26 février 2013 lavenir.net (Belga)
Pieter De Crem est en Afrique de l’Ouest. Au Cameroun d’abord avant de s’envoler au Mali pour rencontrer le détachement des hélicos médicalisés.
La Belgique va-t-elle accroître sa présence militaire au Mali, comme le lui demande l’Europe dans le cadre d’un programme de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) après la fin de l’opération française Serval?
La décision ne devrait sans doute pas être prise avant la fin de semaine au plus tôt. Mais la présence de Pieter De Crem en Afrique de l’Ouest depuis dimanche et jusqu’à jeudi est-elle une indication que la réponse sera positive?
La position officielle du gouvernement n’a pas varié : d’accord pour un engagement dans une force de protection des formateurs, mais selon un effort proportionnel à celui fourni par les autres pays des 27. Et justement, une quinzaine de pays se sont déjà manifestés pour participer à cette mission. Et dans le milieu des militaires belges on ne cache pas qu’il est temps que la Belgique se décide aussi. «Sinon, on n’aura plus que des missions de m…», glisse un militaire.
Le ministre de la Défense en tout cas y sera ce mardi au Mali. Mais avant cela, il rendait visite à l’équipage du Godetia à Douala, au Cameroun.
Le navire de soutien logistique participe depuis le 5 février à une campagne African Partnership Station, menée par les États-Unis et qui vise à améliorer la sécurité maritime au large de l’Afrique de l’Ouest (lutte contre la piraterie, la pêche illégale, le trafic d’armes et de drogues…). L’équipage belge se charge notamment de la formation des marines et garde-côtes des pays d’Afrique de l’Ouest.
Les hélicoptères belges plus près des combats
Mais la destination finale du périple africain de Pieter De Crem est bien le Mali. Après un crochet par Abidjan où sont basés les deux C-130 où ils opèrent depuis le 18 janvier des transports stratégiques au profit des troupes françaises, notamment vers Bamako et Sevare.
C’est à bord d’un de ces C-130 Hercules que le ministre de la Défense se rendra au Mali. Il s’agit de visiter le détachement belge qui s’occupe des deux hélicoptères Agusta que la Belgique a mis à la disposition de la France pour son opération Serval. Et qui poursuivront par la suite cette mission sous la coupole européenne.
Les deux hélicos étaient initialement basés à Sévaré, proche de la ville de Mopti. Mais on a appris dimanche que leur point de base avait été déplacé depuis vendredi à Gao, à 500 km plus au nord-est. Une ville nettement plus proche de la zone des combats qui opposent les forces maliennes et françaises aux groupes islamistes armés. C’est donc là que la trentaine de militaires belges poursuit sa mission d’évacuation médicale. Une mission qui se poursuivra d’ailleurs même après la fin de l’opération française, dans le cadre européen cette fois.