25 septembre 2013 Par RFI
La Chine n’est plus un allié indéfectible de la Corée du Nord. Pékin a annoncé mardi 24 septembre qu’elle bannissait les exportations pouvant moderniser l’armement de Pyongyang. Pour la Chine, il ne s’agit pas de punir son voisin mais d’aller vers la dénucléarisation de la péninsule. Des photos satellites ont récemment montré que la Corée du Nord progressait dans son programme nucléaire.
Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
Qu’il s’agisse de matériels ou de technologies, plus rien - ou presque - ne doit passer la frontière sino-coréenne. Le ministère chinois du Commerce publie une liste de 236 pages des articles qu’il est désormais interdit d’exporter vers la Corée du Nord, comme des systèmes de fusées ou des détonateurs nucléaires.
Selon l’administration chinoise, cette mesure n’est que la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, qui impose à la Corée du Nord un embargo sur les armes.
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Une photo satellite inquiétante
Pékin, souvent accusée de violer cette interdiction, concrétise un retournement amorcé en mars dernier. La Chine avait alors voté le renforcement des restrictions à l’encontre de son voisin. Elle a aussi donné son feu vert à de nouvelles sanctions lors du troisième essai nucléaire nord-coréen en février dernier.
Pékin assure pourtant qu’il ne s’agit pas de punir Pyongyang, mais plutôt d’accélérer la dénucléarisation du pays. Une photo satellite prise le 31 août inquiète : elle laisse penser que la Corée du Nord a peut-être relancé un vieux réacteur produisant du plutonium.
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