30/09/2013 Le Point.fr
Le chef du Pentagone américain souhaite que des contingents américains exercent des missions antiterroristes et de formation des forces afghanes.
Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a dit lundi espérer "d'ici la fin octobre" la conclusion d'un accord avec Kaboul sur le maintien de troupes américaines en Afghanistan après 2014 et la fin de leur mission de combat. "J'espère que nous aurons cet accord d'ici la fin octobre, parce que nous ne pouvons simplement rien faire sans", a expliqué le chef du Pentagone à des soldats américains lors d'une visite sur un champ de tir à Potcheon (Corée du Sud), proche de la zone démilitarisée intercoréenne. Les États-Unis négocient depuis plusieurs mois avec le président afghan Hamid Karzai un accord bilatéral de sécurité devant définir les modalités de la présence d'un contigent américain en Afghanistan après la fin de la mission de combat des troupes de l'Otan en 2014.
Ces troupes serviraient à des missions antiterroristes et de formation des forces afghanes. "Aucun président n'autoriserait à aucun moment l'envoi des troupes américaines quelque part sans qu'il y ait un accord clair" sur les conditions de leur présence, a-t-il expliqué pour rappeler le caractère "crucial" de cet accord pour l'avenir de la présence américaine en Afghanistan. "Tout le monde comprend qu'un accord bilatéral de sécurité constituera la structure qui nous permettra, ainsi qu'à nos partenaires de l'Isaf, d'avancer et de prendre une décision", a-t-il martelé.
En Irak, les États-Unis comptaient maintenir un contingent au-delà de 2011 mais, faute d'accord, avaient finalement dû rapatrier l'ensemble de leurs troupes, Bagdad ayant refusé d'accorder l'immunité juridique aux forces américaines. Hamid Karzai avait temporairement suspendu cet été les discussions sur ce traité, ulcéré par les conditions d'ouverture la veille d'un bureau politique des talibans à Doha, au Qatar. En février, le secrétaire à la Défense de l'époque, Leon Panetta, avait estimé que ce contigent comprendrait 8 000 à 12 000 militaires américains et de l'Otan. Le chef du Pentagone effectue une visite en Corée du Sud à l'occasion du soixantième anniversaire de l'alliance entre les deux pays. Il doit ensuite se rendre au Japon.