29 août 2013 à 19:04 Par Juliette Gheerbrant - RFI
Sans surprise, la nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, convoquée mercredi par les britanniques, n’a produit aucun résultat. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont prévu de se réunir une nouvelle fois, ce jeudi 29 août à 18 h 00 TU. La perspective d’une frappe de Damas ne laisse guère de doutes, mais les États-Unis et leurs alliés poursuivent les efforts diplomatiques. A défaut de mandat légal du Conseil, il s’agit de donner à l’intervention militaire la plus large légitimité morale possible.
Le texte présenté par les Britanniques s’appuyait sur le chapitre VII de la Charte de l'ONU, selon lequel une opération militaire peut se justifier par la nécessité de protéger les civils contre les armes chimiques.
Fidèles dans leur soutien à Damas, Russes et Chinois ont quitté la salle avant même la fin de la réunion. Mais il semble désormais urgent d’attendre avant d’agir : les britanniques ont déclaré que rien ne serait entrepris sur un plan militaire avant la publication des résultats de l’enquête des inspecteurs onusiens qui sont actuellement sur le terrain. Selon Ban Ki-moon, ces derniers ont besoin d’encore quatre jours pour mener leur travail à bien.
Ces dernières heures les réactions se sont multipliées dans le monde, et de nombreux États ont fait part de leurs réserves ou de leur opposition à l’usage de la force. Mais les positions évoluent de jour en jour. C’est le cas en Italie, pays qui abrite d’importantes bases militaires américaines. La ministre des affaires étrangères, Emma Bonino, avait exprimé mercredi 28 août une position très en retrait. Le lendemain, le président du Conseil, Enrico Letta, a déclaré suite à un entretien avec son homologue britannique David Cameron que les deux pays étaient « tombés d'accord » sur le fait que « le recours massif aux armes chimiques (...) constitue un crime inacceptable qui ne peut être toléré par la communauté internationale ».
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