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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
RDC: nouvelle offensive de l'armée et de la Monusco contre les FDLR

 

11 décembre 2013 à 23:07 Par RFI

 

Les casques bleus ont lancé une offensive, mardi 10 décembre, contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l'est de la République démocratique du Congo. Une offensive annoncée depuis plus d’un mois. Après le démantèlement du M23, l’armée congolaise et l’ONU avaient promis que leur prochaine cible serait les FDLR. Une rébellion qui opère depuis plus de vingt ans sur le territoire congolais.

 

Après deux jours d’offensive, l’armée congolaise, appuyée par 200 militaires de la Monusco, a pris le contrôle de la piste qui mène de la localité de Kichanga à Pinga. Quelques accrochages se sont produits, mais il y aurait eu peu de combats, selon une source onusienne. Les miliciens des FDLR et des APCLS, un autre groupe armé posté le long de cet axe, ont pour la plupart fui.

 

Pour le commandant de la force de l’ONU, le général Carlos Alberto dos Santos Cruz, la réouverture de cette route était cruciale. « Cela faisait près de deux ans, a-t-il affirmé, que la population était très isolée du fait de la présence des FDLR et d’autres groupes armés associés postés le long de cette route ».

 

L’idée désormais est d’utiliser Pinga, à 90 kilomètres au nord-ouest de Goma, comme base, et cela pour poursuivre l’offensive contre les FDLR dispersés dans la région.

 

Et c’est là toute la difficulté de cette nouvelle opération. Les Forces démocratiques de libération du Rwanda sont éparpillées entre le Nord et le Sud-Kivu. Ils ne tiennent pas des positions fixes et se déplacent très facilement. Enfin, ces combattants hutus, originaires du Rwanda au départ, vivent depuis plus de vingt ans en terre congolaise et connaissent donc très bien le terrain. Autant d’éléments qui vont compliquer cette opération de désarmement forcée.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
Sangaris : la force Épervier en mission de soutien aérien

 

11/12/2013 Sources : EMA

 

Le 6 décembre 2013, la force Épervier a mis à disposition un C130 Hercules, un CN 235 CASA et leurs équipages, pour assurer un pont aérien entre Libreville, au Gabon, et Bangui, dans le cadre du renforcement de la force Sangaris en Centrafrique.

 

Ces éléments ont rapidement été mis en place au Gabon pour permettre le transport des militaires et de leur matériel.

 

Tout juste arrivés de France dans le cadre de la relève de la force Épervier, les équipages étaient immédiatement opérationnels et prêts à partir en mission. Les équipages et mécaniciens du C130 proviennent de l’escadron de transport 02.061 « Franche Comté » et ceux du CASA, de l’escadron 03.062 « Ventoux ». Ils ont réalisé l‘acheminement de la compagnie parachutiste (COMPARA) du 6ème bataillon d’infanterie de marine (6eBIMa) engagée pour renforcer les effectifs français en Centrafrique.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad. Parallèlement, cette force peut être amenée à appuyer les opérations françaises se déroulant dans la région, comme c’est déjà le cas au profit de l’opération Serval au Mali.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
photo EMA

photo EMA

 

12 décembre, 2013 Guillaume Belan (FOB)

 

« La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens » disait Clausewitz. Une  célèbre phrase qui a une résonance particulière appliquée à la RCA. Car si militairement, le déploiement français est un succès, les buts, qui ne peuvent être, à terme, que politiques sont eux, extrêmement compliqués à atteindre. Pourquoi ?

 

Les trois phases de l’opération Sangaris

 

L’opération Sangaris peut se décliner en trois phases:

 

La première est purement militaire et est déjà un succès : le déploiement à des milliers de kilomètres d’une force de 1600 soldats. Il faut le reconnaître, c’est aujourd’hui une mission bien réalisée et rondement menée. Très peu d’armées au monde en sont capables. Forces pré-positionnées et forces d’alerte Guépard ont été sollicitées, intervention du génie pour préparer ce renforcement conséquent… Le Mali l’avait déjà démontré, la Centrafrique le confirme : la France dispose encore, comme très peu d’armées, de sa capacité d’entrée en premier sur un théâtre d’opération.

 

La deuxième phase est nettement plus compliquée, c’est celle du désarmement. Déjà, deux soldats l’ont payé de leur vie. Même si cette phase s’annonce très délicate et dangereuse, elle rentre cependant dans la gamme des « savoir-faire » militaires français, par ailleurs rompus aux opérations en Afrique. Difficile mais pas impossible.

 

La troisième phase est celle de la stabilisation du pays, avec pour objectif, une organisation des élections présidentielle en 2015. Ainsi qu’une reconstruction de la vie économique du pays, une étape nécessaire. Cette phase là s’annonce très compliquée.

 

La MISCA, pas si simple…

 

Première difficulté : la force africaine déployée, la FOMAC (Force multinationale des Etats d’Afrique centrale), qui est en train de devenir la MISCA (mission internationale de soutien à la Centrafrique), que la France est censée appuyer pour reprendre contrôle du territoire centrafricain. Cette FOMAC est constituée de différentes armées africaines, dont principalement les soldats tchadiens. Problème, les tchadiens sont considérés par la population locale comme des traîtres. Il faut dire que de nombreux réfugiés tchadiens fournissent les rangs de la Séléka, qui a renversé le gouvernement Bozizé et amené au pouvoir un Djotodia très contesté. Cette hostilité de la population envers les soldats tchadiens a été déjà constatée par de nombreux journalistes sur place (par exemple lire ici une dépêche de l’AFP)

 

L’autre difficulté vient des Sud-africains, l’autre grande composante de la FOMAC, dont les soldats sont présents principalement au sud et sud-est de la Centrafrique. En effet, ces derniers contestent l’intervention et le bien fondé de la mission française. L’absence du président Jacob Zuma au sommet africain de l’Élysée la semaine dernière (annoncée avant la mort de Mandela) le confirme. Leur message est clair : la sécurité de l’Afrique ne peut être assurée que par les africains eux-mêmes. Exit les anciennes puissances coloniales !

Patrouille de la FOMAC  (crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense)

Patrouille de la FOMAC
(crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense)

Un conflit régional

 

La situation très compliquée dans laquelle la France s’est plongée ne peut se comprendre que par sa dimension régionale, le conflit concernant au premier chef le Tchad et le Soudan.

 

La Séléka, qu’est-ce que c’est ?

 

Les milices de la Séléka sont un regroupement de différentes factions très hétérogènes qui ont renversés par un coup d’Etat le président Bozizé pour placer l’un des leurs : Michel Am-Nondokro Djotodia. Ces forces hétéroclites n’ont de commun entre eux qu’une seule chose : la religion. Ils sont tous musulmans, dans un pays majoritairement chrétien.

La Séléka est tout d’abord constituée des populations centrafricaines vivant à l’Est et au Nord-Est du pays, en gros les zones frontalières avec le Tchad et le Soudan. Une population de confession musulmane et qui s’est toujours sentie marginalisée dans un pays composé et dirigé par des chrétiens.

La seconde composante de la Séléka, ensuite, est formée de combattants issus des mouvements de l’opposition tchadienne, qui étaient traditionnellement stationnés au Darfour, à l’époque où Khartoum luttait contre le régime d’Idriss Déby, le président tchadien. Ces combattants tchadiens sont aujourd’hui devenus encombrants, rejetés à la fois par le Tchad et par le Soudan, depuis que les deux régimes se sont finalement entendus il y a environ trois ans. Ces combattants, en déshérence, se sont réfugiés naturellement dans l’état voisin le plus failli : la RCA. Là, ils sont venus gonfler les rangs de la Séléka pour mettre de force Djotodia au pouvoir à Bangui.

La troisième composante de la Séléka est aussi probablement la plus redoutable. Il s’agit  des Janjawid soudanais. Ce sont là les combattants arabes du Darfour qui se sont opposés militairement contres les diverses rebellions africaines au Darfour. Or, depuis le déploiement de la force internationale au Darfour, ces anciens alliés de Khartoum sont devenus, de facto, un problème pour le nouveau Soudan. Résultat, ils se sont mués en bandits de grand chemin, redoutés, migrant vers la terre d’accueil centrafricaine pour se livrer librement à des pillages, commerces divers, d’animaux ou de diamants…

Pour que la liste des groupements formant la Séléka soit complète, il faut également y ajouter certains combattants du Nord Mali et du Sud Lybien, qui ont trouvé en l’état failli de RCA, un havre de paix pour perpétrer leurs exactions et leurs combats pour le djihad.

 

Rebelles soudanais  (crédits: DR)

Rebelles soudanais
(crédits: DR)

La diplomatie à la peine

 

L’objectif de l’opération Sangaris est aussi là : éviter que la RCA de demain ne ressemble au Mali d’hier. Les États faillis sont une terre d’accueil privilégiée pour les terroristes et autres bandits.

 

La France se retrouve ainsi aujourd’hui au centre d’un problème régional qu’elle a bien du mal a régler. Autant, le régime tchadien est à l’écoute de Paris, car Idriss Déby va se représenter aux présidentielles l’année prochaine pour un énième mandat et il a besoin de l’appui de la France. De ce côté, là, pas de soucis.

Le problème est que le Soudan est un élément essentiel de cette équation, or Paris a rompu tout dialogue diplomatique avec Khartoum. La cause : le fait d’avoir invité en grandes pompes tous les chefs des rébellions soudanaise et sud soudanaise il y a quelques semaines à Paris. Un comportement inacceptable pour Karthoum qui a boycotté le sommet de l’Elysée de la semaine dernière. Une relation donc très compliquée…

 

 

Le fantôme de la Françafrique…

 

Ainsi si militairement, les soldats français peuvent réussir à réinstaurer une situation sécuritaire à peu près stable sur le territoire centrafricain (en combien de temps et après combien de pertes ?), quelle est l’issue politico-économique de la RCA ? Là, l’équation apparaît extrêmement compliquée. D’autant plus que tout comme les structures étatiques centrafricaines, la classe politique locale est inexistante. Vouloir mettre dehors le président actuel Djotodia, installé par un coup d’état est un passage obligé pour Paris et c’est bien compréhensible. Mais, gros problème, qui viendra ensuite ? Un nouveau président dès l’année prochaine ?  Mais il n’y a aucune formation politique, aucune élite éduquée! On n’imagine pas Paris s’inspirer d’un scénario américain « à l’Afghane » pour mettre au pouvoir un exilé qui ne serait qu’un pion à la botte des français sans aucune légitimité démocratique. Ce serait là replonger dans les pratiques les plus obscurs de la Françafrique dont Paris clame haut et fort avoir fait table rase… Outre ce délicat aspect politique, la stabilité de la RCA passe aussi nécessairement par un plan économique. La population a besoin de travailler et de se nourrir. Or, malgré les nombreuses ressources du pays (uranium, or, diamants…), quel est le plan de reconstruction (ou plutôt de construction) économique pour le pays ?

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 00:06
Centrafrique : pas d’incidents majeurs à Bangui mais la situation reste fragile

 

 

11 décembre 2013 à 22:22 Par RFI

 

Le président français, François Hollande, s'est engagé mercredi 11 décembre à poursuivre la délicate intervention armée en Centrafrique. « Ne pas intervenir, c'était rester les bras ballants à compter les morts », a déclaré le chef de l'Etat devant le Conseil des ministres. Sur le terrain, aucun incident majeur n’a été signalé ce mercredi à Bangui, alors que ces derniers jours, violences et règlements de compte avaient rythmé la vie de la capitale centrafricaine. Les militaires français poursuivent le difficile désarmement des milices mais la situation reste fragile même si l'on assiste à un début timide de normalisation dans certains quartiers de la capitale.

 

Ce mercredi 11 décembre au matin, les soldats français ont repris leurs patrouilles en ville. Les opérations de désarmement se poursuivent dans certains quartiers. L’armée française va, par ailleurs, envoyer des renforts à Bossangoa, au nord.

 

A Bangui, la vie a repris. Les habitants sont de nouveau sortis. « Les gens ont faim. Ils sortent pour se ravitailler », indique un représentant de la communauté musulmane. La circulation redevenait normale dans le quartier.

 

Dans l’après-midi, dans le quartier Combattants, près de l’aéroport, quelques passants fouillaient encore dans les décombres des boutiques des commerçants musulmans, pillées la veille. Les moquées de Fou, Boy-Rab et Combattants ont été saccagées, indique cette même source.

 

Par ailleurs, des réfugiés congolais se sont rassemblés autour du bureau du HCR, sur l’avenue Boganda. Ils réclament la protection de la communauté internationale alors que devant le terminal de l’aéroport, selon MSF, 30 000 personnes sont venues chercher refuge. Elles s’entassent toujours dans des conditions exécrables : manque de latrines, manque de nourriture et manque de médicaments.

 

Le Premier ministre de transition à l’aéroport, pour des raisons de sécurité

 

Nicolas Tiangaye, Premier ministre de la transition s’exprime, pour la première fois depuis que la ville de Bangui subit les violences. Ce mercredi 11 décembre, il se trouve à l’aéroport, sur le camp de la force internationale africaine (Fomac), pour des raisons de sécurité.

 

Au micro de RFI, Nicolas Tiangaye explique que son domicile a été vandalisé en son absence et, pour des raisons de sécurité, il « préfère rester quelques moments au camp, le temps de pouvoir ranger sa maison ». Il affirme que les mesures seront prises pour que sa sécurité soit assurée.

 

Concernant la situation très préoccupante qui prévaut à Bangui et les actes de violence interreligieux qui se multiplient dans la capitale, le Premier ministre de transition les condamne.

 

« Ce sont des actes que je condamne. Les différentes communautés religieuses ont vécu, en toute quiétude, ensemble. Aujourd’hui, il est regrettable que des actes de violence soient perpétrés entre ces différentes communautés, entraînant des centaines de morts. Je les condamne personnellement et au nom du gouvernement également », a déclaré Nicolas Tiangaye. Le gouvernement mettra tout en œuvre en vue de faire cesser ces actes de violence ».

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 13:45
French forces kill suspected Islamists in Mali

 

11 December 2013 10:39 GMT BBC Africa

 

The French army has confirmed that it killed 19 people in a clash with suspected Islamists in Mali.

 

A spokesman for the operation said the dead men had been buried in the desert after a gun battle north of Timbuktu.

 

He added that there had been no French casualties.

 

France still has up to 3,000 soldiers in Mali, after intervening in January to oust Islamist and secessionist rebels who had occupied the north of the country.

 

The United Nations Minusma force has also deployed more than 6,000 soldiers and police in the country.

 

Despite some success, pockets of al Qaeda-linked fighters still remain.

 

Ongoing operation

 

''The clash happened during an ongoing operation that began last week,'' Hubert de Quievrecourt, the spokesman for French operations in Mali, told the BBC.

 

He denied reports that the 19 corpses had been left in the sun and spotted by nomads.

 

''Those bodies would not be from our clash. We always bury our corpses where they died,'' he told the BBC.

 

Islamist groups have stepped up their operations in Mali in recent months, attacking UN peacekeepers and killing two French journalists in the northern town of Kidal.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 13:40
Centrafrique: les dessous de la rencontre entre Hollande et Djotodia

 

11 décembre 2013 à 13:31 Par RFI

Le président français, François Hollande a rencontré, mardi 10 décembre 2013, à Bangui le président de la transition, Michel Djotodia, ainsi que le Premier ministre Nicolas Tiangaye et le président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguendet. François Hollande a exhorté Michel Djotodia à reprendre au plus vite le contrôle sur les éléments armés de l'ex-Seleka. Une rencontre à l’atmosphère tendue.

 

En arrivant au salon présidentiel de l'aéroport de Bangui, où l'attendait François Hollande, Michel Djotodia était tout sauf serein, affirme un témoin. Le président de la transition ne savait pas sur quel pied danser surtout après les propos très fermes tenus trois jours plus tôt par le président français. Celui-ci avait en effet déclaré à RFI, « on ne peut pas laisser en place un président qui n'a rien pu faire, voire qui a laissé faire ».

 

→ A (RE)LIRE : François Hollande sur RFI: «Nous allons faire la démonstration de l’efficacité de nos forces»

 

Dans l'après-midi, mardi, à Bangui, circulait une rumeur selon laquelle la France voulait renverser Djotodia. Rumeur qui était manifestement arrivée aux oreilles du président centrafricain, car avant de rencontrer François Hollande, il était plus que nerveux raconte un témoin, et il se demandait s'il serait toujours en poste après cette rencontre.

 

Ambiance électrique

« L'ambiance était électrique au début », relate toujours ce témoin. Et même si le ton est resté courtois la tension était palpable. Au fil des minutes cependant, Michel Djotodia se rend compte que François Hollande n'a d'autres intentions que de rappeler au chef de la transition ses obligations. Et l'ambiance s'est détendue.

Cependant François Hollande n'a pas mâché ses mots sur la situation sécuritaire. Il a mis en garde le président de la transition : s'il n'arrive pas à maitriser les hommes de la Seleka, « la France ira droit au but », selon l'expression rapportée par un témoin de la scène.

Il n'y a pas eu de tête-à-tête entre François Hollande et Michel Djotodia. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, mais aussi de Nicolas Tiangaye, le Premier ministre et Alexandre Ferdinand Nguendet, le président du Conseil national de transition.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:45
photo Braekevelt Juergen

photo Braekevelt Juergen

Les C-130 belges pourraient intervenir en soutien de l'opération française en Centrafrique

 

11 décembre 2013 à 8h51 rtbf.be (Belga)

 

    Le ministère de la Défense étudie une réponse positive à la demande d'assistance adressée par la France pour son intervention en Centrafrique, un pays livré à une insécurité généralisée et menacé d'une guerre civile, en fournissant un appui en matière de transport aérien stratégique et tactique, a-t-on appris mercredi de bonnes sources.

 

    Le Conseil des ministres devrait se pencher vendredi sur la question, alors que le député Denis Ducarme (MR) affirme qu'il "est temps que le gouvernement se presse pour donner une réponse", dans une interview publiée mercredi par le journal 'La Libre Belgique'.

 

    Selon des sources informées, la Défense étudie l'engagement au profit de l'opération Sangaris d'un Airbus - actuellement un A330, jusqu'à l'expiration du contrat de location de cet appareil et ensuite sans doute un A321 en cas de feu vert gouvernemental à un nouveau contrat - pour effectuer un vol hebdomadaire entre la France et la République centrafricaine (RCA) et d'un avion de transport tactique de type C-130H "Hercules" pour des liaisons internes au théâtre d'opération africain.

 

    L'Airbus pourrait entamer ses rotations vers la mi-décembre, le C-130 n'étant déployé qu'en janvier, estime-t-on à la Défense.

 

    Contrairement à l'opération "Serval" lancée en janvier dernier par Paris pour chasser les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du Mali, aucune participation d'hélicoptère médicalisé n'est cette fois envisagée.

 

    Quelque 1600 militaires français sont déployés en Centrafrique et ont entamé lundi à Bangui le délicat désarmement des milices et groupes armés au prix de deux morts au cours d'un accrochage dans la nuit de lundi à mardi dans la capitale centrafricaine.

 

    La France avait approché la Belgique, tout comme une demi-douzaine de ses partenaires, début décembre pour leur demander de l'appuyer dans son intervention en RCA.

 

    Le Royaume-Uni a ainsi mis à disposition un gros porteur C-17 "Globemaster III" pour convoyer des équipements français vers la Centrafrique.

 

    Les Etats-Unis ont quant à eux promis deux C-17 pour transporter des troupes burundaises de la mission de l'Union africaine en Centrafrique (Misca) et leur équipement entre Bujumbura et Bangui.

 

    L'Union africaine (UA) a décidé de porter les effectifs de la Misca à 6000 hommes, contre 3600 initialement prévus. Mais aucune date n'a été fixée pour le renforcement de cette force, qui ne compte actuellement que 2500 hommes sur place, sous-équipés et mal entraînés.

 

    La RCA vit depuis des mois au rythme d'affrontements entre chrétiens et musulmans, entre groupes "d'auto-défense" et ex-rebelles (parvenus au pouvoir en mars après avoir renversé le président François Bozizé), auxquels s'ajoute une forte poussée du banditisme dans la capitale, Bangui, où de nombreuses armes circulent.

 

    Sur le plan humanitaire, la crise a provoqué le déplacement de plus de 400 000 personnes, et plus d'un million de Centrafricains, soit 20% de la population, sont menacés de disette dans les mois à venir, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:45
Mali : dix-neuf jihadistes tués par la force Serval au nord de Tombouctou

 

10/12/2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord – Défense Globale

 

Ce n'est pas parce que l'actualité brûlante s'est brutalement tournée vers Bangui et la Centrafrique que la force Serval ne poursuit pas son patient travail de ratissage et de coups puissants dans le nord du Mali. Une opération de grande envergure, menée à 200 km au nord-est de Tombouctou, a permis de tuer dix-neuf membres d'un groupe jihadiste, indique l'AFP.

 

« Une opération militaire française est actuellement en cours au nord de Tombouctou », a indiqué une source militaire française à Bamako. « Les troupes françaises font face à un groupe assez déterminé et le bilan pour le moment est de 19 éléments de ce groupe tués. » Aucune victime n’était à déplorer parmi les soldats français engagés dans cette opération. Mais ce groupe serait du genre jusqu'au-boutiste.

 

La source militaire française n’a pas précisé à quel groupe jihadiste appartenaient les « 19 éléments » tués.

 

Ce genre d'opération massive, avec déploiement complet d'un GTIA (groupement tactique interarmes), de forces spéciales, d'hélicoptères et d'avions, est régulière. Mi-octobre, l’armée française, la Minusma et l’armée malienne avaient lancé dans la boucle du Niger au nord du Mali une vaste opération anti-jihadiste de plus de 1 500 soldats baptisée « Hydre ».

 

Les objectifs de ces opérations sont « de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence (...) Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées » pour stabiliser la Mali, avait alors précisé le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées.

 

Mi-novembre, une opération spéciale de l’armée française dans le nord-est du Mali, avait permis de tuer plusieurs membres de groupes jihadistes et de saisir du matériel. Selon des sources sécuritaires régionales, Hacène Ould Khalill, un Mauritanien plus connu sous le nom de Jouleibib, numéro deux du groupe jihadiste dirigé par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, avait été tué lors de cette opération.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:45
photo DCNS

photo DCNS

La base navale devra entrer en service dès juillet 2014. Elle devra servir de port d’attache à la frégate Mohammed VI de type Fremm

 

2013/12/10 Ali ABJIOU leconomiste.com

 

La base représente le port d’attache de la frégate Mohammed VI. Le coût total évalué à près de 1,7 milliard de DH

 

C’EST en juillet 2014 qu’entrera en service la première base navale du Maroc. Elle est située à Ksar Sghir, à proximité du complexe portuaire Tanger

 

Med et du détroit de Gibraltar. La base dont les travaux ont été lancés en 2008 devra recevoir, selon le ministère de l’Equipement, le joyau de la Marine marocaine, la frégate multi-missions Fremm Mohammed VI, auquel elle servira de port d’attache.

 

Il s’agit d’une frégate dotée de furtivité, un bâtiment de surface à la pointe de la technologie, construit en France par DCNS. Il s’agit d’un navire de 142 mètres de long et de 6.000 tonnes de déplacement. La frégate devrait être armée d’une panoplie d’engins dont des missiles et peut même recevoir à bord un hélicoptère, d’où des besoins en infrastructures terrestres importants.

 

C’est d’ailleurs, selon certaines sources, l’une des raisons du retard des travaux de la base qui devaient être finalisés en 2011. En effet, un deuxième lot prévoit la réalisation d’un quai d’accostage dédié à cette frégate. Les travaux avaient aussi souffert des intempéries qu’a connues la région ces dernières années, entravant leur avancement.

 

Ce port militaire devra servir de base d’attache aux autres bâtiments de la Marine royale chargés de la protection de la côte Nord.  Il disposera d’un môle principal de 1.208 mètres avec des profondeurs de quai pouvant atteindre les 10 mètres. De quoi accueillir les bâtiments de surface les plus grands dont la Fremm ainsi que d’une digue secondaire de 268 mètres.

 

Le projet prévoit aussi divers quais dont la superficie totale devra atteindre les 4,5 ha en cours d’aménagement. Le projet est réalisé en partenariat entre le ministère de l’Equipement et des Transports, l’Administration de la Défense nationale et le ministère de l’Economie et des Finances. L’investissement total est de 1,7 milliard de DH. Il devra aussi inclure la réalisation des casernements et des logements devant permettre l’hébergement du personnel de la base navale et du Secteur maritime Nord dans une cité marine intégrée avec les équipements socio-éducatifs nécessaires. Le projet devra être mené par l’Agence de logements et d’équipements militaires.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:45
photo Monusco

photo Monusco

 

11 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

KINSHASA - Les Casques bleus ont lancé une offensive contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l'Est de la République démocratique du Congo, a annoncé mercredi la Mission des Nations unies dans ce pays (Monusco).

 

La brigade d'intervention de la Monusco a lancé ses opérations offensives contre les FDLR hier (mardi) dans la zone de Kalembe, à l'intérieur du territoire du Masisi, dans la province du Nord-Kivu, indique la Mission sur son compte Twitter.

 

Les FDLR sont formés de rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC après le génocide perpétré en 1994 au Rwanda contre les Tutsi. Ils comptent dans leurs rangs des auteurs du génocide. Même s'ils sont aujourd'hui surtout une menace pour les civils congolais, leur objectif proclamé reste de renverser le régime de Kigali. Ils seraient entre 1.500 et 2.000.

 

Aucun responsable de la force militaire de la Monusco n'était joignable dans l'immédiat pour donner davantage d'informations sur la nature des opérations et préciser si elles étaient encore en cours mercredi.

 

Après sa victoire sur les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), début novembre, le gouvernement congolais avait annoncé que sa prochaine cible serait les FDLR, présents dans le pays depuis 1994, essentiellement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

 

On ne savait cependant pas mercredi matin si les Forces armées de la République démocratique du Congo participaient à la traque au côté de la brigade d'intervention de l'ONU, qui a reçu pour mandat de neutraliser tous les groupes armés en RDC.

 

Selon un autre message sur le compte Twitter de la Monusco, le chef de la force militaire de la Mission, le général Carlos Alberto Dos Santos Cruz indique qu'après les FDLR, ce sera le tour des [rebelles ougandais] ADF-NALU qui terrorisent la population civile dans certaines zones du Nord-Kivu et de la Province-Orientale.

 

Le 4 décembre, le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, avait annoncé à Goma, capitale du Nord-Kivu, que les Casques bleus comptaient s'attaquer à d'autres groupes armés après le M23.

 

Ces propos avaient marqué un durcissement du discours de l'ONU. Le représentant spécial en RDC, Martin Kobler, déclarait encore mi-novembre que les Nations unies étaient décidées à combattre les groupes armés mais préféraient une voie paisible de désarmement volontaire des rebelles.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 11:45
photo Cpl Bryden - RAF

photo Cpl Bryden - RAF

11 December 2013 Flt Lt Durrant - RAF

 

 

The RAF effort to carry French military equipment to the Central African Republic (CAR) is ramping up as tensions rise in the strife-torn country.

 

As troop-carrying vehicles were loaded into the hold of a C17 transport aircraft this morning at an airbase near Marseilles the French army had suffered its first fatalities at the hands of the impoverished state’s violent militias.

The mood was a sombre one among the French drivers as they edged their vehicles into the C17 ­at Istres – two of their colleagues, paratroopers, have recently been killed near Bangui airport, the C17’s destination.

The unique abilities of the C17 Globemaster, flown by 99 Squadron of RAF Brize Norton, Oxfordshire, make it the ideal aircraft for this type of strategic airlift. Five armoured vehicles have already been delivered by the RAF to the French, who entered CAR following a UN resolution.

They are there to support an African Union (AU) peacekeeping force which will be transported into the country from neighbouring Burundi by the US Air Force.

The C17 captain, Squadron Leader David Blakemore, said: “It’s great to work so closely with the French, especially on such an important peacekeeping mission such as this.”

A small contingent of RAF Police and gunners from 63 Squadron of the RAF Regiment are also on the 3,500-mile flight to Bangui, CAR’s capital, from Brize Norton.

The RAF’s contribution to the French peacekeeping effort is part of the Lancaster House 2010 security co-operation treaty signed between the two nations. This resulted in RAF assistance during France’s campaign earlier this year against Islamic rebels in Mali.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 11:45
Progression dans les ruelles de Bangui - video

11 déc. 2013 FORCESFRANCAISES

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 11:45
Intervention militaire à Bangui: les chasseurs parachutistes de Pamiers déployés en Centrafrique

 

 

10.12.2013 ariegenews.com

 

L’intervention française en Centrafrique a donc des conséquences jusqu’en terre ariégeoise.

 

Depuis vendredi, un détachement du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes de Pamiers est déployé à Bangui, la capitale du pays théâtre de la reprise en main des milices décidée par François Hollande, après accord des Nations Unies.

 

Les «paras» ariégeois renforcent les forces françaises qui devraient bientôt dénombrer quelque 1200 hommes.

 

Rappelons que le 1er RCP est l’une des composantes de la 11e Brigade Parachutiste (huit régiments, 8500 militaires) engagée sur ce nouveau front. En Midi-Pyrénées, le 1er RHP de Tarbes et le 8e RPIMA de Castres ont également été mobilisés. Le 3e RPIMA de Carcassonne est en attente.

 

Le 1er RCP était prêt à un déploiement en douze heures. Si le lieutenant Clapié, officier de communication du régiment appaméen, se refuse à préciser l’ampleur du contingent concerné, elle revient sur la chronologie des événements.

 

«Un détachement du 1er RCP est donc parti vendredi matin en Centrafrique. Nous avons été prévenus jeudi soir mais avions été préalablement placés en Alerte Guépard. Ce niveau d’alerte commande que les hommes soient prêts à être déployés en douze heures. Cela a donc été le cas puisqu’ils sont arrivés à Bangui dans la journée de vendredi»

 

Leur mission? «Pour le moment, ils mènent des opérations de patrouille dans la capitale. Nous n’avons pas plus de détails sur la teneur de la mission»

 

Quelques mois à peine après des interventions en Afghanistan et au Mali, les Chasseurs parachutistes du 1er RCP se trouvent donc à nouveau en première ligne.

 

Mardi, l’annonce du décès de deux soldats du 8e RPIMA de Castres a été durement ressenti à Pamiers qui avait payé un lourd tribut aux récents déploiements d’unités de son régiment lors de l’intervention malienne.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:45
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

 

10 décembre 2013 Var Matin

 

Engagée depuis octobre dans l’Opération Boali, la deuxième compagnie de Fréjus est intégrée à la force Sangaris qui doit désarmer les milices et favoriser la tenue des élections en 2014

 

Le déploiement des 1600 soldats français en Centrafrique s'étant achevé ce week-end, place au désarmement des milices pour faire cesser les combats. Le nouveau volet de l'opération française Sangaris lancée jeudi dernier, au sein de laquelle évoluent des hommes de la deuxième compagnie du 21e RIMa de Fréjus (infanterie de marine).

 

Ils sont quelque 160 militaires varois à intervenir aux côtés de quatre autres compagnies de combat. Pour des raisons de sécurité opérationnelle, aucun détail des mouvements ni des effectifs fréjusiens engagés n'a été communiqué hier par l'état-major des Armées qui compte dévoiler ses batteries au fur et à mesure des progressions sur le terrain entre Bangui, Bossangoa et les autres zones rouges du pays.

 

Transition

 

Signe que la tension monte, des échanges de tirs avaient lieu dès hier près de l'aéroport de Bangui. Aucun blessé n'était à signaler au sein de l'armée française confrontée à « des Séléka qui n'ont pas voulu déposer les armes ».

 

La deuxième compagnie du 21e RIMa qui avait relevé en Centrafrique une compagnie du 16e bataillon de chasseurs de Bitche début octobre, participait jusque-là à l'opération Boali. Le détachement était concentré principalement sur les missions de sécurisation des ressortissants et des points d'intérêt stratégiques français ainsi que la sécurisation de l'aéroport de M'Poko.

 

« Boali est à présent mis en veille au profit de Sangaris », précise l'état-major. La montée en puissance de cette force placée sous le commandement du général Soriano, doit s'affirmer comme « une force impartiale qui traitera de la même manière tout groupe armé susceptible de se montrer hostile ».

 

En tête de ses missions, et donc de celles des marsouins varois, sécuriser la région en démilitarisant les groupes armés anarchiques qui font régner la terreur, aider au déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) et favoriser, voire « accélérer » comme le souhaite le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le processus de transition politique. En ligne de mire les élections de 2014.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:45
Centrafrique: il était temps d'agir dit Hollande à Bangui

 

10 décembre 2013 20h33 Romandie.com (AFP)

 

BANGUI - Le président français François Hollande a déclaré mardi soir à Bangui qu'il était temps d'agir en Centrafrique face aux massacres, après avoir rendu hommage au deux soldats français tués quelques heures plus tôt lors d'une opération de désarmement de milices.

 

Arrivé à l'aéroport de Bangui - placée sous couvre-feu - où se trouve la base des forces françaises, où il est arrivé en provenance d'Afrique du Sud après avoir assisté à la cérémonie d'hommage à l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, M. Hollande s'est recueilli devant les cercueils des deux paras tués.

 

Les deux hommes ont été tués dans la nuit au cours d'un accrochage avec des assaillants non identifiés dans quartier proche de l'aéroport. Il s'agit des premières pertes françaises depuis le déclenchement jeudi soir de l'intervention française Sangaris, dans la foulée d'un feu vert de l'ONU.

 

L'émotion, elle est évidente après ce qui s'est produit: deux soldats qui sont morts pour la mission qui leur avait été confiée, qui se poursuit, et d'autres soldats qui sont encore en ce moment même, au moment où je suis présent, sur le terrain, pour pacifier cette ville et ce pays, a déclaré le président.

 

Il était temps d'agir (...) Ici même à Bangui près de 400 personnes ont été tuées. Il n'était plus le temps de tergiverser, a déclaré M. Hollande devant les troupes françaises, alors que la ville était survolée en permanence par des avions et des hélicoptères de combat.

 

La France, ici en Centrafrique, ne recherche aucun intérêt pour elle même (...) La France vient défendre la dignité humaine, a ajouté le président français.

 

Antoine et Nicolas (NDLR: prénoms des deux soldats) sont morts pour la France, pour une belle mission où ils ont donné leur vie pour en sauver d'autres, a-t-il ajouté.

 

Après l'hommage rendu aux soldats, M. Hollande devait s'entretenir à l'aéroport avec les autorités centrafricaines de transition, dont le président Michel Djotodia, vivement critiqué ce week-end par le chef de l'Etat français et qui a présenté mardi soir ses condoléances à la France dans un message radio-diffusé.

 

Le président français avait notamment accusé l'ancien chef rebelle, arrivé au pouvoir en mars à la tête de la coalition rebelle Séléka qui a ensuite dissoute, d'avoir laissé faire les massacres inter-religieux de ces derniers jours qui ont fait quelque 400 morts.

 

Selon l'état-major français, la quasi-totalité des groupes armés ont été désarmés sans incident majeur et en moins de 24 heures, avec le soutien de la force africaine (Misca). Les bases des Séléka dans les quartiers ont été évacuées, et leurs combattants rassemblés dans plusieurs camps militaires.

 

La confusion continuait de régner dans une grande partie de la capitale centrafricaine, ont constaté des journalistes de l'AFP.

 

L'urgence pour les militaires français semble désormais de contenir la vengeance des populations de la capitale, en très grande majorité chrétiennes, contre les ex-Séléka et la minorité civile musulmane qui y est associée.

 

Frustrés d'avoir été désarmés et cantonnés dans leurs bases, beaucoup d'hommes de la Séléka sont de leur côté furieux d'avoir été privés par les Français de tout moyen de se défendre --avec leurs familles et leurs proches-- face à la vindicte populaire.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:45
photo EMA

photo EMA

 

 

11 décembre 2013 à 04:25 Par RFI

 

Le Burundi avait promis d’envoyer des troupes au sein de la Misca en Centrafrique depuis plus de deux mois, mais le pays s’était heurté jusqu’ici au manque de matériels et à des problèmes de logistiques. Or, depuis la dégradation de la situation dans ce pays, l’intervention de l’armée puis le sommet de l’Elysée, les choses ont changé. La France, qui veut être épaulée par une Misca renforcée, s’est impliquée et comme par miracle, les problèmes ont été résolus, du coup les troupes burundaises devraient être sur place avant la fin de la semaine, selon l’armée burundaise.

 

Les troupes burundaises étaient prêtes depuis un bon moment, un bataillon de 850 hommes préparés dans un premier temps pour être envoyés en Somalie.

 

Mais devant l’urgence de la situation en Centrafrique, Bujumbura a accepté de déployer ces troupes dans ce pays. Restait à résoudre la question de leur acheminement à Bangui et c’est la France qui s’est chargée de demander aux Etats-Unis de donner un coup de main dans ce sens, selon un communiqué du ministère américain de la Défense. Deux avions militaires américains sont attendus à Bujumbura d’un moment à l’autre.

 

« Les militaires burundais qui ont été choisis pour participer dans la mission de maintien de paix en République centrafricaine sont prêts, l’équipe est déjà prête, affirme le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza. C’est bataillon, qui se trouve à l’aéroport international de Bujumbura. D’un moment à l’autre, il peut décoller. »

 

Après plus d’une décennie de guerre civile qui a pris fin en 2006, le Burundi est en train de s’imposer dans de nombreuses missions de paix. Ce pays a déjà déployé en Somalie quelque 5 500 soldats au sein de l’Amisom en Somalie, un contingent de près de 500 hommes est prêt à être déployé au Mali et Bujumbura se dit prêt à examiner toute demande supplémentaire en faveur de la Centrafrique.

 

« Pour le moment, on a demandé un bataillon, on a préparé un bataillon. On est à la hauteur et s’il y a une demande supplémentaire, on est prêt à examiner le cas. »

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 22:22
Sangaris : point de situation du 10 décembre

 

 

10/12/2013 22:17 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Sangaris en Centrafrique

 

A Bangui, dans la nuit du 9 au 10 décembre 2013, peu avant minuit, une section de la force Sangaris a été prise à partie à très courte distance au cours d’une patrouille à pied conduite dans le cadre de la mission de désarmement des groupes armés présents dans la capitale centrafricaine. Les militaires français ont immédiatement riposté. Durant l’échange de tirs, deux militaires français ont été grièvement blessés. Ils ont immédiatement été pris en charge par leurs camarades avant d’être évacués vers l’antenne chirurgicale avancée (ACA) sur l’aéroport de M’Poko, où ils sont décédés des suites de leurs blessures. Les militaires français tués au cours de cette action sont deux soldats du 8e régiment parachutiste d’infanterie de Marine (8e RPIMa) de Castres. Il s’agit des deux premiers militaires français à mourir au combat depuis le début de l’opération Sangaris en République Centrafricaine.

 

En début de soirée, le Président de la République, Monsieur François Hollande, s’est rendu à Bangui auprès des militaires français déployés sur l’aéroport de M’Poko. A son arrivée, il a été accueilli par le premier ministre centrafricain, Monsieur Nicolas Tiangaye, par le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, par le commandant de la force Sangaris, le général de brigade Francisco Soriano, et par l’ambassadeur de France en Centrafrique, Monsieur Charles Malinas. Il s’est dans un premier temps recueilli devant les corps des deux militaires français morts au combat dans la nuit avant de s’adresser aux militaires français déployés sur l’aéroport de M’Poko. Il s’est ensuite entretenu avec les autorités militaires et avec les autorités de transition centrafricaines.

 

La France poursuit avec la Force multinationale des Etats d’Afrique de l’ouest (FOMAC) le désarmement de façon impartiale de l’ensemble des éléments armés qui n’ont pas déposer les armes, conformément aux mesures énoncées et relayées par l’autorité de transition le 7 décembre. Celles-ci stipulent que seules les forces armées de police et de gendarmerie sont autorisées à circuler dans la capitale dès lors qu’elles portent un uniforme et des signes distinctifs formels ; que le port d’arme est prohibé pour tout autre individu et enfin que  tous les membres des groupes armés doivent se rendre dans un point unique de cantonnement.

 

Le but de ces mesures est de créer les conditions sécuritaires minimales pour la prise en charge de la situation par la future Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

 

Sangaris : point de situation du 10 décembre

Au nord, dans la région de Bossangoa, les militaires français ont poursuivi leurs patrouilles.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement déployés en République Centrafricaine. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et faciliter la montée en puissance de la MISCA et son déploiement opérationnel.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 22:05
45 ans d’opérations militaires françaises en RCA

10/12/2013  -  Florent de Saint Victor - CDEF/DREX

 

Au moment du déclenchement de l’opération Sangaris, retour sur 45 années d’opérations en Centrafrique.

 

Points nouveaux qui apparaissent à la faveur des derniers événements (mars à novembre 2013)


• Apparition d’une dimension religieuse dans le conflit (la Séléka composée principalement de musulmans, milices d’autodéfense dans les villages chrétiens dans le Nord-Ouest) alors que les conflits en RCA étaient plutôt marqués par la dimension ethnique.
• Influence de « soldats » soudanais visible chez les rebelles de la Séléka.
• Coexistence de bandes armées de la Séléka et de FACA restructurées dans Bangui, le Nord et le Centre du pays.
• Action de la France en préparation pour raison humanitaire (risque de génocide), déclenchée seulement après une résolution de l’ONU (alors qu’en 2003, 2006, 2007 la France intervenait sans résolution de l’ONU et pour protéger ses ressortissants).
• Projection de moyens lourds par voie maritime puis par route en plus des projections aériennes, contrairement aux opérations précédentes légères et assurées presque entièrement par voie aérienne.

 

Note RPDefense : merci à Michel Goya pour l'information.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 20:37
Le président français François Hollande est arrivé mardi soir à Bangui

 

10.12.2013 20h09 Romandie.com (ats)

 

Le président français François Hollande est arrivé mardi soir à Bangui, placée sous couvre-feu. Il s'est recueilli devant les cercueils des deux soldats français tués quelques heures plus tôt lors d'opérations de désarmement de milices.

 

Accompagné notamment du chef de la diplomatie française Laurent Fabius, M. Hollande est arrivé à 19h15 à l'aéroport de Bangui, où se trouve la base des forces françaises, en provenance d'Afrique du Sud où il avait assisté à la cérémonie d'hommage à l'ancien président sud-africain Nelson Mandela.

 

Le chef de l'Etat français s'est recueilli dès son arrivée devant les cercueils des deux paras tués dans la nuit de lundi à mardi, alors que Bangui était survolée en permanence par des avions de combat. Il s'agit des premières victimes dans les rangs militaires français depuis le déploiement de l'opération en Centrafrique, en appui aux forces africaines. Cinq jours après le début officiel de son intervention en Centrafrique, l'armée française fait face à des "accès de violence", pillages et tentatives de représailles contre les civils musulmans, lourds de menaces pour la suite des événements.

 

Coups de feu, mouvements de foule, corps sans vie sur la chaussée: la confusion a régné une grande partie de la journée dans le quartier "Combattant", proche de l'aéroport M'Poko.

 

C'est dans un quartier voisin que deux militaires français ont été tués dans un accrochage au cours de la nuit, lors d'un échange de tirs "à très courte distance". Selon l'état-major, l'échange de feu "extrêmement nourri" a eu lieu vers 23h30 à l'est de l'entrée de l'aéroport.

 

La France a déployé un contingent de 1600 soldats en Centrafrique, pour l'essentiel dans Bangui, mais aussi dans le nord-ouest du pays. Il vient appuyer la force africaine présente sur place, la Misca, désormais forte de 3000 soldats. Les soldats français ont pour mission de "rétablir la sécurité, protéger les populations et garantir l'accès de l'aide humanitaire".

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 20:09
Centrafrique: comment sont morts les deux soldats français

 

10/12/2013 Par LEXPRESS.fr

 

Les deux soldats français morts au combat en Centrafrique lundi, Antoine Le Quinio et Nicolas Vokaer, étaient âgés de 22 et 23 ans. L'Express fait le point sur l'"accrochage" qui s'est produit dans la nuit de lundi à mardi.

 

Cinq jours après le début de l'opération Sangaris en Centrafrique, deux soldats français ont trouvé la mort au cours des opérations de désarmement des milices. 

 

Qui sont les deux soldats tués en RCA?

Les soldats de 1ère classe Antoine Le Quinio et Nicolas Vokaer, du 8e RPIMa de Castres, étaient âgés respectivement de 22 et 23 ans. Tous deux célibataires et sans enfant, ils étaient engagés depuis 2011. 

Les deux soldats avaient déjà été engagés en Centrafrique dans le cadre de l'opération Boali en mars, puis au Gabon en octobre. Ils faisaient partie des renforts envoyés en RCA à la suite du déclenchement de l'opération Sangaris. Selon leur biographie officielle, publiée sur le blog Lignes de défense, ils se distinguaient par leur professionnalisme et avaient reçu des lettres de félicitations "pour la qualité des services rendus". 

 

Que s'est-il passé?

Selon le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron, les deux jeunes militaires marchaient en tête d'un groupe d'une trentaine d'hommes, dans la nuit de lundi à mardi. Ils venaient de débarquer de leurs véhicules blindés pour patrouiller à pied quand l'accrochage s'est produit, environ 400 mètres plus loin. 

Vers 23h30, un échange de feu "extrêmement nourri" avec des individus munis d'armes légères s'est déroulé à 1,2 km à l'est de l'aéroport M'Poko de Bangui, où est basé l'essentiel du contingent français. Les deux militaires sont décédés peu après de leurs blessures, malgré leur prise en charge par l'antenne chirurgicale de l'aéroport de Bangui. 

Antoine Le Quinio et Nicolas Vokaer ont été tués "à très courte distance" a indiqué a indiqué le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.  

Aucun assaillant n'a été retrouvé sur les lieux de l'incident.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 18:45
Nord du Mali: 19 jihadistes tués dans une opération de l'armée française

 

10 décembre 2013 18h15 Romandie.com (AFP)

 

BAMAKO - Dix-neuf membres d'un groupe jihadiste ont été tués mardi lors d'une opération de l'armée française en cours dans la région de Tombouctou, dans le nord du Mali, a appris l'AFP de source militaire française à Bamako.

 

Une opération militaire française est actuellement en cours au nord de Tombouctou, a indiqué cette source, ajoutant que les troupes françaises font face à un groupe assez déterminé et le bilan pour le moment est de 19 éléments de ce groupe tués.

 

Nous avons le contrôle de la situation, a affirmé cette source en indiquant qu'aucune victime n'était à déplorer parmi les soldats français engagés dans cette opération

 

Cette source militaire française n'a pas précisé à quel groupe jihadiste appartenaient les 19 éléments tués.

 

L'armée française intervient au Mali depuis janvier aux côtés d'autres armées africaines, intégrées depuis à la force de l'ONU, la Minusma, contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont occupé le nord de ce pays pendant neuf mois en 2012. Ils ont été affaiblis, mais restent néanmoins actifs dans la région.

 

Après une accalmie de plusieurs mois, ces groupes jihadistes avaient repris leurs attaques meurtrières le 28 septembre, tuant depuis une dizaine de civils et de militaires maliens et tchadiens membres de la Minusma.

 

Mi-octobre, l'armée française, la Minusma et l'armée malienne avaient lancé dans le nord du Mali une vaste opération anti-jihadiste de plus de 1.500 soldats baptisée Hydre.

 

Son objectif était de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence (...) Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées pour stabiliser la Mali, avait alors précisé le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major des armées française.

 

Mi-novembre, une opération spéciale de l'armée française dans le nord-est du Mali, avait permis de neutraliser plusieurs membres de groupes jihadistes et de saisir du matériel, selon le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud.

 

Selon des sources sécuritaires régionales, Hacène Ould Khalill, un Mauritanien plus connu sous le nom de Jouleibib, numéro deux du groupe jihadiste dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, avait été tué lors de cette opération dans la région de Tessalit, près de la frontière algérienne.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 18:21
Centrafrique: l'intervention française sera l'affaire de quelques mois (Ayrault)

 

10 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a assuré mardi à l'Assemblée nationale que l'intervention française en Centrafrique, au cours de laquelle deux soldats français ont été tués dans la nuit, serait l'affaire de quelques mois.

 

Le Président de la République l'a dit très clairement: notre intervention sera rapide, elle n'a pas vocation à durer, a ajouté le Premier ministre lors d'un débat sans vote au Parlement sur l'opération française en Centrafrique.

 

Le désengagement de nos forces commencera dès que la situation le permettra, en fonction de l'évolution sur le terrain et de la montée en puissance des capacités opérationnelles des forces africaines, a expliqué le chef du gouvernement, pour qui ce doit être l'affaire de quelques mois.

 

M. Ayrault a affirmé que la France n'agissait pas en gendarme de l'Afrique. Le temps de la Françafrique est terminé! a-t-il lancé, ajoutant que la France répond à l'appel de ses partenaires africains et fait face à l'urgence absolue de prévenir une spirale de massacres.

 

Pour la France, l'inaction n'était pas une option, a aussi expliqué M. Ayrault, ajoutant: attendre, c'était prendre le risque d'un désastre. Attendre, c'était nous exposer au risque d'une intervention ultérieure, beaucoup plus coûteuse et difficile, a-t-il fait valoir.

 

Au cinquième jour de l'opération Sangaris, le Premier ministre a rappelé les objectifs de l'intervention.

 

Premièrement, rétablir la sécurité en République centrafricaine, enrayer la spirale d'exactions et la dérive confessionnelle, et permettre le retour des organisations humanitaires ainsi que le déploiement des structures étatiques de base, a détaillé M. Ayrault.

 

L'intervention des 1.600 soldats français doit aussi favoriser la montée en puissance rapide de la Misca (la force panafricaine présente en Centrafrique, ndlr) et permettre son plein déploiement opérationnel, a poursuivi M. Ayrault.

 

La Misca doit en effet être en mesure d'assurer le contrôle de la situation sécuritaire, de désarmer les milices et de faciliter la transition politique, a-t-il dit.

 

La France n'est pas seule, a-t-il aussi assuré. Elle bénéficie du soutien politique de tous les membres du Conseil de sécurité des Nations unies. Le secrétaire général des Nations unies a encore lancé, vendredi dernier, un appel d'urgence sur la situation en République centrafricaine. La France agit (...) aux côtés des Africains, regroupés au sein de la Misca.

 

M. Ayrault a rappelé par ailleurs que l'Union européenne l'accompagne depuis le début, avec des capacités de financement, que le Royaume-Uni a mis des moyens aériens à disposition, que la Belgique se prépare à apporter son appui, ou encore que les Etats-Unis fourniront, dans les prochains jours, des capacités de transport pour les contingents africains et ont promis 40 millions de dollars pour la Misca.

 

Cette cause est juste. Elle correspond à l'idée même que la France se fait de sa place dans le monde, a-t-il conclu.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:45
photo EMA ECPAD

photo EMA ECPAD

 

10/12/2013 Par Adrien Jaulmes – LeFigaro.fr

 

Deux soldats français sont morts dans la nuit de lundi à mardi à Bangui. Dès ce matin, nombre de patrouilles françaises ont été suspendues dans la capitale de Centrafrique, où est attendu le président Hollande.

 

La situation évolue très vite à Bangui. Après la mort dans la nuit de deux soldats français du 8ème RPIMa, les patrouilles françaises ont quasiment cessé en ville, mardi depuis le début de la matinée. Les hélicoptères français survolent Bangui, mais dans les rues, on croise surtout les camionnettes camouflées des ex-Séléka chargées de combattants, qui sont ressortis des casernes où ils étaient cantonnés. Souvent assez agressifs, très critiques envers la France, ils interviennent dans les quartiers où la population non-musulmane avait commencé à profiter de leur absence pour se livrer à du pillage et à des attaques contre des mosquées.

 

Dans le quartier ‘Combattants', qui commence juste à la sortie de l'aéroport M'Poko, la foule a pillé les boutiques musulmanes du marché, avant d'être dispersés par les ex-Séléka.

 

Les opérations de désarmement débutées lundi par les soldats français dans les rues semblent avoir cessé. Ces actions avaient eu pour conséquence de donner le signal de la revanche aux foules de non-Musulmans, qui suivaient les soldats français pour se livrer à des exactions contre les Musulmans, une fois ceux-ci désarmés.

 

Tireurs d'élites à l'aéroport

 

François Hollande a annoncé lundi matin une escale surprise en Centrafrique, à son retour d'Afrique du Sud. Le président français atterrira au beau milieu d'une situation qui se détériore à grande vitesse. L'aéroport de M'Poko, base militaire, camp de réfugiés et dernier lien de Bangui avec le monde extérieur, offre un bon résumé du casse-tête que la France doit tenter de résoudre en RCA.

 

Le terminal et le camp militaire voisin abritent les troupes françaises et les contingents africains de la FOMAC, soit environ 3000 hommes en tout, retranchés derrière des barbelés. Des tireurs d'élite français et des postes de tir de missiles Milan font le guet sur le toit de l'aéroport.

 

Dans les hangars de l'aéroclub, dans les herbes qui entourent la piste, et jusque sur une partie du tarmac, M'Poko est aussi devenu un vaste camp de réfugiés. Plus de 10.000 habitants de divers quartiers de Bangui, terrorisés par les exactions de l'ex-Séléka, sont venus se réfugier à proximité des positions françaises. La situation sanitaire se détériore très rapidement, en l'absence de latrines, d'eau potable et de logement. Les gens, hommes, femmes et enfants, dorment sous les avions dans les hangars, dans l'herbe, à même le sol, ou dans des abris fait d'herbes tressées.

 

Pour corser le tout, se trouvent parmi ces réfugiés de nombreux jeunes hommes, souvent ex-FACA (Forces Armées Centrafricaines), qui brûlent de se venger sur les ex-Séléka, dès que ces derniers auront été désarmés par les Français. Et, pour faire bonne mesure, sur n'importe quel musulman. Les ex-Séléka accusent évidemment la France de se faire complice d'assassins en puissance.

 

La position ambiguë de Djotodia

 

Si François Hollande sort du périmètre de M'Poko, passe le panneau Bienvenue à Bangui, il entrera directement dans le quartier ‘Combattants', où ont eu lieu les plus violents combats entre paras français et éléments de l'ex-Séléka, et aussi des pillages et lynchages contre les Musulmans. Ailleurs dans Bangui, rumeurs de violences interconfessionnelles, mosquées brûlées et pillages divers, alimentent le cycle de la peur et de la violence.

 

On ignore si le président de transition centrafricain, Michel Djotodia, rencontrera ou non François Hollande. Le président français avait annoncé au sommet de l'Élysée, la semaine dernière, qu'on ne pouvait «pas laisser en place» «un président qui n'a rien pu faire, qui a laissé faire». Depuis, Laurent Fabius et l'ambassadeur de France en Centrafrique ont rassuré Djotodia, en lui garantissant qu'il restera jusqu'à la fin de la période de transition.

 

La position de Djotodia est ambiguë. Il a été porté au pouvoir par les mêmes milices qu'on lui demande aujourd'hui de désarmer. Ces milices de l'ex-Séléka se sont, par leur brutalité et leurs exactions, aliénées la majorité non-musulmane de Bangui. Mais elles constituent pour Djotodia le dernier rempart de son pouvoir, voire même de sa sécurité personnelle, puisqu'il vit sous leur protection (et sous leur influence) dans l'enceinte du camp de Roux.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 15:55
France: l’intervention militaire en RCA questionne les parlementaires

 

 

10 décembre 2013 à 13:58 Par Anissa El Jabri - RFI

Après avoir obtenu le feu vert de l'ONU, la France a déployé 1 600 militaires en Centrafrique, en appui à la force africaine présente sur place, la Misca qui comprend 2 500 soldats. Deux soldats français ont été tués au cours d'un accrochage dans la nuit de lundi à mardi à Bangui, les premiers à tomber en Centrafrique depuis le déclenchement de l'opération Sangaris, a-t-on appris auprès de la présidence française. François Hollande, le chef de l’Etat, va se rendre ce mardi 10 décembre au soir dans la capitale centrafricaine.

François Hollande devrait arriver en Centrafrique dans la soirée et rester quelques heures sur place. Son programme, confie une source diplomatique n'est pas arrêté, mais il devrait s'entretenir avec les responsables de l'armée à Bangui, la capitale.

 

Questions

Au 5e jour de l'opération Sangaris, le consensus national sur l'intervention est loin d'être aussi fort que lors de la guerre au Mali. Personne aujourd'hui parmi les parlementaires français ne remet en cause l'objectif affiché : la sécurisation du pays. Mais ils sont nombreux à poser des questions sur la mise en œuvre de l'intervention. Pour le président du groupe UMP à l'Assemblée, reçu à Matignon ce mardi matin : « Il y a un certain nombre d'inquiétudes : la durée de cette intervention, l'isolement de la France sur le terrain, les moyens de financement... ». Et, poursuit Christian Jacob, « six mois d’intervention, ça n’est pas réaliste ».

 

→ A (RE)LIRE : En France, la Centrafrique à l'ordre du jour au Parlement

 

A l'autre bout de l'échiquier politique on fait part de ses doutes depuis l'annonce de l'opération Sangaris. Le chef de file des députés du Front de gauche, André Chassaigne l'a donc redit à la sortie de sa rencontre avec le Premier ministre. Il ressent « une forme de malaise » parce que « la France intervient encore une fois seule et risque d'apparaître aux yeux du monde comme étant le gendarme de l'Afrique ». Le député écologiste François de Rugy a exprimé ses craintes que l'intervention française ne s'enlise et qu'elle nécessite des troupes supplémentaires. « Quel est le volume de forces françaises qui va être mobilisé ? On a vu que cela avait déjà évolué de 1 200 à 1 600 hommes », a-t-il constaté.

« débat sans vote »

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est efforcé de son côté de rassurer les parlementaires sur la durée et les chances de réussite de l'intervention française en Centrafrique. « L'information de la représentation nationale se poursuivra cet après-midi, avec la tenue d'un débat sans vote sur la situation en RCA, à l'Assemblée nationale et au Sénat », ont indiqué dans un communiqué les services du Premier ministre qui se sont félicités de « la large communauté de vues » des parlementaires reçus à Matignon.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 15:00
Information RFI: importante opération de l’armée française dans le nord du Mali

 

10 décembre 2013 à 14:24 Par RFI

 

Au Mali, une importante opération militaire française est menée actuellement au nord de Tombouctou. Les soldats de la force Serval visent des positions d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dans cette zone où il reste de nombreux combattants jihadistes.

 

Les soldats français ratissent actuellement une vaste zone située au nord de Tombouctou entre les communes de Bouje-Baya et d'Arouane. Ces deux villages sont situés à 150 et 250 kilomètres au nord de la ville sainte, sur l'axe qui mène à la ville du sel, Taoudeni. « Une région où il y a beaucoup à faire, où il y a beaucoup de mouvements de jihadistes », estime une source sécuritaire locale.

L'opération a été lancée la semaine passée. Une centaine de véhicules et des hélicoptères sont engagés sur le terrain. Une mission à laquelle ne participent pas la Minusma ni l'armée malienne. Des habitants de Tombouctou confirment avoir vu passer des colonnes de blindés français en fin de semaine.

 

→ A (RE)LIRE : Mali : attentat-suicide près d'une position française au Nord

 

Ce week-end, une katiba d'Aqmi a été attaquée. « Les éléments du groupe terroriste se sont battus jusqu'au bout », confie à RFI une source militaire malienne qui ajoute qu’« au moins 19 éléments du mouvement ont été tués, il n'y a ni blessés, ni morts côté français ».

Impossible de dire pour le moment, à quelle katiba du mouvement jihadiste appartiennent ces combattants. « Il pourrait y avoir des membres importants, les identifications sont en cours », explique la source militaire malienne. L'armée française ne commente pas, pour le moment ces informations, un signe, sans doute, que les opérations ne sont pas terminées.

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