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31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 07:40
Dans l’Arctique, une ancienne base de l’Otan aujourd’hui mouillage russe

Photo prise de 1er décembre 2008 de la base sous-marine d'Olavsvern vendue quelques années auparavant à la Russie (Photo Bjornbakk, Jan-Morten. AFP)

 

31 mars 2015 Liberation.fr (AFP)

 

D’anciens hauts gradés norvégiens pestent contre l’erreur qu’a commise le pays en cédant une base sous-marine secrète dans l’Arctique, d’autant plus qu’elle accueille aujourd’hui... des navires russes.

 

Terrain de chasse des sous-marins soviétiques et de l’Otan au temps de la guerre froide, les eaux de l’Arctique ont regagné une importance stratégique à l’aune des dernières tensions entre la Russie et l’Alliance atlantique, jamais vues depuis la chute de l’Union soviétique.

 

Faute d’avoir anticipé la remontée en puissance du géant russe qui déploie en mer de Barents son imposante flotte du Nord, la Norvège a décidé en 2008, dans un contexte régional alors apaisé, de se séparer de la base d’Olavsvern, près du port de Tromsø.

 

En renonçant à cet énorme complexe logistique logé dans les entrailles d’une montagne protectrice, le pays scandinave a privé ses sous-marins d’un point d’appui crucial dans le Grand Nord, les obligeant à parcourir des centaines de milles supplémentaires pour rallier ce qui constitue leur principal théâtre d’opérations.

 

Sept ans plus tard, la décision du pouvoir politique nourrit toujours les rancoeurs, notamment parmi les officiers supérieurs à la retraite, plus prompts à s’exprimer que leurs collègues d’active.

 

«On a vendu la seule base digne de ce nom qu’on avait là-haut. C’est de la pure folie», fulmine l’ex-vice-amiral Einar Skorgen, ancien commandant de la Marine dans le Nord de la Norvège.

 

«Nous sommes les seuls avec la Russie à opérer en permanence en mer de Barents, où nous avons une frontière commune. Il est évident que notre Marine doit y être stationnée, y compris nos sous-marins», déplore-t-il. «Si les bateaux ne sont pas là où on en a besoin, autant les mettre au rancart».

 

La potion est d’autant plus amère qu’après avoir été mise en vente sur un site d’annonces en ligne sans trouver acquéreur, la base qui a coûté près de 4 milliards de couronnes (environ 500 millions d’euros) financés par l’Otan a été bradée moins de 40 millions à un homme d’affaires.

 

Ce dernier loue maintenant les quais à des navires russes de recherche ou de collecte de données sismiques. Trois d’entre eux ont ainsi passé l’hiver dans ce qui était il y a peu un site jalousement gardé.

 

«Il n’y a plus rien de secret autour de cette base», se défend le nouveau propriétaire, Gunnar Wilhelmsen. «Plus depuis que l’armée et l’Otan ont convenu de la mettre en vente sur internet, photographiée dans ses moindres recoins», explique-t-il à l’AFP.

 

- 'Gaffe' historique -

 

Le hic, c’est que l’on prête aux navires russes des capacités utiles aux militaires comme, par exemple, l’étude des fonds marins ou du littoral avec, au besoin, des sous-marins de poche.

 

«La Russie est un pays où l’État a un droit de regard dans toutes les activités commerciales ou semi-publiques. C’est clair: il y a peu de gens qui savent ce qui se passe à partir de ces bateaux», souligne l’ex-vice-amiral Jan Reksten, ancien numéro deux de l’armée norvégienne.

 

Olavsvern, «c’est une double perte pour notre pays: la défense norvégienne a perdu une base importante et maintenant ce sont des bâtiments russes qui viennent y mouiller», regrette-t-il.

 

Ironie du sort, la décision de fermer a été prise par le gouvernement de Jens Stoltenberg, devenu depuis secrétaire général de l’Otan, un poste d’où il exhorte aujourd’hui les pays membres de l’Alliance à ne pas baisser la garde.

 

Pour Kjell-Ola Kleiven, blogueur sur les questions de sécurité, l’épisode est «la plus grosse gaffe de l’Histoire récente» dans un pays riche en pétrole, qui dispose du plus gros fonds souverain de la planète.

 

«Avec 7.000 milliards de couronnes de côté, on aurait cru que la nation norvégienne avait les moyens et assez de jugeote pour conserver la propriété de la base d’Olavsvern, mais la vente qui n’a rapporté que 35 millions de couronnes pourrait être beaucoup plus qu’un fiasco financier», a-t-il écrit.

 

La majorité politique en Norvège a beau avoir changé, l’actuel gouvernement reste sourd aux protestations des militaires.

 

«Il n’est pas question de réinstaller des activités militaires à Olavsvern», a affirmé Audun Halvorsen, conseiller politique au ministère de la Défense, dans un courriel à l’AFP. «Le propriétaire du site en dispose comme il l’entend et la défense n’a pas autorité à imposer des restrictions ni mandat pour contrôler les navires civils qui y mouillent».

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 12:20
exercice NOREX 2015 - photo Armée canadienne

exercice NOREX 2015 - photo Armée canadienne

 

20 mars 2015 par 45eNord.ca

 

Aujourd’hui, à Resolute Bay, s’amorce l’exercice militaire NOREX 2015, qui se poursuivra jusqu’au 30 mars. Environ 200 soldats de la Force régulière et de la réserve de l’Armée canadienne, y compris des Rangers canadiens, participent à l’exercice.

Dans le cadre du NOREX 2015, les soldats prendront part à des simulations d’incendie et effectueront des patrouilles dans des endroits isolés en devant composer avec de rudes conditions hivernales alors qu’ils démontreront la capacité de l’Armée canadienne d’affirmer la souveraineté du Canada dans l’Arctique.

 

En bref

Voici les unités de l’Armée canadienne qui participent à l’exercice NOREX 2015 :

o 31e Groupe-brigade du Canada (31 GBC), basé à London (Ontario);

o 2e Groupe-brigade mécanisé du Canada (2 GBMC), basé à Petawawa (Ontario);

o 1er Groupe de patrouilles des Rangers canadiens, basé à Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest).

Le 31 GBC et le 2 GBMC font partie de la 4e Division du Canada, de qui relèvent toutes les unités de la Force régulière et de la Réserve de l’Armée canadienne en Ontario, à l’exception d’une partie du nord-ouest de la province, qui est sous le commandement de la 3e Division du Canada.

Les Rangers canadiens sont « les yeux et les oreilles » des Forces armées canadiennes dans les régions nordiques, côtières et isolées peu peuplées du Canada. Ils procèdent à des patrouilles de surveillance et de souveraineté au besoin.

 

Citations

«La capacité des soldats canadiens de mener des opérations si efficacement dans l’Arctique illustre parfaitement les compétences de premier ordre qu’ils possèdent. Notre gouvernement a la volonté de maintenir des capacités opérationnelles dans le Nord du Canada, alors que nous continuons d’exercer une surveillance de toute activité ou agression représentant une menace à notre souveraineté et d’intervenir en conséquence.»,Julian Fantino, ministre associé de la Défense nationale.

«Chaque fois que nos soldats s’entraînent dans nos régions nordiques, nous atteignons trois objectifs : nous exerçons la souveraineté du Canada dans la région, nous rehaussons la capacité des Forces armées canadiennes à mener des opérations dans l’Arctique; et nous améliorons la coordination et l’interopérabilité entre les ministères lorsqu’il s’agit de réagir face à divers enjeux en matière de sécurité et de protection dans le Nord. Je suis très fier du rôle clé que jouent nos soldats dans le cadre de cet aspect essentiel de la Stratégie de défense Le Canada d’abord»,lieutenant-général Marquis Hainse, commandant de l’Armée canadienne.

«Le NOREX 2015 représente une excellente occasion pour les soldats de la 4e Division du Canada de mettre à l’épreuve leurs capacités de survie, de mobilité et de soutenabilité dans l’Arctique canadien, s’assurant ainsi que nos hommes et femmes en uniforme sont prêts à porter assistance aux Canadiens, peu importe où et quand l’aide militaire est requise.», brigadier-général Lowell Thomas, commandant, 4e Division du Canada.

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 13:50
L’arctique, entre nouvelles potentialités et tensions géopolitiques

 

18 Mars 2015 , par Inès DAJON-LAMARE - Pôle Russie-CEI/Eurasie - Bachelor 3 - ILERI

 

Etant donné les conditions climatiques et océanologiques extrêmes, l’Arctique a longtemps été délaissé à l’exception d’expéditions scientifiques. Mais, en ce début de XXIème siècle, les effets du changement climatique ainsi que la découverte de ressources naturelles potentiellement importantes bouleversent les équilibres, faisant de cette région l’un des territoires les plus convoités de la planète.

 

En terme de définition, délimiter la région polaire arctique s’avère complexe du fait de la multitude de définitions. Les géologues, les géographes ou encore les climatologues ont ainsi, chacun une définition différente de ce que l’on peut appeler l’Arctique, et des limites de ce dernier. Eric Canobbio définit l’Arctique, dans son ouvrage Mondes Arctiques, Miroirs de la Mondialisation [1], comme « étant astronomiquement la région bornée par le cercle polaire arctique : 66°33’ de latitude nord. Cette limite commode car stable définit un espace de 21 324 000 km2 « composé, pour les deux tiers de l’Océan Glacial Arctique et pour un tiers, des terres côtières. Cinq pays sont riverains et se disputent la maitrise de cet océan : le Canada, le Danemark (via le Groenland et les Iles Féroé), les Etats-Unis, la Norvège et la Russie.

 

Suite de l’article

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 13:40
a Russian Tu-95 strategic bomber getting fuel from a Il-78 tanker aircraft. (Photo Norwegian Defense)

a Russian Tu-95 strategic bomber getting fuel from a Il-78 tanker aircraft. (Photo Norwegian Defense)

 

19.03.2015 sputniknews.com

 

Après avoir décollé d'un aérodrome dans la moyenne Volga, un groupe de bombardiers stratégiques a mis le cap sur la péninsule de Kola pour tester la disponibilité des systèmes antiaériens de la région.

 

Des bombardiers stratégiques Tu-95MS effectuent des missions visant à tester l'efficacité des systèmes de défense antiaérienne dans le nord-ouest de la Russie, a annoncé jeudi le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

 

"Des équipages de l'Aviation stratégique russe effectuent des vols en Arctique en vue de vérifier la disponibilité des forces de défense contre les aéronefs (DCA) dans le nord-ouest de la Russie. Après avoir décollé de l'aérodrome d'Engels [moyenne Volga], des bombardiers stratégiques Tu-95MS ont pénétré, sous forme de cibles d'entraînement, dans la zone de responsabilité des unités de DCA stationnées sur la péninsule de Kola. Cette pénétration a été effectuée de différentes directions et à différentes altitudes et vitesses", lit-on dans le communiqué.

 

Depuis lundi, les forces armées russes font l'objet d'une nouvelle vérification surprise de leur disponibilité opérationnelle. Cette fois-ci, l'accent est mis sur les systèmes de DCA déployés en Arctique. La vérification concerne la Flotte du Nord, les forces de la Région militaire ouest et les Troupes de débarquement, soit plus de 38.000 militaires, des milliers d'unités de matériel de guerre terrestre et des dizaines de bâtiments de surface, de sous-marins, d'avions et d'hélicoptères. Les contrôles dureront du 16 au 21 mars. 

 

La première vérification surprise des forces armées depuis la chute de l'URSS a eu lieu en Russie en 2012 peu après la nomination de Sergueï Choïgou à la tête du ministère de la Défense. Selon les experts, ces contrôles permettent d'améliorer substantiellement la coopération interarmes. Plusieurs vérifications de ce genre se déroulent chaque année en Russie en plus d'environ 3.500 exercices militaires de différents types et niveaux.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 17:20
NCSM Goose Bay moored at the future site of the Nanisivik Naval Facility, during Operation Nanook 20 August 2010 – photo Goosepolish

NCSM Goose Bay moored at the future site of the Nanisivik Naval Facility, during Operation Nanook 20 August 2010 – photo Goosepolish

 

3 mars 2015 par Bastien Duhamel - 45eNord.ca

 

Initialement prévu en 2012, l’ouverture du port militaire à Nanisivik dans la région Arctique a été repoussée à 2018. D’abord pensée pour être une base permanente, on prévoit finalement de n’utiliser Nanisivik que 4 mois en été à des fins d’accueil et de ravitaillement.

 

Pour expliquer ce retard, les autorités militaires évoquent le nécessaire travail de nettoyage, de préparation et de décontamination du terrain qui abritait anciennement une mine de zinc et de plomb : «la date prévue a été ajustée à 2018 après que l’enquête du site ait révélé un nécessaire besoin de mise aux normes pour que les exigences que requiert une telle installation soient remplies» a déclaré la porte-parole Dominique Tessier.

À l’entrée du passage Arc tique du Nord-ouest à quelques 3.100 km au nord d’Ottawa, le futur port revêt une importance stratégique de premier ordre.

En effet, à l’heure où le réchauffement climatique et la fonte des glaces du nord qui l’accompagne rendent envisageable l’exploitation commerciale du passage dans un avenir proche, la diplomatie canadienne met un point d’honneur à affirmer et maintenir sa souveraineté dans les zones arctiques frontalières.

Une posture synthétisée par la formule Use it or leave it lancée par le premier ministre Stephen Harper, servant de ligne directrice à la politique étrangère canadienne en arctique notamment face aux velléités russes et américaines dans la région. Ces derniers réclamants que le passage du Nord-Ouest demeure sous le statut d’eaux internationales.

Le retard pris dans la construction de la base de Nanisivik illustre la difficulté qu’éprouve le Canada à faire concorder ses ambitions en Arctique avec ses capacités opérationnelles sur place et ses moyens financiers.

A leur arrivée au pouvoir en 2006, les conservateurs avaient annoncé la construction de trois brises-glaces armés pour être déployés dans la région. Un an plus tard, ils annonçaient les remplacer par entre 6 et 8 navires de patrouille extra-côtier et de l’arctique équipés pour naviguer dans des conditions de glace modérée. Nouveau revirement en janvier dernier avec une nouvelle révision à la baisse du projet où il n’est plus question que de 5 ou 6 vaisseaux.

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 16:40
Pantsir-S short-range air defense system - photo Rostec

Pantsir-S short-range air defense system - photo Rostec

 

MOSCOU, 16 juin - RIA Novosti

 

Un détachement comprenant plusieurs systèmes antiaériens de courte portée russes Pantsir-S1 effectue des tests en Arctique, a annoncé dans une interview à RIA Novosti le directeur général du holding Systèmes de haute précision Alexandre Denissov.

 

"Nous sommes fiers que le rôle de pionnier parmi les systèmes de défense antiaérienne dans l'Arctique ait été attribué au système Pantsir S-1. Aujourd'hui, un détachement comprenant plusieurs systèmes de ce type est déployé dans les conditions extrêmes du nord et y effectue des tests d'aptitude au combat", a expliqué le responsable. 

 

La nécessité d'adapter les Pantsir S-1 au climat arctique a été évoquée début 2014 par le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine. 

 

Le système antiaérien de courte portée Pantsir-S1 est destiné à protéger les sites militaires et civils (centrales nucléaires, grandes usines, sites importants) ou à appuyer les systèmes sol-air de longue portée S-300 et S-400. Chaque véhicule doté du système Pantsir-S1 est capable de protéger un terrain dans un rayon de 20 km et à une altitude de 15 km.

 

Pantsir-S1 tire des missiles et des obus d'artillerie. Les missiles d'une portée de 20 kilomètres se déplacent à la vitesse de 1.300 mètres par seconde et sont capables de neutraliser les cibles aériennes les plus modernes (surtout les armes de haute précision). Les obus, d'une portée de 4 kilomètres, détruisent les cibles navales, terrestres ou aériennes à une altitude allant de 0 à 3 kilomètres. Le Pantsir-S est en mesure de frapper quatre cibles simultanément.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 11:20
photo Armée de Terre - 27e BCA

photo Armée de Terre - 27e BCA

 

23 mars 2014 par Joël Plouffe * - 45eNord.ca

 

La US Navy a lancé cette semaine son exercice sous-marin ICEX 2014 (vidéo) sous la banquise de l’Océan Arctique.

Le premier exercice ICEX remonte au début de la guerre froide, un an après le lancement du satellite Spoutnikpar l’ancienne Union Soviétique. C’est le sous-marin USS Nautilus qui a été le premier sous-marin nucléaire à effectuer des opérations sous la banquise en… 1958 !

«Nautilus departed Pearl Harbor, on July 23, 1958, and at 11:15 p.m. on Aug. 3, 1958, Capt. Anderson, announced to his crew, “For the world, our country, and the Navy—the North Pole.” With 116 men aboard, Nautilus had accomplished the “impossible,” reaching the geographic North Pole—90 degrees North.27 She submerged in the Barrow Sea Valley August 1, 1958, and on August 3rd, at 11:15 p.m. (EDST) became the first ship to reach the geographic North Pole. It would be two days before Nautilussurfaced northeast of Greenland and transmitted her historic message to the outside world: “Nautilus 90 NORTH.”(Navy.mil)»

Depuis l’époque du Nautilus, la US Navy a effectué une centaine d’exercices sous-marins dans l’Océan Arctique: «USS Skate (SSN 578) was the first U.S. submarine to surface through arctic ice at the North Pole in March 1959. Since those events, the U.S. Submarine Force has completed more than 120 Arctic exercises with the last being conducted in 2012. The last ice camp was established in 2011. Since 1987, most of these have been conducted in conjunction with Royal Navy submarines».

Ce mois-ci, ce sont les USS New Mexico et USS Hampton qui mèneront une série d’opérations dans le difficile environnement arctique. Selon le commandant tactique de l’exercice, le Capt. Paul Whitescarver: «The Arctic environment is a tough place to operate, so there is no substitute for assessing our current capability and determining future requirements than to physically operate in the arctic. Our presence in the region coupled with the training that our submarine crews will participate in during ICEX 2014 ensures that our interests in the region will stay secure, support future safety and promote defense cooperation with many of our state partners.»

 

Ailleurs dans le monde circumpolaire, dans l’Arctique norvégien, c’est ce 23 mars que prend fin l’exercice multilatéral annuel Cold Response (2014) qui réunissait depuis plus d’une semaine une série de pays de l’OTAN et près de 16 000 soldats pour simuler une opération militaire en temps froid. Plus de 300 militaires canadiens du 5e Groupe-brigade mécanisé ont participé aux exercices militaires dans les comtés de Troms et de Nordland en Norvège.

 

source Ministère de la Défense (FR)

source Ministère de la Défense (FR)

«L’exercice biennal Cold Response, créé par la Norvège en 2006, n’est pas une manœuvre de l’OTAN comme on pourrait le penser de prime abord. Il entre dans le cadre du Partenariat pour la Paix, des accords de coopération souples signés par l’OTAN en bilatéral avec des Etats non membres de l’Alliance. Comme ici, l’Irlande, la Suède, la Suisse. Les autres participants sont la Norvège, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Estonie, l’Allemagne, la France, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne, l’Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis». (RP Défense)

 

Au Canada, des exercices similaires se déroulent un peu partout sur le territoire, en Arctique ou même dans des zones subarctiques où la formation et le savoir faire militaire en temps froid pour les jeunes militaires sont des priorités pour les Forces canadiennes depuis quelques années. L’exercice Rafale Blanche 2014 – qui se déroulait en Beauce en février et auquel j’ai pu participer comme observateur avec mes collègues du CIRRICQ – est un exemple récent d’un tel exercice hivernal. Dans l’Arctique canadien, le 12e Régiment blindé du Canada (12 RBC) prend part à l’Exercice SABRE GLACE à Resolute Bay au Nunavut qui se terminera le 30 mars.

 

* Joël Plouffe est chercheur à l’Observatoire de la politique et la sécurité de

l’Arctique (OPSA) du CIRRICQ, doctorant en Administration publique à l'École nationale d'administration publique, et fellow du Canadian Defense and Foreign Affairs Institute (CDFAI).

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 12:20
La crise ukrainienne peut-elle influencer la coopération dans l’Arctique?

 

19 mars 2014 par Michael Delaunay – 45eNord.ca

 

Alors que la prochaine rencontre du Conseil de l’Arctique se tiendra au Canada, du 25 au 27 mars à Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest), réunissant les 8 pays circumpolaires dont les Etats-Unis, le Canada et la Russie, la crise ukrainienne en cours pourrait avoir des effets sur les relations et les négociations en cours et à venir entre la Russie et les autres pays membres du Conseil de l’Arctique. 

 

De possibles effets sur les relations commerciales

Les Etats-Unis ont décrété une série de sanctions dont le gel de capitaux appartenant à des responsables russes et la délivrance de visas à certains citoyens russes. L’Union Européenne (UE) a elle décidé de stopper les négociations en cours avec la Russie à propos des visas UE-Russie, ainsi que de geler les avoirs de certains ressortissants russes et menace d’appliquer d’autres sanctions, tout comme les Etats-Unis, après les résultats du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie qui s’est tenu le 16 mars.

En réaction aux sanctions des pays occidentaux, la Fédération de Russie a menacé de geler à son tour les avoirs des sociétés occidentales en Russie, dans le cas où les sanctions étasuniennes et européennes seraient effectivement mises en oeuvre. Toutefois cette mesure risque de causer plus de tort à la Russie qu’aux entreprises occidentales concernées.

En effet, le pays s’est engagé dans une course à l’exploitation des ressources présentes sur son territoire et au large de ses côtes arctiques. Pour mener à bien ces projets, elle a besoin de l’expertise des sociétés occidentales telles que Statoil, Total et Technip.

Les entreprises françaises Total et Technip sont engagées dans le développement du champs gazier Yamal avec la société russe Novatek. Par ailleurs, Total et Novatek développent ensemble un autre projet d’exploitation de champ gazier dans le district autonome de Iamalo-Nenetsie (Nord), à Termokarstovoye. De plus, l’entreprise pétrolière d’État norvégienne Statoil est engagée avec Total dans le projet d’exploitation du champs gazier Chtokman.

Geler les avoirs de ces entreprises ne ferait que priver les société russes du savoir-faire et des technologies nécessaires et ainsi retarder la mise en exploitation de ces champs d’hydrocarbures, dont la Russie a pourtant bien besoin pour financer, entre autre, ses investissements dans son économie et dans la défense, et en premier lieu pour la modernisation de la Flotte du Nord.

 

Des effets à moyen et long terme sur les négociations au sein du Conseil de l’Arctique ?

Alors que les accords et négociations entre les pays de la région Arctique, restent assez éloignés et peu influencées par les grands désaccords qui animent la Russie et les Etats-Unis et de manière plus large les Occidentaux et la Russie, il semble pour le moment peu probable que la crise de Crimée empêche les pays du Conseil de l’Arctique de continuer leurs négociations sereinement.

Toutefois, comme l’a signalé le Premier ministre islandais Sigmundur Gunnlaugsson, alors en visite au Canada à Edmonton le 7 mars : «Clearly, it has made many players in the Arctic quite worried about developments and whether they might be a sign of what is to come

Sigmundur Gunnlaugsson poursuit en affirmant que l’envoi de troupes russes en Crimée, et donc l’utilisation de la force armée, pourrait affecter les négociations qui se tiennent au sein du Conseil de l’Arctique en faisant planer un climat de méfiance à l’égard des autorités russes. Cela pourrait impacter, selon le Premier ministre islandais, la signature d’accords portant sur l’environnement et le développement économique de la région Arctique: «It makes other governments more worried about what might happen in the future, so it creates a sense of insecurity and maybe lack of trust. If what we see in Ukraine turns out to be an exception and Russia goes back to friendly relations with its neighbours, then it shouldn’t have an effect. […] But if it is a sign of what it to come, it is quite worrying

Cette façon d’agir, de manière unilatérale, pourrait crisper les relations et les négociations entre la Russie et les sept autres pays du conseil de l’Arctique. La méfiance de ces pays à l’égard de la Russie pourrait ralentir la conclusion d’accords importants pour la région en terme d’environnement, de sécurité maritime, d’exploitation des ressources et de développement économique de la région Arctique.

Selon Rob Huebert, Professeur associé au Centre for Military and Strategic Studies de l’Université de Calgary,la Finlande et la Suède apparaissent « nerveuses » suite aux événements de Crimée dans laquelle la Russie est impliquée.

Jusqu’ici, les accords et négociations menés au sein du Conseil de l’Arctique ont été peu influencés par les désaccords des pays circumpolaires dans d’autres régions du monde, notamment par ce que la dimension militaire a été exclu des compétences du Conseil de l’Arctique mais aussi par ce que depuis 1996 une tradition de coopération forte existe dans la région Arctique. Cela peut-il changer avec cette crise ukrainienne ?

 

Des effets immédiats sur la coopération militaire

L’un des effets immédiats de cette crise dans la zone Arctique est l’arrêt de la coopération militaire entre les Etats-Unis, le Canada et la Russie. En effet, Chuck Hagel, le secrétaire à la Défense américain a ordonné l’arrêt de la coopération militaire avec la Russie.  Le Canada en a fait de même et a renvoyé en Russie tous les militaires russes présents sur son sol dans le cadre d’échanges.

L’exercice naval militaire Northern Eagle, impliquant la Russie, les Etats-Unis et la Norvège, supposé se tenir en mai 2014 en mer de Barents et dans les eaux norvégiennes est pour le moment fortement compromis d’après un responsable de la défense norvégien. L’exercice naval annuel FRUKUS, qui devait réunir la France, les Etats-Unis, la Russie et le Royaume Uni en avril 2014, est également menacé d’annulation. Il est à noter que ce dernier est l’exercice naval international le plus important auquel la Flotte du Nord russe n’ait jamais participé.

La France a quant à elle déclaré qu’elle étudiait l’option de sanctions en matière de coopération militaire avec la Russie alors qu’au début du mois de mars les chantiers Naval de Saint-Nazaire ont lancé la campagne d’essais en mer du BPC Vladivostock, un des deux Bateau de Projection et de Commandement acheté par la Russie à la France pour 1,2 milliards d’Euros.

Côté russe, le ministère russe de la défense a annoncé le 8 mars son intention d’interdire aux inspecteurs étrangers du désarmement nucléaire, qui opèrent dans le cadre du traité START, d’accéder aux sites nucléaires russes et notamment ceux situés dans l’Arctique russe dans la région de Mourmanksk à Gadzhievo, ainsi qu’à Severomorsk et dans toute la péninsule de Kola, terrain de jeu des sous-marins nucléaires soviétiques.

Enfin, hasard du calendrier, du 7 au 22 mars se tient en Norvège l’exercice de l’OTAN Cold Response, il réunit pas moins de 16 000 soldats de 16 pays occidentaux dont la Norvège, les Etats-Unis, le Canada, la France et la Suède. L’exercice qui se déroule au dessus du cercle polaire dans tout le nord de la Norvège, près des frontières suédoises et finlandaises, non loin de la frontière russe, a pour but d’entraîner les armées de l’OTAN au combat en conditions hivernales et aux manœuvres inter-armées.

 

Des mouvements de troupes et des annonces à but dissuasifs ?

Les annonces concernant le réinvestissement de l’Arctique par les forces armées russes sont devenues habituelles, toutefois en pleine crise entre l’Occident et la Russie, cela peut attirer davantage l’attention des décideurs politiques.

Les autorités russes ont annoncé il y a quelques jours vouloir rouvrir la base d’Alakourtti (Nord-Ouest), située à 70 km de la frontière finlandaise, et y installer un régiment de guerre électronique. Cette unité composée de 3 000 hommes, est spécialisée dans l’interception des communications afin de surveiller «l’OTAN et d’autres pays. Il s’agit plutôt d’une protection renforcée de la flotte Arctique. Mourmansk et Severodvinsk sont stratégiquement importantes pour la Russie» Il s’agirait également de contrôler les mouvements des aéronefs dans l’Arctique et notamment aux alentours de la Route Maritime du Nord, aussi appelée passage du Nord-Est.

Depuis quelques jours, dans le cadre d’un exercice militaire de grande ampleur dans la région Arctique russe, la 98éme division de la Garde s’est déployée sur l’île de Kotelny (Nord-Est) dans l’archipel de Novossibirsk située en plein dans le passage du Nord-Est. Durant cet exercice, 350 parachutistes ont été largués sur l’île, depuis l’aérodrome de Tiksi (situé sur le continent), pour simuler une attaque sur l’aérodrome de Temp. Au total ce sont près de 3 5000 parachutistes qui ont été largués dans la région depuis quelques jours. Cet exercice ne semble pas avoir été programmé avant la crise ukrainienne, comme les mouvements de troupes qui ont eu lieu à la frontière russo-ukrainienne.

Ces annonces et ces exercices militaire sont organisés alors que le 9 mars, le vice-premier ministre Dmitri Rogozin a posté le message suivant sur son compte Facebook: «After the overt threats by the United States and NATO nobody will doubt the necessity of rearming our army and fleet and of reviving our defense industry and military science.»

De vieux réflexes de la guerre froide semblent resurgir à l’occasion de cette crise ukrainienne, où « l’Occident impérialiste » menée par les Etats-Unis s’oppose à la Fédération de Russie, ex-empire soviétique.

Par ailleurs, les Etats-Unis ont renforcé leur soutien aux pays baltes par l’envoi d’avions F-15 supplémentaires et l’OTAN a annoncé le 10 mars l’envoi en Pologne et en Roumanie d’avions de surveillance aérienne E-3 AWACS afin de surveiller les mouvements d’aéronefs dans la région.

Les effets de cette crise, si elle dure, risquent de se faire sentir jusque sur le toit du monde, en plein océan Arctique. Jusqu’à maintenant le Conseil de l’Arctique a fonctionné loin des désaccords internationaux qui existent entre les 8 pays circumpolaires. La réunion de Yellowknife fin mars sera un test afin de jauger les réactions des différents pays suite à la crise ukrainienne.

Les tensions pourraient également êtres plus vives encore, à l’occasion du dépôt de la demande d’extension de la ZEE russe à 350 miles marins, qui doit être faite sous peu, elle vise à revendiquer, comme le Canada, une zone allant jusqu’au Pôle Nord.

Ce qui est sur c’est que Vladimir Poutine ne semble pas vouloir lâcher la Crimée alors que le président russe a signé le 18 mars un décret reconnaissant l’indépendance de la Crimée et a demandé à la Douma (Parlement russe) d’étudier la demande de rattachement à la Russie de cette dernière.

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 12:40
Arctique russe: un nouveau commandement stratégique bientôt créé (état-major)

 

MOSCOU, 17 février RIA Novosti

 

Une structure militaire réunissant la Flotte du Nord, les brigades arctiques, des unités d'aviation et de DCA ainsi que des organismes de commandement sera créée en 2014 dans l'Arctique russe, a confié lundi à RIA Novosti un représentant haut placé de l'Etat-major général des Forces armées du pays.

 

Baptisée Flotte du Nord-Commandement stratégique unifié, la nouvelle structure sera commandée par l'amiral Vladimir Korolev, commandant de la Flotte du Nord. Elle sera directement subordonnée au ministre de la Défense Sergueï Choïgou.

 

"Une nouvelle structure sera bientôt créée dans l'armée russe grâce au renforcement de la Flotte du Nord. Cette dernière recevra en son sein les brigades arctiques relevant des Troupes terrestres, des unités d'aviation et de DCA, ainsi que des organismes de commandement supplémentaires", a déclaré le représentant de l'Etat-major.

 

Il a souligné que la protection des intérêts de la Russie dans la région arctique constituerait le principal objectif de la nouvelle formation.

 

"Il s'agit de protéger la Voie maritime du nord, les ressources poissonnières et les gisements d'hydrocarbures, mais aussi - et c'est cela l'essentiel - d'assurer la sécurité des régions septentrionales du pays", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

 

Selon lui, la mise au point de la nouvelle structure est en cours afin de la rendre opérationnelle d'ici la fin de l'année.

 

Longue de 3.000 milles nautiques, la Voie maritime du nord est la principale voie de navigation en Arctique passant le long des côtes nord de la Russie et reliant les ports européens à ceux de l'Extrême-Orient.

Arctique russe: un nouveau commandement stratégique bientôt créé (état-major)
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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 08:20
L'Arctique, "nouvelle frontière" selon un Chuck Hagel très Kennedien


23.11.2013 par P. CHAPLEAU - Lignes de Défense
 

Sous Kennedy, la "nouvelle frontière", c'était (géographiquement) l'espace. Sous Obama, c'est l'Arctique.

 

Le secrétaire d'Etat à la Défense américain, Chuck Hagel, a confirmé vendredi que les Etats-Unis comptaient affirmer leur présence en Arctique, où le Pentagone dispose déjà de 22 000 soldats et 5 000 gardes nationaux. Il a toutefois appelé les pays (Canada, Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Suède) qui se partagent ce territoire, que l'on dit victime du réchauffement climatique, à éviter tout conflit et à "travailler ensemble à construire une région sûre et pacifique".

En dévoilant depuis le Canada la première stratégie américaine pour l'Arctique, le secrétaire à la Défense a expliqué que l'armée avait commencé à s'adapter au réchauffement climatique dans la région. Ce court document recommande que les Etats-Unis n'accentuent pas leur présence militaire pour éviter de pousser les autres pays à l'escalade. Au contraire, le Pentagone doit continuer "son approche collaborative en matière de sécurité" dans le but d'empêcher des tensions potentielles.

On lira le discours du secrétaire d'Etat à la Défense ici.

On lira le texte du document de 16 pages "Arctic Strategy" ici. Ce texte ne diverge en rien du texte de mai 2013 sur la stratégie nationale US en Arctique (cliquer ici); il constitue une déclinaison militaire de cette stratégie présidentielle.

Pour prolonger la réflexion et l'information, on peut consulter le site de l'Arctic Research Consortium of the U.S. (ARCUS) en cliquant ici.

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 07:40
Le navire amiral de la Flotte russe du Nord en route pour l’Arctique pour rouvrir une base militaire

Le croiseur Pierre Le Grand, navire-amiral de la Flote du Nord et fleuron de la marine russe

 

18/09/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

 

 

Vingt ans après avoir laissé à l’abandon une base militaire dans l’Arctique, Moscou y a de nouveau dépêché dix navires de guerre en Nouvelle-Sibérie derrière quatre brise-glace à propulsion nucléaire pour y rouvrir cette base datant de l’époque soviétique et y restaurer l’aérodrome.

 

La flottille conduite par le croiseur à propulsion nucléaire Pierre Le Grand, le navire amiral de la Flotte du Nord, a emprunté la route maritime du Nord, ou passage du Nord-Est, qui relie l’Europe à l’Asie par les eaux russes, de la mer de Kara au détroit de Béring.

 

«Nos troupes sont parties d’ici en 1993, mais c’est un site très important dans l’océan Arctique, une nouvelle étape dans le développement de la route maritime du Nord», a déclaré Vladimir Poutine en annonçant la réouverture dans l’Arctique de base militaire dans l’archipel des Nouvelles-Sibérie datant de l’époque soviétique, dans le cadre d’une stratégie de surveillance de la route maritime du Nord et de sécurisation des vastes ressources de la région.

 

En avril 2009, Moscou avait rendu publique sa stratégie pour l’Arctique, insistant sur la nécessité d’y implanter des unités militaires pour y assurer la sécurité.

 

Moscou a aussi décidé de déployer, en 2015, à quelques kilomètres de la frontière norvégienne, une brigade arctique composée d’unités d’infanterie motorisée, dotées de blindés polyvalents à chenilles.

 

De plus, l’aviation russe multiplie aussi les vols de bombardiers stratégiques de l’aviation russe au-dessus de la région.

En outre, le mois dernier, la Russie a ouvert un centre des situations d’urgence à Narian-Mar, chef-lieu du district autonome des Nenets, situé au-delà du cercle polaire et neuf autres sites comme celui-ci devraient être prochainement inaugurés.

 

Les Russes ne sont pas les seuls à montrer un intérêt grandissant, loin de là.

 

Ça se bouscule pour une place dans l’Arctique

 

Ça se bouscule au portillon: beaucoup de pays, frontaliers ou non, accordent maintenant  une grande importance à leur place dans l’Arctique.

 

Sept nouveaux acteurs ont ainsi obtenu, en mai dernier, le statut d’observateur au sein du Conseil de l’Arctique que préside le Canada: la Chine, l’Inde, l’Italie, le Japon, la Corée du Sud, Singapour et l’Union européenne (UE) et la Corée du Sud veut même lancer un nouveau brise-glace pour y étendre sa présence.

 

En mai dernier, les États-Unis ont aussi dévoilé leur stratégie pour la région de l’Arctique. Au cœur des orientations de Washington, le président Barack Obama a souligné à cette occasion «les opportunités économiques» de cette région, rappelant la nécessité de «veiller de façon responsable» à la protection de l’environnement.

 

La présence canadienne

 

Le Canada entend quant à lui entend adapter ses forces armées à cette nouvelle donne, de même que la Norvège, qui augmente régulièrement ses dépenses militaires pour répondre à l’activité russe dans cette zone.

 

Après plusieurs années de spéculations, le gouvernement du Canada, qui a déjà la base météorologique avancée d’Alert, l’endroit habité le plus au nord de la planète, a aussi annoncé l’ouverture du nouveau centre de formation des Forces armées canadiennes dans l’Arctique à Resolute Bay (Nunavut).

 

Ce centre de formation, qui sera ouvert 365 jours par an, a pour but de mettre sur pied une présence permanente dans un endroit considéré comme stratégique. Il permettra notamment de «projeter» la force dans le Haut-Arctique.

 

L’installation pourra aussi servir de poste de commandement lors d’opération d’urgences et pour intervenir en cas de catastrophe afin de prêter main-forte aux autorités civiles.

 

En outre, ironie du sort, au moment où les Russes affirment assez «agressivement» leur présence dans l’Arctique, Gail Shea, le ministre canadien des Pêches et des Océans, et Leona Aglukkaq, ministre de l’Environnement, ont officiellement procédé aujourd’hui à l’ouverture du premier port pour petits bateaux au Nunavut dans le cadre d’une cérémonie à Pangnirtung sur l’île de Baffin.

 

Ce port contribuera à la réalisation de possibilités économiques et d’emploi pour cette petite ville de 1 300 habitants, ses 250 pêcheurs et leurs quelque 150 navires, et constituera la base d’un développement économique viable et durable des pêches dans la région.

 

Les enjeux

 

C’est que, non seulement avec le changement climatique, les ressources en hydrocarbures de l’Arctique deviennent plus facilement exploitables, mais le recul de la banquise permet d’ouvrir de nouvelles voies maritimes reliant l’Europe avec l’Extrême-Orient.

 

La voie maritime du Nord permet en effet de raccourcir les voyages entre le Vieux Continent et l’Asie d’une quinzaine de jours par rapport aux routes commerciales traditionnelles.

 

Le trafic y est appelé à s’y développer dans les années à venir et le nombre de tonnes de marchandises transitant par ce passage du Nord-Est, de 1,26 millions actuellement, pourrait être multiplié par 40 d’ici 2020.

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 12:40
L'armée russe retourne en Arctique

MOSCOU, 16 septembre - RIA Novosti

 

Un aérodrome militaire va être reconstruit à partir de cet automne à Kotelny, une des îles de Nouvelle-Sibérie, écrit lundi 16 septembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

 

Mettre en place une veille opérationnelle du commandement de l'aviation et installer des services de maintenance sur l'île – transmetteurs, médecins, experts du génie, météorologues, sauveteurs et autres spécialistes. Un convoi de navires a été envoyé derrière le 73ème parallèle nord pour mener à bien cette mission.

 

Entre le 3 et le 12 septembre 2013 un groupe de navires de guerre de la flotte du Nord a emprunté la Route maritime du Nord pour se rendre dans les îles de Nouvelle-Sibérie, parcourant plus de 3 000 kilomètres - les navires de combat russes n'étaient encore jamais allés aussi loin.

 

Ce voyage visait à affirmer le statut de la Russie comme puissance arctique, à renforcer sa sécurité et à assurer une activité économique normale du pays dans les zones qui relèvent de ses intérêts nationaux.

 

La tâche est très ambitieuse, compte tenu de l'appétit des Etats frontaliers mais également du monde entier pour cette région particulièrement riche en ressources minières et économiquement attrayante.

 

La Chine, l'Inde, le Brésil, l'Iran et bien d'autres pays prétendent mettre la main sur l'Arctique et, pour rappeler à tout le monde qui possède la Route maritime du Nord, la Russie a commencé à reconstruire sur les îles et archipels de l'Arctique les ports et aérodromes autrefois abandonnés. Le premier de ces aéroports se trouve sur l'île Kotelny dans l'archipel des îles de Nouvelle-Sibérie. Le croiseur Pierre le Grand et les navires d'accompagnement ont jeté l'ancre à proximité de l'île. Les groupes de reconnaissance ont été projetés sur Kotelny à bord des hélicoptères Ka-27 et les canots. Ils ont examiné le littoral et ont déterminé l'endroit de débarquement. Ensuite, les équipages des navires ont utilisé des plateformes de navigation spéciales pour faire parvenir des équipements pour la réhabilitation de la piste d'atterrissage (aérodrome).Pour l'instant, seuls les hélicoptères Mi-26 sont capables de transporter sur l'île les équipements nécessaires et les dispositifs d'hébergement pour le personnel de service de l'aérodrome.

 

L'île Kotelny sera dotée d'une aire pour les hélicoptères ainsi que de l'aérodrome Temp qui à terme pourrait accueillir tout avion de transport militaire, même l'An-72 et l'Il-76. Le général d'armée Arkadi Bakhine a déclaré que des technologies de pointe seraient utilisées pour la construction d'une piste d'atterrissage sur un sol gelé en permanence.

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 12:40
La Russie rouvre une base militaire dans l'Arctique

17.09.2013 Le Monde.fr (AFP)

 

La Russie va restaurer sa présence militaire dans l'Arctique pour surveiller la route maritime du nord, un projet stratégique voué à jouer un rôle croissant dans les échanges internationaux. Le chef de l'Etat, Vladimir Poutine, a indiqué qu'une base militaire, située dans l'archipel des îles de Nouvelle-Sibérie, dans l'est de l'Arctique, serait rétablie.

"Nos militaires en sont partis en 1993. (...) Nous nous sommes mis d'accord pour non seulement rétablir à cet endroit une base militaire, mais aussi y restaurer l'aérodrome", a précisé le président russe. "Nous sommes venus ici, ou plus exactement nous sommes revenus ici pour toujours, parce que c'est une terre russe", a aussi déclaré un vice-ministre de la défense, Arkadi Bakhine.

Un détachement de navires militaires russes, mené par le croiseur à propulsion nucléaire Piotr-Veliki (Pierre le Grand), a emprunté cette voie et est arrivé la semaine dernière à l'île Kotelnyi, dans l'archipel de Nouvelle-Sibérie.

 

FONTE DES GLACES

Ce raccourci polaire, rendu praticable durant les mois d'été grâce au réchauffement climatique et à la fonte des glaces, permet d'économiser de douze à quinze jours de voyage par rapport aux routes commerciales traditionnelles. En août, un navire marchand chinois a pour la première fois emprunté cette route pour rejoindre l'Europe en trente-trois jours.

Le trafic dans ces eaux arctiques reste toutefois encore embryonnaire au regard des routes traditionnelles qui empruntent le canal de Panama (15 000 transits par an) ou celui de Suez (19 000). Mais le volume de marchandises transportées par la route du nord-est devrait augmenter dans les années à venir : de 1,26 million de tonnes l'an dernier, le trafic passera à 50 millions de tonnes en 2020, selon la Fédération des armateurs norvégiens.

 

Lire (en édition abonnés) : Le recul de la banquise accroît le trafic maritime par l'Arctique

 

Voir aussi le visuel interactif : "Kirkenes, Norvège. En attendant les cargos chinois"

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