Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 16:45

algeria-map-source SPX

 

24/03/2013 Par Mélanie Matarese – LeFigaro.fr

 

Sans refuser leur aide aux Français, les Algériens disent leur préférence pour une solution politique.

 

En ne faisant aucun commentaire, ni sur la mort d'Abou Zeid - pourtant ressortissant algérien - ni sur les combats, Alger reste dans la ligne qu'elle s'est fixée depuis le début de la guerre au Mali, mélange de diplomatie prudente et de coopération technique. «Si aucun responsable ne s'exprime sur le sujet, c'est parce que l'Algérie a choisi de ne pas être partie prenante dans ce conflit» rappelle un proche de la présidence. Sans refuser son aide aux Français (autorisation de survol du territoire par les avions, fermeture de la frontière, échanges de renseignements), les autorités algériennes campent sur leur position en faveur d'une solution politique. «Parce qu'on ne peut pas traiter le terrorisme dans une région de 250.000 kilomètres carrés de grottes et de pierres par l'envoi d'un corps expéditionnaire», martèle Mourad Goumiri, président de l'Association des universitaires algériens pour la promotion des études de sécurité nationale. «Si on décide que l'intérêt du peuple malien est prioritaire, poursuit-il, il faut d'abord travailler à mettre en place un gouvernement multiculturel et multiethnique.»

 

 

Un ancien ministre l'assure: «On aurait tort d'y voir là une Algérie figée sur ses idéaux anti-impérialistes. Sa politique associe doctrine et pragmatisme. Le problème aujourd'hui, c'est qu'on ne sait pas qui décide réellement. Est-ce l'armée? C'est-à-dire l'état-major qui mène officiellement la lutte antiterroriste? Ou est-ce le DRS (service de renseignements)? Les pions bougent sans cesse sur l'échiquier.» L'influence du président Bouteflika sur les Affaires étrangères, qui peut aussi compter sur Gaïd Salah, le chef d'état-major de l'armée, acquis à sa cause, reste incontestable. Mais «depuis la prise d'otages d'In Amenas, relève l'ancien ministre, le DRS, (comprendre la tactique, et non plus la stratégie), a pris le dessus».

Entre doctrine et pragmatisme

Surtout attachées à maintenir la stabilité dans le Sud, les autorités ont décidé cette semaine après les résultats de l'enquête sur l'attaque du site de Tiguentourine pointant les failles dans le dispositif de sécurité, d'envoyer 5.000 soldats en renfort pour sécuriser les installations pétrolières et gazières. Pendant ce temps, appuyé par la très officielle télévision algérienne, où sont diffusés des reportages critiques sur les opérations françaises soulevant l'absence d'images et les violences contre les populations touaregs et arabes, le premier ministre Abdelmalek Sellal a appelé mercredi dernier la communauté internationale «à mettre fin aux exactions» pour «éviter d'éventuelles réactions d'ordre raciste et tribal de nature à compliquer davantage la situation». Et compliquée, celle-ci l'est bien. Alger craint de voir les djihadistes chassés par les Français au nord du Mali passer sa frontière, malgré une surveillance renforcée, et cherche toujours à retrouver sept de ses diplomates enlevés à Gao il y a presque un an (le 5 avril). «Nous œuvrons pour qu'ils reviennent au sein de leur famille dans les plus brefs délais» a récemment déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci sans se prononcer sur l'exécution du vice-consul, annoncée par les preneurs d'otages.


Le corps d'Abou Zeid devrait être rapatrié en Algérie

 

Le corps d'Abdelhamid Abou Zeid,  dont la mort a été confirmée samedi  par la présidence française, devrait d'ici à quelques jours être évacué vers Debdeb. C'est là, à environ 1.000 km au sud-est d'Alger à la frontière avec la Libye, que vit la famille du leader d'Aqmi, Mohammed Ghadir de son vrai nom. C'est en tout cas l'identité officielle donnée par les autorités algériennes depuis 2011, après une polémique sur l'identité du terroriste, un temps pris pour Abid Hammadou, un autre chef terroriste du même âge, de la région de Toggourt. «L'identification  du corps d'Abou Zeid a été possible  grâce au recoupement d'ADN prélevé  sur le cadavre avec celui de membres  de sa famille et celui enregistré dans  le fichier national, explique une source sécuritaire algérienne. Car après  les attentats de 2007 (devant le siège des Nations unies et le Conseil constitutionnel), Alger a créé un fichier national avec l'ADN de tous les terroristes. Des analyses sont en  cours sur tous les djihadistes d'origine algérienne ou non identifiables tués  au nord du Mali.» Parmi eux: le corps de l'autre chef terroriste, Mokhtar Belmokhtar. D'après le président tchadien, il aurait été tué lors de combats dans la vallée d'Ametettai (Adrar des Iforas), une information démentie par les islamistes

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories