16/02/12 7sur7.be
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a souhaité jeudi que la crise économique soit l'occasion de "réformes importantes" dans les dépenses militaires de la Grèce, tout en souhaitant que le pays conserve un rôle actif au sein de l'Alliance atlantique.
Evoquant les "difficultés économiques" rencontrées par la Grèce, mais aussi les autres membre de l'Otan, M. Rasmussen a estimé que cette situation exige une "approche nouvelle" et demandé à chacun de "se concentrer sur les risques de l'avenir plutôt que sur ceux du passé".
Pour Athènes en particulier, il s'agit d'utiliser la crise comme "opportunité pour mettre en oeuvre des réformes importantes de sa défense en se focalisant sur les forces d'intervention plutôt que de gâcher des ressources rares dans des forces immobilisées dans des casernes".
M. Rasmussen, qui s'exprimait à l'occasion d'une conférence pour le 60ème anniversaire de l'adhésion de la Grèce dans l'Otan, a expliqué que l'Alliance était en train de définir une stratégie permettant d'utiliser au mieux la coopération entre ses membres pour conserver "un haut niveau de défense" dans un contexte de restriction des budgets militaires nationaux.
Cette nouvelle approche dite de "défense intelligente" sera l'un des thèmes abordés lors du prochain sommet de l'Alliance à Chicago en mai.
La Grèce, en dépit de la grave crise à laquelle elle fait face depuis plus de deux ans, doit continuer à jouer pleinement son rôle au sein de l'Otan, a plaidé M. Rasmussen, rappelant le concours grec aux opérations internationales en Libye et Afghanistan.
A l'issue d'un entretien, le ministre grec de la Défense, Dimitris Avramopoulos, a pour sa part indiqué avoir assuré à M. Rasmussen que "la situation économique n'a en rien ébranlé le système de défense" du pays "qui est et va rester un facteur de stabilité dans la région".
Frappée par la crise de la dette, la Grèce a été contrainte de geler ces dernières années une série de commandes militaires, chars, frégates ou avions de chasse, alors que pendant des décennies elle affichait l'un de plus importants taux per capita de dépenses militaires.
Son budget 2012 prévoyait toutefois une augmentation des dépenses militaires à un milliard d'euros contre 600 millions en 2011, mais à la demande des créanciers du pays, UE et FMI, de nouvelles coupes sont désormais prévues. (belga)