28.09.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
Lu chez mes camarades du Marin.
L’Alouette III a fait son premier vol le 28 février 1959. La Marine détient encore une poignée d’hélicoptères de ce type (c’est le type le plus ancien en service au ministère de la Défense): des SA316B, les Alouette III historiques, utilisées pour l’instruction, et une version plus récente, la 319, déployée à bord de certains navires (le Charles de Gaulle, mais aussi des frégates de surveillance, des pétroliers ravitailleurs notamment).
Ces appareils sont notoirement à bout de souffle: la Marine a décidé d’expérimenter le recours à un nouveau type d’appareil, l’EC120 Colibri loué au secteur privé. Ce dernier est utilisé par l’armée de terre pour la formation de tous les pilotes d’État (défense, gendarmerie et douanes), et l’intention de la Marine est de pouvoir mobiliser plusieurs centaines d’heures, dans le cadre du contrat global.
Concrètement, l’expérimentation doit permettre de mesurer l’adaptation de l’EC120 à la mission d’instruction actuellement tenue par les 316. Il faudra notamment intégrer des flottabilités, un treuil… Mais le problème ne sera qu’à moitié réglé puisqu’il reste les 319 : pour cela, la Marine pense régler le problème grâce à la montée en puissance – pour l‘instant assez lente – de sa flotte de Caïman. Ce mouvement libérera des Dauphin de service public, qui devraient, espère-t-on, contribuer à solutionner l’âge canonique des Alouette.
La solution durable, c’est un programme d’hélicoptères interarmées léger. Il a complètement disparu du spectre : la loi de programmation militaire n’en parle même pas.
La Marine a déjà recours à l’externalisation, ne serait-ce qu’en affrétant des remorqueurs de haute mer. Elle a aussi loué les services d’Apache Aviation, qui fournit des biréacteurs pour l’entraînement à la guerre électronique et au ciblage rapide. Enfin, depuis des années, des sociétés privées assurent l’entretien complet des avions, notamment les Gardian et Falcon 50M.
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