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Deux Rafale de la flottille 12F viennent juste de quitter la piste de la BAN de Landivisiau pour le premier créneau d’entraînement de l’exercice Air Defense Week 13 le 21 mai
28/05/2013 Marine nationale
Depuis le 21 mai et jusqu’à la fin du mois, l’entraînement «Air Defense Week» réunit sur la base de l’aéronautique navale de Landivisiau les forces suisses, britanniques et françaises. Air Defense Week est un entraînement interarmées de défense aérienne, de maîtrise de l’espace, de détection et d’attaque autour des frégates française Cassard et britannique HMS Diamond.
Premier entraînement de ce type depuis 2008, cet exercice permet d’éprouver la coordination et l’interopérabilité des forces et des équipements, dans un environnement stratégique où la coopération interalliées et interarmées est de plus en plus nécessaire. Les forces armées évoluent dans un environnement lors des engagements réels.
La Marine nationale a déployé à cette occasion la frégate anti-aérienne Cassard, le groupe aérien embarqué avec 12 Super Étendard Modernisé, 12 Rafale Marine et 1 Hawkeye et des avions de patrouille maritime Atlantique 2.
Les entraînements, interrompus pour préserver l’environnement riverain de la base pendant le week-end, ont repris dès lundi matin et se poursuivront jusqu’à la cérémonie de clôture, le 30 mai
À la fin de la première semaine d’entraînement, le lieutenant de vaisseau Matthieu Boulinguez, responsable opérations de la planification et de la conduite de l’exercice, et «Teddy», chef des opérations du détachement suisse, tirent un premier bilan.
(Question au LV Boulinguez) Pouvez-vous nous dire quel était l’objectif de cette semaine du point de vue du GAÉ (groupe aérien embarqué)?
«Ce type d’entraînement est capital pour le GAÉ, afin de maintenir un niveau 100 % opérationnel pendant l’arrêt technique actuel du porte-avions. L’opération fait d’ailleurs suite aux exercices d’appui aérien « Gallic Marauder » organisés au pays de Galles en mars par le GAÉ, et au déploiement «Joint Warrior» en Écosse, centré sur la projection de puissance. Cette semaine, nos pilotes se concentrent sur les missions air-air, la protection des forces navales, et les scénarios d’attaque.»
Comment se passe l’organisation des entraînements dans le cadre de cette coopération internationale et interarmées?
«Au moment de lancer les invitations aux forces suisses et britanniques, nous avons demandé à nos partenaires quels étaient leurs besoins d’entraînement réels. Nous avons organisé ensemble la répartition des forces sur les 4 vols journaliers de niveau de difficulté divers.
Par exemple, il y a des entraînements à 2 contre 2, qui sont parfaits pour les jeunes pilotes, mais aussi des scénarios plus complexes, avec une vingtaine d’avions mobilisés pour simuler une attaque contre une frégate. Nous conservons une grande souplesse pour que chacun et chaque délégation y trouve son compte.»
L’armée de Terre prend également part à cet entraînement de défense aérienne. Quelles sont ses activités?
«Grâce à la liaison 16 mise en place sur la base de Landivisiau, l’armée de Terre, les chasseurs et les bâtiments bénéficient d’un réseau commun. L’armée de Terre s’est déployée avec ses stations NC1 reliées au radar Martha. Son entraînement est centré sur le maniement des missiles sol/air Mistral, grâce aux aéronefs qui circulent dans leur volume de portée.»
Quel bilan tirez-vous des vols de ces premiers jours et quelles sont vos attentes pour la suite?
«Le bilan est très positif. Notamment sur la disponibilité globale des appareils et la réalisation des sorties prévues, qui sont excellents. Le retour des flottilles et des bâtiments engagés est également très satisfaisant : chacun a le sentiment de retirer de ces entraînements ce qu’il était venu y chercher.
Concernant le reste de la semaine, nous allons profiter de la confiance consolidée par les premiers vols communs pour renforcer l’interopérabilité et la synergie des forces des différentes armées britannique, suisse et française.»
Un F18 suisse se prépare sur la piste alors qu’un Rafale Marine décolle en arrière plan dans le cadre de l’entraînement Air Defense Week
(Question à «Teddy») Teddy, quelles sont les raisons qui ont poussé la Suisse et 7 de ses chasseurs F18 à participer à cette semaine d’exercice?
«Tout d’abord, nous avons beaucoup de jeunes pilotes et une volonté de perfectionner notre capacité de défense et de combat aérien dans un profil de vol différent du profil habituel suisse : au dessus de la mer.
Nous avions l’habitude de travailler avec l’armée de l’Air française, mais c’est la première fois depuis 2003 que nous rejoignons des exercices d’une telle ampleur également avec la Marine. L’expérience est fructueuse.»
Quel est votre ressenti sur ce début d’exercice et vos attentes pour la suite?
«Les premiers jours de vol ont donné lieu à beaucoup d’échanges entre français, britanniques et suisses. Les pilotes suisses peuvent apporter une expertise forte concernant la défense aérienne, leur domaine de prédilection, et retirer beaucoup d’expérience de ces exercices maritimes.
Dans les jours qui suivent, nous allons continuer à améliorer l’interopérabilité et la coordination entre les participants.»