combat et, en même temps, jamais eu autant de difficultés à identifier les informations prioritaires. Il est actuellement difficile pour les équipages d’hélicoptères d’analyser suffisamment rapidement les situations tactiques auxquelles ils peuvent être exposés en situation d’urgence : où se poser ? comment se protéger ? où se trouvent les alliés et les ennemis ? Des temps de réflexion qui imposent de voler à basse altitude et donc de s’exposer au feu adverse.

 

Solution proposée : La principale piste de réflexion passe par l’adoption de systèmes d’information multiples. Les équipages pourraient ainsi très facilement basculer d’un système de bord « normal » à un système « d’urgence » qui, en étant connecté à la fois avec les différents systèmes du commandement et à la fois avec les systèmes des troupes déployées au sol, permettrait de cibler rapidement les zones de danger et les sites de poser potentiel. Une meilleure vision de l’environnement, notamment avec un visuel à 360° grâce à une avionique modernisée, reste aussi à l’étude.

  • Garder la flotte en état de fonctionnement

Les hélicoptères, plus que les avions ou les drones, sont confrontés à une usure bien particulière. Les éléments et les combats auxquels ils sont exposés ont tendance à éprouver ces appareils : pannes, sable dans la mécanique, impacts de balles, demandent des interventions rapides et permanentes. Les équipes de mécaniciens, embarqués ou débarqués, peinent parfois à suivre le rythme, notamment lorsque l’augmentation soudaine du besoin se manifeste.

 

Solution proposée : L’externalisation. C’est déjà ce que font les Suisses et les Allemands sur leurs flottes de Cougar, de Super Puma ou de Bell UH-1D. La prestation de service fait dorénavant directement parti des offres proposées par les industriels, qui savent le besoin de plus en plus exprimé des armées pour des forfaits complets et réactifs. Cette solution est presque indissociable d’une meilleure gestion système des besoins en réparations, en entretien et en remplacement de pièces des appareils. Des outils de détection et d’alerte sur les défaillances deviennent de plus en plus indispensable lors du développement des versions les plus récentes de ces aéronefs.

  • Survivabilité

Qui est déjà monté dans un hélicoptère … se rend compte à quel point ces appareils sont des coques de noix. Pour rester maniables et rapides, ils doivent être léger. Une légèreté qui a comme conséquence directe une protection des équipages très modeste. La moindre rafale d’arme légère ou le moindre impact en cas d’atterrissage trop violent traverse généralement la carlingue comme du papier.

 

Solution proposée : Tout reste à faire dans ce domaine. La recherche militaire en fait d’ailleurs l’une de ses priorités en matière d’innovation. Tout dépendra des résultats obtenus par les différents alliages actuellement à l’étude qui doivent permettre d’obtenir des blindages plus résistants tout en étant plus légers.

  • Assurer des formats d’entraînement suffisamment élevés
La formation des pilotes et des équipages reste complexe : il faut que matériels et personnels soient disponibles.

La formation des pilotes et des équipages reste complexe : il faut que matériels et personnels soient disponibles.

 

Il faut améliorer les appareils, mais il faut aussi améliorer les pilotes. Ces derniers ne sont jamais suffisamment formés et entraînés. Le rapport remarque que la Libye a notamment réclamé des équipages de s’adapter à des situations qui n’avaient pas toujours été anticipées. Autant de leçons qu’il faut tirer pour l’avenir … si tant est que l’on puisse suffisamment former les personnels. Or ces derniers sont très largement mis à contribution avec des rotations en opérations extérieures plus fréquentes que pour d’autres services.

 

Solution proposée : La formation coûte cher. Confronter les équipages et les appareils aux situations de combat en amont est fondamentalement impossible. Reste la simulation : les logiciels sont de plus en plus sophistiqués et permettent de prendre en compte toujours plu de retours d’expériences, de problématiques et de réalités. Reste que là aussi, les industriels doivent trouver des solutions économiques, les budgets étant toujours plus serrés.

  • Simplifier les opérations nocturnes

Le vol de nuit reste complexe. Pourtant, de nombreuses opérations ont lieu dans ce contexte : les moyens de vision nocturne dont disposent les armées occidentales offrent un avantage tactique considérable sur les insurrections. Malgré les outils disponibles, les pilotes sont pourtant confrontés à des difficultés accrues pour discerner profondeur, couleurs et géographie du terrain.

 

Solution proposée : Le gros des difficultés reste lié à un manque d’anticipation dans le développement des matériels en service. Cockpits, casques et lunettes de vision nocturne ne sont pas toujours parfaitement adaptés à leurs usages combinés. L’avenir se situerait certainement dans cette direction : les industriels auraient d’ailleurs pu anticiper ce besoin, pourtant évident, des pilotes d’aéronefs modernes.

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