A l'issue d'un Conseil de Défense, réunissant mercredi 29 avril les principaux responsables politiques et militaires, le président François Hollande a détaillé devant la presse ses décisions pour accroître les moyens des Armées et pérenniser le dispositif mobilisé dans l'urgence des attaques djihadistes de janvier. Voici les points clés de sa déclaration.
- 3,8 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2019
"Pour les autres années, les quatre années qui sont celles de la programmation actualisée, la loi de programmation actualisée (ndlr: elle porte sur 2014-2019) sera présentée au Conseil des ministres du 20 mai. Elle prévoira de dégager 3,8 milliards de crédits supplémentaires sur ces quatre années", a annoncé le chef de l'Etat à l'Elysée.
- Poursuite de l'opération Sentinelle
"J'ai décidé ce matin que cette opération, qui prendra le nom d'opération Sentinelle, serait pérennisée ce qui conduira à mettre dans les effectifs prévus 7.000 militaires de manière durable", a déclaré le chef de l'Etat.
- Des crédits pérennisés à 31,4 milliards d'euros
"En 2015, les crédits du ministère de la Défense de 31,4 milliards d'euros sont sanctuarisés et ce seront des crédits budgétaires, sans aucun appel à des ressources extérieures", a affirmé le président de la République. "Cela veut dire que le ministère de la Défense est sûr de pouvoir disposer de ces crédits dans l'année 2015".
Le président a ainsi écarté le recours à des "sociétés de projet" qui auraient acquis des matériels militaires (avions de transport Airbus A400M, frégates multimissions) pour ensuite les louer à l'armée.
- 18.500 postes préservés sur les 34.000 suppressions prévues
Sur les 34.000 suppressions de postes initialement prévues par la loi de programmation militaire, 18.500 devraient être évitées.
A l'issue de cette réunion, François Hollande a aussi annoncé le maintien "durable" de la mobilisation de 7.000 militaires sur le territoire national contre les menaces d'attentat.