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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 12:55

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18/03/2013 17:38 LTN M. Simonnot-Virbel/TIM Armée de Terre

 

À l’heure où tous les conflits ont des incidences internationales, l’armée de Terre doit tisser en permanence des liens avec les armées des pays alliés et partenaires de la France. Un art délicat où les priorités diplomatiques se traduisent en termes politico-militaires. Le but : profiter du temps de paix pour apprendre à se connaître et partager les savoir-faire et les savoir-être.

 

En 2013, dans un contexte économique fragilisé par la crise, les pays sont rarement capables d’assumer seuls la ressource matérielle, financière et humaine d’une intervention militaire. De plus en plus, les forces armées doivent intervenir dans le cadre d’accords internationaux permettant une complémentarité des moyens engagés. Mais devenir complémentaires ne s’improvise pas. Avant de travailler avec une armée étrangère, il est primordial de connaître son partenaire, de se comprendre mutuellement et de savoir dialoguer. « C’est même fondamental, insiste le colonel Christian Herrou, chef de la cellule de coopération bilatérale (CCB) de l’État-major de l’armée de Terre (EMAT). Il faut se connaître parfaitement, de manière à ce que le jour où une opération est déclenchée, chacun ait à l’esprit les atouts et faiblesses de l’autre pour s’appuyer mutuellement. » Car derrière les décisions politiques validées par un conseil de sécurité, chaque militaire peut se poser la question suivante : qui est mon allié ? Est-il fiable ? Comment travaille-t-il ? Cette confrontation de nos savoir-faire doit être anticipée pour gagner en efficacité. « Le pire en matière de relations internationales, ce sont les malentendus, poursuit le colonel Herrou. Or, en opérations, on ne peut pas se satisfaire d’à peu près. »

Travail binational

Alors, comment rendre compatibles nos modes de fonctionnement et nos équipements ? C’est là notamment tout l’enjeu de l’interopérabilité, qui contribue à la réussite d’un engagement en commun. « Tout ceci est progressif, explique le lieutenant-colonel Jean-Philippe Berque, chef adjoint de la CCB. Après avoir identifié deux unités compatibles, on peut commencer par des échanges d’observateurs puis d’expertise, pour ensuite organiser des exercices à différents niveaux. Le but final est de participer, aux côtés de partenaires, à un mandat en commun. » Un processus déjà en cours et qui se concrétise actuellement avec plusieurs nations. La plus ancienne illustration du travail binational est la brigade franco-allemande, un modèle de coopération solide et structurée depuis plus de 20 ans.

Depuis deux ans, les forces terrestres françaises intensifient leurs entraînements avec leurs homologues britanniques pour former une force expéditionnaire conjointe de circonstance, opérationnelle d’ici 2016. Toujours dans le cadre de la connaissance mutuelle, la coopération avec les US Marines et l’US Army est constante.

Du côté italien, un état-major binational non permanent de brigade alpine sera constitué à l’horizon 2014. Enfin, dans le domaine de l’aéromobilité, les pilotes et les mécaniciens espagnols sont formés dans les écoles franco-allemandes du Tigre (EFA-Tigre) au Cannet-des-Maures et à Fassberg.

Plans de coopération

La CCB est le bureau de l’EMAT qui décline pour l’armée de Terre, les grandes directives de l’État-major des armées applicables en matière de coopération avec les principales armées partenaires. La CCB a donc un rôle de facilitateur. Elle retranscrit, après dialogue avec les grands commandements, les orientations en matière de relations internationales. Cela aboutit à des plans de coopération, sortes de « feuilles de route » qui établissent les programmes des activités menées avec les autres pays et dont les forces et les écoles sont les acteurs fondamentaux. Par le biais d’exercices (bilatéraux, parfois multinationaux), de visites, de stages et d’échanges de retours d’expérience (RETEX), elles pourront consolider les liens nés pendant la phase plutôt dense d’opérations extérieures de ces 15 dernières années. C’est par ce contact permanent avec ses voisins et partenaires que l’armée de Terre française conservera son envergure internationale. Pas question de perdre les bonnes pratiques, car la finalité demeure toujours la même : se préparer aux opérations de demain.

 

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