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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 18:45
Menaces Boko Haram: le Cameroun déploie d'importants renforts militaires à la frontière nigériane

 

27 mai 2014 Romandie.com (AFP)

 

Maroua (Cameroun) - L'armée camerounaise a commencé à déployer d'importants renforts de troupes dans la région de l'extrême-nord, frontalière du Nigeria, pour faire face à la menace des islamistes nigérians de Boko Haram, a déclaré mardi à l'AFP une source policière.

 

Le déploiement des troupes a démarré. Dès ce jour (mardi), le dispatching des militaires en direction des zones frontalières a commencé, a affirmé sous couvert d'anonymat un commissaire de police établi dans la région, faisant état de 3.000 hommes envoyés en renfort.

 

Dans les réunions de sécurité, il a été fait état de 3.000 hommes au total qui vont être déployés en renfort sur le terrain sur l'ensemble de la région pour contrer les Boko Haram, a-t-il expliqué.

 

C'est un chiffre significatif puisque le nombre de militaires et gendarmes en poste actuellement dans la région n'atteint pas 1.000, a-t-il commenté.

 

Jointe par l'AFP, l'armée camerounaise n'a pas voulu confirmer ces chiffres.

 

Les soldats sont en train d'arriver par groupes. Les blindés qui seront déployés sur le terrain sont encore en route vers l'extrême-nord, a assuré un responsable régional de la gendarmerie.

 

Nous avons pris des dispositions extrêmement importantes avec du matériel (de guerre) lourd, l'objectif étant de faire face à un éventuellement repli des Boko Haram chez nous en cas d'action de l'armée nigériane, a indiqué pour sa part un responsable de l'armée ayant requis l'anonymat.

 

Tout ce qui se fait actuellement est collaboration avec le Tchad et le Nigeria. Nous ne pouvons pas en dire plus, a-t-il assuré avant de conclure: on est en guerre.

 

Mardi, un avion militaire a survolé la ville de Maroua, le chef-lieu de la région de l'extrême-nord, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Le déploiement de l'armée camerounais intervient moins de deux semaines après le sommet de Paris du 17 mai consacré à la lutte contre Boko Haram, qui a réuni les présidents nigérian, tchadien, camerounais, nigérien et béninois, ainsi que des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne.

 

La rencontre de Paris avait débouché sur l'adoption d'un plan de guerre contre Boko Haram, qualifié de secte terroriste et de menace majeure pour la région, établissant une large coopération militaire.

 

Le Cameroun qui partage plus de 2.000 km de frontière avec le Nigeria subit de plus en plus d'attaques ciblées du groupe islamiste armé.

 

Boko Haram est suspecté d'avoir enlevé 10 Chinois dans la nuit du 16 au 17 mai dans l'extrême-nord du pays.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 19:45
Boko Haram a "des liens avec Aqmi" selon l’Elysée

 

17/05/2014 Par Le Figaro.fr avec AFP/Reuters

 

François Hollande a affirmé aujourd'hui lors d'un mini-sommet africain sur la sécurité régionale que le groupe islamiste Boko Haram était devenu "une menace pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest et maintenant pour l'Afrique centrale avec des liens établis avec Aqmi et d'autres organisations terroristes".

 

"Nous connaissons la menace", a dit Hollande en mentionnant que l'Europe était une cible.

 

"Nous sommes ici pour déclarer la guerre à Boko Haram", a résumé le président camerounais Paul Biya.

 

Le président français réunissait les chefs d'Etat du Nigeria, du Niger, du Cameroun, du Tchad et du Bénin un mois après l'enlèvement de plus de 200 lycéennes par Boko Haram au Nigéria. Les Etats-Unis, la Grande Bretagne et l'Union européenne ont aussi été conviés à ce sommet.

 

François Hollande a également appelé à mettre en oeuvre un "plan global" visant "à échanger les informations, à coordonner les actions, à controler les frontières".

 

Boko Haram "doit être vaincu par les pays de la région avec notre soutien", avait déclaré avant l'ouverture du sommet le chef de la diplomatie britannique William Hague.

 

L'enlèvement massif le 14 avril dernier des 223 lycéennes à Chibok, dans l'Etat de Borno, et les vidéos terrifiantes du chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, menaçant de marier de force les jeunes femmes ou d'en faire des esclaves, ont suscité un mouvement d'indignation mondiale et braqué les projecteurs sur une violence jusqu'alors peu médiatisée.

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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 11:45
FFG : DIT au profit des armées gabonaises et camerounaises.

 

05/04/2014 Sources : EMA

 

Du 17 au 28 mars 2014, les forces françaises au Gabon (FFG) ont conduit une formation au profit des forces armées gabonaises et camerounaises à travers l’engagement d’un détachement d’instruction technique (DIT). Ces formations sont proposées dans le cadre de la coopération militaire régionale exercée par les FFG.

 

L'un des rôles dévolus aux forces françaises pré positionnées en Afrique consiste à mettre en œuvre le volet opérationnel des accords de coopération conclus avec les pays partenaires. A ce titre elles réalisent des formations visant à répondre au plus juste aux besoins opérationnels des Etats concernés. L’objectif est qu’ils puissent exercer, par eux- mêmes, la sécurité sur leur territoire et participer aux missions de maintien de la paix en Afrique.  Cette coopération militaire est étroitement liée avec la mise en œuvre du renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (concept RECAMP), qui, par ses actions dans le domaine de de la formation, de l’entraînement et de l’aide à l’engagement, entend favoriser la montée en puissance de la force africaine en attente.  Aux FFG les formations de ce type sont  nombreuses. Depuis le début d'année, il s'agit déjà de la 4ème session de stages. Ce sont autant d'occasions de parfaire la formation des militaires aux savoir-faire opérationnels et techniques.

 

Durant ces deux semaines de stages,  58 militaires des  deux nations ont été formés au sein de 12 DIT différents : maintenance d’armements petits calibres, gestion magasinier comptable, maintenance transmission, conducteurs d’engins du génie, aide moniteur de sport, électromécanicien frigoriste, servant groupe électrogène, magasinier munitionnaire, surveillant de travaux et transit aérien. Les stagiaires du DIT auto engin blindé continueront leur formation durant le début du mois d’avril.

 

Après les commissions d’examens respectives, les sessions ont été clôturées le 28 mars par une cérémonie de remise de diplômes sur la place de l’état-major interarmées du camp « de Gaulle », encadrée par les instructeurs des FFG ayant délivré les différentes formations.

 

Les FFG constituent l’une des quatre bases militaires permanentes prépositionnées en Afrique avec  Dakar, Djibouti et la Réunion. Elles constituent un réservoir de forces à dominante aéroterrestre projetables dans la sous-région dans le cadre des opérations conduites par les armées françaises. Si nécessaire, elles sont également en mesure d’assurer la sécurité des ressortissants français. Par ailleurs, dans le cadre des accords de partenariats rénovés conclus depuis 2008 avec huit de nos partenaires africains (Centrafrique, Cameroun,  Togo, Comores, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Sénégal), les FFG contribuent aux coopérations opérationnelles bilatérales.

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 18:45
Le CEMM et son homologue camerounais échangent sur les sujets de sécurité et sureté maritime

 

31/03/2014 Marine nationale

 

Le Cameroun est un acteur majeur de la prise en compte régionale de la piraterie dans le golfe de Guinée. C’est dans ce cadre et pour évoquer la coopération bilatérale qui lie nos deux marines que le chef d’état-major de la marine camerounaise, le contre-amiral Jean Mendoua s’est entretenu avec l’ amiral Bernard Rogel le vendredi 28 mars à l’occasion de son passage à Paris.

 

Le CA Mendoua est en effet le rapporteur du Comité National de suivi de la mise en œuvre des décisions issues du Sommet de Yaoundé. Ce dernier s’est tenu les 24 et 25 juin 2013 et a porté sur la sécurité et la sûreté maritime dans le golfe de Guinée. Le Cameroun s’est engagé à fédérer sur ce thème  l’action des États africains de cette partie de la côte Atlantique.

 

Le golfe de Guinée est une aire géographique stratégique couvrant les 6.000 km de côtes allant du Sénégal à l’Angola, en passant par les îles du Cap Vert et de Sao Tomé-et-Principe. L’insécurité  qui s’y développe inquiète l’Union Européenne, qui, le 17 mars dernier, a défini un plan pour lutter contre l’insécurité maritime et la criminalité.

 

La France, également préoccupée par la sécurité de ses 75 0000 ressortissants et de ses 20% d’approvisionnements stratégiques transitant par les routes maritimes du golfe de Guinée, s’est engagée lors du sommet de l’Elysée de décembre 2013 à soutenir l’initiative du processus de Yaoundé. La Marine nationale maintient une présence permanente dans le cadre de l'opération Corymbe avec a minima un bâtiment déployé de façon permanente depuis 1990.

 

L’amiral Bernard Rogel a rappelé au cours de cette visite que la marine camerounaise est un partenaire essentiel de la Marine nationale en Afrique de l’Ouest.  Des interactions entre unités des deux marines sont systématiquement conduites à l’occasion des  fréquentes escales de bâtiments français au Cameroun. Des actions d’instruction opérationnelle sont réalisées ainsi que des embarquements d’officiers. Un élève-officier camerounais est d’ailleurs actuellement embarqué à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistraldans le cadre de la mission Jeanne d’Arc. Le port de Daoula offre également à la Marine nationale un point d’appui précieux en soutien de l’opération Sangaris en République Centrafricaine (RCA). Ainsi, c’est à Douala qu’en novembre dernier le BPC Dixmude a débarqué les troupes devant être déployées en renfort en RCA.

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 12:45
Forces africaines : 93% du Budget de la Défense camerounaise partent dans les salaires et la consommation

 

 

09.03.2014 Panapress

 

Le budget, l’excellente formation et le nombre de personnel des forces de défense camerounaises auraient pu être de grands  atouts pour les   opérations africaines de maintien de la paix et de rétablissement de l’ordre,  si le pays disposait  d’équipements modernes de qualité,  selon Victorin Hameni Bieleu, expert en question de défense.

 

Pour répondre à un besoin de sécurisation de ses espaces aériens, maritimes et terrestres, Le gouvernement du Cameroun a assigné à ses forces de défenses plusieurs missions, d'une part, de service public, relatives à la recherche et le sauvetage des vies humaines en mer, à la protection des frontières et de l’environnement, à la lutte contre le braconnage et aux pollutions en mer, ainsi que la sécurité de la navigation.

 

D'autre part, des missions de police générale et de souveraineté incombent à ces forces de défense, à savoir,  la surveillance maritime, les contrôles, la lutte contre les trafics illicites ainsi que le maintien et le rétablissement de l’ordre.

 

C’est dans ce sens que des dispositions ont été prises pour doter les forces armées d’un budget du personnel et des infrastructures conséquents, estimé, pour l’année 2014, à un montant de 200 milliards de FCFA (environ 400 millions de dollars américains) et alloué au ministère camerounais de la Défense.

 

Les principaux postes de dépenses composant ce budgets concernent l’environnement et prospective de la défense, la préparation et l’emploi des forces, notamment l’armée de terre, la marine et l'armée de l’air, le soutien de la politique de la défense, l’équipement des forces ainsi que l’excellence technologique des industries de défense, qui vise à développer la recherche et la technologie dans les domaines des applications de défense, de l’énergie nucléaire et de l’observation spatiale.

 

Pour  M. Hameni, ce budget n’est pas suffisant, surtout que la majeure partie de ce montant, soit 93 pour cent, est consacré au fonctionnement de l’armée, c'est à dire, aux salaires et aux dépenses de consommation, tandis que les 17% restants sont réservés aux équipements et aux infrastructures.

 

Dans une étude publiée en 2010 par Léonard Messe sur« L'Etat-major des armées et l'entraînement des forces », il est indiqué que les forces de défense camerounaises comptent environ 30 hélicoptères de types Gazelle et Puma et 20 avions de combats de type Alpha Jets et Foucade et des radars pour la surveillance aérienne.

 

« Cela contribue à la dissuasion et à la sanctuarisation du territoire camerounais vis-à-vis des pays «frères » africains. Mais la logistique aérienne camerounaise se situe bien en deçà du niveau nigérian (90 avions de combat),  algérien (120 avions de combat), ou angolais (100 avions de combat) », tandis que le pays de Paul Biya ne fait pas partie des « cinq pays africains (Afrique du sud, Nigéria, Algérie, Lybie et Tunisie), qui possèdent des satellites à moyen orbite circumterrestre (MEO) ».

 

« Avec 200 chars d'assaut et véhicules blindés, et 20 000 hommes, l'armée de terre camerounaise fait partie des 15 premières en Afrique. Quant à la marine camerounaise, son manque d’équipements peut limiter la contribution des forces de défense camerounaises aux opérations internationales  : avec deux sous-marins, 50 vedettes rapides d'embarcation, deux bâtiments de guerre dont un appartenant au BIR-DELTA, une force spéciale maritime et 2000 hommes, la marine camerounaise a un niveau africain moyen » poursuit l’étude.

En termes de capacités opérationnelles, une étude menée en 2009 par Ernest Claude Messigna sur le sujet souligne que, comparé aux puissances militaires mondiales, le Cameroun est plus qu'un nain. Mais comparé aux puissances militaires africaines, le Cameroun a un niveau moyen, qui lui vaut de figurer à la 12ème position du classement des armées nationales africaines.

 

« Les pays comme Djibouti, Benin, Burkina Faso ont des armées de moins de 5000 hommes, avec un budget annuel de la défense inférieur à 50 milliards de francs CFA (environ 100 millions de dollars). En revanche, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Togo, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Gabon, le Tchad, la Guinée Équatoriale ont des armées de moins de 20 000 hommes et un budget de la défense qui ne dépasse pas les 200 millions de dollars »

 

Il ajoute que «quelques pays comme l'Algérie, l'Afrique du Sud, la Tunisie, l'Angola et l'Egypte ont des armées de plus de 80 000 hommes avec un budget annuel de la défense de 5,5 milliards de dollars pour l'Algérie et l'Afrique du Sud, 3 à 4 milliards de dollars pour la Tunisie, l'Egypte et l'Angola, et 1 à 2 milliards de dollars pour le Nigeria et le Maroc ».

 

Avec un personnel évalué à près de 37 000 hommes dont 10 000 pour la gendarmerie nationale, l’effectif des forces de défenses camerounaises reste insuffisant, comparé aux pays africains ci-dessus cités, estime M. Hameni,  par ailleurs président de l'Union des forces démocratiques du Cameroun et ancien enseignant de l'Ecole militaire interarmées de Yaoundé (EMIA).

 

Il reconnait que le personnel de l’armée est assez bien formé et suit régulièrement des stages de perfectionnement à l’étranger, mais il reste qu’il n’a pas l’occasion d’expérimenter ce qu’il a appris, du fait, non seulement de l’inexistence des équipements, mais aussi de leur vétusté.

 

Pour M. Hameni, les forces de défense camerounaise ne pourraient être efficaces sur le plan international que si elles se font aider par les forces des autres pays avec lesquelles elles effectuent la mission, parce qu'elles ne disposent pas de véritables engins qui puissent transporter leurs équipements vers les pays où elles doivent mener les opérations.

 

Les accords de coopération signés avec la Chine, la Russie, les Etats-Unis et la France pour la fourniture de nouveaux équipements et l'augmentation de 50% du personnel dans les différentes branches qui composent les Forces armées camerounaises devraient être bénéfiques au Cameroun, mais seulement, leur traduction en acte concret se font lentement, conclut M. Bieleu.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 06:45
Sangaris : le GTIA Panthère affirme sa présence sur la MSR

 

 

01/03/2014 Sources : EMA

 

Depuis le 9 février 2014, la force Sangaris a déployé l'ensemble des effectifs du groupe tactique interarmes (GTIA) Panthère sur la MSR (Main supply road), la route principale permettant l’approvisionnement entre le Cameroun et Bangui.

 

Les éléments de ce GTIA sont présents à Bouar, à Yaloké, à Carnot et à Baoro. Le  26 février, un peloton de la force s’est rendu à Bossantélé.

 

Partis en début de matinée, les militaires français ont rapidement fait la liaison jusqu'à cette ville, carrefour entre la MSR et la route qui mène à Bozoum, dans le nord de la RCA. Une fois sur place, les cavaliers ont effectué de nombreuses actions comme le désarmement des groupes armés rencontrés ainsi que des fouilles de caches d’armes. A cette occasion, le chef du détachement a rappelé les mesures de confiance imposées par la communauté internationale. Enfin, le peloton s'est rendu auprès d’une communauté catholique qui accueille des réfugiés  musulmans en attendant de rejoindre leurs foyers.

 

Cette mission de trente-six heures est l'une des nombreuses actions menées par le GTIA Panthère pour contrôler la libre circulation sur les principaux axes routiers de l’Ouest du pays, axes de passages obligatoires des marchandises en provenance du Cameroun qui sont acheminées vers la capitale.

 

Environ 2000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel.

Sangaris : le GTIA Panthère affirme sa présence sur la MSRSangaris : le GTIA Panthère affirme sa présence sur la MSR
Sangaris : le GTIA Panthère affirme sa présence sur la MSR
Sangaris : le GTIA Panthère affirme sa présence sur la MSRSangaris : le GTIA Panthère affirme sa présence sur la MSR
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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 12:45
photo ECCPAD

photo ECCPAD

 

16/01/2014 par Claire Meynial - Le Point.fr

 

Le général Francisco Soriano, commandant des Forces françaises au Gabon (FFG), est à la tête de l'opération Sangaris. Retour sur un mois et une semaine de mission.

 

Le Point.fr : Un peu plus d'un mois après le lancement de Sangaris, quel bilan tirez-vous de l'opération ?

 

Général Soriano : Notre mission consistait à ramener un niveau de sécurité minimum avec la Misca, et d'assurer la montée en puissance de celle-ci, qui doit passer de 4 000 à 6 000 hommes. Nous nous sommes déployés dès le 5 décembre, je suis arrivé le 6 de Libreville avec une partie des éléments. Il fallait ramener le calme, faire cesser les exactions et en parallèle, assurer notre propre montée en puissance. Cela a été une véritable prouesse : en moins de trois jours la force a pu se déployer en totalité. Cela nous a permis de mener la première opération de désarmement dès le 9 décembre. Je peux vous assurer que peu d'armées sont capables de monter en puissance dans des délais aussi brefs et en utilisant tous les dispositifs en venant de France, du Gabon, du Cameroun, en s'appuyant sur les effectifs pré-positionnés, l'alerte Guépard, la réserve opérationnelle embarquée sur le Dixmude. Tout est arrivé en même temps, de façon coordonnée et sans casse.

Après les premières opérations de désarmement, le calme est revenu dans la capitale jusqu'au 19 décembre. Il y a eu un nouveau pic de violence quand les milices ont repris les armes pendant deux jours. Des violences que nous sommes arrivés à contenir jusqu'à Noël, période de tension où nous avons mis un maximum de monde à Bangui et en province. Le pic de violence a été ramené, le 25, à un niveau très bas à nouveau. Ensuite, la démission du président Michel Djotodia a placé le pays dans une période d'attente, propice à certains fauteurs de troubles. Nous étions parfaitement préparés et dès la démission annoncée, nous avons lancé l'opération Ngounda, sur les grands axes, à la fois avec de la présence fixe et beaucoup de mobilité et des patrouilles avec la Misca, près des lieux de pouvoir. Depuis le 13 janvier, nous sommes revenus à une période de calme, que nous espérons la plus longue possible, pour permettre la transition politique. Nous allons continuer, c'est indispensable pour la Centrafrique qui a besoin d'une autorité de transition.

 

Combien de temps la force doit-elle encore rester ? Les projections ont-elles évolué ?

La Misca doit terminer sa montée en puissance fin février, pour pouvoir pleinement remplir sa mission fin juin. Après le mois de juin, elle devra prendre à son compte la sécurité. Notre collaboration pourra prendre d'autres formes, comme du conseil. Mais nous resterons le temps qu'il faudra.

 

Si la mission consistait à rétablir la sécurité, était-ce vraiment l'armée qu'il fallait envoyer ? N'était-ce pas plutôt une mission pour la gendarmerie ?

Notre mission n'est pas une mission de police. Un militaire de Sangaris, en une journée, peut être amené à faire face à des mouvements de foule mais pas seulement. Les militaires peuvent être pris à partie, parfois il faut mobiliser l'ensemble de la force, avec des éléments qu'il n'y a pas dans les forces de police. Le panel d'actions est extrêmement varié, dans un contexte sécuritaire où des groupes armés récalcitrants peuvent utiliser un armement de guerre. Seule une troupe maîtrisant cet armement peut leur faire face.

Les éléments de la force travaillent énormément, ils ont beau être entraînés et bénéficier d'une expertise certaine, ils sont épuisés. N'êtes-vous pas manifestement en sous-effectif ?

Beaucoup d'acteurs saluent le travail de la force, aussi bien les ONG que les dignitaires, les religieux... Ils sont unanimes sur la disponibilité, l'engagement, la maîtrise de nos éléments. C'est un vrai motif de fierté. C'est la marque d'une armée professionnelle, aguerrie, qui sait faire face à ce type de situations difficiles. Mais nous ne sommes pas seuls. Nous sommes avec la Misca. On est là pour être avec eux et assurer la montée en puissance. Nous devons les amener, de plus en plus, à travailler avec nous. Avec les contingents de sept nations. Dans la capitale, il y a des Burundais et des Tchadiens, des Congolais et des Camerounais parmi les forces de police. Ils sont de grande valeur, disponibles et très sollicités. Soyons aussi un peu indulgents avec la Misca, elle existe depuis le 19 décembre ! Il y a eu une violence ahurissante, et la Misca a accompli sa part pour la contrôler. La coordination se fait au niveau de l'état-major, avec environ dix officiers de liaison. Nous avons aussi une équipe de liaison sur le terrain, notamment avec le contingent burundais.

Aujourd'hui, la transition patine, n'avez-vous pas le sentiment que l'armée a été envoyée alors que le volet politique n'avait, lui, pas été assez pensé ?

J'ai des ordres clairs, une mission claire, je suis en contact quotidien avec les autorités parisiennes et j'ai un soutien total, je me sens totalement à l'aise. Pour moi et pour mes soldats. Alors que nous sommes dans une situation complexe, ils savent exactement ce qu'ils ont à faire, ils ont la bonne attitude pour que la situation ne dérape pas inutilement. Cela nous a permis de maintenir la violence à un niveau minimal et les soldats n'ont pas été critiqués. La population centrafricaine a souffert, elle souffre encore, il faut l'aider. Il faut désarmer les mains, mais aussi les coeurs. Par ailleurs, je veux juste signaler que notre arrivée a suscité beaucoup d'attente, c'est irréaliste de croire qu'en un mois, on va résoudre vingt années de crise.

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 13:45
Les deux hélicoptères français Gazelle, sur le pont du Dixmude, dans le port de Douala.photo Olivier Fourt RFI

Les deux hélicoptères français Gazelle, sur le pont du Dixmude, dans le port de Douala.photo Olivier Fourt RFI

 

06 Janvier 2014 Jules Romuald Nkonlak  - Le Jour

 

Contrairement à d'autres, les accords entre les deux pays ne prévoient pas le stationnement de troupes militaires.

 

Au moment des indépendances, la France a signé un certain nombre d'accords avec des pays africains.

 

Longtemps l'on a évoqué la question des accords de défense que Nicolas Sarkozy, lorsqu'il est arrivé au pouvoir en France, a décidé de renégocier. Si toutes les clauses de -ces accords n'ont pas toujours été connues, un aspect visible de la coopération militaire entre la France et l'Afrique était la présence de bases de l'armée française dans certains pays.

 

En 1961, l'accord de défense entre les gouvernements de la République française, de la République de Côte d'Ivoire, de la République du Dahomey et de la République du Niger établit l'installation de forces militaires françaises dans ces trois pays. D'autres bases de l'armée française seront installées, notamment au Sénégal, en Côte d'ivoire, au Gabon, à Djibouti...

 

Après la fermeture du 43e BIMa, stationné à Abidjan (2009), de la base aérienne 160 Dakar-Ouakam (2011) et des Forces françaises du Cap-Vert (Ffcv), il ne restera que deux bases militaires françaises dans des pays africains, au Gabon et à Djibouti. Toutefois, des forces françaises restent présentes au Tchad, en Côte d'Ivoire et en République centrafricaine dans le cadre des opérations Epervier, Licorne et Boali, respectivement.

 

En 2013, plus de 10 000 militaires français étaient déployés en Afrique. A côté des bases permanentes, la France s'est engagée dans les conflits en Libye, au Mali et à nouveau en Rca. C'est dans le cadre de cette dernière opération que, pour la première fois, le Cameroun va véritablement servir de base à des militaires français.

 

Pourtant, de vieilles relations unissent la France et le Cameroun sur le plan militaire.

 

Sur le site du Ministère français des Affaires étrangères, on lit: Le Cameroun tient une place particulière au sein de l'architecture de paix et de sécurité en Afrique centrale et dans le golfe de Guinée. Ce pays est le premier partenaire de la France en matière de coopération de sécurité et de défense. L'accord rénové de partenariat de défense conclu le 21 mai 2009 est entré en vigueur le 1er août 2012. Ce partenariat vise à soutenir les mécanismes africains de sécurité collective au niveau régional et continental.

 

Il porte principalement sur la formation à travers des écoles nationales à vocation régionale (Envr), le pôle aéronautique national à vocation régionale de Garoua (Panvr), le cours supérieur interarmées de défense (Csid), l'Ecole internationale des forces de sécurité (Eiforces) et le centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l'ordre (Cptmo)».

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 08:45
photo EMA / ECPAD

photo EMA / ECPAD

 

09 décembre 2013 à 07:30 Par RFI

 

La colonne de l'armée française qui était partie il y a deux jours du Cameroun est entrée ce dimanche 8 décembre au soir dans Bangui, après un passage à Bossombélé, à environ 150 km de la capitale. L'armée française était attendue depuis longtemps par la grande majorité des Banguissois qui vivent dans la peur depuis le début des violences.

 

C’est la fin de l’après-midi ce dimanche 8 décembre. Le soleil est déjà bas sur l’horizon. La colonne de blindés fait route vers Bangui et, comme à Bouar, comme à Bossembélé, la foule accueille les militaires français, les femmes dansent, les hommes font le « V » de la victoire.

En sens inverse, nous croisons des hommes en armes et des pick-up à plusieurs reprises. A quelques kilomètres de Bangui, un petit convoi de motos chinoises rutilantes sur lesquelles ont trouvé place des soldats non-identifiés, lunettes miroir et kalachnikovs en bandoulière.

Un dernier point de passage et la colonne entre dans Bangui. La colonne française s’engage sur le boulevard de l’Indépendance. C’est le silence. L’artère est quasiment déserte.

Devant le portail rouge de l’Assemblée nationale, une paire de chaussures abandonnées... et une odeur de mort. La nuit tombe sur la ville, un hélicoptère de l’opération Sangaris survole la capitale à basse altitude.

 

→ A (RE)LIRE : Malgré la présence française, Bangui vit dans la peur

Un peu plus tôt à Bossombélé

 

A Bossombélé, les militaires français n’avaient fait que passer et il n'y a eu aucune patrouille militaire en ville. Ils ont bivouaqué dans la cour d'une l’école mais la nouvelle de leur arrivée s’est vite répandue et les habitants qui s’étaient réfugiés dans la brousse ces derniers temps pour fuir les violences des milices Seleka ont commencé à revenir. « Lorsque ça a commencé à péter nous sommes partis dans la brousse, raconte un habitant. Dès que j’ai su qu’il devait y avoir un déploiement des forces françaises j’ai dit à ma famille qu’on pouvait sortir. »

Quand l’armée française apparaît, les habitants sont rassurés mais les récits des violences sont sur toutes les lèvres. « Vous devez rester avec nous sinon la même chose va se répéter », déclare un autre homme, un fonctionnaire de Bossombélé, revenu dans la ville à la faveur de l'entrée des militaires français. A ses côtés, un jeune peul qui craint que les anti-Balakas viennent attaquer son village. « Ils ont peur ! témoigne-t-il, nous sommes des bergers et nous vivons dans la brousse où il y a moins de sécurité. On peut y massacrer les femmes et les enfants.»

 

→ à (re)lire : Michel Djotodia appelle ses éléments à regagner les casernes

 

Le déploiement de l’armée française suscite beaucoup d’attentes mais avec 1600 hommes, celle-ci ne pourra pas être partout et ne pourra pas tout faire.

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 12:52
Les premiers renforts terrestres français pénètrent en Centrafrique

 

07/12/2013 à 12:37 Par lefigaro.fr avec AFP

 

Les premiers renforts terrestres de l'armée française ont pénétré samedi matin en Centrafrique, selon le journaliste de l'AFP intégré dans le dispositif français.

 

Venue du Cameroun, une colonne de l'armée française a traversé la frontière dans la localité de Cantonnier. Les soldats ont été salués par une foule en liesse qui criait "Merci! Merci!".

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 11:45
Cameroun : la réserve opérationnelle embarquée se prépare

 

04.12.2013 Crédit : EMA / armée de Terre

 

Depuis le 1er décembre, à Douala, les éléments de la réserve opérationnelle embarquée (ROE) se préparent s'engager dans toute opération que viendrait à ordonner le chef d'état-major des armées, sur décision du Président de la République.

Les véhicules tactiques de cette force, essentiellement des véhicules blindés de combat (de type VAB, VBL) ainsi que des camions logistiques, sont rassemblés dans une zone de regroupement et d’attente (ZRA) dans le port de Douala.

 

Reportage photos

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 17:45
Corymbe : le Dixmude en escale à Douala

 

 

04/12/2013 Sources : EMA

 

Du 29 novembre au 4 décembre 2013, le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Dixmude, engagé en mission Corymbe, a effectué une escale à Douala au Cameroun.

 

Le BPC Dixmude est engagé en mission Corymbe dans le Golfe de Guinée depuis le 21 novembre 2013. Au départ de Toulon, il a embarqué un détachement composé de militaires de l’armée de terre appelé « réserve opérationnelle embarquée » (ROE). Cette ROE a vocation à intervenir en cas de besoin, dans un des pays riverains du golfe de Guinée. Au regard de la situation sécuritaire en RCA, le BPC a reçu l’ordre au cours de cette mission de débarquer la ROE à Douala.

 

Pendant les manœuvres de débarquement des véhicules, l’équipage a reçu la visite de Son Excellence Madame Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun. Le même jour, le 30 novembre, le bord a reçu les stagiaires de l’Ecole Supérieure Internationale de Guerre de Yaoundé (ESIG) ainsi qu’une quarantaine d’officiers originaires de 17 pays d’Afrique, de France et des Etats-Unis pour une conférence sur la doctrine amphibie française.

 

Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée. Elle est armée par un ou plusieurs bâtiments de la Marine nationale qui peuvent être renforcés par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués.

 

Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal depuis 1990, en mesure de soutenir toute opération en cours dans la région. Elle permet en outre la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

Corymbe : le Dixmude en escale à Douala
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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 16:45
Les hélicoptères Gazelle attendent leur ordre de déploiement en République centrafricaine photo  Olivier Fourt RFI

Les hélicoptères Gazelle attendent leur ordre de déploiement en République centrafricaine photo Olivier Fourt RFI

04 décembre 2013 Olivier Fourt - envoyé spécial à Douala RFI

 

Le Dixmude, bâtiment de projection et de commandement des forces armées françaises (BPC), est à quai à Douala, au Cameroun, où il a débarqué 350 soldats et une centaine de véhicules. Ces moyens militaires sont en attente du feu vert pour prendre la route vers la République centrafricaine. En attendant, les hommes peuvent aller se promener à Douala, mais rentrent tous les soirs au bateau. Des consignes de sécurité, strictes, sont appliquées à tous les membres de la mission.

 

Nom choisi pour l'opération française en RCA : « Sangari », du nom d'une variété de papillon. Concrètement, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude est amarré à Douala depuis le jeudi 28 novembre. Le BPC était parti de Toulon, dans le sud de la France, le 16 novembre dernier, avec à son bord, 350 hommes et une centaine de véhicules.

 

En attente du feu vert de Paris

 

L’ensemble de ces moyens a été débarqué, jeudi 28 novembre dans la soirée. « Nous avons quitté Toulon, avec à bord un détachement de l’armée de terre, dans le cadre d’une opération de présence dans le golfe de Guinée classique. Nous avons reçu l’ordre au cours de cette mission de débarquer ce détachement de l’armée de terre à Douala. Il est en attente d’instructions et d’ordres d’autorités politiques pour, éventuellement, intervenir en RCA », précise le capitaine de vaisseau De Briançon, le commandant du Dixmude.

 

→ A (RE)LIRE : Centrafrique: cartographie des zones à risques

 
Les deux hélicoptères français «Gazelle», sur le pont du «Dixmude», dans le port de Douala.
RFI / Olivier Fourt
 

Les véhicules, blindés et containers sont maintenant stockés dans une zone fermée, surveillée par la gendarmerie camerounaise, dans une zone industrielle à Douala. Les hommes, des soldats parachutistes de l’armée de terre, ont récupéré leurs armes et leur paquetage. Ils attendent donc désormais le feu vert de Paris pour rejoindre, par la route, la République centrafricaine voisine.

 

 

Consignes de discrétion

En attendant, les hommes peuvent aller se promener en ville, mais rentrent tous les soirs au bateau. Les militaires ont par ailleurs reçu des consignes de sécurité. « Pour notre personnel, également, nous avons fait des sensibilisations pour qu’ils restent discret, ne cèdent pas aux provocations et qu’ils se déplacent groupés pour être capable de s’extraire de toute situation un peu difficile », insiste le commandant du Dixmude. « De toute façon, aujourd’hui, il n’y a plus d’escales tranquilles », conclut l’officier.

 

→ A (RE)LIRE : Les objectifs de la nouvelle opération française en Centrafrique

 

Quant aux 210 marins du Dixmude, ils reprendront prochainement la mer pour la mission Corymbe : trois mois de patrouilles et d’exercices en coopération avec les pays du golfe de Guinée.

 

Laurent Fabius sur RFI : en Centrafrique, les forces françaises « n’ont pas vocation à rester durablement »

Invité sur RFI ce mardi 3 décembre, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est revenu sur l’engagement de la France en République centrafricaine. Il a insisté sur le fait que l’objectif que se donne la France est de « rétablir la sécurité gravement menacée » dans le pays, et que les forces françaises « resteront mesurées dans leur nombre » et « n’ont pas vocation à rester durablement ».

 

« Notre action, celle des Africains d’abord, la Misca, la nôtre, celle des forces internationales, va consister à la fois à rétablir la sécurité gravement menacée, à rétablir aussi les droits humanitaires parce qu’il y a des exactions épouvantables. On va encore en découvrir. Et puis il faut préparer la démocratie, le fonctionnement de la démocratie et dans ce cas, de toutes les manières, ni le président actuel, ni le Premier ministre, ne peuvent se présenter, ça a été acté », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, réfutant l’idée selon laquelle la France s’apprêtait à contraindre Michel Djotodia, le président de la transition, à partir.

Jugeant que « terme d’implosion est juste » pour définir la situation en République centrafricaine, il estime qu’il convient de dissoudre « effectivement » les bandes armées qui composaient l’ancienne Seleka et « éviter [les] oppositions religieuses ». « Nos forces resteront mesurées dans leur nombre, et en plus elles n’ont pas vocation à rester durablement là-bas », a-t-il par ailleurs insisté.

 

→ A (RE)LIRE : L'intégralité de l'entretien de Laurent Fabius à RFI.


En vue du sommet « Paix et Sécurité en Afrique », qui se tiendra les 6 et 7 décembre à Paris en présence de nombreux chefs d'Etat africains, la présidence française a d'ores et déjà mis en place un site internet et un compte Twitter consacrés à l'évènement.

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 07:56
RCA: le général Soriano à la tête de l'opération française «Sangaris»

04 décembre 2013 Olivier Fourt - RFI

 

La France espère faire adopter par le Conseil de sécurité de l'ONU son projet de résolution sur la crise en Centrafrique au plus tard le jeudi 5 décembre. Le général Francisco Soriano prendra la tête de l'opération française en Centrafrique. Une opération baptisée « Sangaris », du nom d'un papillon rouge que l'on trouve dans les forêts centrafricaines. Le général dirige actuellement les forces françaises au Gabon. 

C'est un officier expérimenté de 54 ans qui dirigera l'opération Sangaris en République centrafricaine, dès que Paris en aura donné le feu vert. Francisco Soriano est un général de brigade. En 2011, il a pris la tête de la 7ème brigade blindée de l'armée de terre, avec laquelle il fut engagé en Afghanistan de novembre 2012 à avril 2013.

Il a pris ensuite la tête des forces française au Gabon. Une mission qui chapeaute d'ailleurs l'opération Boali et ses 400 hommes déjà déployés en République centrafricaine.

 

→ A (RE)LIRE: Les objectifs de la nouvelle opération française en Centrafrique

 

En RCA, le général Francisco Soriano commandera au total un millier d'hommes, environ, qui viendront soutenir la Misca, la Mission internationale de soutien en Centrafrique. Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ce sera une mission de courte durée, environ six mois. Pas question donc de rééditer l'opération Serval, affirme le ministrre français.

 

→ A (RE)LIRE : Nouvelles exactions en Centrafrique

 

Paris prend d'ailleurs soin de préciser que l'opération Sangaris servira d'appui de la mission africaine. La France compte d'ailleurs faire adopter dès jeudi une résolution aux Nations unies dans laquelle ce rôle d'appui sera bien spécifié. C'est à la Misca que reviendra la tâche d'assurer la protection des civils et la stabilisation de l'Etat.

 

L’opération Sangaris

Les Français l'ont baptisé opération Sangaris, du nom d'un papillon rouge de Centrafrique. L'armée française est en train de se mettre en position d'intervenir dans ce pays. Après les renforts à Bangui, d'autres troupes sont en train de se rapprocher des frontières de la Centrafrique afin d'être en mesure d'entrer dans le pays dans les plus brefs délais quand les Nations unies l'auront décidé.


■ REPORTAGE : Au Cameroun, 350 militaires français se préparent au départ

Notre envoyé spécial, Olivier Fourt, suit un groupe de 350 militaires français, actuellement au Cameroun. Un convoi ferroviaire et un convoi routier sont prévus depuis le Cameroun afin de pré-positionner ces soldats à la frontière.

Les soldats français à Douala en route vers la Centrafrique (01:38)
 

Reportage au Cameroun

 
photos Olivier Fourt - RFI
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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 20:20
Centrafrique: des éléments prépositionnés au Cameroun

 

02/12/2013 Sources : EMA

 

Le 28 novembre 2013, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude a accosté dans le port de Douala au Cameroun. Depuis le 1erdécembre, les éléments de la réserve opérationnelle embarquée sur ce bâtiment ont entamé les opérations de débarquement. Après une quinzaine de jours passés à bord du BPC, ils ont ainsi pris pied sur le sol camerounais.

 

La mission Corymbe permet d’embarquer à la mer une force appelée « réserve opérationnelle embarquée » (ROE). Depuis le 21 novembre, Corymbe est assurée par le BPC Dixmude et escortée par l’aviso commandant l’Herminier. En quittant Toulon le 16 novembre, le BPC a accueilli, en plus de deux hélicoptères Gazelle, un détachement de 350 militaires de l’armée de terre.

 

Les véhicules tactiques de cette force, essentiellement des véhicules blindés de combat (de type VAB, VBL) ainsi que des camions logistiques, ont été débarqués et rassemblés dans une zone de regroupement et d’attente (ZRA) dans le port de Douala.

 

Désormais, cette force constitue une réserve prépositionnée à terre. Elle est susceptible d’être engagée dans toute opération que viendrait à ordonner le Président de la République.

Centrafrique: des éléments prépositionnés au CamerounCentrafrique: des éléments prépositionnés au Cameroun
Centrafrique: des éléments prépositionnés au CamerounCentrafrique: des éléments prépositionnés au Cameroun
Centrafrique: des éléments prépositionnés au CamerounCentrafrique: des éléments prépositionnés au Cameroun
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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 08:45
passerelle du BPC Dixmude, lors de la remontée du chenal de Douala, au Cameroun 28 novembre 2013 photo EMA AdT

passerelle du BPC Dixmude, lors de la remontée du chenal de Douala, au Cameroun 28 novembre 2013 photo EMA AdT

passerelle du BPC Dixmude, lors de la remontée du chenal de Douala, au Cameroun 28 novembre 2013 photo EMA AdT

 

PARIS, 29 nov 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

Un bâtiment de la Marine nationale, le BPC Dixmude, avec à son bord quelque 350 hommes et une centaine de véhicules, est arrivé jeudi dans le port de Douala (Cameroun), au moment où la France s'apprête à intervenir en Centrafrique, a indiqué vendredi l'état-major des armées.

 

Venant de Toulon, ce bâtiment de projection et de commandement "est entré hier (jeudi) dans le port de Douala", a indiqué le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major.

 

"Il y a dans le BPC environ 350 hommes et un peu moins d'une centaine de véhicules. Vous avez des moyens de combat (...) et des moyens de logistique", a-t-il précisé.

 

"Sans préjuger des décisions qui pourraient être prises, les armées françaises ont entamé le débarquement des hommes et du matériel qui étaient présents sur ce BPC et, en accord avec les autorités du Cameroun, ces hommes vont rester à proximité de Douala", a indiqué le colonel Jaron.

 

"Cela fait partie des mesures conservatoires que les armées françaises sont en train de prendre, compte tenu de la situation en République centrafricaine", a expliqué le colonel.

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 08:45
Plus de 200 militaires français sont arrivés en renfort à Bangui

 

PARIS, 01 déc 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

Un peu plus de 200 militaires français sont arrivés durant le week-end en renfort à Bangui, ce qui porte à "plus de 600" les effectifs français dans la capitale centrafricaine avant le lancement attendu d'une opération pour rétablir l'ordre dans le pays, a indiqué dimanche le ministère de la Défense.

 

Le détachement déployé à l'aéroport est composé notamment de spécialistes des transmissions et du service des essences. Ce déploiement a été réalisé en préparation "à un éventuel renforcement du dispositif à Bangui, comme la souhaité le Président de la République", précise l'état-major des armées sur le site de la Défense.

 

Paris a annoncé la semaine dernière le déploiement d'environ un millier de soldats français, qui devront officiellement appuyer la force africaine, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), déjà présente dans le pays.

 

Dans les jours qui viennent, une dizaine de rotations d'avions gros porteurs Antonov 124 achemineront le matériel nécessaire à l'installation du contingent français, indique l'état-major. "Si la situation l'exige, la force est également en mesure d'assurer la protection des ressortissants français", précise-t-il.

 

Jeudi, les effectifs français en Centrafrique s'élevaient, selon l'état-major, à 433 militaires, après l'arrivée d'une unité du génie de l'air qui a entrepris d'aménager l'aéroport pour préparer le déploiement de la force française et des contingents africains de la Misca."

 

Par ailleurs, environ 350 hommes et une centaine de véhicules ont débarqué ces derniers jours d'un bâtiment de la Marine nationale, le BPC Dixmude, dans le port de Douala, au Cameroun. Selon l'état-major, ce détachement devait rester dans un premier temps "à proximité de Douala", à environ 600 km de la frontière centrafricaine.

 

Dimanche, quelque 500 militaires congolais ont de leur côté quitté Brazzaville pour renforcer la force africaine en Centrafrique.

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 12:45
Un sommet sur la Centrafrique à Paris

 

1 décembre, 2013 – BBC Afrique

 

Les participants à ce sommet de Paris sur la Centrafrique seront une dizaine, et ils étudieront l'application de la résolution de l'ONU.

 

Le sommet se tiendra dans la capitale française le 7 décembre.

 

Le "mini-sommet", comme on l'appelle, est une initiative de la France.

 

Il interviendra après une résolution des Nations-Unies qui doit autoriser le déploiement en Centrafrique de troupes africaines soutenues par la France.

 

Le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki Moon, les chefs d'Etat des pays voisins de la Centrafrique et le premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye sont notamment attendus à Paris.

 

Au cours de la réunion, les participants étudieront la mise en oeuvre de la résolution de l'ONU, attendue pour le tout début décembre à New York.

 

Ce sommet se fera également dans le sillage d'une autre rencontre, le sommet sur la sécurité et la paix en Afrique, également initié par Paris

 

La force africaine en Centrafrique compte pour l'instant 2500 hommes, venus du Gabon, du Congo, du Tchad et du Cameroun.Leur effectif devrait atteindre 3600 hommes.

 

La France de son côté envisage de déployer un millier de soldats.

 

La Grande-Bretagne a promis 16 millions de dollars comme contribution aux efforts humanitaires dans le pays.

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 12:45
Le BPC Dixmude à quai à Douala depuis jeudi après-midi

29.11.2013 par P. Chapleau - Lignes de Défense

 

Le BPC Dixmude est arrivé jeudi vers 15h dans le port de Douala (Cameroun). D'autres photos de son arrivée pourraient être diffusées cet après-midi par l'EMA.

A son bord: 350 hommes de la 11e brigade parachutiste et deux hélicoptères Gazelle (outre l'Alouette 3 de la Marine). Un escadron de combat, des éléments de la logistique et une centaine de véhicules sont donc en attente du feu vert présidentiel (et onusien) pour faire mouvement vers la RCA

Le BPC restera à quai le temps que l'ordre de mouvement soit donné puis il regagnera le golfe de Guinée pour y conduire des opérations dans le cadre de la mission Corymbe.

Mercredi, le gouvernement camerounais avait officiellement donné son feu vert au transit des éléments français comme en témoigne le communiqué du ministre des Relations extérieures camerounais:

"Le gouvernement de la République du Cameroun se félicite de l'annonce faite par le gouvernement français de son intention d'envoyer un important contingent supplémentaire de soldats en RCA en appui à la MISCA. Cette contribution appréciable aux efforts de l'Afrique centrale pour la stabilisation de la situation en République centrafricaine mérite l'appui sans réserve de la communauté internationale. Le gouvernement camerounais a, à cet égard, répondu favorablement à la demande de la France de faire transiter sur son territoire, la logistique nécessaire à cette opération.
Fait à Yaoundé, le 27 novembre 2013 Le ministre des Relations extérieures,
Pierre MOUKOKO MBONDJO"

 

Coïncidence? Le même jour, la France consentait un coup de pouce d'1,2 milliard de FCFA pour l'amélioration du système d'état-civil au Cameroun.

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 11:12
Centrafrique- Service infographie du Figaro

Centrafrique- Service infographie du Figaro

 

 

28 novembre 2013 à 10:34 Liberation.fr (AFP)

 

L'armée commence à diriger vers Bangui une partie des effectifs présents dans les pays voisins. Des véhicules blindés sont également en route.

 

L’armée française, qui s’apprête à intervenir militairement pour rétablir l’ordre en Centrafrique, a commencé à acheminer hommes et matériel vers Bangui à partir des pays voisins, selon des sources concordantes jeudi. «Quelques rotations d’avions militaires français ont eu lieu ces dernières heures de manière rapprochée venant surtout du Gabon, pour acheminer des matériels», a affirmé à l’AFP une source aéroportuaire sous couvert d’anonymat.

 

Par ailleurs, «de nombreux véhicules de patrouilles et de transport de troupes», notamment «des véhicules de l’avant blindé (VAB) et des véhicules blindés légers (VBL), sont arrivés du Cameroun par la route et conduits directement au Camp militaire M’poko», la base de la force africaine en Centrafrique, a déclaré jeudi une source militaire centrafricaine.

 

D’après cette source, «des missions de reconnaissance du terrain et des patrouilles mixtes sont effectuées en ce moment par des équipes constituées de légionnaires et des éléments faisant partie des 410 hommes déjà positionnés à Bangui, de concert avec la force africaine et les forces de défense et de sécurité centrafricaines».

 

La France a annoncé lundi le déploiement prochain d’un millier de soldats pour rétablir l’ordre en Centrafrique, en appui aux forces africaines de la Misca, dans le cadre d’une résolution de l’ONU qui pourrait être adoptée la semaine prochaine. Dans les rues de la capitale, les véhicules des forces françaises se font désormais plus nombreux, et donc plus visibles. La présence des militaires français alimentent les discussions et les espoirs sont grands de voir enfin les exactions cesser.

 

La Centrafrique s’est enfoncée dans le chaos, avec des violences quotidiennes dans les provinces reculées comme à Bangui, depuis que l’ex-rébellion Séléka dirigée par Michel Djotodia a renversé le président François Bozizé fin mars.

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 12:45
Service infographie du Figaro

Service infographie du Figaro

 

 

26/11/2013 Par Isabelle Lasserre, Service infographie du Figaro

 

INFOGRAPHIE - Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait donner début décembre son feu vert à une action internationale.

 

Comme elles le firent avant de déclencher l'opération «Serval» au Mali, les autorités françaises ont sensibilisé en amont les opinions publiques et leurs partenaires étrangers pour préparer l'intervention en Centrafrique, jugée inéluctable.

Dès le mois de septembre, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, la diplomatie française a pris l'initiative d'une réunion de crise sur la situation en République centrafricaine, dont la chute vers les abîmes peut menacer le précaire équilibre d'une région en crise. Le pays est au bord du chaos depuis quinze ans, mais la situation s'est aggravée après le coup d'État de mars 2013.

Les tensions interreligieuses menacent de dégénérer en massacres. La situation humanitaire est jugée «particulièrement préoccupante». Le potentiel de déstabilisation est aussi régional, puisqu'il implique des rebelles tchadiens et soudanais et que la secte islamiste nigériane Boko Haram étend désormais ses tentacules jusqu'au Cameroun et au Tchad, des voisins de la Centrafrique. «Laisser se créer un vide dans cette région où l'on trouve de nombreux salopards serait suicidaire», résume un diplomate français. «L'expérience nous apprend combien il est dangereux de laisser ainsi se développer des “zones grises”, refuges de trafics et de groupes terroristes», écrit Laurent Fabius dans une tribune au Figaro. Le chef de la diplomatie française écarte tout à la fois «l'indifférence» et «l'inaction». «Nous ne voulons pas, demain, payer et subir le prix, beaucoup plus lourd, de l'inaction», poursuit-il.

Une fois de plus sur le continent, c'est la France, l'ancienne puissance coloniale, qui s'impose comme l'ultime recours militaire pour remettre de l'ordre dans le désordre africain, empêcher la formation d'un État failli, d'un trou noir dans une région déjà si fragile. Les armées africaines ne sont pas au niveau. L'Europe est aux abonnés absents. La Grande-Bretagne s'intéresse surtout à l'Afrique anglophone, notamment à la Somalie. Les États-Unis ont accepté de faire un chèque mais n'envisagent pas de participer au niveau militaire. «On constate un désintérêt général pour ce pays paumé au cœur de l'Afrique, au lourd passif de crises. En Europe et ailleurs, la tendance a donc été de se tourner vers la France», explique une source diplomatique. Revoilà donc l'armée française dans l'un de ses éléments naturels, la brousse africaine, qu'elle connaît et maîtrise mieux que quiconque.

De quoi faire revenir au grand galop la Françafrique, zombie qu'aucun gouvernement, qu'il soit de droite ou de gauche, n'a encore réussi à achever? Pas forcément. «L'intervention en Centrafrique n'est pas une lubie française. Elle se fait avec la mobilisation de la région entière», commente une source diplomatique.

La Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Ceeac) a fourni des troupes à la force africaine, même si cette dernière peine à atteindre ses effectifs et manque de moyens. L'action militaire de la France est appuyée par l'Union africaine. L'appui opérationnel fourni par la France fera en outre l'objet d'un mandat international, principal garant pour éviter l'enlisement et les critiques. Paris a soumis lundi à ses partenaires du Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution visant à renforcer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), avec la perspective de la transformer en force de l'ONU de maintien de la paix. Le projet de résolution pourrait être adopté la semaine prochaine à New York, sous chapitre VII de la charte de l'ONU, celui qui prévoit le recours à la force. La Centrafrique n'est pas non plus le Mali. «Il s'agit plutôt d'un coup de main ponctuel donné au pays et à la région avant de passer le relais rapidement, au bout de six mois», explique une source diplomatique.

Le vœu de l'Élysée est de faire monter en puissance les institutions africaines et les agences internationales pour prévenir et résoudre les crises sur le continent. En l'absence d'acteurs suffisamment impliqués ou équipés, il est pour l'instant toujours resté pieu. L'Afrique demeurant l'une des principales zones d'influence de la France, ce ne sera sans doute pas la dernière fois que les autorités françaises devront voler au secours de pays au bord du gouffre sur le continent africain.

«Ce n'est ni bien ni mal, c'est un fait. Un fait relativement assumé par l'équipe de François Hollande», commente une source diplomatique. C'est la raison pour laquelle Paris organise en décembre un sommet de l'Élysée sur la sécurité et la paix en Afrique. D'autres considèrent au contraire cette initiative comme du «paternalisme mal placé».

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 16:45
Cameroun : L’armée de l’air reçoit un nouvel aéronef à Yaoundé

Casa-Cn 235-Photo Dikalo

 

20 SEPT. 2013 SAlOMON FOé et Dikalo - cameroon-info.net

 

La cérémonie officielle de réception de l’avion de type Casa-Cn 235 était présidée à la base aérienne 101 de Yaoundé par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense - Edgard Alain Mebe Ngo’o était pour la circonstance entouré de plusieurs membres du gouvernement, l’ambassadeur du royaume d’Espagne au Cameroun et de nombreux responsables militaires du Cameroun.

 

D’après la présentation technique faite par le général Jean Calvin Momha - chef d’Etat-major de l’armée de l’air, cet aéronef acheté en état neuf par l’Etat du Cameroun, a été mis au point par la firme Airbus military. Il s’agit d’un avion bi-turbopropulseur tactique de transports légers et logistiques, capable d’opérer sur des pistes courtes et non revêtues.

 

Caractéristiques

 

Il est également conçu pour offrir d’excellentes caractéristiques de vol à basse altitude et de vitesse allant jusqu’à 420 Km/heure pour des missions tactiques avec une version Maritime patrol aircraft qui fait de lui un avion de patrouille maritime grâce à un radar de recherche.

 

Il peut transporter jusqu’à 36 parachutistes pouvant sauter par les deux portes latérales arrières ou par la rampe en ouverture automatique ou retardée.

 

Pour des missions d’évacuation médicale, il peut accueillir jusqu’à 18 brancards accompagnés d’une équipe médicale. L’aéronef ainsi acquis assure également les missions de recherche en mer et de transport Vip, avec une configuration de type avion de ligne. Sa charge utile maximum est de 6 tonnes et son acquisition est le fruit de la coopération entre le Cameroun et le royaume d’Espagne.

 

Il convient de relever que l’acquisition de cet aéronef répond certes à un souci de modernisation des outils et des conditions de travail des forces de défense, bien plus, elle s’inscrit dans une logique de mise en œuvre du système intégré de sécurisation maritime et côtière implémenté par le gouvernement camerounais.

 

Un projet structuré en plusieurs composantes, à savoir: la détection et la communication au moyen d’un important dispositif de radars, une composante maritime avec à la clé deux patrouilleurs à livrer dans les jours à venir à la marine nationale et une composante aérienne constituée de deux aéronefs donc celui livré ce 18 septembre et un autre en instance. Des efforts qui visent à assurer efficacement les missions de sécurisation au Cameroun et dans le golfe de Guinée.

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 11:45
MAKS 2013 : Le Cameroun commande des hélicoptères Mi-17

29.08.2013 Helen Chachaty - journal-aviation.com

 

Lors du salon aéronautique MAKS, Rosoboronexport, l’agence d’exportation d’armement russe, a conclu un contrat avec le Cameroun pour la fabrication et la livraison d’hélicoptères Mi-17. Le nombre exact d’appareils n’a pas été dévoilé, ni le montant total de l’accord.

 

L’armée de l’air possède actuellement quatre Bell 206 et un Bell 412, trois Mi-24, un SA319, deux SA330 et trois SA342 (données Flightglobal).

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 11:45
US lutte antipiraterie armées du golfe de Guinée source LdD

US lutte antipiraterie armées du golfe de Guinée source LdD

24 juin, 2013 – BBC Afrique

 

Un sommet s'est ouvert à Yaoundé lundi sur la sécurité maritime dans le golf de Guinée, devenue l'une des régions du monde les plus affectées par la piraterie.

 

La multiplication des actes de piraterie, devenus plus nombreux qu'au large des côtes somaliennes, pèse de plus en plus sur l'économie des pays riverains.

 

Une vingtaine de chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest et du Centre participent à la rencontre.

 

En application d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats de la CEDEAO et de la CEEAC ont été invités à mettre en place une stratégie régionale et collégiale pour lutter contre la piraterie maritime et les vols à main armée dans les eaux territoriales.

 

Abou Moussa, représentant du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et Centrale, a souligné le rôle moteur de l'organisation internationale pour coordonner les actions des pays concernés, notamment par un soutien technique, financier et logistique.

 

Selon le rapport annuel du Bureau maritime international (BMI) en 2012, 966 marins ont été victimes d'attaques dans le golfe de Guinée.

 

Le coût des marchandises volées (notamment du pétrole), par les pirates est estimé entre 34 et 101 millions de dollars.

 

Le président du Bénin Yayi Boni a estimé à 70 pc les pertes subies par le port de Cotonou.

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 10:45
Corymbe : interactions de la frégate Latouche-Tréville

15/06/2013 Opérations

 

Du 5 au 12 juin 2013, l’équipage de la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville a conduit des périodes d’instructions opérationnelles au profit de marins camerounais et une interaction avec les Forces françaises au Gabon (FFG).

 

Pendant son escale à Douala au Cameroun, du 5 au 9 juin, l’équipage du Latouche-Tréville a réalisé des actions de formation et d’entrainement au profit d’une vingtaine de marins camerounais dans les domaines de la navigation, de la détection et de la mécanisation de visite. Le 9 juin, peu après l’appareillage du Latouche-Tréville, le patrouilleur camerounais Akwayafe a effectué un exercice de contrôle de bâtiment.

 

Le 12 juin, au large des côtes gabonaises, l’équipage a réalisé des manœuvres aviation avec un hélicoptère Puma des FFG.

Corymbe : interactions de la frégate Latouche-Tréville

Le Puma a effectué des exercices de treuillage et d’appontage, et 3 marins ont été ensuite héliportés vers Libreville pour apporter leur expertise dans la réparation d’une barge automotrice.

 

En fin d’après-midi, les membres d’équipage ont regagné, à bord du Puma, la FASM Latouche-Tréville qui a ensuite rejoint sa zone de patrouille dans le Golfe de Guinée.

Corymbe : interactions de la frégate Latouche-Tréville

Le Latouche-Treville est engagé au sein de l’opération Corymbe depuis le 12 avril 2013. Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé par au moins un bâtiment de la marine Nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Le dispositif Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal. Il peut soutenir toute opération, en cours ou nouvelle comme des opérations d’aide aux populations, de sécurisation ou d’évacuation de ressortissants. Corymbepermet également la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

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