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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 07:54
La France propose l’abolition du droit de veto au Conseil de Sécurité pour les crimes de masse

25/09/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Le président de la France, François Hollande a appelé mardi les États membres de l’ONU de s’impliquer plus rapidement dans les conflits internationaux, tout en se disant favorable à un renforcement des moyens d’action de l’ONU pour y parvenir, notamment l’abdication collective, par les membres du Conseil de sécurité, de leur droit de veto pour les crimes de masse.

 

«L’honneur de l’ONU, c’est d’agir là où la liberté des peuples est bafouée, là où les droits fondamentaux sont compromis, là où l’extrémisme met en cause la sécurité internationale », a-t-il déclaré lors du débat général de la 68e session de l’Assemblée générale, lançant « Et en Syrie, il y a urgence!».

 

Déplorant les 120.000 victimes faites au total selon lui par le conflit dans ce pays, « dont 90.000 rien qu’au cours de l’année écoulée », le président français a fait observer qu’un quart de sa population était actuellement déplacée et que les réfugiés syriens étaient désormais des millions.

 

«Le pire s’est produit le 21 août, à Damas, puisque ce jour-là, les armes chimiques ont été utilisées contre des civils, des femmes, des enfants», a ajouté M. Hollande, rappelant que cette violation des traités internationaux a été vérifiée de manière « sûre et incontestable » par les inspecteurs de l’ONU.

 

François Hollande a souligné que, «Dans tous les domaines, la sécurité internationale, la prolifération nucléaire, le développement, le climat, le pire risque est l’inaction», que la pire décision est de ne pas en prendre et que le pire danger est de ne pas le voir.»

 

Le président français a donc proposé qu’un code de bonne conduite puisse être défini entre les membres permanents du Conseil de sécurité et qu’en cas de crime de masse, ils puissent décider de renoncer collectivement à leur droit de veto, rappelant que la responsabilité de l’ONU est d’agir.

 

«Chaque fois que notre organisation se révèle impuissante, c’est la paix qui en est la première victime», a-t-il souligné.

 

Outre le renoncement au droit de véto au Conseil de Sécurité, le chef d’État français a également proposé «que les pouvoirs d’enquête du Secrétaire général soient renforcés et que l’ONU puisse, comme elle l’a fait en Syrie, établir partout la vérité, mener les enquêtes et agir en conséquence».

 

Par ailleurs, sur la question du nucléaire iranien, le président Hollande s’est félicité des déclarations récentes du nouveau président iranien Hassan Rohani, porteuses d’évolutions importantes ce dossier qui « piétine depuis dix ans », tout en soulignant «la France attend de l’Iran des gestes concrets qui témoignent de la volonté de ce pays de renoncer à son programme nucléaire militaire, même s’il a évidemment le droit de poursuivre son programme civil».

 

Il a aussi exhorté la communauté internationale à aider les États africains à se protéger, M. Hollande rappelant que la France organisera en ce sens, à la fin de l’année, un sommet pour la paix et la sécurité en Afrique dont l’objectif sera « de permettre l’encadrement et la formation des armées africaines et de lutter contre la piraterie et le trafic de drogue».

 

En conclusion, le Président français a aussi rappelé que la crédibilité de la communauté internationale repose sur sa «capacité à intervenir vite et efficacement pour faire respecter le droit international, défendre les libertés, promouvoir le développement, et préserver les générations futures ».

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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 22:30
Le rapport de l’ONU déposé ce matin laisse deviner le coupable de l’attaque chimique

Le chef des inspecteurs du l'ONU sur l'attaque chimique du 21 août près de Damas, Åke Sellström, à gauche, remet son rapport au Secrétaire généraldes Nations-Unies, Ban Ki-moon (Paulo Filgueiras/ONU)

 

16/09/2013 45eNord.ca (AFP)

 

 

Les diplomates de l’ONU ont «pesé chaque mot» du rapport que Ban Ki-moon remet lundi à 11h15 (15h15 GMT) au Conseil de sécurité sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie qui pourrait renforcer la pression sur le président Bachar al-Assad.

 

Le secrétaire général des Nations unies a affirmé vendredi que le rapport des experts de l’ONU allait «conclure de manière accablante« à l’utilisation d’armes chimiques dans l’attaque du 21 août dans la banlieue de Damas qui a fait, selon Washington, 1.400 morts, sans en attribuer directement la responsabilité au régime syrien.

En effet, le mandat des experts de l’ONU ne prévoit pas la désignation d’un coupable, identifié par les puissances occidentales comme étant le régime de Bachar al-Assad. Mais des diplomates affirment que les détails compilés dans le rapport vont clairement identifier les responsables et que les soutiens du président syrien vont devoir apporter la preuve de leur innocence.

«La Russie, les Américains, tous les camps, ont exercé une pression sur ce rapport», a confié un responsable de l’ONU à l’AFP, s’exprimant sous couvert de l’anonymat. «Le bureau de Ban Ki-moon a pesé chaque mot. Le message doit montrer combien l’attaque a été sérieuse mais il doit également soutenir l’initiative russo-américaine».

L’accord de Genève annoncé samedi entre les Russes et les Américains sur l’arsenal chimique de Damas doit être traduit dès la semaine prochaine dans une résolution aux Nations unies et il est certain que le rapport des inspecteurs de l’ONU va peser sur cette résolution.

Le 21 août, des inspecteurs de l’ONU se trouvaient en Syrie pour enquêter sur les allégations d’une attaque chimique le 19 mars près d’Alep et sur deux autres lieux restés secrets. Mais l’équipe, menée par le Suédois Ake Sellström, n’a pu arriver que le 28 avril dans la Ghouta orientale, une banlieue de Damas aux mains des rebelles, où s’est produite l’attaque chimique du 21 août.

 

«Quiconque lira le rapport pourra deviner qui a mené l’attaque»

Sur place, les inspecteurs «ont recueilli quantité d’éléments –des prélèvements, des entretiens avec des témoins– et à partir de cela ils pourront reconstituer un récit des événements fondé sur des faits, qui permettra d’éclairer les faits les plus marquants du 21 août», avait déclaré un porte-parole de l’ONU le 29 août.

Les échantillons de cheveux, d’urine, de sang et de terre ont été analysés dans des laboratoires en Finlande, Suède, Allemagne et Suisse, selon l’ONU.

«La commission a eu accès à un nombre très important de preuves», selon un diplomate du Conseil de Sécurité, qui parle sous le couvert de l’anonymat. «Quiconque lira ce rapport pourra deviner qui a mené (l’attaque)».

«Ce n’est pas ce qui compte maintenant», ajoute un autre diplomate. «Ce qui compte maintenant ce sont les négociations pour une résolution de l’ONU sur l’accord de Genève ».

Le rapport des inspecteurs devrait être déterminant dans la résolution qui doit concrétiser l’accord américano-russe. Reste maintenant au Conseil de sécurité à s’entendre sur la délicate question du Chapitre VII de la Charte des Nations unies qui prévoit, en dernier ressort, l’usage de la force contre un Etat qui viole ses obligations internationales.

La Russie , qui s’est systématiquement opposée aux précédentes tentatives de résolution sur la Syrie, a fait savoir qu’elle ne voterait pas un texte prévoyant une intervention armée. Les Occidentaux, eux, refusent l’impunité au régime syrien.

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