10 mai 2012 Par Barbara Leblanc – L’USINE NOUVELLE
Selon le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, l’Union européenne peut surtout faire face au capitalisme d’Etat en Chine, au Vietnam et en Russie.
"La dernière fois que l'UE a changé de manière significative ses instruments de défense commerciale remonte à 16 ans. Le monde a profondément changé depuis", a affirmé le commissaire en charge du Commerce. Il énumère notamment comme changement "la montée de ce que l'on appelle le capitalisme d'Etat, expression utilisée pour la Chine mais applicable également à la Russie, au Vietnam et à d'autres pays émergents".
L'exécutif européen souhaite donc que les entreprises européennes puissent poursuivre plus facilement des pays comme la Chine sans crainte de représailles. Une manière de tenter de contrer les avantages compétitifs indus à des entreprises nationales, sous la forme de financements avantageux ou d'accès préférentiel à certaines matières premières.
Le responsable européen reconnaît que "beaucoup d'entreprises sont peu enclines à porter plainte craignant des mesures de représailles dommageables pour leur activité. Les conséquences peuvent être graves pour les entreprises qui exportent ou qui investissent dans le pays en question". La Commission propose donc de porter plainte en lieu et place des entreprises qui seraient moins exposées.
Reste qu’elle ne veut pas tomber dans le protectionnisme. Le commissaire européen précise donc que "le débat pendant la présidentielle en France a montré par exemple qu'une grande partie de l'opinion publique veut plus de protectionnisme. Nous devons nous assurer que la défense commerciale ne tombe pas dans ce piège".
Bruxelles a lancé une consultation publique en avril sur la stratégie de défense commerciale et attend des réponses dans les semaines prochaines.
note RPDef : merci à RESILIENCES Management pour l'information.