Le secrétaire d’État américain John Kerry a déclaré dimanche que les États-Unis avaient testé des échantillons provenant de l’attaque du 21 août dernier et qu’ils se sont révélés positifs au gaz sarin. (Photo: Archives/Depatment of State)
01/09/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca
Le secrétaire d’État américain John Kerry a déclaré dimanche que les États-Unis avaient testé des échantillons provenant de l’attaque du 21 août dernier et qu’ils se sont révélés positifs au gaz sarin.
En interview à NBC News, John Kerry a déclaré que ce sont des échantillons de cheveux et du sang qui ont été testés. Il a également évoqué «un développement très important dont nous avons pris connaissance dans les dernières 24 heures, grâce à des échantillons des premiers secours dans l’est de Damas fournis aux États-Unis et qui ont désormais été testés».
Il n’est pas clair si les échantillons proviennent du personnel de premier secours ou si c’est eux qui les ont fournis.
Sur CNN, il a précisé que ces éléments étaient «indépendants» de ceux collectés en Syrie par les enquêteurs de l’ONU.
Évoquant la décision de Barack Obama de demander au Congrès son autorisation pour lancer des frappes sur la Syrie il s’est également dit persuadé que le Congrès américain «fera ce qui est juste».
«Nous savons d’où est venue cette attaque. Nous savons exactement où elle s’est produit. Nous savons exactement ce qu’il s’est passé après», a-t-il également répété, autant d’éléments qui étaient déjà dans le rapport du renseignement américain rendu public jeudi. L’attaque a fait selon ce rapport au moins 1.429 morts, dont 426 enfants.
Après dix jours de réflexion, le président américain Barack Obama a pris le monde par surprise samedi en annonçant sa décision de principe de frappes contre la Syrie, mais pas avant un feu vert du Congrès, écartant ainsi une action militaire à court terme.
Les parlementaires ne seront toutefois par rappelé avant leur date officielle de rentrée, soit le 9 septembre, et l’issue du vote reste incertaine.
Enquête de l’ONU
On apprenait, hier, qu’au terme de cinq jours d’enquête, les inspecteurs de l’ONU chargés de déterminer si des armes chimiques ont été employées en Syrie sont rentrés aux Pays-Bas afin de préparer les échantillons prélevés sur le site de l’attaque en vue de leur analyse.
Ban Ki-moon a été informé samedi matin par la Haute Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, Angela Kane, de l’état actuel de l’enquête, qui vient d’achever sa première phase.
«Les inspecteurs remettront les échantillons à deux laboratoires. Pour que l’équipe puisse rendre ses conclusions, il faudra laisser le temps à ces laboratoires d’effectuer les analyses», a déclaré porte-parole du Secrétaire général, Martin Nesirky, sans préciser de date-butoir.
Par ailleurs, les inspecteurs ont commencé à travailler dès hier sur les autres éléments qu’ils ont été en mesure de réunir, notamment les témoignages avec les personnes interrogées sur place: «Outre les résultats des analyses, les entretiens doivent être traduits et regroupés pour figurer dans un rapport qui sera remis au Secrétaire général.»
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