15 novembre 2012 Par Ridha Loukil - Usine Nouvelle
Le leader français de l’électronique de défense met la main sur Sysgo, une pépite allemande spécialisée dans les systèmes d’exploitation hyper sécurisés. La petite société bénéficiera de la puissance du groupe Thales pour se développer à l’international, tout en restant indépendante.
Thales vient d’acquérir Sysgo, une pépite allemande spécialisée dans les systèmes d’exploitation temps réel à fortes contraintes de sûreté et sécurité. Le groupe français de l’électronique de défense veut ainsi se renforcer dans les systèmes embarqués critiques destinés à ses activités avionique, spatial, transports, défense et sécurité.
Selon Marko Erman, Vice-président sénior de la recherche et de la technologie de Thales, Sysgo dispose d’un savoir-faire unique en Europe dans les systèmes d’exploitation sécurisés utilisables non seulement dans les activités du groupe mais aussi dans le médical, l’automobile ou encore l’instrumentation. "Sysgo maîtrise le temps réel, la certification et la virtualisation, cette capacité à partitionner le traitement entre plusieurs fonctions tout en les isolants les unes des autres pour garantir la sécurité."
Basée près de Francfort, Sysgo emploie 80 personnes en Allemagne, en France et en République Tchèque. Elle réalise un chiffre d’affaires d’environ 10 millions d’euros.
Sysgo et Thales collaborent déjà depuis une dizaine d’années. Thales utilise les systèmes d’exploitation PikeOS dans certaines applications de sécurité et défense. "Avec cette acquisition, nous allons travailler la main dans la main pour développer la prochaine génération de systèmes d’exploitations critique et le relever les défis posés par les processeurs multicoeurs en matière de programmation", note Marko Erman.
Sysgo reste cependant une société indépendante et continuera à servir ses clients comme elle le faisait jusqu’ici. "Le fait d’être adossée à Thales lui ouvre la puissance d’un grand groupe pour se développer plus vite à l’international, notamment en Asie, où elle est encore peu présente aujourd’hui", confie Marko Erman.
