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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 19:55
Défense : Le Drian veut recourir au leasing de matériels

 

01/10/2014 Par Véronique Guillermard, Alain Barluet – LeFigaro.fr

 

A 31,6 milliards d'euros, le budget 2015 des armées, hors pensions, affiche une stabilité de façade par rapport à 2014 car il inclut des recettes exceptionnelles qui sont par nature aléatoires.

 

Facialement, le budget de la défense, tel qu'il est prévu dans le cadre du projet de loi de finance 2015, reste stable par rapport à 2014, avec 31,4 milliards d'euros de crédits (36,9 milliards avec les pensions). Ces ressources, deuxième anuitée de la Loi de programmation militaire (LPM) concrétise la transition vers le nouveau modèle d'armée, plus efficace car mieux adapté aux formes nouvelles de crises», assure Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense. Et, insiste l'hôtel de Brienne, les crédits prévus sur la période 2015-2017 permettent de garantir la trajectoire financière de la LPM (2014-2019).

Pour autant, la réalisation de cet objectif repose sur des rentrées aléatoires: les fameuses recettes exceptionnelles qu'aucun gouvernement n'a jusqu'ici réussi à réaliser dans leur intégralité. En 2015, elles atteignent 2,3 milliards d'euros (et 6 milliards d'euros sur l'ensemble de la LPM). Mais Jean-Yves Le Drian est réaliste. Il propose «une solution innovante»: la création de «sociétés de projet» dont le capital serait mixte, privé et publique, et dont la vocation serait de louer du matériel aux armées.

 

Bercy est contre le recours au leasing

Ces sociétés de projet interviendraient en amont, en achetant au ministère de la défense des équipements encore en production, avant qu'ils ne soient livrés. L'État partagerait ainsi le coût de l'acquisition avec ces partenaires privés au sein de ces sociétés de projet. De même, les deux partenaires loueraient ensuite ces matériels au ministère de la défense. Selon Jean-Yves Le Drian, ce système permettra de mobiliser jusqu'à 5,5 milliards d'euros, palliant l'absence de recettes exceptionnelles.

Cette forme de leasing a été combattu pied à pied par Bercy qui continue à mettre la pression sur le 3ème budget de l'État. Mais l'hôtel de Brienne estime que c'est une bonne formule en ces temps de contrainte budgétaire car, selon lui, elle permet d'alléger la dépense publique, de poursuivre la modernisation des armées, de maintenir les cadences de production dans les usines, et d'assurer le chiffre d'affaires des entreprises de défense.

 

Sous-évaluation chronique des «OPEX»

Cela d'autant que le ministère de la défense traîne un report de charge de 3,5 milliards d'euros c'est-à-dire des impayés que la LPM ne permet pas de résorber et qui pèsent sur les programmes d'armement. Jean-Yves Le Drian ne veut pas renoncer aux équipements critiques tels que les avions ravitailleurs, les blindés du programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre. Ainsi, les crédits d'équipement progressent de 300 millions d'euros à 16,7 milliards d'euros en 2015. De même, les investissements d'avenir tels que la cyberdéfense, le renseignement, les satellites restent prioritaires. La recherche et la technologie se voient attribuer une enveloppe de 3,6 milliards d'euros et 740 millions pour les études amont.

Autre difficulté, la sous-évaluation chronique du coût des opérations extérieures (Opex) alors que les armées françaises n'ont jamais autant été déployées sur les théâtres d'opération. Quelque 7 800 militaires français sont aujourd'hui engagés sur le terrain, du Kosovo à l'Irak en passant par le Mali, l'Afghanistan ou encore la Cote d'Ivoire et la Centrafrique (RCA). 2015 ne déroge pas à la règle avec 450 millions d'euros budgétés, soit autant qu'en 2014, alors que les dépenses Opex franchissent régulièrement le milliard d'euros. Une fois encore, la défense s'appuiera sur la solidarité interministérielle.

 

Saignée dans les effectifs

En terme d'effectifs, les armées sont appelées à un nouvel effort qui va se traduire sur une nouvelle saignée avec 7 500 suppressions d'emplois - sur un total de 11 879 prévues dans tous les ministères pour 2015! - programmées cette année après 7 881 en 2014 et 7 234 en 2013. Au total, la LPM prévoit 34 500 suppressions de postes soit près de 80 000 en dix ans.

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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 19:50
Les armées européennes entravées par les coupes budgétaires

 

1 octobre 2014 - lematin.ma

 

Les dernières révélations sur l'état de l'armée allemande font douter de la capacité des forces européennes, qui ont pâti ces dernières années de coupes budgétaires drastiques, à répondre aux crises qui la cernent à l'est et au sud.

 

La presse allemande se déchaîne depuis une semaine sur les défaillances de son armée, illustrées par des pannes d'avions de transport vieillissants de la Bundeswehr qui ont retardé l'acheminement d'armes aux combattants kurdes dans le nord de l'Irak. Mardi soir, le gouvernement annonçait qu'il allait réduire de moitié le temps de vol de ses avions de chasse Eurofighter en raison d'un défaut à la carlingue.

 

Selon le chef d'état-major des armées allemandes, cité dans la presse, seuls 42 des 109 Eurofighters, 38 des 89 chasseurs Tornado et 10 des 31 hélicoptères de combat Tigre que possède l'Allemagne sont disponibles, les autres étant en maintenance ou réparation.

 

En Italie, seulement 15% des hélicoptères seraient prêts à décoller et "de nombreux avions de combat ne sont pas opérationnels", selon le site spécialisé Analisi Difesa. En Grande-Bretagne, sur 170 avions de combat, 40 sont disponibles, selon l'institut RUSI.

 

En France, un rapport de la Cour des comptes vient de révéler que seul 41% des aéronefs était disponible en 2013, contre 60% en 2008 et 65% en 1997. Cette faible disponibilité a un impact sur la formation de certains jeunes pilotes français, qui n'atteignent pas les heures de vol requises pour être agréés par l'Otan. Les bâtiments amphibies ne sont disponibles qu'à 49% et certains chars à 55%.

 

Ces informations peuvent faire douter de la solidité des armées européennes, alors que les Alliés se sont engagés début septembre à créer une force très réactive sous l'égide de l'Otan en réponse au rôle de la Russie dans la crise ukrainienne. Elles contrastent aussi avec les ambitions affichées par certaines capitales dans la mobilisation contre les groupes jihadistes en Irak et en Syrie.

 

Vraie menace pour l'Otan

 

En France, les interventions en Afrique (près de 6.000 soldats déployés au Sahel et en Centrafrique), assurées d'un taux de disponibilité de plus de 90%, siphonnent les moyens, ce qui explique en partie la faible disponibilité des équipements.

 

Et comme dans les autres armées occidentales, le vieillissement des matériels cause des défaillances plus fréquentes et rend parfois impossible leur réparation car les pièces de rechange sont introuvables. Quant aux équipements ultra-modernes, leur sophistication nécessite de les immobiliser souvent et longuement pour la maintenance.

 

Selon les experts, ce sont les coupes budgétaires successives depuis une vingtaine d'années, et singulièrement depuis la crise financière de 2008, qui ont entamé les capacités des armées.

 

L'Otan appelle depuis de nombreuses années ses membres à investir au moins 2% de leur PIB dans la défense, et 20% de ce montant dans l'achat d'équipements pour moderniser leurs armées. Sur 28 membres de l'Alliance, seuls quatre pays, emmenés par les Etats-Unis, première puissance militaire au monde avec un budget de 640 milliards de dollars, respectaient cette règle en 2013.

 

"Nous avons vu dans plusieurs pays qu'il y a des défaillances, qu'il faut investir dans les forces armées, y compris en Allemagne", a souligné mercredi son nouveau secrétaire général, Jens Stoltenberg, au premier jour de son mandat. "L'Otan doit bénéficier d'un bon équilibre des dépenses, des bonnes capacités", "c'est vital", a-t-il plaidé.

 

"La menace ne vient pas spécifiquement de la Russie ou de l'Etat islamique", estime Julian Lindley-French, chercheur associé à l'Université nationale de défense de Washington. "La vraie menace pour l'Otan vient de ses propres membres".

 

"D'ici 2016, la Russie dépensera plus que la France et l'Allemagne réunies. La Chine investit désormais au moins 130 milliards de dollars par an dans ses forces armées (...) Comparez cela avec l'Otan en Europe, qui compte 13 des 20 pays au monde ayant le plus réduit leur budgets de défense entre 2012 et 2014".

 

Selon lui, "c'est l'irresponsabilité européenne en matière de défense qui a grandement contribué à rendre le monde plus dangereux aujourd'hui car cela a rendu le coût à payer pour défier la suprématie occidentale plus supportable".

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 11:55
Les armées françaises vont recourir à la location

 

03/10/2014 Par Véronique Guillermard - LeFigaro.fr

 

Les matériels militaires loués appartiendront à des sociétés de projet aux capitaux mixtes, publics et privés.

 

Bercy et le ministère de la Défense y travaillent depuis un an. Comment trouver des recettes exceptionnelles, alors que celles prévues dans le cadre du budget 2015 sont très aléatoires? Sur les 31,4 milliards d'euros de crédits militaires prévus, 2,3 milliards sont censés provenir de la vente de fréquences militaires (à hauteur de 2,1 milliards) et d'actifs immobiliers (200 millions). «Compte tenu des fortes contraintes qui pèsent sur la vente des fréquences, il fallait sécuriser des ressources», explique-t-on à l'Hôtel de Brienne. Et rapidement.

 

D'où le recours à une solution innovante afin de poursuivre la modernisation et l'équipement des armées. La solution imaginée passe par la création de «sociétés de projet» capitalisées en tout ou en partie avec le produit de cession de participations détenues par l'État dans des entreprises, mais aussi avec de l'argent privé. La société de projet utilisera ensuite cette rentrée d'argent immédiate pour acheter un matériel que l'armée détient déjà, puis lui concédera «un droit d'usage contre un loyer dont la durée et les modalités restent à définir», précise-t-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense. La société pourra aussi acheter un équipement encore en production. Et elle pourra aussi louer certains matériels - des avions ravitailleurs ou des bâtiments de la marine - à d'autres armées afin de mutualiser les coûts.

 

Dans tous les cas, il s'agit de s'intégrer dans un schéma de location. «Cela nous permettra de lisser le coût d'acquisition de matériels à la durée de vie très longue qui coûtent très cher au début de leur mise en service», explique-t-on. Quels matériels seront concernés? Presque tous: du ravitailleur à la frégate multimission (Fremm) en passant par l'hélicoptère de transport NH90… «Nous pourrions aller un cran plus loin, avec par exemple des missiles, même si cela serait plus complexe», avance l'Hôtel de Brienne. L'État sera majoritaire au capital des sociétés de leasing en charge de matériels relevant de la souveraineté nationale. Ce ne sera pas le cas lorsqu'il s'agira d'équipements quasi civils comme des ravitailleurs qui sont des Airbus A 330 militarisés. Aux yeux de l'Hôtel de Brienne, les industriels de l'armement auront tout intérêt à entrer au capital de ces sociétés. «DCNS, par exemple, évitera ainsi un nouvel étalement des livraisons de Fremm et pourra offrir, via la société, un service de leasing à l'export. Certains pays clients le demandent», explique l'Hôtel de Brienne. Ces sociétés de projet assureront un plan de charge aux usines et du chiffre d'affaires.

 

Leur capital sera ouvert à des industriels hors de la sphère de la défense, par exemple des spécialistes du fret aérien, à des fonds, même étrangers, qui pourraient se rémunérer sur les services générés. Les premières sociétés de projet devraient voir le jour d'ici à mi-2015.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 11:50
photo Håkan Dahlström

photo Håkan Dahlström

 

01/10 euronews.com

 

Quels sont les défis auxquels Jens Stoltenberg devra faire face ? Nous avons posé la question à Julian Lindley-French, chercheur à l’Institute for Statecraft.

 

euronews : “ Comment est-ce que Mr Stoltenberg va convaincre les pays européens de dépenser plus dans la défense alors qu’ils gèrent encore la crise ?

 

Julian Lindley-French : “ La crise de la zone euro, nous ne la gérons pas vraiment, nous la finançons plutôt, parce qu’aucune des réformes structurelles nécessaires pour résoudre cette crise n’a été menée dans de nombreux pays européens. Nous attendons simplement la croissance comme on attend Godot. Dans ce contexte, les budgets de la défense sont une cible facile. Ce que l’on a vu ces quatre dernières années, c’est que les budgets de la défense ont été kidnappés pour maintenir les systèmes d’Etat providence, de santé, d‘éducation en pleine austérité. Donc ce que Stoltenberg a à faire, c’est présenter les faits comme ils sont, le monde dans lequel les Européens vivent et le déclin américain. L‘âge d’or de la prédominance américaine est terminé. Et puis il y a un autre facteur. Les Américains vont devenir auto-suffisants en énergie dans quelques années. Etant donné le changement de génération sur la colline du capitole, au Congrès, il vaut mieux oublier l’idée que ces gens accepteront toujours de financer la sécurité européenne en utilisant la puissance militaire américaine comme bouclier pour l’Europe. Les Européens doivent comprendre qu’ils vont devoir se défendre eux-mêmes, avec les Américains, mais ils devront faire beaucoup plus que justifier l’investissement américain envers eux. “

 

Suite de l'entretien

 

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 21:45
Afrique: la France devra payer pour l'aide militaire des USA

 

03/10/2014 Jeuneafrique.com (AFP)

 

Les Etats-Unis continueront à épauler militairement les forces françaises dans la région africaine du Sahel, mais Paris devra à l'avenir rembourser les frais engagés par Washington, ont indiqué des responsables militaires américains jeudi.

 

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 07:30
Défense: rallonge record de 14 milliards de shekels pour 2014 et 2015

 

 

28.09.2014 Jacques Bendelac - IsraelValley

 

À la veille de Rosh Hashana, les ministres de la Défense et des Finances se sont mis d’accord: le budget militaire d’Israël bondira de 13% en 2015.

 

Benyamin Netanyahou s’envole ce dimanche pour participer à l’assemble générale des Nations-Unis. Il pourra atterrir à New-York la tête reposée : à la dernier minute, il a réussi à mettre d’accord Yaïr Lapid, son ministre des Finances, et Moshe Yaalon, le ministre de la Défense sur le cadre budgétaire de 2015.

 

TROIS MILLIARDS D’EUROS EN DEUX ANS

 

Le coût de l’opération militaire à Gaza pour le budget israélien est désormais connu : Tsahal recevra une rallonge de 6 milliards de shekels sur le compte de l’année 2014 et une autre rallonge de 7 à 8 milliards de shekels pour 2015. Autrement dit, le budget israélien de la Défense va bénéficier de 14 milliards de shekels supplémentaires sur deux ans, soit 3 milliards d’euros.

 

Pour 2014, le budget de la Défense (aide américaine comprise) se monte à 62 milliards de shekels ; une rallonge de 8 milliards de shekels pour 2015 correspond donc à une augmentation record de 13% par rapport au budget de 2014.

 

RELÈVEMENT DU DÉFICIT

 

Autre point de l’accord conclu à la veille de Rosh Hashana entre le Premier ministre et son grand Argentier : les impôts n’augmenteront pas en 2015, et certains d’entre eux vont même diminuer. C’est ainsi que la TVA sur les logements neufs pour les jeunes couples sera bel et bien supprimée : la proposition de loi concoctée par Yaïr Lapid sera votée par la Knesset dès le retour de vacances des députés israéliens, à la fin du mois d’octobre.

 

La rallonge accordée à la Défense pour 2015 sera financée par le déficit public et non par la hausse des impôts. En relevant le déficit de 2,5 à 3,4% du PIB, le Trésor disposera de 10 milliards de shekels supplémentaires, ce qui correspond plus ou moins à la rallonge de la Défense.

 

COURSE CONTRE LA MONTRE

 

Pour l’heure, la crise gouvernementale causée par les divergences de vue sur le budget 2015 semble réglée. Désormais, une course contre la montre va s’engager pour boucler le budget et le faire adopter par la Knesset avant le 31 décembre 2014.

 

En cas de retard, le gouvernement disposera de trois mois supplémentaires pour faire voter son budget ; en attendant, la Défense devra se contenter du même budget de 2014, c’est-à-dire sans les rallonges prévues pour 2015.

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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 14:56
Projet de loi de finances 2015

 

01/10/2014 DICOD - Economie et technologie

 

Dans un contexte de redressement des finances publiques, le projet de loi de finances 2015 reflète l’engagement du Gouvernement à maintenir un effort de défense significatif. Cet effort permettra le financement du nouveau modèle d’armées avec notamment une augmentation des dépenses en faveur de l’équipement des forces. Un effort en faveur de la préparation de l’avenir et de l’excellence de la base industrielle et technologique de défense est également poursuivi. Les ressources totales de 31,4 Md€ sont identiques à celles du budget 2014.

 

Deuxième annuité de la loi de programmation militaire (LPM), le budget 2015 de la mission «Défense» concrétise la transition vers le nouveau modèle d’armée, plus efficace car mieux adapté aux formes nouvelles des crises.

 

Les ressources totales du budget 2015 s’établissent à 31,4 milliards d’euros conformément à la LPM. Si le projet de budget triennal 2015-2017 respecte la trajectoire financière de la LPM, traduisant ainsi les engagements du Président de la République, le ministère contribue néanmoins au redressement des comptes publics à travers un niveau d’effort structurel important, programmé sur six ans, à la base même de cette LPM.

 

Le ministère de la Défense prévoit ainsi en 2015 des baisses d’effectifs strictement conformes à la programmation militaire, qui bénéficieront d’un nécessaire dispositif d’accompagnement social et qui seront mises en œuvre dans le cadre d’une gouvernance rénovée des ressources humaines au service de la maîtrise de la masse salariale. Le regroupement des états-majors, directions et services sur un site unique à Balard s’inscrira pleinement dans la démarche de modernisation et de rationalisation des structures du ministère.

 

Dans le même temps, le ministère restera l’un des principaux recruteurs de l’État.

 

Le ministère conduira également en 2015 les réformes prévues par la LPM permettant notamment de préparer la remontée de l’activité opérationnelle, élément clé de la crédibilité du nouveau modèle d’armée, de poursuivre l’évolution de notre dispositif militaire à l’étranger en cohérence avec le orientations du Livre blanc, et d’orienter résolument notre défense vers l’avenir, à travers les priorités fortes données à l’équipement des forces, la recherche et technologie (R&T), la cyberdéfense ou encore le renseignement.

 

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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 14:55
Défense : la France en guerre réduit encore le nombre de militaires

Le gouvernement Valls va couper à nouveau dans les effectifs (7.500) du ministère de la Défense... alors que la France guerroie aux quatre coins du globe (Mali, Centrafrique, Irak...)

 

01/10/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Les objectifs de suppressions d'emplois dans les armées ont été confirmés (7.500 en moins) dans le projet de budget 2015. Avec 31,4 milliards d'euros, dont 2,3 milliards de recettes exceptionnelles, ce projet s'inscrit dans la trajectoire de la loi de programmation militaire (LPM).

 

Après 7.234 de militaires en moins en 2013 puis 7.881 en 2014, le gouvernement va couper à nouveau dans les effectifs du ministère de la Défense... alors que la France guerroie aux quatre coins du globe (Mali, Centrafrique, Irak...). Un peu paradoxale comme stratégie. Les objectifs de suppressions d'emplois dans les armées ont été confirmés (7.500 d'emplois en moins) pour atteindre un "plafond d'emplois" de 265.846 à fin 2015. Au total, 23.500 postes doivent être supprimés sur la période de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019.

Avec 31,4 milliards d'euros de recettes, le projet de budget de la Défense pour 2015 présenté mercredi par le gouvernement s'inscrit dans la trajectoire de la LPM adoptée fin décembre par le Parlement. Les crédits budgétaires inscrits dans le projet de budget s'élèvent à 29,1 milliards d'euros (hors pensions), auxquels doivent s'ajouter 2,3 milliards de recettes exceptionnelles (REX) pour atteindre le seuil de 31,4 milliards d'euros fixé par la LPM en 2015 puis 2016. Les recettes globales doivent progresser ensuite à 31,6 milliards en 2017.

 

Des recettes exceptionnelles à trouver

Dans un contexte budgétaire général de redressement des finances publiques, la LPM vise à "concilier souveraineté stratégique et souveraineté budgétaire", réaffirme Bercy, qui a pourtant gelé 1,2 milliard d'euros de crédits en 2014. Elle fixe une trajectoire de ressources de 190,5 milliards d'euros sur la période, conforme à la valorisation du modèle d'armée validé par le Livre Blanc. Ainsi, la LPM sera respectée et bénéficiera, en 2015, de 31,4 milliards de ressources totales, conformément au vote du Parlement. Au total, le budget triennal 2015-2017 prévoit une enveloppe de 94,3 milliards de ressources totales, conformément à la LPM", assure Bercy.  A suivre...

Bercy a déjà rapiné des crédits budgétaires de 2015. D'abord fixées à 1,8 milliard d'euros pour 2015, les recettes exceptionnelles (REX) ont été portées à 2,3 milliards en juillet, "pour sécuriser les programmes d'équipement". Le gouvernement avait alors assuré que la mission Défense bénéficierait "en 2015 de 31,4 milliards de ressources totales", comme le prévoit la trajectoire financière de la LPM.

Pour autant, les REX censées venir principalement de la vente de fréquences hertziennes, ne seront pas au rendez-vous de 2015. Car selon de nombreux observateurs, le produit de la vente des fréquences 694 MHZ et 790 MHz est attendu au plus tôt en 2016 pour les plus optimistes, au plus tard en 2018 pour les plus pessimistes. L'exécution financière de la LPM précédente (2009-2014) a déjà montré qu'elles n'étaient pas forcément disponibles au moment prévu. Le gouvernement devra donc céder des participations de l'Etat pour tenir la trajectoire financière de la LPM. Et ce n'est qu'une question de volonté politique ni plus ni moins... A François Hollande s'il veut continuer à faire avancer la paix dans le monde, d'imposer ce choix à Bercy.

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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 13:55
source MinDef Fr (Aoùt 2014)

source MinDef Fr (Aoùt 2014)

 

02/10/2014, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le surcoût des opérations extérieures (OPEX) pourrait atteindre 1,1 milliard d'euros, selon le ministre de la Défense.

 

1,1 milliard d'euros. C'est le montant des surcoûts des opérations extérieures (Opex) des armées françaises qui devrait avoisiner 1,1 milliard d'euros en 2014, a estimé mercredi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Selon des sources concordantes, le surcoût des opérations extérieures (OPEX) pourrait même dépasser en 2014 plus de 1,1 milliard d'euros. La dotation budgétaire au titre des Opex s'élèvera à 450 millions d'euros en 2015, comme en 2014, a-t-il indiqué devant la Commission de la Défense de l'Assemblée nationale.

Pour l'année en cours, le chiffrage global du surcoût est en cours d'évaluation. "Je peux toutefois déjà vous dire qu'au 31 août 2014, la consommation effective au titre des surcoûts Opex s'élevait à 743 millions d'euros (680 millions au 31 juillet) et que le surcoût prévisionnel total devrait avoisiner 1,1 milliard d'euros en 2014", a-t-il précisé.

 

Financement interministériel

Au-delà des 450 millions inscrits dans la loi de finances, "les Opex non budgétées font l'objet d'un financement interministériel" et ne pèsent pas sur le budget de la Défense, a-t-il rappelé. "Ce fut le cas en 2013 et ce le sera a l'avenir", a assuré le ministre.

En 2013, le surcoût Opex avait été de plus de 1,2 milliard d'euros, mais l'année avait notamment été marquée par le désengagement des forces françaises d'Afghanistan. Il était de 873 millions en 2012 et de 1,24 milliard en 2011, année des opérations en Libye et en Côte d'Ivoire.

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 16:55
L’annonce des restructurations reportée

 

1 octobre, 2014 Guillaume Belan

 

L’annonce devait-être faite initialement fin juillet, puis aujourd’hui : ce matin aux unités dissoutes et cet après-midi aux élus, pour être exact. Mais le ministère a décidé de reporter ces annonces, sans fixer de date. Un traumatisme pour les unités.

 

Rappel : le ministère de la défense s’est engagé à supprimé 34 000 postes d’ici 2017, et a fait le choix d’annoncer de manière annuelle ces coupes qui concernent en moyenne pas moins de 7000 postes dans les armées par an, dont la moitié, soit 3500 pour les terriens. Une catastrophe pour l’armée de terre qui encaisse le gros des coupes, en étant l’armée la plus impactée par les déflations, bien plus que son poids relatif comparée aux autres, comme la Marine ou encore la DGA, très peu touchée. Le problème, c’est que, outre un état-major supprimé, deux régiments étaient en ligne de mire : le 3ème RPIMa et le 126ème Régiment d’Infanterie de Brive. Las, ce dernier est en Corrèze, les terres de François Hollande ! Résultat, le Chef d’État Major de l’Armée de Terre (CEMAT) a été prié de revoir sa copie !

 

Mais ces restructurations surtout atteignent leurs limites. Ce sont des unités combattantes et déployées qu’il faut maintenant fermer… De futures dissolutions signifieraient dorénavant mettre en berne des unités très décorées et également très employées en opérations. Dans un contexte où l’armée de terre est sur-employée : au Liban, au sein de l’opération Barkhane dans la Bande sahélo-saharienne, en RCA et bien d’autres endroits du globe où le besoin est actuel ou à venir… Bref, annoncer des dissolutions d’unités alors que l’armée de terre est sur tous les fronts, déstabiliserait profondément son modèle, voire les opérations. Inacceptable.

 

En conséquence, l’objectif du CEMAT serait d’élaborer « une réflexion profonde » sur le rôle et le modèle de l’armée de terre, « tout en conservant des marges de réflexions et des manœuvres éventuelles pour la suite » confiait un proche du dossier. Une annonce pourrait être faite dans les semaines qui viennent.

 

Drames humains

 

D’autant plus qu’en optant pour ce système d’annonces annuelles, le ministre de la Défense créé de véritables traumatismes dans les unités, qui tremblent d’être désignée et ne peuvent s’y préparer. Les Ressources Humaines, complètement déboussolées,  sont dépassés et ont bien du mal à gérer l’urgence.

 

Outre un contexte géostratégique chargé, qui voit la France sacrifier son outil de défense alors que le reste du monde réarme et s’enflamme, ces dissolutions favorisent la récession économique des territoires. Un régiment (en moyenne 800 à 1000 soldats) signifie 21 millions d’euros de retombées économiques dans le tissu local, d’après les chiffres de l’observatoire économique de la Défense…

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 10:55
Défense : la facture de la maintenance des matériels va-t-elle tuer la loi de programmation militaire ?

Armement - L’opération Serval au Mali montrent un taux d’usure important des matériels, lié au milieu hostile (photo EMA)

 

30/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Liban, Afghanistan... Y aurait-il une erreur d'appréciation dans le financement des Opex? La Cour des comptes estime, dans un rapport sur le maintien en condition opérationnelle (MCO) des matériels militaires, que la croissance constatée des dépenses de MCO compromet la trajectoire financière 2014-2019 prévue par la loi de programmation militaire.


 

Dur, dur pour la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Après le pari des recettes exceptionnelles (REX), des exportations du Rafale et des frégates multimissions (FREMM) et enfin des économies financières à réaliser, c'est au tour du maintien en condition opérationnelle (MCO), dont la facture s'envole trop, de peut-être compromettre elle-aussi la trajectoire financière de la LPM. C'est la Cour des comptes qui a levé ce nouveau lièvre dans son rapport "Maintien en condition opérationnelle des matériels militaires : des efforts à poursuivre", publié ce lundi.

Que dit la Cour des comptes ? "La croissance constatée des dépenses de MCO compromet la trajectoire financière 2014-2019 prévue par la loi de programmation militaire". Ni plus, ni moins. Selon les estimations du ministère de la Défense, les dépenses globales de MCO atteindraient de "l'ordre de 6,5 milliards d'euros par an" sur la durée de la LPM, contre 6 milliards en 2012 (15,5 % du budget de la mission défense - 38,8 milliards), dont 3,2 milliard pour le MCO aéronautique. "Les travaux du ministère de la Défense montrent que les besoins en EPM pourraient atteindre 4,10 milliards d'euros en fin de LPM en 2019, soit un écart cumulé potentiel d'environ 3,5 milliards d'euros, en euros courants, entre les ressources et les besoins sur les 6 années de la LPM", expliquent les sages de la rue Cambon.

 

Pourquoi un tel dépassement ?

Selon la Cour des comptes, "les ressources financières budgétées n'ont pas prévu le financement de la remise à niveau des matériels de retour d'opérations extérieures. Or, 1.400 engins sont rentrés d'Afghanistan et du Liban en 2013, soit l'équivalent des parcs de service permanents de 23 régiments de l'armée de terre". Les opérations extérieures représentent donc une très forte contrainte pour le support des trois armées. Notamment l'engagement de plusieurs opérations simultanément sur plusieurs théâtres constitue une charge lourde pour le MCO. En outre, le retour en métropole des matériels de l'armée de terre montre une usure importante des équipements. Par exemple, les VAB (Véhicules de l'avant blindé) peuvent faire plus de 1.600 km par semaine au Mali (contre une moyenne de 100 km par mois en Afghanistan et de 5.000 km par an en France).

En outre, les dépenses de MCO sont en augmentation rapide ces dernières années. Le rapport conjoint de l'Inspection générale des finances et du contrôle général des armées de septembre 2011 chiffrait à 5,5 milliards d'euros la dépense budgétaire du MCO des trois armées en 2010 et estimait que la poursuite des tendances observées allait aboutir à une hausse de 8,7 % d'ici à 2014 en euros constants, soit un chiffre de 6 milliards d'euros en 2014. Toutefois, ce niveau a déjà été atteint pour l'exercice 2012. Les dépenses portant sur l'entretien programmé du matériel (EPM) sont passées de 2,65 milliards d'euros en 2011 à 2,91 milliards d'euros en 2013, soit une hausse de 10 % sur deux ans.

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 12:45
Mali: le FMI exige du gouvernement qu'il annule des marchés

 

26-09-2014 Par RFI

 

Le Fonds monétaire international a achevé jeudi 25 septembre sa mission d'évaluation dans le pays. Depuis mai dernier, l'institution financière internationale a suspendu le versement de ses crédits et dénoncé une mauvaise gestion des fonds publics. L'achat de l'avion présidentiel et un contrat passé par le ministère de la Défense étaient notamment en cause. Pendant deux semaines, les enquêteurs du FMI ont épluché les audits menés par le Vérificateur général et par la Cour suprême du Mali, et ils ont fait de nombreuses découvertes.

 

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 11:55
carte-des-operations-1er-aout-2014 (source EMA)

carte-des-operations-1er-aout-2014 (source EMA)

 

26/09/20 par Patrice Barrère - DNA

 

ITW d’ Alain Coldefy Directeur de recherches à l’Iris, spécialiste des questions de défense

 

    Après l’assassinat de l’otage, l’armée française peut-elle passer à la vitesse supérieure en Irak ?

 

Sur les moyens militaires, nous sommes presque au bout du bout. En Libye en 2011, l’Armée de l’air et la Marine avaient mis déjà 100 % de leur capacité. Avec le Mali et la Centrafrique, au niveau de l’Armée de terre, on a atteint également les limites. Aujourd’hui, on est au taquet pour les avions de combat et les pilotes de l’Armée de l’air. C’est la même situation pour la Marine. Nous participons en Irak avec quelques Rafale basés à Abou Dhabi. On peut toujours en rajouter quelques-uns. Mais cela va se compliquer. Pour un avion, il faut compter une équipe en moyenne de 50 personnes.

 

Suite de l’interview

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 10:30
Le budget de Daesh s'élève à un million de dollars par jour

 

25.09.2014 Romandie.com (ats)

 

Les Etats-Unis ont intensifié leurs frappes mercredi en Syrie, visant des raffineries contrôlées par le groupe Etat islamique (EI), au moment où le président Barack Obama appelait à l'ONU le monde à "s'unir" face à la menace jihadiste. L'opposition syrienne va elle recevoir 90 millions de dollars supplémentaires.

Mercredi soir, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont frappé 12 raffineries contrôlées par l'EI dans l'est de la Syrie, a annoncé le Pentagone. C'est la première fois que cette coalition réunie contre l'EI s'en prend à des installations pétrolières dans le but d'assécher la source principale de financement des jihadistes, qui vendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins.

Le Pentagone a précisé que l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis avaient participé à ces frappes menées par des avions de combats et des drones aux alentours de Mayadine, de Hassaké et d'Abou Kamal, des communes de l'est de la Syrie. La Grande-Bretagne doit aussi participer, a estimé jeudi le Premier ministre David Cameron, et le Parlement va être appelé à se prononcer sur la question.

Un total de 13 frappes ont été menées contre une douzaine de raffineries pétrolières modulaires contrôlées par les combattants de l'EI, a dit le commandement central américain. Une quatorzième frappe a de son côté détruit un véhicule appartenant aux djihadistes.

 

Un million par jour

Rien ne permet pour l'instant d'établir avec certitude la quantité de pétrole vendue par l'EI. Selon Adam Sieminski, directeur de l'Agence d'information sur l'énergie (AIE), l'EI produit moins de 100'000 barils de brut par jour.

Nicholas Rasmussen, directeur adjoint du Centre national du contre-terrorisme, a déclaré en septembre devant le Congrès américain que les revenus de l'EI s'élevaient à environ un million de dollars par jour, alimentés par la vente de pétrole sur le marché noir, la contrebande, les pillages et les rançons versées en contrepartie de la libération d'otages.

 

Aide à l'opposition

Et le groupe des "amis de la Syrie", composé majoritairement de pays occidentaux et arabes, s'est engagé à fournir plus de 90 millions de dollars (84 millions de francs) d'aide à l'opposition syrienne. Elle se composera d'équipements non létaux et d'aide humanitaire.

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 09:55
photo EMA

photo EMA

 

19/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le surcoût des opérations extérieures (OPEX) pourrait dépasser plus de 1,1 milliard d'euros. Des Rafale ont mené vendredi matin une première frappe contre un dépôt logistique des terroristes de l'organisation Daesh (Etat islamique).

 

Selon des sources concordantes, le surcoût des opérations extérieures (OPEX) va dépasser en 2014 plus de 1 milliard d'euros. Et pour certains plus de 1,1 milliard d'euros. Une bombe pour le budget de la défense. Qui va payer ? Le budget de la défense ou celui de l'Etat. Lorsque le surcoût des OPEX excède la provision initiale inscrite dans le budget du ministère (450 millions d'euros en 2014), la tradition budgétaire veut, après bien sûr les chamailleries habituelles entre Bercy et l'Hôtel de Brienne, que l'on bascule sur le système de financement interministériel, financé d'ailleurs à 20 % par le ministère de la Défense.

A ce jour, les effectifs de la force Sangaris au Centafrique (RCA) sont de l'ordre de 2.000 soldats. Les forces françaises sont présentes principalement dans trois zones : Bangui et Boda, à l'ouest, de Bouar à Bossangoa et à l'est, dans un triangle Sibut-Dekoa-Bambari. Dans le Sahel, l'opération Barkhane regroupe 3.000 militaires, une vingtaine d'hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 3 drones et une dizaine d'avions de transport. Enfin, il reste 250 militaires français présents en Afghanistan et au Tadjikistan.

 

 

Carte des opérations au 1er Aout 2014 - crédits EMA / Ministère de la Défense

Carte des opérations au 1er Aout 2014 - crédits EMA / Ministère de la Défense

 

Pourquoi un tel dépassement?

En juillet encore, le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, tablait sur un surcoût des OPEX de 775 millions d'euros "même si l'expérience des années antérieures m'incite à la prudence, car nous ne sommes qu'à la moitié de l'année", avait-il expliqué. Mais déjà il constate que "la déflation des effectifs sera plus lente que prévu au Mali et en RCA". Et de rappeler que 2013 avait été une année "très remplie sur le plan opérationnel, puisque plus de 10.000 hommes et femmes de nos armées ont été simultanément engagés en opération pendant une partie de l'année". Le surcoût des OPEX s'est élevé à 1,25 milliard d'euros en 2013, soit un dépassement de plus de 600 millions par rapport à la provision de 630 millions.

Enfin, les avions de combat français ont lancé ce vendredi leurs premiers raids contre des positions du groupe Etat islamique (EI) en Irak, renforçant les efforts déployés à l'échelle mondiale par les États-Unis pour lutter contre la menace grandissante posée par ces jihadistes. Des Rafale ont mené à 07H40 GMT "une première frappe contre un dépôt logistique des terroristes de l'organisation Daesh (un des acronymes arabes de l'EI) dans le nord-est de l'Irak", a indiqué la présidence française. La France est le premier pays à se joindre à la campagne aérienne américaine contre ce groupe responsable des pires exactions dans les régions conquises ces derniers mois à la faveur de l'instabilité en Irak et de la guerre civile en Syrie.

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 08:55
Armement : le contrat Scorpion bientôt signé

 

18/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Les industriels et le ministère de la Défense ont bouclé les négociations. Le contrat sera notifié en décembre.

 

Dernière ligne droite pour Scorpion. Selon des sources concordantes, les industriels de la filière terrestre (Nexter, Renault Trucks Défense, Thales...) et la direction générale de l'armement (DGA) ont bouclé à 99 % les négociations de ce programme très important pour l'armée de terre, qui doit absolument renouveler ses équipements. Le contrat pourrait être signé en octobre, puis notifié en décembre par le ministère de la Défense.

En juin dernier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait prononcé à l'occasion de l'ouverture du salon de l'armement terrestre Eurosatory ces mots magiques, qui avait rassuré les industriels de l'armement terrestre, très inquiets : "Fort des engagements du président de la République en faveur du budget de la Défense, je m'apprête à lancer le programme Scorpion", qui avait été menacé au printemps par les nouvelles restrictions budgétaires exigées par Bercy.

 

Un programme crucial pour la filière industrielle

Le programme Scorpion, qui a pour objectif de renouveler et moderniser les moyens des Groupements tactiques interarmes (GTIA) de l'armée de terre, est crucial pour Nexter ainsi que la filière de l'armement terrestre (5 milliards sur une dizaine d'année, dont 1 milliard dans l'actuelle loi de programmation militaire). Avec ce programme, Nexter devrait empocher environ la moitié des 5 milliards d'euros, selon le ministère, pour le développement et la fabrication de 2.080 véhicules blindés multirôles (VBMR), un véhicule 6x6 de 18-19 tonnes, et de 248 Engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC).

Cette commande permettra de rééquilibrer le carnet de commandes de Nexter (aujourd'hui de 2 milliards d'euros) par rapport à celui de Krauss-Maffei Wegmann (4 milliards) dans le cadre de leur rapprochement.

 

Scorpion, un programme dédié à l'armée de terre

Le cœur du programme Scorpion permettra l'intégration de tous les systèmes d'information existant actuellement en un seul. Il deviendra à terme le système des systèmes d'information permettant à tous les éléments du GTIA de dialoguer selon un même langage et une même procédure. Mais c'est aussi une nouvelle génération de systèmes d'armements comme le successeur des antiques VAB (Véhicule de l'avant blindé), "le chameau" de l'armée de Terre vieux de 40 ans en 2016.

Ainsi, le Véhicule blindé multirôles (VBMR), un véhicule 6x6 de 18-19 tonnes, vaudra grand maximum 1 million d'euros l'unité. L'armée de terre doit acquérir 92 VBMR au cours de la période de la loi de programmation militaire (LPM) pour un objectif de 2.080. Ils seront livrés à compter de 2018. En novembre 2011, Nexter Systems et Renault Trucks Defense avaient conclu un accord de coopération en vue d'apporter une solution unique lors de la consultation pour le programme VBMR, destiné à assurer le rééquipement des forces françaises en véhicules blindés multi-rôles de classe moyenne.

Elle doit également disposer des EBRC, qui sera équipé, avait précisé en juin dernier le ministre de la Défense, "du nouveau missile moyenne portée (...), le MMP et du canon de 40 mm télescopé", pour renouveler l'actuel parc de véhicules blindés AMX 10RC, ERC 90 et VAB Hot. L'objectif à terme est fixé à 248 pièces. Scorpion prévoit également la modernisation de 200 chars Leclerc avant 2025. Car, selon Jean-Yves Le Drian, Scorpion "permettra de maintenir la capacité du char Leclerc jusqu'en 2040, en l'intégrant à la manœuvre des GTIA". Enfin, les premiers missiles MMP, fabriqués par MBDA, devraient être livrés en 2017 de façon à éviter une rupture capacitaire dans le domaine des missiles tactiques du combat débarqué.

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 17:55
Pas de changement de statut pour la Direction générale de l'armement

Le Délégué général pour l'armement n'a pas eu le mandat pour transformer le statut de la DGA en EPIC

 

17/09/2014 Michel Cabirol –LaTribune.fr

 

Le Délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon a annoncé aux syndicats que la DGA garderait son statut et ne se transformerait pas en EPIC



 

C'est abandonné. Le ministère de la Défense avait envisagé d'inscrire la direction générale de l'armement (DGA) sur la liste des opérateurs habilités à percevoir et dépenser des crédits Programme d'Investissement d'Avenir (PIA). Cette solution a finalement été abandonnée, explique-t-on de sources concordantes à La Tribune. C'est ce qu'a annoncé ce mercredi le Délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon aux organisations syndicales lors d'une rencontre.

En outre, Laurent-Collet-Billon a rappelé aux syndicats qu'il n'avait pas été mandaté pour changer le statut de la DGA, qui aurait pu devenir selon certaines pistes explorées un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), comme l'avait dévoilé Les Echos. Le débat est donc terminé.

 

Un projet pour compenser les recettes exceptionnelles en 2015

Le projet d'inscrire la DGA sur la liste des opérateurs habilités à percevoir et dépenser des crédits PIA aurait pu permettre au ministère de la Défense de trouver une solution pour pallier l'absence de 2,1 milliards d'euros de recettes exceptionnelles en 2015 provenant de la vente des fréquences. Raté. Les industriels et les militaires devront donc se raccrocher à la promesse de François Hollande de maintenir le budget de la défense à 31,4 milliards en 2015... A suivre.

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 11:35
Séoul augmentera le budget de la défense de 5,2% l'année prochaine

 

SEOUL, 18 sept. (Yonhap)

 

La Corée du Sud a fait savoir ce jeudi que son budget de la défense pour l'année prochaine augmentera de 5,2% par rapport à cette année, principalement en raison des dépenses pour soutenir la capacité de défense de l'armée ainsi que la sécurité et la protection sociale des soldats.

 

Le budget du ministère de la Défense pour 2015 totalisera 37.600 milliards de wons (36 milliards de dollars), contre 35.700 milliards de wons de cette année, selon le nouveau plan budgétaire du gouvernement approuvé par le cabinet.

 

Quelque 1.360 milliards de wons seront dépensés pour la création du système de défense anti-missiles «Kill Chain», et le développement du système KAMD (Korea's Air and Missile Defense).

 

Des fonds seront aussi alloués à l'amélioration de la sécurité et du bien-être des soldats, suite à une série d'accidents dans l'armée, dont le décès d'un soldat qui avait été frappé par ses camarades.

 

Le gouvernement a ajouté qu'il augmentera le salaire mensuel des soldats de 15%.

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 11:50
crédits scotspolitics.com

crédits scotspolitics.com

 

15 septembre 2014 par Benoît Maraval - 45eNord.ca

 

Le 18 septembre, un peu plus de 4 millions de personnes auront l’occasion de se prononcer sur l’avenir de leur territoire par référendum. Ce mercredi, nous assisterons peut-être – toutes choses égales par ailleurs – à la deuxième sécession de l’année après la Crimée et, par voie de conséquence, à la naissance d’un nouvel Etat, l’Ecosse, bien que l’indépendance ne prendrait effet que 18 mois plus tard. Si la défense ne constitue pas le thème dominant de la campagne, il n’est pas inutile de brosser un rapide portrait de ce à quoi pourrait ressembler une défense nationale écossaise.

 

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 11:30
Israël: Netanyahu veut fortement augmenter le budget de la Défense

 

15/09/2014 lorientlejour.com

 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé lundi à "augmenter de façon significative" le budget de la Défense, déjà le premier poste de dépenses du gouvernement, après la récente guerre dans la bande de Gaza.

 

"Il n'y a aucun dirigeant responsable qui, face aux menaces qui se multiplient autour de nous, ne permette pas et n'exige pas une augmentation significative du budget de la Défense pour faire face à la réalité et aux défis de sécurité dans notre environnement", a-t-il indiqué dans un communiqué.

M. Netanyahu n'a pas donné de chiffres précis mais a réclamé une augmentation "de plusieurs milliards" de shekels.

 

Une épreuve de force a débuté ces derniers jours entre le Premier ministre et le ministre des Finances Yaïr Lapid, un rival politique qui se dit prêt à une hausse du budget militaire très inférieure à celle réclamée par l'armée.

Selon les médias, le Trésor veut limiter la hausse à 690 millions de dollars tandis que l'armée réclame plus de trois milliards de dollars pour couvrir les dépenses engagées durant la guerre à Gaza (8 juillet - 26 août), ainsi qu'un supplément pour le développement et l'acquisition de nouvelles armes.

 

Le budget de la Défense devrait atteindre cette année 18 milliards de dollars en comptant trois milliards d'aide militaire américaine annuelle. Ce budget est le plus important du gouvernement, loin devant l'Education par exemple, et représente près de 6% du Produit intérieur brut israélien.

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 12:55
L'impact social, économique et technologique des exportations françaises d'armement


09.09.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

L'étude d'impact social, économique et technologique réalisée par le ministère de la Défense et le CIDEF avec le support de McKinsey & Co relative aux exportations françaises d'armement, est disponible ici.

Dans le contexte budgétaire plus que contraint et alors que le ministère de la Défense réduit ses commandes, les exportations permettent (ce n'est pas un scoop) un relais de production qui permet d'assurer la continuité de l'activité industrielle.

Selon cette étude présentée ce matin, à Bordeaux, lors des Universités d'été de la Défense, les prises de commande à l'exportation des groupes d'armements français ont progressé de 43% l'an dernier (par rapport à 2012, mais elles sont toujours en baisse par rapport à 2009), pour atteindre 6,87 milliards d'euros, soit 30% de plus que la moyenne 2002-2012.

Elles permettent à la France de se maintenir au quatrième rang mondial des exportateurs d'armes derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie. Le ministère de la Défense espère atteindre l'objectif de 7 milliards d'euros d'exportations en 2014. "Sans les exportations d'armement, le déficit commercial de la France aurait été 5 à 8 points plus élevé chaque année sur la période 2008-2013", peut-on lire dans l'étude commandée par le ministère de la Défense et le Conseil des industries de défense françaises (Cidef).

Sur le plan social, les exportations de défense représentent plus de 40.000 emplois, soit 25% des emplois de la base industrielle et technologique de défense, concentrés autour de sept grands bassins d'activité : Ile-de-France, PACA, Bretagne, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Centre et Rhône-Alpes.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 16:30
Un million de dollars le pick up

Les Américains tiennent un comptabilité précise de leurs bombardements. Ici une marque de victoire sur un bulldozer (!) inscrite sur un F-16 de l’US Air Force.

 

3 septembre, 2014 Frédéric Lert (FOB)

 

Etre le 8 et le 29 août dernier, après trois semaines de bombardement en Irak et une centaine de missions conduites contre les forces de l’Etat Islamique, les Américains ont détruit un total de 85 véhicules. Si l’on en croit la compilation faite des annonces du Pentagone, on trouverait dans ce total 19 Humvee, 43 « véhicules armés » (sans doute des pick up), un canon d’artillerie, un MRAP, un char etc.

 

Le tout pour un coût moyen de 7,5 millions de dollars par jour selon un porte parole du Pentagone. Ce chiffre est toutefois une moyenne prenant en compte les opérations d’assistance militaire qui durent depuis le mois de juin. Cette moyenne reflète donc mal l’engagement aérien existant depuis le 8 août, au lendemain de l’autorisation donnée par le président Obama de bombarder des objectifs en territoire irakien. Pour les deux tiers, ces bombardements ont eu lieu dans la région de Mossoul et de son barrage, dont le contrôle est essentiel à l’irrigation et à la fourniture d’électricité dans le pays.

 

Les chiffres donnés par le Pentagone font une fois de plus apparaître le coût direct disproportionné entre la mise en œuvre d’un porte-avions, d’avions de combat et de munitions sophistiquées, pour in fine compter des victoires remportées sur des pick-up coûtant dix fois moins que la bombe utilisée pour les détruire. La question n’est pas vraiment nouvelle : elle correspond bien aux contraintes nées des guerres dites « asymétriques » et aux limites de l’exercice consistant à combattre des mouvements révolutionnaires ou terroristes avec des bombes. Dans un conflit conventionnel, l’idée de détruire un char ou un avion de combat avec un missile est séduisante d’un point de vue économique : la munition coûte cent fois moins cher que sa cible. La proportion s’inverse dans les conflits que l’on connaît depuis la fin de la Guerre Froide, ce qui implique que le déroulement des opérations se juge également et plus que jamais d’un point de vue comptable. La seule façon de faire passer la pilule auprès des contribuables serait de présenter des résultats opérationnels à la hauteur des dépenses engagées, ce qui n’est jamais certain…

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 12:50
More defence cuts would be irresponsible

General Sir Peter Wall, the Chief of the General Staff, said a 'resurgent' Taliban and al-Qaeda could see combat troops being redeployed in Afghanistan - photo EMA

 

08 Sep 2014 By Con Coughlin

 

The head of the Army is retiring with a warning to the Government. He talks exclusively to Con Coughlin

 

In an Army career spanning 41 years, General Sir Peter Wall has seen his fair share of modern conflict. When he passed out from Sandhurst as a young officer in the Royal Engineers, the threats facing Britain ranged from the Cold War stand-off with Moscow to the bitter struggle with the IRA. Now, as he retires from a career that has seen him rise to the Army’s highest position as Chief of the General Staff, Sir Peter cannot help but reflect on the similar types of threats Britain faces today.

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Nouvelle bataille autour des moyens de la Défense

 

8/9/14 Antoine Fouchet – LaCroix.com

 

Des parlementaires et des hauts gradés s’alarment des conséquences de la baisse des effectifs dans les armées et craignent toujours une érosion des crédits militaires. Leurs inquiétudes sont au centre des débats de l’université de la défense, qui se tient les lundi et mardi 8 et 9 septembre à Bordeaux.

 

Les craintes demeurent, dans les milieux de la défense, sur les conséquences des baisses d’effectifs et la pérennité des crédits militaires. Plusieurs participants à l’université de la défense, qui se tient les 8 et 9 septembre à Bordeaux, ont décidé de profiter des débats de ces assises pour le dire. Parmi eux, des parlementaires de tous bords, des hauts gradés et des industriels.

Ils vont trouver un renfort de poids dans le rapport de deux députés, Yves Fromion (UMP, Cher) et Gwendal Rouillard (PS, Morbihan). Ce rapport, qui porte sur les opérations militaires Serval au Mali et Sangaris en République centrafricaine, doit être présenté dans le cadre des travaux de l’université. Lancée en janvier 2013, Serval s’est achevée en juillet dernier, tandis que Sangaris, commencée en décembre 2013, a toujours cours.

Missionnés par la commission de la défense de l’Assemblée nationale pour faire le bilan de ces deux opérations et évaluer le dispositif militaire français prépositionné en Afrique, les deux parlementaires sont revenus de leur périple avec des conclusions pessimistes.

 

Réduction globale des effectifs militaires

Les forces prépositionnées sur le continent africain sont actuellement réparties entre le Gabon (900 militaires), le Sénégal (350), Djibouti (1 950) et la Côte d’Ivoire (450). Sur la base de la réduction globale des effectifs militaires inscrite par l’Élysée en avril 2013 dans le livre blanc sur la défense, les deux sites les plus importants, le Gabon et Djibouti, vont, d’ici à 2017, perdre la moitié de leurs postes.

Les deux rapporteurs s’inquiètent surtout pour Djibouti, position stratégique au sud de la mer Rouge, dans la Corne de l’Afrique. Ils qualifient de « massif » et « trop rapide dans le calendrier » le projet de passer de 1 950 à 950 hommes, qui repose « sur un objectif strictement quantitatif et non sur une analyse fonctionnelle préalable ». Et concluent que cela « remet sérieusement en cause la crédibilité de notre dispositif ».

 

Crises africaines

Concernant les deux dernières opérations militaires françaises, les deux députés affirment avoir constaté une série d’« insuffisances » qui « montre les limites des capacités françaises d’intervention dans les crises africaines ».

À propos de Serval – dont ils reconnaissent par ailleurs le « succès indéniable » –, ils soulignent des flux logistiques « extrêmement tendus » sur le vaste territoire malien à cause du « manque de vecteurs aériens stratégiques » (avions gros-porteurs) ainsi que des camions « à bout de souffle ». De manière plus générale, Yves Fromion et Gwendal Rouillard dénoncent une « vétusté » des matériels des forces prépositionnées plus importante que celle relevée dans l’Hexagone.

Pour Sangaris, le rapport juge « trop faibles » les effectifs déployés (1 600 soldats). Auditionné par les deux parlementaires, le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées françaises, invoque une « pression budgétaire continue ».

 

Menaces de démission

Le sujet n’est pas nouveau. En mai dernier, se fondant sur une note d’un conseiller de François Hollande, l’ancien ministre UMP Xavier Bertrand avait affirmé que la loi de programmation militaire 2014-2019 (183,9 milliards d’euros au total), déjà en retrait par rapport à la précédente, serait amputée de 1,5 à 2 milliards d’euros par an. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, et tous les chefs d’état-major avaient alors fait connaître leurs inquiétudes auprès de l’Élysée et auraient menacé de démissionner. Le 2 juin, l’Élysée publiait un communiqué pour confirmer les engagements financiers de cette loi.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Pour les partisans du projet, la DGA pourrait gagner en autonomie financière.

Pour les partisans du projet, la DGA pourrait gagner en autonomie financière.

 

07/09 par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

L’idée serait de transformer la Direction générale de l’armement en Epic.

 

Une révolution copernicienne aura-t-elle lieu à la DGA pour doter cette vénérable administration en charge des programmes d’armement d’une organisation proches de celles du privé ? Le projet, qui a fait l’objet d’intenses réflexions en petit comité selon nos informations, pourrait faire son chemin dans les mois qui viennent, même si sa mise en œuvre ne manquerait pas de soulever de nombreuses difficultés. Elle demanderait aussi deux à trois ans pour aboutir, si bien sûr Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, donne son feu vert.

 

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