Overblog Tous les blogs Top blogs Entreprises & Marques Tous les blogs Entreprises & Marques
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 10:25

FREMM Normandie

 

20 octobre 2012 par Yann BESSOULE - ouest-france.fr

 

Industriels et états-majors se retrouvent au salon Euronaval qui ouvre ses portes lundi. On va y parler contrats, stratégie, diplomatie. Les industriels français sont aux premières loges.

 

Sur l’agenda des chefs d’États majors du monde entier, les dates sont cochées, depuis longtemps. Pas un ne raterait Euronaval, qui se déroule du 22 au 26 octobre, au Bourget. Tous les deux ans, ce salon, le plus important au monde de l’armement naval, réunit le gotha industriel et militaire.

 

Les nouveautés en matière de navires de surface, de sous-marins, d’armement, de systèmes de communication en tous genres, sont regardées à la loupe par clients et concurrents… Les premiers contacts se nouent, les prémices de contrats s’ébauchent. Et la diplomatie n’est pas absente des travées du salon.

 

Pour sa 23e édition, Euronaval devrait être un bon cru. 370 exposants sont attendus, dont 50 % viennent de l’étranger (37 pays représentés). C’est moins qu’en 2010, lors de la précédente édition (400 exposants). Cette baisse s’expliquerait par un regroupement de sociétés et la situation tendue de certaines PME du secteur.

 

Pas de quoi inquiéter l’organisateur, le Groupement des Industries de Construction et Activités Navales (Gican). « Ce salon est « le » salon de référence et il faut y être quand on est un industriel du secteur, souligne Jean-Marie Carnet, le délégué général du Gican. Nous attendons 35 000 visiteurs qui viennent du monde entier. »

 

La demande est là

 

Dans un monde fragilisé par une crise économique et financière violente, et qui dure, l’industrie navale militaire fait figure d’îlot de stabilité. Voire, parfois, de prospérité. Même si les contrats sont toujours longs et délicats à négocier, les industriels savent que la demande est là.

 

De nombreux pays émergents, voire de grandes puissances, veulent investir massivement dans la construction d’une flotte de surface et sous-marine.

 

Ces perspectives ne peuvent que plaire aux industriels français. Sans pour autant les faire tomber dans un optimisme béat. Car, si les grands groupes, qui tirent les contrats, comme DCNS, Thales, MBDA, ont des perspectives à long terme, c’est plus difficile pour les nombreuses PME du secteur, dont de nombreuses dans l’Ouest.

 

Beaucoup travaillent et pour le secteur de la défense, et pour celui des navires civils. Et là, les marchés (navires de transports, de servitude, paquebots) sont beaucoup moins porteurs. De nombreuses PME sont, ainsi, fragilisées. Petit bémol…

 

 


 

« L’industrie française est technologiquement très forte »

 

Salon Euronaval. Le gotha de l’industrie navale militaire au Bourget

Entretien avec Jean-Marie Carnet, délégué général du Groupement des industries de construction et activités navales (Gican).

 

Comment se porte l’industrie navale militaire ?

 

Plutôt bien. Les grands groupes, comme DCNS, Thales, Sagem, MBDA, STX, et la centaine de PME qui la composent peuvent s’appuyer sur des programmes au long cours, comme ceux de la construction de frégates multimissions et de sous-marins nucléaires d’attaque pour la marine nationale. Leur activité est également tirée par les opérations dans le cadre du Maintien en condition opérationnelle (MCO) des bâtiments de la marine.

 

Ces longs travaux d’entretien permettent aux entreprises d’avoir de la visibilité, de la stabilité. Ainsi, DCNS vient de signer avec la marine un contrat de quatre ans pour l’entretien du porte-avions Charles de Gaulle.

 

Ces programmes peuvent-ils être remis en cause au vu de la situation budgétaire ?

 

Ils se déroulent, pour l’instant, normalement. Nous ne sommes pas inquiets. Mais il faut rester vigilants. Un programme qui glisse d’un exercice budgétaire à l’autre génère des surcoûts.

 

Les marchés export sont-ils porteurs ?

 

Les pays d’Asie et du Moyen-Orient ont de grandes ambitions dans le domaine naval. Pour des raisons de sécurité, face à de nouvelles menaces. Mais également pour des raisons politiques. Ils veulent jouer dans la cour des grands.

 

Beaucoup d’États veulent bâtir une flotte de sous-marins, ou moderniser l’existante : le Brésil, l’Inde, la Malaisie, l’Australie, Singapour. D’autres souhaitent se doter d’une flotte de surface hauturière. Là aussi, d’importants programmes - frégates, corvettes, porte-hélicoptères - sont en gestation.

 

C’est bon signe…

 

Les demandes ne sont pas simples à satisfaire. Les clients veulent des navires sophistiqués. Et, surtout, des transferts de technologies. Impossible de refuser. Cela fait désormais partie des contrats. Ce qui est problématique : accepter ces transferts, c’est donner la possibilité à votre client de vous concurrencer à terme.

 

C’est-à-dire ?

 

L’Allemagne et la France étaient les leaders sur le marché du sous-marin à propulsion classique (NDLR : non nucléaire). Puis, l’Allemagne a vendu des bâtiments à la Corée du Sud, il y a quelques années. Aujourd’hui, la Corée construit des sous-marins. Elle vient d’en vendre à Indonésie.

 

Quels sont les atouts de l’industrie française ?

 

Elle est technologiquement très forte. Et c’est la seule au monde à proposer une gamme complète de produits, allant du patrouilleur jusqu’au porte-avions, en passant par le sous-marin, la frégates, le porte-hélicoptères… Elle est ainsi compétitive sur tous les marchés.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories