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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 07:30

http://www.meretmarine.com/objets/500/36523.jpg

 

Le bâtiment d'essais et de mesures Monge

crédits : MARINE NATIONALE

 

26/09/2011 MER et MARINE

 

Depuis Brest, le bâtiment d'essais et de mesures Monge a participé à la poursuite du satellite UARS, qui s'est écrasé sur terre samedi matin. L'intervention du navire français avait pour objectif de valider les estimations réalisées par la NASA quant au point de chute de ce satellite de 6 tonnes, mis en orbite en 1991. Une première poursuite a été effectuée par le Monge dans la nuit du 21 au 22 septembre et deux autres poursuites sont intervenues la nuit suivante et vendredi matin. Les données acquises par les radars du BEM ont permis au CNES de recaler au plus juste la zone de point de chute avec des résultats identiques à ceux de la NASA. Celle-ci a confirmé ce week-end que UARS s'était bien écrasé sur terre samedi matin, mais on ignorait encore, hier, où exactement les débris étaient tombés. Selon les experts du centre des opérations spatiales de la base californienne de Vanderberg, UARS s'est disloqué au dessus de l'océan Pacifique. Hier, aucun dégât n'était rapporté, laissant penser que les débris sont tombés dans des zones inhabitées, très probablement en mer.


Le Monge (© : MARINE NATIONALE)

Un BEM pour la dissuasion nucléaire et la surveillance de l'espace

L'intervention du Monge dans la poursuite de UARS met en lumière une mission méconnue du bâtiment. Mis en service en 1992 pour remplacer l'ancien Henri Poincaré, le BEM a pour mission principale de contribuer à la crédibilité de la dissuasion française en participant aux essais en vol de tir de missiles balistiques effectués par les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). Mais le Monge sert également à la surveillance de l'espace. En liaison avec le CNES, qui exerce une veille spatiale permanente, le Monge est alerté quand un débris spatial risque de percuter un satellite d'intérêt national. Le Monge poursuit alors, avec ses grandes antennes, le débris et affine sa trajectoire de manière à ce que le CNES évalue le risque et au besoin prévient l'opérateur du satellite pour le déplacer. Le Monge est également activé lors de la retombée d'un objet spatial présentant un risque pour les populations. Cette mission est réalisée aussi bien en mer qu'à quai. C'est ainsi que le BEM a été activé par le Centre d'Orbitographie Opérationnelle (COO) du CNES pour poursuivre le satellite UARS, une mission qu'il a réalisé depuis sa base de Brest.


Le Monge (© : MARINE NATIONALE)

Un moyen unique et très précieux

Construit par les chantiers de Saint-Nazaire, le Monge est le plus grand bâtiment de la marine française après le porte-avions Charles de Gaulle. Long de 225.6 mètres pour une largeur de 24.8 mètres, le BEM affiche un déplacement de 21.040 tonnes à pleine charge. Capable d'atteindre la vitesse de 16 noeuds, il présente une autonomie considérable, soit 15.000 milles à 15 noeuds ou 23.000 milles à 9 noeuds (il peut rester 60 jours en opérations sans ravitaillement).

Pour mener à bien le suivi missiles balistiques lors des tirs d'essais et la poursuite des débris spatiaux, le navire, qui est unique en Europe, dispose d'imposants moyens. Ses superstructures supportent, notamment, trois radars de trajectographie et d'analyse (deux Armor de 47 tonnes chacun avec une antenne de 10 mètres de diamètre, ainsi qu'un Normandie de 62 tonnes avec antenne de 14 mètres de diamètre), six antennes de télémesure recueillant les données émises par les missiles, une station optique munie d'une tourelle optronique réalisant des observations dans le visible et l'infrarouge, une station météo/aérologie mesurant les caractéristiques aérologiques de la zone de rentrée, ainsi qu'une une station de télé-neutralisation permettant la destruction du missile le cas échéant. Le Monge est aussi équipé du système LIDAR (Light Detection and Ranging) doté de six lasers permettant de caractériser l'atmosphère (densité, température et humidité) jusqu'à 100 kilomètres d'altitude.

Armé par un équipage de 115 hommes et un groupement essais mesures composé de 78 personnels de la Marine nationale et de la Direction Générale de l'Armement, le Monge peut embarquer deux hélicoptères lourds et dispose d'un armement léger (canons de 20mm et mitrailleuses de 12.7mm).


Le Monge (© : MARINE NATIONALE)
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