22.09.2013 par RFI
Ce dimanche 22 septembre, comme tous les ans, les forces armées iraniennes ont paradé. Trente missiles balistiques d'une portée de 2 000 km ont été présentés. Mais le président Rohani se veut rassurant : « Au cours des 200 dernières années, l'Iran n'a jamais agressé un autre pays », a-t-il déclaré. « Le régime ne commencera jamais une agression mais résistera toujours aux agresseurs ».
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
L’Iran a montré les muscles, en faisant défiler pour la première fois trente missiles balistiques d’une portée de 2 000 kilomètres, capables d’atteindre théoriquement Israël et les bases américaines situées dans la région.
De plus, les missiles Ghadr et Sejil utilisent du combustible solide, ce qui permet de les déplacer plus rapidement et de les lancer sans délai. Par ailleurs, le commandant de la marine des Gardiens de la révolution a déclaré que l’Iran avait la capacité de détruire les porte-avions américains dans le golfe Persique.
Cette démonstration de force a lieu alors que le président Rohani doit se rendre à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies, où le programme nucléaire de l’Iran sera au centre des discussions. Il doit notamment s’entretenir avec le président français François Hollande.
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Pour sa part, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, doit rencontrer la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, pour relancer les négociations nucléaires entre Téhéran et les grandes puissances.
Mais le président Rohani a profité du défilé militaire pour demander à l’Occident d’accepter le droit, pour l’Iran, de procéder à des enrichissements d’uranium sur son sol. Une déclaration qui pourrait compliquer les négociations pour sortir de l’impasse actuelle.
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