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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 21:13

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130207-pont-de-situation-7-fevrier-2013/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-1/2171603-1-fre-FR/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-1.jpg

 

07/02/2013 20:44 Sources : EMA

 

Point de situation depuis le 4 février 2013.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130207-pont-de-situation-7-fevrier-2013/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-4/2171588-1-fre-FR/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-4.jpg

 

Les opérations aériennes françaises se sont poursuivies avec plus de 70 sorties aériennes dont près d’une vingtaine dédiées aux frappes aériennes. Ces opérations ont permis le traitement de 5 objectifs, principalement des dépôts logistiques et des centres d’entrainement dans la zone d’Aguelhok.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130207-pont-de-situation-7-fevrier-2013/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-2/2171598-1-fre-FR/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-2.jpg

 

Les autres sorties ont été consacrées pour une trentaine, à l’acheminement stratégique au profit de nos forces et pour les autres au soutien des opérations aériennes (ravitaillement et renseignement).

 

Au sol, le dispositif français s’étend désormais de Bamako à Kidal grâce à des éléments qui, en coordination avec les FAM et les forces africaines de la MISMA ou des tchadiens contrôlent les principales villes du pays.

 

A Gao et Tombouctou, les patrouilles mixtes se poursuivent. Un S/GTIA du GTIA 21 a basculé vers Douentza alors que le reste des éléments poursuivent la sécurisation de la ville de Gao, Tombouctou et ses abords.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130207-pont-de-situation-7-fevrier-2013/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-3/2171608-1-fre-FR/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-3.jpg

 

Le SGTIA du 1er RIMA s’est déployé au nord de Gao.

 

Le GTIA 92 débarqué du BPC Dixmude le 28 janvier à Dakar, est entré au Mali en début de semaine. Une partie des ces éléments est arrivé hier à Sevaré.

 

A Gao toujours, une troisième antenne chirurgicale avancée (ACA) est opérationnelle. Elle complète ainsi le dispositif de soutien sanitaire du théâtre qui comptait déjà une ACA à Bamako et une ACA à Sévaéré. Compte tenu des élongations du théâtre malien et de l’éclatement du dispositif français, ces éléments permettent d’apporter un soutien au plus près pour les troupes déployées sur le terrain.

 

A Kidal, une compagnie du 1er RCP assure la sécurité de l’aéroport en coordination avec les tchadiens.

 

A Sévaré, ce sont deux hélicoptères Belges qui assurent l’évacuation sanitaire au profit des forces françaises et africaines.

 

De son côté et toujours dans ce même esprit de soutien au plus près des forces, le bataillon logistique poursuit sa montée en puissance. Un sous-groupement tactique logistique est déjà opérationnel depuis Bamako.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130207-pont-de-situation-7-fevrier-2013/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-5/2171593-1-fre-FR/point-de-situation-serval-du-7-fevrier-5.jpg

 

Ainsi, ce sont près de 4000 soldats français qui sont présents sur le sol malien. A leurs côtés, près de 4000 soldats africains sont désormais présents au Mali, dont près de 2200 soldats de la MISMA appartenant au Togo (640), au Burkina Faso (500), au Nigéria (240), au Niger (530), au Bénin (150) et au Sénégal (50). D’autres éléments sont attendus dans les semaines à venir.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 20:45

http://pbs.twimg.com/media/BCgBrnxCUAIr9Vq.jpg

 

 Global_Bearings

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 19:18

Carte-Regionale-AQMI-344 2 0

 

07.02.2013 à 18h23 Le Monde.fr avec AFP

 

Après avoir abandonné presque sans combat le nord du Mali face à l'offensive des soldats français et maliens, les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ont affirmé jeudi 7 février avoir ouvert un nouveau front dans le pays. Ils revendiquent en effet l'explosion qui a tué quatre militaires maliens mercredi dans la région entre Douentza et Gao, affirmant avoir placé les mines sur lesquelles le convoi a explosé.

 

Lire : L'offensive au Mali vise désormais des groupes dispersés mais actifs

 

"Nous appelons les citoyens à ne pas se déplacer sur les routes nationales parce qu'il y a danger de champs de mines", a déclaré dans un communiqué adressé à l'Agence France-Presse le porte-parole du Mujao, Abu Walid Sahraoui. "Nous avons réussi à créer une nouvelle zone de conflit, à organiser des attaques de convois et organiser des kamikazes", a-t-il souligné, tout en "exhortant au djihad contre les régimes infidèles, pour établir la charia et libérer les musulmans".

 

TIRS DE LANCE-ROQUETTE À GAO

 

Les militaires français ont fait part à plusieurs reprises de leur vigilance à l'égard d'éventuelles mines ou bombes artisanales, que les islamistes auraient pu dissimuler avant de prendre la fuite. Le trajet entre Douentza et Gao (environ 400 km) est ainsi particulièrement dangereux en raison des mines qui y ont été dissimulées. Le 31 janvier, deux soldats maliens avaient déjà été tués dans une explosion similaire, sur la même route.

 

Le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, a reconnu pour sa part qu'il y avait eu mardi sur Gao des "tirs de lance-roquette des groupes djihadistes résiduels", près d'un mois après le début de l'intervention militaire française le 11 janvier.

 

BOMBARDEMENTS À KIDAL

 

Dans le même temps, l'aviation française a poursuivi ces derniers jours de nombreux raids contre des positions et dépôts d'armements des groupes islamistes qui y sont retranchés dans la région de Kidal, et en particulier dans le massif des Ifoghas, situé près de la frontière algérienne. La ville, qui est tenue par des rebelles touareg et des islamistes s'affirmant "modérés" et prêts "au dialogue" avec Bamako, est "sécurisée" par quelque 1 800 soldats tchadiens, les troupes françaises contrôlant, elles, l'aéroport.

 

Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont affirmé qu'ils y "coordonnaient" leurs actions avec les forces françaises contre les "terroristes" islamistes en fuite. M. Le Drian a reconnu que les soldats français avaient à Kidal "des relations fonctionnelles avec le MNLA", mouvement qui avait lancé l'offensive le 17 janvier 2012 dans le nord du Mali avant de s'en faire évincer par les djihadistes avec lesquels il était allié.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 19:13

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d8/Airbus_A310_MRT_MedEvac.jpg/800px-Airbus_A310_MRT_MedEvac.jpg

 

Feb. 7, 2013 - By ALBRECHT MÜLLER  - Defense News

 

BONN — The German government wants to extend its support for international and French operations in West African Mali, possibly including A310 MRTT-type tanker aircraft, military trainers and medical personnel.

 

C-160 of the German Air Force-Transall LTG 62 1983

 

Germany’s Air Force has already sent three C-160 Transall ESS transport aircraft with 75 soldiers to Dakar, Senegal. Their job is to transport troops of the Economic Community Of West African States to the Malian capital Bamako and Sevare-Mopti. In this context, the government made it clear on Jan. 16 that these troops would not support French forces in Operation Serval, the name given to the effort to defeat Islamist rebels in the country.

 

For the near future, the German government also plans to support the European Union training mission for Mali. This is expected to consist of about 40 personnel to train Malian forces in operations such as bridge building or mine clearance.

 

After a meeting on Mali in Bruxelles on Feb. 5, German Defense Minister Thomas de Maizière told the newspaper Der Tagesspiegel that Germany also offered a military field hospital with about 40 medics and soldiers.

 

Besides its involvement in international operations, Germany also wants to help the French Air Force directly. Currently, Germany’s A310 tanker aircraft are undergoing the certification process needed for the aerial refueling of allied aircraft, such as Rafale and Mirage fighter jets.

 

These additional offers still need approval by the German Bundestag. The German Cabinet may make final decisions on some of these issues during a Feb. 19 meeting. The parliament then could vote at the end of the month.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 19:11

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/05/Flag_of_OIC.svg/800px-Flag_of_OIC.svg.png

 

07 février 2013 18h37 Romandie.com (AFP)

 

LE CAIRE - Les pays islamiques ont annoncé jeudi au Caire leur soutien aux efforts en cours pour le recouvrement par le Mali de son intégrité territoire, en référence implicite à l'intervention militaire de la France dans ce pays.

 

Dans un communiqué au terme de leur 12ème sommet, les Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) affirment leur soutien immuable aux efforts en cours pour le recouvrement par le Mali de son intégrité territoriale et de son autorité sur l'ensemble du territorial national.

 

Le document ne cite pas explicitement l'intervention militaire de la France, que des pays membres de l'OCI, dont l'Egypte et le Qatar, avaient critiquée au moment de son lancement il y a près d'un mois à la demande de Bamako contre des groupes armés liés à Al-Qaïda qui contrôlaient alors le nord du Mali.

 

Le sommet de l'OCI appelle à accélérer le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), autorisée par une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu en décembre, et demande aux Etats membres d'apporter un appui logistique et financier à cette Mission, selon le communiqué.

 

Les participants au sommet, représentant les quelque 1,5 milliard de musulmans dans le monde, dénoncent avec force les actes perpétrés par les différents groupes et mouvements terroristes et autres réseaux de crime organisé et de trafic de drogue au Mali, en allusion aux islamistes radicaux.

 

Ils s'élèvent aussi contre les actions ignobles commises contre les civils (...) et les destructions de sites culturels (et archéologiques), notamment ceux classés par l'Unesco patrimoine culturel mondial, indique le texte.

 

L'OCI a en outre annoncé avoir désigné le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibrill Bassolé, comme son émissaire spécial pour le Mali et la région du Sahel.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 18:49

Opération Serval

 

07.02.2013 18h10 Romandie.com (ats)

 

Face à des ennemis insaisissables, les troupes françaises souhaitent ne pas s'éterniser au Mali. Soldats et civils maliens sont moins pressés, craignant le retour des combattants islamistes, alors que quatre soldats maliens ont été tués dans une explosion.

 

Leur véhicule a sauté mercredi sur une mine alors qu'il roulait entre Douentza et Gao, a indiqué jeudi la gendarmerie malienne. Les faits se sont produits dans le nord du Mali, dans une zone récemment occupée par les groupes islamistes armés.

 

L'un d'eux, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest a revendiqué jeudi la pose de mines ainsi que le recours à des "kamikazes". Il se flatte aussi d'attaques de convois militaires dans la région de Gao.

 

Cette semaine, les renseignements français ont localisé un dépôt des rebelles au nord de Tombouctou. Les jihadistes y ont abandonné des tonnes de carburant et de nourriture, témoignage de l'organisation que ces combattants très mobiles ont eu le temps de mettre en place.

L'ONU doit agir

 

Cette traque sans objectif clairement identifié complique la tâche de Paris. Le gouvernement français a annoncé mercredi vouloir entamer dès le mois prochain le retrait de ses 4000 soldats déployés au Mali et transférer la sécurité aux troupes maliennes et africaines, de préférence sous mandat de l'ONU.

 

De son côté, le président béninois Thomas Boni Yayi, président sortant de l'Union africaine, a réclamé jeudi "que l'ONU bouge" afin d'accélérer le déploiement de forces africaines au Mali qui seraient à terme des Casques bleus.

 

L'intervention française lancée le 11 janvier a déjà coûté à la France 70 millions d'euros (86 millions de francs), a annoncé jeudi le gouvernement. Les dépenses devraient progressivement décroître, avec une diminution du contingent français sur le terrain annoncée à compter de mars.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 18:45

Carte-Regionale-AQMI-344 2 0

 

07 février 2013 17h03 Romandie.com (AFP)

 

ALGER - Cinquante hommes munis de lance-roquettes antichars ont attaqué une caserne du nord-est algérien, déclenchant une riposte de l'armée qui a fait usage de l'aviation, a rapporté jeudi un journal faisant état de deux assaillants tués et de six militaires blessés.

 

Un assaillant a également été blessé dans l'attaque, qui a eu lieu mercredi soir contre une caserne militaire à Khenchela (540 km au sud-est d'Alger), selon le quotidien El-Khabar, qui cite une source de la sécurité.

 

L'agence APS, citant également des sources de sécurité, a confirmé l'attaque, précisant qu'elle avait visé un poste d'observation militaire et s'était déroulée dans la nuit de lundi à mardi. Et le bilan cité par l'APS fait état d'un assaillant tué, sans évoquer de blessés.

 

Selon El-Khabar, des Tunisiens et des Libyens figuraient parmi les assaillants, qui ont utilisé des armes provenant de Libye, en particulier des RPG.

 

L'attaque a commencé par l'enlèvement de deux civils, dont le chauffeur d'un camion qui apportait des vivres à la caserne. Les assaillants ont chargé le camion d'armes lourdes et l'ont utilisé pour forcer l'accès à la caserne, tandis qu'un second groupe échangeait des tirs avec les militaires.

 

L'échange de feu a duré trois heures durant lesquelles l'armée a utilisé des avions de guerre, des hélicoptères et l'artillerie, selon El-Khabar.

 

Une opération de ratissage a ensuite été lancée pour rechercher le reste du groupe armé alors que l'assaillant blessé était interrogé.

 

L'agence APS a précisé que le sort d'un des deux civils enlevés restait inconnu, alors que l'autre avait été libéré.

 

Jeudi après-midi, aucun communiqué officiel n'avait encore été diffusé.

 

Cette attaque intervient trois semaines après celle du site gazier de Tigantourine, à 1.300 km au sud-est d'Alger, qui a été le théâtre d'une prise d'otages dans laquelle au moins 37 étrangers et un Algérien ont été tués.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 17:45

Carte-Regionale-AQMI-344 2 0

 

February 7, 2013: Strategy Page

 

The government is not sure the recent offer of a ceasefire by a man claiming to be a Boko Haram leader is authentic. Terrorist attacks continue and the January 28 th ceasefire offer requires the government to first release all jailed Boko Haram members. That alone has made many senior officials wary. The ceasefire offer is possibly only the action of a faction of Boko Haram, not the entire organization.

 

The recent defeat of al Qaeda in northern Mali uncovered a Boko Haram camp there. This facility provided military training for hundreds of Nigerian recruits.

 

February 5, 2013: Off the coast of the Niger River Delta two soldiers and one sailor were killed as pirates attacked an Indian oil service ship the troops were guarding. The pirates were repulsed.

 

February 1, 2013: A member of parliament (Farouk Lawan) who led the inquiry that exposed corruption in the oil industry that cost the government $7 billion is accused of demanding a $3 million bribe from a Nigerian oil company to keep that firm from being prosecuted.

 

Over the last two days troops raided two Boko Haram camps in a swampy area of Borno State in the north. One soldier and 17 terrorists were killed while large quantities of weapons, ammo, bomb making material, documents and other equipment were seized. The camps were fortified with trenches and bunkers.

 

January 31, 2013: In the north five policemen were killed in two attacks by Boko Haram gunmen.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 17:45

French_Mali.jpg

 

07 February 2013 defenceweb (Reuters)

 

French and Malian troops are fighting Islamist rebels in the Sahara outside northern Mali's biggest town, France's defense minister said, describing the desert campaign against al Qaeda as a "real war" that was far from won.

 

After driving the Islamists from northern Mali's main towns with three weeks of air strikes and a lightning ground advance, France is now pursuing them in the remote northeast, where pro-autonomy Tuaregs are pressing their own territorial claims.

 

French Defence Minister Jean-Yves Le Drian said French and Malian joint patrols were searching the scrubland outside the desert trading towns of Timbuktu and Gao. Gao residents said on Tuesday the town had been hit by rebel rockets fired from the bush, Reuters reports.

 

"There were clashes yesterday at Gao because from the moment where our forces, supported by the Malian forces, started undertaking missions and patrols around the towns we had taken, we encountered Jihadist groups that fought," Le Drian told Europe 1 radio. "It's a real war."

 

With just 4,000 ground troops in an area the size of Texas, France has appealed for the swift deployment of a U.N.-backed African military force (AFISMA) to help secure the region, and says it expects to start pulling its troops out from March.

 

The African deployment has been slowed by lack of transport and equipment, but Foreign Minister Laurent Fabius told reporters in Paris that France wanted the African force to be converted into a U.N. peacekeeping force by April.

 

WORKING WITH TUAREGS

 

"From the moment that security is assured, we can envisage without changing the structures that it can be placed under the framework of U.N. peacekeeping operations," he said.

 

France has said that several hundred Islamist fighters have been killed since it intervened In Mali on January 11 to turn back an Islamist column advancing south toward the capital.

 

With logistical support from Washington and European allies, it wants to restore stability and remove the threat of Islamists using Mali as a base to launch attacks in Africa and the West.

 

French troops are cooperating with Tuareg pro-autonomy MNLA rebels who say they have occupied the remote northeastern town of Kidal and surrounding areas after the Islamist fighters fled French air strikes into the nearby Adrar des Ifoghas mountains.

 

But that on-ground cooperation, and France's public insistence that the MNLA should take part in talks on Mali's political future if it drops a demand for full independence for the north, is an irritant for Mali's troubled military.

 

"The MNLA are playing PR ... they might go and occupy those places where there is nobody and pretend they are militarily present, but they don't represent anything for us," said a Malian military source who asked not to be named.

 

Mali's armed forces are still smarting from their defeat in last year's northern Tuareg rebellion, which triggered a coup in the capital Bamako and was later hijacked by Islamist jihadists. Many ordinary Malians deeply resent the MNLA for opening the door to the Islamists' seizure of the north.

 

Interim President Dioncounda Traore, installed by the military after last year's coup, has offered talks to the MNLA if they do not seek full independence, and says he is aiming to hold a national election by July 31.

 

TUAREGS NOT UNITED

 

Experts say the MNLA are poorly organized and divided and represent only a part of the north's population.

 

"There will never, ever be a solution if you don't talk to the Tuaregs - but they are not homogenous," said Jeremy Keenan, a British anthropologist and expert on the Tuaregs.

 

"You have a huge part of the rest of Mali not wanting to have anything to do with the Tuaregs - the Tuareg problem has to be resolved and it goes wider than Mali." There are also restive Tuareg communities in neighboring Algeria and Niger.

 

Paris argues that lasting peace in Mali hinges on political talks to reconcile the black African-dominated government in Bamako with the restive north, in particular the Tuaregs.

 

Positioning itself for talks, the MNLA said on Tuesday it had occupied the town of Menaka, more than 250 km (185 miles) south of its remote northern stronghold of Kidal.

 

The MNLA has started its own patrols in the remote regions around the Algerian border where Islamist fighters are believed to be holding seven French citizens hostage. It announced this week it had arrested two senior Islamists fleeing to Algeria.

 

French special forces and some 1,800 Chadian troops are also based in Kidal, but Malian government troops have kept away.

 

"AFISMA and also the Malian army will deploy eventually to Kidal," AFISMA spokesman Col. Yao Adjoumani told a news conference in Bamako. "Talks between the MNLA and the government will take place later."

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 17:45

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fa/Flag_of_Botswana.svg/800px-Flag_of_Botswana.svg.png

 

07 February 2013 by Guy Martin - defenceweb

 

defenceWeb is proud to announce the fourth addition to our new portal on African Militaries: a profile of the Botswana Defence Force.

 

Click here to access the military analysis of Botswana.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 17:45

EUTM Mali

 

fév 7, 2013 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2, exclusif)

 

La mission de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) pourrait être déclenchée avec 24 heures d’avance. Et le feu vert officiel rendu ce lundi (11 février).

 

Suite de l’article

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 17:45

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/01/Flag_of_Sudan.svg/600px-Flag_of_Sudan.svg.png

 

NEW YORK (Nations unies), 7 février - RIA Novosti

 

Les Nations unies appellent les autorités soudanaises à faire la lumière sur l'hélicoptère abattu fin 2012 avec quatre Russes à son bord, a annoncé à RIA Novosti le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

 

"Nous incitons autant que possible les autorités soudanaises à enquêter sur l'incident. Il est nécessaire d'établir ce qui s'est produit", a déclaré M.Ladsous.

 

Dans le même temps, le vice-SG de l'Onu n'a pas été en mesure de nommer le principal obstacle à l'enquête.

 

L'armée sud-soudanaise avait reconnu avoir abattu le 21 décembre dernier un hélicoptère russe Mi-8 utilisé par la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS), affirmant que la tragédie s'était produite "par accident". La partie sud-soudanaise a présenté ses excuses.

 

La "boîte noire" de l'hélicoptère abattu a été remise à la partie russe. Le gouvernement soudanais et la MINUSS mènent leurs propres enquêtes sur le crash de l'appareil.

 

Fin janvier, l'ambassadeur russe à l'Onu a fait part de la "déception" de Moscou face à la lenteur de l'enquête sur la mort des pilotes russes au Soudan du Sud.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 17:03

 

7 févr. 2013 FORCESFRANCAISES 


Opération Serval : 28 janvier 2013 - Halte du convoi logistique du GTIA 21ème RIMa à Goundam, entre Mopti et Sévaré

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 17:02

 

7 févr. 2013 FORCESFRANCAISES 


Opération Serval - février 2013 : Mission du détachement ATL2 stationné à Dakar

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 16:00

Predator over Afghanistan photo USAF

 

February 1, 2013 by Iassen Donov  - sofrep.com

 

The Associated Press recently reported that the United States and Niger have come into agreement to setup a United States drone base in order to provide intelligence and surveillance capabilities against Al-Qaeda in Northern Africa. The location of the proposed base is unknown (most likely undetermined).

 

Read more

 

 

U.S. drone base coverage area

Read more here.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 13:59

Engagement d’un escadron blindé AMX 10RC de Niamey à Ga

 

07/02/2013 Par Véronique Guillermard – LeFigaro.fr

 

Depuis le 11 janvier, date de l'intervention au Mali, la France a dépensé 70 millions d'euros dont 50 millions pour «projeter» hommes et matériels sur place.

 

Depuis le début de l'intervention militaire au Mali, le 11 janvier, la facture s'élève déjà à 70 millions d'euros pour la France. Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a confirmé ce coût au micro de RMC ce matin. Le chiffre avait été communiqué par Jean Yves Le Drian, le ministre de la Défense, mercredi 6 février, au cours d'une audition auprès de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale. L'opération Serval «représente un gros effort pour la France, bien sûr», a reconnu Laurent Fabius.

 

Comme pour toute opération lointaine, la logistique représente le plus important poste de dépenses. L'acheminement des hommes et des matériels - blindés, munitions, etc. - au Mali a coûté 50 millions sur 70 millions. C'est au début du conflit que le coût est le plus élevé. «Nous avons transporté 10 000 tonnes d'équipement les quinze premiers jours, c'est plus qu'en un an lors du retrait d'Afghanistan», précise-t-on au Ministère de la Défense.

 

Des coûts horaires de vol variables

 

Autre poste de dépense, les heures de vol des forces aériennes ainsi que les missiles. Le coût industriel de l'heure de vol (c'est-à-dire hors salaires des pilotes et des personnels des bases aériennes) varie selon le type de machine, de 1600 euros de l'heure pour l'hélicoptère Gazelle à 14000 euros pour le chasseur Rafale en passant par 11000 euros pour l'hélicoptère de combat Tigre et 7000 à 8000 euros pour le Mirage 2000-D. Ces coûts horaires, précise le ministère de la défense, doivent cependant se lire en fonction de la capacité d'emport d'armement des différents aéronefs. Ainsi, le Rafale emporte trois fois plus d'armement que le Mirage 2000-D. Les armements ont également un coût, par exemple autour de 40 000 euros par missile HOT qui équipe les Gazelle mais 350 000 euros pour le missile sol-air AASM conçu par Sagem (Groupe Safran).

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130204-operation-serval-point-de-situation-du-4-fevrier-2013/operation-serval-4-fevrier-2013-3/2166693-1-fre-FR/operation-serval-4-fevrier-2013-3.png

 

Autre poste de dépense, la solde des militaires qui est plus forte quand ils sont sur le terrain. Ces primes de guerre concernent 4 000 soldats engagés au Mali. «Le contingent a atteint son niveau maximum», a affirmé mercredi 5 février Jean-Yves Le Drian.

 

630 millions d'euros pour les «Opex» en 2013

 

La facture finale dépendra de la durée de la mission au Mali, du nombre de munitions utilisées et de sorties des forces aériennes. Le ministre de la Défense a confirmé le début du retrait des forces françaises «d'ici quelques semaines». A ce stade, il est très difficile de préjuger du coût final: «on ne peut pas extrapoler à partir des 70 millions d'euros déjà dépensés», assure-t-on à l'hôtel de Brienne.

 

Pour ses opérations extérieures (Opex), la France provisionne en tout cas tous les ans une somme pour couvrir les surcoûts qu'elles entraînent pour le budget de la défense (31,4 milliards en 2013). Pour cette année, la provision Opex a été reconduite au même niveau qu'en 2012, soit à 630 millions d'euros. A titre de comparaison, l'engagement français en Afghanistan a coûté 492,9 millions en 2012 et 518,3 millions d'euros à la France, selon un rapport du Sénat.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 13:46

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/maj-regiments-et-unites/1er-regiment-du-train-parachutiste/351997-1-fre-FR/1er-regiment-du-train-parachutiste.jpg

 

07/02/2013 Frédéric Marie - .ladepeche.fr

 

La base militaire de Francazal n'a jamais été aussi tranquille. Et pour cause, depuis le début de l'opération Serval au Mali, ce sont les hommes sur 1er Régiment du train parachutiste qui sont en charge de la logistique en terme de transport aérien. Ce sont eux par exemple qui ont permis le largage de quelques 250 légionnaires du 2ème REP depuis cinq avions tactiques d'assaut au nord de Tombouctou la semaine dernière «le plus important largage parachutiste depuis les années 1970», note le lieutenant Valats, officier communication du régiment. Une manœuvre qui entre dans les annales militaires pour les spécialistes. Le chef de corps du 1er RTP est d'ailleurs en ce moment au Mali afin de superviser le transport aérien.

 

Un rôle logistique

 

Même à plusieurs milliers de kilomètre, et dans la commune de Cugnaux, les soldats du 1er RTP contribuent à l'avancée de la guerre au Mali. L'issue du conflit dépend de l'approvisionnement en matériel et c'est à Francazal que celui-ci est conditionné. Et une fois largué, c'est aux hommes du régiment qu'incombe la tâche de plier les parachutes qui serviront à larguer les prochains «colis». Le 28 et 29 janvier dernier, une benne, un bulldozer et un tracto-chargeur ont été aéroportés ainsi que des membres du 17ème Régiment de génie parachutiste (dépendant de la 11ème Brigade Parachutiste comme le 1er RTP) afin de remettre en état une piste d'atterrissage de l'aéroport de Tombouctou. Loin des combats que l'on voit au cinéma, la base de Francazal fait bien partie des acteurs de la guerre au Mali.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 12:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/les-organismes-interarmees/130206-les-forces-de-soutien-des-ffg-engages-en-rca/soutien_gsbffg1/2170251-1-fre-FR/soutien_gsbffg1.jpg

 

07/02/2013 Sources EMA - International

 

Face à la dégradation de la situation sécuritaire en République centrafricaine (RCA) le 28 décembre 2012, 150 militaires français des FFG ont été déployés en renfort du déploiement BOALI. Mis en place par Transall et par Casa à Bangui, leur mission consistait à se tenir prêt à intervenir pour assurer la sécurité des ressortissants français à Bangui.

 

Compte tenu de l’évolution de la situation au 30 décembre, les FFG ont renforcé ce dispositif par l’envoi de 200 militaires, en plusieurs rotations depuis Libreville (détachement PROTERRE, détachement AIR, compléments individuels d’état-major, etc.

 

Le groupement de soutien de la base des forces françaises du Gabon (GSBFFG), a fait preuve de réactivité en déployant le soutien nécessaire, à la préparation et au ravitaillement en vivres, en équipements et en matériels des forces projetés. Les militaires apparentant au GSBFFG ont également participé à l’appui fourni aux unités du 6èmeBIMa en projetant, à Bangui, dix militaires de l’armée de terre et de l’armée de l’air dont quatre cuisiniers-serveurs, un comptable, trois magasiniers et deux techniciens chaud et froid.

 

La normalisation de la situation sécuritaire dans la capitale centrafricaine a permis le désengagement progressif des militaires français. Le 24 janvier 2013, la « COMPARA », dernier élément en renfort de l’opération BOALI, a rejoint Libreville. Néanmoins, toutes les composantes sont en mesure de rejoindre Bangui sur court préavis si la situation l’exigeait à nouveau.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/les-organismes-interarmees/130206-les-forces-de-soutien-des-ffg-engages-en-rca/soutien_gsbffg4/2170222-1-fre-FR/soutien_gsbffg4.jpg

 

Au total, sur la période de déploiement des FFG, plus de 350 effets balistiques ont été distribués, 2 modules 150 expédiés, plusieurs centaines d’articles d’habillement et de campement déstockées, plus de 15 000 RCIR approvisionnées, noria de transports et fret, etc.).

 

Ce déploiement a confirmé la pertinence de la chaîne interarmées du soutien et la congruence des soutiens prépositionnés au plus prés des forces de présence. Disposant de capacité interarmées, les forces de soutien sont en mesure de répondre rapidement et sans rupture aux besoins opérationnels.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 12:45

Tessalit and the Adrar des Ifoghas mountains source BBC

source BBC Africa

 

7 février 2013 Patrick Forestier envoyé spécial au Mali - Paris Match

 

Les otages français n’ont jamais bougé du massif des Iforas. Depuis le départ de François Hollande, les aviateurs bombardent cette zone montagneuse

 

« Ce sont les seuls que j’ai gardés. Les autres manuscrits sont cachés en dehors de Tombouctou », me dit Abdramane Ben Essayouti, l’imam de la grande mosquée Djingareyber, bâtie au XVIe siècle, dont le minaret en terre domine la ville sainte. Sur le tapis de son salon aux murs décorés de ­sourates, le religieux déplie les pages, noircies d’une écriture serrée, d’un traité d’astronomie. « Il a été terminé au XVIIIe siècle. Cet autre, plus ancien, a été rédigé il y a quatre cents ans. » A son apogée, la perle du désert était un important centre coranique doté d’une université et d’écoles fréquentées, dit-on, par 25 000 élèves. ­Savants et ingénieurs de toute l’Afrique se mêlaient aux sages et aux marabouts. « De la science ésotérique à tendance idolâtre aux yeux des djihadistes, au même titre que les amulettes et les sorciers, même si Tombouctou est né avec l’islam », poursuit l’imam qui n’a pu montrer que quelques textes au président français lors de sa visite. La majorité des manuscrits avait été évacuée, parfois jusqu’à ­Bamako, avant que les fous de Dieu ne mettent leurs menaces à exécution.

 

« Chaque grande famille garde des manuscrits de génération en génération, ajoute l’imam. Ils constituent le ­repère du monde et appartiennent au patrimoine de l’humanité. » Trente-deux bibliothèques, souvent privées, posséderaient près de 80 000 précieux manuscrits écrits en arabe ou en peul par des savants de l’Empire songhaï ou du Mali. Chez les Kounta, Aboulhamid, un chercheur de 48 ans, poursuit la collection de ses aïeux. Il possède 1 800 manuscrits qu’il avait dissimulés un peu partout. Au troisième étage de sa grande maison, il ouvre délicatement un vieil ­ouvrage de théologie islamique, relié en cuir de dromadaire. « J’ai caché les autres en brousse. Les djihadistes ne sont jamais entrés chez moi », précise-t-il en regardant la grande parabole qui permet de recevoir des programmes par satellite. « S’ils l’avaient vue, dit-il, ils l’auraient détruite et j’aurais été fouetté. Aussi, je regardais la télévision en baissant le son au minimum. » Dans le centre Ahmed Baba, récemment achevé, qui devait accueillir 80 000 manuscrits, les djihadistes entraînaient les enfants soldats au maniement des armes. Avant de partir, ils ont surtout incendié des boîtes en carton vides qui permettent de classer les feuilles volantes, écrites il y a des siècles. « Ils voulaient nous punir parce que les habitants de Tombouctou n’ont jamais adhéré à leurs idées, m’explique un voisin. Nous sommes restés très soudés pendant ces dix mois d’occupation. » La population est scandalisée quand les partisans de la charia s’attaquent aux mausolées, considérés comme les remparts protecteurs de Tombouctou, élevés au coin des rues et dans les 16 cimetières de la ville. Dans celui des Trois-Saints, ils ont été détruits à coups de pioche au cri de « Allah est grand ».

 

«Bientôt, nous reconstruirons ces mausolées»

 

« “L’homme doit seulement vénérer Dieu”, déclaraient-ils. Pour eux, ces mausolées à la mémoire des saints, relèvent de l’idolâtrie », me dit Ibrahim, propriétaire de l’hôtel voisin, fermé depuis des mois faute de touristes. Plus loin, c’est avec une pelleteuse que les djihadistes ont abattu un autre mausolée. Ils ont versé aux ordures les gravats et la terre sacrée. « Nous les reconstruirons très bientôt », me dira la directrice générale de l’Unesco, Irina ­Bokova, qui accompagnait François Hollande. « Celui-là, ils ne l’ont pas détruit », me dit Ibrahim, indiquant un mausolée près de la mosquée.

 

Abou Zeid, le chef d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), enlève les Occidentaux pour financer son djihad et imposer un Etat islamique au Sahel. « Il m’a félicité en ­octobre dernier quand je suis revenu de mon pèlerinage à La Mecque, me dit l’imam. Il portait sa kalachnikov en ­bandoulière, entouré de ses gardes du corps. » Pas de quoi entamer vraiment un dialogue. « J’ai eu aussi la visite de leur groupe scientifique pour une journée de discussion, ajoute-t-il. Pour eux, tout ce qui n’est pas écrit dans le Coran est ­illicite. Ils sont par exemple contre la fête du Mouloud, qui marque la naissance du Prophète. »

 

Conscient du caractère sacré de la ville, l’état-major a dépêché à Tombouctou un imam de l’armée. Il s’agissait de montrer que les forces françaises ne sont pas en croisade, mais seulement en guerre contre les terroristes. Il arrive ­accompagné du padre, l’aumônier parachutiste du 17e RGP, qui, la veille, a célébré une messe pour les soldats à l’aéroport, PC de la brigade.

 

L’imam de l’armée française est invité à conduire la prière du vendredi, auprès de l’imam de la mosquée ­Djingareyber. Un message à l’encontre du rigorisme appliqué par les djihadistes, qui exigeaient de la population qu’elle suive le mode de vie prévalant à l’époque de ­Mahomet. Les bombardements sur la ville ont été soigneusement ciblés. En fait, les avions ont tiré leurs bombes à la périphérie mais jamais dans le centre, à côté du marché ou de la maison de l’artisanat où, pourtant, les derniers jours, se cachaient Abou Zeid (l’émir qui détient les otages) et ses sbires. Mais la maison de Kadhafi a été soufflée et plusieurs véhicules détruits sur la piste du Nord. Les avions français ont cependant failli tuer Abou Zeid dans la forêt de Ouagadou, qui s’étend sur 100 kilomètres carrés, près de la frontière mauritanienne. « C’est passé très près. Il a failli y rester », me confie un expert français qui suit le dossier. De là, il est remonté vers ­Tombouctou, où il n’est pas resté longtemps. Contrairement à ce qu’affirment les ­habitants de la ville sainte, les otages français n’auraient pas ­séjourné avec lui pendant les mois où il dirigeait la cité.

 

Pourtant, beaucoup de Maliens assurent que les otages changeaient fréquemment de maison, notamment dans le quartier administratif, passant du centre des impôts à celui du génie rural. Certains affirment qu’ils ­auraient également séjourné dans l’enceinte de l’ORTM, l’Office de radio et de télévision du Mali. Sur le marché, les djihadistes achetaient de la Vache qui rit, des conserves de thon et de sardines, du Coca-Cola et des paquets de biscuits. Des denrées qu’en ­général les djihadistes ne consomment pas. En fait, les ­services secrets français, espionnant la ville grâce aux ­Maliens qui les renseignaient depuis des mois, étaient parfaitement au courant de ces rumeurs. Ce seraient plutôt les trois otages enlevés en novembre 2011, un Suédois, un ­Néerlandais et un Britannique ayant aussi la nationalité sud-africaine, qui ­auraient été séquestrés à Tombouctou. Ils avaient été enlevés à l’hôtel Alafia. Sur la plaque de l’établissement, il est marqué : « Ex-camping de la paix ». Devant, dans la rue ensablée, un quatrième touriste, un Allemand, a été abattu d’une balle dans la tête parce qu’il résistait à ses ravisseurs. Quand ils ont rejoint la ville, l’année suivante, les djihadistes auraient ­ramené les otages dans la grande maison, pourvue d’un ­jardin, qui s’étale derrière l’hôtel. Les otages français n’ont ­jamais bougé du massif des Iforas, où ils sont détenus depuis le début.

 

Isolés, les rebelles n’ont plus guère de porte de sortie

 

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photo VDFN

 

C’est cette zone montagneuse que les avions français ont commencé à bombarder après le départ de ­François ­Hollande. Depuis des mois, les caches, les PC, les points de ravitaillement en carburant et les dépôts de munitions des groupes djihadistes ont été ­repérés par les écoutes et les vols des ­Breguet Atlantic et des satellites espions français. La carte des objectifs à ­détruire est actualisée en permanence. Ce massif représente la moitié de la superficie de la France, mais les passages obligés, même pour des 4 x 4, ne sont pas si nombreux. Tout véhicule se déplaçant dans la zone est vite ­détecté. Le pilonnage a pour but de détruire les points d’appui de l’ennemi, mais aussi de décourager les jeunes recrues qui se sont engagées dans le djihad pour l’aventure et le couvert, et non par conviction religieuse. A Konna, où fut stoppée le 11 janvier la principale colonne djihadiste, j’ai compté une vingtaine de pick-up calcinés et un gros ­camion-benne, à moitié déchiqueté par un missile français. Des dizaines de combattants étaient à l’intérieur.

 

Le bilan, côté djihadistes, serait de près de 200 morts. De quoi faire réfléchir les rebelles. En particulier ceux qui, gardant les otages, voient aujourd’hui les hélicoptères français passer au-dessus de leurs têtes et les commandos des forces spéciales à portée de fusil. Même Iyad Ag Ghali, le chef touareg d’Ansar Dine, est de plus en plus isolé. Son état-major s’est désolidarisé de lui en fondant le ­Mouvement islamique de l’Azawad, dirigé par le fils du chef spirituel de tous les Touareg qui, voyant le vent tourner, rejettent la charia et se disent même prêts à lutter contre les salafistes, leurs ­alliés d’hier. Idem pour le MNLA, le mouvement indépendantiste touareg non islamiste, qui offre de coopérer avec les soldats français pour éliminer les terroristes ! Un groupe dont le régime de ­Bamako se méfie, car ce sont ses membres qui ont commencé la rébellion avant d’être dépassés par leurs extrémistes.

 

A Kidal, c’est plutôt avec les chefferies traditionnelles et les commandants de terrain que se négocie la reddition des Touareg « égarés » dans la rébellion. A partir de l’aéroport, conquis par les forces spéciales, les troupes françaises se renforcent, aidées de soldats tchadiens arrivés en renfort. Dans les environs de Kidal, les rebelles, lâchés par leur propre clan, n’ont plus guère de porte de sortie. Des renversements d’alliances fréquents chez les Touareg, comme l’écrivaient les officiers qui nomadisaient dans le désert au début du siècle dernier.

 

Quant aux Algériens d’Aqmi, ils risquent de ne plus ­bénéficier de l’hospitalité des tribus touareg qui les ­accueillaient jusqu’ici, moyennant finances. Preuve de leur bonne foi, des combattants du MNLA, au lendemain du ­départ de François Hollande, ont capturé deux importants chefs djihadistes. L’un d’eux, Mohamed Moussa Ag ­Mouhamed, tête pensante d’Ansar Dine, est présenté comme le ­numéro trois du mouvement et le chef de la police islamique de Tombouctou, celui qui ordonnait exécutions et ­amputations de mains. Les deux fuyards s’apprêtaient à traverser la frontière avec l’Algérie, un pays qui, au gré de ses intérêts, joue avec le Mali le rôle de base aérienne terroriste, comme le Pakistan avec l’Afghanistan. Un paramètre qui n’a pas de conséquence pour les otages. « Ils peuvent être libérés sans condition, me confie un militaire français, vu la ­situation très précaire dans laquelle se trouvent désormais, face à nous et à leurs anciens amis, ceux qui les gardent. »

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 12:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/espace-collaboratif/redaction-dicod/jean-yves-le-drian-en-visite-chez-les-marsouins-du-3eme-rima-de-vannes3/2169322-1-fre-FR/jean-yves-le-drian-en-visite-chez-les-marsouins-du-3eme-rima-de-vannes.jpg

 

07/02/2013 Eléonore Krempff Economie et technologie

 

Le ministre de la Défense s'est déplacé ce mardi 5 février 2013 au 3ème Régiment d'Infanterie de Marine (3ème RIMA) de Vannes. L'occasion de mieux comprendre le dispositif militaire d'urgence Guépard et de rencontrer quelques uns des futurs formateurs de l'armée malienne, dans le cadre de la mission européenne EUTM, European Union Training Mali, mission européenne de formation et de restructuration de l'armée malienne.

Lors de son déplacement ce mardi 5 février, Jean Yves Le Drian a pu rencontrer 45 militaires du 2ème Régiment d'Infanterie de Marine (2ème RIMA) du Mans en partance pour le Mali et présents à Vannes pour l'occasion. Ces militaires feront partie des formateurs de l'armée malienne, dans le cadre de la mission européenne EUTM, European Union Training Mali, mission européenne de formation et de restructuration de l'armée malienne.

 

Pendant la visite, le ministre s'est fait expliquer en détail le dispositif militaire d'urgence Guépard, un dispositif d'alerte permanent sur le territoire national, qui permet de mobiliser des unités dans les situations d'urgence dans des délais très rapides (de douze heures à neuf jours). "Je voulais bien comprendre comment l'activité du dispositif Guépard a pu se mettre en œuvre, et comment elle pourrait encore le faire (...) Je suis impressionné par la réactivité logistique. Nous avons fait parvenir en 3 semaines autant de matériels que nous avions mis un an à faire revenir d'Afghanistan."


Jean Yves Le Drian a salué à cette occasion "l'excellence de toute l'armée française engagée au Mali" et a rappelé que cette mission poursuivrait plusieurs objectifs : "former et remettre à niveau les bataillons maliens (...) et réorganiser le fonctionnement de la chaîne opérationnelle, de la chaîne logistique, de la gestion des ressources humaines maliennes." Il a ensuite indiqué que "la mission européenne de conseil et de formation des forces armées maliennes (EUTM) pourrait être pleinement opérationnelle à la mi-mars".


La mission EUTM a été placée sous le commandement du général François Lecointre, ancien commandant du 3e RIMa (2005 - 2007). D'ici le 15 mars, 491 militaires seront déployés au Mali pour un début des formations prévu en avril.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 12:45

 

7 févr. 2013 FORCESFRANCAISES


Opération Serval, février 2013 : patrouilles mixtes dans les grandes villes du Mali

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 12:45

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Le BPC Dixmude et son escorteur, le Lieutenant de vaisseau Le Hénaff quittent Dakar dans la brume provoquée par l’harmattan, le 30 janvier 2013. Sa mission accomplie, il s’agit pour le premier de regagner Toulon, tandis que le second escortera un affrété en route pour la capitale sénégalaise.
Crédits photo/ Marine nationale/ ASP Pierre Gladieux

 

6 février 2013, 10:29 Par BPC Dixmude

 

Après avoir rempli sa mission en transportant en à peine une semaine le second GTIA (groupement tactique interarmes) de Toulon à Dakar – où ses véhicules et son matériel ont été rapidement débarqués dès l’arrivée – le BPC Dixmude est resté 48 heures dans la capitale sénégalaise. Le bâtiment et son équipage ont poursuivant leur soutien aux 500 militaires composant le groupe projeté. Ils ont ainsi continué à mettre toutes les installations du bateau à leur disposition et à assurer logistique, comme la préparation des repas et le soutien informatique. La majeure partie du GTIA ainsi projeté a ainsi pu rapidement rejoindre le théâtre d’opération Serval en étant bien préparée, tandis que restaient au Sénégal quelques militaires, essentiellement des logisticiens, dans l’attente du matériel et des véhicules de la 1ère brigade logistique. Les 250 véhicules et la centaine de containers ont été chargés sur un navire civil affrété par la Marine nationale, le MN Eider, qui a appareillé de Toulon le 28 janvier, escorté par l’aviso Enseigne de vaisseau Jacoubet.
 

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Après avoir participé au dispositif déployé dans le cadre de l’opération Serval, le Dixmude effectue sont son transit retour avec un premier escorteur, le LV Le Hénaff.
Crédits photo/ Marine nationale/ ASP Pierre Gladieux
 

A Dakar, le premier groupe de projection composé du BPC Dixmude et de l’escorteur qui l’avait rejoint pour passer le détroit de Gibraltar lors du transit aller, l’aviso Lieutenant de vaisseau Le Hénaff, a appareillé le 30 janvier de la capitale sénégalaise pour un transit montant, afin de prendre la route de Toulon. Dans le même temps, un second groupe composé de l’affrété civil MN Eider et de l’aviso Enseigne de vaisseau Jacoubet mettait le cap au sud, vers l’Afrique de l’Ouest. Deux jours après, le 1er février, les quatre navires se retrouvaient en pleine mer. S’est alors déroulé un changement d’escorte : le LV Le Hénaff a retrouvé le MN Eider après une phase de liberté de manœuvre puis il a réalisé un demi-tour pour accompagner l’affrété qui fait route au sud, tandis que l’EV Jacoubet a également effectué une giration à 180° pour mettre le cap au nord et retourner à son port-base de Toulon en escortant le Dixmude.
 

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Changement d’escorte en haute-mer : après la rencontre des quatre bâtiments déployés dans le cadre de l’opération Serval, l’aviso LV Le Hénaff met le cap au sud pour accompagner le MN Eider tandis que le BPC Dixmude poursuit sa route vers Toulon escorté par l’EV Jacoubet.
Crédits photo/ Marine nationale/ ASP Pierre Gladieux
 

Avec sa nouvelle escorte, le Dixmude et son équipage font route à vitesse opérationnelle vers Toulon. Le transit retour est rythmé par les exercices de tous types – exercice sécurité – (« securex »), exercice de tir (« gunex »), simulation de combat (« macopex »), d’incident en machine (« machinex »), d’homme à la mer ou d’avarie de barre… - et par la reprise des cours d’anglais, d’électronique ou de mathématiques dispensés dans le cadre du programme de formation, baptisé à bord « Université Dixmude ». Instruction, sport et entretien du bâtiment sont également au programme, avant un service du dimanche à la mer qui permettra à l’ensemble des marins de se retrouver pour des activités de cohésion et un grand barbecue.

 

En attendant de retrouver leur port-base, les marins du Dixmude viennent de regagner les eaux familières de la mer Méditerranée, après avoir franchi le détroit de Gibraltar lundi en début d’après-midi.
 

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L’Enseigne de vaisseau Jacoubet est le nouvel escorteur du Dixmude pour la dernière partie du transit retour vers Toulon.

Crédits photo/ Marine nationale/ ASP Pierre Gladieux

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 12:07

Engagement d’un escadron blindé AMX 10RC de Niamey à Ga

 

07-02-2013  Par Sarah Diffalah Nouvel Observateur

 

Laurent Fabius a indiqué que les troupes françaises se retireraient à partir de mars. "Une annonce d'ordre politique", selon le général Vincent Desportes.

 

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, annonce que les troupes françaises vont commencer à se retirer du Mali à partir du mois de mars. Ce délai est-il tenable compte-tenu de la situation complexe sur le terrain ?

 

- C'est une annonce qui est avant d'ordre politique et non militaire. Elle vise, dans un premier temps, à indiquer à la France et à la classe politique de manière claire, qu'il n'y aura pas d'enlisement et que les soldats français partiront. La deuxième cible est internationale. Il s'agit à la fois de la Cédéao, de l'Union Africaine (UA) et de l'ONU. De manière à les pousser à prendre leurs responsabilités en leur indiquant que la France ne resterait pas très longtemps et que c'est à eux de mettre en place les troupes et les moyens nécessaires. A l'UA et à la Cédéao d'accélérer la mise en place de l'équipement de la Misma, aux Nations unis de transformer, éventuellement, rapidement, la Misma en force onusienne.

 

Concrètement, le calendrier de retrait sera imposé par la réalité du terrain. Tout peut évoluer d'ici le mois de mars. La nature et le volume des retraits dépendront de l'évolution de la situation. Il faut noter que la France n'est pas dans la position qu'elle avait en Afghanistan, où elle pouvait repartir avant les délais fixés. Là, le pays est la force principale et en tant que telle, elle est responsable de la sécurité et du bon déroulement des opérations de relève. Or, François Hollande a bien indiqué qu'il soutiendrait l'action de la Misma autant que nécessaire. Et que la France participerait à la restauration de l'intégrité territoriale. Il est tenu par cet engagement fait en public, à Bamako samedi dernier. Il est aussi tenu désormais par l'engagement politique qui a été fait hier matin à l'issue du Conseil des ministres. Il lui reste une marge de manœuvre d'une durée de deux mois.

 

Que se passera-t-il en mars ?

 

- François Hollande tiendra probablement son engagement. Mais quand il dit qu'il retirera des troupes, il parle des troupes qui ne seront plus utiles. Je pense, en particulier aux troupes lourdes, dont la projection a été déclenchée alors que nous étions au cœur de la première bataille, alors que Gao et Tombouctou n'avaient pas été repris et que nous ne connaissions pas le degré de résistance que nous opposeraient nos adversaires.

 

Autant, il a été légitime de prendre la décision d'envoyer ces forces au Mali, autant on risque de s'apercevoir assez rapidement qu'elles ne sont plus nécessaires. Les combats dans la zone de l'Adrar des Ifoghas, ne sera pas une bataille de blindés, mais plus vraisemblablement une bataille dans laquelle les forces spéciales et la destruction par les frappes aériennes seront prépondérants.

 

Comment va se dérouler le passage de relais entre l'armée française et une éventuelle force des Nations Unis ?

 

- Il s'agirait de transformer la Misma en force onusienne. Probable que, comme nous l'avons fait en Côte d'Ivoire, la France conservera une force de réaction rapide capable d'apporter des appuis particuliers. Mais pour le moment, la décision n'a pas encore été prise, les plans définitifs n'ont pas été arrêtés. Nous sommes encore dans une démarche diplomatique. Les planificateurs commencent à travailler sur cette hypothèse.

 

Un débat à l'Assemblée nationale est prévu le 27 février. Certaines voix dans l'opposition commencent, bien que timidement, à critiquer l'action du chef de l'Etat. Si la date du mois de mars n'est pas tenue, pourra-t-elle servir la droite ?

 

- On aura un débat mais comme d'habitude, on n'a pas trop à en attendre. En général, les débats de Défense à l'Assemblée nationale entérinent les positions prises par l'exécutif. En France, la tradition c'est l'union. Et puis nous ne sommes pas encore au 27 février, il reste 20 jours.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 11:55

 

7 févr. 2013 FORCESFRANCAISES 


Opération Serval : Kidal, le 2 février 2013 : Poser d'assaut d'un Transall C160, embarquement de militaires et décollage

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 11:45

FS France source OBergervdn

 

 

7 Février 2013 Propos recueillis par Frédéric Pons

 

Exclusif. Le général Grégoire de Saint-Quentin, chef de la force Serval, livre sa première analyse publique de la situation. Pour lui, seule la coopération avec les forces malienne et africaine permettra de remplir la mission.

 

Formé au moule des forces spéciales, Grégoire de Saint-Quentin, 51 ans, a commandé le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) de Bayonne, vitrine exemplaire de ces unités spécialisées dans le renseignement et l’action commando qui sont le fer de lance de l’opération de reconquête au Mali. Ce saint-cyrien de la brillante promotion “Grande Armée” a servi au 1er RPIMa une bonne partie de sa carrière. Présent au Rwanda (1994) sous les ordres d’un chef charismatique, Jacques Rosier, il a été profondément marqué par cette tragédie, comme tous les soldats de sa génération.

 

Officier énergique et calme, d’une belle prestance, réputé pour des écrits prémonitoires lors de son passage à l’École de guerre, Saint-Quentin assure le commandement des éléments français basés au Sénégal et l’ensemble des opérations sur le théâtre malien. La première phase avait été conçue et pilotée par le général Didier Castres, sous-chef d’état-major à Paris. À Bamako, Saint-Quentin est secondé, pour les forces terrestres, par le général Bernard Barrera et par le général Jean-Jacques Borel, pour la composante aérienne.

 

Le général de Saint-Quentin vient d’être frappé par la mort à In Amenas (Algérie) d’un de ses anciens sous-officiers de Bayonne, Yann Desjeux, tué par les terroristes d’Aqmi en essayant de porter secours à ses collègues du site gazier : « Un garçon discret mais extrêmement profond et enthousiaste. » Pour préparer sa mission en terre malienne, le général s’est plongé dans la lecture de l’Islam noir, de l’africaniste Vincent Monteil. Ce manuel lui sera utile pour aborder la phase délicate qui commence, comme il l’explique dans cet entretien.

 

L’opération Serval est-elle dès maintenant une “victoire” ?

 

L’opération Serval n’est pas achevée. On peut cependant parler de succès pour toutes les phases d’opération réalisées (terrestres, aériennes, logistiques…) : les frappes sur des objectifs adverses identifiés et une série de manoeuvres audacieuses, fondées sur la rapidité et la surprise, ont permis de repousser les groupes terroristes au nord de la ligne Gao-Tombouctou et de pouvoir désormais les menacer dans leur sanctuaire du Nord-Mali. L’entrée en premier d’une force est toujours un moment délicat. Il faut saluer le professionnalisme de nos armées qui, en un laps de temps si court, ont su réagir en se coordonnant de surcroît avec les forces armées maliennes. De ce point de vue, notre dispositif de forces prépositionnées a joué un rôle fondamental, que va confirmer le soutien qu’elles vont apporter à la montée en puissance de la force africaine, la Misma.

 

Faut-il reprendre le contrôle de la totalité de la zone nord, jusqu’à la frontière algérienne, pour remplir la mission ?

 

L’objectif, partagé par l’ensemble des acteurs de cette crise, est bien de permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale. Après le coup d’arrêt donné aux groupes terroristes dans le sud du pays, nous abordons la phase suivante en coordination avec l’armée malienne, mais aussi avec le renfort des contingents africains de la Misma, soit 5 700 hommes. C’est bien la coopération de ces trois forces qui permettra de remplir la mission.

 

Êtes-vous inquiets devant l’immensité de cette zone ?

 

Les zones désertiques du Nord-Mali font une fois et demie la superficie de la France. Il est illusoire d’imaginer pouvoir les contrôler en permanence.

 

Cela rappelle-t-il l’Afghanistan ?

 

C’est très différent des espaces resserrés comme l’Afghanistan et il faut adapter nos modes d’action à cet environnement particulier. Les déserts sont des océans, incontrôlables par nature, mais où on ne peut vivre et se déplacer indéfiniment sans passer par un détroit ou toucher un port pour recompléter ses ressources. Ce sont ces points de passage et ces zones refuges qu’il faut parvenir à identifier pour empêcher l’adversaire d’en disposer librement.

 

D’où l’importance du renseignement…

 

Oui, il joue un rôle primordial pour pouvoir réagir sans délai par une manoeuvre combinant des moyens terrestres et aériens et dont la réussite est conditionnée par une forte mobilité.

 

Dans quel délai raisonnable la Misma sera-t-elle réellement opérationnelle ?

 

La Misma est d’ores et déjà en action sur le terrain et poursuit activement sa montée en puissance. Ses quatre bataillons de manoeuvre ont commencé leur déploiement et sa logistique se met en place progressivement.

 

Et l’armée malienne ?

 

Elle est présente avec nous sur le terrain, mais nécessite une remise à niveau de ses standards opérationnels et, pour une partie, une formation depuis la base. Ce sera le rôle de la mission européenne EUTM, qui commencera à se déployer dans le courant du mois de février.

 

Quelle est la principale menace pour notre force ?

 

L’immensité du théâtre, les élongations logistiques, la mobilité de l’adversaire font partie des invariants de la guerre dans le désert. À nous de continuer à nous organiser pour les prendre en compte, comme nous l’avons fait jusqu’à présent.

 

Redoutez-vous les exactions, toujours possibles, en présence de la force ?

 

Ces risques d’exactions sont une menace intolérable pour tous ceux qui sont venus aider le Mali à protéger sa population. Ceux qui s’en rendraient coupables doivent savoir qu’il ne peut y avoir d’impunité sur cette question. Nous l’avons dit aux autorités militaires maliennes, qui ont donné des ordres stricts dans ce sens. Par ailleurs, tout soldat français témoin de tels actes a le devoir de les faire cesser et de rendre compte immédiatement. C’est un élément qui figure dans le code du soldat.

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