Evacuation de ressortissants par un Transall
29/10/2012 Slt Christelle Hingant - Armée de l'air
Du 15 au 25 octobre 2012, 1 400 personnes de huit nations européennes ont confronté leurs expériences, leurs procédures, leurs tactiques et leurs matériels au cours de l’exercice Airex, Bapex, Volcanex(Vouziers – 08). Mission accomplie pour les participants qui ont contribué à la réussite des opérations aériennes lors d’un conflit multinational.
Exercice inédit, Airex, Bapex, Volcanex a mis en exergue trois grands volets : le déploiement d’une base aérienne avancée multinationale (DOB – Deployed Operational Base), la mise en œuvre d’un commandement des opérations aériennes capables d’assurer 100 sorties quotidiennes et l’entraînement à l’interopérabilité entre les différentes nations, sous l’impulsion du groupe aérien européen (GAE). «Il s’agissait d’un seul exercice, qui a abouti à un niveau de complexité jamais atteint, se félicite le général Thierry Caspar-Fille-Lambie, commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes (COMDAOA). La DOB, qui n’a jamais été autant internationalisée (47 %), a subi le tempo d’opérations aériennes réelles et d’attaques régulières. Les enseignements tirés de Harmattan auront constitué le fil conducteur de l’exercice».
Entraînés au quotidien, les acteurs de la chaîne de défense aérienne ont montré leur aptitude à commander et conduire des opérations, à l’aide d’outils projetés internationalisés. «Nous sommes capables de mettre en œuvre une capacité aérienne européenne, sous le commandement d’un état-major européen», affirme le COMDAOA. Et de poursuivre : «Ces échanges internationaux ont tiré l’exercice vers le haut. Nous avons franchi un cap». Le niveau de connaissance des différents matériels et procédures étant élevé, grâce aux interventions menées conjointement sur les théâtres d’opérations, les participants n’ont pas rencontré de difficultés majeures à collaborer. Notamment, en ce qui concerne l’évacuation de ressortissants, véritable point d’orgue de l’exercice, pour laquelle de nombreux spécialistes ont conduit des opérations techniques et complexes.
«Nous avons progressé non seulement sur la conduite des opérations aériennes et de la mise en œuvre de la protection, mais aussi en termes de soutien», concède le général Caspar-Fille-Lambie. «It was a big challenge»,renchérit son homologue anglais. Le déploiement de la DOB a ainsi été un véritable défi, que l’ensemble des acteurs de la chaîne du soutien a brillamment relevé. «Les nations ont apporté ce qu’elles avaient de meilleur, ajoute le COMDAOA. Chacune d’entre elles détient suffisamment de moyens pour répondre à l’ensemble de nos besoins capacitaires lors d’un tel déploiement. Il existe de vraies complémentarités». Occasion d’entraînement unique, l’exercice Airex, Bapex, Volcanex a mis en lumière une réelle collaboration internationale, tant au niveau de la force de protection que de la logistique. Un exercice prometteur qui sera certainement renouvelé à l’avenir.
Airex, Bapex, Volcanex : une grande première pour la force de protection internationale
Le Caracal en action pour la force de protection
Poste de commandement de la conduite et la planification de la force de protection
Des participants unanimes
Général Villaroya (armée de l’air espagnole), membre du GAE :
«Il existe une véritable interopérabilité entre les nations. Nous avons pu examiner, tester, évaluer et adapter les projets du GAE, en fusionnant nos savoir-faire.»
Lieutenant-colonel Chris Strobl, chef du détachement Transall allemand :
«Nous étions en partie en charge des évacuations médicales. C’est très enrichissant de travailler en collaboration avec les autres nations. Cet exercice restera une grande expérience.»
Lieutenant-colonel A. Humbert (armée de l’air française), commandement de la DOB :
«Durant Airex, Bapex, Volcanex, nous étions au plus près de la réalité. Le nerf de cet exercice était de coordonner la force internationale dans la conduite et la planification de la protection de la DOB. Une chose est sûre : le dispositif que l’on a installé ici est déployable ailleurs.»
Lieutenant Pierre Gillet, officier belge en charge de l’animation de l’exercice :
«C’est une franche réussite. C’est la première fois que je participe à un exercice d’une telle ampleur. Il était très intéressant de voir l’interopérabilité entre les nations participantes. Je suis très optimiste pour les futurs déploiements à l’étranger car il existe une grande expertise opérationnelle.»