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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 05:55
L’armée française a-t-elle encore les moyens de ses ambitions ?

 

17 juin affaires-strategiques.info

 

Le point de vue de Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’IRIS

 

Les exportations françaises d’armement ont bondi de 42% en 2013. Quelles en sont les raisons ? Est-ce un signe de bonne santé de ce secteur ?

 

Les exportations d’armement ont effectivement augmenté entre 2012 et 2013. Le chiffre qui devrait paraître dans le rapport au Parlement sur les exportations d’armement est d’un peu plus de 6 milliards et demi d’euros de commandes. Toutefois, le chiffre de 2012 était très bas et le chiffre de 2013 correspond en moyenne à ce que la France réalise en matière d’exportations d’armement. C’est naturellement une bonne nouvelle pour cette industrie, d’autant plus que les perspectives sont encore meilleures pour 2014. D’autant qu’avec les restrictions budgétaires qui touchent l’armée, l’industrie française de défense a besoin de ces exportations pour conserver une base technologique de défense qui soit compétitive et qui permette de fournir également les meilleurs produits aux armées françaises.

 

L’annonce de Jean-Yves Le Drian quant au programme Scorpion présage-t-il d’une détente dans le bras de fer autour des budgets alloués à la Défense ? Cela peut-il redonner confiance au moral en berne de l’armée ?

 

Ces dernières semaines, Ii y a eu un débat, relayé notamment par la presse, sur la question du budget de la défense et sur l’exécution de la loi de programmation militaire. Le président de la République a rappelé que l’arbitrage qui avait été décidé l’année dernière sur cette loi de programmation militaire restait le même, que la trajectoire sera respectée. Dans cette perspective, le programme Scorpion est important car il s’agissait du projet le plus menacé en cas d’encoche trop importante dans le budget de la défense. Il s’agit d’un programme qui est nécessaire aux armées française, notamment à l’Armée de Terre puisque les équipements actuels sont en fin de vie, en tout cas en ce qui concerne un certain nombre de blindés. Ne pas remédier à ce problème aurait pu poser des problèmes dans le futur. D’un point de vue sécuritaire tout d’abord car des équipements vétustes peuvent mettre en danger nos soldats. Plus encore, un problème de disponibilité opérationnelle se pose du fait que les matériels anciens ont tendance à tomber en panne ce qui rend leur coût d’entretien très élevé. Laisser perdurer la situation actuelle ne génère donc pas d’économie et donc, effectivement, l’annonce du ministre de la Défense est une bonne nouvelle au moment où se déroule le salon des armements terrestres Eurosatory.

 

Pour réduire les déficits publics, le gouvernement prévoit d’amputer le budget militaire de 350 millions d’euros alors que la vétusté des équipements français est déjà dénoncée. Cette baisse menace-t-elle les capacités d’intervention militaire française sur des théâtres extérieurs ?

 

La capacité actuelle d’intervention française à l’extérieur a été déterminée par le dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale et par la dernière loi de programmation militaire qui ont été publiés et adoptés en 2013. Notons en préambule qu’il s’agit d’une capacité en réduction par rapport au Livre blanc de 2008. Ce qui est certain c’est que cette loi a été calculée au plus juste, d’où l’irritation des responsables militaires alors que des bruits couraient sur des coupes budgétaires importantes de 1,5 à 2 milliards d’euros par an. L’annulation de 350 millions d’euros de crédits correspond quant à elle à la contribution du ministère de la Défense aux économies budgétaire. A ce titre, tous les ministères sont concernés par ces réductions et il eut été difficile de faire un cas particulier pour le ministère de la Défense.

Pour autant la situation est délicate. Dans la situation actuelle le coût de nos opérations extérieures sur une année s’élèvera à environ 800 millions d’euros alors que seulement 450 millions d’euros ont été provisionnés dans le budget de la défense 2014. Additionné à l’annulation de crédits de 350 millions d’euros le manque à gagner est déjà de 700 millions d’euros soit 2% du budget. D’autant que les recettes exceptionnelles, qui sont d’un montant important sur le début de la programmation militaire 2014-2019, en moyenne 1,5 milliard d’euros, ne seront peut-être pas au rendez-vous.

Pour conclure, la capacité d’intervention militaire française à l’extérieur n’est pas menacée pour le moment mais pourrait l’être si les réductions budgétaires deviennent plus importantes ou si elles se prolongent dans le temps. L’industrie pourrait également souffrir de cette situation car le plus simple et le plus rapide quand vous avez des économies à faire est de différer des commandes d’armement ce qui enlève toute visibilité à l’industrie de défense. On ne peut compter uniquement sur le développement des exportations pour faire vivre cette industrie. Le ministère de la Défense doit parvenir à faire des économies de fonctionnement, mais il est vrai que ce ministère est perpétuellement en réforme depuis 25 ans. Aussi des difficultés pourraient apparaitre l’année prochaine ou en 2016

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 05:24
LPM et REX :  les commissions chargées de la Défense de l’Assemblée nationale et du Sénat contrôlent la direction du Budget

 

17 juin 2014 Sénat

 

Loi de programmation militaire 2014-2019 : les commissions chargées de la Défense de l’Assemblée nationale et du Sénat contrôlent la direction du Budget sur les prévisions de ressources exceptionnelles

 

Faisant usage, pour la première fois, des prérogatives qui leur sont conférées par l’article 7 de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, des délégations de la commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale et de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat ont procédé à un contrôle sur pièces et sur place, auprès de la direction du Budget, à Bercy, mardi 17 juin 2014. Une délégation de la commission des Finances de l’Assemblée nationale était également présente, au titre des pouvoirs de contrôle prévus par l’article 57 de la LOLF.

 

Ces délégations étaient composées, respectivement, ainsi :

 

- pour le Sénat : M. Jean-Louis CARRÈRE (Soc - Landes), président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées, ainsi que MM. Daniel REINER (Soc - Meurthe-et-Moselle) et Jacques GAUTIER (UMP - Hauts-de-Seine), rapporteurs pour avis des crédits du programme 146 « Équipement des forces » ;

 

- pour l’Assemblée nationale : Mme Patricia ADAM (SRC - Finistère), présidente de la commission de la Défense, et M. Jean-Jacques BRIDEY (SRC - Val-de-Marne), rapporteur pour avis des crédits du programme 146 « Équipement des forces » et de la dissuasion, ainsi que M. François CORNUT-GENTILE (UMP - Haute-Marne), rapporteur budgétaire de la préparation de l’avenir et du budget opérationnel de la Défense.

 

Les délégations ont rencontré M. Christian ECKERT, secrétaire d’État chargé du Budget, accompagné de M. Denis MORIN, directeur du Budget. À cette occasion, elles ont pris connaissance de documents administratifs et financiers relatifs aux différentes ressources exceptionnelles prévues par la LPM et destinées à financer une partie du budget de la mission « Défense », notamment l’équipement des forces, et s’en sont fait remettre des copies.

 

Les députés et sénateurs vont désormais analyser en détail ces documents.

 

Les recettes exceptionnelles représentent une part non négligeable des ressources prévues pour la mission « Défense » (6,1 milliards d’euros sur la période 2014-2019, dont 1,77 milliard d’euros en 2014 et, à nouveau, en 2015). La LPM prévoit, pour cette raison, des mécanismes de compensation en cas de non réalisation.

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 16:20
Canadian air force CF-18 Hornet  Exercise Vigilant Eagle 13

Canadian air force CF-18 Hornet Exercise Vigilant Eagle 13

 

16 juin 2014 La Presse Canadienne

 

La mise en application et l'attribution du contrat devraient quant à elles se faire entre 2018 et 2020, date approximative de fin de service de plusieurs des CF-18 de l'armée.

 

Le contrat visant à remplacer la flotte aérienne vieillissante de CF-18 ne sera pas finalisé avant 2018, a révélé lundi le gouvernement Harper.

 

Le Guide d'acquisition de la Défense, document attendu qui fournit à l'industrie un aperçu des besoins militaires estimés pour les 20 prochaines années, a été publié lundi par Ottawa.

 

Il y a quelques semaines, toutefois, le ministre de la Défense Rob Nicholson avait affirmé aux entrepreneurs du milieu de la défense que ce guide ne représentait pas une promesse d'achat de la part du gouvernement, mais qu'il visait plutôt à entreprendre le dialogue avec les manufacturiers.

 

Selon le guide, le programme de remplacement des avions de combat canadiens demeurera en phase de définition entre 2015 et 2017. Cela implique qu'une décision finale pourrait survenir seulement après les prochaines élections, prévues dans moins de 18 mois.

 

La mise en application et l'attribution du contrat devraient quant à elles se faire entre 2018 et 2020, date approximative de fin de service de plusieurs des CF-18 de l'armée.

 

Le guide propose aussi des améliorations aux ensembles de guerres électroniques et aux logiciels, ainsi qu'à l'entraînement des avions, achetés dans les années 1980

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 15:55
Peut-on toucher au budget de la Défense en France ?

 

16.06.2014 François Bernard - RFI

 

Le Salon de la Défense Eurosatory ouvre ses portes, à Paris jusqu’au 20 juin 2014. Le caractère prioritaire de la défense a été réaffirmé au début de ce mois afin, a dit le président, de renforcer «notre influence internationale, protéger nos intérêts vitaux et assurer la sécurité de la France». La baisse des crédits n’est évoquée qu’à mots couverts, mais certains évoquent les conséquences opérationnelles, sociales et industrielles qu'engendrerait une nouvelle baisse.

 

Pour en débattre :

- Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de Guerre, professeur de Stratégie à Sciences et HEC

- Etienne de Durand, chercheur et directeur du Centre des Etudes de sécurité à l’IFRI.

 

Emission à écouter ICI

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 11:55
La mutualisation des achats “sécurité” est en marche

 

16 juin 2014, par Xavier Sidaner

 

Créé en début d'année, le service de l’achat, de l’équipement et de la logistique de la sécurité intérieure pilote à la fois les achats de la gendarmerie, de la police et de la sécurité civile. Un service qui fait déjà consensus.

 

Les équipes de choc du GIGN et du Raid revêtiront d’ici l’année prochaine une nouvelle tenue. Si ce n’est les écussons apposés sur les épaules, la couleur bleue pour les gendarmes et le noir pour les policiers, les uniformes portés par ces agents seront en tous points similaires dans leur conception et dans les matériaux utilisés. Logique, puisque l’achat d’équipements, comme tout ce qui relève de la logistique, relève désormais d’un service dédié du ministère compétent – l’Intérieur – pour les trois forces de sécurité, c’est-à-dire la gendarmerie, la police et la sécurité civile. Le “Saelsi”, pour service de l’achat, de l’équipement et de la logistique de la sécurité intérieure, a vu le jour en janvier.

 

C’est en son sein qu’a été conçu de A à Z cet équipement, précise-t-on du côté du Raid, où l’on se félicite de ce “travail en commun avec la gendarmerie”. L’opération est jugée “très rapide” : “Huit mois auront suffi pour se mettre d’accord et rédiger le cahier des charges.”

 

Imaginée en 2012 et inscrite au programme de modernisation du ministère de l’Intérieur, la création du Saelsi est une conséquence du rattachement de la gendarmerie à ce ministère, officialisé en 2009. Policiers et gendarmes sont aujourd’hui réunis dans des directions communes, telles que la direction de la coopération internationale ou le service technique des systèmes d’information, notamment. La création du Saelsi dans le domaine des achats s’inscrit dans ce mouvement de rapprochement organique des deux forces.

 

Mais dater de ce rattachement officiel le travail en commun sur les marchés entre les deux forces civile et militaire, aussi rivales que complémentaires, serait une erreur. “Depuis plus de dix ans, policiers et gendarmes ont acquis des matériels en commun”, rappelle Michel Vilbois, le directeur du Saelsi. L’armement – pistolets, fusils, munitions – répond ainsi à des marchés communs. Le processus d’achat des motos sérigraphiées est également mutualisé depuis plusieurs années, tout comme celui touchant aux véhicules de patrouille. Il s’agit pourtant bien d’une véritable avancée, car l’éclatement des services, répartis en direction de la gendarmerie et direction de la police, a généré quelques gaspillages et des surstocks. Au lieu de simples échanges verbaux, les services auraient pu s’entendre sur des produits à acheter en commun.

 

C’est bien là la raison d’être du Saelsi, un service unique dont l’organigramme a été pensé avec un souci manifeste d’équilibre. Histoire de ne froisser aucune susceptibilité, militaires, gendarmes et experts de la sécurité civile y sont représentés. Le patron du Saelsi, Michel Vilbois, administrateur civil de son état et qui a pensé l’architecture du service, est chargé de faire tourner la boutique. Sous sa coupe, 180 agents se répartissent dans les bureaux du bâtiment Lumière du 12e arrondissement de Paris, dans trois grandes directions : achat, équipement, et logistique.

 

Un palier est donc franchi. “Tout ce qui relevait autrefois de la coopération de bon voisinage est derrière nous. Désormais, nous sommes dans la même maison pour tout ce qui concerne les politiques d’équipement”, souligne Michel Vilbois. Néanmoins, tout n’a pas été simple. “Des résistances se sont manifestées”, souffle un haut fonctionnaire du ministère, comme souvent lorsqu’une fusion est conduite au sein de l’appareil d’État. Pourtant, côté syndicats de policiers, les réactions sont plutôt unanimement positives, tant le produit final semble à la hauteur de leur souhait “d’avoir pour les agents sur le terrain le meilleur équipement possible”, indique Thierry Launois, pour la branche Unsa CRS. “C’est une très bonne idée”, acquiesce Patrice Ribeiro, du syndicat Synergie Officiers.

 

Suite de l’article

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 07:55
Scorpion : les industriels attendent toujours les commandes

 

16 juin 2014 Par Elodie Vallerey - Usinenouvelle.com

 

Lors de l'inauguration du salon international de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres Eurosatory, ce 16 juin, le ministre de la Défense a encore une fois botté en touche sur le programme Scorpion de renouvellement et de modernisation des équipements de l’armée de terre.

 

Le ministre de la Défense n'aura pas profité du salon international de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres Eurosatory (jusqu'au 20 juin à Paris Nord-Villepinte) pour détailler le programme Scorpion.

Jean-Yves Le Drian sait que ce programme de renouvellement et de modernisation des équipements de l’armée de terre est très attendu par les industriels, qui craignent de devoir s'astreindre à un régime sec avec une restriction des commandes. En inaugurant Eurosatory ce 16 juin, s'il n'a pas hésité à qualifier Scorpion de "programme phare", le ministre n'a pas dû les rassurer.

"Je m’apprête à lancer (cette année) le programme Scorpion", a promis Le Drian, sans préciser l'échéance. "Les premières livraisons seront donc en 2018 pour les véhicules blindés multi-rôles (VBMR) et 2020 pour les engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC)".

L'Usine Nouvelle l'évoquait déjà en février dernier, les fabricants français de véhicules blindés comme Nexter et Renault Trucks Défense comptent sur ce programme pour retrouver de la charge industrielle. La commande de 2080 véhicules blindés multirôles (VBMR) et 248 engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) en dépend.

"Ce lancement est une formidable opportunité, pour les industriels français et leur réseau de PME sous-traitantes, de développer deux nouvelles familles de véhicules modernes avec leurs équipements", a corroboré le ministre.

Interrogé par L'Usine Nouvelle sur le lancement du programme Scorpion, Stefano Chmielewski, président de Volvo Government Sales et patron de Renault Trucks Defense, a déclaré : "l’armée française reconnait notre expertise aussi bien dans le domaine de la chaine cinématique que dans le service de révision et de réparation. Nous sommes comme tous les autres industriels maintenant : nous attendons les commandes."

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 17:55
photo EMA

photo EMA

 

15.06.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense


Le 1er Régiment Etranger de Cavalerie (qui a perdu son 5e escadron en mars) va faire ses adieux à Orange le 9 juillet, avec un défilé en ville et en présence de ses anciens chefs de corps.

 

Deux jours plus tard, le régiment prendra ses nouveaux quartiers à Carpiagne. Les légionnaires occuperont la place tout juste laissée libre par les dragons du 4e régiment de dragons et leurs chars Leclerc.

 

Ce mouvement prévu de longue date intervient alors que deux autres suppressions de régiments sont annoncées, sans que l'on sache avec certitude quelles sont les unités concernées.

 

Ces deux régiments (un régiment d'infanterie et un d'artillerie) appartiennent-ils à la 1ere brigade mécanisée (5 700 hommes et femmes) dont on dit qu'elle est condamnée. Les rumeurs se font de plus en plus insistantes autour du 1er régiment d’artillerie de marine.

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 16:50
Régime sec pour l'armement terrestre

 

12 juin 2014 Hassan Meddah - L'Usine Nouvelle n° 3381

 

Le salon Eurosatory, spécialisé sur la Défense terrestre, se déroule du 16 au 20 juin à Paris-Nord Villepinte dans un climat de rigueur budgétaire. Les crédits de la Défense française ont été maintenus de haute lutte par les industriels et les militaires, mais ils ne suffiront pas. Les grands groupes (Nexter, Renault Truck Defense, Airbus group…) et les centaines de sous-traitants et PME doivent de plus en plus aller gagner des marchés à l’export, là où les budgets consacrés à la Défense augmentent pour pouvoir garantir la charge des sites français.

 

Les grands acteurs de l’armement terrestre joueront gros lors du salon Eurosatory, à Villepinte (Seine-Saint-Denis) du 16 au 20 juin. Il leur faudra impérativement séduire les délégations étrangères pour compenser la chute des commandes de l’armée française. "Ailleurs qu’en Europe, certaines régions du monde comme l’Asie et l’Amérique du Sud continuent d’augmenter leurs dépenses militaires et de sécurité. Il y a des opportunités", souligne Christian Mons, le président du Groupement des industries françaises de défense terrestre et aéroterrestre (Gicat).

Une fenêtre de tir à ne pas manquer pour les poids lourds du secteur. Nexter disposera du plus grand stand du salon. Il y présentera son nouveau véhicule Titus, conçu pour l’exportation. De son côté, son rival Renault Trucks Défense (RTD) se prépare à recevoir des dizaines de délégations d’états-majors étrangers. Derrière ces deux puissants acteurs, c’est toute l’industrie française de l’armement terrestre qui se mettra en ordre de bataille, avec des PME spécialisées dans le blindage, les systèmes de ravitaillement mobiles, les rotules de suspension anti-explosifs…

 

L’industrie de défense terrestre
  • 20 700 emplois dont 15 000 dans des PME
  • 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires
  • 40% des ventes réalisées à l’exportation
 

Une filière industrielle peu connue du grand public, mais qui emploie pas moins de 20 700 salariés pour un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros. Une filière qui a senti le vent du boulet. Le ministère des Finances avait imaginé récupérer quelques-uns des 190 milliards d’euros prévus par la loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019. Suffisant pour que les patrons des groupes de défense (Airbus, Dassault Aviation, DCNS, MBDA, Nexter, Safran, Thales) montent au créneau, en même temps que les quatre chefs d’état-major des armées. "Chaque milliard d’euros de perdu dans la LPM, c’est à 12 000 à 18 000 emplois menacés. Quand les marchés diminuent, notre responsabilité d’industriel est d’adapter notre outil de production, nos effectifs, nos investissements", explique un industriel. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a su habilement relayer cette mobilisation auprès de Manuel Valls. Avec de nouvelles coupes budgétaires, "(…) l’armée de terre serait sous-équipée et rapidement dans l’incapacité de satisfaire les nouveaux contrats opérationnels", lui a-t-il écrit dans un courrier daté du 9 mai.

Les industriels subissent le contrecoup de la baisse des dépenses militaires, quasi continue depuis la chute du Mur de Berlin, en 1989. Le programme Scorpion de modernisation de l’armée de terre se fait attendre. Les années qui viennent risquent d’être difficiles pour certaines usines. En première ligne, le centre de production de Nexter à Roanne (Loire), chargé d’assembler les blindés pour le groupe. L’usine livrera les derniers véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) à la fin de l’année. Les commandes liées au programme Scorpion ne prendront le relais qu’en 2018 au plus tôt. "L’atelier de mécano-soudure n’a plus d’activité. Il est menacé", assure Jean-Pierre Brat, de la CGT. Une centaine de postes d’intérimaires sont dans la balance. À Roanne, on croise les doigts pour que les négociations en cours portant sur l’achat de blindés VBCI et de canons Caesar avec le Qatar, le Liban ou encore le Danemark aboutissent. Dans la filiale Panhard du groupe RTD, les conséquences de la sous-activité se font également ressentir. Les sites de Saint-Germain-Laval (Loire) et de Marolles-en-Hurepoix (Essonne) appliquent déjà des mesures de chômage partiel.

 

Se diversifier pour résister

Rares sont les sites disposant d’une visibilité sur leur plan de charge. La division munitions de Nexter a bénéficié l’an passé d’une commande de l’État pour la production de munitions de gros calibre à hauteur de 175 millions d’euros. De quoi sécuriser jusqu’à la fin de la décennie son usine de Bourges (Cher). Thales s’était vu notifier, en 2012, la première étape du contrat Contact, pour 1 milliard d’euros, afin d’équiper les armées de postes radio de nouvelle génération. 2 000 salariés en bénéficieront, notamment dans les sites franciliens du groupe ainsi que dans ceux de Cholet (Maine-et-Loire) et de Brive (Corrèze).

Mais ailleurs, l’inquiétude domine. Face aux baisses des commandes de l’État, le missilier MBDA a privilégié la charge de ses bureaux d’études plutôt que celle de ses usines. Résultat : quelque 200 personnes auront quitté le groupe d’ici à 2015, sans plan social toutefois. De son côté, Safran, fournisseur de l’équipement high-tech des fantassins baptisé Felin, n’équipera que 18 régiments, au lieu des 22 prévus à l’origine. "Pour les usines de Poitiers (Vienne) et de Fougères (Ille-et-Vilaine), cela peut représenter jusqu’à un tiers de la charge de l’activité", prévient une source syndicale.

Pour réduire la casse, les grands donneurs d’ordres peuvent transférer des commandes et du personnel entre leurs différents sites. Ils cherchent également à se développer dans les activités de maintenance pour le compte de l’armée française. Leurs fournisseurs de plus petite taille n’ont pas cette chance. "Les PME qui réalisent une part significative de leur activité dans la défense sont très fragilisées, car elles n’ont pas les mêmes leviers que les grands donneurs d’ordres pour amortir le choc", reconnaissait, inquiet, Marwan Lahoud, le numéro 2 d’Airbus Goup et président du Conseil des industries de défense françaises (Cidef).

 

Les sites sous pression

 

Régime sec pour l'armement terrestre

Nexter, Renault Trucks Défense et leurs sous-traitants directs sont fragilisés par l’achèvement des commandes de véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI ). Pour amortir le choc, ils peuvent transférer des charges industrielles vers d’autres sites aux activités complémentaires (munitions, maintien en condition opérationnelle). Thales et Sagem peuvent profiter de la dualité de leurs technologies pour cibler d’autres marchés.

 

Pourtant, certaines font preuve d’une résistance étonnante. Par exemple, la PME familiale Ressorts Masselin, installée à Rouen (Seine-Maritime), qui, comme son nom l’indique, est spécialisée dans la fabrication de ressorts techniques. "Aucun client ne pèse plus de 10% de nos ventes. En ce moment, nos activités ferroviaire et aéronautique tirent le groupe", se félicite Olivier Gouriou, le directeur commercial de cette entreprise qui emplois 160 personnes. Quand le fabricant de blindés américain General Dynamics a annulé une commande importante, elle a su absorber le choc.

La société Amefo, qui conçoit des carrosseries de véhicules blindés, à Chambilly (Saône-et-Loire), a aussi joué la carte de la diversification, avec désormais 20% de son chiffre d’affaires réalisés en dehors de la défense. "Pour être crédibles, nous avons passé une certification spécifique pour que nos équipements soient reconnus sur le marché ferroviaire. C’est un investissement de neuf mois", explique son directeur général, Didier Malpel.

 

Des succès liés à l’innovation

Pour éviter la guerre des prix, d’autres acteurs misent sur l’innovation. C’est le cas de Musthane (40 salariés, 7 millions d’euros de chiffre d’affaires), à Willems (Nord), qui fournit des réservoirs de carburant et d’eau aux armées françaises. "Nous sommes montés en valeur ajoutée pour ne pas subir la concurrence chinoise. Nous fournissons désormais le système complet de distribution de carburant, incluant le système de pompe et de filtration", explique Reza Rosier, le directeur général. L’an dernier, Musthane a décroché un contrat de 3 millions d’euros auprès d’un client en Afrique du Nord. Scoma, implanté à La Loupe (Eure-et-Loir), mise aussi sur l’exportation. Cette société, qui emploie 45 personnes, a séduit l’US Army et lui fournit des rotules de suspension pour ses véhicules blindés capables de résister aux explosifs. "Nous réalisons désormais 1 million de dollars par an de chiffre d’affaires sur le marché américain", se félicite Darius Czarnecki, son directeur général. Cette expertise lui a même permis d’être sélectionné pour équiper les 300 véhicules qui ont transporté les sportifs aux JO de Sotchi. À Eurosatory, la PME disposera cette année d’un stand de 21 mètres carrés, contre 9 mètres carrés lors de l’édition précédente, situé juste en face… du pavillon américain. "Avec un drapeau des États-Unis bien en évidence !", prévient Darius Czarnecki. Chacun sa technique de guerre !

 

"L’effet de taille est incontournable"

Régime sec pour l'armement terrestre

 

Jean-Patrick Baillet, directeur général délégué de Nexter Systems

 

Pourquoi avez-vous choisi de vous renforcer dans les munitions en faisant l’acquisition des sociétés Mecar et Simmel du groupe Chemring ?

Notre activité munitions, qui réalise environ 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, était vouée à un repli progressif sur des niches, car nous aurions été incapables, vu notre taille et le cash-flow dégagé, de maintenir nos efforts de R & D, en matière de précision et de propreté des munitions notamment. Avec ces acquisitions, le pôle munitions affiche un chiffre d’affaires d’environ 350 millions d’euros et rejoint le groupe des trois grands munitionnaires européens BAE, Namo et Rheinmetall.

 

Êtes-vous favorable à une consolidation dans les blindés ?

Aujourd’hui, deux grands groupes internationaux, General Dynamics et BAE United Defense, dominent l’armement terrestre, avec un chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards d’euros. Avec un chiffre d’affaires trois fois inférieur, Nexter ne pourra pas suivre indéfiniment. Soit nous décidons de nous replier pour devenir le champion de telle ou telle niche, soit nous restons un acteur global, et alors, l’effet de taille est incontournable.

 

Quels seraient les avantages d’un rapprochement ?

Il y a des synergies potentielles avec les industriels aux positionnements analogues aux nôtres, comme les allemands Rheinmetall et KraussMaffei ou l’italien Oto Melara. Ils ont le même métier que nous. Les économies d’échelle seraient évidentes. Nous mutualiserions les investissements et nous consoliderions les empreintes commerciales. ??

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 16:50
UK armed forces to undergo further 1,060 job cuts

 

 

12 June 2014 BBC

 

The government plans to reduce the size of the armed forces by 2018

 

The Ministry of Defence has announced 1,060 armed forces redundancies in its fourth and final round of cuts.

 

As a result, 995 service personnel will leave the Army, 10 will go from the Royal Navy and 55 from the RAF.

 

Defence Secretary Philip Hammond said the cuts - part of the government's Strategic Defence and Security Review, called Army 2020 - "were unavoidable".

 

The National Audit Office has warned that plans to cut the Army and increase reservists have "significant risks".

 

Mr Hammond said the announcement "marks the end to a period of uncertainty and doubt for our personnel" and will address the "blackhole" in 2010's defence budget.

 

He said the announcement will allow "greater certainty for armed forces personnel going forward".

'Challenges'

 

"It is with great regret that we have had to make redundancies to reduce the size of the armed forces, but unfortunately they were unavoidable," he added.

 

General Sir Nicholas Haughton, chief of the defence staff, said the cuts would present "opportunities and challenges" and vowed to support military personnel who will leave the armed forces.

 

Read Analysis By Caroline Wyatt

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 18:35
USA: des bateaux de patrouille fluviale commandés en pure perte pour Kaboul

 

Washington, 12 juin 2014 marine-oceans.com (AFP)

 

L'armée américaine a dépensé en pure perte 3 millions de dollars pour huit bateaux de patrouille fluviale destinés à l'Afghanistan qui n'ont jamais été livrés et pourrissent dans un hangar depuis trois ans, a dénoncé jeudi un organisme de contrôle américain.

 

Ces huit embarcations semi-rigides hors-bord ont été commandés en octobre 2010 pour le compte de la police afghane afin qu'elles puisse patrouiller sur la rivière Amu Darya, qui marque la frontière avec l'Ouzbékistan.

 

"Moins de neuf mois plus tard, la commande a été annulée", observe l'inspecteur général spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan (Sigar) John Sopko dans une lettre au secrétaire à la Marine Ray Mabus.

 

Le Sigar dit n'avoir trouvé aucune trace de "documents précisant le concept d'emploi de ces bateaux, d'étude de faisabilité, ou détaillant l'implication, si jamais il y en a eu, du ministère afghan de l'Intérieur dans la prise de décision".

 

Depuis, les huit navires, d'un coût unitaire de 265.000 dollars sans compter les pièces détachées et l'assistance technique prévues dans le contrat, sont stockés dans un hangar de l'US Navy en Virginie (est).

 

Ce contrat, assez mineur, ne constitue qu'un illustration du gigantisme des gaspillages enregistrés dans l'aide américaine à la "reconstruction de l'Afghanistan" et dénoncés par l'organisme de contrôle.

 

Par le passé, le Sigar a notamment pointé l'échec de la lutte contre la culture du pavot malgré les sommes colossales investies ou encore les centaines de millions de dollars dépensés dans la création d'une unité d'aviation de l'armée afghane que les Afghans n'ont pas la capacité d'opérer et d'entretenir.

 

Depuis 2002, les Etats-Unis ont consacré 18 milliards de dollars pour divers programmes de développement en Afghanistan.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 17:20
Defense Logistics Agency To Shrink

 

Jun. 12, 2014 - By MARCUS WEISGERBER – Defense news

 

WASHINGTON — The organization that oversees the Pentagon’s vast supply chain and logistics empire is planning to shrink its yearly business as the US military prepares to exit Afghanistan.

 

The Defense Logistics Agency (DLA) is preparing to cut $13 billion out of its materiel and operations costs between 2014 and 2019, Vice Adm. Mark Harnitchek, the agency’s director, said Thursday.

 

“We’re going to be a lot smaller in terms of our people, our infrastructure, our inventory and our financial footprint by virtue of the fact that we’re a service organization,” Harnitchek said at a Defense Writers Group breakfast. “If the department’s budget is less by 30 percent, I have to be less by 30 percent because they have 30 percent less money to buy stuff from me.”

 

The agency spends about $40 billion per year on military items, such as food, fuel, uniforms, medical supplies and construction equipment. The military calls this type of equipment and supplies materiel.

 

DLA is looking to use reverse auctions, long-term contracts and performance-based contracts as a way of reducing its costs for these types of items, Harnitchek said.

 

“We have to be ready to significantly improve support at a whole lot less cost,” he said.

 

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 11:00
Bercy a amputé le budget de la défense de 1 milliard d'euros en six mois

Le ministre de la Défense a gagné la bataille médiatique face à Bercy mais a perdu 1 milliard de crédits budgétaires en six mois

 

11/06/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

1 milliard d'euros de crédits budgétaires en moins pour Jean-Yves Le Drian en six mois. C'est ce que Bercy a supprimé au budget de la Défense entre la fin 2013 et mi-2014. Sans réelle compensation à ce jour, sinon des promesses de recettes exceptionnelles. Bercy peut jubiler...

 

C'est à ne rien comprendre des arbitrages de François Hollande. Le président de la République avait pourtant réaffirmé le 2 juin "les engagements financiers de la loi de programmation militaire" 2014-2019. Il rappelait alors "le caractère primordial" de l'effort de défense, "afin de renforcer notre influence internationale, protéger nos intérêts vitaux et assurer la sécurité de la France".

Mais le projet de loi finances rectificatif de 2014, présenté mercredi en conseil des ministres par Michel Sapin, ne s'aligne pas vraiment sur cette tendance. Loin de là. Le ministère de la Défense perd 350 millions d'euros (annulations de crédits budgétaires), dont 198 millions au titre du programme 146 (budget équipement) et 132 millions sur la recherche duale (+ 20 millions enlevés aux anciens combattants).

 

Une compensation qui n'en est pas une...

Cette annulation de crédits serait compensée par une promesse de 250 millions d'euros de recettes exceptionnelles (REX) piochées à nouveau dans le Programme d'investissement d'avenir (PIA)... mais qui était initialement prévue pour compenser l'annulation de crédits de paiement de 650 millions d'euros décidée en fin de gestion 2013. Au total, le ministère de la Défense avait alors arraché fin 2013 à Bercy 500 millions d'euros de REX supplémentaires. Au ministère de la Défense, on précise que l'on discute également avec Bercy pour obtenir 250 millions supplémentaires (REX ou crédits budgétaires).

La promesse des 250 millions de REX supplémentaires déjà obtenus de Bercy iront compenser intégralement les crédits annulés pour la recherche duale (132 millions) et le reliquat (118 millions) vers le programme 146.

 

1 milliard d'euros de crédits budgétaires évaporés

Bercy peut finalement jubiler. Après avoir perdu la bataille médiatique face à l'Hôtel de Brienne, Michel Sapin a tranquillement gagné en coulisse. Entre la fin de gestion de l'exercice 2013 et le projet de LFR 2014, le ministère de l'Economie a supprimé 1 milliard d'euros de crédits budgétaires à la défense (650 millions fin 2013 et 350 millions en 2014). En revanche, Bercy s'est vaguement engagé sur des recettes exceptionnelles en guise de compensation. Pour le moment, de la monnaie de singe. Et si jamais Bercy jouait le jeu, il manquerait encore 500 millions d'euros.

Que vont faire les militaires et les parlementaires, eux qui s'étaient révoltés contre les coupes exigées par Bercy ? La balle est à nouveau dans leur camp. D'autant que Michel Sapin a appelé mercredi "la discipline" nécessaire au groupe socialiste dans les débats budgétaires, affirmant que si "le dialogue est ouvert", il n'est pas question de "négociation" entre le gouvernement et les députés PS. Et si les militaires rééditaient le coup des gendarmes de 2001... de guerre lasse.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 10:55
Défense : la drôle de perquisition que s'apprêtent à faire des parlementaires à Bercy

 

12/06/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Une délégation parlementaire sera mardi prochain à Bercy pour évaluer le travail du ministère portant sur les pistes de recettes exceptionnelles destinées à compléter le budget de la défense.

 

C'est une drôle de "perquisition" que les parlementaires spécialistes des questions de défense s'apprêtent à faire à Bercy. Une démarche rarissime menée par les deux présidents des Commissions de la défense du Sénat et de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Carrère et Patricia Adam dans le cadre de leur mission de contrôle sur l'exécution du budget. Ce ne sera pas dès potron-minet comme une vraie perquisition mais l'après-midi. Enfin, les parlementaires ne sont pas habilités bien sûr à emporter des dossiers de Bercy... déjà prévenu de l'arrivée des parlementaires.

Ces derniers projettent toutefois d'effectuer mardi prochain un vrai contrôle sur le travail et les projets du ministère en matière de pistes innovantes en vue de compléter le budget de la défense. Une initiative importante d'autant que le ministère de la Défense vient de perdre 1 milliard d'euros de crédits budgétaires en six mois. Du coup, les fameuses ressources exceptionnelles (REX), qui restent très aléatoires, comme l'a souligné à maintes reprises la Cour des comptes, sont cruciales pour la viabilité de la loi de programmation militaire (plus de 6 milliards sur six ans, dont 1,8 milliard en 2014).

 

Une société de portage à l'étude

Dans ce cadre, la délégation parlementaire, complétée par les députés Jean-Jacques Bridey (PS) et François Cornut-Gentille (UMP) ainsi que les sénateurs Jacques Gautier (UMP), ont pour objectif de recueillir des informations, des documents et des notes de service sur la création d'une éventuelle société de portage, l'obtention des REX par l'Hôtel de Brienne et, éventuellement, les scénarios à l'étude en matière de cessions de participation. "On part à la pêche", explique une source à La Tribune. "Nous avons des pouvoirs de contrôle et sur place nous pouvons demander des compléments d'informations. Nous voulons marquer Bercy à la culotte", sur les pistes innovantes de financement du ministère de la défense, estime une autre source.

Les parlementaires veulent notamment en savoir plus sur la création d'une société de portage, qui pourrait passer des commandes aux industriels au nom de l'Etat (la direction générale de l'armement) de façon à maintenir les chaines d'assemblage d'équipements militaires tout en étalant le paiement des matériels achetés à crédit, selon des sources concordantes. Les industriels seraient notamment sollicités pour obtenir des taux de crédit les moins élevés possibles. "C'est un dossier techniquement très compliqué", reconnait un bon connaisseur du dossier. Il permettrait entre autre l'achat d'avions ravitailleurs à Airbus Group.

Cette société de portage pourrait également être déclinée pour l'export en vue de favoriser les ventes à des pays qui ne peuvent pas se payer rubis sur ongle des équipements militaires. C'est le cas de la Grèce, qui souhaiterait acquérir des frégates multimissions (FREMM) mais qui ne peut pour le moment se les offrir. Le leasing permettrait à ces pays de pouvoir acheter du matériel de haute technologie "Made in France"... Ce que fait déjà la Suède en louant l'avion de combat Gripen à la Hongrie et à la République Tchèque.

 

Les REX seront-elles au rendez-vous ?

Le ministre de la Défense a bâti la LPM sur l'obtention de 6,13 milliards (3,5 % des recettes financières de la LPM), dont 1,77 milliard en 2014. Mais il manquerait à ce jour 900 millions d'euros de ressources extrabudgétaires pour boucler le budget 2014, selon la Cour des comptes. Voire plus compte tenu des incertitudes sur les cessions immobilières. "Le PIA ne va pas financer 1,5 milliard d'euros de dépenses de 2014 mais seulement environ 1,1 millions d'euros, ce qui nuit à la sincérité de la loi de finances pour 2014", explique-t-elle dans son analyse de l'exécution du budget de l'Etat de 2013.

Enfin, le ministère de la Défense avait arraché fin 2013 à Bercy 500 millions d'euros de REX supplémentaires "afin de sécuriser la programmation des opérations d'armement jusqu'à la première actualisation de la programmation si la soutenabilité financière de la trajectoire des opérations d'investissement programmée par la présente loi apparaît compromise". Cet amendement à l'article 3 de la LPM visait à compenser l'annulation de crédits de paiement de 650 millions d'euros, qui a touché en fin des gestion 2013 les investissements du programme 146, qui nourrit les industriels et qui remettait en cause le point d'entrée de la LPM 2014-2019. Mais, selon la Cour des Comptes, "à ce stade, aucune ressource n'est prévue pour le financement de ces éventuels 500 millions d'euros".

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 10:50
Le trou noir comptable de l'OTAN

 

10/06/14 – 7 sur 7.be (Belga)

 

Les milliards d'euros dont bénéficie l'OTAN disparaissent dans un trou noir comptable, écrit mardi De Morgen sur la base d'une enquête de la Cour des comptes néerlandaise. Les représentants des 28 États membres de l'OTAN, dont la Belgique, ne savent pas combien d'argent public leur pays consacre à l'Alliance et comment il est utilisé.

 

Les ambassadeurs de l'OTAN sont au courant de cette comptabilité opaque mais aucune solution ne semble sur le point d'aboutir, analyse la Cour des comptes. Les contrôleurs rendent désormais l'information publique pour imposer le sujet à l'ordre du jour de la prochaine réunion de l'OTAN.

 

Caractère confidentiel

"Certains rapports ne sont pas publics en raison de leur caractère confidentiel", se défend l'OTAN. "Les alliés conservent cependant un contrôle complet sur le niveau des coûts et comment l'argent est dépensé."

 

Opacité politiquement sensible

L'opacité de la comptabilité de l'Alliance est politiquement sensible, notamment parce que le budget des pays de l'OTAN alloué à la Défense est souvent remis en question. Il n'existe cependant pas d'informations sur le montant du budget national consacré à l'Alliance et sur l'efficacité des dépenses, ajoute De Morgen.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 08:55
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

 

11/06/2014 Jean Guisnel - Défense ouverte / Le Point.fr

 

Trois sénateurs proposent dans un rapport de retirer à la DGSE l'essentiel de ses moyens militaires et de ses outils de guerre informatique offensive.


 

Curieusement, le récent rapport des trois sénateurs Daniel Reiner (PS), Jacques Gautier (UMP) et Gérard Larcher (UMP) intitulé "Le renforcement des forces spéciales françaises, avenir de la guerre ou conséquence de la crise ?" n'a pas provoqué de remous. Il propose pourtant carrément de retirer à la DGSE - Direction générale de la sécurité extérieure, les services secrets français - l'essentiel de ses moyens militaires et de ses outils de guerre informatique offensive. Rappelons que la spécificité du service Action de la DGSE réside dans sa capacité à conduire des actions clandestines, ce que le rapport appelle à bon escient à différencier des "activités des forces spéciales qui sont revendicables [par le gouvernement français, NDLR] et le fait de militaires agissant sous leur propre identité et bénéficiant de ce fait des conventions de Vienne quand bien même ils seraient en tenue civile. Et, d'autre part, les actions clandestines menées sous fausse identité, démarquées de l'État français, c'est-à-dire non traçables et non revendicables, et qui sont le monopole de la DGSE." Les parlementaires notent également, ce qui est indéniable, que les militaires affectés au Commandement des opérations spéciales (COS) et ceux du service Action reçoivent une formation pratiquement identique.

 

Quelles unités conventionnelles supprimer ?

La loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit de renforcer le COS, créé après la guerre du Golfe, pour faire passer ses effectifs de 3 000 à 4 000 hommes. Tout compte fait, les rapporteurs estiment que ce ne sera pas le cas et que le COS ne saurait compter que sur un accroissement de 727 "opérateurs" au maximum. Ils admettent "la volonté des chefs militaires de ne pas sacrifier la quantité à la qualité, et les difficultés dans lesquelles ils se trouvent de choisir quelles unités conventionnelles supprimer pour renforcer les forces spéciales". Pour éviter ce dilemme aux trois chefs d'état-major (terre, air et marine) fournissant des effectifs au COS, les rapporteurs proposent une réduction des capacités clandestines de la DGSE et une réaffectation au commandement des forces spéciales du personnel militaire ainsi libéré : "Dans un contexte de disette budgétaire, l'État ne peut se payer le luxe de dupliquer ses moyens et a le devoir de se poser ces questions."Et les sénateurs de réclamer, de la part du pouvoir exécutif, "une réflexion sur les forces clandestines et [qu'il] tranche une bonne fois pour toutes la question récurrente et lancinante des moyens à réserver à celles-ci".

 

Actions clandestines

Sur le fond, les rapporteurs estiment que des militaires n'ont pas à conduire des actions clandestines et réclament que celles-ci soient conduites par des civils. Ils réclament de ce fait ce qu'ils appellent la "civilianisation" des opérations clandestines de la DGSE. Ils développent sur ce point un argument curieux et particulièrement alambiqué, arguant que confier "à des militaires des opérations clandestines suppose qu'ils n'échouent jamais. En effet, lors d'une opération ratée, le fait que les personnes compromises soient d'anciens militaires français signe de façon irréfragable l'identité du commanditaire. L'inverse n'est pas vrai : l'utilisation de forces spéciales à des fins d'action dans un pays étranger ne compromet pas les actions de la DGSE dans des missions d'action militaire qui ne sont pas leur vocation et qui, en cas d'échec, nuirait à leurs activités de renseignement et d'action clandestine." Il est donc parfaitement limpide que les sénateurs proposent de reverser aux forces spéciales plusieurs unités du service Action, qui compte au total un peu plus de 800 hommes. Il s'agit du CPIS (Centre parachutiste d'instruction spécialisée) de Perpignan dont les effectifs et les moyens seraient attribués à la brigade des forces spéciales de l'armée de terre, du GAM 56 (56e groupe aérien mixte) qui serait fusionné avec l'escadron de transport 3/61 Poitou et du CPEOM (Centre parachutiste d'entraînement aux opérations maritimes) de Quélern (Finistère) qui serait amalgamé au commando Hubert des forces spéciales de la marine nationale.

 

Fait et cause pour le COS

Aux yeux des rapporteurs, qui prennent fait et cause pour le COS au détriment de la DGSE, il conviendrait que le premier ne bénéficie pas seulement de moyens matériels et humains accrus, mais aussi de "l'autorité de pouvoir adjudicateur", afin de pallier des "procédures normales d'acquisition [qui] restent fondamentalement inadaptées aux besoins du COS". La volonté des parlementaires de faire valoir les intérêts du COS les conduit à pousser le raisonnement : "Après tout, qu'est-ce qui d'un strict point de vue de l'efficacité des deniers publics justifie que l'on accorde à la DGSE ce que l'on refuse au COS ?" On tombe dans la guerre des boutons !

 

La DGSE privée de capacités informatiques offensives ?

Les sénateurs ne roulent pas seulement pour le COS. Ils réclament que la DGSE soit également privée de ses moyens informatiques offensifs, afin qu'ils soient attribués aux armées. Rappelons que, depuis plusieurs années, les capacités informatiques offensives clandestines, dont la France revendique l'usage, sont l'apanage des services secrets. Grosses consommatrices de moyens humains, matériels et budgétaires, faisant l'objet d'investissements énormes, ces opérations attirent les armées. Nos sénateurs leur prêtent main-forte et demandent la création d'un commandement interarmées des opérations numériques : "Le fait que le gros des moyens techniques soit concentré au sein de la DGSE soulève des questions, en particulier sur la chaîne de commandement. L'action numérique impose en effet une coordination poussée entre les forces clandestines et l'état-major des armées et doit être pensée comme une action militaire, au même titre que les opérations spéciales."

 

Chef des armées

Les revendications de l'état-major des armées, reprises ici par les sénateurs sans recul excessif, sont à replacer dans un contexte budgétaire tendu. Chacun sait que malgré les assurances réitérées de François Hollande, chef des armées, la loi de programmation militaire 2014-2019 ne pourra pas être respectée. Dans cette perspective, chacun se repositionne, pour tenter de dépouiller l'un pour remplumer l'autre, c'est de bonne guerre ! Pourtant, les deux propositions centrales des sénateurs ont déjà fait l'objet d'arbitrages secrets, dès 2012. Le chef de l'État avait alors décidé, quelques semaines après son arrivée, de maintenir le statu quo. Les sénateurs et le COS paraissent convaincus qu'il serait susceptible de changer d'avis.

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 07:40
Des militaires US en Europe de l'Est

 

4 juin, 2014 – BBC Afrique

 

Le président Obama a rendu public mardi un plan d'un milliard de dollars, destiné à renforcer la présence militaire américaine en Europe de l'Est et du Centre.

 

Cette aide spécifique sera accordée à l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie qui ont des frontières avec la Russie.

 

Dans les détails, cette assistance permettra l'augmentation des manœuvres militaires conjointes et la formation.

 

Elle prévoit également le déploiement de troupes américaines à travers l'Europe Centrale et de l'Est, notamment des forces aériennes et terrestres.

 

Les Etats Unis devraient participer davantage au déploiement de l'OTAN dans la mer Baltique et la mer Noire.

 

Le président Obama a été soumis pendant plusieurs semaines à des pressions des pays de la région et de la part de l'opposition républicaine sur le manque de fermeté de Washington face à Moscou dans la crise ukrainienne.

 

Le sénat américain doit maintenant approuver le déblocage de cette aide.

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 11:20
Chuck Hagel - Secretaire à la Defense - photo US DoD

Chuck Hagel - Secretaire à la Defense - photo US DoD

 

04/06 LesEchos.fr

 

Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a déploré mercredi que la baisse continue des budgets militaires des pays européens de l'Otan obligeait les Etats-Unis à assumer une "part de plus en plus disproportionnée" dans la défense de l'Europe.

Au second jour d'une réunion à l'Otan, M. Hagel a averti les Européens que, "sur le long terme, la tendance à la baisse des dépenses menaçait l'intégrité et les capacités de l'Otan".

"Les Etats-Unis vont continuer à assumer leur devoir", a assuré M. Hagel, en citant le plan d'un milliard de dollars annoncé la veille par Barack Obama pour rassurer les alliés d'Europe de l'est.

Dans le cadre de ce plan, "les Etats-Unis vont examiner leur présence en Europe. Il serait irresponsable pour nous de ne pas le faire, à la lumière du nouvel environnement sécuritaire", a-t-il ajouté devant la presse, sans entrer dans le détail.

Les "défis" posés par la baisse des budgets militaires européens "forcent les Etats-Unis à assumer une part de plus en plus disproportionnée du fardeau financier de l'Alliance", a indiqué M. Hagel.

 

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 06:57
Budget de la défense (3/3) : la bombe des économies sur la masse salariale

Les suppressions d'emplois ont fait économiser au ministère de la Défense plus de 1 milliard d'euros en cumulé sur la période 2008-2013

 

04/06/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La Tribune vous propose une série sur les fragilités de la construction du budget de la défense. Troisième et dernier volet : la bombe des économies sur la masse salariale. La Cour des Comptes estime que le budget repose sur des hypothèses optimistes de réduction de la masse salariale.

 

Une mauvaise habitude... Les principales difficultés de programmation du budget de la défense sont récurrentes et devraient à nouveau affecter l'exercice 2014, estime la Cour des Comptes dans son analyse sur l'exécution du budget 2013 du ministère de la Défense. C'est notamment vrai pour les prévisions compliquées des recettes exceptionnelles (REX) et des opérations extérieures (OPEX). Ce qui l'est moins en revanche, c'est la prévision de la masse salariale (dépenses de guichet, glissement vieillesse technicité et schéma d'emploi) que le ministère devrait maîtriser grâce à des indicateurs plus fiables et/ou des hypothèses plus réalites. Car comme le prédisent les sages de la rue Cambon, "la programmation budgétaire pour 2014 repose sur des hypothèses optimistes de réduction de la masse salariale".

Pour 2014, la loi de finances initiale (LFI) prévoit des crédits de titre 2 (dépenses de personnels) à hauteur de 19,36 milliards d'euros, en baisse de 396 millions par rapport à la LFI pour 2013 et de 630 millions par rapport à l'exécution du budget 2013. La baisse de 396 millions d'euros comprend notamment la diminution de 40 millions de la provision OPEX sur le titre 2 et les réductions d'effectifs qui devraient permettre d'économiser à nouveau 225 millions d'euros d'après le ministère.

 

Une prévision difficile à tenir

La baisse de 40 millions d'euros de la provision OPEX sur le titre 2 "semble difficile à tenir, alors que l'enveloppe plus importante de 2013 n'avait pas été tenue (149 millions d'euros de surexécution)". Par ailleurs, selon la Cour des Comptes, "les 130 millions d'euros d'économies supplémentaires semblent optimistes, d'autant que les dépenses de pensions (certes surévaluées en LFI 2013) augmentent spontanément et que l'exécution 2013 (hors pensions et hors OPEX) a dérivé par rapport à la LFI du fait, notamment, de Louvois". Le ministère n'a pas non plus précisé à la Cour des Comptes l'ampleur des recouvrements des indus versés par Louvois attendus en 2014.

L'an dernier, le titre 2 a représenté 51 % (19,99 milliards) de l'exécution des dépenses du budget de la défense (38,96 milliards d'euros au total). Et la cour a rappelé que les besoins définitifs de titre 2 ont été connus début décembre au moment de la préliquidation de la paye du dernier mois de l'année. "Le supplément de besoin sur le programme 178 (290 millions d'euros) a été finalement légèrement inférieur aux crédits obtenus sur ce programme par le ministère de la Défense à l'occasion du décret d'avance (320 millions), a fait observer la Cour. Cet excédent inédit du titre 2 a amené les gestionnaires à recourir à la fongibilité asymétrique, à hauteur de 29,6 millions, pour financer d'autres dépenses que du titre 2".

L'écart à la prévision constaté en 2013 est le plus faible depuis 2010 (271 millions en 2011 et 307 millions en 2010). En 2012, l'écart s'était en revanche élevé au double (456 millions, soit une surconsommation de 2,3 %). Et d'ailleurs le contrôle budgétaire et comptable ministériel (CBCM) avait refusé de viser le document prévisionnel du titre 2.

 

Plus d'un milliard d'euros économisés sur la période 2008-2013

Les effectifs du ministère de la Défense atteignaient 274.772 ETP (Equivalent temps plein) fin décembre 2013, soit une baisse de 7.674 ETP (ou 7 297 ETP hors transferts) par rapport à fin 2012 (282.446 ETP). Cette décroissance des effectifs en ETP représente une diminution de 2,7 % par rapport à 2012.

Sur la période 2008-2013 et pour tout le ministère de la défense, les suppressions d'emploi atteignent 48.041 ETP, soit une surexécution à hauteur de 3.317 ETP par rapport à la prévision de la loi de programmation militaire (LPM). D'après le ministère de la Défense, les économies cumulées de masse salariale sur cette même période atteignent 1,18 milliard d'euros.

 

Retrouvez les deux premiers volets de la série :

Budget de la défense (1/3) : la bombe des recettes exceptionnelles

Budget de la Défense (2/3): la bombe des surcoûts des opérations extérieures

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 06:56
carte-des-operations-mars-2014 source MinDefFR

carte-des-operations-mars-2014 source MinDefFR

Entre la dotation en LFI et le montant final du surcoûts des OPEX sur la période 2007-2013, il y a un écart moyen de 406,6 millions d'euros

 

03/06/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La Tribune vous propose une série sur les fragilités de la construction du budget de la défense. Deuxième volet de cette série : la bombe des surcoûts des opérations extérieures (OPEX). La Cour des Comptes regrette la sous-budgétisation récurrente de la provision en loi de finances initiale dédiée aux OPEX.


 

Qui aurait pensé que François Hollande lancerait deux opérations d'envergure, l'une au Mali, l'autre au Centrafrique à son arrivée à l'Elysée ? Personne. Au contraire, la nouvelle majorité souhaitait réduire la voilure des opérations extérieures (OPEX) et surtout le volume des effectifs engagés, en se désengageant d'Afghanistan, notamment, et en réduisant le dispositif français au Liban. "Le ministère indique que la LPM est construite sur l'hypothèse d'un désengagement des théâtres extérieurs et que le modèle d'armée a été ajusté en conséquence", a souligné la Cour des comptes dans son analyse sur l'exécution du budget 2013 du ministère de la Défense.

Mais, finalement, le déclenchement de l'intervention au Mali (Serval) le 11 janvier 2013, puis celui en Centrafrique (Sangaris) le 5 décembe 2013 a complètement changé  la donne. Résultat en 2013, les surcoûts des OPEX se sont envolés et ont coûté à la France 1,25 milliard d'euros, dont 650 millions pour Serval et 27 millions pour Sangaris. Soit un dépassement de 570 millions par rapport à la provision de 630 millions d'euros inscrite dans la loi de finances initiales (LFI) en tenant compte des remboursements de pays tiers et organismes internationaux (49 millions).

 

Fort dépassement en 2014

"L'exercice 2014 devrait être marqué par un fort dépassement de la prévision, a estimé la Cour des comptes. Pourquoi ? "D'une part, la provision pour 2014 a été assez fortement réduite à 450 millions d'euros en LFI (contre 630 millions ces trois dernières années, ndlr), ce qui réduit d'autant le financement des OPEX, déjà insuffisant depuis 10 ans. D'autre part, les dépenses d'OPEX devraient rester à un niveau élevé", a-t-elle expliqué. Le ministre de la Défense aurait déjà évoqué 750 millions d'euros de surcoûts pour 2014. Ce qui semble être sous-estimé, selon un observateur.

En mars 2014, il y avait 7.100 militaires en OPEX, dont 1.700 encore au Mali et 2.000 en Centrafrique. Les surcoûts des OPEX dépassent 850 millions d'euros depuis 2008. Ce surcoût comprend les suppléments de rémunération liés aux OPEX, l'usure supplémentaire des matériels (par rapport à un usage normal) et d'autres postes de dépenses.

 

Un écart moyen de 406 millions entre la prévision et l'exécution

"Les opérations imprévues se succèdent année après année, si bien que, au socle d'OPEX récurrentes, s'ajoute une couche relativement constante d'OPEX imprévues, a constaté. C'est pourquoi la Cour considère anormale la sous-budgétisation récurrente du surcoût OPEX". Soit un écart moyen de 406,6 millions d'euros entre la dotation en LFI et le montant final du surcoûts des OPEX sur la période 2007-2013.

Selon la Cour des comptes, "une règle de calcul basique, prenant en compte l'exécution passée sur cinq ou trois ans, aurait eu un pouvoir prédictif bien plus précis, puisque l'écart moyen sur la période 2008-2013 aurait été abaissé à respectivement 31 % et 25 %. Pour l'exercice 2013, cette règle aurait abouti à une prévision autour de 950 millions d'euros, soit un écart à l'exécution de l'ordre de 30 % (au lieu de 100 % avec le système de la provision constante)".

 

Qui finance le surcoût des OPEX ?

Conformément à l'article 4 de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, les surcoûts non couverts par la dotation OPEX de la loi de finances initiale (LFI) et les remboursements des organisations internationales font l'objet d'un financement interministériel. Ainsi,  ce surcoût est donc supporté par toutes les missions du budget général. Comme la quote-part de chaque mission est proportionnelle au poids budgétaire de la mission, le ministère de la défense finance ainsi 20 % du dépassement OPEX. Soit environ 110 millions d'euros en 2013.

"L'année 2013 a abouti à faire financer les OPEX et les dépenses de personnel par des annulations de dépenses d'investissements", a regretté la Cour des comptes. Rebelote en 2014, le ministère devra financer sa quote-part en fin d'année en loi finances rectificative (LFR). Surtout, le niveau d'OPEX est actuellement supérieur au modèle de la LPM. Dans sa réponse à la Cour des comptes, le ministère de la Défense que ce niveau "nécessiterait d'envisager une refonte à mi-vie, voire le remplacement anticipé des matériels, pour des montants bien supérieurs aux provisions OPEX de la LPM". La Cour est donc "préoccupée par les conséquences sur le potentiel des armées, et le caractère non soutenable de ce fait, de niveaux d'OPEX qui seraient sensiblement supérieurs à la prévision, sur 2014 et sur les années suivantes".

 

Retrouvez les premier et troisième volets :

Budget de la Défense (1/3) : la bombe des recettes exceptionnelles

Budget de la Défense (3/3) : la bombe des économies sur la masse salariale

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 06:55
Budget de la défense (1/3) : la bombe des recettes exceptionnelles

 

02/06/2014 Michel Cabirol – La Tribune.fr

 

La Tribune vous propose une série sur les fragilités de la construction du budget de la défense. Premier volet des trois volets de cette série : les recettes extrabudgétaires, les fameuses REX, qui doivent compléter le budget de la défense. Mais elles restent à ce jour très incertaines dès 2014.


Les REX, un cauchemar pour les trois précédents ministres de la Défense, pourraient-elles devenir celui de Jean-Yves Le Drian? L'actuel ministre a bâti la loi de programmation militaire 2014-2019 (LPM) sur l'obtention de 6,13 milliards (3,5 % des recettes financières de la LPM), dont 1,77 milliard en 2014.

Et Bercy, bien dans son rôle de guérilla contre le ministère de la Défense et de grignotage du budget des armées, ne cherchait absolument pas à faciliter la tâche de l'Hôtel de Brienne dans sa quête de nouvelles REX, en s'opposant ces derniers mois à toutes les demandes parfois innovantes de ce dernier... jusqu'à l'arbitrage très récent du président de la République. "Ce que donnait Bercy de la main droite, il voulait le reprendre de la main gauche", soupire un observateur. Mais aujourd'hui des groupes de travail ont été installés et devraient trouver des solutions dans les prochaines semaines.

 

900 millions de REX envolées en 2014 ?

Comme le rappelle régulièrement la Cour des Comptes dans ces rapports, les recettes extrabudgétaire ou exceptionnelles (REX) sont "très incertaines dans leur montant et dans leur calendrier de réalisation". Pourtant, elles restent un moindre mal à l'asphyxie budgétaire qui guette le ministère de la Défense. Et ce qui devait arriver, est en train d'arriver. Et bien plus vite que ne l'aurait pensé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a toujous été confiant pour 2014 : "Nous avons déjà identifié l'origine des 1,8 milliard d'euros de ressources exceptionnelles pour 2014 (programme d'investissements d'avenir, cessions d'actifs, cessions immobilières…). Je n'ai aucune inquiétude sur ce dossier", expliquait-il en novembre dernier à La Tribune.

Mais les ennuis pourraient arriver dès 2014, ce qui n'était pas forcément prévu. Si le ministère a bien identifié une grande partie des REX pour 2014, il reste à ce jour plusieurs incertitudes, dont les 500 millions de REX supplémentaires décidées fin 2013. Au total, il manquerait à ce jour 900 millions d'euros de ressources extrabudgétaires pour boucler le budget 2014, selon la Cour des comptes. Voire plus compte tenu des incertitudes sur les cessions immobilières.

 

Sincérité de la loi de finances 2014 ?

Premier accroc - et pas des moindres - à la mécanique que le ministère de la Défense pensait bien huilé sur les REX prévues en 2014 : la totalité du produit du programme d'investissement d'avenir (PIA) n'est plus garanti à 100 %, selon la Cour des comptes. Il doit financer 1,5 milliard d'euros de dépenses en 2014 et donc abonder le nouveau programme 402 (Excellence technologique des industries de défense).

"Le PIA ne va pas financer 1,5 milliard d'euros de dépenses de 2014 mais seulement environ 1,1 millions d'euros, ce qui nuit à la sincérité de la loi de finances pour 2014 et pourrait aboutir à des difficultés budgétaires pour le CEA-DAM (la direction des applications militaires du CEA éligible au titre du programme 402, ndlr) en 2014", explique-t-elle dans son analyse de l'exécution du budget de l'Etat de 2013. Donc 400 millions d'euros de REX qui pourraient s'évaporer. Ce qu'on dément au sein du ministère de la Défense. "Nous avons la certitude d'avoir ces 1,5 milliard d'euros", précise-t-on à La Tribune.

Mais ce n'est pas tout. Le ministère de la Défense table sur des cessions immobilières d'un montant de 238 millions d'euros en 2014 (dont 180 millions pour les emprises parisiennes) pour une autorisation de dépense de 206 millions. Mais, selon la Cour des comptes, ce montant "n'est pas garanti" et le calendrier est "lui aussi incertain".

 

Mystère sur les REX supplémentaires en 2014 ?

Enfin, alors que la somme des trois ressources (PIA, cessions immobilières et redevances de fréquences) n'aboutirait pas au montant total prévu par la LPM pour 2014, le ministère de la Défense avait arraché fin 2013 à Bercy 500 millions d'euros de REX supplémentaires "afin de sécuriser la programmation des opérations d'armement jusqu'à la première actualisation de la programmation si la soutenabilité financière de la trajectoire des opérations d'investissement programmée par la présente loi apparaît compromise". Cet amendement à l'article 3 de la LPM visait à compenser l'annulation de crédits de paiement de 650 millions d'euros, qui a touché en fin des gestion 2013 les investissements du programme 146, qui nourrit les industriels. Cette décision remettait en cause le point d'entrée de la LPM 2014-2019.

Mais, selon la Cour des Comptes, "à ce stade, aucune ressource n'est prévue pour le financement de ces éventuels 500 millions d'euros". Soit un manque à gagner à ce jour de 900 millions d'euros de REX en 2014. Depuis la rédaction du rapport, la situation semble s'être éclaircie. Selon nos informations, le ministère de la Défense aurait obtenu, après arbitrage de François Hollande, 250 millions d'euros supplémentaires de recettes provenant du PIA. Et 250 millions d'euros de crédits budgétaires qui seraient débloqués.

 

Avis de gros temps dès 2015...

C'est vraiment à partir de 2015 que le temps se gâte pour le ministère de la Défense, qui a prévu 1,77 milliards d'euros de REX l'année prochaine. Et même très sérieusement. Comme l'avait révélé La Tribune en juin 2013, le ministère de la Défense devra se passer en 2015 du produit généré par la vente des fréquences de la bande 700 Mhz évaluée à 4 milliard d'euros. Ces recettes pourraient n'arriver qu'en 2017 ou 2018 seulement, selon un bon connaisseur des questions budgétaires de défense. Des solutions de compensation sont recherchées, indique-t-on au ministère.

S'agissant des cessions immobilières, les prévisions pour 2015 et 2016, sont de 311 millions d'euros et 125 millions. Ces montants incluent notamment la cession de l'îlot Saint-Germain pour un total de 213 millions, dans l'hypothèse d'une cession globale hors opérateur public. Ce montant pourrait être très réduit en cas de cession afin de réaliser des logements sociaux.

Du coup, la cour des Comptes exprime son inquiétude sur l'exécution compliquée des prochains budgets de la défense : "Les incertitudes sont encore plus grandes à compter de 2015, même si la LPM prévoit une clause de sauvegarde visant à pallier l'absence des recettes exceptionnelles actuellement prévues par d'autres recettes exceptionnelles".

 

Des leçons non retenues

Lors de l'élaboration de la LPM 2009-2014 par le gouvernement Fillon, les REX n'ont pas été au rendez-vous calendaire. Et c'est paradoxalement... Jean-Yves Le Drian qui en a le plus profité à partir de 2012 avec la cession des fréquences des réseaux Rubis et surtout Félin (1,1 milliard en 2012 et 1,067 milliard en 2013). C'est Hervé Morin qui a en revanche couru en vain derrière les REX de la LPM 2009-2014.

Le produit de la vente des fréquences était notamment attendu en 2009 et 2010 initialement (600 millions en 2009, 600 millions en 2010, puis 850 millions en 2011 prévus en loi de finances initiale). Hervé Morin a dû faire sans. Seul Gérard Longuet avait vu la queue d'une cerise du produit de la vente de ces fréquences (89 millions en 2011). Les prévisions des ventes immobilières ont été beaucoup moins catastrophiques mais n'ont pas été atteintes. Loin de là. Entre 2009 et 2011, le ministère comptait sur 1,9 milliard d'euros de REX immobilières, il a péniblement atteint 768 millions d'euros.

 

Retrouvez les deuxième et troisième volets :

Budget de la défense (2/3) : la bombe des surcoûts des opérations extérieures

Budget de la défense (3/3) : la bombe des économies de la masse salariale

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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 12:55
Défense : Hollande réaffirme les engagements de la loi de programmation militaire

François Hollande a répondu lundi aux vives inquiétudes exprimées par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, les militaires et l'opposition, à propos de nouvelles coupes qui viendraient amputer encore le budget des armées.

 

02/06/2014 LePoint.fr

 

Le président de la République n'exige pas de nouvelles économies, mais demande une amélioration de la gestion du deuxième budget de la nation.

 

François Hollande a réaffirmé lundi "les engagements financiers de la loi de programmation militaire" (2014-2019), tout en demandant au gouvernement de "faire des propositions pour améliorer la gestion des matériels et projets", a indiqué l'Élysée. Le chef de l'État a rendu cet arbitrage lors d'un conseil de défense, alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lui-même et les militaires s'inquiétaient de nouvelles coupes dans le budget des armées. Le chef de l'État a rappelé "le caractère primordial de notre effort de défense, afin de renforcer notre influence internationale, protéger nos intérêts vitaux et assurer la sécurité de la France", souligne la présidence dans un communiqué.

 

À cet égard, "il a réaffirmé les engagements financiers" de la loi de programmation militaire (LPM). "Cette trajectoire pluriannuelle des crédits militaires doit s'accompagner d'une amélioration des conditions de gestion de nos matériels et projets", poursuit l'Élysée. Les ministres des Finances et de la Défense devront ainsi faire des propositions en ce sens "d'ici la fin du mois de juin". Si le chef de l'État, chef des armées, ne réclame pas d'économies supplémentaires, il demande une amélioration de la gestion du deuxième budget de la nation. Tous les ministères devant, selon l'exécutif, participer à l'effort de redressement des comptes publics et notamment au plan d'économies gouvernemental de 50 milliards d'euros. Le ministre des Finances, Michel Sapin, et le secrétaire d'État au Budget, Christian Eckert, participaient exceptionnellement lundi au conseil de défense.

 

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 12:55
53 % des Français contre une baisse des crédits de la défense

 

 

30/05/2014 Le Point.fr (AFP)

 

De moins en moins de Français se disent opposés à une baisse du budget de la défense, malgré les tensions sur la scène internationale.

 

Une majorité de 53 % des Français - taux nettement en baisse en un an - se disent opposés à une baisse du budget de la défense, contre 47 % d'un avis inverse, selon un sondage Ifop pour le site Atlantico publié vendredi. Les personnes interrogées ont été conviées à choisir entre deux affirmations : "Compte tenu de l'instabilité de la situation internationale, le budget de la défense ne doit pas diminuer dans les prochaines années" ou bien "compte tenu de la situation des finances publiques, le budget de la défense doit diminuer dans les prochaines années".

 

Elles sont 53 % à choisir la première option, soit 14 points de moins qu'en juillet 2013. 47 % font le second choix (elles n'étaient que 32 % il y a un an). 68 % considèrent que les efforts demandés aux armées ont été "très" ou "assez" importants. 32 % pensent le contraire. Les sondés plébiscitent (88 %) l'affirmation selon laquelle les pays européens doivent mettre davantage en commun leurs moyens de défense. Ils sont 78 % à approuver la nécessité d'une défense française indépendante, notamment vis-à-vis des États-Unis, et celle d'un maintien des commandes de matériel militaire (78 % aussi).

 

Manuel Valls a garanti le 23 mai la préservation de la loi de programmation militaire 2014-2019, après des mises en garde du ministre, et de la hiérarchie, de la Défense contre d'éventuelles coupes budgétaires. Étude réalisée par Internet du 26 au 28 mai auprès d'un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 07:50
Schaüble opposé à une hausse du budget militaire allemand

 

25/05/2014 journal-aviation.com (Reuters)

 

Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schaüble estime qu'il ne serait pas judicieux d'augmenter aujourd'hui le budget militaire de l'Allemagne, en pleine crise ukrainienne, comme le demande l'Otan.

 

"Quatre-vingt-dix pour cent de l'opinion, non seulement en Allemagne et dans l'Union européenne mais au-delà, verraient cela comme une mesure d'aggravation de la crise", dit-il dans les colonnes de l'hebdomadaire Der Spiegel.

 

"Augmenter le budget de la défense à l'heure actuelle ne serait pas judicieux. Ce serait plutôt à l'opposé de ce dont nous avons besoin", ajoute-t-il.

 

Les dépenses militaires en Allemagne ont représenté 1,4% du produit intérieur brut en 2013, selon les données de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

 

L'Otan estime que les actions prêtées à la Russie en Ukraine devraient inciter davantage de membres de l'Otan à augmenter leurs budgets militaires afin qu'ils se rapprochent d'un objectif convenu de 2% du PIB. (Alexandra Hudson; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 11:55
Dossier : l'innovation à coeur

 

Investisseur avisé de la défense, la DGA prépare l’avenir. Elle porte une attention particulière au développement de la base industrielle et technologique de défense (BITD) en France. Ainsi, elle finance à hauteur de 90 M€ des projets d’innovation. En 2013 elle a donc soutenu avec ses partenaires de recherche quelque 270 projets. Parmi eux : 64 projets Rapid*, 39 projet Astrid**, 140 thèses et 14 projets du fonds unique interministériel (FUI). La DGA s’est également impliquée dans la stratégie nationale de recherche et a poursuivi son partenariat privilégié avec l’agence nationale de recherche (ANR), contribuant aux 9 « défis sociétaux » duaux pilotés par l’ANR et au défi Descartes sur l’autonomie énergétique.

 

*Rapid : régime d’appui aux PME pour l’innovation duale
**Astrid : accompagnement spécifique des travaux de recherche et d’innovation défense

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 16:55
Défense : Hollande arbitrera «dans les prochaines semaines»

 

23/05/2014 à 22:04  Par - LeFigaro.fr

 

Les industriels du secteur de la Défense attendent de pied ferme les arbitrages de François Hollande face aux sérieuses menaces de nouvelles coupes budgétaires, six mois seulement après le vote de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. L'Élysée a indiqué vendredi que le chef de l'État se prononcera «dans les prochaines semaines», un délai qui n'apaise pas les craintes des milieux de la Défense. Pour beaucoup, les propos de Manuel Valls, affirmant en privé jeudi que «la LPM ne sera pas touchée», ne sont pas plus rassurants. Vendredi, le premier ministre est revenu sur le sujet en jugeant «normal» que le ministre de la Défense l'ait alerté sur les conséquences «très lourdes» d'un coup de rabot supplémentaire, dans une lettre révélée par Le Figaro (lire édition du 23 mai). Pour rassurer les militaires, le chef du gouvernement a réaffirmé que «la LPM sera totalement préservée» et estimé que leur inquiétude n'avait «pas lieu d'être». Jean-Yves Le Drian sera auditionné à huis clos par les députés et les sénateurs, mardi prochain.

 

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