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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 12:30
Puma de l'EH 1/67 sur le porte-avions Charles de Gaulle

Puma de l'EH 1/67 sur le porte-avions Charles de Gaulle

 

16/12/2015 sources EMA / COM

 

Deux hélicoptères Puma de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » ont assuré une mission de recherche et de sauvetage au combat à bord du Charles de Gaulle, pendant le déploiement du groupe aéronaval en Méditerranée orientale.

 

À bord du Charles de Gaulle, l’escadron d’hélicoptères (EH) 1/67 « Pyrénées », en synergie avec le commando parachutiste de l’air n°30 (CPA 30), a assuré une mission de recherche et sauvetage au combat (RESCo). L’objectif était d’être en mesure de porter secours et d’exfiltrer des pilotes isolés en territoire hostile, après une éjection. Depuis que le groupe aéronaval a rejoint l’océan Indien, cette fonction essentielle pour la sécurité des pilotes des chasseurs embarqués sur le Charles de Gaulle est transférée à la coalition, qui devrait pouvoir secourir rapidement un pilote éjecté en zone hostile, à tout moment et sur l’ensemble du théâtre d’opération.

 

EH 1/67 : un escadron très spécial

 

Les équipages des Puma et des Caracal de l’EH 1/67 « Pyrénées » sont spécialisés dans l’ensemble des missions de sauvetage, que ce soit en mer ou sur terre, pour des missions de service public ou de combat.

 

Implanté sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac, le CPA 30 est non seulement spécialisé en récupération de personnel isolé, mais aussi en protection de la force, appui aérien, reconnaissance de terrains sommaires, mesures actives de sûreté aérienne et fouilles opérationnelles spécialisées.

 

Organisme à vocation interarmées, il s’est illustré au Kosovo, au Tchad, en Ouganda, en Afghanistan et plus récemment en Libye, pendant l’opération Harmattan. Il est également engagé au Mali depuis 2013, dans le cadre de l’opération Serval, puis de l’opération Barkhane.

 

Consultez un dossier sur « Les pales de l’armée de l’air » dans le magazine Air actualités du mois de novembre 2015, disponible en ligne.

 

Pour en savoir plus sur l'opération Chammal, cliquez  ici.

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 11:55
Airbus A330 MRTT - photo Airbus DS

Airbus A330 MRTT - photo Airbus DS

 

15 .12.2015 Aerobuzz.fr

 

La Direction générale de l’armement a passé auprès d’Airbus Defence and Space une commande ferme pour huit avions de ravitaillement et de transport multi-rôle Airbus A330 MRTT supplémentaires. Ces appareils constituent la deuxième tranche d’un contrat pluriannuel signé en novembre 2014 par le ministère français de la Défense, prévoyant la fourniture de 12 A330 MRTT. Ce contrat porte à neuf le nombre total de commandes fermes, les trois appareils restants devraient être confirmés en 2018, pour une livraison de l’ensemble des appareils avant 2025. Le premier A330 MRTT sera livré à la France en 2018, le deuxième en 2019 et les appareils restant au rythme d’un ou deux ravitailleurs par an.

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 08:55
Conséquences du rythme des opérations extérieures sur le maintien en condition opérationnelle des matériels

 

09.12.2015 Commission de la défense nationale et des forces armées - Compte rendu n° 25

 

— Examen, ouvert à la presse, du rapport d’information sur les conséquences du rythme des opérations extérieures sur le maintien en condition opérationnelle des matériels (M. Alain Marty et Mme Marie Récalde, rapporteurs)

 

La commission procède ensuite à l’examen du rapport d’information sur les conséquences du rythme des OPEX sur le maintien en condition opérationnelle des matériels.

 

Mme Marie Récalde, rapporteure. Mes chers collègues, le maintien en condition opérationnelle (MCO) des matériels est un sujet technique mais hautement stratégique. Nous aurons beau avoir la meilleure armée du monde, si elle n’a pas de matériels disponibles, elle connaîtra des difficultés pour remplir ses missions.

 

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et des conflits liés à la décolonisation – guerres d’Indochine et d’Algérie notamment – la France n’a sans doute jamais été confrontée à des menaces aussi diverses, intenses et durables. Parmi ces menaces, la menace terroriste est la plus préoccupante de toutes. Les attentats que notre pays a subis aux mois de janvier et de novembre 2015 l’ont rappelé de manière tragique. Elle n’est toutefois pas la seule.

 

Pour reprendre la classification établie par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013, notre pays reste confronté à deux phénomènes.

 

Le premier phénomène, qui a brutalement refait irruption dans la vie des Français en 2015, renvoie aux « risques de la faiblesse », alimentés par la défaillance de certains États. Se créent alors des zones de forte instabilité où peuvent prospérer, selon l’analyse du Livre blanc, des « trafics de toute nature sur le territoire d’États fragiles [qui] procure[nt] aux groupes qui les organisent des moyens économiques et militaires souvent supérieurs à ceux dont disposent les autorités publiques, achevant de fragiliser celles-ci. »

Cette grille d’analyse s’applique parfaitement aux divers groupes et organisations terroristes djihadistes qui ont essaimé de l’Afrique à l’Asie en passant par le Proche et le Moyen-Orient.

 

Le second phénomène, plus classique, tient aux « menaces de la force », soit le renouveau de menaces traditionnelles portées par un État. Le conflit qui s’est récemment déroulé en Ukraine, aux portes de l’Europe, prouve que ces menaces sont toujours bien réelles.

 

Face à ces risques et menaces il est n’est pas seulement nécessaire de maintenir notre posture de défense. Il faut la renforcer. Or, le levier d’action le plus concret et le plus direct en termes opérationnels est celui du maintien en condition opérationnelle. Par le passé le MCO a pu servir de variable d’ajustement budgétaire. Or, le MCO est la clé de la disponibilité des matériels à l’extérieur de nos frontières comme en métropole ; la disponibilité en métropole est la clé de la préparation opérationnelle et de l’entraînement ; la préparation opérationnelle et l’entraînement sont la clé de la capacité opérationnelle, quel que soit le théâtre d’engagement des forces.

 

L’effort en la matière est d’autant plus essentiel que nos armées sont sans doute durablement engagées sur de nombreux théâtres extérieurs. Elles le sont dorénavant aussi sur le territoire national.

 

En effet, depuis 2011 et l’engagement majeur qu’a constitué l’opération Harmattan, les opérations extérieures (OPEX) de grande envergure se succèdent et même se juxtaposent à un rythme soutenu. La tendance s’est encore accentuée à compter de 2013 avec les opérations Serval, Sangaris, Barkhane et Chammal.

 

En outre, ces théâtres d’engagement s’avèrent beaucoup plus abrasifs que par le passé. Ceci tient aux conditions climatiques, géographiques, géologiques et opérationnelles extrêmes auxquelles sont soumis les hommes et les matériels. Cela tient aussi à l’utilisation des matériels au-delà de leur potentiel « normal », c’est-à-dire dans des conditions opérationnelles similaires à celles constatées en métropole.

 

Notre rapport ne prétend évidemment pas à l’exhaustivité en opérant un audit complet de l’ensemble des parcs et des matériels déployés. À sa lecture, vous constaterez toutefois que nous avons effectué un grand nombre d’auditions et de rencontres et que nous avons pu voir de nombreux matériels. L’objet de notre rapport est de faire état des grandes tendances à l’œuvre, des principaux blocages et difficultés rencontrés, et de proposer des moyens pour les dépasser. Nous sommes bien conscients qu’il n’existe pas de réponse univoque à la question du MCO, qui se caractérise par un grand nombre de variables et l’intervention d’un grand nombre d’acteurs.

 

Nous n’allons pas abuser de votre patience en formulant des constats que vous connaissez déjà sur l’état des matériels et leur disponibilité. Nous n’allons pas non plus vous assommer de considérations purement descriptives et statistiques. Vous trouverez de longs développements consacrés à ces différents sujets dans le rapport écrit.

 

Nous allons simplement revenir sur un certain nombre de points qui nous semblent fondamentaux, avant de vous présenter nos principales observations et recommandations parmi les 23 que nous avons formulées.

 

Un premier rappel méthodologique sur le champ du rapport. Au-delà des engagements considérés comme des opérations extérieures aux sens administratif et juridique du terme, nos armées mènent de nombreuses missions à l’extérieur des frontières nationales. Les opérations de la marine en sont un bon exemple. La marine est, par nature, une armée expéditionnaire. On peut citer, au titre de ces opérations à l’extérieur : tout ce qui relève de l’action de l’État en mer, la participation à l’opération Sophia de lutte contre les passeurs de migrants, et, évidemment, la mise en œuvre de la permanence de la dissuasion nucléaire avec les unités de la force océanique stratégique (FOST).

 

Par ailleurs, la France dispose de forces de présence prépositionnées dans le cadre d’accords bilatéraux et relevant des trois armées : au Gabon, au Sénégal, à Djibouti et aux Émirats arabes unis. Malgré leur importance, le rapport n’a abordé ces différentes opérations que pour rappel, sans les analyser dans le détail.

 

Nous en venons donc au cœur du rapport : les OPEX.

 

Il nous faut tout d’abord rappeler que le rythme et l’intensité de nos engagements se sont considérablement accrus depuis les années 2010. En 2015, ce sont près de 8 300 militaires qui sont déployés en permanence en OPEX, dont 8 000 au titre des trois opérations principales menées dans la bande sahélo-saharienne, en République centrafricaine et au Levant.

 

Ce niveau d’engagement est inédit et dépasse le modèle décrit par le Livre blanc dont les analyses avaient servi de support à la loi de programmation militaire 2014-2019. Celui-ci fixait un « plafond d’engagement » à « deux ou trois théâtres distincts dont un en tant que contributeur majeur ». Or notre pays est aujourd’hui engagé sur trois théâtres majeurs de haute intensité. Par ailleurs, on peut considérer que la France est contributeur majeur :

– directement, dans la bande sahélo-saharienne et en République centrafricaine ;

– indirectement, au Levant, si l’on compare l’engagement français non pas à l’engagement américain, sans commune mesure, mais à la participation européenne.

 

Au-delà du rythme et de la profondeur de nos engagements, une autre difficulté provient de l’intensité opérationnelle des missions menées. Sur les trois OPEX majeures, deux sont conduites dans des zones définies comme « sévères » par les classifications géographiques de référence : il s’agit de la bande sahélo-saharienne et du Levant.

 

Elles se caractérisent par un certain nombre de réalités géographiques et climatiques qui sont principalement responsables de l’usure prématurée des équipements terrestres et aéronautiques, notamment :

– une chaleur élevée : sur certains théâtres, la température excède parfois 50° et peut atteindre 60°. Nous en avons nous-mêmes fait l’expérience lors de notre déplacement sur la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie ;

– une présence abondante de sable et de poussières, susceptibles de s’infiltrer dans tous les éléments « ouverts » et de provoquer leur érosion (turbines d’hélicoptères par exemple) ;

– des terrains cassants et des roches coupantes qui usent rapidement les pneumatiques ;

– des vents de forte intensité qui, couplés au sable, ne font que renforcer les difficultés associées.

 

Ces éléments n’étaient évidemment pas inconnus des forces françaises projetées en OPEX. L’Afghanistan par exemple était également un terrain très dur.

 

Mais les théâtres actuels portent ces difficultés à un niveau supérieur du fait de la conjonction de plusieurs éléments et des « spécificités locales » de certains facteurs pourtant connus. Ainsi, le sable malien n’est pas le sable afghan. Nous sommes désormais imbattables sur la granulométrie ! (Sourires) Celle du sable malien est beaucoup plus fine, ce qui lui permet de s’infiltrer beaucoup plus facilement et beaucoup plus abondamment dans les systèmes, accélérant leur érosion. S’ajoutent également à la liste des difficultés des éléments relativement inconnus jusqu’alors. C’est le cas de l’alfa ou « herbe à chameau », une plante du désert qui, tout comme le sable, s’insinue dans les ouvertures et peut fortement perturber les systèmes de filtration, en particulier des aéronefs.

 

Ces théâtres sont donc particulièrement abrasifs et peuvent parfois être considérés aux marges du domaine de qualification et d’utilisation des équipements déployés.

 

M. Alain Marty rapporteur. Autre difficulté : les distances. À titre d’exemple, le territoire malien est 2,5 fois plus étendu que le territoire français ; vous avez tous à l’esprit la distance Bamako-Gao ou Gao-Tessalit. Par comparaison, la zone d’opération française en Afghanistan couvrait l’équivalent de deux départements français « seulement ». À cela s’ajoute le caractère rudimentaire voire inexistant des réseaux routiers, qui accélère l’usure des matériels.

 

Pour les matériels terrestres, qui sont particulièrement sollicités, l’ensemble de ces caractéristiques climatiques et géographiques fait qu’une année en OPEX équivaut à la consommation de potentiel de 2,5 années en métropole.

 

Mais à ces difficultés s’en ajoutent d’autres, liées elles aux réalités opérationnelles.

 

La première est la surintensité, qui caractérise l’utilisation des matériels dans des conditions beaucoup plus exigeantes qu’en métropole.

 

Le sable et la chaleur entraînent par exemple une surconsommation des moteurs d’hélicoptères. Pour les Caracal, 24 moteurs ont dû être remplacés alors que le forfait normal prévoyait un flux de 15 unités par an. Les « posés poussière » sont également traumatisants pour les matériels.

 

Par ailleurs, les nécessités opérationnelles impliquent un recours plus fréquent à des techniques très consommatrices de potentiel. On peut citer, par exemple, l’utilisation de la postcombustion des avions de chasse. Alors qu’elle est limitée aux seuls besoins d’entraînement en métropole, cette technique est beaucoup plus utilisée en OPEX. Autre exemple, que nous avons pu constater lors de notre déplacement en Jordanie : l’emport de munitions et l’utilisation de pods de désignation pour mener les frappes impliquent que les aéronefs sont presque en permanence en état de charge maximale par rapport aux notices constructeurs.

 

La suractivité est une autre cause d’usure prématurée, le tempo opérationnel étant sans commune mesure avec une utilisation « normale » en métropole. Ainsi, un VAB déployé dans le cadre de l’opération Serval au Mali pouvait parcourir en une semaine une distance quatre fois supérieure à celle qu’il couvrait normalement en un an d’utilisation en métropole : 1 600 km/semaine contre 400 km/an. Par rapport à l’opération Pamir menée en Afghanistan, les différences sont également notables, avec 1 000 km/mois parcourus dans le cadre de Pamir contre 6 400 km/mois dans la bande sahélo-saharienne.

 

Nous avons pu apprécier le niveau de cette suractivité en Jordanie. Chaque avion du détachement effectue en moyenne 72 heures de vol par mois, contre 21 heures en métropole, soit une activité 3,4 fois supérieure.

 

Enfin, les dommages de guerre sont plus fréquents et plus graves. Entre fin août 2013 et début mars 2015, 60 véhicules terrestres ont été détruits suite à des dommages de guerre ou des accidents. Dans le domaine aéronautique, ce sont les hélicoptères de reconnaissance et d’attaque qui subissent les plus lourds dommages au cours d’actions de feu. Vous trouverez dans le rapport un certain nombre d’informations concernant ces dommages, ainsi que plusieurs photographies de matériels ayant subi des dégâts.

 

Malgré ces conditions particulièrement rudes, la disponibilité des matériels projetés est remarquable. L’action des équipes chargées de la maintenance et, plus généralement, de l’ensemble des acteurs de la chaîne MCO doit ici être saluée. Lors d’un déplacement que j’avais effectué à Bangui dans le cadre de l’opération Sangaris, j’avais eu l’occasion de voir concrètement les opérations de MCO des matériels terrestres et aéroterrestres. Les personnels travaillent dans des conditions exceptionnelles – je pense notamment à la température –, plus de 10 heures par jour, sept jours sur sept. Il y a donc une disponibilité complète des équipes qui permet de réaliser un travail remarquable.

 

Globalement, en OPEX, la disponibilité technique opérationnelle des matériels terrestres est de 90 % et celle des matériels aéroterrestres de 70 %. La première est conforme à l’objectif assigné ; la seconde est inférieure de 10 points à cet objectif, en raison notamment des difficultés rencontrées sur le parc hélicoptère. Les résultats concernant l’armée de l’air sont également très bons : plus de 97 % pour les Rafale, près de 90 % pour les Mirage 2000, entre 90 % et 100 % pour les drones. Le rapport contient un certain nombre d’informations quant à la disponibilité des matériels pour les trois milieux : terre, air et mer.

 

Ces statistiques témoignent de la priorité légitimement donnée aux OPEX et des efforts consentis pour assurer les capacités opérationnelles à nos armées. Toutefois cette priorité, conséquence du rythme des engagements extérieurs, n’est pas sans effets pour les matériels et les hommes non déployés. Nous allons donc aborder maintenant les conséquences du rythme des OPEX sur le MCO des matériels en métropole.

 

Globalement, on constate ce que nous avons dénommé un « transfert de l’indisponibilité » sur la métropole. D’après les informations que nous avons recueillies, une augmentation de cinq points de la disponibilité en OPEX se traduit par une diminution de dix points de celle-ci en métropole.

 

De façon très synthétique, les matériels non déployés sont affectés de deux manières :

– directement, par l’affectation prioritaire des ressources aux OPEX : personnels maintenanciers, rechanges, équipements, outillages. Par ailleurs, les matériels non projetés peuvent être « cannibalisés » au profit des matériels déployés ;

– indirectement car la remise en état des matériels rentrés d’OPEX est plus longue, plus lourde et plus coûteuse du fait des conditions d’engagement extrêmes. À cet égard, je souhaite revenir quelques instants sur les termes successivement utilisés en matière de MCO. Au retour d’Afghanistan, on parlait d’actions de « métropolisation » ; aujourd’hui, on parle de « régénération » des matériels. À titre d’exemple, la régénération d’un AMX 10 RC représentera, en moyenne, 676 heures de travail et un coût de 190 000 euros par véhicule.

 

De fait, les statistiques de disponibilité s’en ressentent. Pour l’armée de terre par exemple, la disponibilité technique globale du parc de service permanent oscille entre 65 et 70 % ; celle du parc d’entraînement entre 60 et 70 % ; celle des matériels aéroterrestres n’est que légèrement supérieure à 40 %.

 

Faute de matériels disponibles, la préparation opérationnelle et l’entraînement des forces sont donc affectés par ricochet. Les chefs d’état-major ont eu l’occasion d’évoquer ce sujet à plusieurs reprises.

 

Ainsi, pour ce qui concerne l’armée de l’air, les jeunes équipages sont en situation de sous-entraînement sur certains appareils. Des qualifications ne peuvent être entretenues. En outre, la préparation opérationnelle est recentrée sur les compétences et les savoir-faire nécessaires aux opérations actuelles, au détriment d’autres. Le chef d’état-major de l’armée de l’air lui-même l’avait rappelé devant notre commission dans le cadre de son audition sur le projet de loi de finances pour 2016. De fait, nous restons encore en deçà des normes d’activités de l’OTAN qui constituent la cible de la LPM. Il faut toutefois préciser que certains objectifs d’activité ont été affectés par l’actualité. Tel est le cas dans l’armée de terre en raison de l’opération Sentinelle.

 

Nous en venons maintenant à nos recommandations. Mais tout d’abord, il faut rappeler que certains leviers ont déjà été actionnés. En termes d’organisation, la chaîne MCO a été refondée avec une organisation non pas par armée mais par milieu.

 

Par ailleurs, en termes financiers, la LPM a fait de la remontée des crédits d’entretien programmé des matériels (EPM) une priorité. En effet, comme nos collègues Yves Fromion et Gwendal Rouillard l’avaient parfaitement analysé à l’occasion de leur rapport sur la revue capacitaire des armées, la LPM précédente avait sous-estimé les besoins de financement pour l’EPM. La remontée prévue par la LPM 2014-2019 est à souligner, avec une croissance moyenne de 4,3 % par an des crédits d’EPM. L’actualisation de juillet dernier a poursuivi cet effort, avec 500 millions consacrés à ce poste sur les 3,8 milliards de ressources supplémentaires.

 

Ces rappels effectués, nous en venons à nos principales recommandations, que nous avons choisi de regrouper en cinq grands thèmes.

 

Mme Marie Récalde, rapporteure. Le premier concerne les moyens financiers et humains du MCO. Derrière les aspects techniques du problème – dont vous avez vu qu’ils sont nombreux –, l’équation est en réalité relativement simple : si on gère par les coûts, la disponibilité et donc les capacités opérationnelles baissent ; si on gère par la disponibilité, les coûts augmenteront, compte tenu du nombre et de l’intensité de nos engagements extérieurs et d’une situation sous-optimale en métropole. Le haut niveau d’engagement de nos armées étant appelé à durer, il convient de le prendre en considération.

 

Nous devons être honnêtes et reconnaître que nous ne sommes pas en mesure de vous fournir un chiffrage précis des besoins de financement à long terme pour parvenir à une situation optimale. C’est tout à fait normal. Le niveau de ressources que l’on décide de consacrer au MCO est fonction du taux de disponibilité de chaque type d’équipement et de matériel, compte tenu, d’une part, des besoins au titre des engagements extérieurs et, d’autre part, de la préparation opérationnelle et de l’entraînement en métropole. La détermination de ces besoins et de ces critères n’est évidemment pas du ressort de la mission d’information.

 

Mais il est certain que si l’on souhaite une remontée de la disponibilité et donc de l’activité et des capacités opérationnelles, à l’extérieur comme en métropole, davantage de moyens sont nécessaires. Le taux de disponibilité souhaité par type d’équipement, par théâtre et par « nature » d’utilisation déterminera le niveau de ressources nécessaires. Il faut toutefois rester conscient du fait qu’une disponibilité technique de 100 % n’est pas atteignable ; il subsistera toujours une part résiduelle d’indisponibilité.

 

Ces précisions apportées, notre première recommandation consiste à modifier la procédure du décret d’avance OPEX pour assurer aux armées un financement « au fil de l’eau » et une plus grande réactivité face aux besoins opérationnels.

 

Il ne s’agirait pas d’obtenir davantage de moyens, mais de les obtenir plus vite. Nous proposons donc de rendre le décret d’avance OPEX non plus annuel mais semestriel, voire trimestriel. Cette simple modification de la procédure n’aurait que des vertus et ce, sans dépenser un euro supplémentaire. Elle permettrait, d’une part, d’assurer le financement des priorités en OPEX et, d’autre part, de ne plus « cannibaliser » les ressources nécessaires au soutien en métropole. Elle n’aurait aucune incidence sur le solde budgétaire, et elle permettrait, enfin, de rendre plus efficace les procédures de contractualisation des marchés. En effet, certains sont lancés en urgence, en fin d’année, une fois les ressources du décret d’avance rendues effectivement disponibles.

 

Une autre recommandation, elle aussi à coût zéro par rapport aux crédits votés par le Parlement, consisterait à dégeler au moins partiellement la réserve de précaution dès le début de l’année. Je rappelle que, pour 2016, le taux de mise en réserve hors titre 2 s’élève à 6 %, ce qui représente 1,63 milliard d’euros pour la mission Défense.

 

Certes, ce mécanisme budgétaire est nécessaire au pilotage de la dépense publique. Mais le recours à la réserve ne doit pas se traduire par des tensions opérationnelles pour nos forces, alors que les pouvoirs publics exigent d’elles un engagement sans faille encore renforcé par les événements tragiques que vient de connaître notre pays.

 

Nous estimons également indispensable d’attribuer les ressources nécessaires au soutien en métropole pour augmenter la disponibilité, et donc la préparation opérationnelle et l’entraînement. Il ne faut pas oublier que ce sont eux qui assurent l’excellence de nos armées à l’extérieur : la préparation opérationnelle d’aujourd’hui est l’OPEX de demain.

 

À plus long terme, nous sommes favorables à l’augmentation de notre effort de défense pour approcher les 2 % du PIB. Cela représenterait une dépense de 42 milliards d’euros par an environ, soit une dizaine de milliards de plus que les ressources actuellement consacrées à la défense. Il ne s’agit évidemment pas d’invoquer ce chiffre de manière irréfléchie comme une sorte de formule magique. La dégradation du contexte géostratégique et sécuritaire est une réalité qui est amenée à perdurer. Elle appelle donc à un effort plus grand afin de parer aux menaces ou de les neutraliser.

 

M. Alain Marty, rapporteur. Sur le plan des ressources humaines, nous estimons nécessaire leur renforcement au niveau quantitatif et au niveau qualitatif.

 

Le renforcement des effectifs de soutien nous paraît particulièrement important. Lorsqu’on analyse les conséquences des déflations d’effectifs opérées entre 2008 et 2015, comme l’avaient fait nos collègues Yves Fromion et Gwendal Rouillard, on arrive à 8 700 supprimés au niveau des MCO aéronautique et terrestre. Aujourd’hui, on constate de fortes tensions sur certains territoires et en OPEX. Les difficultés rencontrées sur le parc hélicoptères sont notamment dues à un manque de maintenanciers.

 

Sur le plan qualitatif, l’arrivée de nouveaux matériels très technologiques et hyper-connectés nécessitera à l’avenir le recours à des maintenanciers d’un haut niveau technique. L’armée de terre, par exemple, sera à terme dotée de matériels « info valorisés » dans le cadre du programme Scorpion. La marine est confrontée à la même question avec les bâtiments modernes comme les FREMM, dont les logiciels nécessaires à leur fonctionnement comprennent quelque 120 millions de lignes de code informatique.

 

De fait, en plus des équipes de soutien compétentes pour la maintenance traditionnelle, les forces auront sans doute besoin de véritables ingénieurs militaires au sein de la chaîne MCO, lesquels relèveront des catégories administratives supérieures les plus coûteuses en titre 2.

 

Le deuxième axe de recommandations concerne les flux logistiques. Des actions importantes ont été menées par le centre du soutien des opérations et des acheminements (CSOA) et par les équipes du projet « supply chain ». Il convient de les poursuivre. Je tiens à rappeler que la Cour des comptes avait formulé des critiques assez dures sur l’organisation logistique au sein des armées. Une réflexion de fond a été menée et la chaîne logistique militaire est en phase de modernisation complète, selon les modèles en vigueur parmi les professionnels de la logistique. Les efforts et les actions menés en la matière sont remarquables.

 

Au-delà, nous recommandons d’améliorer les flux logistiques « immatériels ». En OPEX, la limitation des débits informatiques peut ralentir la chaîne logistique, d’autant que les systèmes d’information logistique ne sont pas prioritaires par rapport aux systèmes d’information et de commandement. Il conviendrait donc de réfléchir aux moyens techniques de renforcement de ces flux immatériels pour améliorer la chaîne logistique, sans pour autant réduire les capacités nécessaires au commandement.

 

Concernant les flux physiques, nous proposons deux principales pistes de réflexion. Il faut tout d’abord relever que le degré de complexité des procédures et le niveau de réactivité des services douaniers locaux sont hétérogènes. Un exemple révélateur : un véhicule anti-incendie a pu être bloqué en douane au Liban pendant près de trois mois, et ce sans raison particulière ! Vous pouvez comprendre l’exaspération des militaires qui savent que le matériel est arrivé à destination mais n’est pas pour autant disponible en raison d’un blocage au niveau douanier.

 

De telles difficultés peuvent être surmontées par la réactivité de nos postes diplomatiques, dont la mobilisation en cas de blocage doit être soulignée. Toutefois, elles pourraient sans doute être mieux anticipées par une négociation en amont entre nos services diplomatiques et les autorités locales afin de fluidifier les procédures. Si cela s’avère insuffisant, des négociations de haut niveau pourraient avoir lieu au niveau gouvernemental afin d’améliorer la rapidité des services douaniers locaux.

 

Nous recommandons également de procéder à la modernisation de la composante logistique de la flotte. Notre collègue Gwendal Rouillard l’avait également souligné dans son rapport pour avis sur le PLF 2016. Un programme, baptisé FLOTLOG, doit procéder au remplacement de nos bâtiments logistiques, mais il n’interviendra qu’à l’horizon 2021-2025. Nous pensons qu’il faut faire de FLOTLOG une priorité afin de permettre des livraisons dès les premières annuités de la prochaine programmation militaire. Ces bâtiments ont déjà fait la preuve de leur intérêt en termes d’approvisionnement logistique, notamment dans les zones de conflit de moyenne à haute intensité comme dans le cadre de l’opération Harmattan.

 

Mme Marie Récalde, rapporteure. Le troisième axe de réflexion concerne la conduite des programmes d’armement. Il faut que les cadences de livraison soient impérativement respectées. Le maintien en parc de matériels vieillissants n’est pas une solution optimale. Il s’avère coûteux, avec un accroissement de la fréquence des pannes. Il est aussi difficilement gérable au niveau technique en raison de l’obsolescence qui touche certains rechanges et pièces. Une solution alternative peut être envisagée pour certains types de matériels. Il s’agit de l’acquisition de « parcs tampon ». Ils seraient sans doute moins évolués que les matériels nouveaux, mais ceux-ci voient parfois leur livraison repoussée. Ils permettraient donc de pallier d’éventuelles réductions temporaires de capacités.

 

C’est la solution qui a été retenue, par exemple, face aux retards constatés sur les capacités tactiques de l’A400M ; je pense par exemple à l’atterrissage sur terrain sommaire. Le rapport fait état d’un certain nombre d’éléments sur les retards et les défaillances liés à l’A400M. L’acquisition d’Hercules C-130 supplémentaires doit permettre de maintenir les capacités opérationnelles de nos forces.

 

Il faut également préciser que, d’après les informations que nous avons recueillies à l’atelier industriel de l’aéronautique (AIA) de Bordeaux, des difficultés ont été rencontrées sur les moteurs TP400 qui équipent les A400M. La documentation fournie par l’industriel n’étant pas à jour, des moteurs qui auraient dû être réparés dans un délai théorique de 90 jours n’étaient toujours pas sortis des ateliers six mois après l’expiration de ce délai.

 

Nous formulons également des propositions dans le domaine des relations entre l’État et l’industrie. Nous pensons tout d’abord que, pour assurer des relations équilibrées entre les deux partenaires, l’État doit renforcer ses capacités en matière de connaissance des références et d’analyse des coûts. Des démarches ont été menées en ce sens, elles doivent être poursuivies. Nous pensons notamment à la démarche d’amélioration du référencement des composants homologués pour la réparation (ARCHER) de l’armée de terre. En améliorant le recensement, dans une base de données, de toutes les références et des prix de marché des composants utiles pour une prestation de MCO, elle a permis de renforcer les capacités de négociation de l’État. Sur certaines pièces, les écarts de prix étaient considérables : ils pouvaient aller de un à cinq pour un alternateur, et même de un à cent pour des fusibles. En six mois d’existence, ARCHER a permis de retirer quelque 6 000 références dont les prix se sont avérés exorbitants après une analyse comparative. Il y a là des gisements d’économies possibles.

 

Dans le même esprit, nous recommandons de renforcer les capacités de la division d’enquête des coûts de la direction générale de l’armement (DGA), dont les compétences sont précieuses. L’apport de cette division a pu permettre de bénéficier de gains compris entre 10 et 15 % voire plus par rapport à une négociation classique. Or elle ne compte qu’entre 40 et 45 enquêteurs, contre une centaine en Allemagne et près de 400 au Royaume-Uni au sein d’organismes comparables.

 

Nous pensons également utile de développer les plateaux techniques État-industrie afin d’assurer des échanges directs et de permettre une meilleure coordination des actions de maintenance. Nous estimons aussi qu’il faudrait élargir ces clusters aux PME/PMI qui semblent en être largement exclues à l’heure actuelle. Une telle démarche participerait d’ailleurs de l’effort à destination de ces petites entreprises, dans la logique du Pacte Défense-PME.

 

M. Alain Marty, rapporteur. Nous pensons également que l’action des industriels étatiques pourrait encore gagner en efficacité si un travail d’harmonisation des systèmes d’information mobilisés dans le cadre du MCO était conduit. D’après les informations que nous avons recueillies, 40 systèmes d’information différents sont aujourd’hui utilisés pour piloter le seul MCO aéronautique. Ceci est source d’inefficacité, ne serait-ce qu’en termes de temps passé à retranscrire les données d’un système à l’autre, sans évoquer les potentiels risques d’erreur dans cette retranscription.

 

Enfin, il est sans doute nécessaire de veiller sérieusement aux conséquences de la réglementation européenne REACH. Celle-ci oblige notamment les industriels à recenser et établir les risques potentiels que les substances chimiques utilisées représentent pour la santé humaine et pour l’environnement. Or la chaîne du MCO est grande consommatrice de substances chimiques. Aussi REACH pourrait-elle avoir un impact dans la conduite concrète des opérations de maintenance, en interdisant l’utilisation de certains produits. Elle obligerait donc les acteurs du MCO à trouver des solutions alternatives mais tout aussi efficaces en termes d’entretien, et donc potentiellement plus coûteuses.

 

Le cinquième et dernier axe de recommandations concerne le « partage du fardeau » opérationnel au niveau européen. Suite à l’attentat du musée du Bardo en Tunisie, M. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, avait déclaré que : « L’armée française sauve très souvent l’honneur de l’Europe. » et que « Sans [elle], l’Europe serait sans défense. » En conclusion, il affirmait : « Je suis en faveur d’une prise en charge plus collective de l’effort de défense […] de la France. »

 

Nous ne pouvons qu’abonder dans son sens, mais il est temps de passer des paroles aux actes. En effet, la France ne peut plus supporter davantage les injonctions contradictoires qui lui sont adressées, directement ou indirectement.

 

La première est d’assurer la sécurité des Européens, y compris à l’extérieur des frontières de l’Union européenne, ce qui suppose des dépenses importantes. Une telle exigence n’est évidemment pas formulée de la sorte à notre pays. Mais dans les faits, une seule armée est actuellement présente, avec les moyens suffisants, sur les « points chauds » qui représentent une menace potentielle pour l’Europe. Car en projetant ses troupes, la France ne protège pas seulement les Français, elle assure la protection de l’ensemble de ses partenaires européens et de leurs populations.

 

La seconde injonction, celle-ci formulée très directement et officiellement, est de respecter scrupuleusement les règles budgétaires. Il est vrai que ces règles ont été librement et souverainement consenties. Mais il est tout aussi vrai que leur observance peut faire oublier les réalités géostratégiques et sécuritaires. Elle conduit également à ignorer les coûts que la protection des Européens suppose, coûts que la France assume largement à l’extérieur de l’Union.

 

Ce partage du fardeau peut passer par différents canaux.

 

Le premier est une plus grande implication de nos partenaires au niveau opérationnel. C’est la démarche poursuivie par notre pays suite aux attentats du mois de novembre, sur le fondement de l’article 47-2 du Traité sur l’Union européenne. Une délégation de notre commission s’est récemment rendue à Berlin pour rencontrer nos collègues du Bundestag. Il est clair que la demande de mise en œuvre de cet article a produit des effets. Nous l’avions constaté avec les décisions prises par les Britanniques. Nous l’avons également vu suite au vote du Bundestag. Les effectifs allemands seront renforcés au Mali ; par ailleurs, l’Allemagne participera aux vols de reconnaissance en Syrie. On peut juger cette participation modeste, elle n’en demeure pas moins intéressante. En effet, au-delà des moyens mobilisés, elle témoigne d’une prise de conscience de nos homologues allemands sur la nécessité d’un plus engagement plus fort.

 

Le deuxième canal est financier, et deux solutions peuvent être envisagées. Tout d’abord, des clés de répartition pourraient être élaborées afin que nos partenaires financent une partie de la charge budgétaire des OPEX présentant un intérêt pour la sécurité de l’Europe. Il existe une autre solution moins indolore pour eux, qui sont également soumis à des tensions sur leurs finances publiques. Il s’agirait de la neutralisation, au moins à titre provisoire, d’une partie des coûts relatifs aux OPEX pour le calcul des règles de déficit excessif imposées par le Pacte de stabilité et de croissance.

 

Le troisième canal a trait aux mutualisations possibles, qui pourraient être recherchées dans deux domaines. Tout d’abord, pourraient être étudiées les possibilités de mutualisation du MCO pour les programmes européens menés en communs. Ceci permettrait de soulager la France à la fois au niveau budgétaire, mais également au niveau de l’organisation du MCO en diminuant la surcharge de la chaîne de soutien. Par ailleurs, les États membres pourraient progresser dans l’harmonisation des règles de certification de leurs rechanges afin de mutualiser certains stocks. Un pays non-engagé pourrait dès lors fournir des rechanges pour lesquelles une pénurie ou une tension serait constatée.

 

La solidarité européenne trouverait alors concrètement à s’exprimer, la France ne pouvant et ne devant rester seule dans les combats qu’elle mène aussi pour la sécurité de des Français, mais également de l’Europe et des Européens.

 

Telles sont les lignes directrices qui ressortent de nos travaux. Pour terminer je voudrais dire le plaisir que j’ai eu à travailler avec Marie Récalde avec qui nous avons travaillé dans un esprit d’ouverture et de franche collaboration.

 

Mme Marie Récalde, rapporteure. Plaisir partagé !

 

M. Alain Marty, rapporteur. En guise de conclusion, je souhaiterais redire que nos armées sont durablement engagées, non seulement en opérations extérieures mais également sur le territoire national. L’unique question que nous devons nous poser est la suivante : quelles capacités opérationnelles souhaite-t-on assurer à nos forces ? Tel était l’objet de notre rapport.

 

Mme la présidente Patricia Adam. Merci à nos deux rapporteurs. Il s’agit d’un rapport très complet, très précis et très technique comme vous l’avez rappelé. Mais il est essentiel pour la conduite des opérations.

 

M. Gwendal Rouillard. Vous avez évoqué la conduite des programmes d’armement, et ma première question porte sur l’anticipation du MCO : comment mieux le prendre en compte, tant dans sa définition que dans sa conduite ? Le MCO est en effet un sujet ancien mais qui est également d’actualité, et on voit bien que c’est une source d’investissement mais aussi une source d’économie.

 

Le deuxième sujet porte sur la méthode : si l’on évoque l’A400M, l’Atlantique 2 (ATL2) dont on a largement parlé dans cette commission, ou encore les moteurs de Caracal, on voit bien que la méthode est différente entre le constat fait par les mécaniciens, les cheminements de remontée de l’information jusqu’au ministère de la Défense et la manière de mobiliser les politiques, les militaires, la DGA et les industriels. Comment améliorer la méthode et le niveau de réactivité pour traiter ces sujets ?

 

Enfin, troisième et dernier point qui est plutôt un vœu : ce qui nous avait frappé lors d’un de nos déplacements en Afrique avec Yves Fromion, c’était le savoir-faire français exceptionnel en matière de MCO. Nos mécaniciens sont vraiment d’un excellent niveau et vous avez eu raison de saluer leur travail. Nous pourrions ensemble formuler le vœu que le MCO français devienne un élément de « l’équipe France » en matière d’industrie de défense pour mieux négocier, mieux valoriser nos produits et nos matériels afin de décrocher les contrats futurs. La qualité du savoir-faire français serait indéniablement un argument alors que l’on évoque souvent la performance de nos matériels d’exception avec le label combat proven. Si l’on prend l’exemple des frégates saoudiennes, ce n’est pas le savoir-faire français qui a été à l’œuvre, ces dernières années, pour faire en sorte qu’elles soient très disponibles. Je souhaiterais donc que, si demain nous vendons de nouvelles frégates à nos partenaires saoudiens, le MCO soit confié à des Français, toujours avec l’objectif de taux de disponibilité.

 

M. Jean-Jacques Candelier. J’ai écouté les rapporteurs avec beaucoup d’attention et je les remercie pour leur travail très sérieux. Je préciserai néanmoins que la France doit revoir sérieusement sa stratégie d’intervention qui l’amène aujourd’hui à participer à de nombreuses opérations extérieures. Son rôle d’intervenant majeur en Afrique et ailleurs nous coûte cher. Le matériel s’use, les déplacements sont très importants, le personnel est soumis à rude épreuve et les dégâts ne sont pas négligeables. Ce rôle de gendarme, souvent sans l’aval de l’ONU, nous éloigne de l’image que nous avions dans le monde et cela pourrait expliquer partiellement certaines exactions.

 

Mme Marie Récalde, rapporteure. Chers collègues, merci pour vos compliments. Nous avons beaucoup auditionné, nous nous sommes souvent déplacés et ces expériences ont été très instructives. Je vous invite vraiment à regarder le contenu du rapport où vous trouverez des données très précises, notamment sur la question des ATL2.

 

À propos de la capacité d’anticipation, aujourd’hui, le MCO est pris en compte très en amont dans les contrats qui sont passés. C’est notamment l’objet d’une instruction n° 125-1516 relative au déroulement et à la conduite des opérations d’armement. Mais la difficulté vient du niveau des spécifications ; plus on ajoute de spécifications, plus on renchérit le coût du contrat. Les échanges avec les armées et les industriels, ainsi que les expériences des théâtres récents, ont montré qu’en particulier pour l’armée de terre nous nous orientons davantage vers la conception d’équipements modulaires, des kits optionnels pouvant être ajoutés et qui permettent de faire évoluer et d’adapter les matériels en fonction des besoins.

 

Par ailleurs, la mise en place des plateaux techniques me paraît être une solution qui a fait ses preuves, notamment dans le domaine de l’aéronautique, et qui est à renouveler sur tout le territoire. Quand on réunit l’ensemble des acteurs comme les donneurs d’ordres, les militaires, la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la Défense (SIMMAD), les PME, la formation, en bref tous les intervenants de la chaîne du MCO, ils se comprennent mieux, les délais sont ainsi raccourcis et l’efficacité est au rendez-vous. Je crois que travailler en cluster, sous forme de plateaux, est une technique qui doit être dupliquée et qui par ailleurs est en train de l’être.

 

Enfin, au sujet du MCO et du savoir-faire français, Gwendal Rouillard a raison, c’est une véritable spécificité française. C’est en France qu’est organisé un salon international du MCO. Il y a cinq ans, quand nous avons créé ce salon, cela n’intéressait pas beaucoup de personnes. Désormais, dans la mesure où nous faisons durer l’utilisation de nos matériels dans le temps, les industriels ont bien compris que le MCO est une part importante de leur engagement et ce salon est de plus en plus fréquenté, y compris par des acteurs internationaux. De plus, nous avons en France des centres de formation de MCO qui sont reconnus internationalement et, dans les derniers contrats à l’export passés par nos industriels la maintenance et la formation à la maintenance de ces appareils sont vendues avec le matériel. Il s’agit d’une démarche importante, cela permettra également de former nos partenaires étrangers qui sont nos alliés : nos techniciens MCO sont une partie intégrante de « l’équipe France ». Néanmoins, il faut faire attention à ne pas perdre des savoir-faire qui sont en train de disparaître au sein de nos armées et chez nos industriels, notamment au service industriel de l’aéronautique (SIAé). Nous y avons vu des matériels anciens, avec des pièces obsolètes et des savoir-faire très particuliers. Il est important que les personnels qui partent soient remplacés par des gens bien formés, à qui l’expérience a été transmise. C’est pour cela que l’apprentissage dans ces services industriels est une piste à développer.

 

M. Alain Marty, rapporteur. En complément, je voudrais dire qu’il y a effectivement une instruction qui fixe la place du MCO dans les programmes d’armement. Au moment où on élabore un programme, on réfléchit également à sa mise en œuvre. Le MCO initial est aussi un élément qui associe directement l’industriel puisque pendant les deux premières années du programme, des crédits sont prévus à cet effet qui figurent sur le programme 146 « Équipement des forces » et non sur le programme 178 « Préparation et emploi des forces » qui concentre l’essentiel des crédits d’EPM. On voit bien aussi le rôle des industriels dans l’élaboration d’un programme et dans la mise en œuvre du MCO puisque pour le char Leclerc, le VBCI ou encore le CAESAR la maintenance de niveau industriel est aujourd’hui effectuée par Nexter.

 

Je vous rejoins s’agissant de la remarque sur les frégates saoudiennes. Mais il ne faut pas que nos programmes d’exportation télescopent nos capacités et nos besoins en matière de personnels et de pièces de rechange.

 

Enfin, la remarque de M. Candelier est de nature politique. Je voudrais lui répondre que les opérations menées par la France dans la bande sahélo-saharienne et en République centrafricaine le sont en partenariat étroit avec l’ONU : au Mali, la MINUSMA est mise en œuvre par l’ONU, ainsi que la MINUSCA en République centrafricaine. Enfin, la résolution 2249 du Conseil de sécurité de l’ONU donne mandat à l’opération Chammal. C’est un choix politique de ne pas être d’accord avec ces opérations, mais nous ne sommes pas dans le cadre d’interventions individuelles ; nous intervenons dans le cadre onusien.

 

Mme Marie Récalde, rapporteure. Je rappelle, pour parler de manière triviale que la France ne « saute pas sur tout ce qui bouge ». Ce n’est pas la France qui a entamé l’offensive mais bien Daech qui a enclenché les hostilités. Le président de la République a pris la décision d’intervenir sur les théâtres où nous sommes à la suite de l’appel d’États souverains et amis, dans le cadre des règles de droit international. La défense de l’avant conditionne aussi la sécurité sur le territoire national, nous le voyons tous les jours, c’est donc un choix politique fort qui a été fait.

 

Mme la présidente Patricia Adam. Merci chers collègues. Je pense que ce rapport sera très lu, certainement par les industriels mais aussi au sein du ministère de la Défense et j’espère aussi par de nombreux médias intéressés par ces questions.

 

*

* *

 

La commission autorise à l’unanimité le dépôt du rapport d’information sur les conséquences du rythme des OPEX sur le maintien en condition opérationnelle des matériels en vue de sa publication.

 

La séance est levée à onze heures trente.

 

*

* *

 

Membres présents ou excusés

 

Présents. - Mme Patricia Adam, Mme Sylvie Andrieux, M. Nicolas Bays, M. Daniel Boisserie, M. Malek Boutih, M. Jean-Jacques Bridey, M. Jean-Jacques Candelier, Mme Nathalie Chabanne, M. David Comet, Mme Catherine Coutelle, M. Lucien Degauchy, M. Guy Delcourt, Mme Marianne Dubois, M. Yves Foulon, M. Claude de Ganay, Mme Geneviève Gosselin-Fleury, M. Serge Grouard, M. Patrick Labaune, M. Marc Laffineur, M. Jacques Lamblin, M. Frédéric Lefebvre, M. Jean-Pierre Maggi, M. Alain Marty, M. Jacques Moignard, M. Alain Moyne-Bressand, M. Joaquim Pueyo, Mme Marie Récalde, M. Eduardo Rihan Cypel, M. Gwendal Rouillard

 

Excusés. - Mme Danielle Auroi, M. Claude Bartolone, M. Philippe Briand, M. Laurent Cathala, Mme Carole Delga, M. Philippe Folliot, M. Yves Fromion, M. Sauveur Gandolfi-Scheit, M. Francis Hillmeyer, M. Éric Jalton, M. François Lamy, M. Charles de La Verpillière, M. Gilbert Le Bris, M. Jean-Yves Le Déaut, M. Bruno Le Roux, M. Maurice Leroy, M. Damien Meslot, M. Philippe Meunier, M. Jean-Claude Perez, M. Alain Rousset, M. Philippe Vitel, M. Michel Voisin

 

Examen, ouvert à la presse, du rapport d’information sur les conséquences du rythme des opérations extérieures sur le maintien en condition opérationnelle des matériels (M. Alain Marty et Mme Marie Récalde, rapporteurs)

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 17:20
Avions de coalition au décollage

Avions de coalition au décollage

 

11/12/2015 ADJ JL Nijean - Armée de l'air

 

Après une première phase de familiarisation, au cours de laquelle les pilotes de la Royal Air Force (RAF) britannique et de l’armée de l’air française ont pu à la fois découvrir la zone et effectuer du combat à vue, les missions de défense aérienne modernes, dites BVR (Beyond Visual Range/au-delà de portée visuelle) débutent sur la base aérienne de l’US Airforce (USAF) à Langley (Virginie).

 

Au-dessus de l’océan Atlantique, une bataille aérienne fait rage entre les Blue Air de la coalition et les Red Air. Afin de contrer la menace Red Air simulée par des F15 E et des T38 Talon, un pilote de chasse américain, le Mission Commander (MC/chef de mission), a disposé ses avions en deux blocs distincts : d’un côté, deux Eurofighter Typhoon de la RAF et un F22 Raptor de l’US Air Force, de l’autre, deux Rafale et le second F22 Raptor. Grâce à sa tactique et à la préparation commune, la mission est un succès pour les forces coalisées.

 

« Pour le moment, nous menons des missions de DCA (Defensive Counter Air), explique le lieutenant-colonel N., pilote de Rafale. Ce sont des missions de protection d’un territoire ou d’une zone. À partir de vendredi, nous augmenterons le nombre de participants, pour atteindre des engagements de l’ordre de 15 contre 15, avec également la présence d’Awacs de l’US Air Force. »

 

Tour à tour, chacune des trois nations participantes désigne un Mission Commander, qui devient le chef d’orchestre de l’ensemble du dispositif. Une preuve de la confiance qui règne entre les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. « En fonction des conseils de chacun, le MC décide de l’agencement global des patrouilles et des tactiques associées, pour une efficacité maximale, ajoute le pilote. L’intérêt de ce type d’exercice est de connaître ces différentes tactiques pour agir avec le maximum d’efficacité lors d’un déploiement au coup de sifflet bref dans une coalition. »

 

Exercice TEI : les premières missions conjointesExercice TEI : les premières missions conjointes
Exercice TEI : les premières missions conjointes
Exercice TEI : les premières missions conjointesExercice TEI : les premières missions conjointesExercice TEI : les premières missions conjointes
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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 12:55
A400M de l'ET 1-61 Touraine en vol d'entraînement au-dessus de l'Auvergne photo JL. Brunet Armee de l'air

A400M de l'ET 1-61 Touraine en vol d'entraînement au-dessus de l'Auvergne photo JL. Brunet Armee de l'air

 

10/12/2015 Par Véronique Guillermard - LeFigaro.fr

 

Un rapport parlementaire pointe un délai de réparation trop long à cause d'une documentation obsolète.

 

L'Airbus militaire A 400M fait à nouveau parler de lui. Cette fois, pour un problème de documentation technique obsolète. L'affaire est révélée dans un rapport sur les conséquences du rythme des opérations extérieures (Opex) sur la maintenance des matériels militaires. Ce rapport a été présenté à la commission de la défense mercredi 9 décembre par ses auteurs, Marie Récalde, députée (PS) de Gironde, et Alain Marty, député (LR) de Moselle. «Selon les informations recueillies notamment auprès de l'Atelier industriel aéronautique (AIA) de Bordeaux, explique Marie Récalde, des difficultés ont été rencontrées avec les moteurs de l'A 400M.

Suite de l’article

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 14:20
Commande d’un 3e système de drones Reaper

 

10/12/2015 DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ARMEMENT

 

La Direction générale de l’armement (DGA) a commandé le 7 décembre 2015 un troisième système de drones MALE (moyenne altitude, longue endurance) de type Reaper. Le premier système, livré en décembre 2013, est utilisé de manière intensive dans la bande sahélo-saharienne dans le cadre des opérations en cours. La livraison du 2esystème est prévue en 2016 et celle du 3e en 2019.

 

La Loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit que l’armée de l’Air disposera en 2019 de 4 systèmes complets, comprenant chacun 3 drones.

 

Les drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) sont des outils essentiels dans les zones de conflit moderne, offrant une capacité majeure en termes de connaissance et d’anticipation. Ils sont capables d'assurer des missions de renseignement, de surveillance, de reconnaissance et de désignation d'objectifs en opérant, grâce à leur endurance, sur de larges zones, à grandes distances et sur de longues durées.

 

Les drones Reaper sont fabriqués par l'industriel américain General Atomics. Leur acquisition est réalisée selon la procédure FMS (Foreign Military Sale) auprès de l’US Air Force.

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 12:50
Cette visite s'inscrit dans le cadre des relations bilatérales entre les deux centres de formation aéronautique

Cette visite s'inscrit dans le cadre des relations bilatérales entre les deux centres de formation aéronautique

 

09/12/2015 Sources : Armée de l'air

 

Mercredi 02 décembre 2015, le colonel Juan Pablo Sanchez de Lara, commandant l’Academia General del Aire, s’est rendue sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence.

 

Située sur la base aérienne de San Javier (Espagne), l’Academia General del Aire assure la formation des officiers de l’armée de l’air espagnole, mission également dévolue à l’École de l’air, son homologue française.

 

Cette visite s’inscrivait dans le cadre de la coopération bilatérale unissant les deux centres de formation. Les échanges actuels entre élèves-officiers français et espagnols ont été évoqués, tout comme la mise en œuvre de projets futurs.

 

Après une présentation du général Francis Pollet, commandant l’École de l’air et la base aérienne 701, le colonel Sanchez de Lara a visité les installations salonaises et a pu rencontrer des cadres et des élèves-officiers.

 

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 12:50
Des exercices interalliés en série

 

09/12/2015 Sources : Armée de l'air

 

Durant le mois de novembre 2015, des aviateurs du Core-JFAC français (noyau dur du commandement de la composante aérienne), unité du commandement de la défense aérienne et de la défense aérienne (CDAOA) stationnée à Lyon-Montverdun, ont participé à une série d’exercices interalliés organisés par l’Otan.

 

Ces entraînements étaient articulés autour des capacités de commandement et de conduite (C2) des opérations militaires. Retour notamment sur les exercices Citadel Bonus, organisé en Pologne et Naples Journey, s’étant déroulé en Italie.

 

Exercice Naples Journey

Du 16 au 23 novembre 2015, quatre aviateurs français ont œuvré au sein d’une cellule, dite de « réponse air » au cours de l’exercice Naples Journey. Cet entraînement avait pour objectif de qualifier les nouveaux arrivants au Joint Force Command (JFC – commandement des forces interarmées) de Naples au fonctionnement d’un état-major opératif.

L’exercice Naples Journey a notamment permis de tester le nouveau concept de Joint Task Force, décidé lors du sommet de Cardiff (Royaume-Uni) en 2014. L’objectif de ce concept est d’améliorer la rapidité d’action du JFC, grâce au déploiement d’un élément de liaison et de commandement au plus près de la zone d’opérations. Dénommée Forward Command Liaison Element (FCLE), cette structure a la charge de transmettre des rapports de situation au niveau opératif et de coordonner les actions avec les autorités locales.

Avec le JFC de Brunssum (Pays-Bas), le JFC de Naples est l’un des états-majors de niveau opératif de l’Otan, sachant que chaque opération militaire interalliée est articulée autour de trois niveaux de commandement : stratégique, opératif et tactique.

Un JFC est capable de conduire une force interarmées et interalliée, notamment dans le cadre de la Nato Response Force (NRF), force de réaction rapide dont l’armée de l’air assure le commandement de la composante aérienne, au cours de cette année.

 

Exercice Citadel Bonus à Bydgoszcz

Du 16 au 27 novembre 2015, le corps de réaction rapide « France » (CRR-Fr), état-major multinational de la composante terrestre situé à Lille, a été déployé au Joint Force Training Center (centre de formation de l’Otan) de Bydgoszcz (Pologne), dans le cadre de l’exercice Citadel Bonus 2015.

Près de 500 militaires ont participé à cet exercice, dont près de 250 en provenance du CRR-Fr. Parmi les représentants français, quelques aviateurs du Core-JFAC de l’armée de l’air armaient une cellule de coordination et de conduite de opérations aériennes (AOCC/L - Air Operations Coordination Cell/Land). Son rôle consistait à dialoguer avec l’état-major au sujet de la prise en compte des activités aériennes et des contraintes liées à la troisième dimension (demande d’appui aérien rapproché, déconfliction entre les tirs d’artillerie et les vols d’aéronefs…).

Cet exercice s’inscrit dans le processus de certification du CRR-Fr. En 2017, l’état-major lillois doit prendre l’alerte Otan en tant que Joint Task Force Headquarters (état-major d’un groupe de forces interarmées).

Citadel Bonus 2015 est le deuxième d’une série de trois exercices: Citadel Kleber 15 s’étant tenu en mars 2015 et Citadel Javelin 16 devant se dérouler en mars 2016. Un exercice final de certification est également programmé au printemps 2017.

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 11:55
photo EPA

photo EPA


10 déc. 2015 Ecole des Pupilles de l'Air

 

Le projet « Pipins en montagne » réalisé sur l'année scolaire 2014-2015 a mené 18 lycéens de l'Ecole des Pupilles de l'air sur les sommets pour découvrir la randonnée à ski en haute montagne.

Grâce à ce projet ambitieux, les jeunes ont développé leur connaissance de soi et leur esprit de cohésion, tout en étant sensibilisés sur le milieu montagnard (écologie, économie locale, météo, nivologie, etc.).

En attendant le court métrage, voici un teaser de ces 6 journées d'aventure!

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 08:55
RTE intègre le réseau des partenaires de l’armée de l’air

 

09/12/2015 Sources :  Armée de l'air

 

Une convention de partenariat a été signée, lundi 7 décembre 2015, entre l’armée de l’air et RTE ( réseau de transport d’électricité en France), au siège de cette société localisé à La Défense (Hauts-de-Seine).

 

«RTE et l’armée de l’air ont bien plus en commun qu’on ne pourrait le penser». C’est ce qu’ont affirmé de concert le général André Lanata, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), et M. François Brottes, président du directoire de RTE, lors de la signature d’une convention unissant les deux parties.

 

La convergence de plusieurs de leurs domaines d’intérêts a conduit RTE et l’armée de l’air à l’ouverture d’un programme de collaboration. Cette convention constitue ainsi la première étape vers la concrétisation d’échanges dans le domaine des drones, des hélicoptères, du Cyber et de la gestion des crises.

 

Ce partenariat s’oriente vers le partage d’expérience et de savoir-faire, l’étude d’échanges dans le domaine des ressources humaines, ainsi que la participation à d’éventuels exercices en commun.

 

Cette convention s’inscrit dans le cadre d’une mission nouvellement confiée au centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA), désormais en charge pour l’armée de l’air de la mise en place et du suivi de ses partenariats. Cette démarche fait écho à l’ouverture que la communauté des aviateurs cultive avec les mondes de l’entreprise, de l’enseignement et de la recherche.

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 20:55
Caracal en vol au-dessus de l'île de Beauté

Caracal en vol au-dessus de l'île de Beauté

 

09/12/2015 Sources : Armée de l'air

 

Du 23 novembre au 04 décembre 2015, l’escadron d’hélicoptères 1/67 «Pyrénées» de la base aérienne 120 de Cazaux, ainsi qu’un groupe spécialisé du commando parachutiste de l’air n°30 (CPA 30) de la base aérienne 106 de Bordeaux ont participé à un exercice baptisé Salamandre 15.2.

 

Deux hélicoptères Caracal et un «module de récupération au sol» du CPA 30 ont été accueillis sur la base aérienne 126 de Solenzara-Ventiseri, en Corse, durant l’intégralité de cet évènement. Sur place, les participants ont effectué des missions réalistes et évolutives dans un environnement tactique dense et complexe.

 

Cet exercice avait pour thématique principale la mission de Personnel Recovery (PR), procédure visant à récupérer un personnel isolé en territoire hostile. Au cours de Salamandre, équipages et commandos aquitains ont bénéficié de plusieurs «renforts» ponctuels. Un hélicoptère Super Puma de l’escadron d’hélicoptères 1/44 «Solenzara», deux hélicoptères Gazelle du 3e régiment d’hélicoptères de combat (armée de terre) et deux Alphajet de l’escadron d’entraînement 2/2 «Côte d’Or» ont également été engagés.

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 20:45
photo EMA  / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

 

09/12/2015 Sources : Ministère de la Défense

 

Du 19 octobre au 5 novembre 2015, l’Escadron de chasse (EC) 3/11 Corse des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) a réalisé une campagne de tirs air-air et air-sol au profit des pilotes de Mirage 2000-5.

 

Cet entraînement constitue une étape importante dans la préparation opérationnelle de l’escadron de chasse. Durant trois semaines, les pilotes de l’EC 3/11 ont renouvelé leur qualification de tir air-air. En parallèle, les Mirage 2000-5 ont réalisé pour la première fois à Djibouti, des passes de tir canon air-sol.

 

Lors de cette campagne, les chasseurs ont pu tirer jusqu’à 240 obus sur des cibles aériennes acoustiques remorquées par Mirage 2000-D. De plus, pour la première fois des pilotes de Mirage 2000-5 se sont vus délivrer une qualification de tir sur cible au sol grâce à une campagne de tirs réalisée à Djibouti.

 

En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. À ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. De plus, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent l’armée Djiboutienne dans ses efforts pour renforcer ces capacités militaires en général, dont en particulier la capacité à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj contribuent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.

photo EMA  / Armée de l'Airphoto EMA  / Armée de l'Airphoto EMA  / Armée de l'Air
photo EMA  / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 12:55
Dommages subis par un VAB suite à l'explosion d'une mine anti-char (BARKHANE- fev 2015) photo SIMMT

Dommages subis par un VAB suite à l'explosion d'une mine anti-char (BARKHANE- fev 2015) photo SIMMT

 

09.12.2015 COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMÉES

 

RAPPORT D’INFORMATION DÉPOSÉ en application de l’article 145 du Règlement PAR LA COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMÉES en conclusion des travaux d’une mission d’information (1) sur les conséquences du rythme des opérations extérieures sur le maintien en condition opérationnelle des matériels ET PRÉSENTÉ PAR M. Alain MARTY et Mme Marie RÉCALDE, Députés.

 

La mission d’information sur les conséquences du rythme des opérations extérieures sur le maintien en condition opérationnelle des matériels, est composée de :

– M. Alain Marty et Mme Marie Récalde, rapporteurs ;

– MM. Jean-Jacques Bridey, Philippe Folliot, Damien Meslot, Jacques Moignard et Philippe Nauche, membres.

SOMMAIRE

INTRODUCTION 7

 

PREMIÈRE PARTIE : DES ARMÉES DURABLEMENT ENGAGÉES SUR DES THÉÂTRES MULTIPLES ET PARTICULIÈREMENT HOSTILES 11

 

I. LES OPEX MAJEURES SE SUCCÈDENT VOIRE SE JUXTAPOSENT À UN RYTHME SOUTENU DEPUIS 2011 ET S’INSCRIVENT DANS LA DURÉE 11

 

A. UNE INTENSITÉ ET UN RYTHME OPÉRATIONNELS INÉDITS 11

1. Point sur les OPEX en cours et les matériels déployés 11

a. Le périmètre des OPEX 11

b. Les matériels déployés 14

2. Quelques rappels sur les OPEX majeures les plus récentes 16

a. L’opération Barkhane dans la bande sahélo-saharienne : le plus important dispositif français en opération extérieure 16

b. L’opération Sangaris en République centrafricaine 17

c. L’opération Chammal en Irak et en Syrie 19

3. Un rapide historique statistique de nos engagements extérieurs 22

4. Un niveau d’engagement très élevé, dépassant le modèle décrit par le Livre blanc 24

 

B. AU-DELÀ DES OPEX STRICTO SENSU, LES ARMÉES MÈNENT DE MULTIPLES MISSIONS À L’EXTÉRIEUR DES FRONTIÈRES NATIONALES 25

1. La marine nationale : une armée naturellement en opération à l’extérieur 25

2. La présence et les actions des armées hors des frontières sans pour autant être considérées comme des OPEX 26

 

II. DES CONDITIONS D’ENGAGEMENT EXIGEANTES ET TRÈS CONSOMMATRICES DE POTENTIEL OPÉRATIONNEL 27

 

A. DES CONDITIONS GÉOGRAPHIQUES ET CLIMATIQUES EXTRÊMES ET INÉDITES POUR LES MATÉRIELS 27

1. Des zones définies comme sévères selon les classifications de référence 27

2. Des théâtres particulièrement vastes 29

 

B. DES MATÉRIELS CONFRONTÉS À TROIS PHÉNOMÈNES OPÉRATIONNELS 30

1. La surintensité 30

2. La suractivité 31

3. Les dommages de guerre 32

 

C. LES CONSÉQUENCES POUR LES MATÉRIELS 36

1. Les matériels qui souffrent le plus en OPEX : la nature et la gravité des dommages constatés 37

2. Les matériels rendus inutilisables 43

 

III. LA CONDUITE DU MCO EN OPEX 44

 

A. L’ORGANISATION DU MCO 44

1. Les différents niveaux d’intervention 44

2. La chaîne logistique : le CSOA, tour de contrôle des acheminements stratégiques 47

a. La logistique en OPEX : des contraintes spécifiques 48

b. Les flux logistiques en opération : quelques statistiques 49

c. Les procédures douanières 51

3. Les moyens humains et matériels consacrés à l’entretien sur place 52

4. Les moyens financiers : les surcoûts de MCO engendrés par les OPEX 53

 

B. L’EFFICACITÉ DU MCO EN OPEX : UNE GRANDE DISPONIBILITÉ DES MATÉRIELS ENGAGÉS DANS TOUTES LES ARMÉES MALGRÉ L’EXISTENCE DE TENSIONS 55

1. Dans les milieux terrestre et aéroterrestre 55

2. Dans le milieu aérien 57

3. Dans le milieu naval 58

 

C. LES PROBLÉMATIQUES SPÉCIFIQUES À L’ENTRETIEN DES MATÉRIELS EN OPEX 59

1. Les distances par rapport à la métropole et la dispersion logistique des théâtres 59

2. La qualité des infrastructures 60

3. Des procédures douanières parfois compliquées 60

4. Les conséquences sur l’activité industrielle des conditions d’utilisation des matériels projetés et de la durée des opérations 61

 

DEUXIÈME PARTIE : LES CONSÉQUENCES DES OPEX SUR LES CAPACITÉS OPÉRATIONNELLES 63

 

I. LA PRIORITÉ DONNÉE AUX OPEX EMPORTE DES CONSÉQUENCES EN TERMES DE DISPONIBILITÉ DES MATÉRIELS ET DE PRÉPARATION OPÉRATIONNELLE EN MÉTROPOLE 63

 

A. LES OPEX ENTRAÎNENT UN TRANSFERT DE L’INDISPONIBILITÉ VERS LA MÉTROPOLE 63

1. Présentation synthétique des principales difficultés rencontrées pour les matériels non projetés 63

2. Des ressources humaines insuffisantes pour assurer la maintenance de la totalité des parcs 64

3. Des rechanges et éléments bénéficiant d’abord aux matériels déployés 64

4. Statistiques de disponibilité pour le milieu terrestre 65

5. Statistiques de disponibilité pour le milieu aérien 65

6. La particularité des missions de la marine conduit à ne pas distinguer entre disponibilité technique en OPEX et hors OPEX 66

 

B. LA PRÉPARATION OPÉRATIONNELLE ET L’ENTRAÎNEMENT DES FORCES SONT AFFECTÉS PAR RICOCHET 68

1. Un sous-dimensionnement des moyens qui affecte la préparation et la formation des personnels 68

2. Quelques exemples concrets 69

 

C. UN MCO COMPLIQUÉ PAR CERTAINS FACTEURS 70

1. Des matériels difficilement « régénérables », qui ne peuvent donc être réintégrés rapidement dans les unités en métropole 70

2. Le maintien en parc de matériels vieillissants, donc plus coûteux à l’entretien 72

 

II. CE QUI A DÉJÀ ÉTÉ FAIT : LA RÉFORME DE L’ORGANISATION DU MCO ET LA REVALORISATION DES CRÉDITS D’EPM PAR LA LPM 2014-2019 73

 

A. UNE GOUVERNANCE DU MCO PAR MILIEU ET NON PAR ARMÉE 73

1. L’architecture globale du MCO 73

2. Le MCO-Air, précurseur de l’approche par milieu 74

3. Le MCO-Terre, une gestion en pool des matériels 78

4. Le MCO-Mer, un milieu quasiment « mono-armée », individualisé et rythmé par des cycles pluriannuels de maintenance 80

 

B. LA REMONTÉE PROGRESSIVE ET ATTENDUE DES CRÉDITS D’EPM DANS LE CADRE DE LA LPM ET DE SON ACTUALISATION 82

1. L’évolution des coûts de MCO pour les trois armées 82

2. Les revalorisations des crédits dans le cadre de la LPM 2014-2019 83

3. Des prévisions de dépense qui restent néanmoins supérieures aux ressources 84

 

TROISIÈME PARTIE : AU-DELÀ DES AVANCÉES RÉALISÉES ET DES EFFORTS FINANCIERS DÉJÀ CONSENTIS, D’AUTRES PISTES D’ÉVOLUTION PEUVENT ÊTRE TRACÉES 85

 

A. FAIRE COÏNCIDER DAVANTAGE LES RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIÈRES AVEC LES BESOINS OPÉRATIONNELS 85

1. Aligner les ressources financières sur les besoins 86

2. Renforcer les ressources humaines 91

3. Rester attentif aux évolutions du maintien en condition de sécurité (MCS) 93

 

B. POURSUIVRE LES ACTIONS D’AMÉLIORATION DE LA LOGISTIQUE ET FLUIDIFIER LES PROCÉDURES DOUANIÈRES 93

1. Raccourcir et renforcer la « boucle de maintenance » 93

2. Améliorer les procédures de dédouanement par un dialogue avec les autorités locales 96

3. Assurer la qualité des lots de rechanges 97

4. Moderniser la composante logistique de la flotte 97

 

C. RESTER VIGILANT SUR LA CONDUITE DES PROGRAMMES D’ARMEMENT ET LE MCO INITIAL 98

1. Veiller aux cadences de livraison 98

2. Préserver voire augmenter la durée du MCO initial, dans le respect des contraintes opérationnelles 99

 

D. PARFAIRE LES RELATIONS AVEC L’INDUSTRIE 100

1. Améliorer les capacités de l’administration pour assurer des relations équilibrées avec l’industrie 100

2. Déterminer un partage des tâches optimal et favoriser les échanges entre capacités publiques et capacités privées pour assurer l’efficacité opérationnelle au profit des troupes engagées 102

3. Rester vigilant quant au maintien des compétences et des capacités au niveau industriel 104

4. Apporter des précisions aux contrats de MCO 104

5. Améliorer la chaîne informatique 105

6. Veiller aux conséquences de la réglementation européenne REACH pour la conduite concrète des opérations de maintenance 105

 

E. IMPLIQUER PLUS FORTEMENT NOS PARTENAIRES EUROPÉENS 106

1. Faire reconnaître aux Européens la réalité en matière sécuritaire : « sans l’armée française, l’Europe serait sans défense » 106

2. Négocier énergiquement pour obtenir un « partage du fardeau » 107

 

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS 109

 

EXAMEN EN COMMISSION 111

ANNEXE 1 : Liste des personnes auditionnées 127

ANNEXE 2 : Liste des personnes rencontrées par les rapporteurs lors de leurs déplacements 131

 

Télécharger le Rapport mission d’information sur les conséquences du rythme des Opex sur le MCO des matériels

 

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 21:20
#TrilatExercise: Petit échauffement en vol

 

8 déc. 2015 Armée de l'Air

 

Première série de vols de l'exercice pour les pilotes de la Royal Air Force, de l'US Air Force et de l'armée de l'air.

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 17:30
Le 5 décembre 2015, trois Mirage 2000N de l’escadron de chasse 2/4 La Fayette de la base aérienne 125 d’Istres ont rallié la Base aérienne projetée (BAP) en Jordanie pour remplacer les trois appareils déployés quatre mois auparavant. Quelques heures après leur arrivée, les nouveaux chasseurs de la force Chammal ont réalisé un premier tir en Syrie et leurs premières missions opérationnelles en soutien des forces irakiennes. - État-major des armées

Le 5 décembre 2015, trois Mirage 2000N de l’escadron de chasse 2/4 La Fayette de la base aérienne 125 d’Istres ont rallié la Base aérienne projetée (BAP) en Jordanie pour remplacer les trois appareils déployés quatre mois auparavant. Quelques heures après leur arrivée, les nouveaux chasseurs de la force Chammal ont réalisé un premier tir en Syrie et leurs premières missions opérationnelles en soutien des forces irakiennes. - État-major des armées

 

08/12/2015 Sources : Ministère de la Défense

 

Le 5 décembre 2015, trois Mirage 2000N de l’escadron de chasse 2/4 La Fayette de la base aérienne 125 d’Istres ont rallié la Base aérienne projetée (BAP) en Jordanie pour remplacer les trois appareils déployés quatre mois auparavant. Quelques heures après leur arrivée, les nouveaux chasseurs de la force Chammal ont réalisé un premier tir en Syrie et leurs premières missions opérationnelles en soutien des forces irakiennes.

 

Les trois équipages (un pilote et un navigateur dans chaque appareil) qui réalisaient le convoyage ont effectué depuis leur base d’Istres un vol de plusieurs heures sans escale. Ravitaillés par un C135 FR de la 31e escadre de ravitaillement et de transport stratégiques d’Istres, ils sont arrivés le 5 décembre 2015 sur la BAP.

 

Les trois chasseurs Mirage 2000N ont immédiatement été pris en charge par les mécaniciens du détachement chasse de la BAP pour être mis en configuration « guerre » : armés de missiles air-air et de bombes, ils ont également été équipés de contremesures électroniques (brouillages, leurres infrarouge, leurres électromagnétiques et détecteurs de départ missiles). En patrouille avec un Mirage 2000D, le premier appareil a ainsi réalisé, moins de six heures après son arrivée sur la plate-forme, sa première mission en détruisant, de nuit, un site pétrolier en Syrie avec des bombes guidées laser GBU 24 de 1 000 kg.

 

Jusqu’à tard dans la nuit, les mécaniciens de toutes spécialités se sont affairés sur les deux autres chasseurs qui ont décollé le lendemain matin, pour effectuer une mission d’appui aérien au bénéfice des forces irakiennes.

 

Par son action déterminée et efficace, la BAP a de nouveau relevé un défi de taille en permettant d’assurer la permanence et la continuité de l’activité avec quatre sorties opérationnelles réalisées le 6 décembre 2015.

 

Simultanément, les trois Mirage 2000N destinés à retourner sur la base aérienne 125 d’Istres ont été remis en configuration « métropole ». Durant leur déploiement de quatre mois en Jordanie, ils ont effectué plus de 200 sorties, 500 ravitaillements en vol et délivré une centaine de munitions en environ 900 heures de vol avant de reprendre leur envol pour la métropole le 7 décembre 2015.

 

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise actuellement 3500 militaires. Aux côtés de la coalition, elle combat le groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie. La force Chammal assure la formation des forces irakiennes qui combattent Daech en Irak ; elle frappe l’organisation terroriste avec ses moyens aériens en Irak et en Syrie. La force est composée de douze chasseurs de l’armée de l’Air (six Rafale, trois Mirage 2000D et trois Mirage 2000N), d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2, et depuis le 23 novembre 2015, du groupe aéronaval (GAN) - PA Charles de Gaulle, FDA Chevalier Paul, FASM La Motte Piquet, PR Marne, frégate belge Léopold Ier, frégate allemande Augsburg - dont le groupe aérien embarqué est composé de 18 Rafale Marine, 8 Super étendard modernisés, 2 Hawkeye et d’hélicoptères. Le 26 novembre 2015, la frégate légère furtive (FLF) Courbet a rejoint le dispositif Chammal en Méditerranée orientale. Si nécessaire, le dispositif Chammalpeut être soutenu par des moyens de ravitaillement (C135-FR) ou de contrôle aérien (E3F).

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 12:25
Un Fennec pour les Forces Armées en Guyane dans les entrailles d'un A400M


08.12.2015 Forces Armées en Guyane
 

Depuis son premier passage en Guyane en 2013, l’A400M Atlas est devenu un visiteur régulier de la BA367 située sur l’aéroport Felix Eboué de Cayenne.

Ce 2 décembre l‘ Atlas n°11 a convoyé en moins de 36 heures entre Villacoublay et Cayenne, un hélicoptère léger Fennec, 28 passagers et 5 chiens, ainsi que du fret divers. L’ensemble du chargement constituait un volume conséquent de 85 m3 pour un poids de 7300 kg.

Forte de l’expérience déjà acquise sur ATLAS, une équipe conjointe de l’escadron de transport et de l’escale aérienne militaire a promptement déchargé le fret et le fennec avant d’embarquer tout aussi rapidement un autre Fennec en partance pour une réparation chez l’industriel et le fret retour. En moins de 3 heures, les opérations de chargement et déchargement ont été conclues permettant ainsi à l’Atlas d’envisager sereinement son départ à l’aube dès le lendemain pour rejoindre Orléans via Fort de France.

Depuis la mise en service opérationnel de l’A400M Atlas, l’armée de l’air en détient aujourd’hui 7 sur les 35 attendus. Les délais d’immobilisation des moyens et unités lors des phases de transit inter-théâtres sont considérablement réduits. L’Atlas est particulièrement intéressant pour la desserte de la Guyane dans la mesure où il convoie en deux fois moins de temps qu’un Transall un volume et une masse trois fois plus importante à 7000 km de la métropole.

 

Reportage photos

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 12:25
photo FAA

photo FAA


04.12.2015 par Forces Armées aux Antilles

Du 30 novembre au 05 décembre 2015, près de 200 militaires d’active et de réserve des forces armées aux Antilles (FAA) ainsi qu’une trentaine de militaires des Forces Armées en Guyane (FAG) ont participé à un entraînement opérationnel baptisé TCHEMBÉ 2015, se déroulant principalement sur Basse-Terre en Guadeloupe, à Marie-Galante et aux Saintes.

 

voir Ex. Tchembé 2015

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 20:20
Rafale en vol

Rafale en vol

 

07/12/2015 Adj Jean-Laurent Nijean - Armée de l'air

 

Vendredi 4 décembre 2015, 6h15, base aérienne de Langley (Virginie, États-Unis). Malgré l’heure matinale, des pilotes américains, britanniques et français sont réunis pour un briefing avant les premiers vols de l’exercice TEI (Trilateral Exercise Initiative).

 

Après avoir rejoint leurs appareils respectifs, les pilotes entament tour à tour un ballet de décollage sans précédent, sous les yeux impressionnés de l’ensemble des mécaniciens et des participants à l’exercice, fiers d’assister à un tel rassemblement d’aéronefs de dernière génération.

 

Cet entraînement de très haut niveau mobilise les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, qui y engagent certains de leurs appareils les plus performants. Pour l’occasion, près de 500 aviateurs des trois nations sont déployés.

 

La première journée était consacrée aux vols de familiarisation, permettant aux pilotes de reconnaître les procédures et les spécificités du terrain. Jusqu’au mardi 8 décembre, des missions simples, dites de type BFM (Basic Fighter Maneuver), sont au programme. Lors de celles-ci, les pilotes s’affrontent en duel, ou par patrouilles (deux contre deux), dans des combats rapprochés surnommés « Dogfights ». « Pour ce premier vol, mon équipier et moi, nous nous sommes entraînés contre deux Typhoon britanniques, explique le capitaine C. Notre playtime (autonomie d’action) nous a permis d’effectuer deux joutes. »

 

Patrouille F22 précédée d'un Rafale

Patrouille F22 précédée d'un Rafale

Cinq Rafale ont décollé en trois vagues successives pour rallier des F22 Raptor ou des Eurofighter Typhoon. Après la mission, les pilotes français étaient pleinement satisfaits de leur première expérience dans l’espace aérien américain. « C’est un bonheur de s’entraîner avec des pilotes d’un tel niveau et équipés, de surcroît, d’avions de chasse de dernière génération, ajoute le pilote de Rafale. Nous avons hâte que le niveau de difficulté monte d’un cran pour travailler à l’amélioration de l’interopérabilité entre nos trois nations et apprendre les uns des autres. »

 

L’objectif de TEI est, en effet, de maintenir et d’améliorer l’interopérabilité et la connaissance mutuelle entre trois armées de l’air qui partagent une longue histoire commune. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont également en commun un haut niveau de préparation opérationnelle sur un spectre très large de missions aériennes.

Départ pour un Rafale

Départ pour un Rafale

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 08:55
photo Safran

photo Safran

 

26/11/2015 Ministère de la Défense

 

Le conseil de surveillance du Service Industriel de l’Aéronautique (SIAé) s’est tenu le 25 novembre dernier afin d’examiner et de valider ses options de développement stratégique. L’importance pour les capacités aériennes s’est en effet nettement affirmée dans le contexte actuel de forte sollicitation de nos équipements tant sur le territoire qu’en opérations extérieures.

 

A l’issue de ce conseil, le ministre de la Défense se félicite de la décision de confier au SIAé l’entretien des avions de transport C130 de l’armée de l’air devant faire l’objet d’une profonde rénovation pour laquelle un appel d’offres est en cours. Le SIAé réalisera les chantiers de modernisation en partenariat avec l’industriel retenu. A compter de mi-2018, il effectuera également les visites de maintenance de ces avions aujourd’hui réalisées à l’étranger. Ceci vise à concentrer sur le sol national, entre les mains d’un opérateur unique, l’ensemble du soutien de cet avion afin d’en améliorer la disponibilité.

 

Jean-Yves Le Drian salue également la décision de mise en œuvre du partenariat avec l’entreprise SNECMA conduisant à confier au SIAé une partie du soutien des moteurs M88 des avions Rafale. Alors que l’exportation du Rafale est aujourd’hui un succès collectif, ce partenariat avec SNECMA contribue à garantir le maintien sur le territoire national d’une activité industrielle d’un très haut niveau technologique.

 

Compte-tenu de sa charge industrielle et afin de permettre la mise en œuvre de ces décisions stratégiques majeures, le ministre l’a autorisé à recruter, dès 2016,160 ouvriers. Ils viendront renforcer les effectifs du SIAé alors que l’engagement des armées en opération est croissant.

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 18:45
photo EMA / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

 

27/11/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Malgré une zone d’action étendue sur cinq pays, la force Barkhane est en mesure de faire basculer ses efforts sur les différentes bases avancées en fonction des objectifs opérationnels. En effet, le Détachement de transit interarmées (DéTIA) basé à N’Djaména assure de façon permanente le soutien logistique aérien de l’opération Barkhane.

 

Articulé autour d’une vingtaine de femmes et hommes du 1er régiment du train parachutiste et de l’armée de l’Air, le DéTIA occupe un rôle clé dans la mise en œuvre des opérations de la force Barkhane. Sa mission consiste à soutenir la force en transportant le personnel et le matériel nécessaire au déroulement des opérations et des missions.

 

Le DéTIA assure la gestion des priorités de livraison par air entre les différentes emprises de la force mais également avec la France. Il met en œuvre la préparation et le conditionnement des palettes de matériels et de ravitaillement des unités.

 

Il assure aussi la formation du personnel militaire dans plusieurs domaines de spécialité, tels que la formation au posé d’assaut, l’instruction marquage au sol dans le cadre des livraisons larguées par air et le déconditionnement des colis.

 

Depuis le lancement de l’opération Barkhane, le DéTIA de N’Djaména a mis en place 1 400 vols, permettant le transport de 30 000 militaires et de plus de 6 000 tonnes de fret.

 

L’opération Barkhane regroupe 3 500 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne.

photo EMA / Armée de l'Airphoto EMA / Armée de l'Airphoto EMA / Armée de l'Air
photo EMA / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 12:55
Au premier plan, aperçu du nouveau radar mobile GM 403, installé sur l'EAR de Nice Mont-Agel

Au premier plan, aperçu du nouveau radar mobile GM 403, installé sur l'EAR de Nice Mont-Agel

 

01/12/2015 Sources : Armée de l'air

 

Lundi 30 novembre 2015, l’état-major de l’armée de l’air (EMAA) a prononcé la mise en service opérationnel du radar Ground Master (GM) 403 T (transportable) sur le site de l’élément air rattaché (EAR) de Nice. Il s’agit d’une première en France pour ce radar mobile de nouvelle génération. Le GM 406, autre radar de dernière génération, équipe également le site de Kourou depuis novembre 2014.

 

L’EAR de Nice accueille désormais le dernier né de la famille des radars transportables de défense aérienne à moyenne et basse altitudes. Développé par Thales Raytheon Systems, ce système mobile améliore significativement la couverture radar dans le sud-est de la France. «Le GM 403T assurera la surveillance de l’espace aérien d’une grande partie de la côte méditerranéenne. Radar de haute technologie, il est entièrement numérique et capable de positionner en trois dimensions les mobiles aériens, y compris ceux de faible surface équivalente radar (SER)», détaille le commandant Thierry, du bureau expertise organique – programmes de l’EMAA.

 

Le déploiement du radar GM 403T, en remplacement d’un système d’ancienne génération, s’inscrit dans le cadre du programme SCCOA (système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales). «Enjeu majeur pour l’armée de l’air, SCCOA permet d’améliorer et de renouveler les capacités de 60 types de systèmes. Dans le domaine de la détection, l’arrivée de cette nouvelle génération de radars Ground Master représente un saut capacitaire déterminant, que ce soit en termes de performances, de couverture radar à basse, moyenne et haute altitudes, de disponibilité ou de maintenance», explique le lieutenant-colonel Philippe, chef de la division «Espace et systèmes d’information opérationnels» à l’EMAA.

 

Le système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales (SCCOA)

 

Vue aérienne du radar GM406 de Kourou

Vue aérienne du radar GM406 de Kourou

 

Lancé le 25 janvier 1993, le SCCOA représente un maillon essentiel du dispositif opérationnel de l’armée de l’air et de la préparation au combat des forces. Du contrôle aérien à la défense sol-air, en passant par le commandement et la conduite (C2) des opérations aériennes et la surveillance spatiale, il est au cœur des missions de l’armée de l’air.

 

Les systèmes qui le composent sont installés sur des bases aériennes et des centres militaires fixes pour les missions menées 24h/24 sur le territoire national. Certains systèmes mobiles permettent de disposer des mêmes capacités sur les théâtres d’opérations extérieures.

 

Appelée 4.2, l’étape en cours du programme SCCOA prévoit notamment le remplacement des radars de basse et moyenne altitudes, la modernisation du système GRAVES (surveillance de l’espace), le renforcement de la capacité de commandement et de conduite, le renforcement de la sécurité informatique des systèmes et le déploiement de l’Air Control and Command System (ACCS) qui concrétisera la pleine intégration de la France dans les opérations aériennes de l’OTAN. « Le SCCOA est la pierre angulaire du volet «air» de la posture permanente de sûreté, au titre de laquelle l’armée de l’air assure la protection de nos concitoyens », souligne le lieutenant-colonel Philippe.

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 11:55
Une cérémonie a rendu hommage à l'ancienne pensionnaire de l'école des pupilles de l'air

Une cérémonie a rendu hommage à l'ancienne pensionnaire de l'école des pupilles de l'air

 

02/12/2015 Sources : Armée de l'air

 

Le 23 novembre 2015, le capitaine Marjorie Kocher aurait eu 30 ans.

 

Ce même jour, une cérémonie a été organisée afin de rendre hommage à cette ancienne élève de l’École des pupilles de l’air (EPA) de Grenoble (promotion 56 des classes de l’air), tombée au service de la Nation à Albacete, le 26 janvier 2015, aux côtés de huit autres frères d’armes.

 

Un hommage collectif a ainsi été rendu en présence des membres de la famille de la capitaine Kocher, ainsi que d’une délégation de l’escadron de chasse 1/3 «Navarre», unité au sein de laquelle la capitaine servait. Des camarades de promotion, ainsi que des cadres l’ayant côtoyée à l’EPA ou à l’École de l’air de Salon-de-Provence, assistaient également à la cérémonie.

 

Le colonel Jean-Xavier Chabane, commandant l’EPA, a prononcé un ordre du jour dans lequel il est revenu sur le parcours exemplaire de la capitaine, engageant les «pipins» (élèves de l’EPA) à suivre son modèle, celui d’une femme dont la détermination sans faille lui ont permis d’atteindre son rêve, celui de rejoindre l’armée de l’air et de voler.

 

Un internat de l'EPA porte désormais le nom de la capitaine Kocher

Un internat de l'EPA porte désormais le nom de la capitaine Kocher

 

Puis, au cours d’une cérémonie plus intime, le bâtiment de l’internat des filles a été baptisé «Internat capitaine Marjorie Kocher». Une plaque et des vitrines contenant des objets lui ayant appartenu ont été dévoilées dans son atrium. Des textes rédigés par des lycéennes de l’EPA lors d’un atelier d’écriture en hommage à Marjorie ont également été récités, renforçant l’émotion ayant rythmé cette journée.

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 08:55
Les aviateurs du GAAO ont assuré l'installation et la protection de leur emprise - photo Armée de l'air

Les aviateurs du GAAO ont assuré l'installation et la protection de leur emprise - photo Armée de l'air

 

03/12/2015 Sources : Commandement des forces aériennes

 

La compagnie d’appui au déploiement des installations en opérations (CADIO) 13.513, l’une des trois compagnies du groupement aérien d’appui aux opérations (GAAO), a été déployée, du 16 au 27 novembre 2015, sur la base aérienne 120 de Cazaux pour un exercice de certification opérationnelle de niveau 3.

 

L’objectif: contrôler la capacité opérationnelle de la compagnie à déployer une base aérienne projetable (BAP) et valider les savoir-faire techniques et militaires d’entrée en premier en zone semi-permissive.

 

Durant 15 jours, la centaine d’aviateurs du GAAO a évolué dans des conditions quasi-identiques à celles rencontrées par ces spécialistes sur les théâtres d’opérations extérieures. La compagnie a été appuyée par une section de sapeurs du 25e régiment du génie de l’air (25e RGA) au cours des premiers jours.

 

Sur leur lieu d’exercice, aucune infrastructure n’existait, hormis un terrain en bordure d’une piste aéronautique, un lac et des bois. Le but assigné: accueillir une force aérienne internationale, après seulement quelques jours de travaux. En effet, le contrat capacitaire de l’armée de l’air implique que chacune des compagnies du GAAO puisse déployer une BAP en tout point du globe pour accueillir les aéronefs au plus près des zones d’engagement. La «13» a donc procédé à la réalisation des installations technico-opérationnelles et de soutien de l’homme adaptées, malgré le harcèlement d’une population locale hostile.

 

De nombreuses réalisations étaient au programme des militaires techniciens de l’air et de leur encadrement. Durant une phase intiale, un camp de toile sommaire a dû être installé, complété par des dispositifs d’autoprotection pour contenir les agressions. Puis, le détachement a mis en place les structures nécessaires à la création d’une zone technico-opérationnelle au profit d’un détachement «chasse» et «sol-air». Des structures métallo-textiles ont été érigées pour accueillir et protéger les avions de chasse et drones, ainsi que des bungalows et un hangar métallique dédiés au soutien technique aéronautique. Une station de traitement d’eau potable a aussi été implantée, réplique d’une installation réalisée récemment durant l’opération Barkhane. Enfin, le détachement a déployé une centrale électrique haute tension, ainsi qu’une station de traitement des eaux usées.

 

«L’intérêt de cet exercice de grande ampleur n’est pas seulement de tester les savoir-faire techniques de la CADIO 13, explique le commandant Yannick, commandant en second du GAAO. Encore faut-il réaliser la mission sous la pression d’un contexte sécuritaire particulièrement tendu.»

 

Rusticité, mouvement de foule hostile, présence d’engins explosifs improvisés, tentatives d’intrusion, sabotage des machines et même une attaque chimique étaient en effet au rendez-vous dès les premières heures de la mission.

 

Ces deux semaines ont enfin permis de contrôler le nouveau matériel acquis par l’unité et de l’estampiller «bon de guerre». Une dernière génération d’abris-avions peut ainsi dès à présent être déployée sur les théâtres d’opérations.

Les spécialistes du GAAO en préparation opérationnelle - photo Armée de l'air

Les spécialistes du GAAO en préparation opérationnelle - photo Armée de l'air

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 08:45
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

02/12/2015 Armée de l'air

 

Du 21 au 29 novembre 2015, des membres du commando parachutiste de l’air n°20 (CPA 20) de Dijon, ainsi que des équipages de la 64e escadre de transport de la base aérienne 105 d’Évreux, ont réalisé une période d’instruction commune à Djibouti.

 

Sur place, les aviateurs ont bénéficié du soutien, des infrastructures et de la participation des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), notamment de l’escadron de chasse 3/11 «Corse» et de l’escadron de transport 88 «Larzac».

 

Au programme: posés d’assaut de jour comme de nuit, exercice de largage de la chaîne SATER (kit complet de sauvetage terrestre), séances de tir, aérocordage, manœuvres d’appui aérien avec les appareils de l’escadron 3/11 «Corse»…

 

Ce type d’entraînement commun permet d’assurer la préparation des forces et de favoriser les synergies entre navigants et commandos, dans un environnement très proche de la réalité opérationnelle.

photo Armée de l'Airphoto Armée de l'Air

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 21:20
Arrivée des Rafale aux États-Unis pour un exercice trilatéral inédit

 

03/12/2015 ADJ J-L Nijean à Langley (E-U) - Sources :Armée de l'air

 

Mardi 1er décembre 2015, six Rafale des bases aériennes 118 de Mont-de-Marsan et 113 de Saint-Dizier sont arrivés sur l’Air Force Base (AFB) de Langley (Virginie), convoyés par deux avions ravitailleurs C135 d’Istres.

 

Les avions français sont déployés pour la première édition du Trilateral Exercise Initiative (TEI), qui a lieu du 2 au 18 décembre 2015 et réunit l’armée de l’air française, la Royal Air Force et l’US Air Force. Les trois pays (France, Royaume-Uni et États-Unis) mettent respectivement en œuvre les avions de chasse Rafale, Eurofighter Typhoon et F22 Raptor.

 

Arrivée des Rafale français sur la base aérienne de Langley (Virginie)

Arrivée des Rafale français sur la base aérienne de Langley (Virginie)

Après une ultime étape de 6h40, depuis Lagès (Açores), les huit aéronefs se sont posés sur le sol américain. « C’est une grande fierté pour moi d’atterrir sur la base aérienne de Langley, témoigne un pilote français à son arrivée sur le tarmac américain. Cet exercice trilatéral est une formidable occasion de s’entraîner avec des avions de chasse de dernière génération. Il renforcera l’interopérabilité entre nos forces aériennes. »

 

Au premier plan, un C135 FR ayant convoyé des Rafale français. A l'arrière plan, un A330 MRTT britannique, avion qui succèdera au C135FR.

Au premier plan, un C135 FR ayant convoyé des Rafale français. A l'arrière plan, un A330 MRTT britannique, avion qui succèdera au C135FR.

L’activité aérienne de l’exercice débutera véritablement vendredi 4 novembre 2015 avec les premiers vols de familiarisation. Ces derniers permettront aux pilotes britanniques et français d’appréhender les procédures en vigueur et les zones dévolues à cet exercice de haut niveau en Virginie.

 

Revivez ici l'arrivée des avions français en vidéo:

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