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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 16:35

EADS BAE

 

07/10 LesEchos.fr (Reuters)

 

Le projet de fusion entre EADS et BAE doit préserver la sécurité nationale et l'emploi en Grande-Bretagne, a déclaré dimanche le ministre des Finances britannique George Osborne, à trois jours de la date limite de présentation du dit projet.

 

Ce rapprochement de 35 milliards d'euros suscite bien des interrogations, notamment sur le rôle des Etats dans la future entité, question qui donne lieu à de sérieuses divergences entre Londres, Paris et Berlin.

 

EADS est contrôlé par un pacte d'actionnaires entre l'Etat français, Lagardère et l'allemand Daimler, le trio détenant collectivement 45% du capital.

 

La France veut conserver une participation, tout en n'excluant pas de la faire évoluer en l'augmentant, tandis que l'Allemagne veut une place équivalente à celle de la France pour ne pas rester à l'écart de autres grandes puissances et que la Grande-Bretagne veut restreindre le plus possible le rôle des Etats, ont dit plusieurs personnes au fait des discussions.

 

EADS et BAE Systems veulent également une intervention minimale des Etats, ne serait-ce que pour protéger les acquis du groupe britannique aux Etats-Unis, très présents sur des contrats du Pentagone dits "sensibles".

 

"Notre approche de ce dossier est de dire très clairement que nos priorités sont bien sûr la sécurité nationale du Royaume-Uni et, deuxièmement, les emplois et l'investissement au Royaume-Uni", a dit George Osborne à l'antenne de Sky TV.

 

"Ce sont les éléments à l'aune desquels nous allons juger la proposition que ces deux sociétés nous ont soumises", a-t-il ajouté.

 

Le secrétaire britannique à la Défense Philip Hammond a dit que Londres opposerait son veto si ses conditions sine qua non n'étaient pas respectées. S'exprimant à la radio BBC, il a ajouté que l'entité qui serait issue de la fusion ne pouvait être en aucun cas contrôlée par quelque Etat que ce soit.

 

"Il n'est pas nécessaire qu'il n'y ait aucun intérêt français ou allemand dans la société mais il est nécessaire de ramener ces intérêts en deçà du niveau à partir duquel ils peuvent contrôler ou influer la manière dont la société se comporte".

 

"DISCUSSIONS CONSTRUCTIVES"

 

Un porte-parole d'EADS a dit samedi que le groupe européen d'aéronautique et de défense poursuivait des discussions "constructives" avec les Etats et qu'il restait convaincu de la pertinence de cette alliance.

 

"Nous poursuivons nos discussions constructives avec les gouvernements", a dit le porte-parole. "Nous restons persuadés que nous avons soumis une excellente proposition pour l'Europe".

 

Selon une source gouvernementale française, la date-limite pourrait être repoussée de 28 jours, une perspective qui n'est pas du goût des sociétés concernées pour l'instant, en l'absence de progrès concrets.

 

Des collaborateurs des chefs d'Etat et de gouvernement des trois pays concernés ont tenu une vidéoconférence vendredi et "tout mis sur la table pour voir si nous pouvons aller de l'avant", a ajouté la source.

 

EADS et BAE ont démenti un article du Spiegel selon lequel les discussions avaient abouti à une impasse, rendant le projet mort-né.

 

Une source parlementaire française a dit cette semaine que le président François Hollande était prêt à contacter la chancelière allemande Angela Merkel sur ce dossier. Rien ne dit pour l'heure que le moindre contact soit prévu.

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