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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 20:30
L’Europe accepte le pétrole des rebelles syriens, mais hésite toujours à les armer

22/04/2013 par Nicolas Laffont – 45enord.ca

 

Les ministres européens des Affaires étrangères devaient envoyer lundi un signe de soutien à l’opposition syrienne en assouplissant l’embargo européen contre le pétrole syrien en vigueur depuis septembre 2011, tandis que le débat sur l’opportunité de lui livrer des armes se poursuit.

 

L’objectif est, qu’en obtenant le feu vert de l’Union européenne, les rebelles pourraient relancer l’extraction et l’exploitation pétrolière dès cette semaine.

 

Depuis décembre 2012, l’Armée syrienne libre contrôle le champ pétrolifère d’Al-Tanak dans la province de Deir Ezzor où se trouve les plus grandes réserves du pays. Elle en contrôlait trois autres un peu plus tôt, mais ils ont été repris par l’armée du régime de Bachar al-Assad.

 

En soutenant l’opposition, les pays de l’Union européenne veulent soutenir les anti-Assad dans la mise en place de leurs propres institutions.

 

Avant la révolte de 2011, l’Europe était le principal client de Damas. Depuis l’embargo, les ventes sont passées de 7,2 milliards à 185 millions $, ce qui représente environ 130 000 barils/jour, selon les dernières estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

 

«Nous voulons aider à la reconstruction économique» des régions contrôlées par l’opposition «afin que la population se rende compte qu’il existe une véritable alternative au régime d’Assad», a souligné le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle.

 

Pour faire de l’importation du brut ou des investissements, les entreprises étrangères devront demander l’autorisation de leur gouvernement, qui tentera de son côté d’obtenir des garanties de la Coalition.

 

Ce qui inquiètent beaucoup les pays occidentaux c’est en effet de savoir quel mouvement rebelle contrôle tel ou tel champ pétrolier. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ceux de Deir Ezzor (est) et Hassaka (nord-est) seraient aux mains du Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda.

 

Autre dossier sensible: les armes

 

Les Européens suivent donc la même ligne que les États-Unis, qui ont annoncé samedi un doublement de leur assistance directe à l’opposition.

 

Union Européenne et États-Unis hésitent toujours à fournir des armes lourdes aux rebelles afin de lutter contre les attaques aériennes de Damas.

 

Londres et Paris restent isolés sur cette question, mais Berlin a indiqué être disposée à «ne pas s’opposer» si «un ou deux pays veulent livrer des armes», tout en soulignant de nouveau le risque qu’elles «tombent entre de mauvaises mains».

 

La question sera tranchée d’une manière ou d’une autre d’ici au 1er juin prochain, date à laquelle le régime de sanctions visant la Syrie doit être renouvelé, ou amendé.

 

Aux yeux de plusieurs ministres européens, ces craintes sont renforcées par l’état de division de l’opposition. Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a jugé « très inquiétante » la démission annoncée dimanche de son chef, Ahmed Moaz al-Khatib. Il faut « continuer à demander à l’opposition d’être plus organisée, plus inclusive », a-t-il ajouté.

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