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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 16:55
Séminaire : Cyberconflictualité et Forces Armées

07.02.2013 Les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan

 

Prolongement du séminaire du 12 février 2013 qui avait traité de la Cyberconflictualité pour les Forces Terrestres, le centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan organise un séminaire interarmées le 12 mars 2014 dans le cadre des travaux de la chaire de cyberdéfense et cybersécurité Saint-Cyr Sogeti Thales sur le thème « Cyberconflicutalité et forces armées ». Il est ouvert aux différentes Armées et se veut un lieu d’échange et de réflexion sur les impacts de la Cyberconflictualité pour les Forces Armées.

 

Les questions caractéristiques du Cyberespace, qui prennent des formes différentes selon les milieux et donc selon les armées (armée de Terre, armée de l’Air et Marine nationale), seront traitées au cours de ce séminaire. En effet, l’hypothèse d’un Cyberespace totalement décloisonné et dans lequel la menace serait susceptible de se déployer uniformément et sans être influencée de quelque manière que ce soit par les traits particuliers du milieu local se doit d’être étudiée.

Le livre blanc de 2013 ouvre de nouvelles perspectives, mais en des termes généraux, qu’il convient de préciser en fonction de l’action à mener. Ce séminaire abordera donc notamment l’évolution des menaces et des techniques de protection ou de lutte contre les cyberattaques qui pèsent sur l’ensemble des dispositifs civils et militaires, au travers de cas concrets. La formation des cadres des Armées étant au cœur des préoccupations de la Défense, une table ronde sur la formation des officiers des Armées clôturera cette journée.

 

La journée comprendra donc les parties suivantes :

  •  Existe-t-il encore une logique de milieux dans la Cyberconflictualité ?
  • Le livre blanc 2013 et la Cyberconflictualité : nouvelles données, nouvelles perspectives ;
  • Quelles menaces, quelles réponses ? : approche au travers de cas concrets ;
  • La formation Cyber au sein des Forces, et pour les Forces.

   

 

Ce séminaire du 12 mars est réservé au personnel de la Défense (contact et inscription cyberdefense@st-cyr.terre-net.defense.gouv.fr).

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:50
La cybercriminalité en plein essor, selon un rapport européen

 

10.02.2014 Romandie.com(ats)

 

Viol en ligne, chantage sexuel, arnaques bancaires: la cybercriminalité ne recule devant rien. Le premier rapport d'activités du Centre européen de lutte contre cette nouvelle forme de criminalité l'a révélé lundi à Bruxelles.

 

"Les cybercriminels sont très intelligents et nous devons être plus intelligents et plus rapides si nous voulons lutter à armes égales", a averti Cecilia Malmström, commissaire européenne responsable de la Sécurité et des Affaires intérieures. Elle s'est exprimée lors de la présentation de ce rapport préparé par le Danois Troels Orting, directeur de l'EC3, le centre européen contre le cybercrime.

 

Les crimes recensés par l'EC3 en une année dans le "darknet", la face sombre d'Internet, font froid dans le dos. Mme Malmström a parlé d'images de viols diffusées en direct et suivies en streaming par les acheteurs. "Il n'y a pas de téléchargement donc pas de preuve", a-t-elle souligné.

 

La commissaire a également parlé de "sextorsion" avec des images d'enfants mineurs. Celles-ci sont utilisées pour les contraindre à d'autres activités sexuelles sous la menace de diffuser ces images à leurs parents et à leurs proches.

 

Cartes bancaires clonées

 

Troels Ording a raconté une escroquerie dans laquelle des cartes bancaires à montant limité ont été clonées et transformées en cartes de retrait illimité. Ainsi, "45 millions d'euros ont été détournés grâce à cette opération qui a pris deux heures. Plus besoin de prendre son fusil à pompe pour braquer une banque", a-t-il commenté.

 

Car "n'importe qui peut devenir un cybercriminel", ont insisté les deux intervenants. "Tous les outils sont disponibles en ligne à des prix très raisonnables" pour espionner un ordinateur ou un téléphone portable, a déploré Cécilia Malmström.

 

Crime organisé

 

La commissaire a encore souligné que l'utilisation d'Internet par le crime organisé prend une autre dimension avec des méthodes de plus en plus sophistiquées et des virus de plus en plus agressifs.

 

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 17:55
Discours d’annonce du pacte « Défense cyber 2016 »

 

07/02/2014 M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense

 

Discours d’annonce du pacte « Défense cyber 2016 » à l’école des transmissions, vendredi 7 février 2014

 

– Seul le prononcé fait foi –

 

Mesdames, Messieurs les élus,

Monsieur le délégué,

Messieurs les officiers généraux,

Mesdames, Messieurs les officiers,

Mesdames et Messieurs,

 

Je suis très heureux de vous retrouver ce matin. Les quarante ans de l’école des Transmissions nous avaient réunis une première fois en juin dernier ; la cyberdéfense était déjà à l’ordre du jour. Aujourd’hui, elle l’est plus que jamais.

 

La cyberdéfense est l’une des deux priorités nationales fixées par le livre blanc de 2013. Derrière elle, il y a des menaces dont la gravité est réelle. Quelques chiffres permettent d’en prendre la mesure. Pour m’en tenir au ministère dont j’ai la charge, en 2013, nous avons dû affronter plus de 780 incidents informatiques significatifs, contre 420 en 2012. Si ces chiffres résultent d’une augmentation de notre niveau de vigilance et d’une meilleure surveillance, ils témoignent aussi de la croissance exponentielle de la menace en provenance du cyberespace, sous des formes qui sont de plus en plus variées, de plus en plus complexes et de plus en plus diffuses.

 

C’est une priorité pour le ministère de la défense, car notre efficacité opérationnelle, notre capacité même à conduire des opérations, peut être gravement affectée par la menace cyber. Je pense ici aux systèmes d’armes, aux systèmes de commandement, d’information et de communication qui les relient, mais aussi à tous les systèmes logistiques ou industriels qui les soutiennent.

 

C’est une priorité pour mon ministère, car toute opération militaire comporte désormais un volet cyber plus ou moins développé. Nous l’avons vu dans l’affrontement entre la Géorgie et la Russie en 2008. Nous le voyons dans la place croissante qu’occupe le cyber dans les arsenaux des nations. La réussite de ces opérations dépend donc aussi, de plus en plus, de la prise en compte de ce nouveau champ stratégique.

 

C’est une priorité pour la Défense nationale car, même si des progrès ont été accomplis depuis le livre blanc de 2008, de nombreux efforts restent à fournir, en termes de formation, de recherche, de sensibilisation… C’est tout l’objet de ma présence aujourd’hui, je vais y revenir.

 

Définir ce nouveau domaine stratégique comme une priorité, ce n’est donc pas simplement affirmer une posture. C’est une ambition que nous incarnons à travers des mesures très concrètes, qui doivent profiter au ministère de la défense, mais également à l’ensemble de la communauté nationale de cybersécurité.

 

C’est ensemble que nous allons intensifier l’effort pour relever ce défi stratégique de grande ampleur.

 

A l’occasion du Forum International de la Cybersécurité, qui s’est tenu récemment à Lille, j’ai annoncé la mise en place prochaine d’un pacte sur la cyberdéfense. Je viens aujourd’hui dans ce lieu symbolique pour lancer officiellement ce pacte que j’ai souhaité intituler pacte « défense cyber 2016 ».

 

2016, d’abord, parce que je veux des résultats rapides. Bien sûr, l’effort du ministère de la défense s’étendra au-delà de 2016, et il a vocation à porter des effets pérennes. Mais 2016 est l’année où la loi de programmation militaire arrivera à mi-période, et fera donc l’objet, comme je m’y suis engagé d’un réexamen approfondi. Ce sera le moment opportun pour faire le bilan de l’action menée en matière de cyberdéfense, d’autant que ce domaine est particulièrement évolutif. Notre action s’inscrit dans le temps long, mais nous devrons l’ajuster régulièrement.

 

Ce pacte « défense cyber 2016 » embrasse donc tous les aspects de la cyberdéfense. Il inclut notamment les projets liés au pôle d’excellence cyber en Bretagne. A travers six axes d’effort, il recense toutes les actions à conduire sur la première période de la LPM – c’est-à-dire les années 2014 à 2016.

 

Comme le pacte « défense PME », il est constitué d’un ensemble de mesures très concrètes, cinquante exactement, qui vont être mises en œuvre dans le périmètre du ministère dont j’ai la charge, pour garantir un niveau élevé de cybersécurité, au plan notamment de l’anticipation, de la réactivité et de l’expertise.

 

Mais ce pacte « défense cyber 2016 », c’est aussi une main tendue vers toute la communauté nationale de cyberdéfense. Si nous voulons que la France reste dans le cercle des nations qui comptent dans le cyberespace, le ministère de la défense doit en effet mettre son excellence et ses capacités au service de la posture nationale de cybersécurité. Il doit le faire en bonne intelligence avec l’ANSSI et les autres ministères régaliens, et en premier lieu avec le ministère de l’intérieur, qui a la charge de la lutte contre la cybercriminalité et se trouve particulièrement impliqué dans la gestion des crises sur le territoire national.

 

Ce pacte repose sur une démarche pragmatique, avec toute une série de projets concrets organisés selon six axes d’efforts que je vais vous présenter dans leurs grandes lignes. Ensemble, ils représentent un effort d’un milliard d’euros sur la durée de la loi de programmation militaire.

 

Le premier axe vise à renforcer le niveau de sécurité des systèmes d’information, ainsi que les moyens de défense et d’intervention du ministère et de ses premiers partenaires.

 

Le ministère dont j’ai la charge doit garantir le fonctionnement et la défense des systèmes dont il a la responsabilité, tant sur le territoire national qu’en dehors de nos frontières. Cela passe, concrètement, par le développement et l’utilisation de moyens permettant de maintenir notre autonomie, par exemple des équipements et des logiciels souverains.

 

Nous allons ensuite améliorer notre organisation interne, en renforçant la chaîne opérationnelle de cyberdéfense autour du CALID. Ce centre verra ses effectifs multipliés par 6 d’ici 2019, par rapport à 2011, et nous créerons une entité CALID Bretagne en 2016.

 

Le développement d’un renseignement d’intérêt cyber, en lien avec tous les acteurs du renseignement du ministère, relève également de cet axe. Il contribue en effet à renforcer notre posture de cyberdéfense, en anticipant et évaluant la menace cyber.

 

Pour la première fois, le cadre juridique de la cyberdéfense a été défini par le législateur dans le cadre de la LPM, sur des bases claires et novatrices. Je pense à la définition des pouvoirs réglementaires du Premier ministre. Je pense aux obligations imposées aux opérateurs d’importance vitales. Je pense encore à la capacité à se défendre et à riposter dans le cyberespace.

 

Mon ministère, enfin, doit poursuivre ses efforts pour préciser le cadre juridique de la cyberdéfense spécifique aux armées pour garantir l’efficacité de nos forces. Une dizaine de juristes spécialisés seront ainsi placés au sein de la direction des affaires juridiques et au profit des entités opérationnelles.

 

Concernant le deuxième axe, il vise à préparer l’avenir en intensifiant l’effort de recherche, aux plans technique, académique mais aussi opérationnel, tout en apportant un soutien à notre base industrielle.

 

Ici, nous devons encourager les étudiants et les centres de recherches qui s’investissent dans le domaine de la cyberdéfense, par exemple en soutenant plus de doctorats, que ce soit à travers la DGA ou l’IRSEM. Nous allons ainsi doubler le nombre de thèses consacrées à la cyberdéfense et soutenues par le ministère. La création en 2012 de la chaire de cyberdéfense en partenariat avec les Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan et des entreprises privées, marque la volonté du ministère d’inscrire cet effort sur le long terme. D’autres chaires verront le jour d’ici 2015, notamment à l’Ecole navale à Lanvéoc-Poulmic, et à l’Ecole de l’air.

 

Nous allons par ailleurs tripler le montant des études amont dans ce domaine, car il est indispensable de disposer d’une base industrielle adaptée à nos enjeux de souveraineté. Nous augmenterons d’ailleurs la part de projets dédiés au cyber au sein du dispositif RAPID de soutien aux PME/PMI, sans rogner sur les autres projets, puisque l’ensemble du dispositif augmente lui-même de 25% dès le début de la LPM.

 

Le ministère de la Défense doit enfin contribuer à l’approfondissement d’une pensée stratégique et opérationnelle française en matière de cyberdéfense. Ici, au-delà même des chercheurs que nous soutenons, nous devons accroître les échanges que nous avons avec nos partenaires étrangers, pour confronter nos idées et ainsi faire progresser la réflexion française.

 

Le troisième axe concerne particulièrement l’Ecole des Transmissions, puisqu’il s’agit de la formation.

 

Le domaine cyber, d’un point de vue technique, est extrêmement complexe. Il suppose des personnels toujours à la pointe, sous l’angle technologique et opérationnel. Ces ressources humaines sont rares, et donc fortement demandées. Nous devons en tenir compte. Pour ce faire, nous devons d’abord identifier les profils les plus adaptés aux missions et aux exigences du ministère. C’est un travail délicat qui repose sur de nombreux réseaux professionnels. A ces personnes nous devons proposer des parcours professionnels attractifs. Le ministère offre ici un cadre très appréciable, dans la lutte informatique défensive sur le territoire, sur des théâtres d’opération, jusqu’aux actions offensives les plus élaborées. Ces parcours peuvent – et je dirais même qu’ils doivent – reposer sur des échanges croisés avec les autres ministères, le monde de la recherche académique et l’industrie. Nous avons tout à gagner d’une fertilisation croisée. Enfin, nous devrons former ces personnels en permanence, afin qu’ils demeurent au niveau le plus élevé.

 

Le quatrième axe concerne le développement d’un pôle d’excellence en cyberdéfense, ici même en Bretagne.

 

L’école des Transmissions est déjà un exemple pour ce pôle: école de l’Armée de terre, elle met ses locaux et son expertise au service de la formation de près de 3600 stagiaires par an. Ses stagiaires sont des militaires ou des civils, qui viennent de l’armée de Terre bien sûr, mais aussi de la Marine et de l’Armée de l’air, ainsi que des directions et services du ministère. Ouverte à l’international, l’ETRS forme également 70 stagiaires étrangers venant de pays amis de la France. Elle est par ailleurs particulièrement bien implantée dans son environnement proche, avec d’ores et déjà des liens forts qui l’unissent à d’autres organismes de formation de la région.

 

Ce pôle se structurera autour de trois composantes qui s’appuieront mutuellement : la première, consacrée à la formation, doit fournir une ressource humaine qualifiée pour armer les différents organismes techniques ou opérationnels du ministère ; la deuxième, tournée vers la recherche et le développement, doit garantir la capacité de notre industrie à concevoir et développer les produits et services dont nous avons besoin dans la durée ; la troisième, enfin, sera à vocation opérationnelle, notamment pour les investigations les plus pointues et la projection de capacité de protection ou d’intervention.

 

L’échelon précurseur de ce pôle sera composé des centres d’expertise et écoles du ministère dans la région. Je pense à DGA Maîtrise de l’information, aux Ecoles de saint-Cyr Coëtquidan, à l’Ecole Navale, à l’ENSTA Bretagne, et bien évidemment, à l’Ecole des transmissions. Il s’appuiera également sur les partenariats qui se sont déjà noués avec les établissements d’enseignement supérieur et les laboratoires de la région dans les domaines concourant à la cyberdéfense.

 

Ces partenariats pourront conduire à mettre en commun les expertises, les expériences et les capacités. Je pense en particulier à la plateforme de simulation distribuée que nous sommes en train de déployer.

 

Ces efforts de formation et de recherche devront également profiter au tissu industriel local, les grands groupes comme les PME/PMI, au travers de financement de thèses et de projets.

 

Pour illustrer cet effort de formation, je suis en mesure de vous annoncer qu’ici même, au sein de l’Ecole des Transmissions, en coopération avec les Ecoles de Saint Cyr Coëtquidan, un mastère spécialisé en conduite des opérations et gestion des crises cyber sera mis en place à la rentrée 2015. Ce mastère donnera une compréhension globale des enjeux du cyber : techniques, éthiques, juridiques et opérationnels. Il formera également à la gestion de crises. Il sera d’abord destiné aux cadres militaires des différentes armées qui auront à exercer des responsabilités au sein du ministère. Mais il sera également ouvert à notre personnel civil, puis à celui des autres administrations ou organismes d’intérêt vital, et enfin à certains de nos partenaires étrangers. Ce mastère, qui est sans équivalent, accompagne la consolidation de l’ensemble des autres formations techniques dispensées aux officiers et aux sous-officiers en sécurité des systèmes d’information et en lutte informatique défensive.

 

J’en viens au cinquième axe qui concerne nos relations avec nos partenaires étrangers, que ce soit en Europe, avec l’OTAN ou dans des zones d’intérêt stratégique, notamment au Moyen-Orient ou dans le Pacifique.

 

Pour assurer la cyberdéfense de nos forces et plus largement de notre territoire, nous devons bâtir des coopérations qui nous permetttent d’échanger des informations, et éventuellement de coordonner nos actions dans le cyberespace. Ces efforts de coopération viendront appuyer les actions entreprises par le ministère des affaires étrangères et l’ANSSI.

 

Le sixième et dernier axe de ce pacte défense cyber 2016 est peut-être le plus important, puisqu’il vise à faire émerger une communauté nationale de cyberdéfense.

 

Il résume le pacte. Afin de mettre en œuvre les cinquante mesures proposées, nous devons être en mesure de travailler au sein d’une même communauté, pour nous saisir d’un enjeu qui est global et transverse à la fois. L’émergence d’une communauté nationale de cyberdéfense, qui se fonde sur des relations de confiance, constitue le socle essentiel de toutes nos actions. Cette communauté pourra également s’appuyer sur un cercle de partenaires et sur les réseaux de la réserve cyberdéfense, présents jusque dans les régions. J’en profite pour saluer les actions menées par le réseau cyberdéfense de la réserve citoyenne de Bretagne. Ce réseau, composé de réservistes citoyens, bénévoles du service public, vient apporter son soutien aux acteurs locaux, notamment dans leurs démarches de sensibilisation auprès des entreprises, des collectivités locales et des écoles. Cette démarche est également essentielle.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Depuis plusieurs mois, à travers le livre blanc puis la loi de programmation militaire, le ministère de la défense est porteur d’une ambition de premier ordre dans le domaine de la cyberdéfense. Cette ambition se décline aujourd’hui à travers un plan d’un milliard d’euros, qui va contribuer de manière décisive à la préservation de notre autonomie stratégique.

 

Le ministère dont j’ai la charge assume plus que jamais le rôle qui doit être le sien. Il le fait en lien avec tous les autres acteurs de la communauté nationale de cyberdéfense. Au moment d’engager un effort sans précédent dans ce domaine, il réaffirme que c’est collectivement que nous nous montrerons à la hauteur des menaces du cyberespace.

 

Je vous remercie.

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 17:55
Thales regroupe ses forces dans la cybersécurité

 

06/02/14 Gilbert Kallenborn - 01Business

 

Le spécialiste des systèmes de défense fusionne ses équipes informatiques pour mieux se positionner sur le marché de la cybersécurité. En ligne de mire : les 200 opérateurs d’infrastructure vitale (OIV), définis par la Loi de programmation militaire.



Face à un marché mouvant et en pleine croissance, mieux vaut avoir une offre claire et lisible. C'est sans doute pour ces raisons que Thales annonce aujourd'hui, jeudi 6 février, la création de sa nouvelle ligne d'activité « Systèmes d'information critiques et cybersécurité ». Celle-ci résulte du regroupement des équipes spécialisées en sécurité des systèmes d'information d'une part et en systèmes d'information critiques d'autre part. « Les frontières entre ces deux domaines s'estompent. Il était donc logique de les mettre ensemble, ce qui nous permet de mutualiser ces ressources », explique Marc Darmon, directeur général adjoint de Thales, en charge des systèmes d'information et de communication sécurisés. 

Réunies, ces deux activités totalisent plus de 5000 personnes réparties dans 13 pays (dont 1500 experts en cybersécurité) pour un chiffre d'affaires d'environ 500 millions d'euros. Elles disposent également de deux centres opérationnels de sécurité, l’un à Elancourt (France) et l’autre à Basingstoke (Royaume-Uni). L'objectif est de fournir des produits et des services aux grandes entreprises, administrations, organismes financiers, industries, etc.

 

Numéro 1 en Europe

La nouvelle entité revendique la première place en Europe dans le domaine de la sécurité des technologies de l’information. Elle fournit des produits et solutions habilités confidentiel-défense et secret-défense dans 50 pays dont 25 au sein de l’Otan. Elle opère et supervise les systèmes informatiques critiques d’une centaine de clients dans le monde. Elle assure également la protection des transactions bancaires de 19 des 20 plus de grandes banques mondiales. 

En France, les « opérateurs d’infrastructure vitale » (OIV) constituent actuellement une cible commerciale privilégiée, dans la mesure où la toute récente Loi de programmation militaire (LPM) les obligera à renforcer leurs dispositifs de sécurité informatique. Une liste secrète de 200 noms d'organisations a été établie par l’Anssi, qui se chargera de vérifier et coordonner leurs stratégies en matière de cybersécurité. « Cela va aider à une prise de conscience dans les directions informatiques. Il y aura sans doute des investissements de nature technologique par ce biais-là. C'est, pour nous, une opportunité », souligne Laurent Maury, directeur délégué de Thales Services.

Ce n’est donc pas hasard si, lors d’une visite dédiée à la presse, la société française a montré une simulation d’attaque informatique sur un barrage hydraulique, ou mis en avant ses tablettes sécurisées Teopad, qui seraient « particulièrement adaptées aux OIV », comme le souligne Marc Darmon. Parmi les clients de la solution Teopad figurent le ministère de la Défense et Vinci Facilities.

 

Orange dans les starting-blocks

Evidemment, Thales n’est pas le seul à se positionner. Demain, vendredi 7 février, c’est au tour d’Orange Business Services d’inviter les journalistes pour leur faire visiter le centre opérationnel de sécurité de Cesson-Sevigné. Avec en prime un invité de marque. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, présentera les détails de son Pacte Défense Cyber, qu’il avait déjà évoqué à Lille, à l’occasion du Forum International de la Cybersécurité. L’activité Cyberdéfense d’Orange est d’ailleurs assez récente. Elle n’existe réellement que depuis le rachat d’Athéos le 6 janvier dernier. Une belle opération qui a été entachée par le fameux piratage des 800 000 comptes clients.  Un malheureux hasard de calendrier...

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 17:15
Présentation du Pacte Défense Cyber

07/02/2014 Ministère de la Défense

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a présenté vendredi 7 février 2014 le Pacte Défense Cyber à l'occasion d'une visite à l'école des transmissions et d'un site du groupe Orange, à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). Elevée au rang de priorité dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013 et dans la Loi de programmation militaire 2014-2019, la cyberdéfense constitue un enjeu stratégique majeur pour la sécurité de notre pays.

 

Le Pacte Défense cyber a été présenté à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) le 7 février par le ministre de la Défense. Il implique à la fois des mesures visant à accroître la mobilisation de l’ensemble du ministère de la Défense en matière de cybersécurité, ainsi que des actions destinées à soutenir les initiatives innovantes - émanant aussi bien du secteur public que privé : collectivités locales, grands groupes, PME/PMI, opérateurs de formation - et élaborées sur le modèle du Pacte Défense PME.

 

Six axes et cinquante mesures constituent ce pacte :

 
  • Axe 1 : durcir le niveau de sécurité des systèmes d’information et les moyens de défense et d’intervention du ministère et de ses grands partenaires de confiance.
  • Axe 2 : préparer l’avenir en intensifiant l’effort de recherche tant technique et académique qu’opérationnel, tout en soutenant la base industrielle.
  • Axe 3 : renforcer les ressources humaines dédiées à la cyberdéfense et construire les parcours professionnels associés.
  • Axe 4 : développer le Pôle d’excellence en cyberdéfense en Bretagne au profit du ministère de la défense et de la communauté nationale de cyberdéfense.
  • Axe 5 : cultiver un réseau de partenaires étrangers, tant en Europe qu’au sein de l’Alliance Atlantique et dans les zones d’intérêt stratégique. 15
  • Axe 6 : favoriser l’émergence d’une communauté nationale défense de cyberdéfense en s’appuyant sur un cercle de partenaires et les réseaux de la réserve .

 

Conformément aux orientations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, la Loi de programmation militaire prévoit une multiplication par trois des moyens alloués à la cyberdéfense. Les effectifs augmenteront aussi, avec la création de 550 postes dont 200 postes d’ingénieur à la DGA, entre 2014 et 2019. Il en sera de même pour les budgets consacrés aux programmes d’études menés par la DGA, en coopération avec l’État-major des armées et l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

 

En outre, un pôle spécialisé chargé de répondre aux besoins du ministère et d’autres institutions en formation sera en développé en Bretagne, où se situent déjà le centre de la Direction générale de l’armement (DGA) Maîtrise de l’information, l’école des transmissions de Rennes, les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, l’École navale de Brest et l’École nationale supérieure de techniques avancées-Bretagne. « Ce pôle d’excellence mobilisera des compétences, ainsi qu’une expertise opérationnelle et technique de pointe. Il constituera ainsi un atout non seulement pour la supériorité opérationnelle de nos forces, mais aussi pour le dynamisme et le développement économique de notre industrie et, au-delà, pour toute la communauté nationale de cyberdéfense », a déclaré Jean-Yves Le Drian.

 

>>> Télécharger le Pacte Défense Cyber

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 15:55
Un milliard d’euros, le coût du programme de cyberdéfense

Le nombre d'attaques traitées par le Centre d'analyse de lutte informatique défensive a atteint près de 800 en 2013

 

07/02/2014 latribune.fr 

 

Le programme de cyberdéfense mise avant tout sur une sensibilisation du personnel, premier rempart contre les cyberattaques selon le ministère de la Défense. D'importants investissements sont également prévus dans l'achat d'équipements.

 

Un milliard d'euros, c'est le coût annoncé du grand pacte de cyberdéfense, présenté vendredi à Rennes par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Censé permettre à la France de rattraper son retard dans le domaine, il est de plus en plus nécessaire alors que les attaques informatiques se sont multipliées ces dernières années.

Le Livre blanc sur les grandes orientations sécuritaires du gouvernement pour les prochaines années avait donné le ton en avril 2013. Pour la première fois, il a été reconnu que la France devait disposer sur son territoire d'une «capacité» de solutions informatiques défensives et offensives.

 

Le nombre d'attaques a doublé en un an

En France, le nombre d'attaques traitées par le Centre d'analyse de lutte informatique défensive, le Calid, est passé de 196 en 2011, 420 en 2012 et près de 800 en 2013. 

"Aujourd'hui ces attaques on les contient, elles n'ont pas d'effet particulièrement destructeur parce qu'on est organisé pour les maîtriser", assure-t-on au ministère. 

"L'objectif du pacte, c'est que dans le temps, face à des attaques de plus en plus sophistiquées, on reste à la pointe et on ait des équipements de plus en plus performants."

Parmi le milliard d'euros consacré à la cyberdéfense, plus de 400 millions d'euros porteront sur l'industrie via des équipements de lutte contre les cyberattaques : téléphones sécurisés, équipements de type pare-feux, chiffreurs, renforcement de l'emploi de la cryptographie des échanges, détection et surveillance des réseaux.

 

Sensibilisation du personnel 

Une partie des fonds sera également attribuée à la formation du personnel du ministère de la Défense, qui sera formé aux règles de bases à respecter sur Internet.

"Le premier rempart, c'est le comportement du personnel du ministère de la défense", souligne le contre-amiral Arnaud Coustillière, officier général en charge de la cyberdéfense à l'état-major.

"On peut mettre tous les systèmes que l'on veut, si les gens n'ont pas les bons réflexes, cela ne sert à rien."

Le ministère mise sur une multiplication par six des effectifs du Calid, qui emploie actuellement 20 personnes et espère en recruter une centaine.

"L'important aujourd'hui c'est de protéger des entreprises vitales à l'activité de l'état, les opérateurs, les administrations, les banques, c'est de véhiculer les bonnes pratiques", confirme Jean-François Beuze, président de la société de conseil informatique Sifaris et spécialiste des questions de cybersécurité.

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 13:55
Cybersécurité : Thales regroupe ses forces

 

07/02 Par Alain Ruello

 

Thales rassemble deux entités pour constituer un ensemble cohérent de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires.

 

Le cyber est à l'honneur. Avec quelques heures d'avance sur la présentation par Jean-Yves Le Drian des détails de son pacte « défense cyber », Thales a annoncé hier une réorganisation importante de ses activités de cybersécurité. Pour la grande muette comme pour l'industriel, le constat est le même : avec la multiplication des terminaux, l'interconnexion des réseaux informatiques, le très haut débit et l'éclosion du « big data », la menace explose, et, avec elle, la nécessité de se protéger.

 

« Le marché est en forte croissance », confirme Marc Darmon, directeur général adjoint en charge des systèmes d'information et de communication sécurisés de Thales, sur le site flambant neuf de Gennevilliers, près de Paris. Même si le périmètre de ces activités est très large, donc difficile à appréhender, les dépenses en matière de cyber-sécurité se comptent en dizaines de milliards d'euros, et tutoient les 10 % de croissance chaque année. Thales, comme tous ses pairs historiques du monde de la défense, y voit un débouché naturel. Le thème de la sécurité contre les intrusions informatiques est omniprésent au sein du groupe, assurait récemment son PDG, Jean-Bernard Lévy (« Les Echos » du 20 décembre).

 

Fusion interne

 

Pour mieux peser face à ses concurrents, comme BAE ou General Dynamics, deux « business lines » vont être fusionnées, sous la responsabilité de Laurent Maury : celle qui conçoit des réseaux sécurisés, et celle en charge de commercialiser des technologies ou des prestations de sécurité. Avec 5.000 personnes, dont 1.500 experts, l'ensemble pèse 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, auxquels il faut ajouter plus de 250 millions vendus pour les autres entités du groupe.

 

Adoptant un discours marketing que ne renierait pas une grande SSII, Thales revendique une « complétude » de son offre « cyber » quasi unique : de l'audit aux téléphones sécurisés en passant par la gestion de crise. « Nous avons des concurrents présents sur tel ou tel segment de marché. Mais très peu sont capables de maîtriser l'ensemble », estime Marc Darmon. Principal défi pour la nouvelle entité : accroître son implantation internationale en dehors de ses quatre grands pays, France, Royaume-Uni, Norvège et Etats-Unis, complète Laurent Maury.

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 17:55
Le contre-amiral Arnaud Coustillière, patron de la cyberdéfense française

Le contre-amiral Arnaud Coustillière, patron de la cyberdéfense française

 

 

31/01/2014 Guerric Poncet Le Web en lignes - Le Point.fr

 

Paris assume depuis peu ses "armes informatiques offensives". Rencontre avec le contre-amiral Coustillière, officier général "cyber" au ministère de la Défense.

 

Depuis 2008, le gouvernement français a lancé un programme d'armement informatique, afin de mieux répondre aux menaces "cyber", de plus en plus pressantes. Si les livres blancs de la Défense de 2008 et de 2013 annoncent bien - au futur - la création d'armes offensives, l'État avait du mal à évoquer ces sujets. Mais au Forum international de la cybersécurité, qui s'est tenu les 21 et 22 janvier 2014 à Lille, nous avons pu interroger le contre-amiral Arnaud Coustillière. Il est l'officier général responsable de la cyberdéfense au ministère de la Défense, un poste créé en 2011.

 

Quel est son rôle ? Quelles sont les armes informatiques françaises ? Peut-on imaginer une dissuasion cyber sur le modèle de l'arme nucléaire ? Rencontre, en deux parties avec "le" monsieur cyberguerre en France.

 

Les confidences du patron de la cyberguerre en France (1ère partie)

 

 

Les confidences du patron de la cyberguerre en France (2ème partie)

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 12:55
Calid photo DICoD

Calid photo DICoD

 

29/01/2014 par Guerric Poncet Le Web en lignes - Le Point.fr

 

Paris assume enfin ses capacités offensives dans un domaine que l'on n'ose plus appeler virtuel. La cyberguerre est prête, et la France serait "bien placée".

 

Le Forum international de la cybersécurité (FIC) de Lille les 21 et 22 janvier a été l'occasion d'un petit duel entre Manuel Valls et Jean-Yves Le Drian, mais il a surtout illustré la nouvelle posture de la France en matière de cyberguerre. En effet, pour la première fois, les officiers et porte-parole officiels ont ouvertement assumé l'existence d'armes informatiques opérationnelles au sein de l'appareil militaire français. "Nous sommes opérationnels, et nous avons fait de gros progrès", nous confie Guillaume Poupard, ingénieur en chef de l'armement et responsable du pôle sécurité des systèmes d'information à la Direction générale de l'armement (DGA). "Le livre blanc de la Défense de 2008 a posé des bases de travail, vous imaginez bien que les choses ont bougé depuis six ans !" ironise-t-il. Ce document prévoyait en effet le développement de nouvelles capacités cyber.

"L'État assume ce choix", nous confirme le contre-amiral Arnaud Coustillière, officier général responsable de la cyberdéfense au ministère de la Défense. En opération, "si nous pouvons obtenir l'effet souhaité avec une arme informatique, c'est mieux", avance-t-il en évoquant la possibilité de "neutraliser des radars avec l'arme informatique plutôt qu'avec un missile". "Tout cela est parfaitement compatible avec le droit des conflits armés, avec le droit d'intervention humanitaire, et nous avons eu des discussions avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) : ils ne sont pas choqués par ces choix", précise le marin.

 

Pour riposter, il faut identifier l'agresseur

Mais tout n'est pas simple dans le domaine cyber, nouveau pour les forces armées autant que pour le reste de l'humanité. "Le plus compliqué dans le cyber, ce n'est pas de faire un exploit technique, c'est de le faire à l'endroit voulu, à l'instant voulu, avec le résultat voulu, et de garantir l'effet au décisionnaire : le politique", explique le contre-amiral Coustillière. Car en cas de cyberguerre, c'est évidemment le politique qui conserve le pouvoir de décision. Mais pour qu'il puisse l'exercer, encore faut-il pouvoir identifier l'agresseur, qui se cache souvent par de multiples pirouettes via des relais informatiques dans le monde entier. "Aujourd'hui, nous pouvons dire au politique qui est à l'origine d'une attaque, mais nous ne pouvons pas le prouver", explique Guillaume Poupard. Une différence très subtile, qui peut poser problème : "Cela suffit pour déclencher une décision politique, mais cela ne suffit pas pour justifier une riposte aux yeux de la communauté internationale", explique-t-il encore.

Les fabricants des armes informatiques françaises sont toutefois très discrets. "Je ne peux pas vous dire où les armements cyber sont développés : nous n'avons aujourd'hui aucun intérêt à le dire", se défend Guillaume Poupard. Et pour avoir une idée du nombre de personnes impliquées dans le secteur, il faudra repasser : "Je peux simplement vous dire que tout dépend du ministère de la Défense dans ce domaine", glisse-t-il. "La France est bien placée dans l'échiquier, elle est dans les cinq ou six meilleurs mondiaux", nous glisse un expert privé. Comprendre : nous sommes juste derrière le trio de tête (États-Unis, Russie et Chine), la Grande-Bretagne et peut-être Israël. Si c'est vrai, nous avons assurément fait de gros progrès.

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 12:50
L'armée [belge] recherche dix spécialistes en cyberdéfense

 

5/02/14 7sur7.be (Belga)

 

Le Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS) de l'armée a imaginé de mettre sur pied un "jeu" pour recruter - en interne à la Défense - les dix spécialistes en matière de cyberdéfense dont le Premier ministre Elio Di Rupo a annoncé mardi l'engagement, a indiqué mercredi le ministère sur son site internet.

 

La Défense souhaite renforcer sa capacité dans ce domaine en étoffant ses effectifs d'une dizaine de personnes. Le SGRS (alias département d'état-major renseignement et sécurité, ou Acos IS) a élaboré un test pour "identifier" et "attirer" les candidats potentiels, civils ou militaires déjà en service.

 

Ce test est baptisé "Capture the flag". Pour y participer, les membres du personnel de la Défense doivent s'inscrire sur un site. Après s'être connectés, ils reçoivent des questions présentées en huit catégories concernant la sécurité de réseaux informatiques (ou Cyber Defence).

 

"Nous sommes certains que des dizaines de personnes vont sortir du lot", explique le chef "Cyber Defence" du SGRS, le lieutenant-colonel Miguel De Bruycker, cité sur le site web du département. "Nous connaissons les informaticiens de la Défense. Ils occupent généralement déjà des fonctions clés. Grâce à cet exercice, nous recherchons d'éventuels nouveaux candidats", ajoute-t-il.

 

"Capture the flag" n'est pas un test de connaissance, mais mesure surtout le "potentiel" du participant matière de défense cybernétique.  "Capture the flag" prendra fin le 3 avril prochain à 12h00. Les candidatures internes seront clôturées deux semaines plus tard.

 

M. Di Rupo a annoncé mardi à la Chambre la mise sur pied d'un centre belge de cybersécurité (CCB), qui dépendra directement de ses services et qui bénéficiera d'une partie des dix millions d'euros libérés par le gouvernement. Cinquante personnes seront bientôt engagées dans les différents services chargés de cette politique (police, Sûreté de l'Etat, SGRS, etc.).

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 17:55
Cyber défense : Le Ministre Jean Yves le Drian à Cesson vendredi

 

04 février 2014 Ouest-France  

 

Le Ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, sera à Cesson-Sévigné vendredi pour la présentation du Pacte Défense Cyber.

 

Ce pacte traduit en actes les objectifs inscrits dans la loi de programmation militaire 2014-2019. Jean-Yves Le Drian présentera le Pacte à l’occasion d’une visite à l’école des transmissions et du site Orange de Cesson-Sévigné. Il sera accompagné par Stéphane Richard, président-directeur général d’Orange.

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 17:55
Vidéo-  La cybersécurité fait son Challenge

 

03/02/2014 L. Picard  - DICoD

 

La sixième édition du forum international de la cybersécurité (FIC) a eu lieu à Lille, les 21 et 22 janvier. Cette année, le forum avait pour thème « Identité numérique et confiance ». Pour la première fois, un « challenge Forensic » (c'est-à-dire de recherche d’informations et d’exploitation des traces numériques) a réuni une soixantaine de candidats sur les deux jours de l’événement. Co-organisé par l’association de conseil et de sensibilisation à la sécurité informatique (ACISSI), l’école d’ingénieur EPITA et le réseau de cyberdéfense de la Réserve citoyenne, le challenge Forensic était divisé en deux épreuves de quatre heures au cours desquels les concourants devaient résoudre différents exercices liés à la sécurité numérique et la lutte informatique défensive.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 12:30
Lockheed Martin ouvre un centre de recherche à Beer-Sheva

 

28 janvier 2014 Israel Actu

 

La compagnie américaine d’aéronautique, de défense, de sécurité et de technologie de pointe Lockheed Martin, qui fabrique les des avions de chasse israéliens  F-16, F-15 et F-35, a annoncé l’ouverture d’un centre de recherche et de développement en Israël, en partenariat avec la compagnie américaine EMC.

 

Aucune annonce n’a été faite quant au nombre de nouveaux emplois que ce centre créera.

 

Le nouveau centre sera construit dans le nouveau parc industriel de Beer-sheva, et se concentrera sur ​​des solutions de cyberdéfense.

 

Les deux sociétés ont annoncé qu’elles voulaient élaborer des plans pour le cloud computing et les grandes analyses de données dans le domaine de la cybercriminalité. Le porte-parole a déclaré que le parc à Beer-Sheva fournira une infrastructure idéale pour les deux entreprises afin de coopérer avec des chercheurs industriels, l’université Ben-Gourion et des start-ups.

 

EMC dispose de deux centres de recherche et développement, l’un à Herzliya et un autre à Beersheva. Avec plus de 700 employés , ses activités de recherche se concentreront sur ​​les nouvelles technologies, afin de relever les défis et opportunités dans le monde de la technologie de l’information.

 

La présence de Lockheed Martin en Israël a été confinée à la sécurité aérienne. Avec le nouveau centre, il est prévu d’élargir son domaine d’activités.

 

Lockheed Martin est une entreprise de sécurité et d’aérospatiale mondiale qui emploie environ 115.000 personnes dans le monde et s’engage principalement dans la recherche, la conception, le développement, la fabrication, l’intégration et le maintien des systèmes de technologie de pointe, des produits et des services. Ses ventes 2013 s’évaluaient à 45,4 milliards de dollars.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 12:55
Forum international de la cybersécurité : bilan de la sixième édition

 

 

24/01/2014 Nelly Moussu - Economie et technologie

 

Le 6e Forum international de la cybersécurité s’est déroulé à Lille les 21 et 22 janvier dernier. Une édition notamment marquée par le futur pacte défense cyber annoncé par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

« J’ai décidé de faire de la cyberdéfense l’une de nos priorités », a assuré le ministre de la Défense lors du 6e Forum international de la cybersécurité (FIC), peu après l’allocation du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. L’événement, qui s’est déroulé à Lille les 21 et 22 janvier derniers, comprenait une quarantaine d’ateliers et conférences permettant d’échanger avec des experts.

 

Jean-Yves Le Drian a annoncé la création d’un pacte de défense cyber, listant des objectifs comme développer « de nouvelles capacités défensives et offensives appuyées par un renseignement d’intérêt cyber » et « accorder une grande importance à la base industrielle de technologie et de défense ». Il a également énuméré des actions à mener pour y parvenir telles que « le renforcement des effectifs du Centre d’analyse et de lutte informatique défensive (Calid) et de ceux de la Direction générale de l’armement (DGA) ».

 

Le ministre a également abordé la réserve citoyenne cyber (RCC), « dont l’élargissement est indispensable pour toucher davantage d’acteurs de la société civile, notamment les PME et PMI ». Il a aussi évoqué la mise en œuvre d’un pôle d’excellence cyberdéfense autour de Rennes, dédié à la formation, à l’entraînement et à la recherche et développement.

 

Durant ces deux jours, le public a pu assister à des conférences et des ateliers pour échanger sur ces sujets avec des experts du ministère. La loi de programmation militaire ayant été adoptée en décembre dernier, l’amiral Arnaud Coustillière, officier général de cyberdéfense à l’Etat-Major des armées, a mis l’accent sur l’investissement ministériel : « 1 milliard d’euros vont être consacrés au recrutement de personnels spécialisés et à la formation, 30 millions d’euros par an seront dévolus aux études amont cyber de la DGA et 360 millions seront attribués d’ici 2019 à un programme d’armement spécialisé. » A ses côtés, l’ingénieur en chef Guillaume Poupard, de la DGA, a précisé : « Ce programme cible la création de chiffreurs ou de sondes par exemple. Mais nous souhaitons également intégrer la cybersécurité à tous les autres programmes d’armement, car tous les systèmes d’arme comportent des systèmes d’information. La cybersécurité n’est plus une question de spécialistes, et nous travaillons avec de grands industriels et des PME pour développer des technologies et soutenir l’innovation. »

 

Les prix du FIC

 

Durant le FIC, le Prix du livre cyber a été remis à trois auteurs : Myriam Quemener pour Cybersociété, entre espoirs et risques, Bertrand Boyer pour Cyberattaque : conduire la guerre numérique et Benjamin Rosoor pour Agir pour l’e-réputation de l’entreprise. Le prix de la PME innovante est revenu à Cybel Angel, société qui développe des technologies de détection de menaces avancées. Enfin, le challenge Forensic, organisé en partenariat avec l’Acissi (audit, conseil, installation et sécurisation des systèmes d’information) et l’Ecole d’ingénieur Epita, et avec le parrainage de la RCC,  a récompensé de jeunes informaticiens pour leur savoir-faire en matière de lutte informatique défensive. Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, a clôturé cette 6e édition en précisant la thématique du prochain FIC. Celui-ci devrait être consacré au dialogue entre acteur publics et privés.

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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 13:30
Israël : La Cyberdéfense, nouveau front de guerre de Tsahal

 

24.01.2014 Athénaïs SZLEPER
 

Dans le monde actuel, les Etats font face à la suspicion de leurs voisins et aux attaques cachés d’autres acteurs étatiques ou non-étatiques. Le cyberespace devient un lieu parfait pour se battre car il n’est encore soumis à aucune loi, ne laisse pas de traces et évite donc une réaction mondiale.

 

Pour Israël, le cyberespace est devenu un danger aussi prégnant que ses frontières ou son ciel. Les attaques arrivent chaque jour bien plus nombreuses sur internet que sur le territoire. C’est pourquoi, bien des pays ont créé leurs brigades de cyberguerre ou de cyberdéfense, Israël en a fait de même et possède aujourd’hui une des “meilleures équipes” dans ce domaine, malgré quelques piratages de données personnelles…

Il peut s’agir d’attaques comme celle venant de Tunisie et de Gaza où 13.000 comptes Facebook israéliens ont été piratés, le 11 novembre 2013, pour dénoncer l’occupation israélienne. Cependant d’autres attaques portent sur les comptes bancaires israéliens, ainsi on peut prendre l’exemple de l’attaque d’un saoudien, Omar, début janvier 2012. Les autorités israéliennes parlaient de 14 000 identités bancaires, le Hacker quant à lui en dénombrait près de 400 000. Comme les autres attaques, celle-ci avait comme but affiché d’ “affecter Israël financièrement et socialement.”

Contrairement à l’évolution de la situation sur le terrain, le temps et l’espace ne font pas sens dans la réalité d’Internet. Le danger peut autant venir d’un pirate isolé que d’un groupe plus important. Les attaques ont de nombreuses sources, qu’il s’agisse évidemment des pays voisins, des anti-sionistes à travers le monde ou même dernièrement de la Chine et l’an dernier des Anonymous.

 

 

Suite de l'article

 

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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 08:55
Attention: Cyber! Un livre de science-friction par deux officiers français

 

22.01.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Attention: cyber ! L'injonction sonne comme un coup de panneau de signalisation sur la tête; et pourtant, il faut foncer! Et s'enfoncer prudemment et hardiment dans un champ de bataille aux dimensions hybrides.

Attention: cyber! Vers le combat cyber-électronique vient de sortir chez Economica (217 pages, 27€).

Le livre était tout en haut de ma pile d'ouvrages à lire et chroniquer. J'avoue avoir lu d'abord un ouvrage que j'ai récemment chroniqué, un ouvrage plus léger. Mais il a bien fallu que je me jette à l'eau et m'immerge dans ce fameux "combat cyber-électronique", dans ce champ de bataille immatériel où les acteurs sont nombreux et multiples. Et je n'ai pas regretté..., même si le thème n'est pas des plus simples et que le cyber est un monde protéiforme avec une sémantique tout aussi protéiforme (avec le préfixe cyber, on peut tout faire! joli slogan publicitaire).

Le livre, préviennent les auteurs, "ne prétend pas à l'exhaustivité" mais a l'ambition de "faire penser le cyber autrement, dans toute sa profondeur historique et tactique, sans délivrer de vérité définitive". Objectif atteint, méthodiquement, avec des exemples de ce qui se pratique ailleurs. Ce livre vient donc enrichir la collection Cyberstratégie dirigée par Olivier Kempf.

 

Un blog: attentioncyber.blogspot.fr

 

Les auteurs:
le colonel Aymeric Bonnemaison, ingénieur, titulaire d’un DEA de « géostratégie et identités régionales » de l’université de Nantes et d’une licence d’histoire de la Sorbonne, doctorant en sciences politiques/ relations internationales, à l’Université catholique de Louvain (CECRI–UCL, Belgique). Auteur de nombreuses publications sur les conflits asymétriques et la stratégie du "mobile",
et le lieutenant-colonel Stéphane Dossé, ingénieur, titulaire d’un mastère spécialisé en architecture des réseaux de Télécom Paris Tech et d’un master de Droit en sécurité internationale et défense de l’université de Grenoble (UPMF). Auteur de nombreuses publications sur la stratégie, notamment dans le cyberespace." Il anime aussi le blog Lignes stratégiques.

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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 17:56
"Une attaque informatique est une agression comme une autre"

22 janvier par Boris Manenti

 

Interview du contre-amiral Arnaud Coustillière, officier général en charge de la cyberdéfense à l'état-major des armées.

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, vient de dévoiler un plan d'un milliard d'euros sur cinq ans consacré à la cyberdéfense française. Alors que le budget de l'armée s'affiche en baisse, le gouvernement mise sur "le cyber" pour à la fois se défendre des attaques, mais aussi accompagner des opérations militaires. Le point avec le Monsieur Cyberdéfense du ministère, le contre-amiral Arnaud Coustillière. Interview. 

 

2013 a été une année chargée avec un livre blanc et une loi de programmation militaire, qui ont redéfini la cyberdéfense française. Quid de 2014 ?

- Je suis en poste depuis 2011, et chaque année est chargée en actualités et en transformations. 2014 sera synonyme de la mise en musique de toutes les décisions prises l'an dernier, avec comme socle le Livre blanc. Les réformes vont se poursuivre selon ce qu'a annoncé le ministre : le Pacte défense cyber et le pôle d'excellence Bretagne.

Se pose aussi un enjeu de souveraineté pour que certaines industries restent indépendantes. On ne sera pas indépendants partout, mais il faut repérer les secteurs clefs pour conserver une autonomie suffisante, par exemple dans les sondes, les outils d'analyse ou les coeurs de réseau. En aidant et défendant les PME innovantes, nous espérons tendre vers une base industrielle souveraine, et s'assurer qu'elle ne soit pas rachetée par des Américains ou des Chinois.

 

Pourquoi cette indépendance n'a-t-elle pas été appliquée au ministère de la Défense qui a préféré renouveler son contrat avec Microsoft plutôt que d'opter pour des logiciels libres ?

- Il faut réfléchir avec plus de recul. Près de 95% des opérations militaires se font sous mandat de l'ONU dans des contextes de coalitions totalement improbables. Aujourd'hui, nous faisons la chasse à la piraterie dans le golfe indien avec les Ukrainiens et les Chinois, nous sommes au Mali avec comme principal allié le Tchad... Et pour partager avec tout le monde immédiatement, cela passe par Microsoft.

De plus, quelle est l'alternative à Microsoft quand on gère un réseau qui compte 250.000 postes de travail ? Si l'on regarde les grands opérateurs proposant du travail collaboratif, un environnement de travail évolutif, une sécurité constamment améliorée, une réactivité en cas de vulnérabilité... Microsoft s'avère le plus intéressant. Et, face aux capacités d'espionnage pointues qui pourraient nous cibler, Microsoft est aussi facile à attaquer que des logiciels libres. Enfin, quand un choix est fait avec un éditeur, il est très compliqué d'en sortir.

 

Au Forum international de la cybersécurité (FIC), vous avez évoqué le cyberespace comme un nouveau champ de bataille. Qu'entendez-vous par là ?

- Il s'agit d'un nouveau milieu de combats, en plus du terrestre, du maritime, de l'aérien et du spatial. On plaque ainsi au cyber, les mêmes processus que pour les autres milieux. Par exemple, nous renforçons les capacités du service de renseignement dit "d'intérêt cyberdéfense", afin de mieux détecter ceux qui risquent d'attaquer dans les prochaines minutes comme dans les prochains mois, même à partir de traces infimes.

 

Jean-Yves Le Drian a également évoqué des capacités offensives.

- Le ministre l'a dit et officialisé, nous disposons de capacités d'actions informatiques offensives en accompagnement des opérations militaires.

 

Concrètement, de quoi s'agit-il ?

- Concrètement, je ne peux pas en dire plus. Je vous renvoie vers les différents écrits en la matière. Mais la difficulté n'est pas technique. Il est plus compliqué de savoir quel comportement adopter. Quand on lance une opération, nous avons une "règle militaire d'engagement", c'est-à-dire en cas d'agression savoir si l'on a le droit de tirer. Ces règles existent mais il faut les transposer pour le cyberespace.

 

En somme, vous attendez une doctrine sur l'emploi de la force, ce qu'appelle de ses voeux le sénateur Jean-Marie Bockel.

- Le Livre blanc nous donne une doctrine. En cas d'attaque informatique de grande ampleur qui menace la sécurité nationale, l'Etat a une capacité de défense active pour voir qui est derrière, et peut répliquer avec tous les moyens dont il dispose, dont les moyens coercitifs du ministère de la Défense. On parle bien de tous les moyens à disposition de l'Etat, c'est-à-dire qu'en cas d'attaque informatique, la meilleure réponse n'est pas forcément une attaque informatique.

 

La France pourrait faire, à l'image de ce qu'a dit Barack Obama pour les Etats-Unis, répliquer par l'arme atomique en cas de cyberattaque ?

- Une attaque informatique est une agression comme une autre. Et en cas d'effets importants, nous pouvons répondre avec les moyens à notre disposition. La France a développé une capacité de lutte informatique offensive, et c'est un moyen qui s'ajoute aux autres. Elle sert à caractériser l'origine des éventuelles attaques, mais aussi à accompagner des opérations militaires.

 

Quel type d'attaques menez-vous lors des opérations militaires ? Coupez-vous les communications via des cyberattaques ?

- Nous l'intégrons à nos options. En fonction de l'effet recherché, nous découpons chaque action en actes militaires. Si l'on doit stabiliser une ville, alors nous allons étudier les différentes options d'actions cinétiques ou non. Et là, effectivement, la neutralisation informatique - d'un radar par exemple - peut s'avérer très intéressante. Nous n'avons pas les moyens techniques de tout faire, mais il s'agit de quelque chose de plus en plus intégré.

 

Entreprenez-vous des attaques informatiques dans le cadre des interventions au Mali ou en Centrafrique ?

- Non, il n'y aucun accompagnement de cadre, surtout parce que le terrain ne s'y prête pas du fait des faibles infrastructures. Mais on aurait pu imaginer l'utilisation de ce type d'actions en Libye.

 

Qui se charge des cyberattaques au sein du ministère ? Le Centre d'analyse de lutte informatique défensive (Calid) ? La Direction générale de l'armement (DGA) ?

- C'est une capacité du ministère de la Défense. Je ne peux pas vous en dire plus, l'organisation est classifiée. Je suis la seule tête émergée pour les opérations cyber, défensives et offensives. Tous les processus sur comment on entreprend ces actions et avec qui on les entreprend est confidentiel. Mais il est sûr que dans l'armement, la DGA dispose d'un rôle phare.

 

Le ministre de la Défense a cité le chiffre d'un milliard d'euros pour le budget de la cyberdéfense.

- Cette somme correspond à l'effort que le ministère va consacrer au domaine cyber de 2014 à 2019. La moitié est consacrée aux investissements, en particulier pour R&D qui est multipliée par trois, pour environ 30 millions d'euros par an, mais aussi pour un programme d'armement particulier de 350 millions d'euros. L'autre moitié est consacré aux ressources humaines, c'est-à-dire la création de 550 postes : 200 personnes supplémentaires pour la DGA-Maîtrise de l'information et 350 personnes spécialisées intérieure aux armées, notamment au sein du Calid.

 

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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 17:55
FIC 2014 : La cyberdéfense active prend forme

22.01.2013 par Jacques Cheminat

 

Fort d'un cadre réglementaire fixé et d'un plan de bataille lancé par le ministre de la Défense, la cyberdéfense se construit patiemment. Le FIC a été l'occasion de discuter de plusieurs sujets dont la cyberdéfense active.

 

Après le vote la loi de programmation militaire (LPM), les participants au Forum International de Cybersécurité à Lille attendaient les propos du ministre de la Défense sur la cyberdéfense. Ce dernier a prôné « un changement d'échelle dans la lutte contre les attaques cybernétiques ». Il faut dire que le ministère a été fortement visé en 2013 avec « quelque 780 attaques en ligne contre 420 l'année précédente ».  Dans la poursuite de la LPM, il a annoncé « le lancement dans les prochaines semaines d'un pacte défense cyber ».

Ce plan comprend une augmentation des effectifs dédiés à cyberdéfense notamment au sein du Calid (Centre d'analyse en lutte informatique défensive) qui devrait voir son effectif passé à 120 personnes d'ici à 2019 tandis que la DGA verra ses effectifs dédiés à la cyberdéfense progresser pour atteindre 450 personnes. Ces cybermilitaires seront selon M. Le Drian capables de « protéger, détecter, réparer et répliquer ». Ce pacte implique aussi un investissement conséquent d'un milliard d'euros sur la même période. Le volet formation n'est pas oublié avec la création d'un pôle d'excellence cyber qui sera situé à Rennes. Le ministre s'est défendu d'avoir favorisé la Bretagne (sa terre d'élection), mais a indiqué que Rennes regroupait déjà l'école de transmission et un centre de la DGA auquel s'ajoute la proximité de l'école militaire Saint Cyr Quoetquidan.

Vers une cyberdéfense plus active ?

Après les orientations ministérielles, les acteurs institutionnels et privés présents au FIC ont discuté de plusieurs sujets dont celui de la cyberdéfense active ou proactive. Le colonel William Dupuy, chef du Calid cité précédemment, a déjà défini son rôle et sa conception de la cyberdéfense, « nous disposons des mêmes outils pour faire de la sécurité des systèmes d'informations, mais nous n'avons pas les mêmes orientations. Nous travaillons sur le cyberespace où les attaquants s'adaptent en fonction des défenses qu'ils rencontrent, il faut donc être plus réactif. De plus, nous sommes en contact permanent avec les opérations sur le terrain ».

Une approche qui « déteint dans la société civile » constate Yves Le Floch, directeur du développement de la cybersécurité chez Sogeti, qui parle plus facilement de « cybersécurité active, c'est-à-dire de réaction en temps réel de, surveillance des réseaux, de gestion de risques et des vulnérabilités ». Garance Mathias, avocate, précise que « le droit n'appréhende pas la notion de risques », tout en constatant que la cybercriminalité est encadré juridiquement aussi bien au niveau européen qu'au niveau français.

La cyberdéfense active a aussi des vélléités de vouloir passer en mode offensif. Dans les pays anglo-saxons, le terme « hack back » est utilisé pour cela. Mais cela pose plusieurs problèmes. Maître Mathias souligne que « la cyber légitime défense » n'existe pas encore, même s'il y a des travaux menés dessus. M. Le Floch pointe l'absence d'efficacité d'une telle démarche, « il est difficile de trouver l'origine d'une attaque qui passe de serveur en serveur ». Un avis partagé par Le colonel William Dupuy, « cela pose effectivement des questions juridiques, mais également sur les rapports avec les attaquants. Ces derniers peuvent réagir plus violemment ». Le responsable de Sogeti souligne que « les investissements pour mener des offensives seraient mieux utilisés à renforcer les défenses ».
 

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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 13:55
FIC 2014 : Le Drian annonce un Pacte de défense cyber

 

21 Janvier 2014 Par Antoine Duvauchelle

 

Sécurité : Le Ministre de la Défense a lancé les pistes pour les suites de la LPM, votée et promulguée en décembre dernier.
 

Protéger, détecter, dissuader, réagir à une attaque. Si les schémas de cybersécurité dépassent la question technique au Forum international de la cybersécurité (FIC) 2014, qui se tient jusqu'à mercredi à Lille, la réponse aux menaces reste au coeur des préoccupations.

Pour y faire face, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé lors de son intervention en conférence plénière la création prochaine d'un Pacte de défense cyber, sur le modèle du Pacte de défense PME. L'idée est simple : renforcer massivement les capacités du ministère en matière de cyberdéfense.

 

Montée en puissance de la cybersécurité

Pour le ministre, cela doit répondre à trois objectifs : l'organisation et les moyens du ministère, "y compris en termes de capacités opérationnelles", le développement d'une dynamique extérieure "pour appuyer les initiatives" des entreprises, collectivités territoriales, etc, et l'accompagnement des acteurs publics et privés dans l'identification des voies de collaboration et de soutien possibles.

Le pacte de défense cyber devra donc répondre à ces objectifs par une montée en puissance, notamment en termes d'effectifs. Le Calid,  centre d'analyse de lutte informatique défensive, en charge de la réaction face aux menaces, devrait ainsi passer rapidement de 20 experts employés au moment de la prise de fonctions du ministre, à 120 à la fin de la période d'application de la Loi de programmation militaire (LPM) 2013-2019.

Le Calid aura ainsi pour mission de travailler plus étroitement avec le centre d'opérations de l'Anssi (Cossi). Idem côté DGA (Direction générale de l'armement), dont le centre Maîtrise de l'information devrait plus que doubler ses effectifs, de 200 actuellement à 450 personnes. En complément, un "pôle d'excellence sur la cyberdéfense" devrait être installé du côté de Rennes.

 

Développer la formation et le tissu industriel

Parmi les rôles assignés à ces différentes entités, on retrouve évidemment l'amélioration de la protection des entreprises et des administrations, mais également le développement du "renseignement d'intérêt cyber". Enfin, le volume des études sur la cybersécurité sera multiplié par trois, et Jean-Yves Le Drian annonce le développement de la réserve opérationnelle cyber.

Si les modalités et les contours ne sont pas fixés, affirme le ministre, le plan répond à deux objectifs plus larges : développer la formation et le tissu industriel autour de la sécurité. Des cibles en ligne avec celles du ministère du Redressement productif, qui a sélectionné un pôle cyberdéfense dans son plan de soutien à l'industrie, et avec les acteurs du secteur.

Dans la conférence du FIC dédiée à l'après-LPM ce mardi, les intervenants semblaient en effet désireux de dépasser le débat parlementaire et public d'avant-vote, pour passer à la phase opérationnelle. Il faut préciser que les intervenants étaient plutôt favorables aux mesures de la LPM. Députés, sénateurs, militaires et représentant de l'Anssi estiment avoir plus de pouvoir pour agir et répondre aux deux objectifs... qu'ils avaient d'ailleurs éventés à quelques heures de l'annonce du ministre.

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 11:55
Jean-Yves Le Drian : « La France doit se préparer à une guerre cybernétique »

 

21/01 Par Alain RUELLO – LesEchos.fr

 

Du fait des engagements politiques de la France, la menace d'attaques informatiques concerne particulièrement la Défense. Même si l'armée n'a pas connu d'attaque majeure, leur nombre a explosé ces dernières années.

 

Dans quel contexte votre plan s'inscrit-il ?

Ce plan, qui s'inscrit dans la continuité du Livre blanc et de la loi de programmation militaire, doit permettre à la France de se préparer à la guerre cybernétique. Ces menaces émergentes constituent en effet une question de sécurité nationale. Il faut que notre organisation et les moyens consacrés changent d'échelle. C'est une de mes priorités, car nous faisons face à un accroissement des risques, qu'il s'agisse de paralysie des systèmes étatiques ou d'attaques visant à détruire nos moyens d'information ou de commandement.

 

Pourquoi la France est-elle plus menacée aujourd'hui ?

En 2013, nous avons répertorié 780 incidents informatiques significatifs au sein du ministère de la Défense, contre 195 en 2011. Quand je dis « significatif », cela signifie « ciblé ». Ce sont généralement des attaques de faible ampleur, provenant d'une puissance étrangère ou d'un groupe d'activistes, mais qui montrent clairement une tentative d'intrusion des réseaux susceptibles de toucher nos forces en opération extérieure ou même nos partenaires. N'oublions pas la menace d'une attaque massive qui peut entraîner des conséquences majeures, comme ce fut le cas de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco en 2012. Même si beaucoup d'évolutions ont été anticipées, la cyberdéfense est un champ stratégique nouveau, où l'on doit investir de manière significative. A la DGA, par exemple, le nombre d'experts va passer de 250 à 450 d'ici à 2019, dernière année de la loi de programmation, et le budget d'études va tripler, à 30 millions d'euros par an.

 

Est-il possible de coopérer entre Etats européens en matière de cyberdéfense ?

Cela constitue l'une des orientations prises par les ministres européens de la Défense en novembre. L'Agence européenne de défense a reçu un mandat en ce sens. On peut envisager un partage de méthodes, une coopération en matières de plates-formes ou d'expertise. Voire l'établissement d'un code de bonne conduite…

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:55
Le cluster cyber-défense breton bientôt porté sur les fonts baptismaux

20.01.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

Dans un discours du 3 juin 2013, à Rennes, Jean-Yves Le Drian avait rappelé son ambition de voir la mise en place d'un "pôle d’excellence de cyberdéfense" en Bretagne, région qui se distinguerait par "son excellence" dans ce domaine.

Et le ministre de la Défense d'expliquer: "Ce pôle pourrait se traduire par un projet ambitieux, avec un centre de cyberdéfense associant les compétences des armées et de la DGA, à celles des écoles d’ingénieurs (SUPELEC, TELECOM Bretagne…) et des grands centres universitaires de la région (Rennes II, IUT Lannion et Saint-Malo, ou encore l’Université de Bretagne Sud avec la mise en place d’une formation originale par alternance en apprentissage)." On se souviendra qu'en septembre a bien ouvert à Vannes  (université de Bretagne-Sud) cette formation par alternance en cyberdéfense (cliquer ici pour lire un article sur ce sujet).

Outre ce pôle "formation", le projet du ministre et ancien/futur président de la Région Bretagne, comporte un volet industriel, avec la mobilisation autour de quelques grands acteurs comme la DGA (Bruz, près de Rennes) d'une myriade de PME/PMI.

D'où la création d'un "cluster cyberdéfense". Ce projet rassemble la Région Bretagne, la DGA-MI, la Meito (association qui contribue au développement économique des activités Electronique, Informatique et Télécommunications de Bretagne) et le cluster Eden.

Mardi soir à Lille, lors du 6e Forum International de la Cybersécurité, le ministre de la Défense devrait en dire davantage sur ce cluster.

Le 28 janvier, lors de la journée qu'organise le cluster Eden à Bruxelles (lire mon post en cliquant ici), d'autres précisions pourraient être apportées sur ce nouveau cluster dont le centre de gravité sera situé en région rennaise (DGA-MI, école des Transmissions). 

A noter aussi que le CyberCercle recevra le mercredi 5 février le contre-amiral Arnaud Coustillière, officier général à la Cyberdéfense à l'Etat-major des armées, l'ingénieur en Chef de l'armement Guillaume Poupard, chef du Pôle Sécurité des Systèmes d'Information à la Direction Générale de l'Armement, et Paul-André Pincemin, chargé de mission au cabinet du ministre de la Défense, pour un petit déjeuner-débat sur le thème : "Le pôle d'excellence en cyberdéfense en Région Bretagne".
Ce petit-déjeuner sera présidé par Gwendal Rouillard, député du Morbihan, Secrétaire de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées. Il se déroulera dans le Salon Gouraud à l'Hôtel national des Invalides, Paris 7e.

Pour s'inscrire, cliquer ici.

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:50
Cybercriminalité: 3000 milliards de dollars en jeu d'ici 2020

 

20.01.2014 Romandie.com (ats)

 

Les cyberattaques pourraient engendrer des pertes économiques allant jusqu'à 3000 milliards de dollars (2700 milliards de francs) d'ici 2020 si les entreprises et les gouvernements tardent à agir, selon un rapport du Forum économique mondial (WEF).

 

Les menaces liées à la cybercriminalité pourraient également ralentir de manière significative les avancées technologiques au cours de la prochaine décennie, mettent en garde les auteurs de cette étude.

 

Les inquiétudes liées à la sécurité ont ainsi d'ores et déjà freiné la transition vers les solutions d'informatique dématérialisée, dite cloud computing, puisque 78% des entreprises interrogées ont dit avoir retardé d'au moins un an l'adoption de cette nouvelle technologie.

 

Créer un "écosystème cyber résistant"

 

Face à ces risques, les gouvernements, les entreprises mais également la société civile, doivent donc veiller à créer un "écosystème cyber résistant", défendent les auteurs de cette étude.

 

Pour évaluer le coût économique des cyberattaques, les auteurs de cette étude se sont appuyés sur trois scénarios. Le premier part de l'hypothèse que les auteurs de cyberattaques conservent une longueur d'avance, les réponses des entreprises et des gouvernements restant fragmentées.

 

Dans ce climat confus, les entreprises se montrent hésitantes concernant leurs investissements, ce qui limite de près de 1020 milliards de dollars le potentiel lié à l'adoption de nouvelles technologies d'ici 2020.

 

Retour de bâton

 

Le second se base sur l'hypothèse beaucoup plus sombre d'une augmentation de la fréquence et de la gravité des attaques. Les réponses des gouvernements deviennent alors plus dirigistes tandis que les consommateurs se montrent plus prudents face aux technologies mobiles. L'ère digitale connaît alors un retour de bâton, réduisant de 3060 milliards de dollars le potentiel liés aux nouvelles technologies.

 

La troisième hypothèse s'appuie en revanche sur l'idée d'une démarche proactive de la part du secteur public et privé qui parviennent à limiter la prolifération des attaques. L'innovation s'en trouve ainsi stimulée, les nouvelles technologies générant une valeur économique de l'ordre de 9600 à 21'600 milliards de dollars sur le reste de la décennie.

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 22:55
FIC 2014 : la Défense au cœur de la cybersécurité

 

 

17/01/2014 DICoD Economie et technologie

 

Avec pour thème « Identité numérique et confiance », le 6e forum international de la cybersécurité (FIC) se tiendra les 21 et 22 janvier prochains au Grand Palais de Lille. Tous les acteurs de la cyberdéfense seront présents pour aborder la cybersécurité sous un angle stratégique et privilégier un partenariat entre sphères publiques et privées.

 

Sensibiliser, échanger et renforcer, tels seront les objectifs du forum international de la cybersécurité (FIC) qui se déroulera les 21 et 22 janvier, au Grand Palais de Lille. À cette occasion, les acteurs de la cybersécurité présenteront leur rôle et leurs actions pour une plus grande confiance numérique au niveau européen. Parmi eux le ministère de la Défense sera largement représenté grâce à la présence de la Direction générale de l’armement (DGA), du Centre d’analyse en lutte informatique défensive (CALID), du Commandement des forces terrestres (CFT) et de la Réserve citoyenne de cyberdéfense (RCC).

 

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls inaugurera cette 6e édition placée sous le haut patronage du président de la République. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sera également présent le 21 janvier et lancera en fin de journée les travaux de la seconde séance plénière intitulée « Numérique : quelle stratégie industrielle pour l’Europe ? ». Il participera ensuite à la remise des prix du livre Cyber 2014 et de la PME innovante.

 

Créé en 2007 par la Gendarmerie nationale, l’objectif du FIC est de promouvoir une vision européenne de la cybersécurité et de renforcer la lutte contre la cybercriminalité. « Au moment où l'Union européenne définit sa stratégie en matière de cyberdéfense et où la France complète et renforce son dispositif, le FIC 2014 doit nous permettre, collectivement, d'imaginer les actions de demain », précise le général d'armée Denis Favier, directeur général de la Gendarmerie nationale.

 

Ateliers, conférences, espaces VIP dédiés au networking et espace recrutement, le FIC a pour vocation d’aborder les enjeux stratégiques, juridiques, sécuritaires, industriels et technologiques liés à la sécurité dans le cyberespace. Nouveauté, un challenge de sécurité informatique mettra en lumière les nouveaux talents de ce secteur désormais incontournable. Parallèlement, une web TV sera animée tout au long du forum par Frédéric Bascuñana, journaliste spécialisé dans le numérique.

 

En 2013, le FIC avait réuni 2 400 visiteurs. Cet événement leader en Europe représente l’ensemble de l’écosystème de la sécurité numérique, alliant l'expertise des participants qualifiés (opérateurs, entreprises, juristes, chercheurs, étudiants...) à une forte présence institutionnelle.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 12:55
Bernard Barbier est nommé Conseiller spécial pour la CyberSécurité et la CyberDéfense de Sogeti

 

Paris, le 14 janvier 2014 – Sogeti.com

 

Luc-François Salvador, Président du Groupe Sogeti, filiale à 100% du Groupe Capgemini, nomme Bernard Barbier Conseiller spécial pour la Cyber Sécurité (1) et la Cyber Défense (2) de Sogeti. Bernard Barbier est chargé de renforcer le développement de Sogeti dans ces domaines, notamment à l'international.

 

Bernard Barbier était jusqu’à présent Directeur Technique de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure - DGSE - Ministère de la Défense.

 

La Commission de déontologie au sein du ministère de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique a statué favorablement pour ce recrutement suite à l’étude du dossier.

 

Le cyber, nouvel espace géostratégique, compte parmi les axes stratégiques de développement de Sogeti. Renforcer le positionnement international du Groupe lui permettra de répondre aux évolutions des enjeux clients face à la complexité des technologies et aux contraintes règlementaires.

 

Bernard Barbier, 60 ans, est diplômé de l’Ecole Centrale de Paris. Il a débuté sa carrière au Commissariat à l’Energie atomique-CEA à la Direction des Applications militaires (DAM) à Limeil-Valenton (1977-1989.) Il a été Ingénieur de Recherche, puis Chef de groupe Modélisation-Instabilité au sein du Département Fusion. Chef du Service de Cryptologie, puis Chef du Département Etude Technique à la DGSE - Ministère de La Défense (1989-1996), il a rejoint le CEA de Grenoble en tant que Chef du Département Systèmes au sein du Laboratoire d'Electronique et de Technologie de l'Information LETI (1996-2000). Il a ensuite été Directeur des Systèmes d’Information au Commissariat à l’Energie atomique-CEA (2000-2003) et Directeur du LETI au CEA- Grenoble (2003-2006.) En 2006, il devient Directeur Technique de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure - DGSE - Ministère de la Défense.

 

A propos de Sogeti

Sogeti est l’un des leaders des services technologiques et du test logiciel, spécialisé dans la gestion des applicatifs, des infrastructures et les services en ingénierie. Sogeti propose des solutions innovantes autour du Testing, du Business Intelligence & Analytics, de la Mobilité, du Cloud et de la Cybersécurité, s’appuyant sur sa méthodologie et son modèle global de prestations de services Rightshore®. Présente dans 15 pays avec plus de 100 implantations locales en Europe, aux Etats-Unis et en Inde, la société réunit plus de 20 000 professionnels. Sogeti est une filiale à 100% de Cap Gemini S.A., coté à la Bourse de Paris. Plus d’informations sur: www.fr.sogeti.com

Suivez-nous sur Twitter : @sogeti_fr.

 

1 - Cyber Sécurité : Etat recherché pour un système d’information lui permettant de résister à des événements issus du cyberespace susceptibles de compromettre la disponibilité, l’intégrité ou la confidentialité des données stockées, traitées ou transmises et des services connexes que ces systèmes offrent ou qu’ils rendent accessibles. La Cyber Sécurité fait appel à des techniques de sécurité des systèmes d’information et s’appuie sur la lutte contre la cybercriminalité et sur la mise en place d’une Cyber Défense.

2 - Cyber Défense : Ensemble des mesures techniques et non techniques permettant à un État de défendre dans le cyberespace les systèmes d’information jugés essentiels.

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 13:30
Israël Enseigne des Méthodes de Lutte contre le Terrorisme

 

Jan 13 Yael Barak ( Kfar Hanassie) – Israel Valley

 

1 SECURITE. La conférence Cybertech, qui se tiendra du 27 au 29 janvier 2014 en Israël, réunira les pointures de la cybersécurité parmi lesquels les firmes Kaspersky ou Symantec. Régulièrement victime d’attaques informatiques Israel est en pointe sur le sujet.

 

L’évènement sera inauguré par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Face à la multiplication des attaques contre ses systèmes informatiques, provenant de sympathisants ou d’Etats hostiles, Israël a renforcé sa cyberprotection, au point de devenir “le leader mondial” sur le sujet.

Parmi la centaine d’entreprises invitées figurent notamment IBM, RCM, Cisco Systems, Symantech ou encore Kaspersky Lab. De nombreuses startups, comme Adallom et AORATO viendront également présenter leurs dernières innovations. (Source : Raphael Weil pour Silicon Wadi)

 

2. EXPORT. Beaucoup de spécialistes du monde du renseignement technologique viennent en Israel. Par la force des choses l’enseignement du contre-terrorisme s’exporte. En matière de contre-terrorisme Israël a acquis une expertise certaine et les connaissances accumulées dans ce domaine ont été largement recherchées après les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Le pays a en effet une longue expérience dans ce domaine, ayant dû l’affronter dès les premières heures de son existence.

 

Lorsque des mesures arrivent à bloquer certaines attaques, les terroristes inventent en effet de nouveaux moyens d’infliger des dommages à leurs cibles. Israël a donc appris au fil des ans à affronter cette menace permanente et à développer des techniques pour y faire face. Cependant, l’expérience historique a démontré qu’il s’agissait d’un phénomène tenace et que, contrairement aux guerres, la victoire totale est rare.

 

3, INSTITUT. Les Israéliens sont devenus des experts en la matière et ont ouvert des instituts dans lesquels ils enseignent désormais cette discipline.

 

L’Interdisciplinary Center d’Herzliya est l’une des références en la matière et attire chaque année des milliers d’étudiants, israéliens, étrangers ou nouveaux immigrants, désireux d’assimiler ses techniques.

 

L’université abrite en son sein l’Institut international de Contre-Terrorisme et fait intervenir de nombreuses personnalités ayant participé, ou participant encore, aux opérations les plus délicates.

 

Fondé en 1996, l’Institut est une académie universitaire de premier plan en matière d’enseignement des méthodes de lutte contre le terrorisme dans le monde, tout en facilitant la coopération internationale. Il s’agit d’un « think-tank » indépendant qui fournit une expertise du terrorisme, du contre-terrorisme, de la sécurité intérieure, une évaluation de la vulnérabilité et des risques, ainsi qu’une analyse des politiques de Défense.

 

Les Etats-Unis sont les premiers à requérir l’enseignement d’Israël dans ce domaine. Les deux pays sont en effet les cibles privilégiées des islamistes extrémistes et les leçons acquises par les Israéliens sont utilisées par les Américains dans leur campagne contre les terroristes. Dans le même temps, ils sont exposés à des défis sécuritaires différents : tandis que la survie d’Israël est en jeu dans la lutte contre les terroristes, son impact n’a pas les mêmes dimensions aux Etats-Unis.

 

L’Institut International du Contre-terrorisme s’emploie à mobiliser et à exporter ses connaissances dans un maximum de pays. Il organise tous les mois des séminaires et des conférences dans le monde entier afin de sensibiliser les dirigeants et les experts nationaux à la question du terrorisme. Des membres de l’Institut se sont par exemple rendus en Espagne l’an dernier pour un séminaire international au cours duquel ils ont partagé leurs acquis sur la question du terrorisme islamiste en Méditerranée.

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