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photo Armée de Terre
10.02.2012 Jean-Dominique Merchet - Secret Défense
Le nouvel appareil ne sera pas opérationnel à temps pour être engagé en Afghanistan
Le premier Caïman, le nom du NH-90 dans les armées françaises, a été livré le 22 décembre dernier à la Section
technique de l'armée de terre (Stat) de Valence. Il était temps ! L'hélicoptère européen a effectué son premier vol le 18 décembre 1995, seize ans auparavant... Et, selon le calendrier prévu, le premier module de quatre Caïman projetables sera disponible durant l'été 2014. Trop tard donc pour le théâtre afghan.
Le Caïman, fabriqué par Eurocopter, est en service dans la Marine nationale depuis le début de l'année.
Dans l'armée de terre, le Caïman doit succèder au Puma comme hélicoptère de manoeuvre, c'est-à-dire comme véritable bête de somme. Il y a urgence, car les 90 Puma de l'Alat ont quarante ans de moyenne d'âge...
Pour le ministère de la Défense, l'objectif est d'acquérir 133 Caïman Terre, afin de remplir le contrat opérationnel d'environ 90 hélicoptères déployables. Pour l'instant, seulement 34 ont été commandés et, fin janvier, le ministre de la défense a promis la commande, cette année, d'une nouvelle tranche de 34. Soit un total de 68. Les livraisons s'étaleront jusqu'en 2020, à raison donc d'environ huit par an. Quant aux commandes suivantes (65), elles interviendront plus tard...
Après la STAT, le Centre de formation interarmées (CFIA) du Luc (Var) recevra huit appareils, sur lesquels les pilotes et les mécaniciens seront formés. Les premiers équipages devraient être opérationnels fin 2013, date à laquelle les premiers Caïman arriveront au 1er régiment d'hélicoptères de combat (RHC) de Phalsbourg. C'est ce régiment qui assurera la montée en puissance du premier module projetable à l'été 2014. Après le 1er RHC, le 5ème RHC de Pau recevra des Caimans. A terme, les quatre régiments de l'Alat en seront équipés, y compris le 4ème RHFS (forces spéciales).
Au sein de l'Alat, les régiments sont désormais hétérogènes, au sens où ils sont dotés à la fois d'hélicoptère de combat (Gazelle, Tigre) et de manoeuvre (Puma, Cougar, Caracal et maintenant Caïman). Au sein des régiments, la structure de base est le Bataillon.
Le Caïman est évidemment une machine beaucoup plus sophistiquée que le Puma qu'il remplace. Son autonomie est supérieure (5 heures), soit 1300 kilomètres. Il est prévu qu'il puisse être ravitaillé en vol. Son moteur (MRT 322) lui permet d'opérer dans de meilleures conditions à haute altitude et par temps chaud. Son autoprotection est installée sur les modèles de série (détecteur d'alerte laser, radar, missile) et il peut voler dans des conditions plus dégradées, grâce à son Flir (infrarouge) ou son détecteur d'obstacles. Il peut être armé de deux mitrailleuses de sabord Mag-58, de 7,62 mm pour son autodéfense. Une rampe d'accès à l'arrière permet de débarquer plus rapidement, voire d'embarquer des véhicules légers. Il peut transporter de 12 à 14 combattants équipés. Des critiques ont été formulées sur son train d'atterrisage que certains jugent trop bas : une garde au sol trop faible pourrait poser des problèmes pour des posers "dans la verte". Plus moderne, il rempliera les mêmes missions que le Puma. En cela, son arrivée ne constituera pas la même "révolution" que celle du Tigre par rapport à la Gazelle.
Depuis son arrivée à Valence, le premier Caïman de l'Alat a volé plus d'une trentaine d'heures, ne connaissant qu'une seule panne, reglée dans la journée. Les marins qui l'utilisent depuis quelques mois témoignent également de ses qualités de vol extraordinaires.
Seul point qui pose encore problème : la maintenance très lourde de cet nouvel hélicoptère. Il faut compter 15 heures d'entretien pour 1 heure de vol. Ses utilisateurs espèrent ramener ce chiffre à 10 pour 1.
(Merci de l'aide du LCL Alexis Durand de l'EMAT)
Le Caïman, fabriqué par Eurocopter, est en service dans la Marine nationale depuis le début de l'année.
Dans l'armée de terre, le Caïman doit succèder au Puma comme hélicoptère de manoeuvre, c'est-à-dire comme véritable bête de somme. Il y a urgence, car les 90 Puma de l'Alat ont quarante ans de moyenne d'âge...
Pour le ministère de la Défense, l'objectif est d'acquérir 133 Caïman Terre, afin de remplir le contrat opérationnel d'environ 90 hélicoptères déployables. Pour l'instant, seulement 34 ont été commandés et, fin janvier, le ministre de la défense a promis la commande, cette année, d'une nouvelle tranche de 34. Soit un total de 68. Les livraisons s'étaleront jusqu'en 2020, à raison donc d'environ huit par an. Quant aux commandes suivantes (65), elles interviendront plus tard...
Après la STAT, le Centre de formation interarmées (CFIA) du Luc (Var) recevra huit appareils, sur lesquels les pilotes et les mécaniciens seront formés. Les premiers équipages devraient être opérationnels fin 2013, date à laquelle les premiers Caïman arriveront au 1er régiment d'hélicoptères de combat (RHC) de Phalsbourg. C'est ce régiment qui assurera la montée en puissance du premier module projetable à l'été 2014. Après le 1er RHC, le 5ème RHC de Pau recevra des Caimans. A terme, les quatre régiments de l'Alat en seront équipés, y compris le 4ème RHFS (forces spéciales).
Au sein de l'Alat, les régiments sont désormais hétérogènes, au sens où ils sont dotés à la fois d'hélicoptère de combat (Gazelle, Tigre) et de manoeuvre (Puma, Cougar, Caracal et maintenant Caïman). Au sein des régiments, la structure de base est le Bataillon.
Le Caïman est évidemment une machine beaucoup plus sophistiquée que le Puma qu'il remplace. Son autonomie est supérieure (5 heures), soit 1300 kilomètres. Il est prévu qu'il puisse être ravitaillé en vol. Son moteur (MRT 322) lui permet d'opérer dans de meilleures conditions à haute altitude et par temps chaud. Son autoprotection est installée sur les modèles de série (détecteur d'alerte laser, radar, missile) et il peut voler dans des conditions plus dégradées, grâce à son Flir (infrarouge) ou son détecteur d'obstacles. Il peut être armé de deux mitrailleuses de sabord Mag-58, de 7,62 mm pour son autodéfense. Une rampe d'accès à l'arrière permet de débarquer plus rapidement, voire d'embarquer des véhicules légers. Il peut transporter de 12 à 14 combattants équipés. Des critiques ont été formulées sur son train d'atterrisage que certains jugent trop bas : une garde au sol trop faible pourrait poser des problèmes pour des posers "dans la verte". Plus moderne, il rempliera les mêmes missions que le Puma. En cela, son arrivée ne constituera pas la même "révolution" que celle du Tigre par rapport à la Gazelle.
Depuis son arrivée à Valence, le premier Caïman de l'Alat a volé plus d'une trentaine d'heures, ne connaissant qu'une seule panne, reglée dans la journée. Les marins qui l'utilisent depuis quelques mois témoignent également de ses qualités de vol extraordinaires.
Seul point qui pose encore problème : la maintenance très lourde de cet nouvel hélicoptère. Il faut compter 15 heures d'entretien pour 1 heure de vol. Ses utilisateurs espèrent ramener ce chiffre à 10 pour 1.
(Merci de l'aide du LCL Alexis Durand de l'EMAT)
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