13/12/2012 ORP CFA - Armée de l'air
Volfa 12-04, quatrième exercice majeur de synthèse de l’année 2012 organisé par le commandement des forces aériennes (CFA), s’est déroulé, du 10 au 13 décembre 2012, dans l’ouest du Massif Central. Le thème principal de cette édition était la recherche et le sauvetage au combat (RESCO ou CSAR, Combat Search And Rescue).
Volfa 12-04 a été le théâtre d’importantes opérations aériennes combinées (COMAO), impliquant différents raids aériens de tous types couvrant une grande gamme d’emploi de l’arme aérienne. La conduite d’une mission complète de RESCO a constitué le point d’orgue de cet exercice.
À l’occasion d’un raid aérien sur la «puissance ennemie», un appareil allié a été abattu ; son équipage s’est trouvé isolé, au sol, en arrière des lignes ennemies. Une mission de récupération a été organisée et une opération RESCO a donc été planifiée.
Ces opérations, particulièrement complexes, peuvent intervenir soit immédiatement, en fonction des moyens mobilisables et de la situation tactique, soit au cours des jours suivants selon une planification complexe faisant appel à un ensemble de moyens et de savoir-faire.
Lors de Volfa 12-04, l’option choisie a été de traiter les deux possibilités. Une mission de récupération immédiate a été lancée. Un module de recherche et sauvetage du commando parachutiste de l’air n°30 (CPA n°30) a rejoint les survivors et les a accompagnés vers la zone où l’hélicoptère était chargé de les exfiltrer. La situation tactique s’est dégradée et il n’a plus été possible d’extraire les survivors et les commandos. Une opération, beaucoup plus importante, a donc été réalisée le lendemain.
Les pilotes et les commandos ont passé la nuit du 11 au 12 décembre, cachés, appliquant les techniques nécessaires à leur survie. Dès le lendemain, la seconde mission a été lancée. En plus de la récupération par hélicoptère, partie la plus connue et la plus visible, une opération de RESCO nécessite d’assurer le contrôle, la surveillance et la maitrise de la zone dans toutes les dimensions. Ainsi, les actions d’avions-radars, d’avions de chasse et d’hélicoptères ont été combinées pour permettre une réalisation efficace et rapide de la mission.
La mission de RESCO requiert des savoir-faire que peu de nations possèdent en totalité. Faisant partie de ces rares forces aériennes au monde à les maîtriser, l’armée de l’air a ainsi assuré l’alerte RESCO au profit de l’ensemble des aéronefs alliés engagés à proximité des côtes libyennes, à partir de bâtiments de la marine nationale.
Au final, plus de 300 militaires et plus de 45 aéronefs (armée de l’air, marine nationale) ont participé à cet exercice qui s’inscrit dans la préparation opérationnelle continue des forces. Il est le garant d’un haut niveau de qualification et d’expertise des combattants et répond aux besoins opérationnels des engagements nationaux et internationaux contemporains.