photo Armée de l'Air
le 23/09/2011 GS – Air & Cosmos
Le seul Male de l'armée de l'Air a accumulé plus de 6.000 heures de vol depuis sa mise en service.
Comme les grandes entreprises, l'armée de l'Air surexploite ses intérimaires. Et tout particulièrement le drone moyenne altitude longue endurance (Male) Harfang, dont quatre exemplaires avaient été commandés par les aviateurs au titre du programme de Système Intérimaire de Drones Male (SIDM). Système qui, à l'origine, n'avait absolument pas vocation à être utilisé en conditions réelles sur un théâtre d'opérations.
Pourtant, plus de deux ans après sa mise en service, les chiffres parlent d'eux-mêmes: plus de 6.000 heures de vol ont été accumulées par les quatre vecteurs aériens Harfang, dont une écrasante majorité en zone de conflit. Déployé en Afghanistan, sur la base de Bagram, depuis février 2009, le Harfang y aurait accumulé pas moins de 4.250 heures de vol au cours de 511 missions. Ces chiffres, arrêtés au 18 septembre, ont été révélés mercredi par Cassidian, la division d'EADS responsable du programme.
Opérationnel depuis le 24 août sur la base sicilienne de Sigonella, le Harfang participe régulièrement à la surveillance du territoire libyen. L'unique vecteur déployé en Sicile a réalisé 11 missions en date du 18 septembre, accumulant ainsi 179 heures de vol. Du 18 au 27 mai dernier, un drone a également participé, depuis la base aérienne 105 d'Evreux , à la surveillance du G8 de Deauville - évènement au cours duquel 62 heures de vol ont été réalisées.
En octobre 2013, l'actuel contrat de maintien en condition opérationnelle (MCO) du Harfang prendra fin. Et à cette date, le F-Heron TP, successeur désigné du Harfang, n'aura toujours pas été livré. Les aviateurs devront donc renégocier avec l'industriel les termes d'une extension de ce contrat de soutien. Peut-être auront-ils même à le faire plus tôt : des discussions seraient en effet déjà en cours pour augmenter le volume annuel d'heures de vol couvert par ces accord de MCO. Actuellement fixé à environ 2.000 heures, il s'avèrerait finalement insuffisant au regard du retour d'expérience engrangé par les opérations en Libye et en Afghanistan.