25/06/2012 MER et MARINE
Trois hélicoptères MI-25 réparés en Russie et destinés au régime syrien, auquel ils appartiennent : la cargaison du cargo Alead a provoqué des remous. Alors que le navire, parti de Russie, faisait route vers la Syrie, il a été contraint de faire demi-tour devant l'Ecosse. Son assureur britannique, faisant valoir que le transport d'armes n'était pas couvert par la police, a résilié le contrat, empêchant le navire de continuer son route. L'Alead est reparti vers Mourmansk. Le gouvernement russe , furieux, a laissé sous-entendre que l'assureur agissait sur ordre du gouvernement britannique. Il a également précisé que le navire allait passer sous pavillon russe, réappareiller et livrer à la Syrie les hélicoptères, dont la maintenance a été assurée dans le cadre d'un contrat signé entre Damas et Moscou en 2008.
Cet incident intervient alors que les massacres de la population civile, perpétrés par l'armée fidèle à Bachar Al-Assad, se poursuivent et que même les émissaires de l'ONU ont dû quitter le pays tant leur mission était devenue dangereuse. La tension est également montée d'un cran entre Damas et Ankara après qu'un avion de chasse Phantom de l'armée de l'air turque ait été abattu vendredi par les forces syriennes. L'appareil, qui a peut-être pénétré un moment dans l'espace aérien syrien, a été intercepté au dessus des eaux internationales, ce qu'a dénoncé la Turquie. Alors que les recherches se poursuivaient hier pour retrouver les deux pilotes du Phantom, Ankara a demandé une réunion des membres de l'OTAN, qui se déroulera demain.