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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 20:45
Maroc : Marrakech Airshow du 23 au 26 avril 2014

Un événement au service de l’Afrique et des industries aéronautiques et spatiales, civiles et militaires ! En trois éditions, Marrakech Airshow a su s’imposer comme le lieu de rencontre de l’industrie aéronautique civile et militaire de la planète avec le continent africain.

 

En effet, c’est lors de la dernière édition, réalisée dans un contexte économique et politique particulièrement délicat, que le salon a acquis ses lettres de noblesse. Le concept de la Plateforme Aéronautique de l’Afrique (P.A.A.) sous-tendu par le salon a été plébiscité par l’ensemble de la communauté internationale et de nombreuses délégations officielles de très haut niveau ont fait le déplacement, notamment Russe, Chinoise, Nord Américaine et Européenne.

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 17:45
Corymbe : exercice Mistral d’Emeraude

 

28/03/2014 Sources : EMA

 

Du 22 au 26 mars 2014, dans le sillage de son engagement dans la mission Corymbe, le groupe amphibie Jeanne d’Arc armé par le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et la frégate légère furtive (FLF) La Fayette, a participé à un exercice conjoint avec les Forces Armées Sénégalaises lors de l’exercice Mistral d’Emeraude. L’aviso « commandant Birot », encore dans la zone, a pris part à l’ensemble des exercices.

 

Une soixantaine de militaires sénégalais et leurs véhicules ont embarqué et navigué quelques heures à bord du BPC. Ils ont pu échanger avec les militaires français et partager leurs savoir-faire, en particulier les manœuvres propres aux opérations de débarquement, en vue d’un exercice de mise à terre.

 

 Le 25 mars, lors d’un exercice baptisé « Mistral d’Emeraude », la batellerie et les hélicoptères du BPC Mistral ont mis à terre l’ensemble des troupes et des véhicules sénégalais, ainsi que le groupe tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre française. Près de 200 militaires, une trentaine de véhicules dont une vingtaine de blindés ont ainsi débarqué à Dakar pour effectuer un raid en direction de Thiès, à environ 70 kms de la capitale. Cette manœuvre était appuyée par les hélicoptères du groupement aéromobile de l’ALAT et par l’aviso « Commandant Birot » qui, guidé par les spécialistes de l’armée de Terre, a simulé des tirs depuis la mer contre des objectifs à terre.

 

En marge de cette manœuvre, l’hélicoptère Alouette III de l’escadrille 22S, actuellement embarqué sur le Mistral, a réalisé une série de manœuvres de treuillage et de ravitaillement par voie aérienne au profit du commandant « Birot ».

 

Le BPC Mistral et la FLF La Fayette sont déployés de mars à juillet 2014 dans le cadre de la mission « Jeanne d’Arc » au cours de laquelle 155 officiers-élèves de 18 nationalités différentes complètent leur formation militaire, humaine et navale. Depuis le 24 mars 2014, ils sont engagés dans la mission Corymbe, une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée. Le dispositif est armé au minimum par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles.

Corymbe : exercice Mistral d’Emeraude
Corymbe : exercice Mistral d’EmeraudeCorymbe : exercice Mistral d’Emeraude
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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 17:45
Opération SANGARIS : point de situation du 26 mars 2014

 

 

28/03/2014 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Sangaris, engagée en République centrafricaine, depuis le 21 mars 2014.

 

Cette semaine, les militaires français de la force Sangaris ont continué à faire appliquer les mesures de confiance dans Bangui et dans l’ouest de la Centrafrique, en appui des forces de la MISCA et des gendarmes centrafricains. Les opérations de sécurisation de la MSR (Main supply road), l’axe routier reliant Bangui au Cameroun, ont permis notamment d’augmenter le nombre d’escortes de convois alimentaires, logistiques et humanitaires.

 

A Bangui, les groupes tactiques interarmes (GTIA) Savoie et Scorpion ont poursuivi leur mission de contrôle de zone en étroite collaboration avec les forces de police et les militaires de la MISCA. L’action de la Force est toujours orientée vers la lutte contre les groupes armés qui cherchent à déstabiliser le climat sécuritaire. Après une phase de tension qui a culminée le mardi 25 mars, la situation générale a connu une accalmie.

 

Le 21 mars, une opération conjointe Sangaris/MISCA a été conduite dans les 3e et 5e arrondissements avec pour objectif le démantèlement de barricades installées par des groupes hostiles. La Force s’est imposée sans rencontrer aucune opposition.

 

Le 24 mars, le GTIA Scorpion est intervenu dans Bangui, dans le 4earrondissement, pour retirer une dizaine de barricades empêchant les convois routiers et la population du quartier de circuler librement.

 

Le 26 mars, les GTIA Savoie et Scorpion ont mené une opération en appui de la MISCA afin de démonter toutes les barricades et rétablir la libre circulation là où elles avaient été installées. Cette opération s’est déroulée sans aucun incident.

 

Pour autant, ces incidents localisés n’ont pas eu d’impact sur la reprise économique et, par ailleurs, la réouverture d’établissements publics se confirme.

 

En province, le GTIA Dragon, déployé dans l’ouest, poursuit la sécurisation de la MSR ainsi que l’application des mesures de confiance dans les villes où il est déployé. Le travail effectué conjointement avec la MISCA a permis une nouvelle dynamique de coopération entre les deux forces permettant d’obtenir des résultats tangibles. Cette semaine, trois convois d’environ 70 camions ont été escortés par Sangaris le long de cette route. Par ailleurs, plus d’une soixantaine de patrouilles a été réalisée par les unités déployées le long de la MSR, permettant de réduire considérablement la tentative de réimplantation de barrages par des groupes armés.

 

La journée du 23 mars a été marquée par la cérémonie de création du GTIA Scorpion, présidée par le général Francisco Soriano, commandant la Force Sangaris. Ce nouveau GTIA, armé notamment par l’état-major tactique du 5e RIAOM, est désormais en mesure de s’engager dans de nouvelles missions.

 

Le 24 mars, le GTIA Dragon a effectué la fouille opérationnelle de deux objectifs situés dans la ville de Bouar. Des armes blanches et des fusils ont été découverts et saisis par la force.

 

Le 25 mars, le général Francisco Soriano s’est rendu dans les différentes localités où le GTIA Dragon est déployé dans l’ouest du pays. Cette visite avait pour objectif de renforcer les liens développés avec les autorités locales et de s’entretenir avec les différents chefs de détachement de la Force sur la situation sécuritaire de leur zone de responsabilité. Ce même jour, des groupes armés ont mené des actions dans Bangui, s’en prenant aux forces internationales de Sangaris et de la MISCA.

 

Depuis le 26 mars, la situation semble de nouveau s’être apaisée dans la capitale centrafricaine.

 

Environ 2000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel.

 

Reportage photos : Opération SANGARIS : point de situation du 26 mars 2014

Opération SANGARIS : point de situation du 26 mars 2014
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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 17:45
Serval : point de situation du jeudi 27 mars

 

 

28/03/2014 Sources : EMA

 

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 70 sorties, dont 30 effectuées par les avions de chasse. 20 sorties ont été dédiées aux missions de transport et 20 aux missions de renseignement et de ravitaillement.

 

Débarqués les 17 et 20 mars par Antonov sur l’aéroport de Bamako-Ségou, quatre porteurs polyvalents logistiques (PPLOG) ont été acheminés par convoi routier du 25 au 27 mars vers la plateforme opérationnelle désert de Gao pour être affectés au sous groupement logistique du BATLOG Camargue, armé par le 503e Régiment du Train de Nîmes-Garons. Le 26 mars ce sont six PPLOG qui ont de nouveau été acheminés par Antonov. Dix PPLOG sont ainsi engagés sur le théâtre malien et permettent d’assurer le ravitaillement logistique des emprises de Kidal, Tessalit, Tombouctou ou encore Ansongo. Ils peuvent également assurer le transport de personnel, de véhicules, et de matériaux pour l’appui à la mobilité.

 

Du 17 au 20 mars, le colonel Olivier KIM, commandant la gendarmerie prévôtale en France, s’est rendu sur le théâtre malien pour inspecter et échanger avec les détachements de prévôts basés sur Gao et Bamako.

 

Du 21 au 24 mars, une mission de sécurisation de l’axe Tessalit-Gao a été menée par le bataillon tchadien de la MINUSMA, avec le soutien du détachement de liaison et d’appui opérationnel (DLAO) n°1, basé à Tessalit.

 

Les actions conjointes ont permis de reconnaître les abords du massif au Sud Est de Tessalit et de reconnaître en véhicule les axes de la région d’Aguelhok.

 

Le 23 mars, le groupement tactique Vercors (GT-Vercors) a mené des actions de « Key Leader Engagement » (KLE) avec les autorités d’un village à l’Est de Taghlit. En parallèle était réalisée une Aide Médicale à la Population (AMP), sécurisée par le GTIA « SIGUI » des FAMA et appuyée par le DLAO 5 de SERVAL. Trois jours après, le GT-V a engagé des moyens d’escorte et de transport stationnés sur la plateforme opérationnelle désert de Gao pour assurer un convoi logistique vers Tessalit.

 

Mme MAIGA, députée de Tessalit, a salué l’engagement de SERVAL et de l’ambassade de France dans la mise en œuvre des actions civilo-militaires sur l’axe Tessalit-Kidal : les projets ACM viennent en appui d’une population longtemps menacée par le joug des terroristes.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

 

Reportage photos

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 17:20
Le général de Villiers (CEMA) à Washington avec son homologue des Etats-Unis

 

28/03/2014 Sources : EMA

 

Le 18 mars 2014, le général d’armées Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, a rencontré à Washington son homologue aux Etats-Unis, le général Martin E. Dempsey.

 

Quelques semaines après la visite du président français outre-atlantique, les deux généraux ont évoqué le partenariat stratégique entre nos forces armées. Ils ont en particulier abordé les travaux de planification et de coordination des opérations sur la lutte contre le terrorisme en Afrique,  mais également dans le cadre de l’OTAN. Les deux chefs d’états-majors ont par ailleurs échangé sur les travaux communs en matière d’espace et  de cyberdéfense.

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 13:45
Atalante : Le commandant de la force Atalante à bord du Relampago

 

28/03/2014 Sources : EMA

 

Le 16 mars 2014, l’amiral Hervé Bléjean, commandant de la Force Atalante à bord du TCD Siroco, est allé rendre visite à l’équipage du patrouilleur de haute mer espagnol Relampago, entré dans la Force Atalante trois jours auparavant.

 

Cette rencontre au milieu du golfe d’Aden était l’occasion pour l’amiral Hervé Bléjean de saluer cette nouvelle unité navale fraîchement passée sous commandement Atalante, et de rencontrer ces marins qui entament pour plusieurs mois des activités de contre piraterie sous pavillon européen.

 

Des échanges fructueux et cordiaux avec le Capitaine de Corvette Isidoro Jungito Carríon et son équipage ont permis au commandant de la force de prendre la mesure du potentiel opérationnel du Relampago, parfaitement adapté aux besoins de la force Atalante.

 

Le TCD Siroco participe depuis le 6 décembre à l’opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie, assurant également le rôle de navire amiral de la Force sous les ordres du contre-amiral Hervé Bléjean. Il s’agit du 3e commandement français de la force navale Atalante depuis le début de cette opération en décembre 2008.

 

L’opération Atalante a pour mission d’escorter les navires du Programme alimentaire mondial (PAM), de participer à la sécurité du trafic maritime et de contribuer à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie au large des côtes somaliennes.

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 13:45
Atalante : Exercice Golden Star

 

 

28/03/2014 Sources : EMA

 

Les 19 et 20 mars 2014, dans le Golfe d’Aden, à l’Est de Djibouti, le Transport chalands de débarquement (TCD) Siroco a participé à une série d’exercices avec un groupe de navires de la marine Chinoise.

 

Aux côtés de la frégate allemande Hessen, unité de la force Atalante, le Siroco, navire amiral de la force Atalante, a pris part à un exercice conjoint entre la force de l’Union européenne Atalante et deux bateaux de la marine chinoise, la frégate Yancheng et le pétrolier-ravitailleur Taihu.

 

Une délégation de chaque navire a préalablement rallié le TCD Siroco pour définir le tempo des différentes interactions. Les 4 navires ont commencé leur entraînement par une série de manœuvres tactiques et des présentations pour un ravitaillement à la mer avec passage d’une ligne de distance le long du pétrolier Taihu. Les transferts de personnes se sont enchaînés au rythme des vols des trois hélicoptères ou des mouvements d’embarcations rapides entre bâtiments.

 

De leur côté, les équipes de visite françaises, allemandes et chinoises, après avoir réalisé des tirs à l’arme légère depuis le pont d’envol du Hessen, ont effectué en équipes mixtes  sino-européennes,  des simulations de visite de bord sur le Taihu.

 

Cette interaction tripartite a largement contribué au renforcement des liens de confiance mutuelle et de coopération entre les unités de la force navale européenne et la marine chinoise, au bénéfice de la sécurité des voies internationales maritimes de communication dans cette zone clé de la corne d’Afrique.

 

L’opération Atalante a pour mission d’escorter les navires du Programme alimentaire mondial (PAM), de participer à la sécurité du trafic maritime et de contribuer à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie au large des côtes somaliennes.

 

La France est un acteur majeur et historique participant à l’opération Atalante depuis ses débuts avec le déploiement régulier de bâtiments de la marine nationale. Le dispositif peut être renforcé ponctuellement d’un avion de patrouille maritime.

Atalante : Exercice Golden Star
Atalante : Exercice Golden Star
Atalante : Exercice Golden Star
Atalante : Exercice Golden Star
Atalante : Exercice Golden Star
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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 12:45
EFS : Visite du CEMGA sénégalais

 

28/03/2014 Sources : EMA

 

Le 12 mars 2014, le général de brigade Louis Duhau, commandant les Eléments Français au Sénégal (COMELEF EFS), a accueilli le général de corps d’armée Mamadou Sow, chef d’état-major général des armées sénégalaises (CEMGA), accompagné du général de brigade Cheikh Gueye, chef d’état-major de l’armée de terre sénégalaise (CEMAT) et de cinq officiers supérieurs de l’EMGA.

 

Le COMELEF a présenté, en introduction, le pôle opérationnel de coopération régionale (POC EFS) en soulignant, d’une part, qu’environ 50 % des actions de formation étaient dédiées au pays hôte et que, d’autre part, les capacités EFS étaient régulièrement engagées, en soutien des armées sénégalaises dans le cadre de l’action de l’Etat en mer et en soutien des forces de sécurité civile.

 

Le colonel Patrik Steiger, chef du groupement de coopération opérationnelle (GCO) a ensuite fait un point sur la coopération opérationnelle bilatérale. D’autres officiers de l’échelon de coordination et de pilotage (ECP) ont présenté un point de situation sur les travaux conduits en bilatéral, concernant le futur aéroport international Blaise Diagne (AIBD), ainsi que le futur protocole EVASAN.

 

Cette présentation s’est poursuivie par une visite d’une salle de cours de l’unité de coopération régionale (UCR) servant à la formation des officiers de la sous-région amenés à armer les PC de bataillons projetés dans le cadre de la MINUSMA. Cette formation est une des actions de formation majeure conduite par les EFS. Le CEMGA a pu constater le réalisme des exercices mis en place.

 

Création unique en Afrique, les éléments français au Sénégal (EFS) ont vu le jour le 1er août 2011, à la disparition des forces françaises du Cap-Vert. Cette transformation profonde est due à la réorganisation du dispositif français des forces de présence et à la renégociation des accords de défense liant la France et le Sénégal depuis 1974. Un nouvel accord de partenariat en matière de coopération militaire a été signé en 2012.

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 08:45
L’École navale de Bata en Guinée équatoriale à bord de l’aviso Commandant Birot

 

28/03/2014  Marine Nationale

 

Dans le cadre de l’opération Corymbe, l’aviso Commandant Birot a réalisé du 12 au 24 février 2014 une période d’instruction au profit des élèves de l’École Navale de Bata (Guinée Equatoriale).

 

Cette École est née en 2010 de la volonté des pays du golfe de Guinée de créer une école de formation des officiers et des sous-officiers des forces navales africaines. Ce projet a acquis le soutien de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) du Ministère français des Affaires étrangères.

Dans ce contexte, l’École navale militaire de Guinée Équatoriale a acquis le statut d’École nationale à vocation régionale (ENVR), assumant ainsi une dimension continentale.

La corvette ENVR à bord du Commandant Birot s’inscrit dans le volet « coopération » de l’opération Corymbe, qui soutient le renforcement des marines riveraines du golfe de Guinée.

Corvette d’instruction à bord du Commandant Birot

La corvette d’instruction au profit de l’ENVR permet la pratique du quart en passerelle et la découverte d’un bâtiment de la Marine nationale à la mer. Elle vient récompenser la sélection des trois meilleurs élèves-officiers de la promotion 2013-2014, venus cette année du Sénégal, de Côte d’Ivoire et de Guinée Équatoriale.

Les débuts sont difficiles : les procédures, les préparations de quart, mais également la visibilité réduite par les grains équatoriaux, la fatigue et ... le mal de mer. Pour autant, les élèves n’ont pas le temps de s’apitoyer sur leur sort. Ils doivent redoubler d’effort pour préparer les exercices à venir avec la frégate anglaise HMSPortland.

A la mi-corvette, l’aviso Commandant Birotfait escale au Ghana, pays anglophone. Un exemple pour ces élèves - plus à l’aise en français ou en espagnol - de l’intérêt de travailler les cours d’anglais dispensés à Bata.

Le retour en mer vient rapidement pour l’aviso, avec la participation à l’exercice NEMO [1], pendant lequel il doit effectuer évolutions tactiques, exercices de tir, de visite ou autres transferts de personnel avec des patrouilleurs ghanéen, togolais ou nigérian.

Les élèves africains en stage sur le Commandant Birot ne sont pas au spectacle aux commandes. Pas de doute : la prochaine fois, ils seront de l’autre côté, à bord des patrouilleurs de leurs pays respectifs.

Au dernier jour de cette corvette, le Commandant Birot est de retour devant les côtes équato-guinéennes. L’ensemble de la promotion des élèves-officiers de l’ENVR est alors embarquée, pour constater à la mer les progrès accomplis par leurs camarades.

L’EV1 (Sénégal) Cheikh GUEYE leur fait la démonstration de son autonomie à la passerelle. Il exécute un mouillage sans faute, avant de se livrer aux questions des officiers de sa promotion.

Fin de la corvette ENVR 2014

Les élèves-officiers regagnent Bata pour la fin de leur scolarité tandis que la mission Corymbe 123 se poursuit pour le Commandant Birot.

Interview du capitaine de frégate William Tosten, Directeur des études

Commandant, vous êtes coopérant militaire français, directeur des études de l'ENVR de Bata, comment se traduit la participation de la France dans cette école ?

La France soutient les acteurs locaux de la formation. Trois coopérants militaires français accompagnent et forment les cadres et instructeurs équato-guinéens : un chef de projet, également directeur des études, un officier logistique et un sous-officier breveté supérieur.

Notons que la coopération structurelle française, dont la mission consiste à poser les fondements du fonctionnement  autonome de ce centre de formation, n’a pas vocation à perdurer.

Dans quelle langue s'expriment ces élèves de nationalités différentes?

Le français est – avec l’espagnol – une langue officielle en Guinée Equatoriale depuis 1996. Elle est la langue obligatoire pour dispenser les cours et  les pays représentés à l’école sont majoritairement francophones.

 

Quel est le niveau des élèves en sortie de l’ENVR ?

C’est sur son niveau élevé que s’est rapidement bâtie la réputation de l’ENVR-Bata. Les cursus comprennent des modules éliminatoires qui imposent un effort aux élèves, qui doivent faire preuve de bonnes dispositions intellectuelles et d’entraide. tous ne sortent d’ailleurs pas diplômés. En sortie d’école, les élèves sont généralement affectés dans des postes embarqués et peuvent ensuite être sélectionnés pour des cours de niveaux supérieurs, en France notamment (1 à 2 anciens élèves de l’ENVR par an suivent les cours du brevet supérieur Navigateur-Timonier en France).

 

Quel est l’avenir de l’ENVR ?

Forte de son succès et de sa réputation grandissante en Afrique, l’ENVR de Bata est souvent citée en exemple. La Guinée Équatoriale a d'ailleurs décidé l’année dernière de lancer la construction d’une nouvelle école sur un site proche de la frontière avec le Cameroun.

Cette nouvelle École devrait être opérationnelle pour la rentrée 2016, et sera équipée d’un simulateur de navigation à deux passerelles, d'un centre d’entraînement sécurité et d'un hangar pour les embarcations avec rampe de mise à l’eau.

Elle devrait pouvoir doubler sa capacité d’accueil (jusqu'à environ 145 élèves) et élargir les formations aux mécaniciens et électromécaniciens. En attendant, face à la demande grandissante, nous devrions dès la rentrée 2014 augmenter sensiblement notre capacité de formation sur le site de Bata.

 

L’ENVR en chiffres

- Création en 2010

- 25 cadres Equato-guinéens, dont 15 instructeurs

- Promotions de plus de 10 nationalités (Guinée Conakry, Burundi, Sénégal, Côte d’Ivoire, CongoBrazzaville, Sao Tomé et Principe, Cap Vert, Gabon, Cameroun, Bénin, Guinée Equatoriale)

- 16officiers formés par an (scolarité de 10 mois)

- 70BAT Navigateurs, Manœuvriers, Guetteurs formés par an (scolarités de 5 mois)

- Formation pratique sur 4 embarcations rigides (6,50m / 80CV)

- 1semaine de mer / semestre sur le bâtiment amphibie équato-guinéen « CC David Eyama »

 

[1] « NEMO », Naval Exercise for Maritime Operations(édition 14.1 impliquant France, Grande-Bretagne, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria)

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 08:50
Crédits EEAS

Crédits EEAS

 

Thursday, March 27, 2014, SEDE

 

The Subcommittee will exchange views with Etienne de Poncins, Head of the EUCAP Nestor mission, and Gilles Janvier, acting EU Civilian Operations Commander, on regional maritime capacity building in the Horn of Africa.

 
When : 1 April 2014       

Further information meeting documents
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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 08:45
photo G.Rozier Armée de Terre

photo G.Rozier Armée de Terre

 

27/03/2014 Manuel Pavard – 20minutes.fr

 

Trois cents militaires du 7e BCA, basé à Varces (Isère), sont partis au Mali depuis fin janvier, dans le cadre de l’opération Serval…

 

Note RP Defense : voir le reportage photo de G.Rozier (armée de Terre) sur le GTIA VERCORS sur le terrain dans le nord du Mali

 

Ils sont arrivés par vagues successives depuis la fin janvier. Environ 300 soldats du 7e BCA (Bataillon de chasseurs alpins) de Varces (Isère) sont actuellement déployés dans le nord du Mali, à Gao, Kidal et Tessalit, dans le cadre de l’opération Serval, débutée en janvier 2013. Objectif: neutraliser les groupes djihadistes opérant dans la bande sahélienne.

 

«Les terroristes nous fuient»

«On effectue des patrouilles et des missions d’une à trois semaines, à plus de 350 km de nos bases de départ, dans des zones désertiques et semi-montagneuses», raconte, depuis Gao, le capitaine Jounayd, qui commande la 2e compagnie du 7e BCA. «Le but est de montrer notre présence, localiser les groupes armés et les dissuader en les gênant dans leurs mouvements.»

Leur quotidien? «Reconnaître des villages, discuter avec la population et fouiller des cavernes ou des endroits indiqués par nos renseignements, précise le militaire. Ca nous permet de trouver des caches ou des munitions abandonnées.» Pour l’instant, les hommes du 7e BCA n’ont «pas encore eu de contact avec les terroristes. Ces groupes sont très mobiles, se déplacent plus légers et se fondent dans les populations nomades. Globalement, ils nous fuient et cherchent d’autres moyens de lutte, comme les IED (engins explosifs). Les premiers mois de l'opération Serval les ont largement dissuadés de nous combattre.»

 

Plus de 50°C au soleil

Formés au combat en montagne et en conditions extrêmes, les chasseurs alpins ont subi un entraînement intensif avant leur départ. «Les exercices de préparation en montagne sont presque les mêmes que dans le désert», souligne le capitaine Jounayd. Mais «le plus difficile, c’est la chaleur». Les températures avoisinent en effet les «40°C à l’ombre et plus de 50°C au soleil. Et dans un mois, il fera 5 ou 6°C de plus!»

Le capitaine Jounayd l’avoue, «on se prend une petite claque à l’arrivée! Il a fallu 15 jours d’adaptation. C’est éprouvant pour les organismes et le matériel. On débarque de nos véhicules et on part en mission à pied, très lourdement chargés: l’équipement moyen, avec gilets pare-balles, armes et munitions, est de 30 à 35 kilos par homme. Et on est obligé d’emporter six à huit litres d’eau chacun, en plus de nos sacs.»

 

photo G.Rozier Armée de Terre

photo G.Rozier Armée de Terre

«On compte en journées plus qu’en kilomètres»

Ces conditions deviendront encore plus difficiles en mai, avec le début de la saison humide et ses très fortes pluies. «Ce sera plus compliqué de se déplacer car certaines zones nous seront interdites d’accès en raison de la boue et des grands étangs qui se formeront», explique le militaire. Outre le climat et la topographie, les chasseurs alpins doivent aussi s’habituer à  des distances inédites. «On a fait des choses proches en Afghanistan mais le plus déroutant, c’est la taille de la zone d’action qui était beaucoup plus réduite en Kapisa. Ici, on compte en journées plus qu’en kilomètres: 200 km représentent une journée et demi de progression. Et ça dépend de l’état des pistes.»

Les contacts avec la population malienne sont, eux, «excellents», se félicite le capitaine Jounayd: «On reçoit un très bon accueil partout, notamment à Gao et dans les villes bordant le Niger. On est souvent applaudi par les gens et on n’hésite pas à s’arrêter pour discuter et mieux comprendre leur mode de vie.» Retour en Isère prévu au début de l’été.

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 22:45
Support: American Troops Sent To Libya

 

March 27, 2014: Strategy Page

 

The U.S. has sent a team of American soldiers to Libya to work out details of a training program being set up in Bulgaria for the new Libyan Army. In late 2013 the U.S. agreed to establish a training facility in Bulgaria where 500 American soldiers would serve as instructors at a camp that would train 8,000 (or more) Libyan recruits in basic military skills.

 

Putting the training facility in Bulgaria avoided the possibility of the many Islamic terrorist groups active in Libya having American instructors as targets for kidnapping for murder. Many Islamic terrorist organizations in Libya see the Libyan Army as the enemy and a training facility with American staff would be a prime target. The small team of officers and NCOs will work with their Libyan counterparts to agree on what exactly the training will cover and how selection for the training will be conducted. This small team of American troops will receive a lot of protection while in Libya.

 

The first batch of 200 Libyan trainees is to go to Bulgaria soon. Some 500 soldiers from the U.S. 1st Infantry Division have been selected as instructors. Bulgaria will provide military and civilian personnel for support services and some Libyan Army officers and NCOs will be in Bulgaria to oversee the entire process.

 

While American Special Forces often train foreign troops, for jobs like this, that mainly provide basic skills, its easier, cheaper and more convenient to use regular troops (who do this sort of thing with Americans all the time.)

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 17:45
The African Peace and Security Architecture: Still under Construction - SEDE

 

March 26, 2014, SEDE 

 

The African Peace and Security Architecture (APSA) was established by the African Union in collaboration with Africa’s Regional Economic Communities with the goal of preventing, managing and resolving conflicts on the continent. The impetus for its creation in 2001, in parallel with the African Union, was the 1994 genocide in Rwanda. The African Union's Constitutive Act allows it to intervene in a member state in grave circumstances, such as genocide, war crimes, and crimes against humanity. Yet building the APSA has been slower than expected, and to some extent the process remains incomplete. The African Standby Force, the APSA’s military and police arm, has yet to become fully operational, and the African Union’s Peace Fund remains under-funded. As a result, the EU has become a major investor in the project. To date, EUR 740 million have been earmarked by the EU to establish the African Peace and Security Architecture and to conduct peace support operations, such as the African Union Mission to Somalia (AMISOM) and the Mission to the Central African Republic.

 

Study (Information note) - The African Peace and Security Architecture: Still under Construction

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 17:45
Sangaris : visite du général Soriano auprès du GTIA DRAGON

 

26/03/2014 Sources : EMA

 

Le 25 mars 2014, le général Francisco Soriano, commandant l’opération Sangaris, s’est rendu dans plusieurs villes de l’Ouest où sont déployés les militaires français de l’opération Sangaris.

 

Le général Soriano a essentiellement rencontré les militaires du GTIA Dragon, déployés à Bouar, Béloko, Carnot et Bossembélé. Lors de son déplacement en hélicoptère le long de la Main supply road (MSR), cette route permettant l’approvisionnement entre le Cameroun et Bangui, il a pu constater le résultat du travail effectué dans cette zone aux côtés de la MISCA: pas un seul barrage, des camions de transports en mouvement et de la vie dans les villages riverains de la route.

 

Le général Soriano s’est adressé à ses hommes à chacune de ses étapes. Il a rappelé à tous son message de fermeté quant à l’application des mesures de confiance, processus essentiel à la sécurité des habitants et au retour de la paix en RCA. Ce même message a également été entendu par les autorités locales rencontrées à chaque étape.

 

Ce déplacement en province était aussi l’occasion pour le général commandant l’opération Sangaris de prendre contact avec le GTIA Dragon déployé il y a seulement quelques semaines en relève du GTIA Panthère. Le GTIA Dragon est constitué d’éléments en provenance du Tchad et du 3e RPIMa.

 

Environ 2000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel.

Sangaris : visite du général Soriano auprès du GTIA DRAGON
Sangaris : visite du général Soriano auprès du GTIA DRAGONSangaris : visite du général Soriano auprès du GTIA DRAGON
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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 17:45
Tchad : DIO au profit de la gendarmerie et police tchadienne.

 

 

26/03/2014 Sources : EMA

 

Du 14 au 21 mars 2014, la Force Epervier a conduit deux détachements d’instruction opérationnelle (DIO), respectivement à Abéché et Faya, au profit d’une trentaine de gendarmes et policiers tchadiens.

 

Au cours de ces DIO, conduits par quatre prévôts de la force, aux côtés d’un gendarme du groupement des écoles de la gendarmerie tchadienne, les stagiaires ont alterné des cours théoriques et cas pratiques dans des domaines aussi variés que l’intervention professionnelle (interpellation, utilisation des armes, contrôle des véhicules, désarmer un adversaire,…), les techniques d’identification criminelle, la sécurité routière et la sécurité en matière d’intervention sur crash avion.

 

Le soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes est une des deux missions permanentes assurées par la Force Epervier, conformément à l’accord de coopération technique, entre la France et le Tchad, signé en 2007. Ce soutien est essentiellement d’ordre logistique (ravitaillement, carburant, transport, médical, renseignement). La formation occupe cependant une place importante, puisque les militaires français forment chaque année plus de 1 000 spécialistes. Parallèlement, Epervier peut être amené à appuyer les opérations françaises se déroulant dans cette vaste région d’Afrique. La force s’est ainsi engagée dans l’opération Serval au Mali et l’est actuellement dans l’opération Sangaris en Centrafrique.

Tchad : DIO au profit de la gendarmerie et police tchadienne.Tchad : DIO au profit de la gendarmerie et police tchadienne.
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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 13:46
Crédits : ADC Courtillat Alain

Crédits : ADC Courtillat Alain

 

26/03/2014 J. SEVERIN - Armée de Terre

 

Le 20 mars 2014, quatre nouveaux porteurs polyvalents logistiques (PPLOG) ont été débarqués par Antonov sur l’aéroport de Bamako-Ségou au Mali.

 

Les PPLOG permettent d’assurer les missions suivantes : ravitaillements logistiques sur les théâtres d'opération, transport ou évacuation de personnel en condition opérationnelle, maintenance et évacuation de véhicules immobilisés, transport de matériaux pour l’appui à la mobilité, à la contre-mobilité et à l’aide au déploiement d’urgence.

 

Ces camions blindés sont dotés d’un système autonome de chargement. Ils permettent l’emport jusqu’à 16 tonnes en capacité maximale. Ils sont équipés d'un dispositif de protection comprenant une cabine blindée contre les mines et les tirs d'armes de calibre 7,62 mm, il peut également recevoir un poste radio de 4e génération et le système informatisé SITTEL, ainsi qu'un GPS. Sa puissance de 450 CV, ses 8 roues motrices et son double essieu avant directionnel le rendent plus maniable que son prédécesseur, le VTL. Six PPLOG ont déjà été déployés sur le théâtre en octobre 2013.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien où ils poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 13:45
source Lignes de Defense

source Lignes de Defense

 

26.03.2014 Laurent Touchard blog défense -  Jeuneafrique.com

 

Cette semaine Laurent Touchard* revient sur plusieurs décennies de coopération entre le Niger et les États-Unis.

 

Les débuts de l'aide militaire américaine au Niger en matière de sécurité datent d'un accord du 14 juin 1962. En vertu de celui-ci, Washington fournit des équipements et des services à Niamey afin " d'aider à assurer sa sécurité et son indépendance". Dix-huit ans plus tard, le 9 juin 1980, un autre accord est signé. Il donne le droit au Niger d'accéder au programme International Military Education an Training (Imet). L'Imet permet le financement des études et la formation de militaires étrangers, y compris dans les centres et académies aux États-Unis. À l'instar d'autres pays du continent africain, les membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes en bénéficient tout au long des années 1990. Aide à laquelle viennent s'ajouter d'autres projets d'assistance militaire qui se mettent en place dans le courant des années 2000. L'intérêt de Washington pour l'Afrique se réveille alors.

 

>> Lire aussi : les défis de la politique de défense du Niger

 

Global war on terrorism

Discuté avec le Mali, la Mauritanie, le Tchad et le Niger, en octobre 2002, la Pan Sahel Initiative (PSI) est mise sur pied en novembre 2002. Un an après les attentats de New York, la PSI s'inscrit dans la logique de guerre totale contre le terrorisme voulue par l'administration Bush. Elle implique un vaste spectre d'organismes gouvernementaux américains. Néanmoins, les objectifs sont modestes. Avec un budget d'environ 8 millions de dollars, est prévu d'organiser une compagnie antiterroriste dans chacun des pays concernés tandis que des unités régulières et paramilitaires sont entraînées à l'utilisation des armes légères, à la tactique des petites unités, aux transmissions, à la navigation dans le désert... La PSI comprend également un volet opérationnel, via l'Operation Enduring Freddom – Trans Sahara (OEF-TS), contre Al-Qaïda en Afrique. Volet qui concerne de fait le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui, depuis 2003, se fait de plus en plus remarquer dans le Sahara.

Si l'implication américaine est discrète, elle n'en est pas moins réelle. Un violent affrontement, le 9 mars 2004, l'illustre. Des jihadistes du GSPC se heurtent à des militaires nigériens et tchadiens, dans la zone frontalière entre les deux pays. Au cours de la bataille, les terrobandits perdent au moins 43 hommes. Nigériens et Tchadiens bénéficient de l'appui américain, en particulier d'éléments du 10e Special Force Group (Airborne) et d'un avion P3 Orion qui effectue des missions ISR (renseignement, surveillance et reconnaissance) à la manière des Atlantique 2 français dont nous avons parlé précédemment. L'Orion opère alors depuis... l'Algérie ! Plus précisément, à partir de la base de Tamarasset.

 

>> Lire aussi : les coulisses de la défense africaine (février-mars 2014)

 

Changement de politique

En 2005, la Trans-Saharan Couter Terrorism Initiative (TSCTI) succède à la PSI. La liste des pays soutenus s'allonge. Évidemment, le Niger y figure toujours ; l'aide financière et l'assistance militaire de Washington ne s'interrompt donc pas, bien au contraire. En 2006, les prérogatives de la TSCTI sont transférées au Trans-Sahara Counterterrorism Partnership (TSCTP). Le TSCTP ne succède pas à la TSCTI. Il s'agit d'une " extension"  de cette dernière, concernant davantage de pays : l'Algérie, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Nigeria, le Sénégal, la Tunisie et toujours le Niger. Le Burkina Faso est intégré en 2009. L'OEF-TS continue d'exister, mais est renommée par la suite Operation Juniper Shield dont la gestion et l'exécution reviennent à l'Africom. Schématiquement, le TSCTI/TSCTP représente donc le programme dans sa globalité tandis que l'OEF-TS en constitue le volet opérationnel spécifiquement antiterroriste.

L'Africom, c'est cette autre expression de l'évolution de la politique sécuritaire américaine en Afrique. Commandement régional créé le 7 février 2007, totalement opérationnel en octobre 2008, il englobe l'essentiel du continent (à l'exception de l'Égypte). Continent qui auparavant était morcelé en trois zones de responsabilité, chacune affectée à un commandement (Eucom, Centcom et Pacom). Washington se dote ainsi d'une structure militaire panafricaine, dans la logique du concept de " soft power" . Moins agressive, cette politique a pour ambition de contraster avec celle menée en Afghanistan et en Irak. Cette structure se distingue donc, a priori, des autres commandements de par une caractéristique très particulière : son fonctionnement et ses missions se veulent teintés de l'esprit " approche globale"  (que nous avons explicitée dans un billet précédent). Malgré tout, les États africains ne sont pas franchement enthousiastes de cette création.

En 2007, l'ennemi principal visé par toutes ces mesures s'émancipe. En effet, le GSPC devient Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il s'efforce alors de multiplier les actions " visibles" , pour exister dans la région et pour prouver que le mouvement est digne du " label"  Al-Qaïda. Le Niger n'est pas épargné tandis qu'une nouvelle rébellion nomade (la précédente date de 1990) éclate. Dans ce contexte, les activités criminelles se développent. La difficulté à contrôler les vastes étendues du désert et d'interminables frontières favorisent malheureusement les infiltrations de terrobandits. L'augmentation du budget du TSCTP, cette même année 2007, traduit bien que Washington a conscience des menaces et des risques qu'ils font peser sur la stabilité. Ainsi, plus de 168 millions de dollars (dollars constants 2014) sont octroyés à l'ensemble des services et agences impliqués dans le programme.

Mener une politique internationale dite des "3D" pour effacer l'image héritée des années Bush.

En novembre 2008, Barack Obama est élu président des États-Unis. Il choisit Hillary Clinton comme Secrétaire d'État. Celle-ci plaide en faveur du principe de la "smart power"  que l'on pourrait traduire par "puissance subtile". L'idée est simple : s'appuyer sur l'ensemble des moyens dont disposent les États-Unis afin de mener une politique internationale dite des "3D" : diplomatie, développement et défense. Idée simple, mais enjeu de taille : il s'agit d'effacer l'image qui colle désormais à l'Amérique, héritée des "années Bush". Une Amérique brutale, hégémonique, impérialiste... Et de remplacer cette image par la conviction que le pays de la Liberté est un partenaire respectueux des droits, des cultures. Quant à l'ensemble des moyens dont disposent les Etats-Unis, ils relèvent de la " puissance douce"  ou de la "puissance dure". Le principe n'est pas nouveau : le président Theodore Roosevelt en est à l'origine avec sa politique étrangère du "gros bâton"  (et, implicitement, "de la carotte" ). Il est ensuite cultivé tout au long de la Guerre froide, avec des fortunes diverses en Asie du Sud-est (au Laos, en Thaïlande) et surtout, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud tout au long des années 1970 et 1980.

 

>> Lire aussi : Maintien de la paix en Centrafrique, Mali, RDC... dernières nouvelles du front

 

En dépit de ce changement de "mentalité" , des observateurs soulignent qu'au moins jusqu'en 2010-2011, le TSCTI/TSCTP reste par trop focalisé sur la dimension militaire. Les questions de développement économique, d'éducation, de santé sont mal considérées. Il faut attendre 2012 pour que les choses s'équilibrent véritablement et que l'on puisse davantage parler d'approche globale dans le cadre d'une diplomatie de "smart power". Les objectifs du TSCTP sont résumés dans un document officiel américain :

  • Renforcer les capacités antiterroristes régionales
  • Améliorer la coopération entre les forces de sécurité du Sahel
  • Promouvoir les régimes démocratiques
  • Discréditer l'idéologie terroriste
  • Renforcer les liens militaires avec les États-Unis.

Mais là encore, tout comme pour les programmes européens, le manque de coopération entre les organismes gouvernementaux impliqués dans les projets conjugués à un défaut de concertation nuisent à l'efficacité générale.

Autre programme qui bénéficie au Niger comme à d'autres pays d'Afrique, l'African Contingency Operations Training and Assistance Program (Acota). L'origine de celui-ci remonte à l'ère Clinton. Son administration souhaite alors créer une force d'action rapide africaine qu'organiseraient et entraîneraient les États-Unis. Le continent ne l'accueille pas favorablement. Afin de préserver les susceptibilités souverainistes ("syndrome du colonialisme", par ailleurs fort compréhensible), le projet est maintenu mais sous une forme moins ambitieuse et surtout, plus anodine, désigné African Crisis Response Initiative (Acri). En 2002, l'Acri devient l'Acota. Il encadre l'entraînement des militaires africains aux opérations de maintien de la paix. En 2004, l'Acota dépend de la Global Peace Operations Initiative (GPOI). La GPOI reste centrée sur la préparation aux missions de maintien de la paix. Depuis leur création, l'Acri puis l'Acota ont permis d'instruire 154 500 hommes de 20 nations africaines. Au Niger, ce sont ainsi deux bataillons qui en bénéficient.

 

Le Niger à défaut du Mali

Le 19 août 2009, les dérives autocratiques du président Tandja conduisent les États-Unis à stopper temporairement tous les programmes d'assistance militaire au profit du Niger. Toutefois, cette parenthèse est de courte durée. À partir du 25 février 2010, quelques jours seulement après le coup d'État qui voit la chute du Président Tandja (le 18 février !), des discussions sont discrètement entamées à propos d'une éventuelle implantation américaine dans le pays. À l'instar de Paris, la Maison Blanche et le département d'État cherchent à installer une base au cœur du Sahel. Le refus du Mali conduit naturellement Washington – là aussi, tout comme Paris – à jouer la carte du Niger.

Les soldats occidentaux déployés à l'étranger suscitent un rejet croissant des sociétés locales à mesure qu'augmente la durée de leur présence.

Néanmoins, il faut encore attendre plusieurs mois avant que ce projet n'aboutisse. Certes, en 2012, les États-Unis sont autorisés à utiliser Agadez pour le ravitaillement de leurs Pilatus PC-12. Désignés U-28A dans l'Armée de l'Air américaine, ils mènent des missions ISR au-dessus du Sahel depuis 2007. Au milieu de l'immensité de la région, disposer d'un point d'escale à Agadez est appréciable. Reste que l'Afrique est globalement hostile à une ostensible présence américaine. Les difficultés de Washington pour trouver où installer sur le continent le quartier-général de l'Africom en témoignent. En dehors du Liberia et de rumeurs infondées quant à la Tunisie, personne n'en veut. Il est vrai qu'aux États-Unis même, des voix s'élèvent contre cette installation. À commencer par l'ex-ambassadeur Bob Houdek, pour qui, un complexe comme le QG de l'Africom, avec toutes les contraintes en matière de logement et de sécurité des personnels, ne provoqueraient l'impression d'un "oasis colonial" américain. Analyse qui rejoint celle des travaux de David Kilcullen, spécialiste de la problématique de la contre-insurrection. Selon ses travaux, les soldats occidentaux déployés à l'étranger suscitent un rejet croissant des sociétés traditionnelles locales à mesure qu'augmente la durée de la dite-présence.

 

"Empreinte légère"  mais présence d'importance

Avec le déclenchement de l'opération Serval, les troupes françaises déployées au sol ont un besoin crucial en renseignements tactiques. Pour éradiquer progressivement les terrobandits qui occupaient le nord du Mali, elles doivent d'abord les localiser précisément. Dans un premier temps, Washington semble déployer au moins un drone MQ-1 Predator. Lui succèdent deux MQ-9 Reaper. L'US Air Force compte alors environ 200 hommes au Niger (auxquels s'ajoutent évidemment les personnels de la CIA en poste à Niamey et susceptibles de rayonner dans l'ensemble du pays). Parmi eux, des éléments de sécurité, armés, assurent la protection des hommes et du matériel.

La Maison Blanche confirme leur présence le 22 février 2013, même si elle ne reconnaît qu'une centaine d'hommes. Ils opèrent à la fois en appui des Français, mais aussi pour les besoins propres des autorités américaines. Par rapport aux avions U-28A, les drones Reaper ont de nombreux avantages. Tout d'abord, puisqu'il s'agit d'aéronefs pilotés à distance (RPV), si l'un d'eux vient à s'écraser, aucun équipage ne risque d'être tué ou "  pire ", capturé par des jihadistes. Ensuite, les Reaper disposent d'une endurance beaucoup plus grande que le Pilatus, tout en emportant des capteurs plus performants. Revers de la médaille, les unités de drones nécessitent des effectifs plus importants pour leur mise en oeuvre. Ainsi, alors qu'une petite trentaine d'hommes - pilotes compris – suffit à faire voler quelques U-28A, il en faut jusqu'à dix fois plus pour une unité de Predator... En outre, contrairement à ce qui prévaut avec les Pilatus, le personnel des unités de drones ne se compose pas de la même proportion de "  contractors ", ces personnels civils sous contrats, d'emploi plus souple à l'étranger...

Le 09 avril, un Reaper s'écrase dans le nord du Mali, suite à une panne. Les missions ne s'interrompent pas pour autant. À ce moment-là, Washington prévoit d'envoyer environ 300 hommes au Niger. Fin 2013, certaines sources évoquent le chiffre d'environ 1 000 Américains en majeure partie sur la Base Aérienne 101 (BA 101). Si les Reaper ne sont destinés aux opérations directement offensives, en septembre 2013, Mohamed Bazoum, ministre des Affaires étrangères explique que son pays apprécierait des drones armés... Déclaration qui ouvre des portes à l'administration et aux militaires de Washington. D'autant que les drones armés sont des accessoires majeurs de la stratégie de "l'empreinte légère". Manière de mener la guerre avec une efficacité optimale sans s'impliquer massivement est dans la logique de la "smart power".

Si les matériels ont évolué, que la technologie a pris le pas sur l'humain, les Reaper du Sahel ne sont finalement pas si éloignés des avions américains de la Civil Air Transport (CAT) qui soutenaient les Français au Laos dans le cadre de l'opération Squaw à partir de mai 1953, puis avec Air America toujours au Laos de 1954 à 1974. L'on songera également aux missions au-dessus du Tibet, de la Chine communiste, au-dessus du Nicaragua pour livrer des armes aux Contras... La stratégie de "l'empreinte légère" est nouvelle, mais les États-Unis n'ont pas manqué de l'expérimenter à maintes reprises aux quatre coins du monde... À propos de cette "nouvelle mode", nous recommandons la lecture de l'excellent travail de Maya Kandel.

Outre les RPV sur la BA 101, les Américains contribuent de concert avec la France au renforcement du potentiel des FDS. En juillet 2013 sont fournis 2 Cessna 208 Grand Caravan, d'une valeur de 11 millions de dollars (incluant la formation des pilotes, l'entretien des appareils). Dix Toyota sont livrés dans le même temps, précédant un lot de camions citernes (carburant et eau), valant au total 4,2 millions de dollars. Ces camions améliorent sensiblement les capacités logistiques des FDS. Ils permettent d'assurer le ravitaillement des patrouilles motorisées loin des casernes, autorisant ainsi des raids beaucoup plus longs. Un prochain billet présentera en détails les matériels et l'organisation des FDS.

 

>> Lire aussi : les FDS et la démocratie

 

À l'été 2013, l'ambassadrice des États-Unis au Niger, Bisa Williams, annonce la livraison d'autres équipements afin d'aider les FDS à accomplir leurs missions, en particulier au sein de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali). En effet, un bataillon nigérien de 850 hommes est alors sur le point d'intégrer le dispositif international. Enfin, l'exercice Flintlock 2014 commence le 19 février. Prévu jusqu'au 9 mars, il se déroule pour l'essentiel au Niger dans les zones d'Agadez, de Diffa et de Tahoua. Y participent plus de 1 000 hommes de 18 pays d'Afrique et d'Europe (dont la France et les Pays-Bas), aux côtés des États-Unis.

À l'évidence, l'entente est excellente entre Niamey et Washington. Bonne entente que facilite paradoxalement la crispation discrète des relations avec Paris : dossier Areva, souvenir mécontent de l'intervention française en Libye... De fait, la France cristallise un certain mécontentement qu'augmente sa présence militaire non négligeable, "détournant"  ainsi l'attention des Américains.

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>> Retrouver tous les articles du blog défense de Laurent Touchard sur J.A.

>> Pour en savoir plus : consulter le blog "CONOPS" de Laurent Touchard

 

*Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l'histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l'université Johns-Hopkins, aux États-Unis.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 13:45
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

26/03/2014 Sources : EMA

 

Le 18 mars 2014, au large de la corne de l’Afrique, le transport de chaland de débarquement (TCD) Siroco, engagé dans l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalante, a été ravitaillé à la mer par le pétrolier-ravitailleur américain l’USNS Pecos.

 

Dans le cadre d’accords militaires entre les pays de l’OTAN, et sans être engagés dans la même opération, les bâtiments français ont la possibilité de se ravitailler en mer auprès des bâtiments de l’Alliance. Réciproquement, ces dispositions permettent au Siroco d’allonger la durée de sa présence en mer et de pouvoir rejoindre à tout moment une nouvelle zone de patrouille.

 

Après s’être positionnée sur l’arrière du ravitailleur, la frégate française s’est glissée le long des 206 mètres de coque du ravitailleur. Selon les procédures habituelles, les deux bâtiments adoptent une route parallèle à moins de 40 mètres l’un de l’autre puis procèdent au ravitaillement en combustible de navigation et en carburant pour aéronef.

Au total, plus de 660 mètres cubes (660 000 L) de gasoil ont été délivrés au Siroco en moins de quatre heures de manœuvres.

 

La grande fluidité de cette opération est due à la maîtrise des procédures de l’OTAN par les deux équipages. Communiquant par messages tactiques et pavillons, les timoniers échangent les ordres. En quelques minutes, les tirs de lance-amarre des manœuvriers permettent d’établir la ligne de distance et les manches de distribution de carburant. Cette manœuvre a démontré une nouvelle fois l’interopérabilité des bâtiments.

 

Le  Siroco a rejoint l’opération Atalante de lutte contre la piraterie, au large de la corne de l’Afrique depuis le 6 décembre 2013 avec à son bord l’Etat-major de la Force placé sous le commandement du contre-amiral Hervé Bléjean. Il s’agit du troisième commandement français de la force navale Atalante depuis sa création en décembre 2008.

L’opération Atalante a pour mission d’escorter les navires du Programme alimentaire mondial (PAM), de participer à la sécurité du trafic maritime et de contribuer à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie au large des côtes somaliennes.

 

La France est un acteur majeur et historique participant à l’opération Atalante depuis ses débuts avec le déploiement régulier de bâtiments de la marine nationale. Le dispositif peut être renforcé ponctuellement d’un avion de patrouille maritime.

Piraterie : Le Siroco ravitaillé en mer par un pétrolier américainPiraterie : Le Siroco ravitaillé en mer par un pétrolier américain
Piraterie : Le Siroco ravitaillé en mer par un pétrolier américain
Piraterie : Le Siroco ravitaillé en mer par un pétrolier américainPiraterie : Le Siroco ravitaillé en mer par un pétrolier américainPiraterie : Le Siroco ravitaillé en mer par un pétrolier américain
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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 13:45
Corymbe : fin de mandat pour le « Commandant Birot »

 

26/03/2014 Sources : EMA

 

Le 24 mars 2014, l’aviso Commandant Birot a achevé le 123emandat de l’opération Corymbe. Il a été relevé par les unités de la mission "Jeanne d'Arc", le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Mistral et la Frégate Légère Furtive (FLF) La Fayette.

 

Pendant 2 mois, du 29 janvier au 24 mars 2014, l’aviso Commandant Birot a notamment réalisé des patrouilles sur plus de 10 000 miles nautiques (près de 20 000 kms) et a participé à la formation des forces navales et des centres de surveillance riverains, en conduisant des instructions spécifiques dans le domaine de la lutte contre les incendies, l’entraînement des équipes de visite, la plongée ou le secourisme de combat.

 

Ce mandat a par ailleurs été marqué par l’exercice "NEMO" (Naval Exercise for Maritime Operations), en partenariat avec le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria. Cette édition a illustré les efforts effectués par les marines locales pour sécuriser leurs approches, en partageant la situation tactique maritime entre les pays et en s'entrainant dans la prise de contrôle des bâtiments en situation illégale [lien].

 

En place depuis 1990, la mission Corymbe est un déploiement naval quasi permanent, qui est en mesure de soutenir les forces armées françaises dans le golfe de Guinée, zone d’intérêt stratégique pour la France. Le dispositif est armé au minimum par un bâtiment de la Marine nationale, ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués, et peut soutenir tout type d’opérations dans la région à tout moment.

Corymbe : fin de mandat pour le « Commandant Birot »Corymbe : fin de mandat pour le « Commandant Birot »
Corymbe : fin de mandat pour le « Commandant Birot »Corymbe : fin de mandat pour le « Commandant Birot »
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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 12:45
photo V.Orsini - Marine Nationale

photo V.Orsini - Marine Nationale

 

 

26 mars 2014. Portail des Sous-Marins

 

Le bâtiment de projection et de commandement MISTRAL doit faire escale au mouillage au large de Conakry le 28 mars. Ce bâtiment de la Marine nationale a été désigné cette année pour effectuer la mission Jeanne d’Arc 2014.

 

Référence : Ambassade de France en Guinée et en Sierra Leone

 

Escales : 28/03/2014 : Mistral L 9013 à Conakry (Guinée)

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 12:45
photo D. Payet- 5e RIAOM

photo D. Payet- 5e RIAOM

26 mars 2014  FORCESFRANCAISES

 

Le 5 mars 2014, deux hélicoptères Puma du détachement de l'aviation légère de l'armée de Terre (DETALAT) des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont été engagés en République Centrafricaine.

Ces 2 aéronefs finalisent le déploiement des moyens complémentaires annoncés le 14 février 2014 par le président de la République. Elles permettront d'assurer les missions d'appui feu aux troupes engagées au sol ainsi que le transport de troupes, de matériel, de vivres ou d'évacuations médicales. Chacun de ces hélicoptères a été démonté, convoyé par avion Transall C 160 depuis Djibouti jusqu'à Bangui et remonté pour être opérationnels en moins d'une semaine.

Le sous-groupement aéromobile de la force Sangaris est essentiellement armé par le 3erégiment d'hélicoptères de combat (3eRHC) de l'ALAT ainsi que des éléments de l'armée de l'air. Il est composé de 6 hélicoptères de manœuvre de type Puma, 2 hélicoptères d'attaque de type Gazelle et de deux hélicoptères de reconnaissance et d'appui de type Fennec de l'armée de l'air en provenance d'Orange et Villacoublay.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 11:45
Centrafrique: les anti-balaka sont des ennemis (Misca)

 

26 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

BANGUI - La force africaine en Centrafrique (Misca) considère désormais les miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka comme des ennemis qui seront traités comme tels, a annoncé mercredi le chef de la Misca, le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko.

 

Désormais, nous considérons les anti-balaka comme des ennemis de la Misca. Et nous les traiterons en conséquence, a déclaré le général dans un entretien à la radio privée centrafricaine Radio Ndeke Luka, après les violences de ces derniers jours à Bangui au cours desquelles les soldats africains ont essuyé des tirs de la part d'anti-balaka.

 

Ils se permettent de tirer sur des gens qui sont venus ici pour essayer de mettre un terme à cette crise au bénéfice du peuple centrafricain dont ils font partie, a poursuivi le général, ajoutant: nous les tenons pour responsables des attaques ciblées qui ont visé nos éléments ces derniers jours.

 

Interrogé par des journalistes sur les accusations du général, un des coordonnateurs autoproclamés des anti-balaka, Emotion Brice Namsio, a affirmé que des soldats de la Misca avaient tiré sur la population.

 

Des éléments de la Misca se sont déployés samedi et dimanche au quartier Foûh et se sont mis à tirer sur la paisible population et on veut à chaque fois faire endosser la responsabilité aux anti-balaka. Non, trop c'est trop. Les anti-balaka ne sont pas là pour ça, a assuré ce chef anti-balaka.

 

Nous demandons à la population de garder le calme et de vaquer librement à ses occupations. Les anti-balaka ne riposteront à aucun tir, ni à aucune attaque. Ils ne sont pas des ennemis de la paix, mais c'est la Misca qui est l'ennemi du peuple centrafricain, a-t-il affirmé.

 

Samedi et dimanche, des affrontements ont éclaté au PK-5 entre des groupes armés, opposant notamment des anti-balaka et des pillards à des musulmans encore retranchés dans ce secteur.

 

Cette nouvelle flambée de violences ayant provoqué des ripostes de la Misca et de la force française Sangaris a fait une vingtaine de tués ces derniers jours dans la capitale.

 

Dans la nuit de mardi à mercredi, des tirs sporadiques ont été entendus dans des secteurs de Bangui où sont installés des anti-balaka, qui ont par ailleurs érigé des barricades sur certaines artères de la ville, perturbant la circulation.

 

Près de 2.000 soldats français sont déployés au sein de la force Sangaris en Centrafrique, où ils agissent officiellement en soutien des 6.000 hommes de la Misca, pour rétablir un minimum de stabilité dans le pays.

 

Lundi a marqué le premier anniversaire du renversement du régime de François Bozizé par la coalition rebelle Séléka dirigée par Michel Djotodia, le 24 mars 2013.

 

L'ancienne colonie française est livrée au chaos depuis un an et traverse une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de milliers de déplacés fuyant les violences.

 

Formées en réaction aux exactions contre la population perpétrées pendant des mois par les combattants essentiellement musulmans de la Séléka, les milices anti-balaka s'en prennent depuis à la population musulmane.

 

Ces violences ont provoqué un exode des musulmans de régions entières du pays. Pour ceux qui restent, la situation est insupportable, a dénoncé vendredi Peter Bouckaert, directeur Urgences de l'ONG Human Rights Watch.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 18:30
F-511 TCG Heybeliada

F-511 TCG Heybeliada

 

25 March 2014 defenceWeb

 

Just over a week ago the Barbados Turkish Maritime Task Group departed Turkish Naval Base Golcuk to start its circumnavigation of Africa.

 

The task force comprises the frigates F-495 TCG Gediz, F-245 TCG Orucreis, the corvette F-511 TCG Heybeliada and the replenishment tanker A-595 TCG Yarbay Kudret Gungor Bosphorus Naval News reported.

 

South Africa is penned is as a definite for the group with SA Navy fleet headquarters at Simon’s town a port of call . The Denel Overberg Test Range will host the visitors for missile firing exercises in May.

 

Also on the task group’s mission list is maritime security and boarding training with the SA Navy in Simon’s town as well as in Lagos, Nigeria; Pointe-Noire, Congo; Luanda, Angola and Mombasa, Kenya.

 

Orucreis is also scheduled to take part in the Obangame Express Exercise from April 19 to 21. This is a US Naval Forces Africa at sea maritime exercise aimed at bettering co-operation among participating countries to increase maritime safety and security in the Gulf of Guinea. Its focus is maritime interdiction as well as boarding, search and seizure operations.

 

During the 102 day deployment the task force will navigate the African continent from west to east making 40 port visits in 28 countries. Exercises will be conducted with a number of African navies during the deployment.

 

It also marks the first crossing of the Cape of Good Hope by Turkish ships in 148 years. All told the mission is expected to log around 15 000 nautical miles during the deployment.

 

This deployment is not just a navigational and training exercise around Africa. It is also a powerful application of Turkish soft power to Africa the publication said. During the last decade Turkey realised there is more to Africa than the Mediterranean countries where Turkey had links for centuries. With the discovery of sub-Saharan Africa Turkish entrepreneurs started to do business with these countries. They were followed quickly by missions of Turkish Foreign Ministry and flights from Turkish Airlines.

 

As with the Italian Navy (Marina Militare) task group which did a similar voyage starting in November last year, the Turkish maritime group will also have representatives from a number of Turkish defence companies aboard who will use the vessels as a floating showcase for their products and use port visits to actively market them to local navies and defence forces.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:45
Balanzan: exercice de tirs de roquettes à Kalifabougou


07.03.2014 EUTM Mali
 

Les 4 et 5 mars derniers, le GTIA Balanzan a effectué une série d’exercices de tir aux armes individuelles et collectives (mitrailleuses PKM et lance-roquettes de 122 mm GRAD 2), dans la région de Kalifabougou, un petit village à 60 km au nord-ouest de Bamako.

Les compagnies d’infanterie et la section commando ont effectué une série d’exercices complexes simulant différentes missions que les soldats maliens ont dû planifier et conduire. Par exemple, la section commando a mené une attaque de nuit contre un objectif isolé dans laquelle toutes les armes de la section  ont été mises en œuvre (fusil pour les tireur de précision Dragunov , mitrailleuses PKM, AK 47).

De son côté, la batterie d’artillerie a procédé aux tirs de 6 roquettes de 122 mm sur des objectifs situés à plus de 6 km avec une très grande précision, puisque l’ensemble de cibles ont été détruites. Le GRAD 2 est l’arme la plus puissante dont dispose le GTIA, chaque roquette pèse environ 60kg, il représente un outil efficace à disposition du commandant de bataillon. La formation intense dispensée par les instructeurs de la mission permet à la batterie de délivrer des tirs en quelques minutes.

Cet exercice de tirs a démontré le niveau élevé de compétence atteint par les unités du GTIA 4. La semaine prochaine, « Balanzan » effectuera son exercice final. Durant 4 jours, dans la région de Koulikoro, le commandement du bataillon  et ses capacités seront mises à l’épreuve avant son prochain déploiement opérationnel.

 

Rocket launching in Kalifabougou

During the fourth and fifth of March, GTIA « Balanzan » has conducted a series of life fire exercises in the vicinity of Kalifabougou, a small village 60 northwest of Bamako. The armament use was the individual and collective weapons, the PKM heavy machineguns owned by the infantry companies and the 122mm GRAD 2 rocket launchers used by the GTIA’s battery.

The infantry companies and the commando platoon carried out a series of complex dynamic fire exercises, simulating different missions, which the Malian soldiers had to plan and conduct. For example the Commando platoon carried out a night attack against an isolated target in which all the platoon weapons (Dragunov sniper rifles, PKM machineguns and AK-47 assault rifles) were used.

The artillery battery shot six 122mm rockets at objectives that were more than six kilometers away, achieving a great accuracy, hitting their target each time. This weapon, with a lethal is the most powerful in the GTIA’s arsenal, since each rocket’s warhead delivers a nearly 20-kilogram warhead. It represents a very effective tool for the battalion commander, since thanks to the hard training during their stay in the European training camp, the battery is capable of effectively launching its rockets in a matter of minutes.

Those shooting exercises show the great level achieved by the GTIA’s units. Next week, “Balanzan” will face its final week of training, which will consist in a four-day battalion-size exercise in the vicinity of Koulikoro, in which the GTIA’s command and control skill will be put to the test.

DSC 0017 150x150 Balanzan: exercice de tirs de roquettes à Kalifabougou

Vérifications techniques par un formateur espagnol de la batterie d’artillerie

DSC 0023 150x150 Balanzan: exercice de tirs de roquettes à Kalifabougou

Chargement d’une roquette de 122 mm dans le GRAD 2

DSC 0034 150x150 Balanzan: exercice de tirs de roquettes à Kalifabougou

Chargement d’une roquette de 122 mm dans le GRAD 2

 

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Le lieutenant-colone Sérémé, chef de corps du bataillon « Balanzan » en compagnie du colonel Uhrich, commandant du camp d’entrainement de la mission EUTM, et d’un formateur espagnol

EUTM Mali Tir Grad.140304 57 150x150 Balanzan: exercice de tirs de roquettes à Kalifabougou

Le GRAD 2

DSC 0067 150x150 Balanzan: exercice de tirs de roquettes à Kalifabougou

Tir de roquette

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:45
source Areva

source Areva

 

 

25.03.2014 Par Jean-Michel Bezat - Le Monde.fr


 

Une limousine passe devant un homme décharné qui tend sa gamelle. Invisible, le passager à l'arrière lâche : « Pas maintenant ! Nous traversons une grave crise financière ». Ce dessin de presse illustre un article, publié par Courrier International, décrivant le bras de fer qui oppose Areva au Niger depuis un an sur le renouvellement des contrats d'exploitation des mines d'uranium.

Un capitaliste qui se dit en difficulté ignorant un homme affamé ! Ces caricatures soulèvent la colère des dirigeants du groupe nucléaire français, qui rejettent l'accusation de passer par pertes et profits le drame humanitaire d'un des pays les plus pauvres du monde.

Le président du directoire d'Areva a fait le voyage de Niamey, vendredi 7 mars, pour rencontrer le chef de l'Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, et relancer des discussions qui s'enlisaient sur les exonérations fiscales à proroger – ou non – en faveur du groupe français.

A l'issue de cet entretien, Luc Oursel a jugé qu'un accord est proche sur le renouvellement des contrats pour dix ans. Un accord indispensable puisqu'une partie des 58 réacteurs français d'EDF fonctionnent grâce au minerai du Niger, même si sa part décroît au profit du Kazakhstan et du Canada.

Depuis, les discussions se poursuivent. Revue des différents éléments qui « pèsent »  sur ce dossier.

 

  • La mobilisation de la société civile

Les temps changent pour Areva. Quasi automatique jusqu'au milieu des années 2000, la reconduction des contrats passe désormais par une négociation en bonne et due forme. Et M. Issoufou avait d'emblée prévenu qu'elles se dérouleraient « d'égal à égal ».

Avec le retour à la démocratie à Niamey, elles se font aussi sous l'œil et la pression d'une partie de l'opinion, des élites et d'ONG vigilantes, comme Oxfam France et le Réseau nigérien des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB).

« Ce qui se passe autour de ces négociations sur l'uranium va permettre de renforcer la transparence de tous les accords à venir avec les entreprises de l'industrie extractive », a confié Mahaman Laouan Gaya, secrétaire général du ministère nigérien des mines, au site d'information et d'analyse African arguments, basé à Londres.

Cette démarche – déjà appliquée au pétrole, selon lui – doit prévaloir pour les toutes les autres ressources, l'uranium, le charbon, l'or, le fer ou l'étain.

 

  • L'enjeu du développement humain

Depuis un an, Areva est soumis aux tirs nourris d'organisations l'accusant de « néo-colonialisme », d'« opacité », voire de « pillage » des ressources du pays.

Plusieurs manifestations ont eu lieu à Niamey et à Agadez, la grande ville du Nord proche des gisements uranifères. Les dernières, jeudi 20 mars, ont vu des milliers d'étudiants scander « à bas le gouvernement » et « à bas les députés », accusés de négocier avec Areva dans une « opacité totale ».

Défilés et sit-in sont souvent modestes, mais ils embarrassent un gouvernement qui se retrouve dans une position difficile. Co-actionnaire des mines de la Somaïr (36,4 %) et de Cominak (31 %) avec Areva, l'Etat nigérien doit veiller à leur rentabilité et éviter qu'Areva plie bagages.

Mais l'ex-colonie française veut aussi accroître les revenus tirés de l'uranium, dont elle est le quatrième producteur mondial, pour financer son développement. Avec la République démocratique du Congo, le Niger était bon dernier dans le classement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), publié en mars 2013 (santé, éducation, revenus).

M. Issoufou a notamment lancé un programme d'éradication des famines récurrentes baptisé « les Nigériens nourrissent les Nigériens ». Il sait qu'il n'y a pas de miracle à attendre de l'uranium : les 4 500 tonnes de yellow cake exportées chaque année assurent 5 % des recettes budgétaires d'un pays essentiellement agro-pastoral.

Le PNUD lui-même dénonce « l'ampleur excessive des exonérations fiscale » consenties aux groupes miniers étrangers et réclame leur « rationalisation », indique Oxfam.

Or, c'est sur le régime fiscal dérogatoire d'Areva qu'achoppent les discussions. Au début, les Nigériens voulaient lui appliquer strictement le code minier de 2006, qui prévoit une redevance pouvant aller jusqu'à 12 % de la valeur du minérai extrait, alors qu'Areva ne paie que 5,5 %. Niamey voulait aussi mettre fin à des exonérations fiscales comme celle de la TVA.

 

  • Les contraintes économiques du marché de l'uranium

Les autorités de Niamey ont, semble-t-il, assoupli leur position initiale, conscientes que la dépression du prix de l'uranium – tombé de 70 dollars la livre il y a cinq ans à 35 dollars aujourd'hui – menace la survie économique d'un secteur qui assure 6 000 emplois directs.

Ingénieur des mines formé à Saint-Etienne et ancien cadre dirigeant d'Areva Niger, M. Issoufou en est le premier conscient, même s'il doit composer avec une opinion qui lui demande d'être intraitable.

Un audit, commandé en 2013 au cabinet Bearing Point par les actionnaires de la Somaïr et de Cominak, indiquerait, au vu de la performance des deux mines, que l'application de la nouvelle législation « les mettrait immédiatement en lourd et fatal déficit », selon Areva, qui ne l'a pas publié.

« Toutes les mines n'ont pas la même rentabilité », ajoute une source interne. Celles du Niger sont anciennes et les meilleurs filons ont été exploités. Elles recourent aussi à des modes d'extraction plus coûteux que ceux utilisés au Kazakhstan et au Canada.

Autre point d'achoppement : la date d'ouverture d'Imouraren (Nord), une mine géante censée produire 5 000 tonnes de concentré uranifère chaque année pendant 35 ans. Le Niger souhaitait qu'elle soit lancée le plus rapidement possible, fin 2016. Areva, qui doit y investir près de 2 milliards d'euros, temporise en raison de la dégringolade de la demande et des prix de l'uranium.

Une situation qui, selon M. Oursel, risque de « durer quelques années », notamment en raison des incertitudes sur le redémarrage des 48 réacteurs japonais.

Mettre trop d'uranium sur le marché entraînerait une baisse accélérée des prix et compromettrait davantage la rentabilité des mines. Pour Anne-Sophie Simpere, d'Oxfam, le prix devrait remonter à moyen terme et « il est douteux d'affirmer que l'économie de l'uranium n'est pas rentable », au vu des bons résultats de l'activité mines d'Areva en 2013.

La World Nuclear Association elle-même estime que la consommation actuelle d'uranium dans les centrales (78 000 tonnes) devrait grimper de 48 % d'ici à 2023.

Plusieurs autres dossiers sont aussi en débat: la réfection de la route de l'uranium qui permet d'acheminer le minerai des sites nigériens jusqu'au port de Cotonou (Bénin); le renforcement de la présence des Nigériens dans la gouvernance des co-entreprises; la construction d'un nouveau siège social d'Areva à Niamey, qui donnerait le sentiment que le groupe est là pour longtemps.

 

  • La position géostratégique du Niger au Sahel

Le gouvernement français reste actif, mais en retrait. Début février, par la voix de l'écologiste Pascal Canfin, ministre délégué au développement, la France avait bien jugé « légitimes » les revendications du Niger.

Ce qui avait suscité la colère, chez Areva et contraint le ministre à rappeler qu'il fallait aussi assurer la viabilité des activités minières d'Areva au Niger. Et ses propres intérêts, puisque l'Etat est actionnaire à plus de 85 % du groupe nucléaire.

François Hollande entretient de très bonnes relations avec son homologue nigérien, ancien dirigeant de l'Internationale socialiste. M. Issoufou a aussi des relais politiques avec Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense.

L'affaire est suivie de près par la conseillère Afrique à l'Elysée, Hélène Le Gal, et par le secrétaire général du Quai d'Orsay, Pierre Sellal. Car la France doit aussi ménager son ex-colonie, devenue une pièce centrale de son dispositif militaire dans la bande saharo-sahélienne depuis le lancement de l'opération Serval au Mali contre les mouvements islamistes.

 

photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

Depuis la fin décembre, les deux drones de surveillance Reaper, achetés aux Américains, stationnent à Niamey. Les Français ont récemment agrandi la base aérienne, qui sera désormais capable d'accueillir Rafale, Atlantique 2 (surveillance) et KC-135 (ravitailleurs). Des forces spéciales opèrent dans le nord du pays.

M. Le Drian a souligné, début janvier, que Niamey était devenu un « maillon-clé » du dispositif de lutte contre les mouvements islamistes dans le Sahel et que l'armée française s'y implantait « dans la durée ». Mais au ministère de la défense, comme chez Areva, on affirme que les deux dossiers sont parfaitement distincts

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