29/08/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca
Le Premier ministre canadien Stephen Harper a dit lors d’une conférence de presse ce jeudi midi qu’Ottawa n’a pas l’intention participer à une mission militaire en Syrie pour l’instant.
Alors qu’il était accompagné des ministres de la Justice, Peter MacKay, et des Anciens combattants, Julian Fantino, pour faire une annonce afin de renforcer les lois contre l’exploitation des enfants, M. Harper a déclaré que le gouvernement soutenait ses alliés qui envisagent des frappes militaires en représailles à l’utilisation présumée du gouvernement syrien d’armes chimiques la semaine dernière.
Il a dit que ne pas répondre serait «un précédent extrêmement dangereux [...] Cela dit, à l’heure actuelle, le gouvernement du Canada n’a pas l’intention, nous n’avons pas l’intention par nous-mêmes pour avoir une mission militaire canadienne», a-t-il dit.
Un peu plus tôt, le Premier ministre britannique David Cameron a reconnu à la Chambre des communes qu’il n’était pas sûr à 100% que le régime de Bachar al-Assad est responsable de l’attaque près de Damas, le 21 août dernier.
Il s’est dit malgré tout suffisamment convaincu de la responsabilité de Damas pour proposer l’adoption d’une motion autorisant son gouvernement à intervenir contre le régime du président Bachar Al-Assad.
Peu convaincus du bien-fondé d’une telle action, les députés de l’opposition s’opposent au déclenchement de frappes immédiates contre Damas.
La veille, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, disait que s’il est clair que Bachar al-Assad «a choisi une voie dangereuse et la suite sera en conséquence», il était pour le moment exclu de rappeler le Parlement pour discuter de la situation.
Il a en revanche indiqué que «la position du président Obama, de la France et du Royaume-Uni est la même que celle du Canada. Nous partageons les mêmes buts d’envoyer un message clair. Ces actions sont inacceptables et on ne veut pas voir une autre utilisation de ces armes chimiques».
«Nous n’avons pas pris la décision de faire partie [d'une coalition]ou ne savons pas si nous avons la capacité de faire partie de toute intervention militaire, qui, de toute façon sera limitée dans son orientation», avait alors déclaré M. Baird.
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