17/01 Alain Ruello – LesEchos.fr
Les forces françaises combattent à Diabali, à 400 kilomètres de Bamako. Berlin va fournir deux Transall.
La guerre au Sahel s'est intensifiée hier. En menant un raid sanglant assorti d'une prise d'otages dans le sud-est de l'Algérie, les forces islamistes ont prouvé leur capacité à frapper par surprise en se jouant, le cas échéant, des frontières. Au même moment, l'armée française aurait entrepris de déloger les rebelles de la cité malienne de Diabali, à 400 kilomètres au nord de Bamako. « Les forces spéciales sont actuellement à Diabali, au corps-à-corps avec les islamistes. L'armée malienne est également sur les lieux », indiquait en milieu de journée une source de sécurité locale, citée par l'AFP, mais l'information n'était pas confirmée de source officielle française. En attendant, Paris muscle son dispositif militaire. La rumeur évoque l'arrivée de Tigre et de VBCI, derniers-nés des hélicoptères de combat et des blindés d'infanterie de l'armée.
Sur le front politique, la journée a été marquée par la sortie d'Angela Merkel. « L'Allemagne considère que la situation dans la région fait partie de sa propre situation sécuritaire, car bien entendu le terrorisme au Mali (...) n'est pas seulement une menace pour l'Afrique, mais aussi pour l'Europe », a déclaré la chancelière à l'issue d'une rencontre avec le président ivoirien, Alassane Ouattara. Pour autant, toujours pas question de troupes au sol : l'Allemagne s'en tient à un appui logistique via la mise à disposition de deux Transall pour transporter les 3.300 soldats de la force d'intervention de la Cedeao. L'Italie également a promis le même type de soutien. De son côté, le secrétaire d'Etat américain à la Défense Leon Panetta a déclaré : « Au Mali, je ne crois pas qu'il s'agisse d'une guerre française, mais il faut un effort international »..