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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 06:50
Finmeccanica déçoit avec de nouvelles pertes en 2012

24.047.2013 Bruno Trévidic, Les Echos

 

Le grand nettoyage des comptes opéré en 2012 par Giuseppe Orsi n'aura finalement pas suffi. Après une perte record de 2,3 milliards d'euros en 2011, Finmeccanica a encore fini dans le rouge en 2012, avec une perte nette de 786 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 17,2 milliards, là où les analystes attendaient un bénéfice de 235 millions.

 

Une fois encore, le groupe italien d'aéronautique et de défense a dépassé les pires prévisions en passant pour près de 1 milliard d'euros de charges exceptionnelles et de dépréciations d'actifs au dernier trimestre. Elles s'ajoutent aux 3,2 milliards d'euros de charges « non récurrentes » annoncées l'an dernier. A l'époque, Giuseppe Orsi avait affirmé que l'entreprise n'aurait désormais « plus aucune excuse » en cas de nouvelles pertes. Mais Giuseppe Orsi n'est plus là. Il a dû démissionner en février dernier, après avoir été inculpé de corruption active dans l'affaire de ventes d'hélicoptères en Inde. Le groupe, qui est détenu à hauteur de 30,2 % par l'Etat italien, est toujours privé de président et une nomination n'est pas prévue avant le mois de juin. Le plan de restructuration, en forme de cure drastique d'amaigrissement, s'est néanmoins poursuivi. Après avoir taillé dans ses filiales de transport et d'énergie, Finmeccanica s'attaque maintenant à ses activités d'électronique de défense. Pour réduire les coûts, trois filiales d'électronique de défense ont fusionné en janvier pour former Selex. Et, le mois dernier, la direction de la nouvelle entité a dévoilé un plan prévoyant la fermeture de 25 usines en Italie et en Grande-Bretagne, avec 2.500 suppressions de postes à la clef.

 

Pour 2013, la direction par intérim de Finmeccanica s'est bien gardée de promettre un retour au bénéfice, au cas où d'autres charges exceptionnelles seraient jugées nécessaires. Le groupe indique seulement tabler sur un résultat d'exploitation avant amortissement de 1,1 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires compris entre 16,7 et 17 milliards d'euros. Des perspectives à des années-lumière des niveaux de rentabilité de ses concurrents, Boeing et EADS, avec lesquels Finmeccanica aimait à se comparer.

 

Mais, plus que ces pertes successives, c'est l'absence de stratégie à long terme qui peut sembler plus préoccupante. Après avoir tout misé sur le marché américain de la défense, avec l'acquisition à prix d'or de l'américain DRS, le groupe se retrouve aujourd'hui en première ligne face à la réduction généralisée des budgets de défense. Et sans contrepoids suffisant dans l'aéronautique civile, où sa filiale Alenia tarde à récolter les fruits de son partenariat avec Boeing sur le programme 787.

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