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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 17:55
Jean-Yves Le Drian a "décidé d'abandonner le système Louvois", un "désastre"

 

26/11/2013 latribune.fr

 

Le ministre de la Défense a déclaré sur Europe 1 que ce système informatique de paiement des soldes, cause de nombreux dysfonctionnements depuis sa mise en service en 2011, "est un désastre" et qu'il s'agit d'une "vraie catastrophe, indigne d'un pays comme le nôtre."

 

"J'ai décidé d'abandonner le système Louvois". C'est ce qu'a affirmé Jean-Yves Le Drian ce mardi sur Europe 1. Ce système informatique de paiement des soldes a été la cause de nombreux dysfonctionnements depuis sa mise en service en 2011.

 

"C'est un désastre"

Le ministre de la Défense a aussi ajouté :

C'est un désastre, je n'hésite pas à dire le mot. Une vraie catastrophe, indigne d'un pays comme le nôtre (...) C'est un dispositif qui a été mis en oeuvre dans la précipitation, dans la confusion, alors que l'on a supprimé l'ancien dispositif sans vérifier que le nouveau marchait, ce qui a abouti à des situations extrêmement pénibles.

 

"Remettre en palce un dispositif plus robuste"

Jean-Yves le Drian doit expliquer sa décision aux militaires début décembre lors d'un déplacement à Vars (Haute-Alpes). En attendant, le ministre de la Défense a d'ores et déjà annoncé que ses services allaient  "remettre en place un dispositif plus robuste, qui va être préparé avec beaucoup de vigilance, qui va être expérimenté, et qui va se mettre en place dans les mois qui viennent (...) il faudra un gros travail de préparation "

 

"Je ne veux pas ajouter de la polémique à la catastrophe, j'assume l'héritage, même s'il est difficile"

"Je n'ai pas l'intention de recommencer la très mauvaise expérience que je viens de vivre. Je ne veux pas ajouter de la polémique à la catastrophe, j'assume l'héritage, même s'il est difficile", a conclu le ministre de la Défense.

Louvois, auquel a participé la société Steria, fournisseur du logiciel, a été mis en application en 2011. Steria a précisé à l'AFP qu'elle n'avait "pas développé le calculateur de soldes qui fait problème", ce système ayant été, selon elle, "développé par la Défense"

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 17:55
La Défense réforme son service de santé pour le rapprocher du service public

 

25 nov. 2013, Leparisien.fr

 

Le ministère de la Défense a présenté lundi la réforme du Service de santé des armées (SSA) à l'horizon 2020, un projet axé sur un rapprochement avec le service public de santé dans un contexte de fortes contraintes financières.

 

Evoquant la nécessité "de redresser les finances de l'Etat", le ministre, Jean-Yves Le Drian, a rappelé qu'il avait fixé deux principes au projet de réforme.

 

"Un principe de réalité", "l'adéquation des objectifs que l'on se donne aux moyens dont on dispose", a-t-il dit, et "un principe de territorialité, la répartition de l'offre de soin de façon équilibrée sur l'ensemble du territoire".

 

Le projet "SSA 2020" marque "une étape décisive dans la relation entre le Service de santé des armées et le service public de santé", a-t-il affirmé devant 600 médecins et infirmiers réunis à l'Ecole militaire à Paris.

 

Le SSA devra ainsi s'ouvrir au service public de santé, en créant notamment des "partenariats" entre les hôpitaux militaires et les hôpitaux publics, pour réduire les coûts, tout en maintenant un haut niveau de soins, en particulier dans les domaines qui relèvent le plus de la médecine militaire.

 

Il devra s'ouvrir à d'autres départements ministériels, notamment au ministère de l'Intérieur, pour la prise en charge des blessés graves.

 

Des militaires blessés en opération pourront par exemple à terme être pris en charge par des hôpitaux publics, notamment pour la rééducation. Les établissements du SSA devront améliorer leur gestion et réaliser "des économies de fonctionnement". Les hôpitaux militaires devront en particulier s'ouvrir plus largement à la population civile pour renforcer l'offre de soins nationale.

 

M. Le Drian a par ailleurs confirmé le maintien des neuf hôpitaux d'instruction des armées dont chacun a "toute sa place" dans le réseau du SSA. Il a également annoncé que les écoles de praticiens et paramédicaux des armées (PPA) seraient regroupées à Bron (Rhône).

 

Le Service de santé des armées compte 16.000 personnes, dont 30% de civils, 1.825 médecins et 176 pharmaciens. Ses ressources s'élèvent, selon la défense, "à 1.482 millions d'euros", dont 63% de crédits budgétaires et 37% de recettes liées notamment à son activité hospitalière.

 

Le SSA compte 55 centres médicaux des armées (CMA), 14 centres médicaux interarmées (CMIA outre mer) et neuf hôpitaux d'instruction des armées (HIA) : le Val-de-Grâce à Paris, Begin à Saint-Mandé, Percy à Clamart, Legouest à Metz, Clermont-Tonnerre à Brest, Desgenettes à Lyon, Robert-Picqué à Bordeaux, Laveran à Marseille et Sainte-Anne à Toulon.

 

Début 2013, la Cour des comptes avait salué les efforts réalisés par le SSA pour réduire le déficit de ces neuf établissements, qu'elle avait estimé en 2010 "de l'ordre de 280 millions d'euros par an".

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 12:55
Entretien des SNA Barracuda. Brest dans la course

 

26 novembre 2013 -    Catherine Magueur – LeTelegramme.fr

 

Les sous-marins nucléaires d'attaque nouvelle génération, les Barracuda, pourraient être entretenus à Brest. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit trancher d'ici la fin de l'année. À la clef, des centaines d'emplois.

 

La maintenance des futur SNA Barracuda sera-t-elle assurée à Toulon ou à Brest ? En 2009, Hervé Morin avait choisi Toulon, où sont actuellement basés et entretenus les SNA de classe Rubis. Les Bretons avaient alors dénoncé « une décision politique ». Aujourd'hui, le dossier refait surface. Une étude financière et humaine est en train d'être bouclée. « Ce n'est pas Toulon contre Brest », assure-t-on à l'Ouest. Le sujet de fond, résume un spécialiste du dossier, est : « Peut-on, aujourd'hui, dans un contexte budgétaire de rigueur, se payer le luxe d'avoir trois ports nucléaires : Cherbourg, Brest et Toulon ? ». Certes, le premier Barracuda ne sera livré qu'en 2017. Certes, la première Iper (Indisponibilité périodique pour entretien et réparation) n'aura lieu qu'en 2027. Mais c'est maintenant qu'il faut envisager de lourds investissements.

 

L'Ile Longue un atout pour Brest !

 

Aujourd'hui, la donne a changé. Il faut déjà prendre en compte l'effet Fukushima. Les normes en matière de sûreté nucléaire doivent être maximales. Toulon et la Méditerranée sont des zones où le risque sismique est réel. L'arrivée des Barracuda implique des travaux d'aménagements des ports, que ce soit à Toulon ou à Brest. Mais ils ne seront pas les mêmes. Certains experts estiment que « tout sera à faire ou presque » à Toulon pour accueillir les Barracuda. À Brest, même s'il faut aménager un quai, on peut considérer que 80 % du potentiel est déjà là. Pour les grands carénages des SNA, il faut sortir le coeur et le confiner à l'extérieur. Ce qui peut se faire à Brest dans des conditions de sécurité maximale car une mutualisation des installations de Brest et de l'Ile Longue, fief des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), peut être envisagée. Une rationalisation qui génère des économies.

 

Toulon avance son savoir-faire

 

« À Toulon, on a le porte-avions nucléaire et donc ce savoir-faire ! », souligne Philippe Vitel, député du Var et vice-président de la commission de la Défense qui tient « absolument » à garder l'entretien des SNA à Toulon. Mais le cas du porte-avions est différent : il est autonome, on peut sortir le coeur nucléaire à l'intérieur même du bâtiment. D'aucuns font aussi remarquer qu'à Toulon, la maintenance se fait dans l'arsenal, en centre-ville, à 120 m du stade, à deux pas du Palais des Congrès. « Toulon a une parfaite compétence nucléaire, et être tout près du centre-ville n'est pas un problème », assure Philippe Vitel qui affirme que les infrastructures à Brest « coûteraient plus cher ».

 

Emploi et stratégie

 

Derrière tout cela, c'est aussi l'emploi qui est en cause. Toulon vit avec les équipages des sous-marins. 500 à 1.000 salariés de DCNS sont nécessaires pour un grand carénage, sans compter la sous-traitance. Par ailleurs, stratégiquement, la donne a changé. L'Afrique redevenant prioritaire, l'entretien des SNA à Brest reprend tout son sens. En effet, à Brest, les SNLE sortent et entrent toujours accompagnés d'un SNA.

 

« Un juste équilibre entre sécurité et budget »

 

« Les facteurs déterminants de choix seront financiers », a déclaré, le 9 octobre, le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Rogel, devant la commission de la Défense. D'autres marins soulignent que le choix de Toulon serait « plus optimal ». Quant à Philippe Vitel, il estime que le choix sera politique. « Le ministre est breton, la présidente de la commission est brestoise », ajoute le Varois. Un piège dans lequel Patricia Adam (présidente de la commission) ne veut pas tomber. Elle ne tient pas à prendre position. « Il s'agit de rechercher un juste équilibre entre la sécurité et les considérations budgétaires, dans l'intérêt de l'État et du contribuable ». Jean-Yves Le Drian va devoir trancher, en terrain miné.

 

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 12:50
Nouveau concept de stationnement de l’armée suisse

 

Berne, 26.11.2013 - news.admin.ch

 

Selon le concept de stationnement approuvé par le Conseil fédéral, l’armée devra renoncer à un tiers de son parc immobilier. Le cadre est déterminé par les valeurs de références que le Parlement a adoptées le 29 septembre 2011. Compte tenu des critères militaires et économiques et d’une présence de l’armée dans les régions, le projet élaboré permet de respecter au mieux toutes les conditions fixées.

 

Le 29 septembre 2011, les Chambres fédérales ont fixé par arrêté fédéral l'effectif réglementaire de l'armée (100 000 militaires) et le plafond des dépenses (5 milliards de francs par année). Le Conseil fédéral a confirmé ces valeurs (5 milliards de francs dès 2016). Afin de respecter ces critères et de garder suffisamment de ressources pour les investissements et le fonctionnement de l'armée, des économies considérables s'imposent. Le secteur de l'immobilier sera tout particulièrement touché, puisqu'il permet une réduction importante des frais annuels d'exploitation et de maintenance. Le parc immobilier doit donc être réduit de plus d'un tiers.

Le choix des emplacements maintenus a été guidé par des considérations militaires, mais aussi économiques. Les conséquences régionales ont été prises en compte. La priorité a été donnée aux sites requis pour un engagement conforme à la doctrine et à ceux qui s'imposent pour des raisons d'instruction. Le projet a bien sûr examiné les frais de location, le coût de la maintenance, la nécessité de rénover et d'assainir. Il a également tenu compte des immissions fréquemment imputables à l'activité de l'armée. En dépit des coupes budgétaires, le DDPS est parvenu à mettre en œuvre les directives et a trouver un équilibre entre les régions. Les autorités cantonales concernées ont été étroitement associées à l'élaboration des solutions.

Le concept de stationnement prévoit de renoncer à un grand nombre d'installations souterraines classifiées, dans toute la Suisse. Cette suppression fait l'objet d'un autre message soumis au Parlement en parallèle à la modification de la loi sur l'armée. En outre, l'armée renoncera aux bases aériennes de Sion, Buochs et Dübendorf. Il faut préciser que sur ces deux dernières, l'activité militaire a déjà été réduite (sleeping bases), et que Dübendorf sera partiellement maintenue en tant que base pour hélicoptères. Par ailleurs, l'armée renoncera aux places d'armes de Fribourg, Genève, Moudon, Lyss et St-Maurice, de même qu'aux cantonnements et places de tir du Glaubenberg, de Brigels et de Gluringen.

La mise en œuvre du concept de stationnement permettra ainsi d'achever des processus de fermeture déjà commencés dans des réformes précédentes.

Répercussions sur les emplois
Le concept de stationnement a une influence directe sur environ 300 emplois. Comme sa concrétisation prendra plusieurs années, il est possible de tabler sur une réduction des postes par le biais de la fluctuation naturelle. Pour certains postes, le lieu de travail sera déplacé.

Prochaines étapes
Les cantons donneront leur avis sur le concept d'ici fin janvier 2014. Ensuite, le concept sera adapté dans la mesure du possible. La version définitive sera soumise au Conseil fédéral en même temps que le message sur la modification des bases légales en lien direct avec le développement de l'armée.

Le concept de stationnement vous est présenté en détail sur le site du DDPS dès 12h00.

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 09:56
photo EMA

photo EMA

 

25/11/2013 Par Alain Barluet, Véronique Guillermard – LeFigaro.fr


 

INTERVIEW EXCLUSIVE - Malgré les contraintes, le ministre de la Défense promet le maintien des capacités militaires à l'horizon 2020. LeFigaro.fr vous propose les principaux extraits de l'entretien à paraître mardi dans le journal.

 

Alors que la loi de programmation militaire (LPM), qui définit les priorités de la défense pour la période de 2014 à 2019, est examinée à partir de ce mardi à l'Assemblée nationale, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a accordé un entretien exclusif au Figaro.

 

LE FIGARO .- Une intervention en Centrafrique est imminente. Quel sera le dispositif français?

 

Jean-Yves LE DRIAN.- La situation est totalement différente de celle du Mali. La République centrafricaine (RCA), actuellement, n'a plus d'État. Des groupes rivaux s'entre-tuent, des exactions sont commises quotidiennement. La situation humanitaire est dramatique. Le pays est une zone de non-droit à un carrefour stratégique majeur entre trois régions sensibles, le Sahel, la région des Grands Lacs et la Corne de l'Afrique. C'est une préoccupation pour notre sécurité, pour celle des pays voisins et celle de l'Europe. Une première résolution a déjà été adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU. Dans quelques jours, une deuxième résolution va mandater la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) pour rétablir les conditions de sécurité en RCA. Cette résolution intégrera le soutien de la France à la mission sécuritaire de la force africaine. Nous agirons en appui de la Misca.

 

D'ici à 2019, environ 34.000 postes vont être supprimés dans les armées. Ne va-t-on pas trop loin?

La France a et gardera en 2020 la première armée d'Europe, y compris en effectifs. En 2019, nous aurons 187.000 militaires (pour un total de 242.000 personnels de défense) alors que la Grande-Bretagne n'en aura que 145.000 et l'armée allemande moins aussi. Ces militaires seront équipés et entraînés pour faire face aux enjeux de demain. Les crédits de la préparation opérationnelle augmenteront de plus de 4 % par an. C'est le nerf de la guerre. Je l'ai constaté en me rendant au Mali, dans la vallée de l'Amettetaï, au lendemain des durs combats qui s'y sont déroulés. D'un courage et d'une tonicité exceptionnels, nos soldats étaient aussi équipés de telle sorte qu'ils étaient en relation avec les drones et les Rafale qui les appuyaient.

L'armée de demain, c'est cela: à la fois la capacité des soldats, leur courage physique mais aussi leur préparation opérationnelle et la capacité technologique. Une bonne articulation interarmées est essentielle. Pour réaliser cela, à quels ajustements faut-il procéder? C'est cette question qu'il faut se poser plutôt que de dire: gardons tels effectifs et voyons ensuite ce que l'on peut faire. J'ai voulu une démarche cohérente.

 

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Jean-Yves Le Drian dans le Figaro du mardi 26 novembre ou dès maintenant sur l'édition abonnés.

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 12:55
La Loi de programmation et les crédits de la défense mardi devant l'Assemblée

 

 

24/11/2013 LesEchos.fr (AFP)

 

PARIS, 24 nov 2013 - "Sanctuarisé" selon le gouvernement, "menacé" pour l'opposition, le budget de la défense pour les cinq ans qui viennent sera au coeur de l'examen en 1ère lecture de la Loi de programmation militaire 2014-2019, à partir de mardi à l'Assemblée nationale.

 

Les députés tenteront de préserver les financements de la LPM, dont les recettes devraient être augmentées de plusieurs centaines de millions d'euros pour assurer le lancement des grands programmes d'équipement des armées.

 

Des débats qui s'annoncent plus difficiles que lors de l'examen du texte mi-octobre au Sénat.

 

Dès l'annonce du collectif budgétaire 2013, le 13 novembre, la défense a en effet été amputée de 650 millions d'euros de crédits d'équipement, dans le cadre de l'effort global d'économies. Le gouvernement s'est cependant engagé à déposer un amendement à la LPM pour garantir "les opérations d'investissement prévues", "qui témoignent de l'ambition portée pour notre outil de défense".

 

Environ 500 millions de recettes devraient donc venir s'ajouter pour compenser plus ou moins les coupes budgétaires. Sans cet apport, c'est l'équilibre même de la LPM qui serait compromis dès le départ.

 

"Un petit bricolage", selon l'UMP, "puisque le gouvernement a annoncé compenser cette perte sèche par 500 millions d'euros de recettes exceptionnelles supplémentaires pour 2014".

 

Le projet de loi prévoit déjà 1,76 milliard d'euros de ces recettes exceptionnelles (rex), liées à des ventes de biens immobiliers de la défense ou des fréquences hertziennes, en 2014. Des recettes dont le montant total s'élève à 6,1 milliards sur les cinq ans de la loi de programmation, et qui par le passé ont rarement été au rendez-vous.

 

Lors de l'examen du texte au Sénat, une autre piste de financement a été évoquée, la vente d'actifs de l'Etat dans l'industrie de défense. Hypothèse qui pourrait resurgir lors de la discussion à l'Assemblée.

 

34.000 postes supprimés en six ans

 

Les sénateurs ont également introduit dans le texte des clauses de sauvegarde pour garantir la compensation intégrale des crédits en cas de non réalisation des rex.

 

La LPM traduit sur le plan budgétaire les orientations du Livre blanc de la défense. Elle prévoit 190 milliards d'euros de crédits sur la période 2014-2019. Avec un budget annuel maintenu à 31,4 milliards d'euros jusqu'en 2016, à hauteur de 1,5% du PIB, en légère progression ensuite.

 

Pour maintenir un dispositif militaire cohérent en période de crise, le texte prévoit la suppression de 34.000 postes dans les armées en six ans, dont 7.881 en 2014. A l'horizon 2019, la défense devrait compter 242.000 personnes (militaires et civils). Les premières restructurations ont été annoncées cet automne, avec la dissolution de plusieurs régiments et unités dès 2014.

 

Face aux nouvelles menaces, la LPM met l'accent sur le renseignement, la cyberdéfense et les Forces spéciales (FS), qui gagneront un millier d'hommes. Le contrat opérationnel est lui revu à la baisse : les armées devront être en mesure de déployer 15.000 hommes en opérations extérieures, contre 30.000 précédemment.

 

Le LPM veut également préserver l'industrie de défense et ses 165.000 emplois directs en France. Elle prévoit l'acquisition d'une douzaine d'avions ravitailleurs multirôles (MRTT), 15 avions de transport militaire A400M, six frégates multi-missions (FREMM), et le renouvellement du parc de blindés de l'armée de terre (programme Scorpion).

 

Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a dû batailler ferme pour préserver "l'équilibre fragile" de la loi face aux exigences de Bercy. Fort d'un vote favorable en 1ère lecture au Sénat, où des centristes de l'UDI-UC ont soutenu le texte, il peut compter sur le soutien des députés socialistes. Le projet de loi devrait être voté mercredi.

 

Le collectif budgétaire 2013 a par ailleurs dégagé 578 millions d'euros pour financer les opérations extérieures (opex) des armées, notamment l'intervention au Mali. Une compensation qui relève traditionnellement de la solidarité ministérielle et préserve les crédits de la défense.

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 08:35
Ruse d'Indiens: la MNBE sous-traite son contrat afghan à Ronco


23.11.2013 par P. Chapleau - Lignes de Défense

 

ronco.jpgLa MNBE ou Muscogee Nation Business Enterprise vient de se voir notifier la prolongation d'un de ses contrat en Afghanistan (lire l'avis ci-dessous). Ce contrat de protection au profit de la Task Force for Business and Stability Operations (qui pilote des projets économiques au nom du DoD) a commencé en 2011. Et il vient donc d'être reconduit jusqu'en juillet 2014, passant de 7 à 8,2 millions de $. Pour info, en juillet dernier, un contrat similaire (sécurité mais aussi facility management) d'une valeur de 20 millions de $ lui avait été attribué (cliquer ici pour les détails).

 

Muscogee Nation Business Enterprise, Okmuglee, Okla., is being awarded an $8,218,006 firm-fixed-price contract for life support services to the Department of Defense Task Force for Business and Stability Operations. These services will provide basic necessities, complex security, and personnel security details for safe travel in the immediate region around the Western Area of Responsibility in Afghanistan. Work will be performed primarily in Herat, Afghanistan. This contract was awarded as a sole-source acquisition. The estimated completion date is July 31, 2014. Washington Headquarters Services, Washington, D.C., is the contracting activity (HQ0034-13-C-0101).

 

La MNBE opère dans le cadre du "8(a) status" attribué prioritairement (sole-source acquisition, donc pas d'appel d'offres) aux minorités ethniques (comme les Native Corporations d'Alaska). Elle emploie une centaine de personnes issues du clan Muscogee qui appartient à la nation Creek (cliquer ici pour accéder à leur site qui n'est guère très précis sur les activités de cette entreprise).

Faux nez? MNBE est notoirement incapable d'assurer en propre ce type de prestations; elle sous-traite donc. Ainsi elle a déjà sous-traité à l'ESSD Ronco (filiale de G4S Government Solutions, ex-WSI) une partie de son contrat afghan, ainsi que l'indique cette capture d'écran du site de Ronco:

ronco1.jpg

La pratique est courante: une ESSD établie se met en cheville avec une société de type Native Corporation ou sous 8(a) status, l'aide à décrocher un marché fédéral et assure elle-même la prestation. Dans ces temps où les contrats se raccourcissent et se raréfient, tous les moyens sont bons pour faire des affaires. Surtout pour G4S en pleine tourmente.

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 17:20
Broader challenges, smaller budgets: the future of the US military

Alerts - No37 - 22 November 2013 by Jan Joel Andersson

 

With the war in Iraq over and the one in Afghanistan drawing to a close, the United States is in the process of rethinking its military’s future role. As commander-in-chief, President Obama issued a new strategic guidance document for the Department of Defense (DoD) in January 2012, which emphasised how the US is to focus on a broader range of challenges and opportunities, such as ensuring the security and prosperity of the Asia-Pacific region. It also demonstrated awareness that these challenges could not be overcome by US military might alone.

 

To ensure that that US military remains ready to counter a full range of future threats, the document acknowledged that preparing for the future requires strengthening all the tools of American power including: diplomacy, development aid, intelligence capabilities, and homeland security. 

 

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 11:55
"L'ensemble de la loi de programmation militaire est blindé !" (Jean-Yves Le Drian)

 

21/11/2013 par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Pour le ministre de la Défense, il est hors de question de réduire le budget de 750 millions d’euros alloué à la recherche amont car il est nécessaire au maintien des compétences dans tous les domaines: nucléaire, aéronautique, naval, spatial. Quant à la rallonge de 500 millions d’euros obtenue auprès de Bercy, elle permettra de lancer des programmes d’équipements, afin de conforter l’activité des industriels.


 

LA TRIBUNE - Quand vous avez lancé votre plan pour les PME de la défense, pas mal d'observateurs étaient dubitatifs. Quel est le bilan un an après ?
 

JEAN-YVES LE DRIAN - Je constate que le Pacte Défense PME fonctionne bien. Il existe une dynamique entre les grands groupes et les PME. Culturellement, nous sommes en train de changer à la fois au sein du ministère de la Défense et dans les grands groupes pour mieux prendre en compte les PME.

 

Par exemple ?
Les acheteurs du ministère de la Défense et des grands groupes ont par exemple l'obligation de faire une place aux PME pour les marchés de moins de 15.000 euros qu'ils lancent. Nous demandons chaque fois que cela est possible de découper certains marchés en plusieurs lots de façon à favoriser les PME. Le ministère a également mis en place les pôles régionaux d'économie de défense (Pred), destinés à être le point d'entrée unique au niveau régional pour les acteurs institutionnels et les PME sans connaissance de la défense. Et nous avons aussi beaucoup simplifié les procédures administratives.

 

Les grands groupes jouent-ils le jeu ?
Nous avons déjà signé avec les grands groupes six conventions bilatérales de soutien aux PME dans le cadre du Pacte Défense PME. En janvier, nous en signerons deux autres avec Dassault Aviation et Renault Trucks Défense. Ces accords permettent un changement dans les relations entre PME et les grands groupes.

 

Les PME de défense sont-elles moins isolées pour l'exportation ?
Il y a des séminaires de mobilisation au niveau des Pred. J'ai également aidé financièrement le Gifas à faire venir cette semaine 19 PME sur le salon aéronautique de Dubai. Nous allons poursuivre l'accompagnement des PME à l'export.

 

Justement, les exportations d'armements seront-elles en 2013 meilleures qu'en 2012 ?
Les chiffres 2013 vont être singulièrement supérieurs à ceux de 2012. La France a engrangé des commandes significatives cette année à l'image du contrat LEX avec l'Arabie saoudite. Ce succès repose sur la qualité des équipements et des technologies proposés par les industriels. C'est pour moi une grande source de satisfaction.

 

Mais sans accompagnement politique, les industriels ont souvent peu de chance de gagner…
L'accompagnement politique a effectivement du sens. Mais dès les premières rencontres, chacun doit bien jouer sa partition dans son domaine. Ce n'est pas au ministre de la Défense d'arriver dans un pays avec le catalogue de produits des industriels. En revanche, je m'attache à créer une relation politique de confiance entre la France et les pays intéressés par les équipements français à travers un partenariat stratégique. Enfin, je facilite si nécessaire la mise en place d'une coopération industrielle pour réunir le maximum de chances d'aboutir à une décision favorable pour la France.

 

C'est quoi la méthode Le Drian pour réussir à l'exportation ?
Je fais le job, en tant que ministre de la Défense. Je considère que ma première mission est d'assurer la sécurité de mon pays. Parmi les autres missions, je défends aussi l'autonomie stratégique de la France. Ce qui veut dire que je soutiens les capacités, le savoir-faire et les emplois des industries de défense. Mon action à l'étranger a pour objectif d'obtenir des prises de commandes suffisantes à l'exportation. Je suis quelqu'un de très déterminé, voire obstiné sans être têtu. Pour moi, c'est une qualité. Par exemple, j'ai réalisé dimanche dernier mon sixième voyage aux Émirats arabes unis depuis mon arrivée à la tête de ce ministère.

 

L'ensemble des industriels salue souvent votre capacité à « mouiller la chemise » à l'exportation. Quelle est votre influence ?
Pour réussir à obtenir des commandes, il faut créer une bonne complicité avec les industriels. Si je l'ai acquise, tant mieux pour la France et pour nous.

 

L'innovation est-elle également une priorité de votre action ?
Parallèlement à mon action en faveur de l'exportation, je fais en sorte de préserver de manière suffisante la préparation de l'avenir. Je le dis et je le répète : nous avons sanctuarisé le budget annuel de la recherche amont à 750 millions d'euros. Ce budget ne bougera pas. La cyberdéfense est l'une des inflexions nouvelles que j'ai souhaité privilégier dans le cadre de la loi de programmation militaire. Pas question de laisser sur la route certaines de nos compétences. Aussi, il est important d'en maintenir sur l'ensemble du spectre, que ce soit dans le nucléaire, l'aéronautique, le naval et le spatial.

 

Êtes-vous satisfait du dispositif Rapid ?
Nous allons renforcer le dispositif Rapid, qui soutient des projets de recherche industrielle ou de développement expérimental dual, civil et militaire, à fort potentiel technologique des PME de moins de 250 personnes. Il fonctionne bien. Nous allons augmenter son budget de 25%.

 

Pouvez-vous clarifier la fin de gestion du budget 2013 ?
Nous avons obtenu plusieurs éléments positifs dans la fin de gestion du budget 2013. Nous avons décidé que le budget de l'État prendrait à sa charge les 578 millions de surcoûts générés notamment par l'intervention au Mali. C'est acquis. Sur les 720 millions d'euros de gel, qui a touché le ministère de la Défense au titre de la rigueur budgétaire, ces crédits sont bien annulés. Mais à l'issue d'une discussion avec Bercy, nous avons obtenu 500 millions d'euros de ressources exceptionnelles, sécurisant notamment le financement des équipements en fin d'année. Dans ces conditions, je peux lancer plusieurs programmes, qui conforteront l'activité des industriels. La commande de défense est intégralement maintenue.

 

Quels sont les programmes que vous souhaitez lancer d'ici à la fin de l'année ?
Le standard F3R du Rafale (qui intègrera notamment une nacelle de désignation laser de nouvelle génération, ndlr) et le missile MMP notamment.

 

La loi de programmation militaire repose sur plusieurs paris, dont l'obtention des ressources exceptionnelles. Est-ce réaliste ?
La LPM repose sur certains paris. Ce qui veut dire que nous allons être extrêmement vigilants. Cette LPM est exigeante mais équilibrée à condition que tous les crédits affectés à cette programmation soient exécutés. Si une brique est absente, à ce moment-là, c'est l'ensemble de l'édifice qui tombe.

 

Y a-t-il un lien entre la cession d'une partie du capital de Safran et les ressources exceptionnelles ?
Il n'y a aucun lien. Ce sont deux opérations différentes. Bercy a opportunément décidé de la vente de cessions d'actifs du groupe Safran. Par ailleurs, nous devons financer les ressources exceptionnelles dans le cadre de la LPM. Nous avons déjà identifié l'origine des 1,8 milliard d'euros de ressources exceptionnelles pour 2014 (programme d'investissements d'avenir, cessions d'actifs, cessions immobilières…). Je n'ai aucune inquiétude sur ce dossier.

 

Donc les reports de charge vont augmenter ?
Oui, à 3,6 milliards d'euros, mais c'est transitoire. Nous limiterons leur croissance, en cas de besoin, avec 500 millions de ressources exceptionnelles supplémentaires.

 

La crédibilité et l'exécution de la LPM repose principalement sur votre personnalité. Allez-vous rester ?
La question ne se pose pas. Mais je ne crois pas que la LPM en cours d'examen repose sur ma personne. Avec ou sans moi, l'ensemble du dispositif est solide. Blindé !

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 08:20
Navy awards SeaPort-e contract to Spin Systems Inc.

 

STERLING, Va., Nov. 21 (UPI)

 

The U.S. Navy has selected Spin Systems Inc. to provide engineering and consulting services under the Seaport Enhanced multiple award contract vehicle.

 

The term of Spin System's indefinite-delivery/indefinite-quantity award from the U.S. Naval Sea Systems Command Warfare Center is five years, with two five-year option periods.

 

"SeaPort-e provides an effective and valuable means of contracting for professional support services and enhancing small business participation," said Wael Ali, president and chief executive officer of Spin Systems. "As a small business, Spin Systems will leverage this contract to provide cost-effective solutions and services to our existing client base and also introduce our solutions and services to potential new clients, expanding our footprint in the Department of Defense community."

 

The Navy described SeaPort-e as a web-based, e-business procurement portal to facilitate performance-based service acquisition, leverage buying power, improve business intelligence and reduce cycle time.

 

It is used by the Military Sealift Command, Strategic Systems Programs, Office of Naval Research, Defense Threat Reduction Agency, U.S. Marine Corps and others.

 

Spin Systems will provide engineering, technical and programmatic related services in response to task orders issued under the contract.

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 20:20
Service camouflage Uniforme - source GAO Sept 2012

Service camouflage Uniforme - source GAO Sept 2012

Aujourd'hui, l'armée américaine compte 10 types différents de camouflages, à motifs pixellisés ou à "rayures de tigre", à dominante verte, brune, voire bleue. Pour le Pentagone, cette source de multiplication des dépenses est inopportune en période de disette budgétaire.

 

21.11.2013 Le Monde.fr (AFP)

 

Conçus pour se fondre dans l'environnement, les camouflages d'uniforme sont devenus un moyen pour chaque service de l'armée américaine de se distinguer des autres, une coquetterie jugée bien coûteuse par le Congrès qui veut mettre fin à la gabegie.

 

Avant 2001, la situation était simple : tout le monde avait le même camouflage, à dominante verte pour les pays tempérés, couleur sable pour les zones désertiques. Mais à la faveur d'un budget en constante augmentation, marins, soldats, aviateurs et marines en ont profité pour afficher leurs particularisme au moment où le pays s'engageait dans deux conflits, en Afghanistan et en Irak. Aujourd'hui, l'armée américaine compte 10 types différents de camouflage, à motifs pixellisés ou à "rayures de tigre", à dominante verte, brune, voire bleue.

 

CAMOUFLAGE PIXELLISÉ

 

"Cela fait partie de l'esprit de corps. Après le 11-Septembre, les gens ont même commencé à porter leur uniforme camouflé au Pentagone", explique Larry Korb, du Center for American Progress. Un moyen pour ces militaires employés dans des bureaux de montrer qu'ils étaient eux aussi "sur le pied de guerre". Les marines, corps d'élite prompt à faire valoir sa différence, a été le premier à se distinguer dès 2002 avec un nouveau camouflage décliné en deux tons.

 

Hors des zones de combat, ordre est donné début novembre aux marines dans le monde entier de passer à la collection automne-hiver et de porter la version "terrain boisé" à dominante vert-brun. Début mars, la version sable fait son retour dans les rangs. Propriétaire de la licence, le corps interdit même aux autres services d'utiliser son uniforme et fait imprimer son logo lors de la fabrication du tissu pour s'en assurer. Au grand dam du Sénat, qui dans son projet de loi de financement de la défense pour 2014, actuellement en discussions, a inclus un amendement prévoyant "qu'aucun service n'interdit à un autre service d'utiliser un camouflage d'uniforme".

 

Le camouflage pixellisé de l'armée de terre, introduit en 2005, devait lui servir aussi bien dans les zones tempérées que désertiques. Mais il est vite apparu qu'il ne camouflait pas suffisamment, conduisant l'US Army à aller chercher en 2010 auprès d'une société privée un nouveau camouflage pour équiper ses soldats déployés en Afghanistan.

 

"DÉPASSEMENTS DE COÛTS"

 

Le reste de l'US Army, toujours équipé du camouflage pixellisé à dominante vert pâle et sable, a engagé des recherches pour trouver un nouveau camouflage. Le remplacement de l'uniforme actuel pourrait coûter 4 milliards de dollars sur cinq ans, pronostique un rapport du Government Accountability Office (le GAO), la cour des comptes américaine.

 

L'Air Force s'est elle aussi lancée en 2002 dans la recherche d'un nouveau type de camouflage pour aboutir cinq ans et 3,1 millions de dollars plus tard à un dessin dit à "rayures de tigre" aujourd'hui jugé totalement inefficace.

 

Quant à l'US Navy, c'est par un camouflage de bleu et de gris qu'elle s'est distinguée. L'habit n'est pas jugé assez résistant au feu, mais les mauvaises langues ironisent surtout sur le fait que le meilleur camouflage est celui qu'il apporte à un homme tombé à la mer...

 

Pour le Pentagone, cette source de multiplication des dépenses est inopportune en période de disette budgétaire. "Cela n'a rien à voir avec les dépassements de coûts du F-35 – qui se chiffrent en dizaines de milliards de dollars –, mais c'est quelque chose que toute personne normale considérerait comme de l'argent gaspillé", concède Larry Korb. Sénateurs comme élus de la Chambre des représentants veulent donc y mettre un terme.

 

Le projet de loi de financement présenté à la Chambre prévoit le retour à un uniforme commun le 1er octobre 2018. "Nous ne pouvons nous permettre d'avoir différents motifs de camouflage simplement pour marquer l'esprit de corps" de chaque service, dénonce l'élu démocrate William Enyart à l'origine de cet amendement. Le patron des marines, le général James Amos, a de son côté d'ores et déjà tonné devant les troupes qu'il n'avait "aucune intention de changer d'uniforme" et qu'il s'y accrocherait "comme un clochard à son sandwich".

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 17:55
Louvois devrait être abandonné mais les militaires n'en seront pas débarrassés avant longtemps


21.11.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense Globale


Mardi 3 décembre à Varces, au 7e bataillon de chasseurs alpins, là où il avait découvert le 17 septembre 2012 l'ampleur du désastre (photo ministère de la Défense), le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian devrait annoncer l'arrêt du désastreux logiciel de paie Louvois qui torpille les soldes et le moral des militaires de l'armée de terre et dans une moindre mesure, ceux de la marine nationale et du service de santé des armées.

Une information du Figaro affirme qu'un audit commandé par le ministère aurait abouti à la conclusion que le système ne peut être remis définitivement d'aplomb. Ce qui ne veut pas dire que Louvois va disparaître rapidement... On s'explique.

 

Nous avons déjà beaucoup écrit sur le douloureux et scandaleux sujet. Malgré les efforts du Centre d'expertise des ressources humaines et de la solde (CERHS) de Nancy, les renforts dans les bases de défense, on " réduit " aujourd'hui les problèmes à " 1 500 à 2 000 chaque mois ", selon les mots de Jean-Paul Bodin, le secrétaire général à l'administration (SGA).

Louvois va donc disparaître. Il n'est décidément pas viable et génère chaque mois de nouvelles anomalies. Mais les militaires sont loin d'en avoir terminé avec le logiciel maudit. Des appels d'offre à la mise en œuvre, il faudra au minimum deux ans (sans doute plus). Ce qu'expliquait très bien le SGA en audition devant le Sénat en octobre...

 

Remise à plat des primes et de la fonction RH

" Il y a néanmoins un préalable avant de basculer sur un autre système qui est la remise en ordre du système des primes, ce que nous demande d'ailleurs la Cour des comptes. Nous avons identifié 174 régimes d'indemnités dont environ 150 sont actifs, avec des interprétations différentes d'une armée à l'autre sur l'attribution des mêmes primes. Il nous faut aussi revoir le système des primes et des avances pour les militaires en OPEX.

Pour vous faire sourire en cette période de déprime, il existe toujours une prime spécifique pour les maréchaux de France...

Pour le choix de Louvois, entre les marchés passés à Steria pour l'architecture (mai 2007) et l'intégration du calculateur au système d'information de gestion des ressources humaines (mai 2008), à EuroGroup et MC2I pour l'assistance à maîtrise d'ouvrage (février 2008), il s'était passé un an. Mais le projet avait été relancé en 2003 (après un premier essai lancé en 1996). Soit cinq ans.

Au-delà des primes, le ministère devra revoir la gouvernance et l'organisation RH de la Défense et du service de commissariat des armées, les systèmes d'information, les référentiels métier... Pour avoir posé la question à Jean-Yves Le Drian en octobre, le ministre avait froncé les sourcils et reconnu qu'il faudrait " plusieurs années " pour reprendre en main la fonction ressources humaines : " C'est un énorme chantier. "

Le ministère aurait dû rejoindre l'Opérateur national de paye (ONP) en 2017. Il faudra différer.

" Si on décidait de le faire (stopper Louvois), disait encore en octobre Jean-Paul Bodin, on ne pourrait pas avoir de nouveau système avant deux ou trois ans, ce qui nécessiterait pendant la période intermédiaire de continuer à utiliser le système actuel. De plus, cela aurait de lourdes conséquences en termes financiers et d'organisation. "

Ainsi, le décalage actuel  du raccordement de l'Armée de l'air à Louvois entraîne une dépense supplémentaire de 1,5 million d'euros par an. Au moins sont-ils payés correctement...

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 12:55
FOB Interview: Philippe Folliot (UDI) sur la LPM (2ème partie)

 

21 novembre, 2013 FOB


Seconde partie de l’interview de Philippe Folliot (relire la première ), député du Tarn, responsable des questions défense au sein du contre gouvernement de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) et secrétaire de la commission défense et des forces armées de l’Assemblée.

 

Pensez-vous que cette LPM soit satisfaisante pour les industriels ?

Les industriels ont des propos publics rassurants mais certains propos de couloirs laissent interrogatifs. Les industriels sont confrontés à une LPM incertaine : entamés par l’inflation, les crédits sont en diminution tandis que les ressources exceptionnelles (REX) prévues sont aléatoires.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la LPM interpelle ! 23 avions de chasse Rafale sont commandés, soit 2 ans et demi de production pour Dassault qui doit, pour maintenir ses chaines, produire 11 Rafale par an. Si un contrat export n’intervient pas rapidement, à la mi-2016, la LPM sera de facto caduque. Et pour sauver l’industriel, il va alors falloir supprimer d’autres programmes. Cette LPM est source de grandes incertitudes.

 

Vous évoquez une politique industrielle européenne, êtes-vous favorable à une rationalisation des industries de défense en Europe ?

Il faut un cadre de coopération qui soit pragmatique pour un rapprochement industriel. Mais il faudra le faire. Il faut que les Etats lancent des coopérations ciblées pour aboutir à des programmes spécifiques.
L’Etat doit établir une stratégie. Or, l’Etat est la fois souvent actionnaire et client des industriels. La première chose est de mettre en cohérence ces deux rôles.

La LPM prévoit des REX qui peuvent être financées par la vente de parts de l’Etat dans les entreprises publiques. Si cela peut favoriser l’émergence de champions industriels européens, pourquoi pas. Mais il faut être prudent et veiller à ce que ces groupes industriels, faute d’actionnaires stables, ne puissent être contrôlés par d’autres pays extra-européens d’un part et de l’autre veiller à ce que ces groupes jouent la carte de la synergie européenne ensuite.

 

Le rôle de l’Agence européenne de défense (AED) est justement de trouver cette expression commune aux besoins des Etats. Mais est-ce suffisant ?

L’AED, créée pour définir les besoins capacitaires de la politique extérieure et de sécurité de l’UE n’a hélas, malgré le traité de Lisbonne, pas acquis la plénitude de ses moyens.
Elle reste trop souvent concurrente avec la Commission, alors même qu’il convient de défendre ardemment la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE). Ce rôle est essentiel afin de garantir aux forces armées européennes les technologies et capacités critiques permettant à l’UE de décider et d’agir seule. Je ferai un certain nombre de propositions en ce sens dans le cadre de la présentation d’ici quelques jours du projet défense de l’UDI.

 

Sans même parler des fermetures d’unités, les armées sont aujourd’hui confrontées à de nombreuses réformes. Bases de défense (BdD), la transformation du système de paiement des soldes Louvois. Or la plupart de ces réformes ne fonctionnent pas ou mal. Qu’en pensez-vous ?

Ces transformations ont été menées trop rapidement. Les BdD sont à l’origine une bonne idée, mais cette réforme est très complexe et les difficultés sont accentuées aujourd’hui par les baisses d’effectifs.
J’ai certaines inquiétudes, au premier rang desquelles les infrastructures régimentaires. Avant d’être député, je travaillais dans le logement social. Et le casernement de nos soldats est absolument indigne d’une armée moderne. On vante la rusticité de nos forces, mais si le comportement et les crédits alloués rendent les conditions d’opex plutôt bonnes, pour ce qui est des conditions de casernement en France, c’est tout simplement insupportable.
Ajoutez la suppression budgétaire de nombreux petits programmes, de petits matériels qui importaient pour la vie quotidienne de nos soldats….
Or aujourd’hui le gouvernement n’y apporte pas de réelles réponses.
S’ajoutent à cela les ratés de Louvois et les fermetures d’unités, tout cela accentue le malaise. Il est important qu’au-delà des mots, la France donne un signe fort envers la communauté militaire. N’oublions pas que le métier de militaire n’est comparable à nul autre, car au bout du bout de l’engagement, il y a le sacrifice suprême et irréversible de la vie.

 

Pourtant Jean-Yves Le Drian vient de débloquer une enveloppe de 30 millions d’euros pour répondre à ces préoccupations…

Soyons sérieux, 30 millions d’euros pour 60 bases de défense, c’est très peu. Cela ne correspond en réalité qu’à guère plus que la somme de 500 000 euros allouée par base de défense, ce qui vous en conviendrez, au-delà du caractère symbolique, reste nettement insuffisant.

 

Et l’armée de terre est la première victime de ces réformes…

Je suis député de Castres et donc du 8ème RPIMa, et j’ai conscience de l’importance essentielle de ces forces de mêlées. Un conflit ne se termine réellement que par la stabilisation à travers une présence au sol. Si le sud lybien risque de devenir le nouveau Mali, c’est à dire une zone de non droit, c’est parce qu’à l’opposé de l’opération Serval, pour l’opération Harmattan, il n’y a pas eu de déploiement au sol. On ne se rend compte qu’aujourd’hui qu’il faut avoir les moyens adaptés, avec armée de terre conséquente. Croire qu’on s’en sortira avec la dissuasion et les seules forces spéciales est un leurre.

Le programme Scorpion est très important pour l’armée de terre. Mais, à l’image du char Leclerc, conçu à un moment où la donne stratégique a changé, l’armée de terre doit s’adapter. Il faut faire attention à l’immobilisme.

J’en profite pour rendre un hommage appuyé à l’ensemble de nos militaires. Je suis allé leur rendre visite au Mali et cinq fois en Afghanistan : à chaque fois, je constate le grand professionnalisme de nos hommes, leur sens de l’engagement. Nos soldats font honneur aux armes de la France.

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 08:20
US Navy: New Shipbuilding Standards Not Needed

 

Nov. 20, 2013 - By CHRISTOPHER P. CAVAS – Defense News

 

'Won't Drive Shipbuilders Out Of Business'

 

WASHINGTON — Across the board, all of the US Navy’s shipbuilding programs are improving, reports the Government Accountability Office (GAO). But too many ships are being accepted still needing work, the GAO says, and the Navy needs better standards to get the work done before taking delivery.

The Navy, however, says the service already has good practices in place, and forcing shipbuilders to deal with one-size-fits-all standards would result in higher costs and more delayed deliveries.

“There can be a standard of practice, but I’m uncomfortable with saying all ships will be delivered with no discrepancies,” Rear Adm. David Lewis, program executive officer for ships under the Naval Sea Systems Command, said during an interview Nov. 20. “That could end up driving the Navy to spend tens of millions of dollars to save a couple million, and that’s not a good outcome.”

The GAO report, released Nov. 19, details deficiencies on most recent Navy surface ship programs. Even in the worst cases — the LPD 17 San Antonio-class amphibious transport docks and the Littoral Combat Ship programs — the statistics show gradual and sometimes dramatic improvement in shipyard performance.

“In recent years, Navy leadership has increased its focus on reducing what it considers to be the most serious deficiencies at the time of ship delivery with some notable successes,” GAO said. “However, the continued practice of accepting ships with a substantial number of deficiencies differs from the commercial practices we observed and can be attributed to differing interpretations of what Navy policy requires.”

Lewis defended the Navy’s policy of setting standards, but evaluating each situation as needed.

“Each ship and program is a little bit different,” he said. “Each shipyard is different, and the problem that shipyard is having at any particular time is different. There’s a variety of performance among the yards. Some are doing very well and some — well, today they’re all doing pretty well. But back then, some had some issues. And I would like to be able to deploy tools to make the yards that are deficient better, and not necessarily have to deploy those tools on yards that are doing just fine.”

While GAO investigators visited all the Navy’s shipbuilders, they also visited a number of shipyards doing commercial work, and looked at the performance of several commercial designs. In many cases, GAO is impressed with how the commercial world handles shipbuilders.

“Leading ship buyers have made a business decision that the risks to quality belong with the shipbuilder,” GAO said. “They also make greater use of how payments are structured in the shipbuilding contract to incentivize the builders to ensure timely correction of deficiencies.”

Lewis, however, bristled at the suggestion that treating the Navy’s shipbuilders should be akin to the commercial world.

GAO, Lewis, said, “mentioned that in the commercial world they might have up to a dozen yards bidding on a commercial ship contract. I’m lucky to get three.

“They implied that … if a shipyard was sued for damages, they could go bankrupt. If a shipbuilder can’t perform [and] is paying all that cost, that could drive a shipbuilder out of business in the commercial world. I can’t do that. I’m not allowed to do that, I don’t want to do that.

“In my world, I don’t want cutthroat competition,” he added. “I want competition, but I don’t want any of these shipyards to go away.”

With fewer shipbuilding choices, the Navy, he said, is more interested in improving the shipyards’ performance than penalizing them.

“In the commercial world,” Lewis said, “if someone is performing badly, you just don’t do business with them anymore. You ditch them and you’ve got eleven other bidders. You don’t care about the industrial base in the international commercial world.

“In naval shipbuilding in the United States, I care deeply about the industrial base. If I have a shipbuilder that’s got problems, I want that shipbuilder to not have problems.”

A mandatory policy, he said, would not work with naval shipbuilding.

“A standardized policy that mandates certain fixed points of performance makes me uncomfortable given the variety of situations I have and the variety of the shipyards. My responsibility is to work with the shipbuilders to bring them in compliance with our contractual standards.

“I can’t drive them out of business, and I won’t drive them out of business,” he declared.

Of the GAO’s other recommendations, Lewis said the Navy is essentially already doing what the watchdog agency suggests.

“We concurred with a lot of the recommendations. They’re good recommendations, but the reality is that’s what we’re doing,” Lewis said.

“They’re basic research is good — factually correct. It shows what we’ve been doing, beefing up our presence [in the shipyards]. Shows we are doing what we said we would do — building ships with fewer defects.

“But telling me we need more policy and oversight is not a helpful thing.”

The complete GAO report is available at www.gao.gov/products/GAO-14-122

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 17:20
US Air Force Drops Sensor Improvements on New Global Hawks

Airmen work on an RQ-4 Global Hawk after it returned to Beale Air Force Base, Calif. The US Air Force has decided not to pursue an adapter that would improve the Block 30's sensor suite. (US Air Force)

 

Nov. 20, 2013 - By BRIAN EVERSTINE – Defense news

 

The US Air Force will not buy a “universal payload adapter” to attach sensors from the U-2 to a variant of the unmanned RQ-4 Global Hawk, another sign that the service is not interested in keeping the brand-new planes in the sky.

 

The Block 30 variant of the Global Hawk, a massive unmanned aircraft designed for intelligence, surveillance and reconnaissance, has been repeatedly targeted for cuts by the Air Force. The service planned to move the aircraft straight from the production line to the boneyard in 2013, but that move was blocked by Congress.

 

The Block 30’s sensor suite is not as capable as the U-2, and Global Hawk builder Northrop Grumman has been designing an adapter to attach the superior system to the unmanned aircraft. The Air Force, however, does not intend to use the adapter, said Maj. Ryan Simms, the chief of intelligence, surveillance and reconnaissance and remotely pilot aircraft policy in the headquarters Air Force executive action group.

 

Northrop Grumman officials said earlier this year that they are working through internal research and development on the adapter. Tom Vice, head of Northrop’s Aerospace Systems sector, told reporters in August that it was a “mature technology.”

 

The Air Force called the adapter “feasible,” and said it would cost about $487 million. It would take three years to develop and test, followed by another two years of production, according to an April report sent to congressional defense committees.

 

The adapter would attach the Optical Bar Camera or Senior Year Electro-Optical Reconnaissance System-2b sensors, in addition to Airborne Signals Intelligence Payload.

 

Simms told Air Force Times on Tuesday that budget restrictions will prevent the service from moving forward with the adapter.

 

Despite their uncertain future, Block 30s are currently flying humanitarian aid and military missions, Simms said. One Global Hawk in the Philippines has flown 50 hours and taken 300 pictures, he said.

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 12:55
FOB Interview: Philippe Folliot (UDI) sur la LPM (1ère partie)


 

FOB continue son tour d’horizon des formations politiques sur les questions de défense alors que la LPM (Loi de Programmation Militaire) est en débat à l’Assemblée Nationale. Après Patricia Adam pour le PS (relire ici), FOB ouvre aujourd’hui ses colonnes à Philippe Folliot, député du Tarn, responsable des questions défense au sein du contre gouvernement de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) et secrétaire de la commission défense et des forces armées de l’Assemblée.

 

La LPM (Loi de programmation militaire) a été votée en première lecture au Sénat et maintenant est en discussion à l’assemblée, quel est votre regard sur ce projet ?

La défense doit faire face à une grande contradiction : quand on interroge les citoyens, jamais l’image des militaires n’a été aussi bonne, mais parallèlement le budget de la défense est le premier cité quand on évoque les efforts budgétaires à réaliser.
Il faut sortir de cette contradiction. La défense ne fait pas partie des priorités budgétaires du gouvernement fixées par le Président de la République et qui concernent d’autres ministères comme l’intérieur, l’éducation ou la justice.
Parallèlement, quand on regarde le bilan des 18 mois de la majorité, la plus belle réussite est l ‘opération Serval au Mali.
Près de 60% des futures baisses d’effectifs de la fonction publique sont supportées par la seule défense nationale. Aujourd’hui prévaut un sentiment d’injustice dans la communauté militaire. Plus que quiconque la défense a contribué à l’effort de rationalisation de la dette publique. Depuis les années 60, l’effort de défense français est passé de 5 à 1 ,5% du PIB. Je constate que cet effort n’est pas partagé en proportion par les autres administrations publiques. Le précédent gouvernement a supprimé 44000 postes et l’actuel va en sacrifier 34 000 autres. C’est beaucoup trop. L’ensemble des forces combattantes du pays va être réduit à 78 000 militaires et tiendrait dans le stade de France.

Or, la puissance militaire est une des fonctions régaliennes de l’Etat, c’est un des outils majeurs du Président de la République dans le cadre de négociations internationales. Ce qui fait la différence entre le Président français et la Chancelière allemande, c’est la dissuasion et la capacité d’intervenir militairement et immédiatement pour défendre nos intérêts  stratégiques et ceux de l’Europe, comme cela a été le cas avec l’opération Serval au Mali.
La vraie question est : est-ce que la LPM va permettre à notre pays d’arriver à mener ces actions militaires dans un monde toujours plus instable et dangereux, qui se réarme ? Aujourd’hui, nombreux en doutent.

Qu’il s’agisse du Livre Blanc ou de la LPM,  les décisions prises conservent tous les éléments essentiels de nos capacités mais les diminuent, c’est à dire que le spectre de nos capacités est toujours aussi large, mais beaucoup plus fragile. Même s’il est normal que la défense contribue à l’effort de réduction des dépenses publiques, on est arrivé au bout du bout de notre système.

 

Le poids financier de la dissuasion pèse très fortement sur le budget. Est-ce pour l’UDI une capacité qui doit être sanctuarisée ?

Je ne suis pas favorable à la remise en cause de la dissuasion. Avec moins de 300 têtes nucléaires, nous avons atteint le seuil minimum. La dissuasion permet à la France d’assurer son rang au conseil de sécurité de l’ONU ; il faut la conserver. Notre dissuasion aujourd’hui est juste suffisante, mais crédible et indépendante.
Même si la deuxième composante va pouvoir durer jusqu’en 2030, il faut néanmoins d’ores et déjà se poser la question de sa suppression. Celle-ci doit se faire de manière progressive. Un abandon trop brutal de cette composante n’aurait pas de sens car il ne dégagerait pas d’économies suffisantes pour donner des moyens supplémentaires à nos forces conventionnelles.

 

La précédente majorité avait acté le retour de la France dans les structures intégrées du commandement de l’OTAN. Faut-il pour l’UDI revenir sur ce sujet ?

Je ne pense pas qu’il faille revenir sur la décision du président Sarkozy prise en 2009. Il ne convient pas de revenir sur cette décision, confirmée par le Président Hollande en 2012, qui nous engage vis-à-vis de nos 27 partenaires de l’alliance atlantique, même si à l’époque j’avais pu exprimer des réserves. Par ailleurs, après avoir rappelé que nous ne faisons pas partie du comité des plans nucléaires, il faut peser dans l’OTAN pour pouvoir la réformer de l’intérieur. En outre, la construction d’une PSDC crédible impliquerait ou devrait être l’occasion de transfert de compétences, de moyens humains et capacitaires jusqu’ici consacrés exclusivement aux missions de l’OTAN vers des opérations sous l’égide de l’UE.

 

L’Europe de la défense a du mal à se faire. Est-ce pour vous un axe prioritaire ?

D’ici quelques semaines, l’UDI fera des propositions fortes sur l’Europe de la défense en vue du conseil européen des 19 et 20 décembre prochains. Il ne peut y avoir d’Europe forte si les pays européens ne sont pas capables d’assurer leur propre défense et sécurité. Et nous assistons à une évolution importante du cadre géostratégique : la stratégie des Etats-Unis bascule de l’atlantique vers le pacifique et il est aujourd’hui fondamental que l’Europe se prenne en charge. Par ailleurs, il faut une tête à l’Europe, et établir un cadre de coopération opérationnel militaire et industriel, une sorte de système à la carte. Nous ne faisons pas la promotion d’une armée européenne mais il faudrait atteindre une complémentarité cohérente entre les différentes défenses européennes, y compris sur le volet industriel. La France doit jouer un rôle moteur dans la construction de l’Europe de la défense et du reste nous avons fait amender la LPM en ce sens.

Les pays européens  se distinguent par deux types d’ambitions : la défense des frontières et la défense de leurs intérêts. La vision de chaque pays diffère. Chaque pays a une histoire, une culture et des intérêts différents. La France est à la fois une puissance maritime et mondiale dotée d’une « profondeur stratégique », ce qui n’est pas le cas de la plupart des états européens, qui sont des puissances seulement continentales et européennes.
Le problème est que la défense est un outil diplomatique, or il n’y a pas de réelle diplomatie européenne. C’est un sujet compliqué, mais le préalable à une défense européenne passe par une diplomatie coordonnée faute d’être commune, et non la somme de 28 diplomaties, ce qui hélas est le cas du service d’action extérieur de l’UE (SAEUE).

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 17:35
L'US Navy a mis Glenn Defense Marine Asia à l'index

19.11.2013 par P. Chapleau - Lignes de Défense

L'US Navy ne rigole pas avec les dessous-de-table, les escort girls gratuites et les petits cadeaux. Elle a décidé de dénoncer au moins neuf contrats avec le shipshandler Glenn Defense Marine Asia, des contrats d'une valeur d'environ 205 millions de dollars, selon le blog FCPA.

Du côté de la Navy, les têtes tombent: un officier supérieur chargé de la logistique auprès de la VIIe flotte, qui aurait accepté une enveloppe de 100 00$ pour favoriser Glenn Defense a été mis en examen et deux amiraux ont été mis en congés (le vice-amiral Ted Branch, directeur du Naval Intelligence, et le contre-amiral Bruce Loveless, directeur des opérations de ce service).

"Nous pensons que d'autres officiers et peut-être des civils employés par la Navy risquent d'être impliqués dans le scandale", a admis le porte-parole de l'US Navy, le contre-amiral John Kirby. Côté civils, c'est déjà le cas d'un agent du Naval Criminal Investigative Service, organisme chargé de l'enquête et qui aurait transmis au PDG de Glenn Defense un rapport sur les investigations en cours.

Glenn Defense Marine Asia sert d'avitailleur à de très nombreuses marines (cliquer ici pour en voir la liste), dont la France comme le montre une page (ci-dessous) du site de GDMA (l'entreprise avait même fait de la pub dans Cols Bleus, il y a quelques années):

glenn france.jpg

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 12:20
Murphy's Law: US Army Survives Reform

 

November 19, 2013: Strategy Page

 

U.S. Army leaders recently admitted that budget cuts, continued costs for troops in Afghanistan (and removing $17 billion worth of equipment) as well as keeping many major procurement and development projects going has had some negative effects. One of these has been a decline in the combat readiness of most combat brigades. Training is expensive in terms of fuel and spare parts costs, not to mention wear and tear on equipment. Currently only two of 47 combat brigades are fully trained for combat. The army expects to change this as the need to keep troops in Afghanistan (and pay to withdraw equipment) and have the cash to resume training. This will require a reduction in the number of combat brigades over the next four years, from 47 to 33. Army personnel strength will also go down 14 percent (from 490,000 to 420,000) and some major procurement projects (like replacing the hummer with a more heavily armored vehicle) will be cancelled or delayed.

 

Growing costs (for equipment, supplies, and wages) makes these cuts even larger. For example, over the next decade defense spending will decline from 3.6 percent to 2.8 percent of GDP. These cuts are nothing new as army leaders have seen it coming for some time. Back in 2007, despite major combat operations in Iraq and Afghanistan, the U.S. Army went through a major reorganization. The end result was the increase in the number of combat brigades from 33 to 48 (soon reduced to 45 because of budget cuts). This required the transfer of over 40,000 people from combat-support jobs to the combat brigades. In doing this, the army got some experience in reducing personnel strength without losing capability. Most of this reset was completed, with all the new brigades ready for service by 2010. In 2007 Congress ordered the army to increase its strength by 65,000 troops, and the army planned to add five more combat brigades. The army completed that personnel expansion, to 574,000 troops by 2009, but budget cuts reduced the combat brigade expansion.

 

Another major expense has been the reset process, which includes repairing and rebuilding the weapons and equipment that were used in the combat zone. While there was a lot of combat damage most of the reset work went into restoring gear that was simply used much more in combat than it would be in peacetime operations. This caused some serious problems, as much of the equipment dated from the 1980s and 1990s, and was due for replacement after 20-30 years. The rigors of combat wore out a lot of that stuff way ahead of schedule. But the reset effort enabled the army to get a more accurate idea of how to design and build new equipment.

 

The army scrambled to develop the next generation of vehicles, equipment, and weapons during the last decade. A new generation of trucks is now showing up. New weapons and other gear had been introduced gradually, with the specs of this new stuff driven largely by combat experience. One problem area was the new generation of armored vehicles. The FCS (Future Combat System) program envisioned radically new designs for tanks and infantry vehicles. The original FCS concepts were reconsidered, and then largely dropped, because of how well the M-1 tank, M-2 infantry vehicle, and Stryker wheeled armored vehicle performed in combat.

 

The 2007 reforms made the brigades, not the divisions, the primary combat unit. The new brigades have more support units permanently attached and can be more easily sent off to fight by themselves. In the past, doing this involved quickly adding a lot of support units to the brigade. But the new organization makes small support units part of the brigades and, more importantly, the brigades train using these support units and learn to work well with them. The divisions still exist but operate more like the corps has for the last two centuries (coordinating the actions of a few divisions and only having a few support units under its command).

 

The reorganized divisions originally had four of the new brigades but can control more (or less) in action. The budget cuts and combat experience have resulted in a return to three brigades per division. Each of the new brigades (or BCTs, for Brigade Combat Teams) has 3,500-4,000 troops (depending on the type). There are three types of BCTs: light (infantry, including paratroopers), heavy (mechanized, including tanks), and Stryker (mechanized using wheeled armored vehicles). This larger number of combat brigades is achieved by reorganizing the combat units of each division into four brigades, instead of the current three. There are several independent brigades as well.

 

New weapons and equipment (especially satellite based communications and battlefield Internet software) enabled the army to get the same amount of combat power per brigade using fewer combat troops. The actual number of infantrymen and tanks won't change but the number of communications, maintenance, and intelligence support will. For example, increased use of robots, sensors, and computerized vidcam surveillance systems makes it possible to do the same amount of work in combat with fewer troops. A lot of these new ideas, and equipment, were tested in Iraq and Afghanistan, and most of these items have worked well in combat.

 

This "reform and reorganize on the run" approach enabled the U.S. Army to leap way ahead of its contemporaries in terms of combat effectiveness. This caused lots of unease in the military headquarters of the other major military powers. But the American methods also depend on lots of cash for training and new equipment required by many of the new techniques and organizational ideas. Now the money is running out and the army has to concentrate on doing more with less.

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 08:25
Fear of creditors keeps Argentine forces away from regional maneuvers

 

BUENOS AIRES, Nov. 18 (UPI)

 

Argentina's worries over creditors' backlash to its 2001 sovereign default and scant cash resources threaten to isolate the Latin American country's forces in regional military collaboration networks.

 

This month, Argentina stayed away from Cruzex 2013, the largest air maneuvers by regional air forces. Buenos Aires said it canceled its participation to avoid international creditors pouncing on its military assets in ongoing claims from the debt default.

 

 

Analysts said that cash-strapped Argentine armed forces appeared unwilling to take part in international events where their hardware and technical inferiority could be questioned.

 

Cruzex this year featured U.S. forces alongside air fleets from Brazil, Canada, Chile, Colombia, Ecuador, Uruguay and even Venezuela, despite its rancorous ties with Washington. Most of the maneuvers took place in northern Brazil, with Brazilian forces forming the largest contingent.

 

At least 90 military aircraft and "several thousand" military personnel from the participating countries took part, officials said.

 

Argentina pulled its small team, comprised of a Hercules KC130, several A4-AR fighter jets and about 115 personnel, at the very last minute.

 

Reacting to a news media uproar, Argentine Defense Minister Agustin Rossi said he wasn't sure what all the fuss was about. He said procedural delays had led to problems seeking legislative approval and forcing Argentina to opt out of the maneuvers.

 

Industry analysts said Argentine sensitivity over the current state of its armed forces also played a part in the country's abrupt withdrawal from the maneuvers. Argentine military commanders have been calling for more funding for a military regeneration program.

 

President Cristina Fernandez's administration is locked in a struggle to beat inflation and control foreign exchange spending. Several spending plans for the military have been revised downward in recent years.

 

In later comments, Rossi admitted the government worried there could be a replay of an international incident in Ghana last year, when Argentine navy frigate Libertad was impounded in the west African country following a claim filed against Argentina by a financial fund. The fund's claim dated back to 2001, when Argentina defaulted on $95 billion of its debt.

 

After two months' detention in Ghana, the Argentine navy ship won reprieve after U.N. intervention. Since that incident, even Fernandez has acted cautiously when flying out of Argentina, fearing her presidential jet to be at risk from the country's creditors.

 

Rossi said the government was keen to avoid any "inconvenience" arising from creditor action against the country over its 2001 sovereign default.

 

During this month's military exercises, the air forces taking part simulated various combat situations in a real war scenario, AirShows said on its website. They learned from each other during the training and shared their techniques, AirShows said.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 08:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

Le 16/11/2013 Joseph Sotinel – BFMTV

 

Le ministre de la Défense a révélé le coût des travaux prévus sur le Charles de Gaulle pour sa grande révision. Notre seul porte-avions sera immobilisé pendant 20 mois, de 2016 à 2018.

 

D'octobre 2016 à avril 2018, notre seul porte-avions, le Charles de Gaulle, sera immobilisé. Un arrêt technique majeur est, en effet, prévu tous les 7 ans et demi pour procéder à une révision générale.

Le coût de cette opération n'avait pas encore été révélé. Lors de la récente réunion de la commission élargie de l'Assemblée nationale sur le projet de loi de finances, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé que l'arrêt s'effectuerait "pour un coût de 1,3 milliard d’euros".

Selon le rapport du député PS Gilbert Le Bris sur le budget de la Marine, les crédits affectés au porte-avions pour 2014 seront déjà de 152 millions d'euros. Son rapport évalue également les coûts moyens jusqu'à 2016 à 110 millions d'euros par an. En 2014, le budget de la Défense sera de 31,4 milliards d'euros au total.

Le Charles de Gaulle avait coûté 3 milliards d'euros, entre sa commande en 1986 et son lancement en 2001.

 

Un deuxième porte-avion coûterait entre 3 et 7 milliards d'euros

Selon le rapport de Gilbert Le Bris, le Charles de Gaulle a été disponible 55% du temps en 2012, et 30% en 2013, à cause des six mois de travaux.

Pour éviter que la France soit sans porte-avions pendant les révisions, la construction d'un deuxième navire avait été envisagée en 2007. Mais les coûts importants ont fait reculer l'Etat. Il aurait coûté entre 3 et 7 milliards d'euros.

En janvier 2013, le gouvernement questionné sur le sujet, préférait mettre en avant "la qualité des missions réalisées en Libye grâce au porte-avions". Finalement, le gouvernement a préféré mettre le projet entre parenthèses dans son livre blanc 2013. La nouvelle loi de programmation militaire (LPM) en cours de discussion au Parlement ne parle pas de second navire. Il est vrai que le temps est aux économies pour les militaires comme pour les autres.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 08:45
Algérie : 12,45 milliards de dollars alloués au budget de la Défense

 

16/11/2013 Par Béchir Lakani - leconomistemaghrebin.com

 

Instabilité dangereuse en Libye, menace terroriste en Tunisie,  guerre au Mali, groupes jihadistes dans le Sahara… l’Algérie, qui s’affirme chaque année davantage comme une  puissance régionale de premier plan, se sent directement menacée par les soubresauts qui secouent ces pays limitrophes.

 

C’est dans cette logique que le budget de la défense, une fois encore, est en nette augmentation : Le projet de Loi de finances 2014 présenté le 28 octobre 2013 et adopté le 12 novembre, mentionne 12,45 milliards de dollars de crédits pour le ministère de la Défense, soit plus d’un milliard de plus qu’en 2013.

 

Les dépenses militaires vont bon train avec l’acquisition de nouveaux matériels afin de moderniser les équipements de l’armée algérienne. Et sur ce marché toujours florissant, les industries d’armements russes ont le vent en poupe : les Russes ont démontré qu’ils ne lâchent pas leurs  alliés, la résolution de Moscou dans la crise syrienne en est la preuve éclatante.

 

Les forces navales sont les premières bénéficiaires de ces dépenses : le contrat ferme pour deux sous-marins russes  Kilo 636M est sur le point d’être signé. Sitôt opérationnels, ils s’ajouteront alors aux quatre autres Kilo (dont deux modernisés récemment). Rappelons qu’un autre gros contrat, d’une valeur de 2,86 milliards de dollars a été signé en 2012 avec le groupe Thyssen Krupp Marine System (TKMS) pour la construction de quatre frégates Meko A200. Contrat qui inclut également l’assemblage de deux des frégates dans un chantier naval national, six hélicoptères Super Lynx et la formation des équipages.

 

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 08:20
USA : les missions humanitaires de l'armée menacées par les coupes budgétaires

 

16/11/2013 rédaction de RTL.fr (AFP)

 

Les coupes budgétaires pourraient compromettre la capacité de l'armée américaine à mettre en œuvre des opérations humanitaires, selon le chef du corps des Marines.

 

S'exprimant devant des journalistes lors d'une conférence consacrée à la Défense à Simi Valley, en Californie, le général James Amos a dit craindre que les futures missions humanitaires de l'armée américaine souffrent d'un manque de moyens.

 

"Je pense que le problème viendra de notre capacité à avoir les fonds suffisants pour déployer les navires", a-t-il déclaré. Le général a dénoncé la fonte des budgets d'entraînement à des missions similaires à celle mise en place aux Philippines.

 

Restrictions de 10% du budget de la Défense

 

La Marine américaine a déployé près d'une dizaine de navires au large des côtes philippines, dont un porte-avions, tandis que plus de 600 Marines sont à pied d’œuvre dans les zones sinistrées, selon le corps d'élite de l'armée américaine.

 

Confronté l'an passé à 37 milliards de dollars de coupes automatiques faute d'accord au Congrès sur la réduction de la dette, le Pentagone fait à nouveau face en 2014 à 52 milliards de coupes supplémentaires, soit 10% de son budget. Ces coupes automatiques affectent principalement les budgets dévolus à l'entraînement et à la maintenance des matériels.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 08:20
 photo US DoD

photo US DoD

 

17/11 LesEchos.fr (AFP)

 

Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel s'est inquiété samedi des effets des coupes budgétaires sur les capacités opérationnelles futures de l'armée, moins entraînée et donc moins en mesure de répondre à des crises.

 

Au-delà de la baisse attendue du budget du Pentagone, la mise en place de coupes automatiques supplémentaires, faute d'accord au Congrès sur la réduction de la dette, met le Pentagone dans une situation dont il risque de mettre des années à se relever, a mis en garde M. Hagel lors d'une conférence à Simi Valley (Californie).

 

Ces coupes automatiques, de 52 milliards en 2014, soit 10% du budget du Pentagone, pourraient atteindre 500 milliards sur dix ans.

 

Or, certaines dépenses comme les soldes et prestations des militaires ou la nécessité de maintenir le niveau de préparation des troupes amenées à être déployées en Afghanistan étant incompressibles, les budgets dévolus à l'entraînement ou à la maintenance sont davantage touchés.

 

"Le résultat est une perte disproportionné dans la capacité opérationnelle au cours des prochaines années", a expliqué le chef du Pentagone, selon qui les effets se feront sentir à long-terme.

 

"En continuant d'annuler l'entraînement de troupes qui ne sont pas sur le point de se déployer, le retard par rapport au niveau d'entraînement requis s'accumulera et nous risquons de mettre des années à nous en remettre".

 

Au bout du compte, la portion de l'armée jugée prête à répondre à une crise diminuera, a-t-il affirmé.

 

Les coupes automatiques, qui ont commencé à être mis en oeuvre en 2013 à hauteur de 37 milliards de dollars, ont déjà conduit à une baisse globale de 10% de la présence des navires américains en mer.

 

L'armée de Terre n'a elle que "deux brigades de combat d'active sur 43 prêtes et disponibles à mener une opération de combats de haute intensité", selon le ministre, qui a également mentionné une baisse de 25% du nombre de grands exercices annuels dans l'armée de l'Air.

 

L'intervention massive de l'armée américaine en faveur des sinistrés du typhon Haiyan aux Philippines a été possible "parce que depuis des années, nous avons mis la priorité sur l'entraînement, l'équipement et à la préparation à des scénarios tels que cette catastrophe naturelle", a-t-il encore noté, appelant le Congrès à la conclusion d'un accord entre républicains et démocrates pour mettre fin à cette "façon irresponsable de gouverner"

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 12:55
photo  SCH P. Hilaire SIRPA Terre

photo SCH P. Hilaire SIRPA Terre

 

15/11/2013 Par le Général (2S) Robert Creuzé – LaTribune.fr

 

La loi de programmation militaire pourra être difficilement respectée. Un effort d'innovation, de réflexion sur l'équipement des armées, est plus que jamais nécessaire.

 

Aujourd'hui, dans le prolongement du Livre Blanc, de la LPM et du budget, chacun dans son rôle joue sa partition : le Ministre de la défense en assurant que tout va pour le mieux dans un contexte économique et budgétaire certes difficile, le Chef d'Etat major des armées en assurant que les capacités sont maintenues à un niveau conforme aux ambitions de la France et aux orientations du Livre Blanc, le Délégué général de l'armement en déclarant que la LPM « préserve globalement » les neufs grands secteurs industriels »…Tout ceci dans une symphonie bien organisée pour …ne pas faire de bruit ! Attention au premier industriel qui se livrera sans autorisation !

 

Un exercice de communication

 

Mais tous sont bien conscients que tout ceci relève d'un exercice de communication et que, comme les gouvernements et administrations précédentes depuis les années 80, le but est de cadrer avec les échéances électorales et de repousser au-delà les décisions qui s'imposent ! Mais la situation se dégrade avec le temps et une conjoncture économique et financière particulièrement difficile.

 

Le Livre Blanc ne répond pas aux vrais problèmes de demain. Il est empreint de l'actualité et est le reflet des différentes thèses qui se sont opposées pendant les travaux et qui ont été arbitrées autour d'un consensus « mou ». En quoi, par exemple, le Livre Blanc va faire progresser la réflexion sur le développement d'une Europe de la défense, en quoi le Livre Blanc propose des solutions pour une consolidation de l'industrie européenne d'aéronautique et de défense, condition « sine qua non » de la pérennité d'une Europe de la défense indépendante et souveraine ?

 

Les bases fragiles de la loi de programmation militaire

 

La Loi de programmation militaire repose sur des bases très fragiles qui mettent sa crédibilité en cause. Le financement est assuré par le recours à des « artifices » comme les ressources exceptionnelles, qui, comme leur nom l'indique et comme l'expérience l'a montré dans le passé, sont exceptionnelles et n'ont jamais été respectées : six milliards d'euros sur la période 2014-2019, dont la moitié dans la première partie d'exécution (niveau jamais atteint !), avec une hypothèse de ressources dégagées grâce à l'export du Rafale (les dernières informations en provenance de l'Inde ne poussent pas à un optimisme sur le calendrier !).

 

Des reports de charges insupportables

 

Sans parler du report de charges qui devient « insupportable » et représente plus de 30% des crédits d'équipement annuels du chapitre 146 ! La révision des engagements sur les contrats en cours (cible et calendrier de livraisons) va peser sur les ressources disponibles avec les pénalités qui vont se généraliser pour rupture de contrats vis à vis des industriels. Enfin, la LPM est bâtie sur des prévisions de ressources qui n'ont pas de crédibilité sur la durée : elle s'inscrit dans des prévisions de budget de l'Etat « glissantes »  sur trois ans, alors qu'elle est basée sur une période de cinq ans !

 

Alors, au-delà de ce constat plutôt pessimiste, à défaut d'être sans doute réaliste, quelques orientations pour l'avenir : respect de l'institution militaire, crédibilité et transparence, innovation et perspective, maintien de l'outil industriel.

 

Le respect de l'institution militaire

 

Elle repose sur un climat de confiance entre le « politique » et le « militaire ». Or cette confiance ne s'impose pas mais elle s'acquière. Lesrécentes réunions du conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), organisme de concertation dans les armées, ont confirmé le malaise existant. Comment motiver les personnels quand, d'un côté on leur demande de faire preuve de disponibilité pour représenter la France dans les opérations extérieures, parfois au risque de leur vie, souvent au détriment de leur vie familiale, et que, dans le même temps, ils voient les conditions de leur vie quotidienne se dégrader par manque de crédits ou du fait de restructurations qui répondent souvent davantage à des décisions « technocratiques » de recherches d'économies qu'à des besoins opérationnels ?

 

Comment justifier auprès de ces mêmes personnels que les primes pourraient être remises en cause, alors même qu'ils ne se sentent pas spécialement privilégiés, que les tableaux d'avancement vont être réduits…tout cela pour réduire la masse salariale, alors même que tout un chacun sait que les restructurations et déflations successives entraînent des surcoûts initiaux avant stabilisation ! Il est donc temps de redonner cette confiance indispensable en reconnaissant la spécificité de la fonction militaire et une priorité accordée aux exigences d'efficacité opérationnelle par rapport aux seuls aspects de rentabilité.

 

La crédibilité et la transparence

 

Ou deux ingrédients nécessaires au développement d'un climat de confiance.

 

D'un côté, les responsables militaires doivent être responsabilisés sur leurs gestions financières avec des outils de décision mis en place, et être aptes à rendre des comptes. Pour cela, revenons aux comptes analytiques, largement développés en particulier dans l'armée de l'air dans les années 85, seuls outils permettant de vraies bases de comparaison et de décision. Il sera alors possible de mettre en perspective les options entre maintien en service de matériels anciens et acquisition de nouveaux matériels et d'éviter des « non-décisions » qui se payent très cher quelques années plus tard.

 

D'un autre côté, les décideurs politiques doivent assumer leurs responsabilités en respectant les engagements financiers pris lors du vote de la loi. Comment comprendre qu'aujourd'hui que les crédits soient votés par le Parlement alors que les annulations (successives) ne font l'objet ni de débat ni de vote? Ce système est très pénalisant pour les opérationnels qui recherchent une cohérence opérationnelle et très pénalisant pour les industriels qui ont besoin d'une visibilité pour adapter leur outil de production, …sans parler des surcoûts occasionnés par les étalements de programmes ou réductions de cibles.

 

L'Innovation et la perspective

 

Dans un contexte financier plus contraint et face à des menaces plus diversifiées et souvent asymétriques, la pire des solutions serait de recopier le modèle existant et de ne pas faire preuve d'imagination pour préparer l'avenir. Les programmes de défense demandent du temps entre la définition des spécifications opérationnelles, les négociations de contrats, l'industrialisation et la livraison aux forces (souvent au compte-goutte pour des raisons financières).

 

Nous restons prisonniers des schémas présents

 

Or ces délais ne sont pas compatibles avec les échéances électorales ou les temps de commandement et les décideurs ne sont plus en fonction au moment de la mise en service des matériels. Cela n'incite pas à des efforts d'innovation, même si certains travaux sont menés dans ce sens. Culturellement, nous restons prisonniers des schémas présents : on remplace un char par un char, un avion par un avion, une frégate par une frégate…toujours avec des matériels plus coûteux à l'achat et en fonctionnement…avec des budgets en décroissance !

 

Réfléchir à notre force de dissuasion

 

Une réflexion a-t-elle été menée pour analyser les fonctions opérationnelles (indiscutables) apportées par les drones et les capacités actuelles auxquelles ils pourraient se substituer (à budget constant) ? Sur un sujet encore malheureusement tabou, a-t-on réfléchi et tiré les conséquences de l'existence de missiles de croisière et de l'arrivée prochaine d'un bouclier anti missile sur notre force de dissuasion (sans en préjuger des conclusions) ?

 

L'arrivée des BPC (bateau de projection et de commandement) a-t-elle généré une réflexion sur l'utilité du maintien d'un porte-avion dans la perspective des menaces développées dans le Livre Blanc ? De même, il est utile d'amorcer une réflexion complète en configuration pluridisciplinaire associant, EMA, DGA, DAS, industriels sur le combat du futur : guerre en réseau, combat urbain, armes non létales (qui auraient été bien utiles à Abidjan novembre 2004), …

 

Le maintien d'un outil industriel performant

 

Dépassons les réflexes purement nationalistes, en vogue malheureusement en période de crise et réfléchissons à une dimension européenne de l'industrie de défense pour pouvoir exister dans un monde industriel en pleine évolution avec l'arrivée des pays émergents. Pour cela il faut développer l'idée, auprès de nos partenaires, que faute d'une solide Industrie européenne de l'aéronautique, de l'espace et de la défense, il n'y aura pas ou plus, à terme, de Défense européenne.

 

 Créer une industrie européenne de la Défense

 

La mise en œuvre de cette Industrie européenne nécessite une approche mixte, à double gestion, entre les dirigeants de groupes industriels à centre de gravité européen et les responsables publics (civils et militaires, professionnels et politiques) de ces domaines (en notant combien leur nature et leur organisation sont diverses selon les pays).

 

Si les industriels peuvent et doivent être des moteurs de la coopération européenne, des initiatives politiques et administratives sont indispensables pour rendre possible ce projet. A l'heure actuelle, la logique budgétaire et comptable guide trop les choix industriels et administratifs et ne favorise guère les objectifs politiques et opérationnels définis, souhaitables et agréés, pour l'exemple français ceux du Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 12:55
photo-Ministere-de-la-Defense

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Le sous-marin nucléaire lanceur d'engins "Le Terrible", mis à l'eau en 2010, est le dernier des quatre de ce type que possède la France. Ils sont une pièce maîtresse de l'arsenal de dissuasion.

 

17/11/2013 Jean Guisnel / Défense ouverte -  Le Point.fr

 

Le traditionnel silence de plomb sur la dissuasion, perpétué par François Hollande, commence à indisposer des députés de la majorité.

 

Les choses seraient-elles, doucement, en train de changer ? Nous voulons parler de cette incapacité de la représentation nationale et de la classe politique tout entière à discuter - seulement discuter - la pertinence, la nature et les choix à effectuer en matière de dissuasion nucléaire. Non que le sujet soit facile ! Mais le silence de plomb entourant ce thème n'est vraiment pas troublé par la commission de la Défense et des Forces armées de l'Assemblée nationale.

Le rapporteur sur le budget de la dissuasion, le député-maire socialiste de Fresnes Jean-Jacques Bridey, ne fait pas preuve d'un sens critique débridé en affirmant à propos des immuables ressources de la bombe atomique et de ses vecteurs pour 2014 : "Cette remarquable stabilité des crédits consacrés à notre dissuasion nucléaire traduit l'engagement sans faille du président de la République pour garantir nos capacités dans ce domaine, grâce à ses deux composantes, océanique et aéroportée, dont le maintien a été réaffirmé." Quelle audace !

 

Échec de la simulation

Quant à poser les questions qui fâchent, c'est exclu. Notre rapporteur reprend les éléments de langage du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) quand il nous explique que la simulation des armes nucléaires, "conduite par le CEA, se concrétisera avec la mise en service progressive du laser mégajoule", cet énorme outil de simulation destiné à remplacer les essais aujourd'hui interrompus. Lancé en... avril 1995 par le Premier ministre Édouard Balladur, le laser mégajoule était évalué à cette époque à 6 milliards de francs (1,2 milliard d'euros). Son prix a en réalité été multiplié par trois, au bas mot, et, surtout, il ne fonctionne toujours pas !

Officiellement, sa mise en service est annoncée pour la fin de 2014, mais le silence en France est abyssal sur l'échec de la version américaine de cet équipement colossal, le NIF (National Ignition Facility), pourtant annoncée depuis 18 mois. Le député UMP Yves Fromion, qui avait suggéré en octobre dernier de réduire les crédits de recherche en matière de dissuasion - pour les réaffecter à l'entraînement des forces classiques -, avait été renvoyé à ses utopies par la présidente de la commission de la Défense et députée socialiste du Finistère, Patricia Adam.

 

Questions sans réponse

Pour toutes ces raisons, il faut relever une initiative de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, que préside Élisabeth Guigou. Celle-ci a fait preuve d'une réelle volonté de débattre de la dissuasion nucléaire, en adoptant le 12 novembre un rapport interrogateur - non encore publié sur le site de l'Assemblée - d'un autre député socialiste breton, Gwenegan Bui, qui réclame "un débat sur l'avenir de notre dissuasion nucléaire". Au terme d'une série de questions : "La dissuasion nucléaire est-elle utile ? Est-elle soutenable financièrement ? Deux composantes sont-elles nécessaires ? La France ne risque-t-elle pas d'être isolée en Europe ?", le député affirme que celles-ci ne sauraient "rester sans réponse".

Il relève l'attitude de l'exécutif lançant un livre blanc et une loi de programmation militaire qui n'évoquent pas la question nucléaire, sinon pour en répéter l'intangibilité : "Cette confidentialité de nombreuses informations et la nécessaire incertitude qui entoure la dissuasion conduisent trop souvent à considérer, à tort, que cette dernière ne doit et ne peut être débattue. On se retranche alors derrière l'évidence d'un dogme établi et on recourt à l'invective pour décrédibiliser ses interlocuteurs. Votre rapporteur en a d'ailleurs fait la désagréable expérience lorsqu'il tenta de soulever divers sujets relatifs à la dissuasion lors de l'audition du ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, par la commission de la Défense nationale et des Forces armées, le 2 octobre dernier."

 

Les raisons d'un débat

Partisan à titre personnel de la dissuasion, le député déplore néanmoins l'absence de discussion : "Si l'on souhaite le consensus dans notre pays sur les forces nucléaires, il doit reposer sur des arguments solides qui ne pourront convaincre qu'à l'issue d'un nécessaire débat où toutes les positions auront pu s'exprimer et où chacun aura pu montrer la valeur de ses arguments. Rien ne serait pire que de disposer d'armes nucléaires sans savoir pourquoi, en maniant des concepts erronés ou dépassés." Sur ces points, Jean-Yves Le Drian a fait valoir au député que "l'initiative d'une réflexion sur la nature de la dissuasion dans un environnement de prolifération et dans un contexte d'après-guerre froide ne [le] dérange pas."

La question budgétaire n'est pas non plus sans intérêt, dans une époque où toutes les composantes de la défense sont touchées par les restrictions, sauf le nucléaire. Gwenegan Bui souligne à cet égard la nécessité d'"anticiper également les échéances puisque notre pays va devoir, dans les années qui viennent, prendre des décisions lourdes pour poursuivre la modernisation et le renouvellement de notre outil de dissuasion. Votre rapporteur songe notamment au lancement de la troisième génération des SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engin, NDLR) dont les études préalables ont déjà commencé, et dont le premier exemplaire pourrait entrer en service en 2030." 2030, vraiment ? Prenons date...

Lire aussi Défense : le débat sur la dissuasion nucléaire s'envenime

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