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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 19:48
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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 20:24
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 20:36
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 16:08
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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 12:53
CBA Vouilloux : « La démilitarisation de l’Europe est suicidaire »

 

30 mars 2013 ActuDéfense

 

Le chef de bataillon Jean-Baptiste Vouilloux, à l’occasion de la sortie de son ouvrage « La démilitarisation de l’Europe », a répondu aux questions d’ActuDéfense. Il rappelle que ses propos n’engagent que lui et en aucun cas l’institution militaire.

 

ActuDéfense : Vous décrivez dans l’ouvrage que vous venez de publier, « La démilitarisation de l’Europe », le processus par lequel nos pays ont progressivement réduit leurs budget de Défense. Quels ont été les grands moteurs de cette démilitarisation ?

 

CBA Jean-Baptiste Vouilloux : Depuis 2009, les Etats membres de l’Union européenne réduisent leurs budgets de défense avec constance et détermination : de 2010 à 2012, 21 des 27 Etats membres de l’Union Européenne ont baissé, ou simplement maintenu, leur budget de dépense. Parmi eux, 7 ont consenti des coupes de plus de 10%. A l’inverse, les dépenses militaires augmentent sur tous les autres continents : il existe donc un particularisme européen dont je tente de comprendre l’origine dans ce livre.

 

Bien évidemment, la crise financière de 2008 a accéléré cette dynamique de démilitarisation, mais celle-ci puise ses racines beaucoup plus profondément. En effet, les populations européennes, martyrisées par deux guerres mondiales, ont voulu conjurer une Histoire belliqueuse et meurtrière. La construction européenne s’est donc bâtie sur un projet profondément idéaliste, visant à bannir les rapports de force dans les relations internationales. Cette démarche fut un succès, puisque l’Europe a connu la plus longue paix de son histoire (à l’exception notable des Balkans).

 

Par ailleurs, les institutions militaires européennes ont été profondément ébranlées, et remises en cause, par les mutations sociétales des années 1960. Enfin, la disparition de la menace soviétique et la conviction que les Etats-Unis protègent l’Europe ont renforcé le sentiment diffus que, finalement, les armées ne servaient plus à grand-chose. Volonté de sortir de l’Histoire, éloignement de la guerre, culte du soft power, déresponsabilisation stratégique, tous ces ingrédients expliquent qu’en période de crise économique, les budgets de défense sont les premiers sacrifiés en Europe.

 

Les Européens ont-ils tous la même approche de cette question ? Suivent-ils tous cette même tendance dans les mêmes proportions ?

 

Au-delà de ces facteurs communs, les pays européens traduisent différemment cette démilitarisation. En simplifiant beaucoup, et au risque de paraître caricatural, la plupart des pays d’Europe centrale et orientale, à l’exception de la Pologne, pratiquent la politique du moindre effort en termes de défense et appuient leur stratégie sur le bouclier américain. D’autres pays (Grèce, Espagne, Portugal), littéralement asphyxiés par la crise économique, n’investissent plus dans leur défense et sacrifient des pans capacitaires complets. Par ailleurs, des Etats comme les Pays-Bas, l’Autriche ou la Belgique, tâchent encore de participer aux coalitions internationales mais ont quasiment renoncé aux capacités conventionnelles de haute intensité.

 

Quant à l’Allemagne, elle aurait les moyens de devenir la première puissance militaire européenne (nucléaire exclue) mais s’y refuse politiquement. Enfin, la Grande-Bretagne et la France, qui peuvent encore aspirer au statut de grande puissance militaire, sont soumises à des pressions budgétaires qui les contraignent à reconsidérer leur niveau d’ambition. On le voit donc, à des degrés divers, tous les Etats membres de l’Union Européenne sont touchés par cette dynamique de fond : il n’y a guère que la Suède qui envisage d’augmenter son budget de défense dans les années à venir.

 

Vous sous-titrez votre ouvrage « un suicide stratégique ? », laissant supposer par ce point d’interrogation une incertitude. Pourquoi ce terme et qu’est-ce qui vous laisse penser que cette tendance à la démilitarisation est un processus dangereux ?

 

La mondialisation correspond à une ouverture économique et culturelle, mais n’a en rien éradiqué les rapports de force dans les relations internationales, bien au contraire. C’est fort de ce constat que les puissances émergentes investissent massivement dans le secteur de la défense. Ce décalage entre l’Europe et le reste du monde est d’autant plus préoccupant que notre proche périphérie est hautement anxiogène : qu’il me suffise d’évoquer les conséquences incertaines du printemps arabe, l’implosion de la Syrie, les risques d’escalade entre l’Iran et Israël, sans parler des rodomontades russes. Par ailleurs, absorbés par leur nouvelle stratégie asiatique, les Etats-Unis se désengagent sensiblement de cette partie du monde et il n’est pas certain qu’ils garantissent notre sécurité ad vitam aeternam. Dans ce contexte, la démilitarisation de l’Europe est suicidaire et j’assume la violence de ce terme. Pour autant, j’utilise le point d’interrogation car je suis convaincu qu’il n’est pas trop tard. En effet, l’extraordinaire patrimoine militaire de l’Europe ne sera pas effacé d’un trait de plume. De plus un nombre croissant de penseurs et de décideurs politiques prennent conscience de ces enjeux et comprennent que les Européens ne seront plus capables de défendre leurs intérêts en poursuivant sur cette voie.

 

Beaucoup considèrent que les mutualisations et les coopérations européennes constituent l’unique solution pour remédier à cette pression budgétaire qui touche de plein fouet les budgets de défense. Qu’en pensez-vous ?

 

Puisque les Etats membres de l’Union Européenne n’ont plus les moyens de financer leurs outils de défense, autant mutualiser : c’est le fameux « Pool it or loose it » évoqué par Catherine Ashton. L’équation est séduisante… mais un peu simpliste. En effets, les projets de coopération trop ambitieux fonctionnent mal car les programmes strictement nationaux ont l’avantage de préserver les intérêts industriels des Etats. De plus, quand trop de pays sont impliqués dans un programme, les exigences de chacun et les différentes versions développées entraînent du retard et des surcoûts, c’est-à-dire l’inverse de l’effet recherché. En fait, pour l’instant, les programmes de coopération qui marchent vraiment impliquent un petit nombre de pays aux ambitions semblables, et sur des capacités qui n’impactent pas leur souveraineté. Quant aux unités multinationales, elles se heurtent aux différences de culture et aux divergences politiques des gouvernements concernés. Les Européens seront mûrs pour des grands projets de mutualisation quand ils développeront une vision stratégique commune et rationaliseront leur industrie de défense à l’échelle européenne, ce dont on est encore loin.

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 13:55

Mindef

 

27.03.2013 Mer et Marine

 

Alors que militaires et industriels français s’inquiètent vivement des menaces de restrictions budgétaires, la députée socialiste Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, n’y va pas par quatre chemins : « Le scénario de Bercy vise à tuer le ministère de la défense. Dès 2015, si on le suit, il ne lui restera que la sécurité nationale (la gendarmerie), les forces spéciales et la dissuasion. Toutes les forces conventionnelles auront disparu », affirme l’élue bretonne dans les colonnes du journal Le Monde (voir l'interview complète). Bien qu’elle soutienne la politique de retour à l’équilibre des comptes publics, qui demandera des efforts à l’ensemble des ministères, Patricia Adam s’inquiète vivement des coupes sombres dont le ministère de la Défense pourrait faire l’objet. Et l’élue du Finistère d’appeler à bien mesurer les conséquences de telles décisions : « Respecter un déficit de 3 % du PIB comme le veut l'Europe est un enjeu stratégique. Mais il faut trouver un bon équilibre : mesurer, s'il doit y avoir des efforts sur la défense, les conséquences que cela peut avoir sur nos capacités à intervenir comme nous le souhaitons (seuls sur une durée courte et "en premier" comme on l'a fait au Mali, ou uniquement avec d'autres alliés), sur l'entraînement de nos forces, et sur notre industrie ».

 

Des enjeux stratégiques, économiques et sociaux

 

Alors que les parlementaires de la majorité et de l’opposition des Commissions de la Défense de l’Assemblée nationale et du Sénat font front commun pour éviter que les restrictions budgétaires n’obèrent les capacités militaires de la France, les conclusions du nouveau Livre Blanc sur la Défense ne devraient finalement être connues que fin avril. Ces travaux, qui conditionneront l’élaboration dans le courant de l’été de la future loi de programmation militaire, s’étalant de 2014 à 2019, sont entourés de vifs échanges. Car, derrière l’élaboration des priorités nationales en termes de sécurité  et l’ajustement des moyens pour y répondre, la question budgétaire est omniprésente. Tout cela autour d’un sujet complexe et d’enjeux stratégiques dont, malheureusement, l’opinion publique n’a pas forcément conscience. Pas plus d’ailleurs que les technocrates du ministère de l’Economie et des Finances, accusés par certains parlementaires d’être uniquement obnubilés par les chiffres et autres courbes. Or, non seulement la Défense tire une industrie de pointe - cruciale au moment où la concurrence internationale pousse les Européens à innover pour survivre - mais aussi une masse considérable d’emplois : 30.000 rien que pour la Bretagne ! Et pas uniquement dans le secteur de la défense, c'est-à-dire chez les militaires - où l'armée contribue notamment au recrutement de nombreux jeunes - et les fournisseurs d’équipements (160.000 emplois sur le territoire). Les retombées économiques et sociales sont bien plus larges.

Pour parler clairement, la France doit son statut de grande puissance internationale en grande partie à ses forces militaires et son excellence technologique. Diplomatie et armées ne sont jamais très éloignées puisque de la capacité d’un pays à assurer sa souveraineté, faire respecter ses intérêts et intervenir au profit de ses alliés dépend souvent sa possibilité de peser sur la scène internationale et sur les questions géostratégiques. Ce rapport de force nécessaire, puisque malheureusement nous vivons dans un monde dangereux, est aussi, en étant gage de puissance et de rayonnement, un atout considérable dans les relations commerciales avec d’autres pays. Il en découle non seulement des ventes de matériels militaires (et à ce titre la défense est l’un des rares secteurs en France à avoir une balance commerciale positive), mais aussi d’importants contrats pour les entreprises civiles, avec des retombées directes dans l’Hexagone.

 

« La patrie est en danger, parce que sa défense l’est »

 

Les enjeux sont donc à la fois stratégiques, technologiques, économiques et sociaux. En somme, fondamentaux. Malgré tout, les dépenses liées à la défense ont considérablement diminué depuis 40 ans (4.3% du produit intérieur brut en 1966), pour tomber à 1.56% du PIB en 2012. Une limite sous laquelle les parlementaires, comme Patricia Adam ou Gwendal Rouillard (député du Morbihan et proche de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense), qui en appelle à l’arbitrage du président de la République, estiment que le pays ne peut pas descendre (écouter son interview donnée à nos confrères de France Bleu Breiz Izel). Faute de quoi la France ne disposera plus d'armée lui permettant d'agir en cas de besoin. Or, les prévisions actuelles laissent entrevoir une baisse de l’effort consacré à la défense à seulement 1% du PIB en 2025. C'est pourquoi Jean-Louis Carrère, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, reprenant une célèbre phrase de Danton, estime que « la patrie est en danger, parce que sa défense l’est » (voir son intervention du 13 mars à la fin de cet article). La crainte est de voir la crédibilité de l’outil militaire de la France remise en cause, avec entre autres conséquences un risque de déclassement dans le concert des nations. Depuis la fin de la guerre froide, le ministère de la Défense a déjà mené une profonde rationalisation de ses effectifs et de ses dépenses. Et dans le même temps les industriels ont, globalement, fait des efforts significatifs pour réduire leurs coûts. Peut-il aller plus loin ? Probablement, mais pas forcément en taillant une nouvelle fois dans les personnels et le format des armées, de nombreuses capacités étant aujourd’hui dimensionnées au strict minimum pour remplir les missions qui leur sont confiées, comme les forces navales, d’autres subissant un déficit criant de moyens, comme le transport aérien ou le ravitaillement en vol.

 

La baisse de l'effort de défense au fil des années (© SENAT)

 

 

Des pistes pour réaliser des économies

 

Le décalage de certains programmes, moyennant une gestion intelligente entre opérationnels et industriels, semble possible, afin de reporter une partie des dépenses qui ne peuvent être budgétées. Mais il faut sans doute creuser plus sur le fonctionnement pour réaliser des économies. Si le concept des bases de défense, mis en place par l’ancien gouvernement, est critiquable sur certains points, des avancées notables ont été réalisées en peu de temps, notamment sur la mutualisation des achats d’entités militaires présentes sur un même territoire. Cela a permis de générer des gains significatifs en termes d’économies, tout en améliorant le paiement des fournisseurs. Dans le même temps, un énorme travail reste à réaliser dans l’optimisation du mode de fonctionnement de l’administration, ce qui est valable pour l’ensemble de l’Etat. Le système est bien trop rigide et les services croulent sous les formalités administratives. « On en est presque rendu à devoir lancer un appel d’offres pour acheter une ramette de papier », se lamentait récemment un officier d’état-major. Si la France doit redresser ses comptes publics, c’est sans doute là, dans ce « mille-feuille » administratif, dans cette bureaucratie au coût astronomique, qu’il faut aller chercher les milliards. Ce n’est évidemment pas simple mais le pays ne peut plus se payer le luxe d’ignorer ce problème ou de le traiter autrement qu’avec une volonté sans faille, quitte à bousculer quelques habitudes et autres coteries.

 

La politique doit reprendre sa place

 

Dans cette période difficile, où des choix probablement douloureux devront être faits, aucune piste ne doit être négligée pour éviter l’irréparable. « Irréparable » car une armée crédible et efficace comme celle de la France - la démonstration en a été faite en Libye et au Mali – est un outil complexe et fragile, qui se forge durant des décennies et, si les efforts nécessaires ne sont pas consentis, peut se déliter très rapidement.

La Défense n’est évidemment pas la seule dans la tourmente et l’Etat doit composer avec d’autres priorités et de nombreuses urgences, le tout avec des marges de manœuvre particulièrement étroites. Mais qu’on le veuille ou non, le « complexe industrialo-militaire », comme il est de bon ton de l’appeler parfois, est un pilier indispensable du pays, pour son rayonnement international, pour ses territoires, pour son économie et pour ses emplois. Alors que Jérôme Cahuzac semblait avoir des idées très arrêtées, le nouveau ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, est comme ancien député de Cherbourg très au fait de ces questions. Mais on entend certains parlementaires craindre que le ministre soit inévitablement corseté par les fonctionnaires de Bercy. Une fatalité ? Aux dernières nouvelles, la France est un pays démocratique et ce sont les politiques, élus par le peuple, qui prennent les décisions et façonnent les lois. Pas les fonctionnaires. Comme l’heure est sans doute venue de dépoussiérer le fonctionnement de l’administration, il est également temps que la politique reprenne sa place et en finisse avec ce que de nombreux élus considèrent depuis longtemps comme un Etat dans l’Etat.  

 

 

(*) Propos de Jean-Louis Carrère tenus le 13 mars au Sénat

 

« Je pourrais reprendre à mon compte la célèbre apostrophe de Danton en 1792 en disant qu’aujourd’hui « La patrie est en danger » car sa défense l’est. Je suis en effet convaincu que notre sécurité serait compromise si les mesures de réduction de l’effort de défense qui sont envisagées étaient adoptées. C’est tout le sens de la démarche de rassemblement du Sénat que nous avons entreprise.

 

Cette conviction, nous ne cessons de l’affirmer au sein de notre commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées depuis près de deux ans que nous avons consacrés à la préparation du nouveau Livre blanc sur la sécurité et la défense.

 

En juillet dernier, nous avions publié un rapport au titre volontairement provocateur « Forces armées : peut-on encore réduire un format « juste insuffisant » ? ». En juillet dernier, nous constations que le format de nos armées était encore cohérent mais qu’il était d’une grande fragilité.

 

Nous nous demandions si nous ne connaissions pas un syndrome du paraître, un effet Potemkine, qui masquerait que nos forces armées sont au bord du point de rupture.

 

Nous constations que la tendance du coût considérable des équipements conduit à avoir une armée « échantillonnaire » dotée de quelques capacités « polyvalentes » dans chacun des secteurs concernés, mais dont les retours d’expérience montraient que les modes d’action étaient partiellement inadaptés aux situations de terrain. Ceci sans parler des trous capacitaires que nous connaissons. Nous avons une armée de poche, de haute qualité mais finalement vulnérable.

 

Déjà en juillet dernier, nous affirmions qu’il fallait établir un plancher des ressources consacrées à la défense à 1,5 % du PIB, avec une perspective de progression quand la croissance ou une éventuelle mutualisation le permettraient.

 

Cela c’était avant le Livre blanc dont la version définitive devrait être rendue publique à la fin de ce mois. Ce document ne nous dit pas grand-chose en termes de format, pas plus qu’il ne donne des indications en termes d’enveloppe et de trajectoire budgétaires. Ce sera l’objet de la future LPM si toutefois elle intervient avant l’été, ce qui est indispensable.

 

Pourtant, comme en témoigne la courbe qui est actuellement projetée et qui vous a été distribuée, beaucoup de gens travaillent à élaborer des scénarios plus rigoureux les uns que les autres.

 

C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de dépasser la seule unanimité de notre commission pour mobiliser le Sénat tout entier, au travers de ses groupes politiques, afin d’affirmer, en tant qu’institution de la République, toutes tendances politiques confondues (à l’exception du groupe Ecologie), que oui, « la patrie est en danger, parce que sa défense l’est ». C’est notre rôle d’élus et de décideurs politiques, garants de l’intérêt national que de tirer cette sonnette d’alarme.

 

Notre approche est essentiellement politique, mais elle pourrait bien évidemment être techniquement étayée.

 

Le message est clair et simple : le Sénat considère que le passage d’un effort de défense de 1,56 % en 2011 à 1,1 % en 2025, tel qu’il est envisagé, ne permettrait plus aux autorités de notre pays de maintenir le rôle de la France au niveau qui est le sien aujourd’hui.

 

Sans une diplomatie appuyée sur un outil militaire bien dimensionné, l’influence de la France et sa capacité à défendre sa place, ses intérêts et ses ressortissants, connaîtrait un déclassement très significatif.

 

De plus, la diminution temporaire du budget de la défense dans la perspective d’une remontée à terme est une illusion dangereuse. Une capacité militaire ne peut s’évaluer à la simple lecture de l’inventaire des matériels. Elle est une combinaison de différents éléments : Doctrine ; Organisation ; Ressources humaines ; Equipement ; Soutien et Entraînement. Cet ensemble cohérent et indivisible serait irrémédiablement compromis si les décisions qui s’esquissent étaient confirmées, comme en témoigne l’incapacité d’autres nations à récupérer des compétences abandonnées.

Il convient également de prendre en compte l’impact des diminutions de crédits sur l’emploi de l’industrie de défense et sur la recherche et développement.

 

Enfin, prenons bien conscience que la défense n’est pas une dépense publique comme une autre. De sa crédibilité dépendent :

 

  • notre sécurité, c'est-à-dire celle de l’ensemble des secteurs de la Nation, qui bénéficient de cet investissement de défense.
  • la place internationale de notre pays (principalement à l’ONU, vis-à-vis des Etats-Unis, en Afrique…..). Sans défense, nous ne serons plus crédibles. Nous ne serons plus audibles. Nous ne serons plus écoutés.
  • Enfin, de notre outil de défense dépend notre prospérité future. Je pense notamment à la sécurisation de nos zones économiques exclusives (ZEE) et des voies d’approvisionnement maritimes qui sont fondamentales.

 

Tout cela nous conduit à une évidence : il est de l’intérêt supérieur de la Nation de maintenir l’effort de la Nation en matière de défense.

 

C’est en fonction de ces analyses que les groupes politiques du Sénat souhaitent que l’effort de défense soit maintenu à un niveau qui permette de préserver la sécurité intérieure et extérieure de la France et sa capacité d’influence. Ce seuil, en deçà duquel il ne faut pas descendre, est de 1,5 % du PIB ».

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 16:55

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26.03.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. - Défense globale

 

Rencontré la semaine dernière, à l'occasion d'une conférence organisée par la mission LEDS (Lille eurométropole défense et sécurité), le général (2S) de corps aérien Thierry Delahaye balaie l'évolution de l'action aérienne, les risques d'une baisse du budget de la Défense, les conséquences de mutualisations, les drones et la dissuasion nucléaire. Autant de questions chaudes en attendant le Livre blanc, les ambitions et les enveloppes qui en découleront.

Le général (2S) Delahaye est un ancien adjoint du représentant militaire français auprès des comités militaires de l'OTAN et de l'Union européenne (de 2009 à 2012). Il est actuellement chargé de mission auprès du CEMAA (chef d'état-major de l'armée de l'air)...

 

- L'action aérienne change-t-elle lors des récents conflits ?

 

" La puissance aérienne ne connaît pas tellement d'évolutions mais se décline de manière un peu différente avec une meilleure interarmisation, ce qui est également le cas pour la marine et l'armée de terre. Les opérations ont bien changé, du maintien de la paix, on est passé à des combats de haute voire de très haute intensité. En Afghanistan, en Libye et au Mali, il y a un changement de portage du mode d'opérations. La vraie différence, c'est que les erreurs ont des implications politiques immédiates. Il faut donc mieux tout maîtriser comme la chaîne ISR (Intelligence, Surveillance et Reconnaissance). "

 

- Est-ce l'expérience libyenne de l'armée de l'air qui a amené à ce constat ?

 

" En Libye, l'utilisation de véhicules civils a rendu les frappes plus difficiles avec des validations jusqu'à un assez haut niveau. Aujourd'hui, vous avez vingt minutes entre le moment où on détecte une cible et le moment où on tire. C'est nouveau. En Afghanistan, nous avions quarante minutes, au Vietnam, les Américains avaient une journée et lors de la Deuxième Guerre mondiale, il fallait quatre jours... Dans la conduites des opérations, les états-majors travaillent en temps réel. Avec l'impact des dommages collatéraux, la cible doit être légitime. Les conflits ont, de ce point de vue, légèrement changé mais les moyens permettent de répondre en temps réel. "

 

- Cette accélération de la décision peut-elle convenir à la réduction des moyens ?

 

" L'enveloppe diminue mais pour l'instant, la modernisation permet de suivre. Les moyens sont de plus en plus performants. Les avions sont plus précis, vont beaucoup plus loin qu'avant. Jusqu'où la réduction du nombre n'empiètera pas sur les capacités ? Tout dépendra du modèle d'armée choisi par le Livre blanc. On verra ce que la France est capable de faire en autonome et ce qu'elle fera par le biais de partages de capacités. Avec qui ? Pourquoi faire ? "

 

- Le partage capacitaire est-il une réponse à la crise budgétaire ?

 

" Aujourd'hui, que ce soit au sein de l'OTAN ou de l'Union européenne, plus personne ne possède l'ensemble du spectre. Seulement, quand vous partagez les capacités, le problème, c'est de pouvoir mettre la main sur ce qui vous manque quand vous en avez besoin. Au niveau politique, c'est complexe. Demain, le président de la République, chef des armées, ne pourra pas décider de faire ce qu'il a envie de faire au moment où il le souhaite. Au Mali, le chef d'état-major de l'UE, le général néerlandais Ton Van Osch, reconnaît qu'on ne pouvait attendre une décision européenne, il fallait agir maintenant. La lenteur de la décision est un frein à la capacité d'agir. "

 

- Quelle est l'évolution logique pour un pays comme la France ?

 

" On est aujourd'hui à la croisée des chemins. Il faut bien spécifier le rôle que la France veut jouer dans les crises du monde, au sein des institutions internationales, devenir un acteur parmi d'autres, pas comme au Mali. La grosse évolution, ce sera ça. Il faut attendre le Livre blanc pour voir ces ambitions. A partir de là, on définira une enveloppe pour le budget et on regardera ce qu'il faudra mutualiser. Sachant que toute mutualisation est une perte de souveraineté. Tout est plus difficile. Regardez la brigade franco-allemande qu'on ne peut engager, le porte-avions britannique qu'on imaginait pouvoir utiliser. Dans le transport, des mécanismes existent. Mais par exemple, pour la Libye, les Turcs n'avaient pas le droit de ravitailler en vol un avion avec des bombes. L'Allemagne a interdit aux Awacs de l'OTAN de participer à l'opération libyenne alors qu'elle représente la moitié des effectifs. Il a fallu procéder à un échange avec des équipages déployés en Afghanistan. "

 

- L'armée de l'air française peut-elle être réduite ?

 

" Comme la Libye et l'Afghanistan, le Mali est un théâtre atypique car ces pays ne possèdent pas de défense antiaérienne. Mais tout le monde réarme. Des pays en voie de développement, qui avaient des forces aériennes limitées, se retrouvent avec des avions aussi performants que les nôtres. Regardons la Syrie. Ce n'est pas le seul critère, mais s'il n'y a pas eu d'engagement international, c'est aussi parce que les Syriens ont une défense sol/air dense et une aviation. Les Turcs ont perdu un avion ; on ne peut pas reproduire la Libye.

C'est difficile de dire qu'elle est le minimum vital de l'armée de l'air. Aujourd'hui, quatre Rafale emportent vingt-quatre bombes et peuvent toucher vingt-quatre objectifs différents avec une précision métrique. Il coûte cher mais réalise un travail fantastique. Avant, combien fallait-il de F1 et de Mirage 3 pour arriver au même résultat ? La capacité de frappe est importante mais quand on réduit le nombre, si on perd un avion, c'est significatif. Il faut peser soigneusement quantité versus capacités avec ce qu'on peut se payer. Quand un drone est en panne actuellement, on perd 25 % de nos capacités ! Il faut donc associer le nombre avec l'ambition. Par exemple, deux cents avions britanniques plus deux cents Rafale, ça tient la route au niveau ambition... "

 

- Question un peu provocatrice, les drones, dont la France a manqué le virage lors des années 2000, sont-ils l'avenir de l'armée de l'air ?

 

" Les drones assurent une permanence. Ils font trente heures d'affilée, ce qui est très important pour la détection et l'identification. Mais pour transmettre des images, l'aspect SIC (système d'information et de communication) devient prépondérant. Il faut avoir la maîtrise aérienne et cybernétique. Ce sont des outils très importants, d'avenir. Ça fait longtemps qu'on le dit mais nous n'avions pas les crédits... "

 

- A ce propos, faut-il construire des drones français ou acheter du matériel étranger ?

 

" En tant qu'utilisateur, je dirais qu'acheter sur étagère, ça marche. Si je réfléchis avec un esprit de défense et en tant que français, je pense qu'il vaut mieux développer un projet dans le pays. Ça permet de garder un avantage économique et technologique. Mieux vaut acheter national... "

 

- Jusqu'où peut-on aller dans la baisse des budgets et des moyens ?

 

" L'outil militaire s'adapte. Le chef d'état-major des armées fera avec ce qu'on a décidé. C'est son métier. Pour l'instant, il a réussi à tirer le tapis pour couvrir à peu près l'ensemble du spectre. Il va finir par y avoir des trous dans le tapis. Si on continue à couper, on ne pourra plus avoir l'ensemble du spectre. Il faudra faire des choix. "

 

- La France doit-elle garder ses deux composantes de la dissuasion nucléaire ?

 

" Un sous-marin, vous ne l'entendez pas, vous ne le voyez pas ; on tire, c'est fini. C'est une garantie si tout se passe mal. Un avion avec ASMP (missile nucléaire Air Sol Moyenne Portée), vous voyez sa mise en œuvre ; vous pouvez le faire décoller. Ce sont des messages. La gesticulation politique existe. La trajectoire d'un missile balistique est aussi prédictible. Un avion de combat a une trajectoire imprévisible. Il est petit mais très précis. Pour moi, les deux composantes sont complémentaires. Les avions ne coûtent pas chers car ils sont polyvalents. "

 

- On dit souvent que la doctrine de la dissuasion ne tient plus en cas d'affaiblissement trop important des forces conventionnelles... Comment trouver le juste équilibre ?

 

" L'arme nucléaire est faite pour toucher un intérêt vital. La mesure intermédiaire est la force conventionnelle. S'il ne vous reste qu'une cartouche à tirer, vous forcez la décision. Demain, pour rester cohérent, une réflexion s'impose. Le poids du nucléaire dans le budget de la Défense est d'environ 20 % et le maintien de l'avance technologique coûte cher. Des questions se posent si par exemple, on ne faisait qu'entretenir le matériel existant ? Garderait-on quand même un avantage technologique ? Pendant combien de temps ? Economiserait-on ? Pourrait-on récupérer l'avantage après une mise en veille de la recherche et du développement ? "

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 10:55

drapeaux-de-l-otan-de-la-france-et-de-l-union-ue defense go

 

21/03/2013 L'éditorial de Nicolas Baverez  - LePoint.fr

 

Le bilan économique, social et européen calamiteux de la première année du quinquennat de François Hollande, élu sur la promesse illusoire que la crise était derrière nous, contraste avec la réussite militaire de l'intervention au Mali, qui force le respect de nos alliés américain et européens. Comme en Côte d'Ivoire et en Libye, et contrairement aux scénarios établis, la France est entrée en premier sur un théâtre d'opérations et a fait la décision, même si elle bénéficie de l'appui des États-Unis en matière de logistique et de renseignement ainsi que du renfort d'une force africaine de 6 000 hommes.

 

Or, dans le même temps, Jean-Louis Carrière, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, lance un cri d'alerte en faisant sienne la formule prononcée par Danton en 1792 : "La patrie est en danger parce que sa défense l'est." Et ce à juste titre, car les conseils de défense des 19 et 26 mars menacent de se transformer en Sedan budgétaire pour la défense de la France.

 

Le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale lancé l'été dernier est mort-né, victime collatérale de la guerre du Mali comme de la guerre civile syrienne. Il a en effet été construit autour de quatre principes qui se sont tous révélés faux. Le premier postulait que les menaces interétatiques et la guerre étaient en voie de disparition et que la France ne serait plus confrontée qu'à des risques hybrides et asymétriques, alors même que les ambitions de puissance, les conflits territoriaux et la prolifération des armes de destruction massive s'emballent sur fond de hausse des dépenses d'armement de plus de 50 % en une décennie. Le deuxième, ignorant la mondialisation et le basculement du monde vers l'Asie, pariait sur un champ d'action restreint à l'Europe et à l'Afrique. Le troisième entendait recentrer en conséquence la défense autour de la dissuasion et de la protection du territoire en ne conservant qu'une capacité réduite de gestion de crise au sein de forces internationales et en abandonnant la projection sur un théâtre d'opérations de haute intensité. Le quatrième, financier, ramenait le budget de la défense de 1,55 % à 1,1 % du PIB, mutualisant au sein de l'Europe moins les missions, les forces et les industries que les coupes budgétaires - et ce au moment précis où le retrait des États-Unis de notre continent exacerbe le vide de sécurité et où le dérapage des révolutions du monde arabo-musulman doublé de l'arrivée de l'Iran au seuil nucléaire enflamme l'arc de crise qui court du Maroc à l'Afghanistan.

 

Deux trajectoires financières ont été élaborées sur ces bases. La première, conforme aux orientations initiales du livre blanc, prévoit une diminution des crédits budgétaires de 30 à27 milliards d'euros et une enveloppe de l'ordre de 345 milliards d'ici à 2025 qui ramène le budget de la défense autour de 1,1 % du PIB en dépit d'une improbable clause de retour à meilleure fortune à partir de 2020. La seconde, moins extrême, stabilise les crédits à 29 milliards d'euros et table sur 360 milliards sur dix ans avec un objectif de 1,3 % du PIB. Les conséquences pour les capacités militaires et l'industrie de défense sont destructrices dans le premier cas, très lourdes dans le second.

 

La dissuasion nucléaire serait préservée dans ses deux composantes maritime et aérienne. Mais le premier scénario réduirait la défense de la France à la force de frappe et à Vigipirate, en ramenant l'armée de terre à 50 000 hommes, en réduisant des deux tiers le parc des avions de combat et en imposant la mise sous cocon du porte-avions "Charles-de-Gaulle" et du groupe aéronaval, ce qui signifie leur extinction, faute d'entraînement. Le second scénario révise à la baisse l'ensemble des fonctions stratégiques et limite le format des forces de combat à 80 000 hommes, ce qui rend douteuse à terme la préservation d'une capacité à ouvrir un théâtre d'opérations avec les moyens de renseignement, de projection et de frappe dans la profondeur qu'elle implique.

 

L'industrie française de défense représente un chiffre d'affaires de 15 milliards d'euros, compte 165 000 emplois directs, génère plus de 5 milliards d'euros d'exportations et constitue un pôle d'excellence technologique dont de nombreuses innovations trouvent des applications civiles. En réduisant les commandes de l'Etat de 9 à 4,5 ou 6,5 milliards d'euros selon les scénarios, la nouvelle loi de programmation entraînerait la suppression de 15 000 à 50 000 emplois directs. Dans la première hypothèse, la filière de l'armement terrestre devrait être abandonnée au bénéficie de l'Allemagne, dont l'industrie est en forte croissance avec 80 000 emplois et plus de 10 milliards d'euros d'exportations en 2012.

 

En bref, dans un monde dangereux où les surprises stratégiques se multiplient, la défense est en passe de devenir la variable d'ajustement d'un État social en faillite et la France s'apprête à dire adieu aux armes en renonçant à la guerre. Dans le premier cas, elle se rapprocherait de la Suède, dont le chef d'état-major, le général Göranson, a montré qu'elle ne pourrait se défendre plus d'une semaine en cas d'attaque. Dans le second cas, un choix s'imposerait à terme entre la protection du territoire et la capacité à faire la guerre, qui donnerait inévitablement la priorité à la défense de la population. Avec pour conséquence une remise en question du statut international de la France, notamment de sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu.

 

S'il est tout à fait vrai que la souveraineté de la France se trouve aujourd'hui menacée tant par l'explosion de sa dette publique, qui la met dans la main des marchés financiers, que par la multiplication des risques et des surprises stratégiques, la solution ne passe pas par la désintégration de son système de défense, qui n'a rien d'inévitable.

 

Quel est l'état du monde ? Instable, volatil et dangereux, mêlant la persistance des ambitions de puissance, l'onde de choc des révolutions du monde arabo-musulman, le défi du terrorisme, les risques technologiques et la montée en puissance de la cyberguerre, tous éléments qui font que la guerre reste une réalité du XXIe siècle tout en militant pour une réactivité et une flexibilité maximales.

 

Que veut faire la France ? Conserver son autonomie stratégique de décision et d'action, pouvoir faire face à la diversité des menaces, tirer tout le parti du pôle d'excellence opérationnel et industriel que représente la défense.

 

Comment concilier autonomie stratégique et reconquête de l'indépendance financière ? D'abord en stabilisant à 30 milliards d'euros les crédits budgétaires - soit 1,5 % du PIB -, augmentés des recettes exceptionnelles qui devraient être tirées de la privatisation des entreprises publiques du secteur de la défense. Au reste, ce montant demeure inférieur tant à la norme de 2 % du PIB considérée comme un plancher par l'Otan qu'aux budgets de défense britannique (41 milliards d'euros) et allemand (34 milliards d'euros). Il doit surtout être comparé aux 1 120 milliards de dépense publique française, et notamment aux 600 milliards de dépenses sociales - soit 33 % du PIB - qui doivent être prioritaires dans les indispensables coupes. Par ailleurs, l'effort de mutualisation des moyens doit être multiplié au sein de l'Europe comme au sein des forces entre nucléaire et conventionnel. Dans le même temps, il est possible de répondre à la diversification des risques par une spécialisation accrue des missions, des forces et des matériels.

 

Ces principes permettraient de garantir l'autonomie stratégique de la France en mettant à niveau ses capacités d'anticipation et de renseignement à travers les investissements dans l'espace et les drones. Dans le même temps serait poursuivie la construction d'une cyberdéfense dont la multiplication des attaques, notamment venant de Chine et de Russie, sur les réseaux publics et les entreprises montre le caractère vital. Il est à l'inverse possible de geler le budget de la dissuasion, dont toutes les composantes et les outils ont été modernisés tout en réfléchissant à la prolongation de la durée de vie des équipements dans le nucléaire militaire comme dans le nucléaire civil. Une capacité limitée mais effective de faire la guerre serait maintenue autour de 15 000 hommes projetables, des forces spéciales et de la frappe en profondeur, tandis qu'un contingent équivalent pourrait être mobilisé pour des opérations de gestion de crise. La filière industrielle de l'armement, son expertise et son capital humain seraient sauvegardés, tout en étant réorientés vers l'exportation et la conclusion d'alliances européennes.

 

La stratégie et la politique de défense obéissent par essence au temps long. François Hollande bénéficie, notamment pour l'opération du Mali, des arbitrages et des investissements de ses prédécesseurs, qui ont su préserver l'autonomie d'analyse, de décision et d'action de la France. Il peut sacrifier cet héritage sur l'autel d'un modèle social insoutenable. Après avoir fait basculer l'économie du déclin relatif au déclin absolu, il porterait alors la responsabilité d'un déclassement stratégique et diplomatique de la France qui sera irréversible pour ses successeurs.

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 13:35

China Armed Forces source Brahmand.com

 

19.03.2013 Gabriel Gresillon Correspondant à Pékin – LesEchos.fr

 

Il y a un nouveau dans le club des cinq pays qui exportent le plus d'armement au monde : la Chine. D'après le rapport du Sipri (Stockholm International Peace Research Institute), la première puissance asiatique a détrôné le Royaume-Uni au cours de la période allant de 2008 à 2012, pour devenir le cinquième exportateur mondial de matériels militaires en volume, d'après l'unité de compte développée par le Sipri.

 

http://www.lesechos.fr/medias/2013/03/19/550286_0202648412770_web_tete.jpg

 

Au cours de ces cinq années, ses ventes d'armements ont augmenté de 162 % par rapport aux cinq années précédentes, quand les ventes mondiales ne croissaient « que » de 17 %. La Chine représente désormais 5 % de ce commerce dans le monde, contre 2 % auparavant. C'est la première fois depuis vingt ans, précise le Sipri, que la liste des cinq plus grands exportateurs mondiaux est modifiée. C'est aussi la première fois que la Chine entre dans ce classement depuis la fin de la guerre froide.

 

Le principal client de Pékin est, de loin, le Pakistan. Il absorbe 55 % de ses ventes et commande «  des armements très diversifiés, allant de l'avion de chasse JF-17 développé conjointement par les deux pays aux frégates en passant par les armements légers », note un expert militaire. Mais ce dernier constate que l'on retrouve désormais «  des armements chinois un peu partout, notamment en Afrique ». Au Sipri, le directeur du programme Transferts d'armes, Paul Holtom, note qu'un «  certain nombre d'échanges récents indiquent que la Chine devient un important exportateur d'armes vers un nombre croissant de pays importateurs ».

 

Le made in Chine de plus en plus crédible

 

Une évolution qui traduit la montée en puissance de l'industrie militaire chinoise, qui a enchaîné les percées technologiques ces dernières années, développant des drones de combat, deux avions furtifs, les J20 et J31 qui seront bientôt opérationnels, des hélicoptères de combat (Z10 et Z19), progressant dans la technologie permettant de faire décoller et atterrir des jets sur son porte-avion présenté l'année dernière ou encore dans les systèmes antimissiles. En matière militaire, la crédibilité du made in China est à la hausse.

 

Musclant sa propre production, la Chine a donc moins besoin d'importer des armes. Elle n'est plus que le deuxième importateur d'armements, avec 6 % des commandes mondiales, très loin derrière l'Inde (12 %), premier client de la Russie. En matière d'achats d'armes, le centre de gravité mondiale a basculé à l'est : 47 % des importations viennent d'Asie et d'Océanie. Le Pakistan, la Corée du Sud et Singapour représentent respectivement 5 %, 5 % et 4 % de ces importations. L'Europe, en revanche, accuse le coup de la crise financière qu'elle traverse, avec des importations d'armements en baisse de 20 % (et de 61 % pour la Grèce). Le numéro un des ventes d'armes reste les Etats-Unis, avec 30 % des parts de marché mondiales, devant la Russie, à 26 %. L'Allemagne (7 %) serait troisième et la France (6 %) quatrième, mais les deux pays européens voient leur position s'éroder. C'est la première fois depuis 1950 que le Royaume-Uni ne figure pas dans la liste des cinq plus grands exportateurs d'armements. Mais cet avis ne fait pas l'unanimité. Selon le gouvernement britannique, la Grande-Bretagne a été en 2011 le deuxième exportateur d'armes de la planète.

 

Comment le Sipri fait ses comptes

 

Pour classer les différents pays exportateurs, le Sipri utilise un indicateur propre le « trend-indicator value ».

 

Cet indicateur mesure les exportations en volume et non pas en valeur, d'où des contradictions totales avec les statistiques de chaque pays. La France revendique par exemple le quatrième rang derrière la Grande-Bretagne et devant l'Allemagne.

 

A chaque armement est attribué un nombre de « TIV » en fonction de ses capacités opérationnelles.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 17:20

c130h

 

Mar. 14, 2013 - By BRIAN EVERSTINE – Defense News

 

The congressional mandate for the Air Force to keep 32 additional tactical airlifters will keep a Pennsylvania Reserve base alive and retain 24 more C-130s across all Air Force components.

 

The 911th Airlift Wing at Pittsburgh, Pa., will retain eight C-130s assigned to the base through 2014, Rep. Tim Murphy, R-Pa., announced Wednesday. The C-130s were originally slated to be cut in fiscal 2013 budget plans. Murphy said in a statement that the decision will affect 1,400 active-duty airmen, reservists, technicians and civilians at the 911th.

 

The 2013 National Defense Authorization Act created an Intratheater Airlift Working Group to find 32 tactical airlifters to keep through the fiscal year that would be available to assist in the drawdown in Afghanistan. Lt. Gen. Michael Moeller, the deputy chief of staff for strategic plans and programs, briefed Congress Wednesday on the aircraft the Air Force will keep.

 

Air Force spokeswoman Ann Stefanek said although the NDAA directed the Air Force to keep the additional aircraft, it did not provide additional funding for their operation, meaning the service will need to find the funding by reducing other programs.

 

Air Force Secretary Michael Donley said recently that the directive to keep additional tactical airlifters would not reverse Air Force plans to cut all C-27J Spartans.

 

In addition to Pittsburgh, the Air Force will retain two C-130s at the 109th Airlift Wing in Schenectady, N.Y., and the 139th Airlift wing in St. Joseph, Mo. One C-130 will be kept at each of the following: 123rd Airlift Wing in Louisville, Ky.; 130th Airlift Wing in Charleston, W.Va.; 18th Airlift Wing at Little Rock Air Force Base, Ark.; 440th Airlift Wing at Pope Field, N.C.; 910th Airlift Wing at Youngstown Air Reserve Station, Ohio; and 914th Airlift Wing at Niagara Falls Air Reserve Station, N.Y.

 

The NDAA directed the Air Force to keep 358 total aircraft through fiscal 2013, but the service will keep that limit through 2014 to allow time for additional studies and to address sequestration before the fiscal 2015 budget cycle.

 

“Although we were required to retain aircraft only through the end of this fiscal year, we extended the aircraft through FY14 to allow time to complete additional analysis and to coordinate with our stakeholders,” Donley said in a release.

 

For fiscal 2014, the service also will keep eight aircraft that were to be decommissioned from the reserve 934th Airlift Wing at Minneapolis Air Reserve Station. Additionally, the service will retain one aircraft each at Louisville; Charleston; St. Joseph; Niagara Falls; the 136th Airlift Wing in Fort Worth, Texas; the 145th Airlift Wing in Charlotte, N.C.; and the 176th Wing at Joint Base Elmendorf-Richardson, Alaska.

 

The service said it also will keep additional aircraft to “enhance mission effectiveness.” Those five are at Little Rock, two for the 189th Airlift Wing, two at the 22nd Air Force Detachment 1 and one for the 19th Airlift Wing, along with one each at the 152nd Airlift Wing in Reno, Nev.; the 165th Airlift Wing in Savannah, Ga.; the 166th Airlift Wing in New Castle, Del.; the 182nd Airlift Wing in Peoria, Ill.; and the 302nd Airlift Wing in Colorado Springs, Colo.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 16:55

Mindef

 

14 Mars 2013 Par Frédéric Pons – V.A.

 

Livre blanc 2013. Le “coup de rabot” budgétaire redouté sera un vrai coup de hache, au risque du déclassement définitif de notre outil militaire. Le chef de l’État ne doit pas sacrifier l’avenir au présent. Sa responsabilité est immense.

 

Combien de milliards d’euros vont être sabrés dans le prochain budget de la Défense ? Les plus optimistes s’en tiennent à un peu plus de 2 milliards d’euros. D’autres évoquent 6 milliards. Et sur la période 2013-2020 ? On parle de la perte d’une annuité budgétaire complète, environ 30 milliards. Combien de postes à dégager sur les six années à venir, après les quelque 50 000 déjà supprimés entre 2007 et 2013 ? Dans les états-majors, on table sur 35 000.

 

Les réponses sont attendues dans les semaines qui viennent, après la mise au point définitive du livre blanc sur la défense 2013, puis son examen en Conseil de défense, à l’Élysée, étape indispensable avant le cadrage budgétaire global que portera la prochaine loi de programmation militaire. « Peu importe pour l’instant le chiffrage exact, confie un familier du livre blanc. Le plus important, ce sont les effets de seuil, car les réductions drastiques de ces dernières années nous ont mis à l’os. Chaque nouvelle amputation entraînera des conséquences démultipliées. » Est-ce si grave ? « Oui, car la cohérence de notre système actuel est sérieusement en cause. »

 

En clair, si les compressions budgétaires évoquées ici ou là se confirment, le modèle d’armée prévu à l’horizon 2020 ne sera plus tenable, après avoir été déjà sévèrement dégradé par les réductions et les étalements de ces dernières années. Selon la trajectoire actuelle, le budget de la défense (hors pensions) devrait tomber à 29 milliards d’euros en 2015 : en euros constants, c’est 10 % de moins que la moyenne des quinze dernières années.

 

L’enveloppe minimale pour “tenir” un outil efficace et cohérent est évaluée entre 31 et 32 milliards. Celle qui est annoncée pour 2014 plafonne à 28 milliards. « Il faudra alors nous dire ce qu’il faut abandonner comme capacité », préviennent les états-majors, dont les chefs ont été auditionnés par la commission de la défense de l’Assemblée nationale, dans un climat de grande franchise. Tous ces chefs ont fait remarquer qu’entre 2008 et 2012, le budget militaire est passé de 1,7 à 1,3 % du PIB ! C’est un des plus faibles niveaux de notre histoire.

 

“Gaullo-mitterrandien” comme il se définit lui-même, l’ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine évoque le risque, pour l’Europe, « de quitter le cours de l’histoire ». D’autres experts parlent d’un « déclassement stratégique », d’une « sortie de la scène internationale » de notre pays, avec un impact qui serait catastrophique pour l’industrie de défense, composante essentielle de la souveraineté nationale, dont les entreprises, des plus petites aux plus grandes, sont créatrices d’emplois et de technologies.

 

L’inquiétude actuelle va bien audelà des alertes habituelles en phase de discussion budgétaire. Le gouvernement a été très clair. La crise économique et les nécessités de la rigueur conduisent à dégager 5 milliards de nouvelles économies. Malgré la récession et les engagements de rigueur à l’égard de Bruxelles, François Hollande doit aussi financer les cadeaux à la Fonction publique et aux “plus modestes”. Sa priorité donnée au social et sa résignation devant les groupes de pression coûteront cher. Même en alourdissant la fiscalité sur les “plus riches” et les entreprises, le compte n’y est pas.

 

Où trouver l’argent ? À la Défense. Les arbitrages ne sont pas définitifs, mais les militaires connaissent les priorités sociales du gouvernement. Ils savent aussi qu’ils n’ont pas les moyens de pression politiques ou syndicaux des autres administrations. Pour la droite comme pour la gauche, les crédits militaires ont toujours été une variable d’ajustement budgétaire, malgré l’engagement formel des lois de programmation militaire. À peine votées, elles ont toujours été contournées, pour un manque à gagner, en fin de programmation, de 5 à 40 milliards d’euros selon les époques.

 

Les armées espèrent que le succès militaire au Mali serve de garde-fou aux coupes budgétaires annoncées, pour que rien d’irrémédiable ne soit fait dans la dégradation des outils qui concourent à la réussite de telles opérations : l’anticipation (renseignement), l’équipement (transport aérien, mobilité terrestre, armements adaptés), l’entraînement, la protection et l’engagement des forces.

 

Beaucoup doutent cependant de la prise en compte de ces réalités. Ils font remarquer que le livre blanc 2008 avait préconisé l’abandon définitif des forces françaises prépositionnées en Afrique, alors qu’elles ont été une clé du succès au Mali. Le “rédacteur en chef” de ce livre blanc 2008, JeanClaude Mallet, est toujours “dans la boucle” du livre blanc 2013. Aujourd’hui conseiller stratégique au cabinet de Jean-Yves Le Drian, il a mis le point final au document, au nom de son ministre.

 

Au Mali, notre pays a prouvé et défendu son statut de puissance mondiale, responsable et respectée. Il a pu le faire en déployant la panoplie à sa disposition : satellites, avions, hélicoptères, troupes de choc, forces d’occupation et de contrôle, assistants et coopérants. Combinant ces moyens dans un temps très court, sur un théâtre lointain et immense, l’opération Serval a été d’une complexité rare, intégrant la logistique et le combat dans une même chaîne opérationnelle, ce que peu de nations sont capables de maîtriser. « J’espère que l’intervention française au Mali ne sera pas un “chant du cygne” mais créera au contraire les conditions d’un “sursaut” », disait le général Henri Bentegeat, l’ancien chef d’état-major des armées, lors de son audition à l’Assemblée nationale.

 

Cette capacité prouvée au Mali n’a rien d’une improvisation chanceuse. Malgré des lacunes graves dans le transport stratégique et le renseignement, malgré le vieillissement inquiétant de certains matériels (blindés VAB ou Sagaie, avions Transall, ravitailleurs C-135, hélicoptères Gazelle), tout a bien fonctionné grâce à la qualité des hommes engagés et des matériels à leur disposition.

 

La tentation budgétaire actuelle est de réduire le fonctionnement des armées, notamment l’entraînement et la formation, ce qui dégraderait ipso facto la qualité exceptionnelle des combattants, forgée depuis vingt ans. La suppression d’équipements nécessaires ou de nouveaux retards dans leur livraison serait aussi lourde de conséquences. Déjà obsolètes, certains matériels âgés de 30 à 45 ans restent utilisés, faute de mieux. D’autres programmes, plus performants et très attendus (Rafale, hélicoptères Tigre, VBCI, drones Harfang), sont trop peu nombreux, obligeant la France à quémander de l’aide à ses alliés ou à payer les services de sociétés ukrainiennes.

 

Nos armées vivent sur l’acquis de périodes plus fastes, mais trente années de réductions budgétaires accélèrent en ce moment le vieillissement, encourageant au bricolage, à la cannibalisation de certains matériels. Pour afficher une disponibilité opérationnelle de 95 à 100 % sur le terrain, l’activité de régiments entiers est gelée : leur disponibilité tombe alors à 45 ou 50 %, ce qui est catastrophique pour le moral des unités.

 

« La responsabilité qui pèse sur les membres de la commission du livre blanc, sur les députés, les sénateurs, les ministres concernés du gouvernement et sur le président de la République est considérable et personnelle, prévient l’Association de soutien à l’armée française, influent groupe d’études et de pression animé par d’anciens “grands commandeurs” des armées. Les décisions qui sont en train d’être prises vont conditionner l’indépendance de la Nation et la défense des Français pour les décennies à venir. » C’est aussi l’avertissement que le général Bentegeat a adressé aux députés : « Toute réduction du volume de nos forces armées aurait un effet irréversible. »

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 12:55

Mindef

 

13 mars 2013 LePoint.fr (Reuters)

 

PARIS - La défense française doit s'attendre à de nouvelles coupes budgétaires, soulevant la crainte, pour une armée qui s'illustre au Mali, de ne plus pouvoir accomplir certaines de ses missions.

 

Tous les groupes politiques du Sénat, à l'exception des écologistes, menacent de ne pas voter le prochain budget de la défense s'il passait sous la barre des 1,5% de PIB, soit environ le budget actuel, de l'ordre de 30 milliards d'euros.

 

"Le seuil en deçà duquel il ne faut pas descendre est de 1,5% du PIB", a déclaré mercredi le président socialiste de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, Jean-Louis Carrère.

 

Le nouveau "Livre blanc" qui définit la stratégie de la France en matière de défense et de sécurité nationale sera publié avant la fin du mois, peut-être même dès la semaine prochaine. Si le document lui-même ne donne pas d'indications en termes d'enveloppe et de trajectoire budgétaires, il servira de base à la loi de programmation militaire que François Hollande doit présenter avant l'été.

 

Si cette loi prévoyait pour l'armée un budget inférieur à 1,5% du PIB, hypothèse probable en ces temps de restriction tous azimuts, "il n'est pas sûr que nous la voterions", a dit Jean-Louis Carrère, en précisant que le groupe écologiste ne s'associait pas à cette démarche commune des sénateurs.

 

La contribution du ministère de la Défense aux cinq milliards d'économies supplémentaires réclamées la semaine dernière à son gouvernement par Jean-Marc Ayrault pour 2014 devrait être d'un milliard d'euros, a dit le sénateur des Landes lors d'une conférence de presse.

 

SOUS LA NORME DE L'OTAN

 

Traditionnelle variable d'ajustement en temps de crise, le budget de la défense a l'habitude de souffrir. Il est passé depuis longtemps sous le seuil des 2% de PIB, considéré par l'Otan comme la norme minimale pour permettre à un pays d'assurer sa souveraineté.

 

"Non seulement la défense n'est pas une priorité mais, à l'heure où des économies sont recherchées partout, elle est clairement dans le collimateur parce que c'est facile de tailler dans le budget militaire", résume un ancien haut responsable militaire français.

 

Le précédent Livre blanc, paru en 2008 sous Nicolas Sarkozy, a débouché sur la loi de programmation militaire 2009-2014, de laquelle la Cour des comptes a dressé en juillet dernier un bilan à mi-parcours fort inquiétant.

 

La Cour a constaté un écart négatif d'1,89 milliard d'euros à la fin 2011 par rapport aux économies drastiques réclamées par le texte et prédit que cet écart dépasserait les quatre milliards fin 2013.

 

L'actuelle loi de programmation exige notamment la suppression de 54.000 emplois entre 2008 et 2015 mais de nouvelles économies seront demandées à l'armée et affecteront nécessairement des programmes d'armement, dont certains devront étalés dans le temps et d'autres supprimés.

 

Or la Cour, qui a suggéré à l'armée de commencer par réduire une masse salariale ayant augmenté malgré la diminution des effectifs, a prévenu que des économies affectant le fonctionnement opérationnel des armées pourraient les empêcher de remplir correctement certaines de leurs missions.

 

LACUNES

 

Pour Jean-Louis Carrère, le point de rupture est proche.

 

"Je suis convaincu que notre sécurité serait compromise si les mesures de réduction de l'effort de défense qui sont envisagées étaient adoptées", a-t-il dit.

 

En attendant les arbitrages de François Hollande, le ministère des Finances travaille sur plusieurs scénarios, dont le plus pessimiste verrait l'effort de défense passer de 1,56% du PIB en 2011 à 1,1% en 2025, disent les sénateurs.

 

"Si on laisse faire Bercy, dans 20 ans, il n'y a plus de défense en France", s'inquiète un sénateur UMP.

 

Si les trois armes sont concernées, c'est bien dans l'armée de terre que les craintes sont les plus profondes, parce qu'elle est la plus touchée par les réductions de personnels et la disparition de sites mais aussi parce que le type de guerre pour laquelle elle est conçue n'a plus la cote auprès des politiques et de l'opinion.

 

De réels succès en Libye et en Côte d'Ivoire mais surtout l'opération au Mali ont quelque peu changé la donne, écornant le cliché de la "guerre à zéro mort" et montrant que la France pouvait encore pénétrer en premier, par une intervention terrestre, sur un théâtre d'opérations.

 

L'opération Serval a aussi révélé les lacunes de l'outil militaire français, notamment en termes de transport aérien, de ravitaillement en vol, d'avions de surveillance sans pilote (drones) et de renseignement.

 

Tout cela ne suffira pas, cependant, à éviter à l'armée de devoir se serrer encore la ceinture. Comme il n'est pas question de toucher à la dissuasion nucléaire, dont le coût annuel est de l'ordre de 3,5 milliards d'euros, il faudra bien trancher dans le vif.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 08:45

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13.03.2013 LE MONDE

 

On ne voudrait pas ajouter au désenchantement européen. En ces temps de grosse déprime continentale, on rechigne à l'idée de mettre une nouvelle fois à nu la vacuité qui caractérise aujourd'hui l'idée européenne. Bref, on hésite avant de jouer encore les esprits chagrins en constatant la désespérante absence de l'Europe au chapitre de la défense et des affaires étrangères.

 

Ce n'est pas un échec - lequel supposerait qu'on ait sincèrement essayé -, c'est une débâcle, une triste pantalonnade. Le Mali en témoigne, magistralement. Et ce fut tout particulièrement le cas lors du conseil des 27 ministres des affaires étrangères réuni lundi 11 mars à Bruxelles. La France s'y est sentie plus seule que jamais depuis le début des opérations militaires au Sahel.

 

Avec la fermeté courtoise, un tantinet distante, qui est sa marque, Laurent Fabius en fut réduit à quémander 30 soldats pour le Mali auprès de la Belgique et de l'Espagne. Pas 300, 30 ! Pourquoi ? Parce qu'il en manque encore 90 pour protéger les 500 instructeurs que l'Union européenne a dépêchés à Bamako pour former l'armée malienne.

 

Ces 90 soldats, il faut les "arracher" un par un aux 27 pays de la riche Europe, celle qui se targue volontiers d'être l'une des toutes premières puissances économiques mondiales. Disons les choses comme elles sont : les réticences belges ou espagnoles ne sont pas d'ordre politique ni même financier. C'est bien plus simple : Bruxelles et Madrid se fichent éperdument de ce qui peut bien se passer dans les sables du Sahel.

 

L'hypocrisie triomphe. Sur le papier, les Vingt-Sept sont d'accord. La stabilité de l'Afrique dépend très largement de l'extinction du foyer djihadiste qui se propage au Sahel, disent les Européens ; il en va aussi de la sécurité de l'Europe, si proche et si vulnérable, au terrorisme islamiste, ajoutent-ils.

 

Mais ce ne sont que des mots. Quand il faut agir ensemble, il n'y a plus personne ou presque. Certes, Paris a eu le tort, au départ, de lancer ses troupes sans consultation avec ses partenaires. Mais il eût fallu ensuite une vraie solidarité européenne, l'affichage d'un intérêt commun, défendu ensemble - en somme, un partage du fardeau qui devra être porté à l'avenir. Il eût fallu manifester une présence forte de l'Union dans cette partie du monde, sauf à laisser la Chine, les Etats-Unis ou d'autres devenir les partenaires privilégiés des Africains au XXIe siècle.

 

Hélas, l'Europe n'affiche que désunion pathologique et pingrerie aveugle. Seuls cinq pays sur vingt-sept sont vraiment engagés dans la mission de formation de l'armée malienne. Au-delà des déclarations sentencieuses sur la nécessité d'un "plan de stabilisation politique et économique du Sahel", la réaction à peine voilée de la plupart des 27 aux événements du Mali tient en une phrase : "Que la France se débrouille !" Et tant pis pour la contradiction qu'il y a à soupçonner les Français de velléités postcoloniales et de les laisser en première ligne dans l'Afrique francophone...

 

L'Europe fuit l'Histoire. Elle le paiera, un jour.

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 08:20

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/3/3a/Canadian_Forces_Maritime_Command_Emblem.svg/465px-Canadian_Forces_Maritime_Command_Emblem.svg.png

 

 

OTTAWA, ONTARIO--(Marketwire - 27 fév. 2013)

 

Aujourd'hui, le Secrétariat de la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale (SNACN) a tenu une séance d'information technique à l'intention des médias pour faire le point sur les progrès réalisés depuis la signature des accords-cadres il y a un an ce mois-ci.

 

La Stratégie a été élaborée et elle est mise en œuvre selon les cinq phases suivantes :

  • Élaboration de la stratégie Cette phase a été amorcée à l'été 2009 dans le cadre d'un forum sur la construction navale et comprenait des consultations auprès de l'industrie. Elle a donné lieu à l'annonce de la Stratégie en juin 2010.
  • Sélection des chantiers navals Un processus concurrentiel a été lancé à l'été 2010 et la date de clôture était le 19 octobre 2011.
  • Établissement des relations Cette phase est permanente, mais une étape importante a été franchie lors de la signature des accords-cadres avec les chantiers navals en février 2012.
  • Préparation des chantiers et mise au point de la conception Voila où nous en sommes aujourd'hui. Les chantiers navals entreprennent les travaux nécessaires pour être en mesure de construire les navires canadiens de manière efficiente.
  • Construction des navires.

La SNACN est maintenant à la quatrième phase, soit celle où les schémas de conception seront achevés. Une approche de type « concevoir puis construire » a été adoptée pour s'assurer que les travaux de conception sont terminés avant de passer à la construction. Cette approche présente un risque plus faible et permet d'accroître l'efficacité du processus de construction. Ces deux phases (conception et construction) seront répétées tout au long de la Stratégie.

 

À ce jour, le Canada, après négociation, a attribué un certain nombre de contrats aux chantiers navals, et les travaux se poursuivent.

  • Le processus de sélection pour les services de conception du brise-glace polaire a pris fin le 17 novembre 2011. On a annoncé l'attribution d'un contrat de 10,8 millions de dollars à l'entreprise STX Canada Marine Inc. de Vancouver (Colombie-Britannique).
  • En juillet 2012, un contrat préliminaire de 9,3 millions de dollars a été attribué à l'entreprise Irving Shipbuilding Inc. pour réaliser un examen des plans et des devis existants pour les navires de patrouille extracôtiers de l'Arctique (NPEA) et établir une stratégie d'exécution du projet.
  • Le 20 août 2012, le gouvernement a mis à l'essai un modèle à l'échelle de son futur brise-glace polaire, le NGCC John G. Diefenbaker, dans le plus long bassin d'essais dans des conditions de glace au monde. Cette installation unique est située à l'Institut des technologies océaniques du Conseil national de recherche du Canada, à St. John's (Terre-Neuve-et-Labrador).
  • Le 21 février 2013, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de 360 millions de dollars pour prolonger la vie utile de la flotte de la Garde côtière canadienne, ce qui permettra à l'industrie de la construction navale canadienne à l'échelle du pays d'en tirer profit et de donner suite à l'engagement du gouvernement de soutenir l'emploi et la croissance.
  • Le 22 février 2013, un contrat d'avant-projet de 13,2 millions de dollars pour les nouveaux navires hauturiers de science halieutique (NHSH) a été attribué à l'entreprise Vancouver Shipyards Co. Ltd. Il s'agit d'un contrat dans le cadre d'une série de contrats qui aboutiront à la livraison de nouveaux navires pour la Garde côtière canadienne. La construction des NHSH débutera en 2014.
  • L'attribution de deux autres contrats à l'entreprise Vancouver Shipyards a été annoncée le 22 février 2013 ΓöÇun accord initial de 1,4 million de dollars pour les navires de soutien interarmées de la Marine royale canadienne et un contrat de 1,1 million de dollars pour l'examen du concept du brise-glace polaire.
  • Les deux entreprises, Vancouver Shipyards et Irving Shipbuilding, entreprennent d'importants travaux de mise à niveau évalués à près de 200 et 300 millions de dollars respectivement. Le gouvernement du Canada n'engage aucuns frais pour ces mises à niveau.

Le gouvernement respecte son engagement de construire des navires au Canada. La SNACN signifiera la création d'emplois à long terme et une croissance économique pour le pays, une stabilité pour l''industrie et de l'équipement essentiel pour les hommes et les femmes de la Marine royale du Canada et de la Garde côtière canadienne.

This text is also available in English.

 

Document d'information sur les navires de soutien interarmées

 

Le 14 juillet 2010, le gouvernement du Canada a annoncé qu'il fera l'acquisition de deux navires de soutien interarmées (NSI), avec une option pour un troisième, pour remplacer les pétroliers ravitailleurs d'escadre de la Marine royale canadienne (MRC) à un coût de 2,6 milliards de dollars (taxes comprises). Dans le cadre de cette annonce, le gouvernement a aussi mentionné qu'il prendra en considération tant un nouveau modèle qu'un modèle militaire standard. Le projet de NSI a été intégré à la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale (SNACN), lors de son élaboration en 2010.

 

Option d'un nouveau modèle : Le Canada a attribué à BMT Fleet Technology (BMT) un contrat de soutien au génie, à la logistique et à la gestion. Dans le cadre de ce contrat, on a demandé à BMT, le 7 février 2011, d'élaborer un concept initial et de fournir des estimations de coûts pour l'option d'un nouveau modèle de NSI en fonction des exigences de la MRC.

 

Option de modèle militaire standard : Le 18 janvier 2012, le Canada a attribué un contrat à ThyssenKrupp Marine Systems Canada pour mener des études de conception dans le but de vérifier la possibilité d'adapter le modèle de navires de la classe Berlin EGV II (FGS BONN) existant de façon à ce qu'il réponde aux exigences du Canada. On lui a aussi demandé de fournir une estimation des coûts pour la construction de ce modèle.

 

Les travaux prévus dans le cadre de ces deux contrats se termineront sous peu, et à partir de ce moment, on effectuera une analyse des options pour sélectionner le modèle des nouveaux NSI.

 

Cette analyse des options, qui permettra au gouvernement de prendre une décision sur le choix du modèle de NSI, tiendra compte de la capacité, de l'abordabilité et des risques liés à chaque modèle. Dans son analyse, le gouvernement prendra en considération l'information qu'auront fournie les entreprises responsables de l'option du nouveau modèle et de l'option d'un modèle militaire standard, et il tiendra compte de l'avis de Vancouver Shipyards Co. (VSY) [le chantier maritime canadien retenu pour la construction des NSI] et d'un tiers indépendant, First Marine International (FMI), engagé pour la validation de tous les coûts. Par ailleurs, KPMG fournira des conseils d'expert indépendant par rapport à l'élaboration et à l'achèvement du processus global de sélection du modèle. Cette analyse permettra de sélectionner un modèle pour les deux NSI qui est abordable et qui procurera au Canada le meilleur rapport qualité-prix. Le choix de l'option devrait être fait au printemps de 2013.

 

Dans le cadre de la SNACN et du processus d'approbation gouvernemental obligatoire, le projet de NSI fera l'objet d'une série de vérifications, afin de valider qu'il est possible d'atteindre la capacité requise au sein de l'enveloppe de la capacité financière établie. Le prochain point de vérification fait partie du processus de sélection du modèle. Tel qu'il a été susmentionné, les estimations de coûts relatives aux modèles seront examinées afin de confirmer que le modèle qui sera sélectionné permettra de réaliser un projet abordable.

 

Après avoir obtenu cette confirmation, le modèle sélectionné sera communiqué à VSY pour le peaufiner de façon à ce qu'on puisse commencer la construction. À ce moment, les estimations cadrent à l'intérieur du budget affecté pour l'achat d'au moins deux navires.

 

Tout au long du processus, les estimations des coûts de construction seront rajustées jusqu'à ce qu'une estimation fondée soit fournie, laquelle devra confirmer de nouveau que le projet peut être réalisé dans le respect des limites financières. À tout moment dans le cadre de ce processus, les équipes de projet et le chantier maritime peuvent faire des compromis pour ce qui est du coût du modèle afin d'assurer l'abordabilité du projet et de respecter la capacité exigée par la Marine.

 

Choix de l'équipement

 

Le 19 octobre 2011, le gouvernement du Canada a sélectionné le chantier maritime VSY, de Seaspan, comme entrepreneur principal pour la construction des navires non destinés au combat du programme de la SNACN.

En tant qu'entrepreneur principal sélectionné pour les navires non destinés au combat, VSY sera responsable de la construction de tous les NSI à son chantier maritime de North Vancouver, en Colombie-Britannique. Dans le contrat subséquent au choix du modèle, VSY sera responsable de l'approvisionnement de l'équipement et des principaux services par l'entremise de fournisseurs sélectionnés au moyen de processus d'appels d'offres concurrentiels. Pour la sélection des fournisseurs, VSY peut inclure des critères essentiels tels que la capacité technique, l'adaptation du produit, le soutien continu du produit, le temps de livraison, le prix et le soutien à l'engagement qu'a pris VSY de générer des retombées industrielles et régionales équivalant à 100 % de la valeur des contrats de NSI.

Les entreprises qui souhaitent devenir fournisseurs dans le cadre du projet de NSI peuvent s'inscrire en ligne à l'adresse suivante :

http://www.seaspan.com/supply_chain_registration.php.

 

Échéancier de projet*

Jalon   Description   Date estimative
Sélection de la conception   Sélection d'un NSI abordable permettant d'obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour le Canada   Printemps 2013
Conception et génie de production   Peaufiner la conception choisie pour obtenir un modèle prêt à produire   2014
Contrat de construction   Construire et livrer le NSI   2015 / 2016
Capacité opérationnelle initiale   Capacité opérationnelle initiale du premier NSI   2018
Pleine capacité opérationnelle   Pleine capacité opérationnelle des deux NSI   2019

*Veuillez noter que ces dates sont estimatives et établies aux fins de planification. Elles pourraient changer au fil de l'évolution du projet et des travaux continus avec le chantier naval.

 

Budget lié au projet

 

Le budget de 2,6 milliard de dollars (taxes comprises) lié au projet a été établi au moyen des principes d'établissement des coûts, conformément aux lignes directrices du Conseil du Trésor. Il comprend un fonds de prévoyance de 15 % (l'équivalent d'environ 300 millions de dollars) et un facteur d'indexation de 2,7 % pour la construction des navires. À la suite de l'annulation du premier processus d'approvisionnement visant les NSI en 2008, le ministère de la Défense nationale (MDN) a entrepris une analyse des options en vue d'étudier les meilleures façons de répondre aux besoins du Ministère en ce qui a trait aux NSI. L'analyse a mené à l'établissement d'une nouvelle estimation des coûts et à la révision de l'énoncé des besoins opérationnels en vue de l'acquisition de deux NSI. Le budget lié au lancement du nouveau processus d'acquisition des NSI, qui a été lancé, a été tiré directement du budget d'approvisionnement initial. Par contre, deux rajustements importants ont été apportés afin de tenir compte de l'indexation et des taxes. D'abord, une modification liée à l'indexation des coûts a été appliquée aux coûts de construction des navires. La correction apportée à l'indexation, qui visait à comptabiliser la perte du pouvoir d'achat pour la main-d'œuvre et l'équipement de construction des navires, a été fondée sur le Modèle économique du MDN et a ensuite été validée par le Secrétariat du Conseil du Trésor avant d'être approuvée. Les facteurs d'indexation exacts variaient selon les très nombreuses catégories distinctes de coûts liés à la construction de navires, mais le taux moyen appliqué était de 2,7 % par année. En plus de ce rajustement visant à comptabiliser l'indexation des coûts, une deuxième modification a été apportée au budget d'acquisition des NSI afin de tenir compte des changements liés à l'application des exigences fiscales nationales.

 

Établissement du coût du cycle de vie

 

Dans le cadre du processus d'approvisionnement, le MDN fournit des estimations des coûts liés au soutien en service, ainsi que des coûts liés au personnel et au fonctionnement de la flotte au cours de son cycle de vie. Ces estimations sont orientées par le travail effectué au cours du processus de définition et sont régulièrement mises à jour pour tenir compte des renseignements les plus précis disponibles.

Le soutien en service comprend des travaux visant l'équipement comme la modification technique, la gestion de l'obsolescence, l'entretien, la réparation, la mise à l'essai, la mise à niveau, l'approvisionnement ou la fourniture de pièces de rechange, la tenue de documentation et la formation. Les estimations des coûts du NSI sont rajustées au fur et à mesure que les projets évoluent de la conception à la production et à la mise en service. La confiance en ces estimations augmente avec le temps. En ce qui concerne le projet de NSI, nos estimations préliminaires indiquent que :

  • L'estimation du coût total de l'achat des deux navires est de 2,6 milliards de dollars.
  • L'estimation sur 30 ans des coûts liés au soutien en service et au personnel est d'environ 1,9 milliards de dollars pour deux navires. Ces estimations peuvent faire l'objet de rajustement lorsque le choix de l'équipement des NSI sera effectué et que l'élaboration et les négociations du contrat des NSI auront eu lieu.
  • L'estimation sur 30 ans des coûts liés au personnel et au fonctionnement s'élève à 2,6 milliards de dollars. Cette estimation est fondée sur la méthodologie d'évaluation actuelle du MDN, sur une projection du profil opérationnel nominal et sur la taille de l'équipage.

Ainsi, les estimations préliminaires des coûts liés au cycle de vie des NSI s'élèvent à 7,1 milliards de dollars.
Ses estimations seront rajustées au fur et à mesure que la conception évolue, que l'équipement est choisi et que les navires sont construits.

Estimation de coûts liés au cycle de vie
Estimation de coût indicatif total pour deux navires (incl. TPS) 2,6 G$
Soutien en service (30 ans) 1,9 G$
Coûts liés au personnel et au fonctionnement (30 ans) 2,6 G$
TOTAL 7,1 G$
 
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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 08:19

Mindef

 

18/02/2013 Michel Cabirol, à Abu Dhabi – LaTribune.fr

 

Nouveau retard de quelques semaines du livre blanc qui est désormais attendu vers la fin mars, début avril. C'est en ce moment que les décisions sont prises sur l'avenir des armées. Mais les dépenses de défense vont passer sous la barre des 1,3 % du PIB, selon nos informations.

 

En sport, quand on dit qu'on est dans le "money time", il s'agit en général des dernières minutes de jeu où chaque possession de ballon devient cruciale et où les joueurs clés sont censés s'exprimer. Aujourd'hui, on est exactement là pour le nouveau livre blanc sur la défense, qui devrait avoir un nouveau (léger ?) retard et est attendu désormais fin mars, début avril, selon des sources concordantes, en dépit du récent coup de gueule de François Hollande qui attend le plus rapidement possible cet ouvrage censé décaper toute la doctrine française en matière de défense... sous la contrainte financière. Car c'est le paramètre central de ce nouvel ouvrage, n'en déplaise à ceux qui disent le contraire. "Nous avons un outil opérationnel performant et jalousé même si nos armées ont bien sûr des lacunes, une industrie de l'armement parmi les meilleures au monde, qui emploie des salariés non délocalisables et nous allons vraisemblablement tout casser", regrette un général interrogé par "La Tribune".

 

Un tsunami pour les militaires

 

Le diplomate Jean-Marie Guéhenno, spécialiste des opérations de maintien de la paix à l'ONU jusqu'en 2008, est en train de terminer une deuxième version du livre blanc. Le conseiller spécial du ministre de la Défense, Jean-Claude Mallet, le rival de Jean-Marie Guéheno depuis le lancement de la rénovation de la doctrine française en matière de défense par François Hollande, va de son côté compléter la partie de Jean-Marie Guéhenno, qui s'est principalement intéressé à la partie générale, notamment tout ce qui concerne la géopolitique, explique-t-on à La Tribune. Jean-Claude Mallet, qui lui connait toutes les arcanes et les ficelles de ce grand ministère, s'attaquera aux contrats des armées. Le coeur du sujet pour les militaires, très inquiets sur leur avenir et sur leurs futures missions.

 

C'est ce tandem (Guéhenno-Mallet), qui a été vendu à François Hollande. En tant que chef des armées, le validera-t-il ? Lui qui a connu son heure de gloire dans les rues de Tombouctou acclamé par des milliers de Maliens libérés du joug des islamistes. Car ce qui se prépare est un tsunami grandeur nature pour l'armée et, par ricochet, pour les industriels de la défense. Pourtant, "là où il y a une volonté, il y a un chemin" avait expliqué Lénine. Car comme le rappelle très justement l'ancien chef d'état-major des armées (2006-2010), le général Jean-Louis Georgelin : "la dépense publique, en France, représente 56 % du PIB. Quand on enlève 1,5 % pour la défense, il reste 54,5 %. Sans doute y a-t-il, dans cette masse, des marges de manoeuvre à explorer". Mais l'armée "n'est pas un enjeu électoral et n'apporte aucune voix lors des élections", regrette un autre général.

 

La trajectoire Y, l'arme fatale ?

 

Selon la trajectoire Y (nom de code du futur montant global des crédits ventilés lors de la prochaine loi de programmation militaire, qui va mettre en musique les orientations du Livre blanc), les dépenses de défense vont passer sous la barre des 1,3 % du PIB, selon une source proche du dossier. A l'origine, il y avait trois hypothèses de trajectoire et deux d'entre elles ont fusionné. D'où la trajectoire Y. La Loi de programmation militaire (LPM) extrêmement dure est bien pire que ce qu'avait imaginé cet automne le chef des armées, l'amiral Edouard Guillaud. "En 2012, il est de 1,55 %. A l'horizon de 2015, il dépassera à peine 1,3 %". la direction générale de l'armement (DGA) travaille elle aussi sur une trajectoire permettant de ne pas casser l'outil, explique-t-on à La Tribune. En utilisant les méthodes très classiques plutôt qu'une rupture : étalements des programmes et réduction des cibles, notamment. Pour les militaires, cela va être cataclysmique, estime-t-on dans les armées, qui se réjouissent de la démonstration du succès opérationnel de l'opération Serval au Mali, qui a mis end éroute les terroristes islamistes.

 

Le Mali aura-t-il un impact sur le Livre blanc ?

 

Une telle opération aura-t-elle un impact sur la rédaction du Livre blanc ? A la marge oui. Elle a notamment permis de faire taire (une bonne fois pour toute ?) les partisans de la suppression de tout ou partie de l'armée de terre (remplacée par des forces spéciales) et des forces prépositionnées, qui ont été lors de cette opération cruciales pour la réussite de Serval basée sur la rapidité d'intervention. "La manoeuvre aéroterrestre, dans un cadre d'une opération interarmée, est au coeur de la victoire, rappelle un collectif d'officiers à La Tribune. Cette victoire mérite d'autant plus d'être soulignée qu'à l'annonce du retrait d'Aghanistan, d'aucuns - entonnant les couplets éculés de la guerre à distance ou de la guerre zéro mort - chantaient un peu rapidement la fin des interventions terrestres". Et de préciser que Serval "ce sont des Rafale et plusieurs milliers de soldats engagés à terre à bord de plus de 200 engins de combat, de l'hélicoptère Tigre au char AMX 10 RC, en passant par toute la gamme des équipements blindés à roues".

 

http://fbcdn-sphotos-c-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash3/579698_494120607300336_2029961287_n.jpg

8 février 2013, le SGTIA 31 se dirige vers Tessalit. - Crédit : EMA / ECPAD

 

Serval a également permis de rappeler à certains que "l'opération au Sahel nous rappelle - s'il fallait - que l'espace méditerranéen reste dangereux : les explosions de violence s'y multiplient sans que leur caractère contagieux soit aisément prévisible". Enfin, l'opération au Mali sera-t-elle la dernière fois que les militaires français entrent en premier sur un théâtre d'opération ? Certains le souhaitaient. "Si d'aucuns, à l'occasion des travaux de préparation du nouveau livre blanc, n'hésitaient pas à s'interroger sur la nécessité de cosnerver les capacités d'entrée en premier et d'être nation cadre, les événements ont répondu à leurs questions", estiment ces officiers. Et de préciser que "l'opération Serval a confirmé l'aptitude à ouvrir un nouveau théâtre, dans l'urgence, avec une entrée en premier et dans unc adre pour l'instant presque strictement national. Condition de l'excellence, l'entrée en premier est un gage de crédibilité vis-à-vis de nos alliés, la reconnaissance explicite qu'il faut toujours compter avec la puissance française".

 

Et maintenant ?

 

Les quatre chefs d'état-major vont maintenant rapidement négocier les futurs contrats des armées. Ces derniers préciseront les missions qui seront affectées aux trois armées. Que vont-ils faire ? Faire une coalition pour ensemble gagner des marges de manoeuvres, comme le souhaitent les militaires, ou continuer à jouer "perso" pour favoriser leur arme. Que va faire l'amiral Guillaud, très fragilisé par le pouvoir en place (Elysée et Hôtel de Brienne) ? Mis à l'écart des briefings tenus à haut niveau pour l'opération Serval et exclu des travaux du Livre blanc, va-t-il être tenté par une sortie par le haut en ne souhaitant pas assumer la responsabilité d'une paupérisation des armées ? On est en plein dans le "money time"...

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 08:50

The Union Jack Flag photo UK MoD

 

11 Feb 2013By Craig Hoyle – FG

 

At first glance, the confirmation of a UK Ministry of Defence plan to spend £159 billion ($240 billion) on equipment and support by 2022 is an encouraging sign for the nation's armed forces, especially during a time of financial belt-tightening.

 

Left unchanged since it was revealed by defence secretary Philip Hammond in May 2012, the 10-year allocation includes a 1% increase in real terms per annum after 2014-2015. This will see spending rise from £13.2 billion in the 2012-2013 financial year to more than £18.8 billion at the end of the cycle.

 

 

RAF Eurofighter Typhoon Crown Copyright

 Crown Copyright    

Expanding the Typhoon's multirole potential is a priority for the use of unallocated funds 

An ongoing restructuring of the UK military will, in time, lead to the air force, army and navy coming under a so-called Future Force 2020 structure, which was outlined in the current coalition government's Strategic Defence and Security Review (SDSR) of September 2010. This process has already resulted in deep cuts to personnel and equipment levels as part of an effort to eradicate what Hammond describes as past "poor project management, weak decision-making and financial indiscipline". Such factors had contributed to a gap of about £74 billion between the MoD's procurement commitments and ability to pay, according to a review by the UK National Audit Office (NAO).

 

The MoD's 31 January publication of the Defence Equipment Plan 2012 confirms Hammond has now balanced the books, with the budget for the first time also containing a financial risk and contingency provision of £13.2 billion to cover unexpected cost over-runs and £8 billion in unallocated funding to be used against emerging needs.

 

"All three services now have greater input and more certainty than ever before about what equipment they will have and when," says chief of the defence staff Gen Sir David Richards. "The clarity provided by the equipment plan shows that Future Force 2020 is affordable and achievable."

 

But while the document has brought some fresh clarity to the military and its suppliers in terms of the MoD's procurement commitments, a deeper assessment of its only 20 pages of text and funding graphs leaves key questions unanswered. In truth, the armed services will each be faced with making more difficult decisions during the next several years, most immediately as they scale down their more than decade-long combat involvement in Afghanistan.

 

According to the MoD's plan, combined procurement activities will account for about £60 billion, or roughly 38% of its £159 billion spending until 2021-2022. The bill for supporting its in-service and newly acquired equipment will account for £86 billion, or 54%, it says.

 

SERVICE ALLOCATIONS

 

With the UK's land forces having received major investment during the past several years because of their action in the fight against the Taliban in Afghanistan, the Royal Air Force and Royal Navy will each now receive substantially more than the British Army.

 

 

RAF Reaper UAV Crown Copyright

 Crown Copyright

Reaper UAVs must attract core funding if operations are to continue after 2015

A total of £44.5 billion - 28% of the 10-year allocation - will be spent on aviation projects, with "combat air" programmes including the Eurofighter Typhoon, Lockheed Martin F-35 and unmanned air vehicles to account for £18.5 billion of this sum. RAF transport, tanker and air support projects including the Airbus Military A400M, AirTanker-provided Airbus A330 Voyager and Airseeker electronic intelligence fleets will get £13.9 billion.

The RN's total 33% share of the money will allow both of its Queen Elizabeth-class aircraft carriers to be completed, along with other new surface ships for £17.4 billion. The Astute-class attack submarine programme, early work leading to the replacement of its Trident-armed Vanguard-class ballistic missile boats, and other activities to maintain the UK's independent nuclear deterrent capability will account for £35.8 billion; little more than 22% of the spending total.

 

By contrast, spending on armoured fighting vehicles and other land equipment for the army will total £12.3 billion, or about 7.7% of the procurement and support allocation.

 

"The RAF are the past masters of political massage, and the Royal Navy have shown a surprising turn of speed in this area of late," says Francis Tusa, editor of UK publication Defence Analysis. "The result is that both will leave the army in their wake, especially as it is pushed out of the limelight as the Afghan mission draws to an early end."

 

Rotorcraft projects, including upping the RAF's Boeing CH-47 Chinook fleet to 60 aircraft, will cost £12.1 billion, and programmes to buy missiles, torpedoes and precision-guided bombs are to value about £11.4 billion.

 

UNCOMMITTED FUNDS

 

With several major new acquisitions to be considered as part of the next SDSR process during 2015, parts of each equipment area include planned, but as-yet uncommitted, segments of core budget.

 

For the air domain, this includes planned new spending on the Eurofighter Typhoon. "Further investment to develop and enhance the aircraft's multirole and intelligence, surveillance, target acquisition and reconnaissance capabilities are priorities for use of unallocated headroom in the plan budget," the MoD says. Another priority when funds allow "will be to expand our investment in simulated pilot training", it adds.

 

The RAF is due to retire its last Panavia Tornado GR4s in 2019, and the Eurofighter is not yet cleared to use either the MBDA Brimstone air-to-surface missile or Raytheon Systems Paveway IV precision-guided bomb - the service's weapons of choice in Afghanistan and Libya - or ­MBDA's Storm Shadow cruise missile, used in Iraq and Libya.

Funding has yet to be guaranteed to produce a new Captor-E active electronically scanned array radar for Typhoon partners Germany, Italy, Spain and the UK, or to fully integrate MBDA's Meteor beyond visual-range air-to-air missile. Money for such work will have to be made available later this decade as spending on the F-35 also begins to ramp up with increased production.

 

It is uncertain whether the UK will proceed with its previously planned final Tranche 3B purchase of Eurofighters for the RAF. In January, the service received its 100th Typhoon, against an original 232-aircraft commitment, later revised to 208.

 

 

 RAF F-35B Crown Copyright

 Lockheed Martin

A planned 48 STOVL F-35Bs should be acquired during the 10-year spending period

 

In May 2012, the UK reverted its procurement plans to buying the short take-off and vertical landing F-35B, following a brief but expensive dalliance with the carrier variant C model. A last-minute attempt to switch was abandoned when the massive costs linked to converting at least one of the RN's aircraft carriers became apparent, but only after the planned shift had wasted £100 million.

 

"Our commitment over the first 10 years is for 48 [F-35Bs]," the MoD's permanent secretary Jon Thompson told the House of Commons defence committee in late 2012. "Over time, we would expect the number to rise to beyond three figures, but that would be in the second decade," he added. The MoD is expected to order its first operational example during the course of 2013, but exact numbers should become clearer via the next SDSR.

 

The MoD says decisions on how to spend the £8 billion of "headroom funding" which has yet to be allocated will be taken by the Armed Forces Committee.

 

"This will allow us to fund, incrementally and flexibly, a number of additional programmes that are a high priority for defence, as soon as we can be sure that they are affordable," Hammond says. "We will do so only at the point when commitment is required to meet the operational requirement and only in accordance with the military assessment of priority at the time."

 

But the UK's equipment profile faces a major challenge as it moves towards withdrawing its last combat forces from Afghanistan before the end of 2014. The MoD must decide which of the equipment acquired under the urgent operational requirement (UOR) model will be retained within its core budget. Many systems, including the RAF's General Atomics Aeronautical Systems Reaper remotely piloted air systems and Raytheon-modified Hawker Beechcraft King Air 350ER-based Shadow R1 surveillance aircraft, have been acquired and supported under UOR deals using money from the Treasury reserve fund, and not the MoD equipment budget.

 

The MoD estimates the net additional cost of operations in Afghanistan as having totalled £17 billion between 2001 and March 2012, including about £3.8 billion each in the financial years starting in 2009 and 2010.

 

Decisions on what to bring back - and fund - as part of the core defence fleet have yet to be taken, with the MoD repeatedly having stated it has yet to determine what will happen to its armed Reapers post-2015. This is despite an expected programme spend of more than £500 million since the type was introduced in 2007, and an ongoing fleet expansion which will take the number of air vehicles available to the RAF's 13 and 39 squadrons to 10. A UK ground control station for the type has also been established at its Waddington base in Lincolnshire, with 31 service personnel qualified to pilot the type and 16 more to follow by September 2013.

 

URGENT ATTENTION

 

Primarily used to deliver intelligence, surveillance, target acquisition and reconnaissance services, the UK's Reapers are flown from Kandahar airfield. The MoD says its aircraft had released 52 Raytheon Paveway II-series 226kg (500lb) laser-guided bombs and 293 Lockheed Martin AGM-114 Hellfire air-to-surface missiles by 22 October 2012.

 

Elsewhere, the UK's current Defence Equipment and Support (DE&S) organisation also faces a major structural overhaul from later this decade, with a private sector-operated successor being considered by the MoD. In 2012, private-sector company Serco was selected to assist with a review process.

 

In its Defence Acquisition report of 5 February, the cross-party House of Commons defence committee says it "agrees with the government that the current arrangements for acquisition, constrained by public sector employment rules, are unsatisfactory. But the proposal to entrust acquisition to a government-owned, contractor-operated company is not universally accepted as the best way forward, and there are particular concerns about how the MoD's overall responsibility for acquisition could be maintained."

 

 

HMS Victorious submarine Crown Copyright

Crown Copyright

Updating the Royal Navy's ballistic missile submarine force and also retaining the UK's independent nuclear deterrent will account for 22% of the total defence equipment plan

 

Support and maintenance costs are substantial, with contracts linked to the RAF's Tornado and Typhoon fleets having valued more than a combined £880 million during the 2011-2012 financial year, the MoD says. Reforming DE&S to deliver greater efficiency and cost savings remains a key priority.

 

Meanwhile, a separate factor which could affect the cost and schedule performance of the UK's defence acquisition projects concerns the MoD's new and more stringent requirements for the certification and release to service of new aircraft and systems. Established following the recommendations of the Haddon-Cave review, which investigated the loss of Nimrod MR2 XV230 over Afghanistan in 2006, the UK Military Aviation Authority is driving through tougher controls over the safety standards acceptable for incoming and operational equipment.

 

The MoD's desire to bring the British Army's Watchkeeper unmanned air system into use with civilian certification continues to delay the type's planned introduction to use in Afghanistan, despite this objective having originally been scheduled during 2010. A new announcement on when the asset will be fielded is expected later in 2013.

 

A senior RAF official also warned late last year that while the service's acquisition of three RC-135 Airseekers from the USA remains on budget and on time to enter operational use in October 2014, difficulties could be encountered during certification of the Boeing 707-based system.

 

Despite such challenges, the NAO says the MoD's equipment planning is now being performed "on a more prudent basis", although it suggests the department's attitude to risk "is still over-optimistic", when judged against its past performance in buying new equipment. However, Hammond notes: "The [NAO] assessment of the equipment plan will take place annually so that parliament will gain ever greater levels of confidence that the MoD equipment plan is affordable and will fulfil our capability requirements."

 

Only time will tell if the UK has truly brought the desired level of military precision and adaptability to its buying practices to meet the challenges of the future.

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 15:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/dga/1-evenements/couverture-du-bilan-d-activites-2012-de-la-dga/2180756-2-fre-FR/couverture-du-bilan-d-activites-2012-de-la-dga.jpg

 

14/02/2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. - Défense globale

 

La Délégation générale pour l'armement (DGA), dirigé depuis 2008 par Laurent Collet-Billon a présenté le 13 février son bilan d'activités 2012. La DGA représente des enjeux considérables, spécialement en temps de crise, peut-on ajouter : " maintenir au meilleur standard mondial l'équipement des armées " (près de 11 milliards d'euros d'équipements en 2012), " préserver la compétitivité de l'industrie française et européenne " (signature du pacte-défense PME, 725 millions d'euros investis en recherche et développement, 750 M€ en 2013). Rappelons que le secteur de l'armement représente en France plus de 160 000 salariés...

 

En revanche (c'est quand même la crise), le secteur de l'exportation, soutenu par la DGA au nom de l'Etat, est en recul à environ 5 milliards d'euros en 2012 (6,5 milliards en 2011, 8,5 milliards en 2008 par exemple). Sur la période 2006-2011, les Etats-Unis représentent le premier exportateur mondial d'armements (40 %) devant la Russie (14 %), le Royaume-Uni (11 %), la France (8,5 %) et Israël (5 %).

 

Le ratio achats d'équipements du ministère de la Défense (10,984 milliards d'euros) et exportations (environ 5 milliards) montre tout de même que le secteur reste trop dépendant de l'Etat.

 

logo-du-dispositif-rapid

 

D'une manière générale, la DGA compte environ 10 500 équivalent temps plein employé fin 2012 et s'oriente vers un renforcement de sa capacité d'ingénierie. Il a également réduit ses implantations géographiques (cinq centres du service qualité au lieu de neuf). Mais son efficacité, autant dans la recherche que dans le soutien à l'industrie française, semble déterminante pour le secteur. Une preuve avec le pacte Défense-PME, l'augmentation des 25 % sur trois ans des crédits RAPID (appui pour l'innovation, 62 projets sélectionnés en 2012).

 

Il faudra ensuite que tous ces programmes et ces innovations rentrent dans le cadre du futur Livre blanc et de la prochaine loi de programmation militaire. Rien n'est moins sûrs. La classe politique rappelle depuis quelques mois que certains domaines pourraient être mis en sommeil (pas abandonnés, nuance). Une meilleure coopération européenne est souvent vue comme une solution face aux budgets de Défense en recul...

 

En attendant, voici les principaux constats du bilan d'activité de la DGA en 2012...

 

Principales livraisons en 2012 : premier Rafale à radar à antenne active ; première FREMM Aquitaine (frégate multimissions) ; 196 AASM (missiles air-sol) ; 40e et dernier hélicoptère Tigre ; transfert du SNLE Le Vigilant à L'ïle longue pour son adaptation au missile nucléaire M51 (première sortie à la mer ce printemps) ; hélicoptère NH90-NFH (lutte anti-surface et anti sous-marine pour la Marine nationale) expérimenté à Hyères ; qualification du système PAAMS pour les frégates (Principal anti air missile systems) ; plus de 10 000 systèmes FELIN livrés (dix régiments d'infanterie équipés) ; 30 000 masques individuels de protection ; surprotection des AMX10RC ; robots terrestres contre les IED...

 

survol-du-caiman-marine-de-la-fremm-aquitaine

 

Principales commandes 2012 : adaptation au M51 des SNLE Le Triomphant et Le Téméraire ; capacité de soutien SIAé (service industriel de l'aéronautique) pour le programme A400M ; travaux d'évaluation du drone tactique Watchkeeper ; lancement de l'étape 1 des travaux de CONTACT (communications taciques et de théâtres) ; phase d'orientaton de la rénovation à mi-vie de l'ASMPA (missile nucléaire de la composante aérienne) ; notification du marché de brouilleurs BARAGE ; travaux de levée de risques du standard Rafale F3R (livrable en 2018) ; arrêt technique majeur du porte-avions Charles-de-Gaulle.

 

First production Airbus Military A400M in French Air Force

 

Recherche et développement : premier vol du démonstrateur de drone de combat furtif NEURON (essais jusqu'en 2014) ; tirs de qualification du missile AASM en version " guidage terminal laser ".

 

Dassault neuron uav source lefigaro.fr

 

Parmi les programmes futurs : CERES (composante spatiale interarmées de collecte de données de renseignement d'origine électromagnétique) ; SLAMF (renouvellement de la capacité de lutte contre les mines navales) ; HIL (hélicoptère interarmées léger)...

 

Coopération européenne.

 

UK MOD

Avec le Royaume-Uni, signature de deux contrats pour préparer le programme conjoint de drone de combat FCAS DP (Dassault et BAE pour le démonstrateur, Rolls-Royce et SNECMA pour la motorisation) ; expérimentation du drone Watchkeeper par l'armée de terre française (Thales UK) ; interopérabilité de la Combat Joint Expeditionary Force.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/5b/Flag_of_the_Italian_Defence_minister.svg/800px-Flag_of_the_Italian_Defence_minister.svg.png

Avec l'Italie : missile Aster, radio logicielle et domaine spatial. Avec l'Allemagne : déclaration d'intention dans huit domaines, observation spatiale, drones MALE, défense antimissile, hélicoptères (lettre d'intention pour le Tigre), systèmes terestres, soutien et autoprotection de l'A400M, torpilles, certification des aéronefs militaires.

 

LogoEDA COLOR

Avec l'Agence européenne de Défense : drones, partage des capacités de ravitaillement en vol...

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 13:35

http://4.bp.blogspot.com/-ITsAvvupbZI/URoMB6DxjfI/AAAAAAAATag/JUPCgeAzoyY/s1600/ZW-4301-2_zpsaff7c4c9.jpg

 

February 14, 2013 by Shiv Aroor - Livefist

 

This is an unedited statement by the MoD on the acquisition of VVIP helicopters for the IAF, currently suspended after the arrest of Finmeccanica CEO Giuseppe Orsi.

 

The Facts: In August 1999, the IAF which is responsible for carrying out VVIP communication task, proposed the replacement of Mi-8 VIP helicopters due to severe operational constraints, such as, inability of Mi-8 to operate at night and in adverse weather, inability to operate safely at places in elevation beyond 2000 meters etc. IAF felt the need for the replacement of Mi-8 helicopters as they were completing their total technical life.

 

2.           A global RFP was issued in March 2002 to which 4 vendors responded. The Technical Evaluation Committee shortlisted 3 helicopters and accordingly flight evaluations were conducted.  Since, EH-101 of M/s. AgustaWestland was not certified for an altitude of 6000 meters, it did not participate in the flight evaluation. The Russian helicopter Mi-172 could not comply with 7 mandatory Operational Requirements (ORs).  After flight evaluation, EC-225 of M/s. Eurocopter, France was found suitable for acquisition.

 

3.           On November 19, 2003 a meeting was taken by Principal Secretary to PM on this subject.  In the meeting, Principal Secretary observed that his main concern was that the framing of the mandatory requirements has led us effectively into a single vendor situation.  It was also noted that PM and President have rarely made visits to places involving flying at an altitude beyond 4500 meters.  In the meeting it was decided to make the mandatory requirement for operational altitude 4500 meters.  The higher flying ceiling of 6000 meters, and a cabinet height of 1.8 meters could be made desirable operational requirements.  It was observed that with these revisions, several helicopters which otherwise met all requirements but had been rejected due to the altitude restriction, would now come into the reckoning.

 

4.           The meeting was followed by a letter dated 22nd December, 2003 from the Principal Secretary to PM to the Air Chief, stating that it was unfortunate that neither PMO nor SPG was consulted while framing these mandatory requirements.  He suggested that CAS and Defence Secretary may jointly review the matter to draw up realistic mandatory requirements satisfying operational, security and convenience requirements of VVIPs and also set in motion a fast track process for selection and acquisition of the replacement helicopters.

 

5.           In pursuance of the above directive, the ORs were deliberated at length between IAF, NSA, SPG/PMO and MoD between March, 2005 to September, 2006 and the above indicated changes were incorporated.

 

6.           The required numbers of helicopters for the entourage of VVIP was further deliberated between Air HQ, MoD and SPG/PMO. The quantity of helicopters proposed for procurement was revised from 8 to 12 helicopters by adding 4 helicopters in non-VIP configuration for security reasons.

 

7.           The AON for the procurement of 12 helicopters was accorded by the Defence Acquisition Council under ‘Buy’ category with 30 percent offsets on 3rd January, 2006.  RFP was issued to 6 vendors on 27th September, 2006.

 

8.           Three vendors, namely M/s Sikorsky, USA (S-92 helicopter), M/s AgustaWestland, UK (EH-101 helicopter) and M/s. Rosoboronexport, Russia (Mi-172 helicopter) responded to the RFP.

 

9.           M/s. Rosoboronexport did not submit earnest money deposit and the Integrity Pact, along with their Technical and Commercial proposals. It had been made clear to M/s Rosoboronexport in February 2007 that this was a global tender and hence every contractual clause would be the same for all vendors.  As no Integrity Pact and Earnest Money Deposit were received from M/s Rosoboronexport, their Techno-Commercial offer was not accepted.

 

10.       The Technical Evaluation Committee evaluated the technical proposals of M/s Sikorsky and M/s AgustaWestland and recommended field evaluation trials of their helicopters.

 

11.       The Field Evaluation Trial of M/s AgustaWestland was carried out in UK and trials of M/s Sikorsky were carried out in USA from 16 January 2008 to February 2008.  The Field Evaluation Trial team submitted its report in April 2008 and recommended AW-101 helicopter of M/s AgustaWestland for induction into Service.  SPG was also part of the Field Evaluation Trial team.

 

12.       The Staff Evaluation Report of Air HQ concluded that the S-92 helicopter was non-compliant with respect to four SQRs for the VVIP helicopter (Missile Approach Warning System, Service Ceiling of 4.5 km, Drift Down Altitude and Hover Out of Ground Effect).  The Staff Evaluation Report assessed the VVIP helicopter AW-101 to be fully compliant with all SQRs.

 

13.       Technical Oversight Committee constituted on 6 August 2008 found that the field evaluation trials, compliance to SQRs and selection of vendors were done according to the prescribed procedures.

 

14.       Contract Negotiation Committee (CNC) was constituted and it carried out its discussions with the vendor between 19 September 2008 and 21 January, 2009.  While the CNC was progressing its discussions, Air HQ, recommended inclusion of Traffic Collusion Avoidance System (TCAS-II) and Enhanced Ground Proximity Warning System (EGPWS) for all 12 helicopters and SPG/PMO recommended inclusion of Medevac System for 8 VVIP helicopters.  These additional equipment were considered to be essential for safe and effective operation of the helicopter in VVIP transportation role.  SPG also agreed to these requirements.  The CNC, thereafter, recommended conclusion of the contract at a negotiated price of EURO 556.262 million. 

 

15.       On completion of CNC the proposal was submitted for approval of the Cabinet Committee on Security (CCS).  The CCS considered the proposal in its meeting held on 18 January 2010 and approved the proposal.

 

16.       In pursuance of the decision of the CCS the Ministry of Defence concluded a contract for the supply of 12 AW-101 VVIP helicopter with M/s AgustaWestland, UK on 08 February, 2010.

 

17.       The procurement case was, thus, progressed in accordance with the established procurement procedure in a transparent manner with all stages of procurement being followed meticulously.   Security aspects as required by SPG/PMO and IAF were fully taken into consideration.  The role of PMO which began in 2003 was to ensure that security, communication and other requirements of VVIP security were taken care of and the helicopter for VVIP use is selected on the basis of broad based QRs.

 

18.       Contract signed with M/s. AgustaWestland includes specific contractual provisions against bribery and the use of undue influence.  Article 22 of the contract deals with penalty for use of undue influence.  This clause entitles the ‘Buyer’ to cancel the contract with the ‘Seller’ and recover from him the amount of any loss arising from such cancellation.  Article 23 of the contract dealing with agents and agency commission requires the ‘Seller’ to confirm and declare that he has not engaged any individual or firm, whether Indian or foreign, whosoever, to intercede, facilitate or in any way to recommend to the Government of India or any of its functionaries, whether officially or unofficially, to award of the contract to the ‘Seller’ nor has any amount been paid, promised or intended to be paid to any such individual or firm in respect of any such intercession, facilitation or recommendation.  This clause further entitles the ‘Buyer’ to consider cancellation of the contract without any entitlement or compensation to the ‘Seller’ who shall be liable to refund all payments made by the ‘Buyer’ in terms of the contract along with interest.

 

19.       In addition to the above contractual provisions, M/s. Agusta Westland has signed an Integrity Pact with the Government.  The validity of this Integrity Pact is from the date of its signing and extends up to five years or the complete execution of the contract whichever is later.  Under the Integrity Pact, the bidder commits himself to take all measures necessary to prevent corrupt practices, unfair means and illegal activities during any stage of the bid or during any pre-contract or post-contract stage.  Any breach of the provisions of the Integrity Pact entitles the ‘Buyer’ to take actions against the ‘Seller’ which includes forfeiture of the earnest money, performance bond, cancellation of the contract without giving any compensation, to recover all the sums already paid with interest, to cancel any other contracts with the bidder and to debar the bidder from entering into any bid from the Government for a minimum period of five years which may be extended, etc.

 

20.       As regards, the allegations of unethical dealings in helicopter procurement case including involvement of middleman and payment of bribes etc., the first report in the media appeared in February 2012.

 

21.       Immediately (the next day after the news item appeared in the papers) DG(Acq) in MoD sought a factual report in the matter from our Embassy in Rome.

 

22.       MoD also noted the report in the ‘Hindu’ of 28.2.2012 that, quoting Finmeccanica, states that its subsidiary AgustaWestland is not involved in “any irregularity in the deal”.

 

23.       Subsequently, MoD received more than one communication from M/s AgustaWestland confirming that the statements in the press are “completely    unfounded and have been issued with malicious intent” and that “no commissions whatsoever were paid” in the case.

 

24.       In April 2012, MoD wrote again to our Embassy in Rome seeking an update.

 

25.       A detailed report on the status of the case was received from our Embassy in Rome in May 2012.  The report made it clear that there are inherent difficulties in obtaining formal details of the case given the independence of the judiciary from the executive in Italy.

 

26.       MoD in July 2012 wrote to our embassy in Rome stating that it could approach the concerned judicial authorities directly.  A formal request was indeed made by the embassy to the Naples prosecutors office on July 16, 2012.

 

27.       Since factual information was difficult to arrive at, Defence Secretary wrote to Secretary (West), MEA, in October 2012 reiterating the importance of the need to get information from the Italian authorities so that MoD could take further necessary action in this regard.

 

28.       MEA’s response again was that the matter had been taken up with the Italian side and the position conveyed for the need for ‘reliable information’, for “news reports alone could not be the basis for the Ministry of Defence to make any preliminary determination”.

 

29.       In October 2012 Defence Secretary also wrote to Secretary (West) to take up the matter with the Government of U.K.  in view of the alleged involvement of a British citizen and the fact that the contract was signed with M/s AgustaWestland, U.K.

 

30.       In November 2012, Secretary (West), MEA, replied to Defence Secretary stating that ‘the U.K. authorities were waiting for the results of the Italian investigation in order to ascertain whether there are further actions to take’.

 

31.       Earlier, in connection with the letter received from one

Mr. Edmund Allen of Ganton Limited, USA, MoD had written on 19.4.12 to CBI and Enforcement Directorate for necessary action, as Abhishek Verma and others were also being named in various media reports in connection with several defence deals.  Later, Enforcement Directorate informed MoD in July 2012 that they were enquiring into the allegations.

 

32.       In November 2012, a letter was received in MoD from the Director, Income Tax (Investigations) regarding allegations against Indians possibly involved in the deal as middlemen and seeking information about them.  The current status of the case was conveyed to the income tax authorities in January 2013; in return, MoD asked Income Tax to share with it any ‘credible information’.

 

33.       Throughout the process of this case, MoD has been prompt to take action on newspaper reports, and to seek factual information from the concerned authorities.  Since foreign governments are involved, MoD has consistently pursued the matter though MEA.

 

34.       As soon as information was available of one concrete step having been taken by the concerned foreign investigative authorities, namely, the arrest of Mr. Giuseppe Orsi, CEO, Finmeccanica on Feb 12, 2013. MoD handed over the case to CBI for investigation and put on hold all further payments to Agusta Westland.  Besides this, the Indian Embassy has been requested to provide the factual position and any other relevant information.  The CEO of M/s AgustaWestland has also been asked to categorically state the clear position in view of the current developments indicating specifically if any financial transaction has taken place with any Indian individual / entity which would be violative of the Integrity Pact or any other terms and conditions of the contract.

 

35.       As already mentioned above, both the contract and integrity pact signed with M/s AgustaWestland, U.K., contain specific provisions by which strict action including cancellation of contract, recovery of payment, blacklisting and penal action can be taken against the vendors.  Government is determined to take all possible legal and administrative action against the guilty parties and accordingly has ordered a thorough probe by CBI.

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