26 septembre 2011 par Daniel Favre / INFO-AVIATION
Le 19 septembre, le président roumain Traian Basescu a déclaré que son pays ne pouvait se permettre d’acheter des chasseurs F-16, sans une solution de financement à long terme (source: actmedia).
Ce n’est pas la première fois que la Roumanie renonce à s’équiper de F-16. En juin 2010, le gouvernement roumain avait déjà jeté l’éponge pour acheter des F-16 d’occasion. La facture est en effet estimée à 300 millions de dollars par an pour les 5 à 6 prochaines années.
« En tant que membre de l’OTAN, la Roumanie doit opérer 48 avions de combat compatibles avec l’équipement de l’Alliance Atlantique Nord. Peu importe qu’il s’agisse de F-16, de Rafale ou de Saab, l’essentiel est de trouver une solution de financement « , a déclaré la président Basescu.
Ces F-16 A/B seraient destinés à remplacer les MiG-21 roumains qui arrivent en fin de vie. Mais il se pourrait fort que la Roumanie conserve encore quelques années sa flotte de MiG Lancer (photo) dont les performances équivalent d’ailleurs les premières versions du F-16.
Le chef de l’Etat roumain a ajouté que les États-Unis avait proposé un projet de financement régional où plusieurs membres de l’OTAN, comme la Bulgarie, la Croatie, et éventuellement la Hongrie, qui seraient regroupés dans un consortium pour co-financer l’achat d’avions F-16.
La Bulgarie se serait déjà vu proposé un plan de financement américain pour l’achat de 8 à 12 chasseurs F-16. L’ambassadeur américain Mark Gitenstein a ajouté que l’option d’un financement régional impliquerait de nouveaux avions et l’extension de la production de Lockheed Martin.
Ce projet d’un « pool » des pays de l’Est est dans l’intérêt de l’Amérique, car il permettrait de prolonger la production du F-16, et de faire monter le prix de l’avion