Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 16:55
Le Mirage 2000D est le fleuron de la BA 133 de Nancy-Ochey

Le Mirage 2000D est le fleuron de la BA 133 de Nancy-Ochey

21/04/2013 Lionel MADELLA - .vosgesmatin.fr

 

Deux escadrons de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey seraient menacés de fermeture dans le futur livre blanc.

 

NANCY - Le futur « livre blanc » de la Défense nationale augure-t-il déjà quelques pages sombres à tourner pour la base aérienne 133 de Nancy-Ochey ? Selon certaines sources proches du dossier, les 60 Mirage 2000D de la base seraient, en tout cas, dans la ligne de mire.

 

Bien sûr, les conclusions de ce livre ne sont pas encore rendues publiques, mais il n’est visiblement un secret pour personne que des coupes budgétaires, orchestrées par Bercy, viseront directement ce secteur hautement stratégique pour notre pays. Et pour cause, le difficile contexte économique actuel, pousserait l’État à réduire grandement la voilure du côté de la Défense en passant de 1,56 % du PIB en 2011 à environ 1,1 % en 2025.

 

Chasseur bombardier

 

L’aviation de combat tricolore serait directement impactée en passant à 225 avions (air/marine) contre 300 exemplaires dans le dernier livre blanc, avec, in fine, une grande majorité de Rafale et une large minorité (50 unités) de Mirage 2000D. Or ces aéronefs sont l’apanage exclusif de la base de Nancy-Ochey qui recense actuellement trois escadrons de chasse volant sur Mirage 2000D : 1/3 Navarre, 2/3 Champagne, 3/3 Ardennes. En outre, un quatrième escadron de « Transformation Mirage 2000D », 2/7 Argonne est positionné sur la base.

 

Le livre blanc pourrait donc clouer définitivement au sol un des trois escadrons de chasse volant, mais aussi le quatrième escadron de transformation du Mirage 2000D. La modernisation complète de ce chasseur bombardier (de nuit comme de jour), lancé dans les années 80, n’étant visiblement plus vraiment à l’ordre du jour.

 

Remplacé par le Rafale

 

Et pourtant, celui-ci a maintes fois fait ses preuves au cours des derniers mois sur différents théâtres opération extérieures en Afghanistan, en Libye ou encore plus récemment au Mali. Avion de pénétration et d’attaque au sol tout temps, devenu la véritable force de frappe éclair de l’armée de l’air, le Mirage 2000D est malheureusement amené à laisser sa place d’ici 2025 au Rafale de Dassault, dont les commandes par l’État français avoisinent annuellement la dizaine d’unités.

 

Contacté hier après-midi, le commandant de la base, le colonel Louis Pena, s’est pour sa part refusé à tout commentaire sur le fond de ce dossier. Impossible à l’heure actuelle de mesurer l’impact direct en terme d’effectifs de la fermeture potentielle de deux des quatre escadrons de la BA 133 de Nancy-Ochey qui compte à ce jour plus d’un millier de militaires.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 16:51
SIMFAC est le premier simulateur aéroterrestre immersif

SIMFAC est le premier simulateur aéroterrestre immersif

 

18/04/2013 Adjudant Jean-Laurent Nijean - Armée de l'air

 

Le centre de formation à l’appui aérien (CFAA) de la base aérienne 133 de Nancy vient de mettre en service SIMFAC, un nouveau simulateur, réceptionné à l’unité le 29 mars 2013.

 

Cet outil innovant apporte un nouvel essor à la mission première de l’unité qui est la formation des contrôleurs aériens avancés, appelés FAC (Forward Air Controller).

 

SIMFAC est le premier simulateur aéroterrestre immersif. Le logiciel VBS2 (Virtual Battle Space 2 – champ de bataille virtuel 2) immerge les stagiaires dans un environnement réaliste. Ce concentré de technologie procure 180 degrés de vision à l’œil nu, grâce à son écran courbe de quatre mètres sur 2,20 mètres. Les images, de qualité, sont générées par deux projecteurs de haute définition. De plus, pour compléter cette immersion, un dispositif de visualisation rétractable et positionné sur un casque offre aux stagiaires équipés une vision à 360°.

 

"Nous pouvons également utiliser une paire de lunettes Vector reliée au système afin de pouvoir observer tout le périmètre du FAC et extraire les coordonnées de l’objectif », ajoute le lieutenant-colonel Christophe Aubé, commandant le CFAA. Un poste de commande permet la mise en œuvre du système par les instructeurs de l’unité. Ils ont ainsi la possibilité de créer les scénarios les plus variés avec des paramètres multiples. Pilotage des aéronefs (avions de combat, drones, hélicoptères…), déclenchement des actions ennemies ou amies, conditions météorologiques… autant d’éléments paramétrables pour concevoir des missions réalistes.

 

Pour gérer la complexité de l’aspect opérationnel, le système est relié à un centre d’opération tactique, appelé TOC (Tactical Operation Center). Six instructeurs insérés dans le TOC assurent la coordination et l’animation des missions en temps réel.

Pour gérer la complexité de l’aspect opérationnel, le système est relié à un centre d’opération tactique, appelé TOC (Tactical Operation Center) - Alexandre Paringaux / Zéphyr Éditions

Pour gérer la complexité de l’aspect opérationnel, le système est relié à un centre d’opération tactique, appelé TOC (Tactical Operation Center) - Alexandre Paringaux / Zéphyr Éditions

Ce simulateur de nouvelle génération peut entraîner deux stagiaires à la fois. En effet, l’observateur avancé (NFO -National Fires Observer) extrait les coordonnées aux côtés du FAC qui est, quant à lui, responsable du guidage des aéronefs et de l’autorisation de tir. «Nous formerons la première promotion sur le SIMFAC, dès lundi 22 avril 2013, souligne le lieutenant-colonel Aubé. Nous attendons l’accréditation de l’Otan prévue pour la troisième semaine de septembre. Elle nous donnera la possibilité de valider les guidages réalisés au simulateur.»

Grâce au dispositif rétractable, le simulateur offre une vision à 360° au stagiaire FAC. - Armée de l'air

Grâce au dispositif rétractable, le simulateur offre une vision à 360° au stagiaire FAC. - Armée de l'air

Note Rp Défense : Cassidian (maître d'oeuvre) et CATOD (DGA) pour la maîtrise d'ouvrage

Partager cet article
Repost0
21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 21:47
Désengagement de 2 Rafale de l'opération Serval

21.04.2013 Crédit : EMA / armée de l'Air

 

Le 15 avril, 3 Mirage 2000D, 2 Rafale et 1 avion C135 ont quitté le Mali pour la France. Ce désengagement s’inscrit dans le cadre de l’allégement du dispositif français au Mali. Ainsi, le dispositif chasse de l’opération Serval comprend désormais 3 Mirage 2000D à Bamako et 6 Rafale à N’Djamena.

 

plus de photographies : ICI

Partager cet article
Repost0
21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 21:30
9 avril 2013, découverte d'un plot logistique - Mali

Crédit : EMA / ECPAD

Depuis le 06 avril 2013, le GTIA 2 renforcé de deux SGTIA du GTIA 3, appuyé par trois hélicoptères d’attaques (Gazelle et Tigre) et par des patrouilles de M2000D et de Rafale, conduit une opération de reconnaissance et de fouille dans la région d’In Ais à une centaine de kilomètres au nord-est de Gao. Cette opération a permis de faire des découvertes très significatives et de priver les terroristes de la zone d’un important flux logistique. Ce sont plus de 13 tonnes de munitions en tout genres qui ont été découvertes, de l’armement et du matériel de campement qui ont été saisis.

Plus de photos :ICI

Partager cet article
Repost0
18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 15:33
Avitaillement des avions français par le service des essences néerlandais

Avitaillement des avions français par le service des essences néerlandais

18/04/2013 Armée de l'air

L’armée de l’air néerlandaise accueille l’édition 2013 de l’exercice aérien international Frisian Flag, du 15 au 26 avril, sur sa base aérienne de Leeuwarden.

Pour l’occasion, la France a projeté un détachement de 123 personnes qui ont mis en œuvre quatre Mirage F1 CR de l’escadron de reconnaissance 2/33 «Savoie» de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan et cinq Mirage 2000 RDI de l’escadron de chasse 2/5 «Île-de-France» de la base aérienne 115 d’Orange.

Le détachement français déployé pour Frisian Flag est composé de Mirage F1 Cr et de Mirage 2000 RDI

Le détachement français déployé pour Frisian Flag est composé de Mirage F1 Cr et de Mirage 2000 RDI

Aux côtés des aviateurs français, les nations participantes (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Pologne et Suède) ont déployé des avions de chasse F16, Grippen et Eurofighter. Les États-Unis, quant à eux, ont mis en place un avion radar Awacs pour assurer la détection et le contrôle aéroporté pendant l’exercice.

Ce F16 belge a attiré tous les regards avec sa livrée arborée pour l'occasion

Ce F16 belge a attiré tous les regards avec sa livrée arborée pour l'occasion

L’objectif principal de Frisian Flag est de planifier, d’exécuter et de tirer des enseignements de missions en coalition appelées COMAO (Combined Air Operation – opération aérienne combinée). L’exercice vise également à développer et valider des tactiques de combat dans un contexte multinational face à des menaces terrestres et aériennes.

Mirage 2000 C de l'escadron de chasse 2/5 "Île-de-France"

Mirage 2000 C de l'escadron de chasse 2/5 "Île-de-France"

Patrouille de Mirage F1 CR en roulage sur la base aérienne de Leeuwarden

Patrouille de Mirage F1 CR en roulage sur la base aérienne de Leeuwarden

Partager cet article
Repost0
15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 11:50

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/preparation-joint-warrior-13-1-1-c-marine-nationale_cyril_davesne/2267135-1-fre-FR/preparation-joint-warrior-13-1-1-c-marine-nationale_cyril_davesne.jpg

 

12/04/2013 Marine nationale

 

Organisé deux fois par an au Royaume-Uni, Joint Warrior est un entraînement opérationnel de niveau supérieur. La France participe à cet entraînement interarmées et interalliés mis en œuvre par la Royal Navy et la Royal Air Force.

 

L’entraînement se déroulera à partir du 12 avril jusqu’au 4 mai 2013 en Écosse. L’objectif de Joint Warrior est de fournir aux bâtiments et aux aéronefs un entraînement tactique sous de multiples menaces en perspective de leur potentiel emploi dans le cadre d’une force aéromaritime interarmées et interalliés (Combined Joint Task Force).

 

La Marine nationale et l’armée de Terre sont majoritairement impliquées dans la première phase de Joint Warrior 13-1. Plus de 13.000 militaires et 9 nations participent au premier volet de l’entraînement (Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, France, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède).

 

Parmi les forces engagées, la Marine nationale déploie 600 marins dont les unités suivantes :

 

    le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne et son hélicoptère Alouette III,

    un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA)

    deux avions de patrouille maritime Atlantique 2

    un détachement du groupement aérien embarqué (GAé) du Charles de Gaulle (8 Super-Étendard Modernisé, 7 Rafale Marine et 1 Hawkeye).

 

Cet important déploiement du Groupe Aérien embarqué (Gaé) vise à maintenir le niveau de qualification opérationnelle (technique et tactique) des équipages et du soutien durant la maintenance en cours du porte-avions.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/preparation-joint-warrior-13-1-5-c-marine-nationale_cyril_davesne/2267130-1-fre-FR/preparation-joint-warrior-13-1-5-c-marine-nationale_cyril_davesne.jpg

Préparation Joint Warrior 13-1

Partager cet article
Repost0
26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 16:55

tir-asmpa-02

 

26.03.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. - Défense globale

 

Rencontré la semaine dernière, à l'occasion d'une conférence organisée par la mission LEDS (Lille eurométropole défense et sécurité), le général (2S) de corps aérien Thierry Delahaye balaie l'évolution de l'action aérienne, les risques d'une baisse du budget de la Défense, les conséquences de mutualisations, les drones et la dissuasion nucléaire. Autant de questions chaudes en attendant le Livre blanc, les ambitions et les enveloppes qui en découleront.

Le général (2S) Delahaye est un ancien adjoint du représentant militaire français auprès des comités militaires de l'OTAN et de l'Union européenne (de 2009 à 2012). Il est actuellement chargé de mission auprès du CEMAA (chef d'état-major de l'armée de l'air)...

 

- L'action aérienne change-t-elle lors des récents conflits ?

 

" La puissance aérienne ne connaît pas tellement d'évolutions mais se décline de manière un peu différente avec une meilleure interarmisation, ce qui est également le cas pour la marine et l'armée de terre. Les opérations ont bien changé, du maintien de la paix, on est passé à des combats de haute voire de très haute intensité. En Afghanistan, en Libye et au Mali, il y a un changement de portage du mode d'opérations. La vraie différence, c'est que les erreurs ont des implications politiques immédiates. Il faut donc mieux tout maîtriser comme la chaîne ISR (Intelligence, Surveillance et Reconnaissance). "

 

- Est-ce l'expérience libyenne de l'armée de l'air qui a amené à ce constat ?

 

" En Libye, l'utilisation de véhicules civils a rendu les frappes plus difficiles avec des validations jusqu'à un assez haut niveau. Aujourd'hui, vous avez vingt minutes entre le moment où on détecte une cible et le moment où on tire. C'est nouveau. En Afghanistan, nous avions quarante minutes, au Vietnam, les Américains avaient une journée et lors de la Deuxième Guerre mondiale, il fallait quatre jours... Dans la conduites des opérations, les états-majors travaillent en temps réel. Avec l'impact des dommages collatéraux, la cible doit être légitime. Les conflits ont, de ce point de vue, légèrement changé mais les moyens permettent de répondre en temps réel. "

 

- Cette accélération de la décision peut-elle convenir à la réduction des moyens ?

 

" L'enveloppe diminue mais pour l'instant, la modernisation permet de suivre. Les moyens sont de plus en plus performants. Les avions sont plus précis, vont beaucoup plus loin qu'avant. Jusqu'où la réduction du nombre n'empiètera pas sur les capacités ? Tout dépendra du modèle d'armée choisi par le Livre blanc. On verra ce que la France est capable de faire en autonome et ce qu'elle fera par le biais de partages de capacités. Avec qui ? Pourquoi faire ? "

 

- Le partage capacitaire est-il une réponse à la crise budgétaire ?

 

" Aujourd'hui, que ce soit au sein de l'OTAN ou de l'Union européenne, plus personne ne possède l'ensemble du spectre. Seulement, quand vous partagez les capacités, le problème, c'est de pouvoir mettre la main sur ce qui vous manque quand vous en avez besoin. Au niveau politique, c'est complexe. Demain, le président de la République, chef des armées, ne pourra pas décider de faire ce qu'il a envie de faire au moment où il le souhaite. Au Mali, le chef d'état-major de l'UE, le général néerlandais Ton Van Osch, reconnaît qu'on ne pouvait attendre une décision européenne, il fallait agir maintenant. La lenteur de la décision est un frein à la capacité d'agir. "

 

- Quelle est l'évolution logique pour un pays comme la France ?

 

" On est aujourd'hui à la croisée des chemins. Il faut bien spécifier le rôle que la France veut jouer dans les crises du monde, au sein des institutions internationales, devenir un acteur parmi d'autres, pas comme au Mali. La grosse évolution, ce sera ça. Il faut attendre le Livre blanc pour voir ces ambitions. A partir de là, on définira une enveloppe pour le budget et on regardera ce qu'il faudra mutualiser. Sachant que toute mutualisation est une perte de souveraineté. Tout est plus difficile. Regardez la brigade franco-allemande qu'on ne peut engager, le porte-avions britannique qu'on imaginait pouvoir utiliser. Dans le transport, des mécanismes existent. Mais par exemple, pour la Libye, les Turcs n'avaient pas le droit de ravitailler en vol un avion avec des bombes. L'Allemagne a interdit aux Awacs de l'OTAN de participer à l'opération libyenne alors qu'elle représente la moitié des effectifs. Il a fallu procéder à un échange avec des équipages déployés en Afghanistan. "

 

- L'armée de l'air française peut-elle être réduite ?

 

" Comme la Libye et l'Afghanistan, le Mali est un théâtre atypique car ces pays ne possèdent pas de défense antiaérienne. Mais tout le monde réarme. Des pays en voie de développement, qui avaient des forces aériennes limitées, se retrouvent avec des avions aussi performants que les nôtres. Regardons la Syrie. Ce n'est pas le seul critère, mais s'il n'y a pas eu d'engagement international, c'est aussi parce que les Syriens ont une défense sol/air dense et une aviation. Les Turcs ont perdu un avion ; on ne peut pas reproduire la Libye.

C'est difficile de dire qu'elle est le minimum vital de l'armée de l'air. Aujourd'hui, quatre Rafale emportent vingt-quatre bombes et peuvent toucher vingt-quatre objectifs différents avec une précision métrique. Il coûte cher mais réalise un travail fantastique. Avant, combien fallait-il de F1 et de Mirage 3 pour arriver au même résultat ? La capacité de frappe est importante mais quand on réduit le nombre, si on perd un avion, c'est significatif. Il faut peser soigneusement quantité versus capacités avec ce qu'on peut se payer. Quand un drone est en panne actuellement, on perd 25 % de nos capacités ! Il faut donc associer le nombre avec l'ambition. Par exemple, deux cents avions britanniques plus deux cents Rafale, ça tient la route au niveau ambition... "

 

- Question un peu provocatrice, les drones, dont la France a manqué le virage lors des années 2000, sont-ils l'avenir de l'armée de l'air ?

 

" Les drones assurent une permanence. Ils font trente heures d'affilée, ce qui est très important pour la détection et l'identification. Mais pour transmettre des images, l'aspect SIC (système d'information et de communication) devient prépondérant. Il faut avoir la maîtrise aérienne et cybernétique. Ce sont des outils très importants, d'avenir. Ça fait longtemps qu'on le dit mais nous n'avions pas les crédits... "

 

- A ce propos, faut-il construire des drones français ou acheter du matériel étranger ?

 

" En tant qu'utilisateur, je dirais qu'acheter sur étagère, ça marche. Si je réfléchis avec un esprit de défense et en tant que français, je pense qu'il vaut mieux développer un projet dans le pays. Ça permet de garder un avantage économique et technologique. Mieux vaut acheter national... "

 

- Jusqu'où peut-on aller dans la baisse des budgets et des moyens ?

 

" L'outil militaire s'adapte. Le chef d'état-major des armées fera avec ce qu'on a décidé. C'est son métier. Pour l'instant, il a réussi à tirer le tapis pour couvrir à peu près l'ensemble du spectre. Il va finir par y avoir des trous dans le tapis. Si on continue à couper, on ne pourra plus avoir l'ensemble du spectre. Il faudra faire des choix. "

 

- La France doit-elle garder ses deux composantes de la dissuasion nucléaire ?

 

" Un sous-marin, vous ne l'entendez pas, vous ne le voyez pas ; on tire, c'est fini. C'est une garantie si tout se passe mal. Un avion avec ASMP (missile nucléaire Air Sol Moyenne Portée), vous voyez sa mise en œuvre ; vous pouvez le faire décoller. Ce sont des messages. La gesticulation politique existe. La trajectoire d'un missile balistique est aussi prédictible. Un avion de combat a une trajectoire imprévisible. Il est petit mais très précis. Pour moi, les deux composantes sont complémentaires. Les avions ne coûtent pas chers car ils sont polyvalents. "

 

- On dit souvent que la doctrine de la dissuasion ne tient plus en cas d'affaiblissement trop important des forces conventionnelles... Comment trouver le juste équilibre ?

 

" L'arme nucléaire est faite pour toucher un intérêt vital. La mesure intermédiaire est la force conventionnelle. S'il ne vous reste qu'une cartouche à tirer, vous forcez la décision. Demain, pour rester cohérent, une réflexion s'impose. Le poids du nucléaire dans le budget de la Défense est d'environ 20 % et le maintien de l'avance technologique coûte cher. Des questions se posent si par exemple, on ne faisait qu'entretenir le matériel existant ? Garderait-on quand même un avantage technologique ? Pendant combien de temps ? Economiserait-on ? Pourrait-on récupérer l'avantage après une mise en veille de la recherche et du développement ? "

Partager cet article
Repost0
14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 16:55

Mindef

 

14 Mars 2013 Par Frédéric Pons – V.A.

 

Livre blanc 2013. Le “coup de rabot” budgétaire redouté sera un vrai coup de hache, au risque du déclassement définitif de notre outil militaire. Le chef de l’État ne doit pas sacrifier l’avenir au présent. Sa responsabilité est immense.

 

Combien de milliards d’euros vont être sabrés dans le prochain budget de la Défense ? Les plus optimistes s’en tiennent à un peu plus de 2 milliards d’euros. D’autres évoquent 6 milliards. Et sur la période 2013-2020 ? On parle de la perte d’une annuité budgétaire complète, environ 30 milliards. Combien de postes à dégager sur les six années à venir, après les quelque 50 000 déjà supprimés entre 2007 et 2013 ? Dans les états-majors, on table sur 35 000.

 

Les réponses sont attendues dans les semaines qui viennent, après la mise au point définitive du livre blanc sur la défense 2013, puis son examen en Conseil de défense, à l’Élysée, étape indispensable avant le cadrage budgétaire global que portera la prochaine loi de programmation militaire. « Peu importe pour l’instant le chiffrage exact, confie un familier du livre blanc. Le plus important, ce sont les effets de seuil, car les réductions drastiques de ces dernières années nous ont mis à l’os. Chaque nouvelle amputation entraînera des conséquences démultipliées. » Est-ce si grave ? « Oui, car la cohérence de notre système actuel est sérieusement en cause. »

 

En clair, si les compressions budgétaires évoquées ici ou là se confirment, le modèle d’armée prévu à l’horizon 2020 ne sera plus tenable, après avoir été déjà sévèrement dégradé par les réductions et les étalements de ces dernières années. Selon la trajectoire actuelle, le budget de la défense (hors pensions) devrait tomber à 29 milliards d’euros en 2015 : en euros constants, c’est 10 % de moins que la moyenne des quinze dernières années.

 

L’enveloppe minimale pour “tenir” un outil efficace et cohérent est évaluée entre 31 et 32 milliards. Celle qui est annoncée pour 2014 plafonne à 28 milliards. « Il faudra alors nous dire ce qu’il faut abandonner comme capacité », préviennent les états-majors, dont les chefs ont été auditionnés par la commission de la défense de l’Assemblée nationale, dans un climat de grande franchise. Tous ces chefs ont fait remarquer qu’entre 2008 et 2012, le budget militaire est passé de 1,7 à 1,3 % du PIB ! C’est un des plus faibles niveaux de notre histoire.

 

“Gaullo-mitterrandien” comme il se définit lui-même, l’ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine évoque le risque, pour l’Europe, « de quitter le cours de l’histoire ». D’autres experts parlent d’un « déclassement stratégique », d’une « sortie de la scène internationale » de notre pays, avec un impact qui serait catastrophique pour l’industrie de défense, composante essentielle de la souveraineté nationale, dont les entreprises, des plus petites aux plus grandes, sont créatrices d’emplois et de technologies.

 

L’inquiétude actuelle va bien audelà des alertes habituelles en phase de discussion budgétaire. Le gouvernement a été très clair. La crise économique et les nécessités de la rigueur conduisent à dégager 5 milliards de nouvelles économies. Malgré la récession et les engagements de rigueur à l’égard de Bruxelles, François Hollande doit aussi financer les cadeaux à la Fonction publique et aux “plus modestes”. Sa priorité donnée au social et sa résignation devant les groupes de pression coûteront cher. Même en alourdissant la fiscalité sur les “plus riches” et les entreprises, le compte n’y est pas.

 

Où trouver l’argent ? À la Défense. Les arbitrages ne sont pas définitifs, mais les militaires connaissent les priorités sociales du gouvernement. Ils savent aussi qu’ils n’ont pas les moyens de pression politiques ou syndicaux des autres administrations. Pour la droite comme pour la gauche, les crédits militaires ont toujours été une variable d’ajustement budgétaire, malgré l’engagement formel des lois de programmation militaire. À peine votées, elles ont toujours été contournées, pour un manque à gagner, en fin de programmation, de 5 à 40 milliards d’euros selon les époques.

 

Les armées espèrent que le succès militaire au Mali serve de garde-fou aux coupes budgétaires annoncées, pour que rien d’irrémédiable ne soit fait dans la dégradation des outils qui concourent à la réussite de telles opérations : l’anticipation (renseignement), l’équipement (transport aérien, mobilité terrestre, armements adaptés), l’entraînement, la protection et l’engagement des forces.

 

Beaucoup doutent cependant de la prise en compte de ces réalités. Ils font remarquer que le livre blanc 2008 avait préconisé l’abandon définitif des forces françaises prépositionnées en Afrique, alors qu’elles ont été une clé du succès au Mali. Le “rédacteur en chef” de ce livre blanc 2008, JeanClaude Mallet, est toujours “dans la boucle” du livre blanc 2013. Aujourd’hui conseiller stratégique au cabinet de Jean-Yves Le Drian, il a mis le point final au document, au nom de son ministre.

 

Au Mali, notre pays a prouvé et défendu son statut de puissance mondiale, responsable et respectée. Il a pu le faire en déployant la panoplie à sa disposition : satellites, avions, hélicoptères, troupes de choc, forces d’occupation et de contrôle, assistants et coopérants. Combinant ces moyens dans un temps très court, sur un théâtre lointain et immense, l’opération Serval a été d’une complexité rare, intégrant la logistique et le combat dans une même chaîne opérationnelle, ce que peu de nations sont capables de maîtriser. « J’espère que l’intervention française au Mali ne sera pas un “chant du cygne” mais créera au contraire les conditions d’un “sursaut” », disait le général Henri Bentegeat, l’ancien chef d’état-major des armées, lors de son audition à l’Assemblée nationale.

 

Cette capacité prouvée au Mali n’a rien d’une improvisation chanceuse. Malgré des lacunes graves dans le transport stratégique et le renseignement, malgré le vieillissement inquiétant de certains matériels (blindés VAB ou Sagaie, avions Transall, ravitailleurs C-135, hélicoptères Gazelle), tout a bien fonctionné grâce à la qualité des hommes engagés et des matériels à leur disposition.

 

La tentation budgétaire actuelle est de réduire le fonctionnement des armées, notamment l’entraînement et la formation, ce qui dégraderait ipso facto la qualité exceptionnelle des combattants, forgée depuis vingt ans. La suppression d’équipements nécessaires ou de nouveaux retards dans leur livraison serait aussi lourde de conséquences. Déjà obsolètes, certains matériels âgés de 30 à 45 ans restent utilisés, faute de mieux. D’autres programmes, plus performants et très attendus (Rafale, hélicoptères Tigre, VBCI, drones Harfang), sont trop peu nombreux, obligeant la France à quémander de l’aide à ses alliés ou à payer les services de sociétés ukrainiennes.

 

Nos armées vivent sur l’acquis de périodes plus fastes, mais trente années de réductions budgétaires accélèrent en ce moment le vieillissement, encourageant au bricolage, à la cannibalisation de certains matériels. Pour afficher une disponibilité opérationnelle de 95 à 100 % sur le terrain, l’activité de régiments entiers est gelée : leur disponibilité tombe alors à 45 ou 50 %, ce qui est catastrophique pour le moral des unités.

 

« La responsabilité qui pèse sur les membres de la commission du livre blanc, sur les députés, les sénateurs, les ministres concernés du gouvernement et sur le président de la République est considérable et personnelle, prévient l’Association de soutien à l’armée française, influent groupe d’études et de pression animé par d’anciens “grands commandeurs” des armées. Les décisions qui sont en train d’être prises vont conditionner l’indépendance de la Nation et la défense des Français pour les décennies à venir. » C’est aussi l’avertissement que le général Bentegeat a adressé aux députés : « Toute réduction du volume de nos forces armées aurait un effet irréversible. »

Partager cet article
Repost0
11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 19:04

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2013/images-mars-2013/module-de-lancement-du-samp/2220257-1-fre-FR/module-de-lancement-du-samp.jpg

Module de lancement du SAMP

 

11/03/2013 Armée de l'air-  Economie et technologie

 

L’armée de l’air française a réussi le 6 mars 2013, avec l’armée de terre italienne, pour la première fois dans une architecture impliquant l’Otan, l’interception d’une cible représentative d’un missile balistique de théâtre par le système sol-air moyenne portée SAMP, appelé Mamba. Après environ 300 kilomètres de vol balistique, et avec une vitesse relative d'environ Mach 8 lors de l'impact, la cible a été détruite par un missile intercepteur ASTER 30.

 

Le système SAMP était connecté à l’Otan et à un radar d’alerte via un réseau de liaison de données L16 représentatif d’un dispositif opérationnel.

 

Ce tir d’évaluation technico-opérationnelle a été réalisé au centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse, conjointement par le quatrième régiment d’artillerie de Mantoue (Italie) et l’équipe de marque de défense sol-air du centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan, appuyée par du personnel et du matériel de la brigade aérienne du contrôle de l'espace (BACE) du commandement des forces aériennes (CFA) ; plus particulièrement de l’escadron de défense sol-air (EDSA) 12/950 « Tursan » de Mont de Marsan ainsi que du commandement du soutien des forces aériennes (CSFA).

 

Ce succès fait suite aux deux tirs réussis en octobre 2010 et novembre 2011 contre le même type de menace. Il constitue une étape supplémentaire franchie dans la montée en puissance du SAMP au sein de l’armée de l’air et dans la démonstration des capacités du système d’arme et du personnel qui le servent à pouvoir contrer une menace balistique de théâtre dans un cadre Otan.

 

Les atouts du SAMP, baptisé Mamba par l’armée de l’air française, sont notamment la défense de zone à 360°, sa portée, sa puissance de feu, l’agilité du missile, la modularité, la capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes modernes, la capacité à s’intégrer dans différentes chaines de commandement et l’aptitude à protéger des forces déployées grâce à sa mobilité.

 

Le déploiement du système se poursuit au sein de l’armée de l’air. Après les EDSA de Luxeuil, Mont de Marsan et Avord, c’est aujourd’hui celui de Saint-Dizier qui reçoit le système SAMP. L'escadron d’Istres sera, quant à lui, équipé d’ici 2014.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2013/images-mars-2013/sequence-de-tir-du-mamba/2220141-1-fre-FR/sequence-de-tir-du-mamba.jpg

Séquence de tir du Mamba

Partager cet article
Repost0
7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 21:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/images-format-une/missiles/tir-samp-t/2214972-1-fre-FR/tir-samp-t.jpg

Tir SAMP/T sur le site de DGA Essais de missiles à

Biscarrosse

 

07/03/2013 16:35 Actualité DGA

 

L’armée de terre italienne et l’armée de l’air française ont réussi le 6 mars 2013, pour la première fois dans une architecture impliquant l’Otan, l’interception d’une cible représentative d’un missile balistique de théâtre grâce à leur système commun de défense aérienne moyenne portée SAMP/T. Après environ 300 kilomètres de vol balistique, la cible tirée d’un aéronef a été détruite par un missile intercepteur Aster 30.

 

Ce tir d’évaluation technico-opérationnelle a été réalisé au centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse, conjointement par le quatrième régiment d’artillerie de Mantoue (Italie) et le centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan. Il a mobilisé des moyens importants de plusieurs centres de la DGA ainsi que ceux de l’Otan.

 

Ce succès est une étape supplémentaire franchie dans la démonstration des capacités du système d’armes SAMP/T à pouvoir contrer une menace balistique de théâtre dans un cadre Otan. Il fait suite aux deux tirs réalisés avec succès en octobre 2010 et novembre 2011 contre le même type de menace.

 

Les atouts du SAMP/T, baptisé « Mamba » par l’armée de l’air française, sont notamment la défense de zone à 360°, sa portée, l’agilité du missile, la modularité et la capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes modernes.

 

En service en Italie et en France, le système SAMP/T est la pierre angulaire de la contribution de ces deux pays au programme Otan de protection des forces déployées contre la menace balistique.

Partager cet article
Repost0
27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 17:55

hélico1

 

27 février 2013 Par BPC Tonnerre

 

3000 heures de vol, dont la moitié de nuit, ont été effectuées par les hélicoptères des trois armées sur le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre depuis son admission au service actif en 2007. Cette échéance a été franchie par le lieutenant Sustersic, commandant de bord du PUMA « FMDAT » du 3ème régiment d’hélicoptères de combat de Pau au cours de l’exercice Spartiate, organisé au large de Toulon par la division entraînement d’ALFAN. Cet exercice, de niveau supérieur, achève le cycle de mise en condition opérationnelle des marins du BPC Tonnerre avant leur départ de Brest, le 6 mars 2013, pour la mission Jeanne d’Arc.

Partager cet article
Repost0
13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 17:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/sam_0356/2171970-1-fre-FR/sam_0356.jpg

 

13 February 2013 by defenceWeb

 

Since January, a detachment of Harfang unmanned aerial vehicles (UAVs) has been engaged in Operation Serval, France’s intervention in Mali, where they joined dozens of French air assets, from maritime patrol aircraft to tankers.

 

Last week the French Ministry of Defence (MoD) said that the Harfangs carried out their first operational missions over Mali on January 18. The aircraft are flown by Squadron 1/33 ‘Belfort’ from neighbouring Niger, with two being based in Niamey. It was under the eye of the Harfang that the cities of Douentza and Gao were taken over from Islamist militants. They were also overhead when French paratroops landed in Timbuktu.

 

Hargfang pic12 source FB Armee de l Air

 

The EADS Harfang (based on the IAI Heron) medium altitude long endurance (MALE) UAV has an endurance of over 20 hours – one flew for 26 hours between January 25 and 26. After Afghanistan and Libya, the Sahel desert is the third theatre to which the unarmed Harfang has been deployed.

 

The French MoD said the aircraft cooperate with Air Force and Navy aircraft operating over Malian territory. France has a wide variety of air assets operating in support of Operation Serval. From its base in Ndjamena, Chad, it has six Rafale and three Mirage 2000D fighters, five C-135FRs tankers, one A310, one C-130 Hercules, three C-160 Transal and one CN235 transport aircraft.

 

Based in Mali’s capital Bamako are two Mirage F1CR and three Mirage 2000D fighters and eight Gazelle, four Super Puma and three Tiger helicopters. Five French Navy Atlantique II maritime patrol aircraft are based in Dakar, Senegal. France has also charted aircraft, including An-124, An-225 and Il-76 transports.

 

The French Ministry of Defence on February 4 said that since January 31, French aircraft had flown more than 135 missions over Mali, including 30 reconnaissance flights, and destroyed 25 targets from logistics depots to training centres. Fighter aircraft and attack helicopters were used for these strikes.

 

Apart from French air assets, a large number of foreign aircraft have been contributed to the intervention force. Nigeria is the only other country to have committed combat aircraft, deploying two Alpha Jets (NAF 455 and NAF 452) to neighbouring Niger on January 18, followed by two Mi-35 attack helicopters. Nigerian Air Force C-130s are being used to airlift equipment and soldiers to Mali as part of the ECOWAS (Economic Community of West African States) contingent (Nigeria has pledged 900 troops out of 3 300 mandated to be sent).

 

The United States has been supporting French operations with five C-17 Globemaster III strategic transports, three KC-135 tankers and unarmed RQ-1 and RQ-4 unmanned aerial vehicles. The US may also be flying armed MQ-1 Predators over Mali.

 

The US Air Force (USAF) said that between January 21, when the US airlift effort began, and February 3, its C-17s had flown 30 flights transporting 610 personnel and 1 675 000 lb (760 tons) of equipment and supplies. Since aerial refuelling began on January 27, the USAF flew nine missions and offloaded 360 000 lb (163 000 kg) of fuel to French aircraft.

 

Canada has contributed a C-17 Globemaster III transport, which arrived in Mali on January 17 carrying French military hardware. In Europe, Belgium has offered two C-130 Hercules and two A109 medevac helicopters as well as 75 soldiers.

 

The Netherlands pledged to provide transport aircraft and on February 7 dispatched a KDC-10 from Eindhoven air base to pick up supplies in France before delivering them to Ndjamena, which is the French logistics hub for Operation Serval.

 

Germany has sent two C-160 Transal aircraft to support ECOWAS. On February 8 the Bundeswehr announced that the Luftwaffe had flown 48 C-160D flights that transported 337 personnel and 92 tons of materiel in support of the International Support Mission in Mali (AFISMA).

 

The Italian Air force is sending two C-130J Super Hercules and a KC-767A tanker, which will refuel French combat aircraft. A Danish C-130J-30 Super Hercules departed for Mali on January 15 while a Spanish C-130 left for Bamako on February 1, transporting men and materiel to Mali.

 

Elsewhere, Sweden has given France use of its share of the NATO Strategic Airlift Capability, dispatching a C-17 aircraft to France, and the United Arab Emirates (UAE) has offered two of its C-17s to assist France transporting men and materiel to Mali.

 

The Royal Air Force has contributed three aircraft, starting with a C-17 that flew into Bamako on January 14, delivering equipment for the French Army. A second RAF C-17 left Paris for Mali on January 15. The two airlifters are providing non-combat logistics support. The UK last month extended its commitment to Mali by committing one of its C-17s to Operational Serval by three months.

 

On January 25 a Royal Air Force Sentinel surveillance aircraft deployed to Dakar, Senegal, from RAF Waddington. Around 20 British personnel are deployed in Mali’s capital Bamako in support of French forces.

 

France commenced military operations in Mali on January 11, with the goal of removing Islamist militants from the country. According to the French MoD, there are currently 4 000 French soldiers in Mali. Alongside them are nearly 3 800 African soldiers and some 2 000 AFISMA soldiers belonging to Togo (640), Burkina Faso (500), Nigeria (240), Niger (500), Benin (90) and Senegal (50). More troops are expected in the coming weeks.

Partager cet article
Repost0
6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 12:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130206-la-force-licorne-en-soutien-de-l-operation-serval/licorne-hub-strategique-4/2168344-1-fre-FR/licorne-hub-strategique-4.jpg

 

06/02/2013 Sources EMA  -International

 

Depuis le 12 janvier 2013, suite au déclenchement de l’opération Serval au Mali, le camp de Port Bouët, camp de la force Licorne, constitue une plate-forme logistique stratégique en Afrique de l’Ouest.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130206-la-force-licorne-en-soutien-de-l-operation-serval/licorne-hub-strategique-2/2168349-1-fre-FR/licorne-hub-strategique-2.jpg

 

Dés le déclenchement de l’intervention française, les autorités françaises ont sollicité les autorités ivoiriennes pour pouvoir bénéficier des facilités logistiques du pays. L’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan a accueilli les premiers aéronefs dédiés au transport stratégique (A340 français, C17 britanniques, Antonov affrétés) ou tactique (jusqu’à une dizaine avions de transport tactique C160 et C130 français et belges). Plusieurs de ces appareils, dont deux C130 belges et deux ravitailleurs C135 français y sont stationnés et opèrent depuis Abidjan. Le rythme s’est accéléré au cours de la deuxième semaine de l’opération, qui a vu 8 rotations d’Antonov AN 124 décharger 120 tonnes de fret. Au total, fin janvier, la force Licorne a traité plus de 50 rotations d’aéronefs chargés de personnel ou de fret, soit environ 700 tonnes.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130206-la-force-licorne-en-soutien-de-l-operation-serval/licorne-hub-strategique-3/2168354-1-fre-FR/licorne-hub-strategique-3.jpg

 

L’excellente collaboration avec le personnel et les autorités de l’aéroport d’Abidjan a permis à la force Licorne d’optimiser l’emploi de cette plateforme au profit de l’opération Serval. L’aéroport et le camp Port Bouët sont devenus un « hub stratégique ». Un poste de commandement « air » a été déployé au cœur des installations de la force Licorne. Alors que plus de 200 militaires de Licorne ont été projetés au Mali depuis le 12 janvier, ceux qui sont restés à Abidjan arment aujourd’hui une base opérationnelle à dominante logistique, dédiée au soutien de Serval.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130206-la-force-licorne-en-soutien-de-l-operation-serval/licorne-hub-strategique-1/2168364-1-fre-FR/licorne-hub-strategique-1.jpg

 

Le camp de Port Bouët accueille depuis le début des opérations entre 500 et 1000 militaires des armées de Terre et de l’Air. Un camp de toile de 500 lits a été monté et l’ordinaire (restauration) a triplé sa capacité. La section ravitaillement transport, le service du commissariat des armées, le détachement du transit interarmées, le détachement du service des essences des armées, ainsi que tous les services administratifs de la force ont multiplié leurs efforts pour assurer ces tâches de soutien tout en participant aux missions de sécurisations du site.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130206-la-force-licorne-en-soutien-de-l-operation-serval/licorne-hub-strategique-5/2168359-1-fre-FR/licorne-hub-strategique-5.jpg

 

En parallèle, Licorne poursuit sa mission au profit de l’armée ivoirienne, en participant notamment la formation d’un bataillon logistique ivoirien destiné à être déployé dans le cadre de la MISMA, la mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine.

 

Les 450 militaires de l’opération Licorne ont pour mission d’accompagner la réforme de l’armée ivoirienne et de maintenir une présence militaire pour assurer la protection des ressortissants français si nécessaire. Cette force se compose d’un état-major, d’un élément de soutien, de deux unités de combat. Un Transall C 160 et un hélicoptère Fennec de l’armée de l’air complètent ce dispositif.

Partager cet article
Repost0
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 23:11

Hargfang pic12 source FB Armee de l Air

 

02.02.2013 IsraelValley Desk - Défense

 

Les drones “Français” sont au Mali. Une news parue récemment mentionne que le Harfang contient du savoir faire israélien.

 

"Le magazine wired fait un zoom sur l’arsenal français déployé au Mali et illustre son analyse avec la photo d’un drone Harfang. Le média américain écrit en légende: le « franco-drone » pour mieux rappeler que l’avion sans pilote français est en fait une adaptation du Heron israélien. Wired mentionne les états de service du Harfang en Afghanistan et souligne qu’avec le retrait des forces françaises, il est désormais disponible pour d’autres théâtres d’opérations.

 

Une intuition confirmée en exclusivité par Jean Dominique Merchet dans Secret Défense qui annonce le déploiement aujourd’hui de deux drones Harfang au Mali. Il précise que la France en possède 4 et qu’ils ont non seulement servi en Afghanistan mais aussi en Libye. Les appareils confirme-t-il seront basés à Niamey soit à 700 km du théâtre des opérations et passeront la moitié de leur temps en vol de transit.

 

Defense Industry met pour sa part un peu les pieds dans le plat en rappelant que la France souhaite s’orienter dans un avenir proche vers des drones de combat. Il est donc question de drones Harfang améliorés et armés…à 25 millions de dollars le système. L’ alternative serait le Watchkeeper en version combat ou entre autres, le MQ9 Reaper qui pourrait larguer les fameuses bombes guidées AASM…

 

Pour ce qui est du Harfang, Defense industry précise que les appareils nécessitent la présence d’une équipe importante affectée à 3 stations au sol. La première planifie les missions, la seconde contrôle le drone et reçoit la vidéo par liaison satellite et la troisième traite les images recueillies. Au total 9 personnes pour chaque mission. 4 pilotes qui se relaient, 2 agents de renseignements, 2 analystes photos, et un agent qui recoupe les informations relatives au théâtre d’opération. Sans parler de 15 techniciens pour les tests, les réglages et la maintenance.

 

Anecdote croustillante, Defense Industry rappelle les propos d’Hervé Morin en 2010 devant la commission de défense de l’assemblée nationale, le ministre se plaignait alors du manque de coopération israélien pour les pièces de rechanges des Harfang.

 

Verbatim: « Nous avons encore du retard par rapport aux drones existants, que ce soit par rapport aux drones américains comme le Predator ou aux drones israéliens, qui constituent la base du SIDM (système intérimaire de drones MALE). Nous rencontrons d’ailleurs quelques problèmes de réparation sur ce matériel, les Israéliens n’étant pas toujours très coopératifs en la matière. »

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 13:03

http://fbcdn-sphotos-g-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash4/326109_484661601579570_1562653860_o.jpg

Crédit : EMA / armée de Terre

En moins de 48 heures, les soldats français de l’opération Serval, en coordination avec l’armée malienne et des unités africaines, ont repris la boucle du Niger depuis la ville de Gao jusqu’à Tombouctou.

Ainsi, après s’être emparée de Gao dans la nuit du 26 au 27 janvier, la force Serval, en coordination avec des unités maliennes, a pris cette nuit (28 janvier) le contrôle de l’aéroport et des accès de la ville de Tombouctou par une manœuvre aéroterrestre.

Appuyée par plusieurs patrouilles de chasse et les hélicoptères du groupe aéromobile (GAM) et des moyens de surveillance (ATL 2, drone), la force Serval s’est emparée simultanément de l’aéroport de Tombouctou avec le GTIA 21e RIMa et des abords nord de la ville par le largage des parachutistes du 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP). Le dispositif se réarticule actuellement pour consolider la position et permettre aux autorités et forces armées maliennes (FAM) de reprendre le contrôle de la ville.

Enfin, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude a accosté à Dakar ce matin. Il a entamé le débarquement des hommes et des véhicules du GTIA 2 qui commenceront sans tarder leur mouvement vers Bamako.

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 17:30

http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/media/00/02/1325020930.JPG

 

25/01/2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. Défense globale

 

« La dernière étape avant le Mali. » Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, s’est rendu ce vendredi 25 janvier à la ZRA (Zone de regroupement et d’attengte) de Miramas et à la Base aérienne 125 d’Istres dans les Bouches-du-Rhône pour s’assurer du bon déroulement du transfert des hommes et des matériels vers le Mali. Actuellement, à la ZRA de Miramas, 640 soldats sont en attente d’un départ (ici, une compagnie du 1er RIMA d'Angoulême). Ce qui portera dans les prochains jours, la force française à 3 150 soldats. A la hauteur de l’ancienne Task Force La Fayette en Kapisa et Surobi en Afghanistan. Pour un terrain grand comme deux fois et demi la France…

 

La ZRA, qui peut héberger et maintenir en condition jusqu’à 1 300 soldats, 600 véhicules et 300 conteneurs en attente, tourne à plein par les temps qui courent (plus de mille soldats actuellement, 640 sur le départ pour le Mali). Sa proximité de la base d’Istres (15 km), de l’aéroport de Marignane, des ports de Toulon et même de Fos-sur-Mer, en fait « un carrefour stratégique », comme le dit le colonel Santoni, le chef du 503e RT (train) de Nîmes, également responsable de la zone (un ancien du CFT à Lille).

 

Sur les parkings de Miramas, patientent un impressionnant assortiment de véhicules militaires : PVP (petit véhicule protégé), blindés ERC 90, camions du génie, anti-IED (engins explosifs improvisés), de transport, de dépannage, du service des essences, des VAB sanitaires, des antennes chirugicales avancées…

 

Outre des médecins et des infirmiers, croisés à Istres dans un C17 américain prêt au décollage, les prochains à partir seront les 195 « tringlots » du 511e RT d’Auxonne près de Dijon. « On ignore encore où nous serons déployés mais nous sommes prêts », glisse un maréchal des logis chef souriant. La logistique arrive. Une priorité pour le déploiement.

 

Patientent, parfois depuis neuf jours, un escadron du 1er RIMA (infanterie de marine avec VBL Milan, VAB canon de 20 mm) d'Angoulême, une compagnie du 31e RG (génie) de Castelsarrasin, une autre du 126e RI (infanterie) de Brive, le BPIA de Chalon-sur-Saône (base pétrolière interarmées) et le 68e RAA (artillerie d’Afrique) de La Valbonne.

 

Déployée à Tora en Surobi pour le désengagement d’Afghanistan pendant trois mois cet été, cette batterie de 80 hommes (les artilleurs de l’arrière et les appuis au feu de l’avant) et quatre Caesar (canons sur camion, qui patientent au port de Toulon) attend depuis une semaine son ordre de départ. Parmi elle, le première classe Samuel, de Douai, engagé depuis deux ans et servant pièces d’artillerie. « C’est long mais nous sommes sereins, comme d’habitude, plaisante un autre. On verra bien comment ça se passe là-bas. »

 

Pendant ce temps-là, à la base aérienne d’Istres, le rythme n’est pas au ralenti mais poussé au maximum. Les aviateurs qui gèrent les expéditions de matériels sont aux taquets. Ce vendredi matin, trois C17, américain (à gauche), canadien et émirati, chargent à bloc des véhicules et des hommes (ici à droite, des officiers médecins). « La montée en puissance », comme le dit Jean-Yves Le Drian.

 

OL. B.

 

http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/media/00/02/2546726273.JPG

 

NB :  on ne pouvait terminer ce bref déplacement sans taquiner deux secondes le ministre de la Défense et le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Ract-Madoux, qui se félicitaient de l'apport du C17 américain, prêté gracieusement par le gouvernement américain. L'avion rempli, prêt au décollage, les mécaniciens américains ont commencé à démonter un capot moteur du transporteur... Comme quoi, il n'y a pas que chez nous que ça arrive. Et que ça n'arrivera même plus quand l'A400M sera là !

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 07:45

Opération Serval

 

January 24, 2013: Strategy page

 

France has nearly 2,500 troops in Mali and they are advancing north with Mali troops. Several hundred combat experienced troops are coming from Chad, moving by road in their trucks and armored vehicles. At least 160 troops from Burkina Faso have recently arrived in central Mali, near where the French are operating. Most of the African troops will be used to maintain order in towns Islamic terrorists have been driven out of.  Mali military leaders want the French to lead an advance on the main al Qaeda strongholds in the north (Gao and Timbuktu). Before this can happen transportation and logistics (supply delivery) must be arranged. America, Belgium, Britain, Canada, Denmark, Netherlands, Spain, and the UAE (United Arab Emirates) are providing transport planes and helicopters needed to help move the African and French troops around in the north. It will take a few weeks to get the aircraft and helicopters into Mali, along with their support troops, equipment, and supplies. A lot of fuel will be used, especially by the helicopters and warplanes. That has to be trucked in to landlocked Mali. As the old saying goes, “amateurs study tactics, professionals study logistics.” Sending troops north without sufficient water, food, water, ammo, fuel, and other supplies, and the ground and land transport to keep the stuff coming, is not practical. It simply won’t work.

 

Exercice de mise en situation opérationnelle du Tigre - Cr

 

Al Qaeda is operating in small groups, usually columns of a dozen or so vehicles (usually trucks of some sort) carrying a hundred or so gunmen. They travel light and steal what supplies, vehicles, and anything else they can to keep going. These combat columns are excellent targets for the Hellfire missiles carried by UAVs. Some of these are expected to be operating in Mali as well, both French and American models. Some may already be running surveillance missions over north Mali as the U.S. has been using some in the area to find Islamic terrorist operating in the semi-desert Sahel that stretches from the Atlantic to the Red Sea. France is also using armed helicopters against the Islamic terrorists.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130124-operation-serval-point-de-situation-du-24-janvier-2013/operation-serval-point-de-situation-du-24-janvier-20133/2150570-2-fre-FR/operation-serval-point-de-situation-du-24-janvier-2013.jpg

 

Because of the aggressiveness and savagery demonstrated by the Islamic radicals in northern Mali, other African nations are contributing more troops than the 3,300 the UN authorized. Chad alone has pledged 2,000. If Western nations provide the supplies, cash, and transportation for all these, there could be up to 10,000 African peacekeepers in Mali in the next few weeks. Many of these troops are poorly trained and equipped compared to Western forces and, at best, can only defend themselves from the fanatical Islamic terrorist forces. But some of the African troops are able to go after the fanatics and defeat them, especially if they have some air support. The French are using their smart bomb equipped warplanes and armed helicopters to deal with al Qaeda fighters, which is why the Islamic fanatics have fled the French. There is no defense against smart bombs, especially when combined with well trained and equipped Western infantry. Al Qaeda first learned that in Afghanistan in late 2001, and has received thousands of additional lessons since then.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130119-operation-serval-point-de-situation-du-19-janvier-2013/point-de-situation-du-19-janvier-2013-3/2142918-2-fre-FR/point-de-situation-du-19-janvier-2013-3.jpg

 

Mali troops are accused of singling out and murdering lighter skinned Arabs and Tuaregs in towns that were briefly occupied by al Qaeda. The victims were accused of being Islamic radicals or collaborators. Some black Africans were accused of collaborating with al Qaeda. When the Islamic radicals arrived in towns like Douentza, Diabaly, and Konna they offered cash to those who would join them as fighters or help run the town. When the French and Mali troops arrived, these collaborators were identified by other town residents. It’s no secret in southern Mali what is happening in the north. Hundreds of thousands of northerners (both native Tuaregs and black Africans) have fled their to the south and all tell the same stories of being terrorized and plundered for not being Islamic enough. It’s also been reported that the Islamic terrorists have lots of cash and they recruit unemployed teenagers to help with security and identifying non-Moslems, foreigners, or families of soldiers or government officials.

 

operation-serval-4

 

This sort of animosity has been around for over a thousand years. Arabs first moved south of the Sahara over a thousand years ago and often came as conquerors and slavers. Although many of the black Africans were converted to Islam, the lighter skinned Arabs (including the Tuareg and Berbers of North Africa) considered themselves superior. This racist attitude has persisted and the black Africans often reciprocate. This is one reason why the largely Tuareg of northern Mali constantly rebel. Not only is the Mali government corrupt but it is dominated by black Africans, which is what 90 percent of Malians are. Officially, Islam and most African governments deny that such ethnic tensions exist. This in itself is progress, but the animosities remain and often become quite deadly. The slaving also continues, most recently in Sudan, where the government encouraged Arabized tribes to raid non-Moslem black African tribes and take slaves.

 

About a third of the people living in northern Mali have fled to get away from the harsh rule of the Islamic radicals (al Qaeda and others). Many media outlets in the Arab world have said little about this but have condemned the French intervention in Mali as another example of the West making war on Islam. Some Western media, usually leftist run operations that consider fighting Islamic terrorism another form of Western imperialism, have gone along with this. Most Mali Moslems (90 percent are) also fear what is going on in the north and will take any help they can get to drive the Islamic radicals out. While many Islamic clergy back the use of Islamic law to control corruption and bad government (Mali has lots of both), it’s no longer prudent in the south to preach about how great Sharia (Islamic law) is.

 

Such talk is still popular in Arabia, where Saudi Arabia and several other nations there use Sharia extensively. Many Saudi charities are known to channel some of their ample funds to groups that back using violence to impose Sharia. The Saudis have outlawed giving money to al Qaeda, but a lot of Saudi cash is still reaching Islamic radicals and many people in Arabia still back imposing Sharia everywhere and doing whatever is necessary to make this happen. The new pro-Islamic government of Egypt is also hostile to the anti-terrorist operations in Mali. Mohammed al Zawahri, the brother of al-Qaida leader Ayman al Zawahri, was freed from prison and declared innocent of any crimes last March and is loudly condemning France for helping Mali. He has been calling on all Moslems to help defend al Qaeda, and Islam, in Mali and fight against the Western invaders. Mohammed al Zawahri denies belonging to al Qaeda but supports its goals (turning the world into an Islamic religious dictatorship).

 

January 23, 2013: At least a thousand African troops have arrived to serve as peacekeepers. This is part of a 3,300 strong force authorized by the UN and organized by ECOWAS (Economic Community of West African States). Western nations are expected to supply weapons, equipment, supplies, and cash to keep these troops operational.

 

C-17 USAF operation-serval-point-de-situation-du-22-janvier

 

January 22, 2013: Mali troops are patrolling Diabaly (400 kilometers north of the capital), a town the French recently chased al Qaeda out of. The U.S. revealed that its C-17 transports had begun moving French troops and equipment from France to Mali.

 

January 21, 2013: French troops entered Diabaly (350 kilometers north of the capital) after using some smart bombs on the houses al Qaeda had taken over. This caused the surviving terrorists to flee on foot two days ago, after holding the town for five days. Residents said that no civilians were hurt by the bombing. The French warplanes have targeting pods which enable the pilots to scrutinize the target in detail before releasing the laser guided bombs or missiles. French pilots have been doing this in Afghanistan and Libya for years.

 

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/01/3842010852.jpg

 

Another column and French and Mali troops recaptured Douentza (800 kilometers north of the capital) and found the al Qaeda garrison gone. This town is just across the unofficial border between the north and south and has been occupied by al Qaeda since last September. The town is also about 200 kilometers northeast of Mopti, the main town separating north and south Mali. North of Douentza there is mostly desert and not many people. Over 90 percent of Malians live south of Mopti.

 

The 32 Islamic terrorists from Mali who attacked a natural gas field in Algeria four days ago have been all killed or captured. The group planned to grab as many foreign workers as they could and return to Mali, where the foreigners could be held for ransom. The Algerian security forces prevented this but nearly 40 captured workers were killed, along with 29 terrorists.

 

January 20, 2013: Canada has moved most of its embassy personnel out of Mali and urged any other Canadians in Mali to leave as well.

 

http://beegeagle.files.wordpress.com/2011/11/naf-alpha-jets.jpg

source beegeagle

 

January 19, 2013: Nigeria has sent two of its light bombers (Alpha jets) to Mali. Nigeria has used these jets in peacekeeping missions before, for scouting and attacking ground targets with machine-guns and bombs.

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 07:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130123-operation-serval-point-de-situation-du-23-janvier-2013/operation-serval-point-de-situation-du-23-janvier-2013/2149014-1-fre-FR/operation-serval-point-de-situation-du-23-janvier-2013.jpg

Un C-17 de l’US Air Force à Bamako - photo EMA

 

24.01.2013 par Frédéric Lert (FOB)

 

Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort, nous nous vimes trois mille, en arrivant au port. Si le Cid l’a fait, Jean-Yves Le Drian le peut aussi…

 

BPC Dixmude 23.01.2013 photo Marine Nationale

 

En attendant l’arrivée à bon port des matériels lourds apportés par le BPC Dixmude (qui a appareillé lundi dernier), la France engage à ce jour 2300 hommes dans l’opération Serval. 700 autres sont en attente du départ (et d’une visite ministérielle vendredi matin) sur la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas, dans les Bouches du Rhône. Miramas est placée à proximité de la base aérienne d’Istres et à un peu moins de 130 km de Toulon.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130119-operation-serval-point-de-situation-du-19-janvier-2013/point-de-situation-du-19-janvier-2013-3/2142918-2-fre-FR/point-de-situation-du-19-janvier-2013-3.jpg

 

Hier soir également, 1500 soldats africains étaient engagés dans l’opération. Mais seulement un tiers d’entre eux sont effectivement présents au Mali. Les deux autres tiers, 500 Nigériens et autant de Tchadiens, sont pour l’instant cantonnés au Niger.

 

Pour ce qui concerne la France, une redistribution rapide des cartes aboutit à la situation suivante :

 

Un état-major opératif d’une centaine d’hommes, répartis entre Dakar et Bamako a été mis en place sous le commandement du général de Saint Quentin. Cet état-major est en liaison directe avec le CPCO de Paris qui gère directement la crise. Au niveau inférieur, un état-major tactique contrôlant le GTIA (Groupement Tactique Interarmes) déployé en sol malien est en cours de mise en place sous la houlette du général Barrera.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130123-operation-serval-point-de-situation-du-23-janvier-2013/operation-serval-point-de-situation-du-23-janvier-20134/2149029-2-fre-FR/operation-serval-point-de-situation-du-23-janvier-2013.jpg

 

Le GTIA est aujourd’hui organisé en trois sous GTIA. Deux, soit environ 400 hommes, sont directement engagés sur le terrain : le premier dans la région de Diabali et le second dans celle de Mopti. Chaque SGTIA rayonne autour de sa position pour contrôler les intervalles. Markala, verrou tenant les approches de Bamako, a été grandement allégé, les éléments français ainsi libérés étant partis renforcés les positions de Mopti et Diabali. Un élément français réduit reste à Markala, à présent épaulé par les Burkinabés.

 

Le troisième est stationné à Bamako, mais il est à présent rendu disponible par une compagnie du 3ème RIMa engagé qui le remplace dans le rôle  « force protection » : protection des moyens aériens (en liaison avec les commandos de l’Air), du PC et du bataillon logistique (dont une antenne chirurgicale) installés dans la capitale malienne.

 

Les SGTIA positionnés au nord (comme celui de Bamako !) n’ont rencontré jusqu’à présent aucune opposition.

 

C-17 canadien BA Istres point-de-situation-du-19-janvier-20

 

Pour ce qui concerne les opérations aériennes, l’état-major des armées annonce une soixantaine de rotations d’avions de transport stratégiques entre la France et le Mali depuis le début de l’opération. Les Antonov affrétés sont épaulés par des C-17 militaires en provenance des Etats-Unis (trois appareils) de Grande-Bretagne et du Canada (un avion chacun). L’Allemagne a fournit un Airbus A310 seulement apte au transport de passagers. Sur le terrain, le « brouettage » est assuré par les avions de l’armée de l’Air (C-130, C160 et Casa 235) complétés par deux C-130 belges, un danois et deux C-160 allemands.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130119-operation-serval-point-de-situation-du-19-janvier-2013/point-de-situation-du-19-janvier-2013-8/2142943-2-fre-FR/point-de-situation-du-19-janvier-2013-8.jpg

 

Sur le plan offensif, 35 sorties aériennes ont été réalisées au cours des dernières 48 heures. (un avion décollant pour un vol équivaut à une sortie). Huit de ces sorties ont donné lieu à six « frappes », c’est à dire au tir de six bombes.  Aucun tir d’hélicoptère n’a été enregistré ces deux derniers jours. Une vidéo présentée par l’état-major des armées  montrait toutefois un tir canon de 30mm sur des pick-up depuis un Tigre. Des tirs qui étaient donc antérieurs au lundi 21 janvier. Trois hélicoptères de combat Tigre sont actuellement engagés au Mali.

 

Exercice de mise en situation opérationnelle du Tigre - Cr

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 00:18

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/espace-collaboratif/redaction-dicod/conf-de-presse/2137924-1-fre-FR/conf-de-presse.jpg

 

15/01/2013 Opérations

 

Le ministre de la Défense s'est exprimé au cours d'une conférence de presse le mardi 15 janvier 2013 sur la situation au Mali

 

Nous nous retrouvons donc pour faire le point sur la situation au Mali et l’intervention qui s’y déroule conformément au souhait qu’a exprimé le président de la République de faire régulièrement devant vous un point de situation.

 

La lutte que nous menons au Mali, avec le plein soutien de la communauté internationale, est une lutte implacable contre les groupes terroristes. Et je voudrais, à cet instant, en présence de l’amiral Guillaud, saluer la réactivité de nos forces armées qui ont lancé les premières attaques sur les positions des groupes terroristes au nord de Mopti moins de cinq heures après l’ordre donné par le président de la République vendredi dernier. Je vous rappelle que c’est lors de cette action courageuse qu’est mort le chef de bataillon Boiteux – désormais chef de bataillon – auquel nous venons de rendre l’hommage que la nation lui devait aux Invalides il y a quelques minutes.

 

Toutes les armées sont mobilisées dans un déploiement de moyens aériens et terrestres qui est toujours en cours. J’ai visité ce matin le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes où j’ai pu constater les mobilisations de tous au service des valeurs de notre pays. Je voudrais d’abord vous rappeler les éléments et les évènements déclencheurs de la crise actuelle. D’abord, l’offensive terroriste de jeudi dernier. Depuis le début de la semaine dernière, le Mali fait face à une agression caractérisée, organisée et coordonnée – et c’était là une nouveauté – d’ANSAR EDDINE, des katibas d’AQMI et du MUJAO. Et je voudrais bien préciser ici que ces groupes terroristes et jihadistes doivent clairement être distingués des mouvements représentatifs du Nord-Mali et des populations de cette région dans toute leur diversité. Ni ces mouvements ni ces populations ne sont visés en aucun cas par l’action militaire que nous avons engagée. Je serais tenté de dire que c’est le contraire.

 

Je reviens à l’offensive terroriste de la semaine dernière. Des concentrations importantes de véhicules et de combattants à Léré, à Douentza, à Kona ont été repérées en début de semaine (plus de deux cents véhicules). Près de mille deux cents combattants et les principaux dirigeants, en particulier d’ANSAR EDDINE et d’AQMI, étaient sur place pour diriger les opérations. La manœuvre de ces groupes était claire : un double mouvement vers Mopti-Sévaré d’une part, vers Diabali et Ségou d’autre part, l’ensemble aboutissant à ouvrir la voie sur Bamako.

 

Dans ces circonstances, quel était l’état des forces maliennes ? Comme vous le savez, l’armée malienne était en mauvaise posture malgré ses actions courageuses de jeudi dernier à Kona. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle devait être consolidée. Et l’objectif des groupes terroristes était de détruire cette armée avant que la force internationale de soutien au Mali (la MISMA) et avant que la mission européenne (UTM MALI) ne puisse intervenir. Et l’installation des terroristes hier dans la ville de Diabali est venue confirmer nos analyses de la semaine dernière et la pertinence du choix du président de la République d’agir vite et fort.

 

Enfin, toujours dans cette première série d’observations sur les évènements déclenchants, nous avons eu un service de renseignement particulièrement pertinent puisque c’est lui qui nous a permis d’identifier l’accélération des groupes terroristes dans la logique que je viens d’évoquer et nous ne cessons de renforcer notre dispositif de renseignement. Il a basculé depuis une semaine dans une logique d’appui aux opérations de nos armées et nous nous coordonnons avec nos principaux partenaires pour renforcer encore davantage nos capacités de renseignement. Et vous avez vu les déclarations en ce sens de Leon Panetta avec qui je me suis entretenu déjà à plusieurs reprises.

 

Deuxièmement, deuxième point, quels étaient les objectifs des groupes terroristes jihadistes ? Les buts de l’agression caractérisée des groupes terroristes apparaissent clairement : étendre leur mainmise territoriale, déstabiliser l’équipe de transition politique à Bamako et empêcher la mise en œuvre de la stratégie internationale qui avait été entérinée, que ce soit par les Nations Unies, par l’Union africaine ou par l’Union européenne, et d’empêcher la mise en œuvre de ces traductions concrètes (UTM MALI et la MISMA).

 

Nous sommes ici face à un adversaire agile, déterminé, bien équipé, bien entraîné, apte à se dissimuler dans le relief et la végétation. La chute de Mopti aurait eu des conséquences graves en raison à la fois du symbole politique que cette ville de cent vingt mille habitants représente et du coup définitif alors que cette chute aurait porté aux armées maliennes. Nous l’avons empêché. Et nous aurions été… Si cette éventualité était allée jusqu’à son terme, nous étions en passe de ne plus pouvoir mobiliser les forces maliennes, ce qui aurait mis en cause toute stratégie et les bases qui permettaient le déroulement de cette stratégie, c’est-à-dire la transition politique à Bamako, les forces maliennes entraînées et formées par les Européens et le déploiement de la MISMA.

 

Concernant la réaction militaire française, je voudrais d’abord rappeler les objectifs et les missions que le président de la République a assignés à cette action et aux forces françaises. Il l’a redit aujourd’hui dans son déplacement aux Émirats arabes unis. Je rappelle que cette opération a trois objectifs principaux. Un, stopper l’offensive des terroristes et les empêcher de menacer l’État malien. C’est ce qui a été fait après la prise de Kona pour ce qui est de l’est et c’est ce qui est fait en ce moment par la mise en place d’un dispositif sur ce qu’on appelle le fuseau ouest conjointement avec l’armée malienne. Premier objectif.

 

Deuxième objectif, préserver et retrouver l’intégrité et la souveraineté du Mali. Et troisième objectif – mais ils sont tout à fait complémentaires, évidemment –, faciliter la mise en œuvre des décisions internationales, en accélérer le tempo aussi bien pour les forces africaines que pour les forces européennes. Voilà les objectifs. Et pour appliquer ces objectifs, nos forces ont quatre missions qui se conjuguent. Premièrement, aider les forces maliennes encore présentes à arrêter la progression des terroristes vers le sud soit par des forces, des frappes aériennes sur des cibles dites cibles d’opportunité par des avions et par des hélicoptères, soit par le déploiement d’éléments terrestres. Premièrement, aider les forces maliennes à arrêter la progression des terroristes vers le sud.

 

Deuxièmement, frapper, mais là, par des actions aériennes, dans la profondeur les bases arrière des groupes terroristes pour empêcher toute nouvelle offensive. Troisièmement, envoyer un signal fort à Bamako de notre soutien à la stabilité de la ville, à la permanence des institutions de transition et aussi à la sécurité de nos ressortissants et des ressortissants européens. Et enfin, quatrièmement, faire en sorte de préparer les conditions nécessaires à l’organisation et l’intervention des forces armées africaines de la MISMA autour de l’état-major nigérian et permettre l’accélération du déploiement de la mission dite UTM MALI capable de former et de renforcer l’armée malienne.

 

Par rapport à ces missions au cours de ces derniers jours, je vous rappelle que depuis samedi, nous avons intensifié nos frappes aériennes de jour comme de nuit sur les deux axes séparés par le fleuve Niger (fusion est, fuseau ouest), que depuis samedi, nous avons engagé, en particulier dimanche, des frappes dans la profondeur, d’abord, dans la région de Gao afin de déstructurer la capacité d’entraînement et de renforcement des jihadistes et en s’attaquant aux infrastructures logistiques, aux infrastructures de commandement et aux infrastructures d’entraînement.

 

Lundi enfin, la nuit dernière, et encore au moment où je vous parle, nous poursuivons les frappes aériennes en zone de contact à la fois sur le fuseau ouest et sur le fuseau est pendant que se poursuit le renforcement terrestre sur la capitale.

 

Alors, quel est maintenant l’état des lieux au 15 janvier ? Tout d’abord sur le terrain, sur le fuseau est – pour faire vite, Mopti mais fuseau est –, nous avons pu stopper l’offensive et les moyens des groupes terroristes qui se sont répartis entre Douentza et Gao. Et à cette heure, la ville de Kona n’a pas encore été reprise par les forces armées maliennes. Sur le fuseau ouest, les groupes terroristes jihadistes sont encore très présents. Ils se sont installés à Diabali hier d’où ils menacent le sud. Les forces maliennes sont sorties très éprouvées des combats récents. Notre présence les a renforcées et je vous rappelle que la Croix-Rouge International a annoncé hier plus de quatre-vingts blessés du côté des forces maliennes dans la région de Mopti. Elles se sont battues avec beaucoup de détermination mais elles sont relativement affaiblies.

 

Nous sommes en face d’un adversaire déterminé, bien équipé, qui n’a pas renoncé, mais nous lui avons porté des premiers coups durs par des frappes, y compris dans la profondeur. Aujourd’hui, la situation de nos forces est la suivante : nous avons mille sept cents militaires dans l’opération (l’opération Serval) dont, à cette heure, huit cents sur le territoire malien. Quelles sont les forces qui sont mises en œuvre ? Aux côtés des aéronefs Atlantique en charge de la recherche de renseignements et du guidage des moyens de frappe, douze chasseurs, cinq avions ravitailleurs sont actuellement engagés. Douze chasseurs, cinq avions ravitailleurs. Les chasseurs opèrent depuis le Tchad et depuis Bamako. Il y a cinq aéronefs de transport tactique (des C-130 et des C-160) qui effectuent des liaisons internes au théâtre depuis le Sénégal, le Tchad, la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso.

 

Au sol – je le redis –, huit cents soldats français sont aujourd’hui déployés en provenance du Tchad : une compagnie d’infanterie du 21e RIMA de Fréjus, un demi-escadron blindé du 1er REC d’Orange et un PC tactique (dispositif Épervier rapatrié sur le Mali en partie). En provenance de la Côte-d’Ivoire, dispositif Licorne : un sous-groupement tactique interarmes armé par le 3e RPIMA de Carcassonne et par le 1er RHP de Tarbes. Et enfin, en provenance de métropole, le renfort Guépard : une compagnie d’infanterie du 2e RIMA du Mans.

 

Sur le plan du commandement, le niveau stratégique est conduit depuis le centre de planification et de conduite des opérations à Paris (CPCO que tout le monde connaît). Le niveau opératif est assuré depuis l’état-major des éléments français du Sénégal et le niveau tactique est assuré actuellement par le PC du 21e RIMA.

 

Les développements à venir seront marqués par trois efforts importants. Premièrement, nous poursuivons les frappes sur les capacités des groupes terroristes au nord et sur l’ensemble du territoire malien pour diminuer leur potentiel. Deuxièmement, nous poursuivons la montée de notre dispositif aéroterrestre. Et troisièmement, nous soutenons, en coordination avec nos partenaires européens que je veux saluer ici, l’accélération du déploiement de la force africaine.

 

Concernant la force africaine et la mobilisation des pays africains, je voudrais faire état que l’action déterminée de la France a suscité une mobilisation unanime des pays africains et les chefs d’état-major de la CDAO (donc du regroupement des pays d’Afrique de l’Ouest) sont réunis en ce moment même pour accélérer le déploiement de la MISMA. Et nous avons là créé une dynamique.

 

Il y a eu des offres de la part du Togo, du Nigeria, du Niger, du Burkina Faso, du Bénin, du Sénégal, de la Guinée, du Ghana, ainsi que du Tchad, et ces offres ont été confirmées ces dernières heures. C’est bien, d’une certaine manière, toute l’Afrique qui se mobilise dans le cadre fixé par la résolution 2085 du Conseil de sécurité. Par ailleurs, comme vous le savez, le général nigérien commandant la MISMA est déjà à Bamako pour déployer les premiers éléments de l’état-major africain.

 

Notre responsabilité collective, c’est de soutenir le déploiement accéléré des forces africaines pour engager, dès que cela sera possible, la reconquête du nord aux côtés des forces maliennes et de ces forces africaines. Et nous accompagnerons les forces maliennes et les forces africaines de notre appui. À cet égard, les offres de soutien faites par les Européens et les Américains dans le domaine du transport et du soutien sont, à cet égard, très utiles pour permettre le transport des forces africaines qui se sont déterminées dans l’inventaire que j’ai fait tout à l’heure car je vous rappelle que notre objectif est bien de permettre, le plus vite possible, la mise en œuvre du cadre défini par la communauté internationale qui avait fait l’objet des initiatives du président de la République depuis son élection, en particulier aux Nations Unies. Et l’ensemble de ces initiatives a été validé par la résolution 2085.

 

Je voudrais vous rappeler aussi que nous disposons d’un fort soutien politique et opérationnel des Européens. Nous avons dû agir dans l’urgence à la demande de l’État malien qui était confronté à une agression caractérisée que j’ai décrite en commençant. La demande nous était adressée. Il était de notre responsabilité d’y répondre et d’y répondre vite et tout le monde l’a bien compris. Je constate depuis cinq jours que la plupart de nos partenaires européens se sont spontanément mobilisés pour nous apporter un soutien militaire concret. Et les contacts téléphoniques que j’ai eus pendant le week-end et jusqu’à hier soir avec mes collègues britannique, danois, belge, polonais, italien, espagnol, allemand ont témoigné d’une forte dynamique européenne. Et aujourd’hui, déjà, les Britanniques nous secondent dans le transport stratégique ; déjà, les Danois nous ont fait des propositions dans le domaine du transport, la Belgique dans le domaine du transport et du soutien médical, l’Allemagne dans le domaine du transport et du soutien médical. Ces offres sont venues spontanément, d’autres suivront.

 

Mon ami et collègue Laurent Fabius a demandé et obtenu la convocation d’un Conseil extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne qui se réunira jeudi et qui permettra – en tout cas, ce sont nos objectifs –, un, de conforter le fort soutien, y compris militaire, de nos partenaires de l’Union européenne à l’opération en cours ; deux – c’est vraiment là un objectif majeur –, d’accélérer le déploiement de la mission UTM MALI qui est de plus en plus nécessaire pour équiper, former et entraîner les forces armées maliennes qui devront tenir le terrain ; et trois, d’accélérer le soutien que l’Union européenne et les Européens peuvent apporter au déploiement des forces africaines de la MISMA.

 

Plus largement, nous avons un soutien de l’ensemble de la communauté internationale. Laurent Fabius a eu l’occasion de le dire déjà hier. Après la déclaration à la presse du Conseil de sécurité du 10 janvier, les consultations du Conseil de sécurité ont eu lieu hier qui nous ont permis d’informer les membres du Conseil et de constater un très fort soutien. Et notre action s’inscrit pleinement dans les objectifs et le cadre fixés par les résolutions du Conseil de sécurité. Notre action vise à faire en sorte que ces résolutions puissent avoir une rapide et pleine application.

 

Je rappelle aussi que les Américains se sont mobilisés à nos côtés en matière de mise à disposition de capacités. Je voudrais remercier ici particulièrement mon collègue Panetta, mais le Premier ministre canadien, Monsieur Harper, a aussi répondu présent et mon collègue canadien Peter Mackay m’a confirmé le soutien – et en particulier dans le domaine du transport – des Canadiens puisque je l’ai eu au téléphone hier soir.

 

Voilà, Mesdames et Messieurs. La France a été au rendez-vous de ses responsabilités et assume pleinement, sous la responsabilité du président de la République, les responsabilités que lui confie sa position. Elle a créé une dynamique internationale et notamment européenne particulièrement majeure. Tous nos partenaires nous soutiennent. L’Union européenne est mobilisée.

 

Je veux dire aussi aux familles des otages français que je pense à elles, que je comprends leur angoisse. Le président de la République a pris des décisions lourdes. Nous en sommes très conscients. Mais je veux leur dire que ces décisions – et c’est la conviction du président de la République réaffirmée encore aujourd’hui –, ces décisions sont les mieux adaptées à la situation car nous devons affaiblir les groupes terroristes qui détiennent un de leurs proches. Il aurait été pire de ne rien faire.

 

Nos opérations se poursuivront aussi longtemps que nécessaire pour mettre en œuvre les trois objectifs que j’ai indiqués en commençant et que le président de la République a rappelés tout à l’heure aux Émirats arabes unis. Nous devons d’ores et déjà intégrer dans nos réflexions qu’il s’agit d’une mission importante qui se mènera dans la durée aux côtés des forces maliennes et africaines et aux côtés de mission européenne de formation. Je vous remercie de votre attention.

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 08:45
4e jour de l’intervention militaire au Mali: la France en tête

 

14 janvier 2013 par Jacques N. Godbout - 45enord.ca

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU discute ce lundi 14 janvier du conflit au Mali et ses membres devraient faire part de leur soutien à l’intervention militaire de la France contre les islamistes qui contrôlaient le nord du pays de puis près de neuf mois et avaient, la semaine dernière commencé à progresser vers le sud.

 

16h32: L’Algérie ferme sa frontière avec le Mali.

 

16h40 Une trentaine de chars français et plusieurs transporteurs de troupe accompagné un hélicoptère  de la Force Licorne, déployée en Côte d’Ivoire depuis 2002 ont quitté la Côte d’ivoire pour se rendre au Mali.

 

16h47 Le ministre malien des affaires étrangères sur itélé: « Nous comptons sur les soldats français au sol et jusqu à la victoire ».

 

16h53 Le représentant de la France à l’ONU , Gérard Araud, déclare que, dès la fin de la crise, il sera impératif que le gouvernement maline établisse une feuille de route et entame des négociations.

 

17h06 « Nous prouvons aux  groupes armées du Nord, qu’il n’y a pas d’autre voie que la négociations.  » L’objectif est la négociation « , insiste Gérard Araud, l’ambassadeur de France à l’ONU, en terminant son point de presse à New-York.

Le but de ces consultations informelles à huis clos, qui se tiennent à partir de 15h00, heure de New-York à l’initiative de Paris, est d’informer les partenaires de la France quatre jours après le lancement de l’opération “Serval”. Il s’agit de la première réunion plénière du Conseil sur le Mali depuis l’intervention.

 

La France n’avait pas d’autorisation particulière à demander au Conseil et la base légale de son intervention n’est pas contestée par les 14 autres pays membres, puisque la résolution 2085 autorisait déjà le déploiement de 3 300 hommes au Mali pour reconquérir le Nord, aux mains des islamistes rebelles, mais il fallait d’abord former et entraîner les forces africaines qui seraient appelées à intervenir sur le terrain. Dans une déclaration jeudi soir, le Conseil de sécurité avait même pressé ceux qui le pouvaient de fournir à Bamako toute l’assistance nécessaire pour “réduire la menace représentée par les organisations terroristes et les groupes affiliés”.

 

Mais rien n’empêchait donc les pays prêts à intervenir à le faire, tout au contraire. Vu l’urgence de la situation, la France a donc décidé d’intervenir au mali avant qu’il n’y ait, pour ainsi dire, plus de Mali.

 

Le ministre des Affaires étrangères français a fait le point aujourd’hui, affirmant, en conférence de presse que « en intervenant au Mali, la France assume ses responsabilités internationales et remplit ses obligations internationales:

 


 

Le Conseil voudra savoir maintenant quelle pourrait être la durée de cette offensive, et dans quel délai les troupes africaines (de la force internationale) peuvent être en place. Pour l’instant, les responsables français ont déclaré que l’opération durera “le temps nécessaire”, évoquant “une question de semaines”.

 

Quant au déploiement autorisé par la résolution de l’ONU de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), cette force internationale, essentiellement composée de pays d’Afrique de l’ouest africaine, son déploiement effectif pour reconquérir le nord du Mali pourrait en effet prendre des mois, même si on tente de l’accélérer dans la mesure du possible.

 

La Russie, qui souligne souvent le danger de l’extrémisme islamiste et la Chine qui a des intérêts commerciaux et énergétiques en Afrique et pour qui la stabilité du continent africain est importante, ne devraient pas voir l’intervention française d’un trop mauvais oeil.

 

Quant à Washington, il déclare “partager l’objectif français d’empêcher des terroristes de bénéficier d’un sanctuaire dans la région” fournira à Paris un appui logistique et des drones de surveillance.

 

État des forces 

 

Les forces françaises de l’Opération Serval

  • 200 soldats de l’opération Épervier, qui étaient au Tchad, incluant un certain nombre de légionnaires, ont été transportés par avion à Bamako, la capitale malienne. Puis, une compagnie du régiment d’infanterie de marine basé à Auvours s’est rendu à Bamako le samedi 12 janvier.
  • Des hélicoptères de combat Gazelle du 4e régiment d’hélicoptère des forces spéciales, armés missiles anti-chars HOT et de canons de 20 mm. Le 4ème régiment est basé à Pau et dispose de 12 de ces hélicoptères.
  • Quatre chasseurs Mirage 2000D, basé au Tchad, et soutenu par deux ravitailleurs C135. Au total, la France dispose de deux aviosn de reconnaissance Mirage F1 CR, de six Mirage 2000D, 3 C135, un C130 Transall C160, qui était déjà déployé au Tchad dans le cadre de son opération Epervier.
  • Quatre avions de combat Rafale se sont aussi envolé le dimanche 13 janvier de leur base de Saint-Dizier pour le Mali où ils ont commencé à effectuer des bombardements le même jour.

Les 4 Rafales partent de Saint-Dizier:

 


 

Les alliés occidentaux

 

Du Royaume-Uni:

 

  • Deux avions C-17 pour transporter des troupes étrangères et du matériel militaire au Mali. Un C-17 est actuellement en France et l’autre est actuellement àla base de la Royal air force Brize Norton-en Angleterre.

Grande-Bretagne ne propose pas de troupes, mais Mark Simmonds, le ministre britannique pour l’Afrique, a déclaré que le personnel militaire britannique pourrait également être impliqué dans la formation de l’armée malienne.

 

La participation britannique au Mali est prévu pour durer une semaine, selon le ministre britanique des Forces armées Andrew Robathan Les seuls militaires britanniques au sol seront l’équipe au sol de l’avion de transpot C-17.

 

Des USA:

 

Des responsables américains ont indiqué qu’ils offraient d’envoyer des drones au Mali. Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a déclaré que les États-Unis fourniront des services de communications et de l’aide pour le transport de troupes et de matériel.

 

Du Canada:

 

Le Canada enverra un C-17 Globe Master pour le transport pendant une semaine.

 

De l’Allemagne

 

L’Allemagne étudie un soutien logistique ou humanitaire

 

Et, pendant ce temps, comme noius le disions précécédemment, l’Union européenne accélère les préparatifs de la mission de formatioin des forces africaines au Mali (on parle maintenant de mi-février ou début mars).

 

Les Pays africains:

  • Le Burkina Faso enverra 500 soldatsMali and 500 autres pour verouiller la frontière nord. Les Burkinabés ont déjà, d’ailleurs, établi des postes de contrôle sur les routes qui au Burkina Faso qui mène à sa frontièr avec le nord du Mali. au Nord malienCheck points have also been set up in Burkina Faso on roads to it northern border with Mali.
  •  Le Nigéria envera 600 soldats, a annoncé le ministre des Affaires étrangères français le lundi 14 janvier
  • Le Sénégal enverra 500 soldats pour prendre part au combat.
  • Le Niger enverra 500 soldats Mali pour combattre les extrémistes.
  • Le Togo enverra 500 hommes
  • Le Bénin enverra 300 hommes
  • Le Ghana enverra 120 militaires, spécialistes du génie

Et le président nigérien Mahamadou Issoufou a déclaré que 500 soldats maliens qui s‘étaient repliés avec le colonel Alhaji Ag Gamou en 2012 au Niger face à l’avancée des islamistes dans le Nord du Mali pourraient reprendre le combat contre les djihadistes.

 

Pendant ce temps sur le terrain, les rebelles contre-attaquent

 

L’aviation française avait bombardé pour la première fois dimanche leurs positions dans le nord, à Gao et Kidal, au coeur des territoires jihadistes. Impossible, par contre, d’établir un bilan exact des pertes du côtés des islamistes, mais, dans la seule ville de Gao et sa périphérie, des sources parlent plus de soixante jihadistes tués au cours de bombardements français et des chefs de la rébellion auraient été tués ou blessés.

 

Les positions islamistes à Nampala, à une cinquantaine de kilomètres de Diabali, et un camp d’entraînement jihadiste à Léré, près de la Mauritanie, avait aussi été touchés dimanche par les frappes aériennes françaises

Ce lundi 14 janvier, des combattants djihadistes, menés par Abou Zeid, l’un des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi), ont repris ce lundi 14 janvier la ville de Diabali, dans l’Ouest, près de la Mauritanie, dans une zone sous le contrôle des autorités maliennes, rapportait ce matin l’AFP.

 

L’armée mauritanienne s’est quant à elle redéployée lundi pour verouiller la frontière avec le Mali.

 

“Nous savions qu’il y aurait une contre-offensive vers l’ouest, d’autant plus que là se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques (…). Ils ont pris Diabali, qui est une petite commune, après des combats importants et après une résistance de l’armée malienne qui était insuffisamment dotée à ce moment précis”, a déclaré le ministre français de la Défense, Jean Yves le Drian sur la chaîne BFM-TV

 


 

Toujours ce lundi 14 janvier, le quartier général du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) à Douentza, à 800 km au nord de Bamako, a été visé à son tour, mais les rebelles islamistes avaient déjà fui la ville.

 

Et, finalement, les Touaregs prêts à s’allier à la France

 

Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) ont pour leur part déclarer être “prêts à aider” l’armée française à lutter contre les groupes islamistes armés du nord du Mali, en faisant “le travail au sol”, fort de leur “connaissance du terrain et des populations”.

 

Les Touaregs s’étaient emparés en janvier 2012 du nord du Mali, avant d’en être évincé peu après par les groupes islamistes armés. Très affaibli, les Touaregs s’étaient en décembre 2012 engagéà cesser les hostilités et à négocier avec le gouvernement malien.

 

 À lire aussi:

 

Intervention militaire au Mali, le Canada apportera son soutien logistique >>

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 13:45

operation-serval-4

 

14/01/2013 Par Isabelle Lasserre, Service infographie du Figaro

 

INFOGRAPHIE- Paris veut à terme empêcher durablement les groupes terroristes de nuire.

 

Contrairement à l'intervention franco-britannique en Libye, la guerre déclenchée vendredi contre les islamistes au Mali a été préparée de longue date. Certes, le pouvoir politique français a semblé un temps tergiverser. Le tempo a été imposé par la nouvelle poussée des djihadistes vers le sud aux autorités françaises. Dans les états-majors, cependant, l'opération avait été planifiée à l'avance. Les militaires français savaient que Paris, cible désignée d'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) depuis plusieurs années, serait, malgré l'habillage politico-diplomatique autour de l'Union européenne et des forces africaines, en première ligne. Ils savaient aussi que la fenêtre météorologique permettant d'intervenir efficacement se refermerait en mars, avec le début de la saison des pluies.

Officiellement, la France intervient en soutien de l'armée malienne. Dans les faits, c'est elle qui depuis trois jours mène entièrement l'opération «Serval» destinée, selon Paris, «à stopper la menace terroriste». Avec des moyens conséquents. Des forces spéciales transportées à bord d'hélicoptères de combat pour donner l'assaut contre les colonnes islamistes. Des raids aériens menés par les Mirage 2000 et F1 basés au Tchad, dans le cadre de l'opération «Épervier». Des Rafale en alerte sur le territoire français. Des appareils de surveillance venus du Sénégal. Et l'arrivée à Bamako de plusieurs centaines de militaires prépositionnés en Côte d'Ivoire et au Tchad, pour protéger les ressortissants européens et contribuer à «stabiliser» la région. L'opération durera «le temps qu'il faut», a prévenu le ministre de la Défense. «Il y avait nécessité d'agir de manière rapide», a-t-il poursuivi. Si la France a pu réagir aussi efficacement, c'est parce qu'elle dispose encore de forces prépositionnées dans plusieurs capitales africaines.

Former des forces africaines

L'intervention est aussi la suite logique de l'opération libyenne en 2011. «Il ne s'agit en fait que de la deuxième bataille de la guerre en Libye», explique le général Vincent Desportes, ancien chef de l'École de guerre. D'une part parce que la conquête du Nord Mali s'est faite par des mercenaires revenus au pays après avoir combattu aux côtés de Kadhafi. D'autre part parce que les islamistes se sont armés en pillant les stocks d'armes libyens à la faveur du chaos qui a accompagné la chute du raïs.

 

carte des contingents africains devant intervenir en soutient a l intervention francaise au mali

 

La première étape de l'opération militaire, qui vise à bloquer la progression des colonnes armées venant du nord et infliger des destructions aux islamistes en donnant un grand coup de pied dans la fourmilière, se déroule bien, même si l'heure du bilan n'est pas encore venue. Les étapes ultérieures risquent en revanche d'être plus complexes. À terme, il s'agit en effet de permettre à l'armée malienne de reconquérir son intégrité territoriale et d'empêcher durablement les groupes terroristes de nuire. Or, la France n'a pas pour l'instant l'intention de mettre des troupes au sol pour le faire. «En aurait-elle l'intention, on peut légitimement se demander si elle en aurait encore les moyens», commente un officier. L'armée malienne est en déroute. Quant aux forces africaines qui ont commencé à se déployer dans la région et doivent être formées par des conseillers occidentaux, beaucoup doutent de leur efficacité face aux combattants surarmés et extrêmement déterminés d'Aqmi et de ses alliés, qui évoluent dans un désert deux fois grand comme la France. En dix ans, les forces occidentales n'ont pas réussi à former une armée capable de tenir tête aux talibans en Afghanistan.

Les Européens en retrait

«On a fait le plus facile. Il va maintenant falloir constituer une vraie force africaine capable de reprendre le nord du pays. Cette seconde étape sera longue. Mais elle est indispensable. Car si on se contente de repousser les islamistes vers le nord, ils s'éparpilleront, dans le désert ou dans les pays voisins, avant de revenir», prévient le général Desportes.

Dans cette affaire, la France surfe sur un consensus, international et national. Mais aura-t-elle suffisamment de force pour mener la guerre jusqu'à son terme? Tout en soutenant l'opération et en offrant un soutien logistique et des moyens de renseignements, les États-Unis ont choisi de rester dans l'ombre. Pour l'UMP Arnaud Danjean, président de la sous-commission défense du Parlement européen, l'intervention était «nécessaire et légitime». Il regrette cependant que les pays européens ne participent pas davantage à l'effort, «alors que le processus d'une mission européenne dans le Sahel est acté depuis des semaines…»

 

 

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 22:00
Focus sur 2013 (2) : Défense, du sang et des larmes

07/01/2013 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges Supersonique

 

2013, année de la dégradation des ambitions stratégiques de l’armée française ? L’épée de Damoclès tangue dangereusement au-dessus des trois armes. L’année 2013 s’annonce décisive pour les ambitions stratégiques du pays et le format de ses armées : la commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale doit rendre ses conclusions au président de la République en février, avant la présentation au Parlement, à l’été, d’une nouvelle loi de programmation militaire (LPM). Dans le contexte budgétaire actuel, l’exercice risque de virer aux grands coups de hache dans le budget de la défense. Industriels et militaires craignent que le Livre blanc acte une baisse drastique des ambitions militaires de la France, et que la nouvelle LPM en tire les conclusions en réduisant fortement l’effort de défense français (1,5% du PIB estimé en 2013).

 

A première vue, l’édifice de la défense française tient encore debout. Les arbitrages du ministère de la défense ont préservé, pour un budget 2013 "de transition", des commandes jugées incontournables. La DGA doit notamment commander cette année un premier système intermédiaire de drones MALE pour remplacer les Harfang actuels (probablement des drones américains Reaper de General Atomics), mais aussi 3 systèmes de drones tactiques SDTI (Sagem), 4 400 postes de communication tactique CONTACT (Thales), 220 armements AASM (Sagem), 20 torpilles lourdes Artémis (DCNS). Le ministère a aussi prévu de lancer la rénovation des avions de transport maritime Atlantique 2, et surtout de commander – enfin…- les ravitailleurs A330 MRTT (Airbus Military), qui ont fait cruellement défaut lors de l’opération Harmattan en Libye. Les forces françaises prendront aussi livraison de 11 Rafale, 4 hélicoptère d’attaque Tigre, 3 appareils de transport A400M, 12 hélicoptères de transport NH-90, 83 blindés VBCI, ou encore 4036 panoplies du fantassin Félin.

 

Mais on voit mal comment Jean-Yves Le Drian pourrait éviter des mesures d’économies drastiques. Le diagnostic est connu : le budget de la défense français a décroché par rapport à la trajectoire financière fixée par la loi de programmation militaire 2009-2014, basée sur des hypothèses macroéconomiques très - trop- ambitieuses. La trajectoire d’une croissance annuelle de 1% a été abandonnée, du fait de la crise de la dette, au profit d’un maintien du budget en euros constants (« zéro volume »), lui-même remplacé par un maintien en euros courants (« zéro valeur »). Ce qui signifie, en clair, une baisse du budget, si l’on tient compte de l’inflation. Selon le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, il manquera ainsi fin 2015 10 milliards d'euros au budget de la Défense par rapport à la loi de programmation militaire, et 40 milliards en 2020 – 130% du budget annuel de la défense- si la trajectoire financière reste la même.

 

La conséquence prévisible, c’est l’avis de la commission de la défense du Sénat sur l’équipement des forces qui le résume le mieux : « Dans ces conditions, le format des forces tel que dessiné par le Livre blanc de 2008 [30 000 hommes déployables en 6 mois pour un an, 70 avions de combat projetables, 1500 hommes projetables en quelques jours à 7-8000 km, NDLR] est définitivement hors de portée, écrivaient le 22 novembre les sénateurs Daniel Reiner, Xavier Pintat et Jacques Gautier. Une renégociation des grands contrats d'équipement des forces semble inéluctable, car les huit premiers programmes représentent 80 % des crédits d'équipement. La renégociation de contrats, déjà renégociés en 2008, va être très difficile et ne se traduira que par de maigres économies budgétaires, le plus souvent dans le long terme, au prix d'une réduction des cibles, d'un accroissement des délais de livraison voire d'une dégradation de la qualité des équipements. » Pour résumer, du sang et des larmes, à la fois pour des industriels qui vont devoir accepter des baisses de cibles, et pour les militaires, qui ne toucheront probablement pas tous les matériels promis.

 

Quels programmes seront touchés ? Le lugubre jeu des pronostics est ouvert : « Les décisions les plus faciles, à défaut d’être les plus avisées, sont de ne pas lancer les futurs programmes, comme le programme Scorpion de renouvellement des blindés de l’armée de terre, ou de limiter au maximum leur taille, souligne un spécialiste. Les cibles des grands programmes déjà lancés pourraient aussi être revues. » La dissuasion étant sanctuarisée par le président de la République (813 millions d’euros de crédits de paiements en 2013 pour le missile balistique M51 et son adaptation, 614 millions pour la simulation...), les décisions douloureuses pourraient se faire sur les autres programmes : le Rafale, dont la cible est de 286 appareils, pourrait rester bloqué à la commande actuelle de 180 avions ; les cibles de l’A400M, des frégates FREMM, des sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda, des blindés VBCI, ou encore des hélicoptères Tigre et NH-90 pourraient aussi être revues à la baisse. Rien de décidé à l’heure qu’il est, mais d’ores et déjà une certitude : le millésime 2013 aura un goût âcre pour la défense française.

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 16:59

Un Rafale tire un missile AASM de Sagem (photo DGA)

 

Paris, le 20 décembre 2012 Sagem Défense Sécurité

 

La Direction Générale de l’Armement (DGA) a réalisé avec succès, le 12 décembre 2012, le dernier tir de qualification de l’Armement Air-Sol Modulaire développé et produit par Sagem (Safran) en version guidage terminal laser (SBU-54 Hammer dans la désignation OTAN).

 

La réussite de ce tir va permettre de clôturer la phase de qualification de l’AASM laser, et de livrer les premiers AASM de série à guidage laser à l’armée de l’Air et à la Marine nationale pour une mise en service opérationnelle en 2013.

 

Le test a été réalisé au centre DGA Essais de Missiles de Biscarrosse par un Rafale de série mis en œuvre par DGA Essais en Vol depuis la base aérienne de Cazaux.

 

Un véhicule 4 x 4 téléopéré représentant la cible était éclairée par un pod Damoclès de l’avion tireur lors des dernières secondes de vol de l’AASM. Evoluant à vitesse variable, le véhicule était à cet instant à plus de 15 km du Rafale, avec une vitesse de 50 km/h à l’impact. De plus, la cible a été engagée avec un fort dépointage (90°) pour une frappe en incidence oblique.

 

Grâce à ses algorithmes de détection et d’asservissement de la trajectoire sur la tache laser et à sa manœuvrabilité, l’AASM a percuté la cible avec une précision inférieure au mètre. La chaine complète de tir laser a donc été qualifiée en environnement représentatif, l’illumination étant réalisée par l’avion tireur lui-même.

 

Cette version GPS/inertiel/laser enrichit la gamme AASM, qui comprend déjà deux versions qualifiées sur Rafale : GPS/inertiel et GPS/inertiel/infrarouge. Elle se distingue par un autodirecteur laser en lieu et place de l’imageur infrarouge et par des algorithmes de poursuite activés en phase terminale.

 

En rupture opérationnelle par rapport aux armes air-sol de précision existantes, l’AASM SBU-54 Hammer permet d’engager des cibles mobiles terrestres ou maritimes rapides et manoeuvrantes, avec une précision métrique1, notamment dans des actions d’opportunité, comme démontré lors des conflits récents2.

 

Développée et produite par Sagem, la famille AASM Hammer, constituée de kits de guidage et de kits d’augmentation de portée, s’adapte à des corps de bombe existants de 250 kg, mais aussi, à terme, de 125, 500 et 1000 kg.

 

1             Lors d’un essai d’un AASM Hammer à guidage terminal laser, le 21 avril 2011, l’impact a été démontré sur une cible fictive évoluant à une vitesse supérieure à 80 km/h.

2             Pour l’opération Harmattan, volet français de l’opération Unified Protector de l’OTAN en Libye dans le cadre de la résolution 1973 de l’ONU, l’Armée de l’air et la Marine ont procédé depuis Rafale au tir de 225 AASM (Commission de la défense de l’Assemblée nationale – rapport du 4 octobre 2011 - Audition du Ministre de la défense), en versions INS / GPS et INS / GPS / Infrarouge.

* * *

 

Sagem, société de haute technologie de Safran, est un leader mondial de solutions et de services en optronique, avionique, navigation, électronique et logiciels critiques, pour les marchés civils et de défense. N°1 européen et n°3 mondial des systèmes de navigation inertielle pour les applications aéronautiques, marines et terrestres, Sagem est également n°1 mondial des commandes de vol pour hélicoptères et n°1 européen des systèmes optroniques et des systèmes de drones tactiques. Présents sur tous les continents via le réseau international du groupe Safran, Sagem et ses filiales emploient 7 500 personnes en Europe, en Asie du Sud-est et Amérique du Nord. Sagem est le nom commercial de la société Sagem Défense Sécurité. Pour plus d’information : www.sagem-ds.com

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 17:07

http://forcesoperations.com/wp-content/gallery/guillaume/p1000483.jpg

Crédits photos: NHIndustries (Patrick Brunet)

 

11.12.201 par Guillaume Belan (FOB)

 

C’est le futur des opérations de projection aéroportée française qui a eu lieu en méditerranée du 3 au 14 décembre dernier. Sur le BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) Dixmude, les trois machines les plus modernes de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) étaient rassemblées pour une campagne d’essais : Tigre HAD (Appui Destruction: version munie de missiles Hellfire) soit la dernière version de l’hélicoptère d’attaque ; NH90 TTH (version terrestre) et Cougar rénové. A noter qu’il s’agissait du premier embarquement du NH90 Caïman version Armée de terre sur un BPC de la Marine Nationale.

 

L’objectif était triple : la mise en œuvre des appareils les plus modernes de l’ALAT ; leur maintenance ainsi que de tester les appontages de jour et de nuit sous conditions difficiles (vent de 35 nœuds et mer formée avec des creux de 2,5 mètres). Les essais continuent cette semaine, mais cette fois-ci en situation avec un débarquement d’une force amphibie de 300 soldats que doivent appuyer les trois hélicoptères de l’armée de terre.

 

http://forcesoperations.com/wp-content/gallery/guillaume/p1000508.jpg

 

Le succès de l’aventure libyenne l’a récemment prouvé, les opérations se mènent aujourd’hui en interarmées. Et avec le Tigre et le Caïman, l’ALAT va bénéficier de capacités nouvelles.

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 13:55

Caïman (NH90 TTH) – photo GAMSTAT P.Gillis

 

10 décembre 2012 Aerobuzz.fr

 

La Marine nationale procède du 3 au 14 décembre 2012, à des manœuvres conjointes en Méditerranée, avec l’Armée de terre et la DGA, impliquant l’hélicoptère de combat Tigre HAD, un Cougar rénové et pour la première fois sur un navire un NH 90 Caiman « Terre ».

 

JPEG - 37.5 ko
Premier appontage du Caïman sur le BPC Dixmude de la Marine Nationale photo Marine Nationale

Quelque part en Méditerranée, le 5 décembre 2012, le BPC Dixmude, malgré ses 21.000 tonnes pour 200 m de long roule doucement par une mer affichant des creux de 2,5 mètres et un vent de 40 kts. Dans la passerelle Avia, le capitaine Cindy. C coordonne les opérations aériennes en cours tout en gardant un œil sur les six spots d’appontage du pont. Soudain la radio crépite…

« BPC de Caïman : demande autorisation apponter sur spot 4 »

« De BPC, autorisé à l’appontage au spot 4 vent 38 kts du 233  »

« De Caiman reçu  »

 

Sur le pont les « chiens jaunes « prennent en charge l’imposant hélicoptère de nouvelle génération NH90 Caiman flambant neuf. Malgré ses 10,6 T, l’appareil apponte sans difficulté et s’aligne sur les repères du pont avant de repartir quelques secondes plus tard pour un nouveau tour de circuit. Pas le temps de se relâcher, cette fois c’est un Tigre qui se présente suivi de près par un Cougar rénové.

JPEG - 42.5 ko
Le BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) Dixmude, dernier fleuron de la Marine Nationale.
photo Marine Nationale

Toute la journée et jusqu’à une heure avancée de la soirée, les machines vont enchainer les tours de circuit et les appontages jusqu’à ce que les automatismes soient adoptés. Les responsables du pont, reconnaissables à leurs tenues rouges, jaunes et vertes se rodent à la mise en œuvre de machines qu’ils n’avaient pas jusqu’alors l’habitude de côtoyer. Enfin, après 22H00, dans une obscurité totale, les pilotes, équipés de jumelles de vision nocturne font leur dernier appontage.

JPEG - 47.4 ko
Le BPC de la Marine Nationale met en œuvre pour la première fois un Cougar rénové, un Tigre HAD et un hélicoptère NH90 Caiman « Terre » - photo Aerobuzz.fr

Le vent ne faiblit toujours pas. Et malgré l’arrêt des turbines, les pales des rotors dansent sous le vent. Une complication de plus pour les mécanos qui doivent saisiner (arrimer) solidement au pont les hélicoptères, replier les pales et descendre une à une les machines dans le hangar. Mission accomplie et réussie ! Il n’empêche malgré la fatigue, le Capitaine de Vaisseau Goutay, le « Pacha » du BPC (Bâtiment de projection et de commandement) et le COMALAT (Commandant de l’ALAT) le Général Olivier de la Motte sont réjouis. Ils ont conscience que ce qui se joue dans ces manœuvres conjointes Marine-ALAT est tout simplement le futur des opérations héliportées.

JPEG - 49.1 ko
Les chiens jaunes dans un ballet bien réglé dirigent les opérations sur le pont malgré des conditions parfois difficiles. photo Aerobuzz.fr

Les manœuvres vont se poursuivre jusqu’au 14 décembre avec la participation d’éléments de la 6ème Brigade de l’armée de terre, soit 300 militaires et 80 véhicules. Cette coopération exemplaire dessine le futur des opérations militaires, et à bord, chacun a conscience de mettre au point l’armée de demain, faite d’interopérabilité, de polyvalence et d’excellence, explique un pilote du Gamstat.

JPEG - 42.9 ko
Malgré sa jeunesse, le Caïman s’est bien comporté en milieu marin ; les pilotes apprécient sa motorisation, son casque HMSD et ses commandes de vol électriques. photo Aerobuzz.fr

Sous le pont d’envol, les techniciens ont saisiné les hélicoptères. Le lendemain, il faudra procéder à l’entrainement de maintenance. Il s’agit de s’entrainer à ravitailler les appareils en carburant et en armements, et de procéder à des opérations de maintenance telles que le changement d’une turbine ou l’inspection d’une cellule. Les techniciens ont des outils high tech tels que des tablettes contenant toute la documentation technique dont ils ont besoin.

 

Pour le NH90 Caiman, cette campagne est une première. Aussi le Gamstat n’a rien laissé au hasard. Une armada de techniciens, de logisticiens et des personnels d’Eurocopter et NHI étaient présents en soutien. Il s’agissait de tester le comportement du Caïman en milieu maritime, ses qualités de vol dans les turbulences de sillage du navire, de jour comme de nuit, sa résistance à la corrosion, la compatibilité de son avionique complexe avec les systèmes du navire, et surtout de familiariser, pilotes et mécanos de l’ALAT avec leurs homologues marins.

 

JPEG - 48.3 ko
Le Tigre HAD, un hélicoptère de combat ultra moderne qui se pilote comme un jouet ; il est caractérisé par une agilité et une polyvalence hors pair. photo Aerobuzz.fr

Pour les pilotes de l’ALAT, rompus aux situations les plus périlleuses, l’appontage des Tigre, Cougar et NH90 ne présente pas de difficultés particulières. « Il faut intégrer la problématique du vent relatif et les procédures du bord » explique un pilote. A terme, il est probable que tous les pilotes de l’ALAT devront obtenir leur qualification sur navire dans leur cursus de formation.

 

Pour les équipes techniques, le navire est bien pensé, il offre toute la place voulue pour mettre en œuvre des appareils imposants en un temps record. Un impératif qui se traduit par la présence de locaux de stockage des pièces de rechange et des locaux de travail adaptés. Avec pour tous une règle d’or : la sécurité. « Certes, des ajustements seront nécessaires sur certaines interfaces, mais c’est précisément le but de ces manœuvres  » explique un commandant.

 

JPEG - 48.4 ko
Le futur se joue aussi dans le hangar : la clé des opérations aériennes passe par une bonne maintenance à bord.
photo Aerobuzz.fr

Ce genre d’opérations combinées, marqué par une coopération exemplaire avec la Marine ne doit rien au hasard, il a bénéficié du retour d’expérience de l’opération Harmattan, au large des côtes de Libye. Dans la passerelle Avia le capitaine Cindy C. annonce la fin des vols, les coursives sont depuis longtemps éclairées d’une lumière rouge qui permet aux marins de différencier le jour de la nuit.

 

Demain est un autre jour, révisées et réapprovisionnées, les machines seront prêtes pour de nouvelles opérations. Les marins, de leur côté regardent déjà plus loin, le BPC, fleuron de la Royale est compatible avec les tous les types d’hélicoptères en service de par le monde, des imposants CH53 et V22 Osprey américains jusqu’au Ka-50 Russe. Le futur est en marche et il s’écrit aujourd’hui… A suivre.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories