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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:50
AgustaWestland travaille sur un SW-4 sans pilote pour la Royal Navy - photo Agusta Westland

AgustaWestland travaille sur un SW-4 sans pilote pour la Royal Navy - photo Agusta Westland

21 octobre 2013 par Thierry Dubois – Aerobuzz.fr


 

Dernier développement en date dans les hélicoptères sans pilote, le programme Matrix de Sikorsky, qui vise à rendre l’appareil plus autonome jusqu’à l’automatisation complète. AgustaWestland travaille sur un petit SW-4 militaire « dronisé » pour le Royaume-Uni.

L’hélicoptériste Sikorsky s’apprête à procéder aux premiers décollage et atterrissage entièrement autonomes de son démonstrateur Sara, un S-76 modifié en vue d’une automatisation graduelle. Le programme de recherche et développement Matrix vise à assister ou remplacer le pilote, suivant la mission.

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Le programme Matrix de Sikorsky vise une autonomie graduelle.

photo Sikorsky

Sikorsky a jusqu’ici fait voler le Sara sur des trajectoires qui débutent et se terminent par un stationnaire. Les commandes de vol électriques étaient le principal changement sur le S-76. Avec les atterrissage et décollage, les ingénieurs et pilote d’essai passent la vitesse supérieure. Ils vont ensuite intégrer un logiciel capable de prendre des décisions. Ils ajouteront simultanément des capteurs – lidar, caméras, radar et autres.

En exploitation civile, le concept offre plusieurs degrés d’autonomie. Il pourrait fournir au pilote une aide à la décision – afin de choisir de poursuivre la mission ou non. Il pourrait être utile lors d’une autorotation, qui deviendrait automatique, avance-t-on chez Sikorsky. Il pourrait aussi assurer un retour automatique à la base en cas de difficulté météo. Un hélicoptère sans pilote pourrait livrer du fret sur une plate-forme pétrolière. Le programme Matrix de Sikorsky a commencé il y a deux ans et se poursuivra pendant encore trois ans.

De son côté, AgustaWestland a présenté au salon DSEI un concept de drone « pour être prêt en 2020 », explique un porte-parole. Plus précisément, il s’agit de développer les technologies qui permettent à un même hélicoptère d’être piloté ou non. Le constructeur compte tirer parti des compétences d’autres sociétés du groupe Finmeccanica, comme l’électronicien Selex.

AgustaWestland travaille à plus court terme, dans le cadre d’un contrat avec le ministère britannique de la défense, sur la « dronisation » d’un SW-4 pour la Royal Navy. Eurocopter avait fait voler un EC145 sans pilote en avril dernier.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:50
photo Cassidian

photo Cassidian

 

28/10/2013 lexpress.fr  (Cercle Finance)

 

Cassidian, la division de défense d'EADS, a conclu avec succès les essais en vol du programme de revalorisation phase 1 (P1E) de l'Eurofighter Typhoon. 

 

'La campagne d'essais intensive de ce premier lot de revalorisation, effectuée avec les exemplaires de série instrumentés 4 et 7, confirme que cette revalorisation apportera aux armées nationales une capacité multi-rôle robuste.' Elle sera disponible pour les clients d'ici la fin de l'année.

 

Les essais ont été menés sur les centres aéronautiques militaires de Cassidian à Manching (Allemagne) et Getafe (Espagne), avec la coopération de BAE Systems et d'Alenia Aermacchi.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:50
La PAF et l'EVAA soutenus par l'EATC

22/10/2013 ADC Mireille Léger - armée de l'air

 

Du 10 au 14 octobre 2013 s’est déroulé le dernier meeting de la saison de la Patrouille de France (PAF). À cette occasion, un C160 Transall allemand de l’European air transport command (EATC - commandement européen du transport aérien) l’a accompagnée.

 

Possédant la plus grande flotte de transport aérien militaire d’Europe centrale composée d’environ 130 avions de différents types, l’EATC fournit un soutien aérien à cinq nations européennes (France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg).  Le C160, arrivé à Salon de Provence le jeudi 10 octobre, de l’escadre LTG 61 basée à Landsberg-Penzing avec à son bord douze mécaniciens et dix tonnes de matériel, s’est ensuite posé à Hyères puis à Clermont-Ferrand. Il a suivi la PAF et l’équipe de voltige de l’armée de l’air (EVAA) respectivement à Gergovie pour « Cervolix » et à Sainte-Maxime pour «Free Flight World Masters ». Ce soutien de la PAF par nos partenaires allemands, le premier géré par l’EATC, est à souligner puisqu’il survient l’année de célébration du 50e anniversaire du traité de l’Élysée, signé le 22 janvier 1963 entre la France et la République Fédérale d’Allemagne.

La PAF et l'EVAA soutenus par l'EATC
La PAF et l'EVAA soutenus par l'EATC
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:50
Quel avenir pour l’industrie navale militaire européenne ?

octobre 27, 2013 par Marquis Seignelay

 

Par ce billet, il est proposé de prolonger la réflexion initiée par ma première collaboration avec un « agsien » (Mon Blog Défense) en novembre 2009 :  «  Consolidation du secteur terrestre en Europe : scénarios possibles« . Récemment, un autre allié m’a gracieusement donné quelques retours du colloque « Quelle consolidation pour notre industrie d’armement et de Défense ? » organisé par le Club Participation et Progrès et la Revue de Défense Nationale. Revenons, si vous le voulez bien, sur le cas de l’industrie navale.

 

Trois grandes options ?

L’industrie navale européenne, en général, et française en particulier, pourrait être restructurée selon deux ou trois grandes hypothèses :

  • l’EADS naval,
  • le projet du groupe Dassault de devenir un « French BAE » à travers Thales,
  • un projet alternatif qui pourrait être un groupe mi-civil, mi-militaire.

En ce qui concerne la seconde hypothèse, Thales a d’ores et déjà un pied dans DCNS (35%) et souhaite en faire de même dans Nexter. Thales voudrait continuer à monter au capital de DCNS, ce qui n’enlève en rien le besoin de former une ou des alliances.

 

L’EADS naval

Le partage industriel est d’une particulière complexité dans l’industrie navale par rapport à ce qui peut se faire dans d’autres industries d’armement. Il n’est pas de ma compétence d’expliquer le pourquoi du comment, néanmoins, quelques exemples et remarques peuvent, au moins, illustrer cette difficulté.

Premièrement, un chantier naval est une somme de compétences humaines comme n’importe quelle entreprise. A la remarque près qu’il y a des compétences que l’on ne trouve que dans des chantiers navals. Certains travaux de soudure ne se réalisent que sur des chantiers bien précis (comme par exemple la soudure de tôles d’acier à haute limite élastique pour les sous-marins). Le temps est nécessaire pour acquérir ces compétences et il faut un volume de travail continu pour les préserver et les renouveler (ceux qui ne respectent pas cet ordre des choses ont bien des difficultés). C’est pourquoi seuls les chantiers qui répètent les mêmes travaux parviennent à rentabiliser ces investissements humains.

Deuxièmement, il est tout aussi difficile de partager la construction du « flotteur », c’est-à-dire le navire en lui-même. Nous parlons d’un EADS naval et peut être avons-nous en tête l’image des éléments des Airbus qui transitent en Europe par la mer, la route ou les air. Cette mobilité est difficile à reproduire dans le naval. Par exemple, la construction des frégates La Fayette a été modulaire, en ce sens où le navire était un assemblage de blocs pré-armés. Et le plus gros de ces blocs atteignait 300 tonnes ! Mais il n’est pas impossible d’échanger des blocs de bateaux entre chantiers navals comme en témoignent les programmes Scorpène, FREMM et BPC pour ne citer qu’eux.

Troisièmement, si la mobilité n’est pas un frein au partage des tâches industrielles, il se heurte à la question de la rentabilité. L’ouvrage « Les frégates furtives La Fayette » (éditions Addim) nous apprend que c’est parce qu’il était question de construire et le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle et douze frégates La Fayette que la DCN a pu investir dans de nouvelles grues. La construction modulaire générait donc plus de gains si les blocs étaient moins nombreux, mais donc plus lourds. C’est donc pourquoi l’administration avait investi dans des engins de levage ayant une capacité de 1000 tonnes. Finalement, il faut donc avoir un minimum de volume à construire pour rentabiliser la modernisation de l’outil. A titre d’illustration, la première La Fayette a été construite en dix-huit mois, contre une trentaine de mois onze années avant ce chantier pour un bâtiment de combat. Le Courbet, troisième unité de la série, fut assemblé en six mois…

Quatrièmement, et quand bien même nous voudrions atteindre une telle organisation industrielle, il faudrait que les classes de frégates soient communes. La construction modulaire n’interdit pas de changer les senseurs et les vecteurs. A priori, si nous devions exagérer un peu, il faudrait dire alors que le seul bâtiment en construction entre plusieurs chantiers qui soit d’un modèle vraiment commun est le SNA Virginia dont deux chantiers américains se partagent la construction ou les Scorpène du temps où ils étaient construit entre la France et l’Espagne…

Cinquièmement, même le partage des études de développement des bateaux et l’achat de gros équipements en commun a été une source de déceptions. Le programme FREMM en est la parfaite illustration malheureusement. Patrick Boissier, lors de son audition devant la commission de la Défense et des forces armées à l’Assemblée nationale en mars 2013, précisait notamment que :

  • « Le programme FREMM prévoit une conception commune en amont, et l’achat en commun de la turbine, du système de stabilisation, du système de guerre électronique et du sonar. Ces matériels représentant environ 10 % du coût du navire, l’opération permet d’économiser à peu près 1 million d’euros par bâtiment« .
  • « Moins de 10 % du coût des études a été mutualisé, ce qui représente une économie apparente de 50 millions d’euros pour chacun des partenaires. En fait, si l’on tient compte du coût supplémentaire des études spécifiques relatives aux plateformes différentes pour chaque pays, et du surcoût lié à la coordination, le montant économisé est ramené à une quinzaine de millions d’euros. En définitive, grâce à cette coopération, la France aura donc économisé environ 30 millions d’euros, soit 1 % à 1,5 % du coût total du programme« .

De ce que nous pouvons constater c’est que nous sommes passés d’un cycle à l’autre, d’une tendance à une autre. Dans les années 90 il était question de grands programmes multilatéraux communs, comme la frégate NFR90 otanienne.

Néanmoins, de la fin des années 90 aux premières années 2000, le multilatéralisme a disparu. Il est apparu que les européens ne lançaient plus que des programmes à deux ou trois dans le domaine naval. Par exemple, la frégate NFR 90 a donné naissance à trois projets antagonistes :

  • le programme Horizon centré sur le PAAMS,
  • les frégates AEGIS européennes,
  • la frégate Charles Quint entre l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas.

Surtout, ce qui a changé c’est que la coopération se fait beaucoup plus sur les équipements et les systèmes (typiquement le PAAMS) que sur les bateaux eux-mêmes. C’est une évolution tout à fait étonnante car le programme de Chasseurs de Mines Tripartite (France, Belgique et Pays-Bas) avait été une vraie réussite, même la modernisation avait été commune (sauf la construction). Enfin, et c’est peut être le plus contraignant, les chantiers navals européens ont développé des solutions nationales à proposer à l’exportation.

C’est pourquoi l’EADS naval semble bien difficile à imaginer car tant le partage industriel que la concurrence actuelle entre les chantiers supposent… moins de chantiers. Est-ce pour cela que les chantiers ne se lancent plus que dans des produits nationaux et que les gouvernements ne coopèrent plus dans le domaine naval ?

 

Le chantier naval est-il encore facteur de la puissance navale ?

C’est la question douloureuse : qui accepterait de ne plus assembler un navire dans son pays ? De tous les temps, quand une puissance navale émerge c’est à partir d’un outil industriel capable de construire les vaisseaux qui porteront ses ambitions. La mise en construction d’unités à l’étranger n’avait alors pour but, non pas de réaliser des économies, mais bien d’accélérer un mouvement. C’est ce que fit en France Colbert pour hâter l’émergence de la Marine royale comme première force navale mondiale.

Le cas du Nord de l’Europe est particulièrement central dans le débat. Dans « De la Mer et de sa Stratégie » (aux éditions Tallandier), l’historien Philippe Masson nous retrace le passage du centre de gravité du monde de la Méditerranée à l’Atlantique. A cette fin, il fallait des bateaux hauturiers capables d’affronter l’Atlantique. Et justement, ce sont les puissances maritimes émergentes du Nord de l’Europe qui inventèrent les vaisseaux de haut bord : cogue, carraque, etc…

Est-ce que ces puissances maritimes sont arrivées au bout du cycle à l’occasion du basculement du centre de gravité du monde de l’Atlantique au Pacifique ? Si nous devions adopter cette lecture alors cela expliquerait deux mouvements. Le premier est que un programme comme le Littoral Combat Ship américain trouve ses racines dans les programmes de corvettes du Nord de l’Europe. Ainsi, l’Europe du Nord serait parvenu au terme d’un cycle technologique sur le plan historique.
Second mouvement, de la Hollande à la Norvège, les délocalisations navales se multiplient. Londres n’a pas hésité à aller faire construire ses nouveaux navires logistiques en Corée du Sud : quatre unités de 37 000 tonnes pour 452 millions de livres (530 millions d’euros). En France le programme FLOTLOG serait estimé à 2 milliards d’euros pour 4 unités… Et la Royal Navy n’est pas la seule : la Norvège commande elle-aussi un bâtiment logistique en Corée du Sud.

C’est donc un revirement historique complet. Il est à modérer car ces puissances maritimes du Nord-Est gardent un fort investissement technologique. Mais le volume de leur flotte se réduit inexorablement.

 

La survie par le sous-marin ?

Dans ce contexte, il y a ceux qui veulent survivre et il y a les autres. L’industrie navale civile a montré que l’innovation n’avait pas révolutionné le secteur : quand le tonnage à construire diminue trop cela implique que des chantiers ferment. Et des chantiers ferment à l’image de Rauma en Finlande ou de Brest qui a tourné la page de la construction navale militaire. Autre signe que la bataille est intense c’est la course aux commandes qui implique de plus en plus les gouvernements.

Si bien que il convient de remettre sur le devant de la scène que pour les industriels de la navale militaire, le graal n’est nullement la frégate mais bien le sous-marin. La majeure partie des bénéfices est tirée de l’activité sous-marine. Pour la construction d’un sous-marin, la part de la coque dans le coût unitaire de production est significativement supérieur à ce qu’elle peut représenter pour un navire de surface. A titre d’exemple, pour le PA2, la coque c’était 982 millions d’euros pour 2500 millions d’investissement. Et la part du flotteur dans le coût d’une frégate est bien moindre.

Le cas des programmes de sous-marins à propulsion classique peut donc être éclairant sur la situation de la navale militaire européenne :

  • l’entreprise Allemande TKMS n’aurait racheté le Suédois Kockums que pour mieux le torpiller (un comble). En obtenant le contrôle de l’entreprise, les allemands se donneraient les moyens d’empêcher le développement d’un nouveau sous-marin (l’A-26) et empêcherait l’entreprise suédoise de concourir à l’export (que les suédois doivent regretter le grand temps du projet Viking…).
  • Navantia, entreprise espagnole avait un avenir radieux du temps de la coopération avec la France centrée sur un sous-marin, le Scorpène, qui entamait une carrière commerciale plus que prometteuse. Depuis que Madrid a choisi de nationaliser le Scorpène et de le produire sous le nom de S-80, tout va mal. L’attente du nouveau sous-marin occasionne des surcoûts (30 millions pour le carénage du Tramontana) et les problèmes rencontrés dans son développement engendrent des surcoûts non-négligeables : 200 millions d’euros. Ajoutez à cela que Bruxelles a récemment demandé aux chantiers navals espagnols de rembourser les subventions perçues de Madrid (3 milliards d’euros) et vous comprendrez mieux pourquoi l’entreprise ne serait pas loin de la faillite à l’heure actuelle.
  • Fincantieri, société italienne, a construit sous licence quatre U-212 de conception allemande pour le compte de la Marina militare. Alors que l’Italie concevait ses sous-marins. Rome tente de renouer sur le marché de l’exportation grâce à une coopération avec les Russes sur un sous-marin côtier de la classe des 1000 tonnes (à moins que Moscou ne fasse que piéger les Italiens comme les américains l’ont fait avec le C-27J pour que les Italiens se retirent de l’A400M).
  • BAE Systems conçoit les SNA et SNLE au service de Sa Majesté. Néanmoins, le trou entre les classes Vanguard et Astute a créé une telle perte de compétences que ce sont les américains qui ont rattrapé les Astute. BMT essaie bien de relancer un sous-marin classique de conception anglaise pour l’exportation mais il ne semble pas réussir à quitter les Power point. Et il y a cette affreuse affaire des sous-marins vendus au Canada.
  • TKMS vit grâce à des succés considérables (U-209 et U-212/214). Les Allemands sont peut être arrivés au bout d’un cycle. Espagnols et français les ont quasiment évincé d’Amérique du Sud grâce au Scorpène, même pour la modernisation d-U-209. L’Asie est un grand marché, mais l’est-il encore pour les sous-marins ? La Corée du Sud tente l’aventure du sous-marin de conception nationale après avoir longtemps acheté allemand. Et Séoul a tenté de vendre des U-209 pour l’Indonésie. Ce qui gêne Berlin, c’est que les coréens n’avaient la licence que pour construire pour la marine sud-coréenne… Et la concurrence s’annonce féroce pour les autres marchés.
  • Les Russes sont un cas à part car ils gardent un grand plan de charge industriel, d’une part, et ils doivent restructurer un outil industriel qui n’est pas parvenu à maturation malgré tous les efforts entreprises depuis 10 ou 15 ans. Entre les difficultés rencontrées sur le Lada, qui devait prendre la succession des Kilo, et ce fâcheux incendie sur un Kilo indien qui revenait d’un grand carénage en Russie, d’autre part.

Les deux « contrats du siècle » viendraient de l’Australie (12 unités) et de la Norvège (4 à 6 unités). Ce ne serait pas les seuls grands contrats. Mais ce sont les deux prochains dans un contexte de rationalisation européenne.

 

France : un outil industriel exceptionnel

Au milieu de cet océan de marasme, la France rayonne. Son industrie navale militaire, et en particulier dans le cas des sous-marins, bénéficie de deux avantages stratégiques décisifs :

  • la chaîne de production de sous-marins tourne en continue depuis… les débuts du sous-marin en France il y a 120 ou 130 ans (moins les années de guerre). L’alternance dans les constructions et conceptions de SNLE et SNA permettent à l’entreprise de tirer les bateaux vers le haut (n+1), de réutiliser ses investissements sur les SNA et donc, de vendre à l’export ce qui est « n-1″.
  • La France n’a jamais cessé de vendre des sous-marins sur le marché de l’exportation : le moindre problème de tuilage entre SNLE et SNA pouvait être compensé totalement ou partiellement par l’exportation.Sur

Sur un plan plus général, il convient d’être réaliste : nous disposons d’un outil industriel exceptionnel. Il est le fruit d’un long travail. Au début du XXe, notre outil industriel naval était inefficace :

  • quand la construction du cuirassé Dreadnought coûtait 35 milliards de livres à Londres,
  • la France construisait des cuirassés pré-Dreadnought pour 45 milliards de livres.

Depuis les années 60, la productivité de l’outil s’est redressé jusqu’aux succès éclatant des programmes La Fayette, BPC et FREMM (même si pour ce dernier programme, l’efficacité n’a pas pu être atteinte du fait de la casse du programme).

 

France : la question des capitaux

Le problème français touche, justement, les sous-marins. Nous avions formé une alliance avec les Espagnols car Madrid pouvait financer le coût de développement d’un nouveau sous-marin à propulsion classique quand l’administration DCN et l’Etat ne le pouvaient pas en France. Nous n’avions pas les moyen de financer l’après Agosta. Il en est résulté le Scorpène.

Cette difficulté existe-t-elle encore aujourd’hui depuis que DCN est devenue DCNS et que l’entreprise peut se constituer des fonds propres ? L’exemple de l’Adroit montre qu’il y a peut être espoir que l’entreprise puisse se développer « seule ». Et le cas du Scorpène était assez emblématique puisque le Chili était le client de lancement alors que ni la France, ni l’Espagne n’avait commandé ou mis en service ce sous-marin… Ce qui défi les « règles » en la matière.

 

Quelles alliances ?

Le nein allemand

Le rapprochement naval franco-allemand est suffisamment ancien pour être devenu un serpent de mer et constituer le coeur du projet d’un EADS naval. Typiquement, aujourd’hui, DCNS cherche à acquérir son concurrent allemand,  TKMS. Berlin est si opposé à la chose que le pouvoir allemand a ouvert le capital de l’entreprise à des investisseurs du Golfe plutôt que de laisser le Français prendre le contrôle. Quelque part, cela est peut être lié au destin de l’électronicien naval Atlas Elektronik qui était passé sous le nez de Thales, pourtant favori, pour être racheté par EADS et TKMS.

Le divorce franco-espagnol

La France a vendu des sous-marins de classe Daphné à l’Espagne. Elle a ensuite transférer le savoir-faire nécessaire aux espagnols pour qu’ils puissent assembler sur place les sous-marins de classe Agosta acheté par Madrid. Et enfin, Français et Espagnols ont coopéré pour concevoir ensemble le Scorpène. L’Espagne pris dans la folie des grandeurs de ses ambitions industrielles a préféré tourné le dos aux français pour tenter l’aventure d’un sous-marin de « coneption » nationale avec le choix d’équipements et de systèmes américains. A priori, l’affaire est entendue pour DCNS qui ne semblerait pas enclin à pardonner.

Les autres ?

Les Hollandais semblent abandonner construction et conception de sous-marins. Les Italiens n’ont plus rien conçu depuis bien longtemps . Si les Suédois ne réagissent pas et que l’A-26 ne voit pas le jour ils risquent également le naufrage.

 

Des surprises ?

Pour en revenir à l’industrie navale civile, il faut rappeler combien le raid du Sud-Coréen STX avait été une surprise. L’entreprise est accusée d’avoir racheté des chantiers navals européens, autrefois détenu par (autre signe du périclitement du Nord de l’Europe) pour piller les savoir-faires. Aujourd’hui, ses actionnaires lui demande de quitter le continent européen : que vont devenir tout ces chantiers civils ?

Cela nous amène à deux options :

  • la première est que les Coréens, et d’autres, ne se contentent plus de construire es navires logistiques pour les marines européens mais bien les coques de navires de combat. C’est déjà le cas de tel ;
  • la seconde option consiste à un nouveau raid d’une entreprise étrangère en Europe pour prendre le contrôle d’un ou plusieurs chantiers : n’est-ce pas ce qui s’était passé avec STX et les entreprises d’armement terrestre européennes rachetées par des sociétés américaines ?

Enfin, nous pourrions aussi assisté à des achats pur et simple de navires de combat à l’étranger, sans même l’ombre d’une conception de quoi que ce soit en Europe. Par exemple, les marines nord-européennes ont développé des frégates de défense aérienne apte à servir d’élément d’un bouclier anti-missiles. La Corée du Sud et le Japon conçoivent bien des destroyers (Kongo et KDX-3) aptent à la lutte anti-missile balistique.

 

Conclusion

Notre industrie navale est, comme le reste des industries de défense nationale, fondée sur un amortissement des dépenses d’armement par l’export. L’Asie nous concurrence déjà. L’Amérique va tenter de le faire mais elle souffre de deux maux : des produits inadaptés au marché et un manque de productivité savamment caché.

En plus de voir le marché de l’exportation se réduire par accroissement de la concurrence (alors que les volumes devraient encore augmenter), nous devons anticiper une réduction de la demande européenne. Cette restructuration passera inévitablement par la fermeture de chantiers et de bureaux d’études dans la douleur.

Nous pourrions croire que les chantiers européens qui resteront bénéficieront donc d’une sorte de report de charge, même amoindri. Néanmoins, comment ne pas imaginer que dans une perspective de soutien à des politiques commerciales, l’achat de navires de combat constitue un nouveau moyen de négociation commercial ? Dans un autre ordre d’idée, la course à la technologie européenne dans les navires de combat pourrait également rencontrer quelques programmes navals « modérés » américains. Le Joint Strike Fighter illustre assez bien ce qui pourrait se produire.

Il reste la question des alliances, mais avec qui ? Les allemands sont fuyant et un bon accord commercial pour eux, c’est un produit à 80% allemand : du char Napoléon aux coupes allemandes d’aujourd’hui dans les programmes internationaux, cela est assez clair. De plus, nous ne savons pas si les autres chantiers européens vont tomber et s’ils tomber, combien de temps cela prendra.

La surprise pourrait peut être venir de l’Angleterre si Londres se révèle incapable de restructurer son outil naval. Un syndicat anglais avait brandi la menace que les futurs porte-aéronefs Queen Elizabeth soient construit et entretenus en France. Etait-ce de la pure provocation ? Néanmoins, entre les accords de Nassau et le fait que Londres reprennne le large en cherchant à s’affranchir de l’Europe, il y a actuellement un grand pas à franchir.

 

Une dernière option ?

Elargissons avec une dernière hypothèse. Tout au long du XXe siècle, notre industrie navale s’est restructurée « intelligemment ». L’outil s’est progressivement rationalisé autour de trois chantiers :

  • Cherbourg qui fabrique des sous-marins,
  • Lorient des frégates,
  • St Nazaire tout ce qui est plus gros qu’une frégate.

L’échec du programme FREMM illustre la difficulté française à maintenir de grands programmes de navires de surface (ce qui était une des leçons de l’époque colbertienne et qui est bien mise en oeuvre aux Etats-Unis avec les destroyers Arleigh Burke). Les frégates sont construites en série car il faut maintenir toute une chaîne industrielle à Lorient. Il y aurait alors deux autres manières de faire pour contourner la difficulté :

  • externaliser les activités de chaudronnerie à d’autres entreprises de chaudroneries ; le chantier naval se conteraient d’armer les blocs et de les assembler (ce qui était un peu le cas de la construction des U-Boat pendant la seconde guerre mondiale) ; ce qui n’est pas sans poser quelques difficultés pratiques ; ou bien faire assembler les coques conçues par des bureaux d’études européens par des chantiers à bas coût et les faire armer en Europe : c’est peu ou prou le cas des bâtiments logistiques anglais ;
  • ne plus construire les frégates en série mais en lot au sein d’un chantier vivant de programmes civiles lui permettant de conserver tout ou partie des compétences sans avoir besoin de construire continuellement des navires militaires un autre chantier préserve toute ou partie de ces compétences sur une multitude de classes de navires. Lorient fermerait alors au profit de St Nazaire.

La possible vente des chantiers de STX en Europe pose la question du devenir de St Nazaire, seul chantier français capable de construire porte-avions, navires amphibies et unités logistiques...

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:45
Gabon : formation technique au profit de militaires gabonais

 

18/10/2013 Sources : EMA

 

Du 23 septembre au 4 octobre 2013, un détachement d’instruction technique (DIT) a été mené par des spécialistes de l’escale aérienne des forces françaises au Gabon (FFG).

 

L’escale aérienne militaire du détachement « air » 470 de Libreville a accueilli huit stagiaires gabonais pour une formation technique à l’aérotransport. Les instructeurs ont dispensé aux stagiaires les bases des procédures à appliquer dans le domaine du transit aérien. D’une durée de deux semaines, le DIT était composé de cours théoriques et de phases de mise en pratique sur des domaines spécifiques aux agents de transit aérien : l’élaboration des manifestes passagers et du fret, la confection des palettes, le chargement et l’arrimage dans la soute, les procédures de sécurité en cas de fret dangereux, le guidage des aéronefs sur la plateforme, la sécurité sur le parking avion et les notions de base concernant l’aérolargage.

 

Dans le cadre de notre coopération avec les forces gabonaises, le module pratique de chargement de véhicules a été réalisé sur la  base aérienne gabonaise 01 de Libreville. Les instructeurs du DETAIR et les stagiaires y ont effectué le chargement de véhicules sur un avion C130 gabonais. Un exercice final a évalué le niveau de connaissance des stagiaires et une cérémonie militaire de remise de diplôme a clôturé la formation.

 

Ces formations (DIT) réalisées par les forces françaises au Gabon (FFG) s’inscrivent dans le cadre de la coopération militaire régionale française au profit des forces armées des pays de la communauté économique des états d’Afrique centrale (CEEAC). Mise en œuvre par les forces prépositionnées françaises, cette coopération opérationnelle vise à permettre aux cadres militaires de pays frontaliers d’acquérir une approche commune du commandement et de certaines techniques. Il s’agit de favoriser la compréhension mutuelle, l’interopérabilité et le partage de savoir-faire communs, principalement à travers la formation, les entraînements et les exercices conjoints.

Gabon : formation technique au profit de militaires gabonais
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:45
Serval : le défi du bataillon logistique « Croix du Sud »

22/10/2013 Sources : EMA

 

Du 05 au 10 octobre 2013, le bataillon logistique « Croix du Sud » de la force Serval a procédé aux ravitaillements des plateformes déserts relais (PfDR) de Kidal et Tessalit, dans le cadre de flux d’entretien. Profitant de son déplacement, le convoi a également ravitaillé le détachement de liaison avancé (DLA) d’Aghelhok, qui accompagne et soutient le bataillon tchadien de la MINUSMA.

 

Projeté au Mali depuis le mois de juin 2013, le bataillon logistique « Croix du Sud », commandé par le colonel BARBE, chef de corps du 515e régiment du Train, a pour mission majeure de soutenir les opérations de la force SERVAL dans l’ensemble du pays. De façon permanente, il contribue à la sécurisation et au renseignement de situation sur l’ensemble des axes logistiques majeurs (main supply road, « MSR »).

 

Agissant dans des conditions particulièrement  rustiques et difficiles et dans un contexte sécuritaire dégradé, les pistes maliennes se révèlent être un défi permanent. Sable à perte de vue et oueds constituent le décor principal de l’action du bataillon, complexifiant les déplacements tactiques. Chaque convoi peut rapidement devenir un convoi de l’extrême, au déroulement imprévisible et à l’issue aléatoire. Ayant un rythme dense et soutenu, le bataillon s’adapte en toutes circonstances dictées par les contraintes opérationnelles.

 

Le défi logistique que représente ce théâtre d’opérations avec d’une part les élongations et d’autre part la dispersion, et ce dans des conditions éprouvantes tant pour les hommes que pour les matériels, est un défi unique et nouveau.

 

3000 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.

Serval : le défi du bataillon logistique « Croix du Sud »Serval : le défi du bataillon logistique « Croix du Sud »
Serval : le défi du bataillon logistique « Croix du Sud »
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:45
Côte d’Ivoire : DIO au profit d’officiers ivoiriens

 

19/10/2013 Sources : EMA

 

Du 17 juillet au 17 octobre, les officiers du centre des opérations (CO) de la Force Licorne ont assuré la formation d’officiers ivoiriens au fonctionnement opérationnel d’un Bureau opération-instruction (BOI).

 

Dans le cadre de sa mission d’assistance militaire opérationnelle (AMO), la Force Licorne met régulièrement en oeuvre des détachements d’instruction opérationnelle (DIO) au profit des forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).

 

Pendant plus de deux mois, le CO de la Force a ainsi mis en œuvre un DIO sur le fonctionnement opérationnel d’un BOI, visant à entraîner les officiers ivoiriens à la planification des missions qui leur sont confiées.

 

Ce DIO s’est déroulé au camp de Port-Bouët sur un rythme d’une à deux rencontres d’une journée par semaine au profit des officiers du 1er Bataillon de commandos parachutistes (1er BCP). Parallèlement, un centre opérationnel a été érigé au sein du 1er BCP situé à Akouédo, près d’Abidjan, équipé de tous les outils nécessaires à son fonctionnement : salle de réunion de crise CO, réseau informatique interne, ou encore salle de « backbrief » avec caisse à sable.

 

Les officiers ivoiriens se sont appropriés les outils de la méthode d’élaboration d’une décision opérationnelle (MEDO), et ont conduit des exercices de planification qui leur serviront lors de futures missions. 

 

Deux exercices d’une journée ont été conduits après ces deux mois d’instruction. Ils consistaient à entraîner les officiers ivoiriens au déroulement d’une chronologie de planification en temps contraint sur des thèmes centrés sur la République de Côte d’Ivoire, jusqu’à la conception d’un ordre en cours d’action (FRAGO) complet. A la fin de cette formation, le colonel Bouzereau, commandant la force Licorne, a présidé la cérémonie de remise de diplôme.

 

Depuis début 2013, la Force Licorne a assuré la formation de 1500 soldats ivoiriens dans le cadre de l’accompagnement de la réforme de l’armée ivoirienne, en soutien de l’ONUCI. Forte de 450 militaires, la Force Licorne apporte par ailleurs et ponctuellement des aides à la dépollution ou à la destruction de munitions, et mène des actions civilo-militaires. Elle est également en mesure d’assurer la protection des ressortissants français si besoin est.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:45
CEMA : déplacement du chef d’état-major des armées au SAHEL

23/10/2013 Sources : EMA

 

Du 16 au 18 octobre 2013, l’amiral Édouard Guillaud, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est successivement rendu au Mali, au Niger et au Tchad pour y rencontrer les plus hautes autorités civiles et militaires de ces pays, ainsi que les soldats français qui y sont actuellement déployés en opération.

 

Accueilli le 16 octobre à Bamako par le général de division Foucaud, commandant de la force Serval, le CEMA s’est fait présenter les nouvelles installations du poste de commandement interarmées de théâtre (le PCIAT), avant un point de situation détaillé sur les opérations en cours. Il a  poursuivi ce déplacement par une série de rencontres de niveau politico-militaire au cours desquelles il a rencontré  son homologue, le général Dembele, chef d’état-major général des armées (CEMGA), ainsi que le ministre malien de la défense, Monsieur Boubeye Maïga et le président de la République du Mali, Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta.

 

A l’occasion de cette rencontre, le Président Keïta a élevé l’amiral Guillaud au grade de grand officier de l’ordre national malien. Au travers de la récompense accordée au « premier des militaires » français, c’est à l’ensemble de la force Serval que le président de la République du Mali a tenu à témoigner de sa confiance. Dans le même esprit, le CEMA a décoré son homologue malien, le général Dembélé, au grade d'officier de l'Ordre National du Mérite

 

Les rencontres officielles à peine achevées, le CEMA a embarqué à bord d’un C160 Transall pour se rendre à Niamey. Il a tenu à se poser de nuit à Gao pour y rencontrer les troupes françaises déployées au nord de la boucle du Niger. Il a profité de cette rencontre pour leur rappeler les termes et l’esprit de cette mission : désorganiser et neutraliser les réseaux terroristes, tout en soutenant la montée en puissance de la MINUSMA et en accompagnant celle des FAMa. Face à un adversaire qui se montre jusqu’au-boutiste, il leur a demandé de poursuivre leurs efforts en redoublant d’adaptation, d’imagination et de vigilance.

 

Le jeudi 17 octobre, accompagné du général de division Foucaud, il s’est rendu au Niger auprès du chef d’état-major général des armées (CEMGA) et du ministre de la défense, avant de rencontrer les militaires français du détachement air déployés sur la « BA 101 . Après avoir inspecté les installations aéronautiques, il a achevé sa visite par une cérémonie d’inauguration du « hangar Gazelle » de l’armée nigérienne. Entièrement financée par la France, cette structure accueille les trois hélicoptères Gazelle cédés à l’armée nigérienne dans le cadre de la coopération militaire bilatérale.

 

A l’occasion de cette cérémonie, et en présence du ministre nigérien de la Défense et de l’ambassadeur de France au Niger, l’amiral Guillaud a remis les insignes de commandeur de la Légion d’Honneur au général Seyni Garba, son homologue nigérien, officier formé à Saint-Cyr et très attaché à la France.

 

Cette visite a été l’occasion de  réaffirmer les liens qui unissent le Niger et la France. « Nous savons pouvoir compter sur vous comme vous savez notre détermination à vous accompagner dans votre action » a souligné le CEMA.

 

De fait, nos forces prépositionnées au Sénégal (les EFS ou Eléments français au Sénégal) conduisent chaque année des détachements d’instruction opérationnelle (DIO) et techniques (DIT) au profit des forces armées nigériennes. Ces formations s’inscrivent dans le cadre de la coopération visant à soutenir nos partenaires africains dans le renforcement de leurs capacités militaires, leur permettant d’exercer leur propre souveraineté et de participer aux opérations de maintien de la paix.

 

Le CEMA s’est ensuite envolé pour le Tchad où il a été accueilli sur la base aérienne 172 (BA « Adji Kossei ») par le général de division Bachar, le CEMGA tchadien, le chef d’état-major de l’armée de l’air tchadienne, le général de division Mandjita, l’attaché de défense près l’ambassade française au Tchad, le colonel de Mesmay et le colonel Peugnet, commandant de la force Épervier. Le soir même, il a assisté à un premier point de situation sur les activités de la force Epervier.

 

Le 18 matin, l’amiral Guillaud a rencontré les militaires engagés au sein de la force Épervier. Il a profité de cette occasion pour leur rappeler toute l’importance du travail effectué sur ce théâtre et le rôle essentiel qu’on tenu et que tiennent les EFT pour la sécurité dans l’ensemble de la région. Le commandant de la force a ensuite présenté un bilan des opérations réalisées au cours des derniers mois. En fin de matinée, accompagné de l’ambassadrice de France au Tchad, le CEMA a été reçu par le Président tchadien, monsieur Idris Debby. Il s’est alors envolé pour Faya-Largeau afin d’y rencontrer, au cœur du désert, à plus de 1 300 kilomètres de N’Djamena, la vingtaine de militaires du détachement Épervier qui tiennent le poste isolé le plus au nord de la bande sahélo-saharienne.

 

Cette inspection de théâtre au Mali, au Niger et au Tchad a donné au CEMA l’opportunité de rencontrer les autorités civiles et militaires avec lesquelles il a pu s’entretenir des problématiques régionales et de la coopération militaire bilatérale. Elle lui a également permis  d’échanger avec les militaires français qui y sont actuellement déployés en opération.

CEMA : déplacement du chef d’état-major des armées au SAHELCEMA : déplacement du chef d’état-major des armées au SAHELCEMA : déplacement du chef d’état-major des armées au SAHEL
CEMA : déplacement du chef d’état-major des armées au SAHELCEMA : déplacement du chef d’état-major des armées au SAHELCEMA : déplacement du chef d’état-major des armées au SAHEL
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:45
Côte d’Ivoire : fin du mandat 31 de la Force Licorne

25/10/2013 Sources : EMA

 

Le 18 octobre 2013, le mandat 31 de la force interarmées Licorne, placé sous le commandement du colonel Rémi Bouzereau, chef de corps du 1er Régiment étranger de cavalerie (1er REC), s’est achevé après quatre mois de présence en République de Côte d’Ivoire. Au cours d’une cérémonie sur la place d’armes du camp de Port-Bouët, le COMANFOR Licorne a passé le témoin au lieutenant-colonel Stéphane Caille, chef de corps du 1er Régiment d’infanterie de marine (1er RIMa).

 

Durant ses quatre mois de mission, le mandat 31 de la Force Licorne a participé à la reconstruction de l’armée ivoirienne. Près de 25 détachements d’instruction opérationnelle et technique (DIO et DIT) ont été mis en œuvre au profit de 600 militaires dans des domaines aussi variés que complémentaires : combat, instruction sur le tir de combat (ISTC), techniques d’intervention opérationnelle rapprochée (TIOR), systèmes d’information et de communication, maintenance ou encore secourisme au combat.

 

A partir du 12 août, et pendant six semaines, la Force a également assuré sur le camp de Port-Bouët la formation d’une compagnie de protection ivoirienne destinée à être projetée au Mali au sein de la MINUSMA. Les savoir-faire acquis par les près de 170 stagiaires ont été restitués au cours de différents exercices de synthèse, notamment lors d’une démonstration dynamique qui a été conduite le 25 septembre devant les autorités civiles et militaires du pays.

 

D’autres missions ont marqué le mandat comme les opérations de présence de moyenne durée, notamment dans la région de Man, Douekoue, Daloa et Gagnoa. Tout en contribuant au rayonnement de la Force, ces actions lui permettent de s’assurer de la situation sécuritaire, et participent au processus de stabilisation en Côte d’Ivoire. Plusieurs actions civilo-militaires ont également été conduites au profit de la population, en particulier la réfection du comité local de la Croix-Rouge de Port-Bouët, la réfection d’une piste, des distributions de matériel médical, de médicaments et de kits scolaires.

 

Le mandat 31 de la Force Licorne a également contribué au soutien logistique de l’opération Serval. Véritable plate-forme logistique, les installations militaires françaises ont permis l’accueil et le traitement d’une dizaine de convois routiers conduits entre Bamako et Abidjan. Les militaires de la Force Licorne ont ainsi procédé, avec le soutien de renforts venus de métropole, à la préparation des matériels et à leur embarquement sur trois navires affrétés. Ce soutien s’est également traduit par la prise en charge et l’hébergement du personnel désengagé du théâtre malien.

 

Le lieutenant-colonel Stéphane Caille est accompagné d'un état-major tactique, d’un escadron de combat et d’un escadron de commandement et de logistique issus du 1er RIMa, d’une compagnie de combat d’infanterie armée par le 126e Régiment d’infanterie (126e RI) ainsi que de militaires issus de différentes entités, principalement dans le domaine du soutien.

 

La Force Licorne comprend 450 hommes qui accompagnent la reconstruction de l’armée ivoirienne. Forte de 468 militaires, la force Licorne apporte ponctuellement des aides à la dépollution ou à la destruction de munitions, et mène des actions civilo-militaires. Elle est également en mesure d’assurer la protection des ressortissants français en cas de crise.

 

Côte d’Ivoire : fin du mandat 31 de la Force LicorneCôte d’Ivoire : fin du mandat 31 de la Force Licorne
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:45
EUTM Mali : Medal parade

25/10/2013 Sources : EMA

 

Le 14 octobre 2013 s’est déroulée, à Bamako, la cérémonie de remise de la médaille de la politique européenne de sécurité et de défense commune au personnel de l’état-major de la Mission Européenne d’Entraînement au Mali (EUTM). Parmi eux se trouvait une partie du contingent français engagé dans la mission de l’UE.

 

Aux côtés de leurs homologues européens, les militaires français organisent et conduisent, chacun dans son domaine de spécialité (logistique, infrastructure, systèmes d’information et de communication, finances etc.), le soutien au profit de la formation des bataillons des forces armées maliennes et de la mission d’expertise et de refondation de l’armée malienne. Ils préparent également, en liaison avec les autorités militaires maliennes, les étapes et les évolutions à venir du processus de formation des unités.

 

Commandée par le général français Bruno Guibert, la Mission Européenne d’Entraînement au Mali regroupe 550 militaires européens de 23 nationalités différentes, dont 110 militaires français, principalement issus de l’état-major de la 1re Brigade mécanisée de Chalons en Champagne et du 1er Régiment d’infanterie de Sarrebourg.

 

EUTM Mali repose sur deux piliers : une mission de formation des unités combattantes des forces armées maliennes sur le camp d’entraînement de Koulikoro et une mission d’expertise et de conseil assurée par le détachement de liaison et d’expertise (ALTF), destiné à appuyer la réorganisation de l’armée malienne.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:45
FFDj : exercice Ambouli 2013

29/10/2013 Sources : EMA

 

Du 7 au 9 octobre 2013, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont mené l’exercice annuel Ambouli

 

Cet exercice avait pour objectif d’entraîner l’état-major interarmées (EMIA) des FFDJ et les postes de commandement des unités à planifier et conduire une opération sur un scénario de crise régionale. L’exercice s’est déroulé en partie au sein des enceintes militaires françaises.

 

Un exercice d’évacuation scolaire a également été organisé, impliquant de nombreux protagonistes : les sapeurs-pompiers de l’air de la base aérienne 188, les marins pompiers de la base navale des FFDj, la sécurité civile djiboutienne et le lycée Français de Djibouti (Kessel). Il s’agissait, pour le lycée, dans le cadre de sa propre réglementation, de simuler une menace incendie afin de dérouler leur plan d’évacuation, en coordination avec les différents centres de commandement et cellules de crises djiboutiens et mis en œuvre par les FFDj. La cellule d’accueil des familles des FFDj a été déployée et a pris en compte ses missions consistant à accueillir, renseigner et rassurer les ressortissants français 24h sur 24.

 

Par ailleurs, le dispositif aérien complet a été déployé sur le terrain d’aviation de Chabelley, afin d’effectuer des missions de police du ciel, de reconnaissance et d’aérotransport. Au total, près de 80 personnes ont été déployées pour ce desserrement. Afin d’assurer la défense de la piste, une section sol-air de la 2e batterie du 5e Régiment interarmes d’Outre-mer (5e RIAOM), soit une trentaine de personnes, a également été déployée sur le terrain d’aviation.

 

FFDj : exercice Ambouli 2013

Toutes les entités des FFDJ ont été mobilisées pour l’exercice, au cours duquel des autorités ont été invité à assister aux phases les plus marquantes. Le commandant de la base américaine et du CJTF-HOA (Combined Joint Task Force – Horn of  Africa), l’ambassadeur de France, le chef de la police djiboutienne, le chef de la sécurité civile djiboutienne ainsi que les représentants des principales nations présentent sur le territoire ont pu observer l’exercice mis en place par les FFDj et s’entretenir avec le commandant des FFDj.

 

Les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) dans le cadre des accords de Défense entre la République de Djibouti et la France, constituent depuis 2011 la base opérationnelle avancée française sur la côte Est de l’Afrique. Les FFDJ participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Parmi leurs missions, les FFDj apportent un soutien logistique essentiel au profit des bâtiments français et étrangers engagés dans les opérations de lutte contre la piraterie, notamment l’opération Atalante (soutien des bâtiments de guerre et des actions de patrouille maritime, soutien santé), ainsi qu’à la République de Djibouti dans le cadre de sa mobilisation contre la piraterie.

FFDj : exercice Ambouli 2013FFDj : exercice Ambouli 2013
FFDj : exercice Ambouli 2013FFDj : exercice Ambouli 2013
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:35
Afghanistan : le général Taprest accueille la relève PAMIR du contingent français

19/10/2013 Sources : EMA

 

Le 12 octobre 2013, le général de brigade aérienne Olivier TAPREST commandant l’aéroport de Kaboul (KAIA) et les forces françaises en Afghanistan, a réuni l’ensemble du dispositif français stationné en Afghanistan pour saluer l’arrivée du nouveau contingent français PAMIR.

 

Le général de brigade aérienne Olivier Taprest a rappelé que le succès de l’opération PAMIR depuis son lancement reposait sur la rigueur, la responsabilité et l’enthousiasme de tous.

 

Le colonel Daniel Jaunin, adjoint au général commandant la 6e Brigade légère blindée (6e BLB), a pris la fonction d’adjoint pour le contingent français, au général de brigade aérienne Olivier Taprest. A l’instar de son prédécesseur le colonel Olivier Meriau, il devra veiller au bon déroulement de la poursuite de l’engagement français au sein de l’ISAF.

 

500 militaires sont chargés de poursuivre l’engagement français jusqu’à la fin de la mission de l’ISAF en 2014, à travers notamment le commandement de l’aéroport de KAIA, le fonctionnement de l’hôpital médico-chirurgical militaire français de KAIA, des missions de formation au profit de l’armée nationale afghane, la participation aux fonctions d’état-major dans les structures de l’ISAF et le commandement du laboratoire européen contre-IED.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:30
Liban : instruction transmissions à l’état-major de la FINUL

28/10/2013 Sources : EMA

 

Du 21 au 25 octobre 2013, sur le camp de Naqoura où est implanté l’état-major de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), un stage de formation à la mise en œuvre des moyens de transmissions et à l’apprentissage des procédures en vigueur au sein de la FINUL a été mené au profit d’une quinzaine de militaires de la force. Deux sous-officiers français de la Force Commander Reserve (FCR) et trois sous-officiers libanais ont participé à cette instruction.

 

Présents au Liban depuis la fin du mois de septembre 2013, les deux sous-officiers français ont participé à l’instruction « systèmes d’information et de communication » (SIC) dispensée à tous les transmetteurs nouvellement arrivés sur le théâtre par le bureau SIC (J6) de l’état-major de la FINUL.

 

Sous-officiers transmissions du centre opérations (CO) de la FCR, ils ont pu découvrir et apprendre à se servir de tous les moyens mis à la disposition des bataillons et des états-majors de la FINUL pour leurs communications opérationnelles.

 

Ce stage, qui est organisé à échéances régulières pour tenir compte des relèves, a réuni pour cette édition des stagiaires de huit nationalités différentes. Tous les cours ont été dispensés en anglais par des formateurs eux aussi de nationalités variées. La formation est sanctionnée par un test final et la remise d’un diplôme. Elle garantit que tous les transmetteurs de la FINUL, quelle que soit leur origine, sont en mesure d’utiliser la procédure en vigueur au sein de la FINUL et le matériel mis à leur disposition.

 

Basée à Dayr Kifa, 45 kilomètres au nord-est de Naqoura, la FCR est la force de réserve du général commandant la FINUL et est en mesure d’appuyer les autres bataillons de la force onusienne. Elle est le principal moyen de réaction, de dissuasion et de coercition de la FINUL. Elle est en mesure d’intervenir rapidement dans toute la zone d’opérations de la force, pour faire appliquer la résolution 1701 du conseil de sécurité des Nations Unies.

Liban : instruction transmissions à l’état-major de la FINULLiban : instruction transmissions à l’état-major de la FINUL
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:30
La Syrie a présenté son plan général de destruction des armes chimiques, confirme l’OIAC

28/10/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé dimanche 27 octobre que la Syrie lui a bien a soumis sa déclaration formelle initiale couvrant son programme d’armes chimiques.

 

La soumission de la Syrie respecte donc, souligne le communiqué de l’OIAC, la date limite fixée par le Conseil exécutif de l’OIAC , dans sa décision du 27 septembre 2013 exigeant une déclaration initiale complète d’ici le 27 octobre 2014.

 

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC, l’organisme chargé de faire appliquer toutes les dispositions de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), a pour mandat de poursuivre les objectifs et le but de la Convention, de veiller à l’application de ses dispositions, y compris celles qui concernent la vérification internationale du respect de ses dispositions.

 

Quand la résolution 2118 des Nations unies avait ordonné la destruction de l’arsenal chimique syrien d’ici la mi-2014, écartant la menace d’une frappe américaine en représailles à une attaque chimique meurtrière imputée au régime syrien le 21 août en banlieue de Damas, la Syrie, réputée posséder plus de 1000 tonnes d’armes chimiques, avait aussitôt demandé son adhésion à l’OIAC et, depuis, coopère totalement avec la mission conjointe ONU-OAIC chargée du démantèlement de son arsenal chimique.

 

«Ces déclarations», [de la Syrie], note également l’OIAC, «constituent la base sur laquelle les plans sont conçus pour une destruction systématique, totale et vérifiée d’armes chimiques déclarées et des installations de production.»

 

Le document de la Syrie, dit l’organisation, comprend un plan général de destruction pour examen par le Conseil exécutif de l’OIAC .

 

Damas avait précédemment transmis un inventaire de ses 23 sites de production et de stockage de ses armes chimiques, dont 21 sur 23 ont déjà été inspectés par des experts dans le cadre de la mission conjointe entre l’ONU et l’OIAC.

 

Aux termes de la Convention sur les armes chimiques , les nouveaux États membres de l’organisation sont également tenus de présenter une déclaration portant sur les activités et les installations qui ne sont pas interdites par la Convention , «mais peuvent être soumis à des mesures de vérification de routine comme mesure de renforcement de la confiance et pour [mieux] établir l’intention pacifique des activités commerciales.», note encore l’OIAC, qui précise que la Syrie a également soumis une telle déclaration.

 

Par ailleurs, le premier rapport mensuel sur les travaux de la mission conjointe de l’OIAC des Nations Unies en Syrie a été publié à l’intention des États membres par le Directeur général et transmis au Conseil de sécurité pour examen par le Secrétaire général .

 

Il couvre les progrès accomplis depuis que les inspections ont commencé en Syrie après le déploiement de l’équipe d’avant-garde le 1er octobre .

 

La tâche prioritaire de l’équipe, rappelle le communiqué de l’OIAC, est de rendre inopérantes les installations de production, de mélange et de remplissage d’armes.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:30
Liban : dans la peau d’un officier de la division des affaires politiques et civiles

22/10/2013 Sources : EMA

 

Le lieutenant-colonel Patrick est arrivé à Naqoura en juillet 2013. Il est inséré au sein de l’état-major de la force intérimaire des nation-Unies au Liban (FINUL) et plus précisément à la division des affaires politiques et civiles (DPCA). Sa mission consiste à préparer les réunions tripartites qui réunissent à échéances régulières les représentants des forces armées libanaises (FAL), des forces de défense israéliennes (IDF) et de la FINUL. Il participe également à toutes les enquêtes déclenchées par le commandement de la FINUL lorsqu’il y a une présomption de violation de la résolution 1701 du conseil de sécurité des nations-Unies.

 

Les réunions tripartites sont les seules occasions pour les représentants des forces armées libanaises et des forces de défense israéliennes de se rencontrer physiquement pour tenter de résoudre les tensions qui peuvent apparaitre entre les parties et en particulier le long de la « Blue Line » (Ligne Bleue : ligne d’observation du retrait israélien).

 

Elles se tiennent tous les mois sous l’égide de la FINUL. La préparation des dossiers abordés au cours de ces réunions est de la responsabilité des « Staff Officers » de DPCA dont fait partie le lieutenant-colonel Patrick. Il s’agit d’un travail précis et délicat qui consiste en une synthèse de tous les évènements qui ont pu survenir entre deux réunions. Cette synthèse sert de support aux échanges entre les participants.

 

Le travail du lieutenant-colonel Patrick ne s’arrête pas à la seule préparation des dossiers. Il est également chargé de la préparation matérielle de la salle dans laquelle se déroule la rencontre. « Cette phase est très importante. Elle consiste à faire en sorte que les participants disposent de tout ce dont ils ont besoin, mais également à s’assurer que leur sécurité et la confidentialité de leurs échanges soient optimum ». En effet, si tout fonctionne correctement, les participants sont placés dans de bonnes conditions et les chances que leurs échanges soient fructueux sont multipliées.

 

En plus de la préparation des réunions tripartites, le lieutenant-colonel Patrick est systématiquement associé à toutes les enquêtes sur les incidents qui peuvent advenir dans la zone d’opération de la FINUL et qui constituent des violations de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l’ONU. Sur le terrain, le lieutenant-colonel Patrick joue un rôle de « facilitateur » et fait profiter l’équipe d’enquêteurs de son expérience militaire dans le domaine du renseignement et de sa très bonne connaissance du terrain qu’il sillonne au quotidien. « Dès que je le peux, je pars en reconnaissance sur les points sensibles de la « Blue Line ». Cela me permet de bien connaitre le terrain. C’est absolument nécessaire pour être efficace et pour bien remplir ma mission ». Quand l’enquête est achevée, l’équipe d’enquêteurs rédige un rapport pour le « Force Commander ». Ce rapport contient une appréciation de la situation élaborée par l’équipe d’investigation. Quand une violation de la résolution 1701 est avérée, elle est alors inscrite à l’ordre du jour de la réunion tripartite à venir pour y être discutée.

 

Toujours sur la brèche, le lieutenant-colonel Patrick participe également au groupe chargé de définir l’emplacement précis des marques de la Ligne Bleue, ou « blue barrels » (barils de couleur bleue matérialisant cette ligne). Il est également membre du groupe d’évaluation de la menace. Fort de sa très bonne connaissance du texte de la résolution 1701 et du mandat de la FINUL, son action quotidienne, qu’il inscrit dans celle de ces prédécesseurs, participe indubitablement de la réussite de la mission des casques bleus au Liban. Depuis 2006 en effet, la zone de responsabilité de la FINUL est l’une des plus calmes du Liban et de toute la région du Proche et du Moyen-Orient.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:25
Tu-160 (code OTAN Blackjack)

Tu-160 (code OTAN Blackjack)

MOSCOU, 28 octobre - RIA Novosti

 

Deux bombardiers stratégiques russes Tupolev Tu-160 se sont posés lundi au Venezuela après avoir parcouru plus de 10.000 kilomètres en 13 heures, a annoncé le ministère russe de la Défense.

 

"Les bombardiers porte-missiles ont survolé la mer des Caraïbes et la partie orientale du Pacifique, ont longé la côte sud-ouest de l'Amérique du Nord avant de se poser sur l'aérodrome de Maiquetía, au Venezuela", a indiqué le ministère dans un communiqué.

 

Deux bombardiers stratégiques Tupolev Tu-95MS ont assuré la liaison entre les Tu-160, qui avaient décollé de la base aérienne d'Engels (Volga), et les postes de commandement russes engagés dans la mission, selon le communiqué.

 

Deux chasseurs F-16 norvégiens ont escorté les Tu-160 au-dessus de la Norvège.

 

L'aviation stratégique russe survole régulièrement l'Arctique, l'Atlantique, la mer Noire et le Pacifique dans le cadre de programmes de formation aérienne. Selon le ministère russe de la Défense, ces missions se déroulent en stricte conformité avec les règles internationales d'utilisation de l'espace aérien.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:20
Le caillou, prochaine arme d'espionnage des États-Unis ?

SPAN (Self-Powered Ad-hoc Network) - photo Lockheed Martin

 

29/10/2013 Par Sébastian SEIBT -- france24.com

 

L’un des principaux groupes américains de défense, Lockheed Martins, a démontré les capacités de surveillance d’un… caillou. Ou plutôt de capteurs qui peuvent être placés dans des pierres afin de rendre les dispositifs de surveillance plus discrets.

 

Il n'y a pas que la NSA qui espionne, il y a aussi les cailloux. Lockheed Martin, le géant américain de la défense, a réaffirmé, la semaine dernière lors de l’AUSA (le rassemblement annuel de tous ceux qui travaillent avec l’armée américaine) vouloir pousser sur le terrain son nouveau super-espion qui tient... dans un caillou.

 

Baptisée SPAN (pour "Self-Powered Ad-hoc Network" - réseau ad-hoc auto-alimenté), cette technologie est en développement depuis près d’une décennie. Il s’agit d’un capteur suffisamment petit pour être placé dans des réceptacles aussi anodins que des petites pierres. À la différence des premiers prototypes, les SPAN de dernière génération peuvent être laissés "à l’abandon" sur place pendant des années car ils se rechargent grâce à l’énergie solaire. D’après Matt Plyburn, un responsable de Lockheed Martin interrogé par le site spécialisé dans les nouvelles technologies "Wired", ces petits dispositifs auraient une durée de vie de plus de 20 ans.

 

Une fois qu’un de ces mini-maîtres espions perçoit un mouvement suspect, il avertit un drone ou un agent en chair et en os qui peut ensuite aller observer de plus près de quoi il en retourne. Tout le défi de ces dernières années a été, pour les ingénieurs de Lockheed Martins, de réduire le nombre de "faux positifs". Le groupe américain assure qu’aujourd’hui, ses sentinelles rocailleuses savent parfaitement faire la part des choses. Mais pour l’heure, l'efficacité des SPAN n'a pas encore été officiellement testée.

 

Pour Lockheed, les SPAN seraient de parfaits compagnons technologiques pour améliorer la surveillance aux frontières ou encore aux abords des QG des grands groupes qui hébergent d’importants secrets industriels. Le but, d’après Lockheed Martin, est d’offrir un système "de surveillance non-intrusive et en continu" à un coût opérationnel défiant toute concurrence, rapporte la chaîne russe d’informations en continu Russia Today. Chaque capteur est vendu 1 000 dollars. L’idée est de quadriller au maximum une zone grâce à ces cailloux afin de la sécuriser.

 

Ils voient des cailloux partout

 

Des espions tout terrain que l'armée américaine laisserait en souvenir au moment de quitter des zones où, comme en Afghanistan, les conflits sont toujours latents. "Nous allons laisser un grand nombre d’agents en Afghanistan et ils vont avoir besoin de ce genre de technologie facile à mettre en place pour surveiller, par exemple, un village sans pour autant installer des dispositifs trop voyants", affirme Matt Plyburn.

 

Lockheed Martin n’est pas le seul à travailler sur ce genre de technologie. L’armée américaine finance, à hauteur de plusieurs millions de dollars, la société américaine Camgian Microsystem pour travailler sur des technologies de réduction de consommation d’énergie de ce genre de capteurs. Depuis 2008, Textron, un groupe américain spécialisé dans les technologies militaires, commercialise un système qui ressemble beaucoup au SPAN sans être aussi discret.

 

Même les services secrets britanniques se sont déjà intéressés aux cailloux espions. Mais ils en ont gardé un amer souvenir : ils avaient essayé en 2006 d’espionner les Russes en installant un micro dans un caillou en plastique déposé dans une rue de Moscou. La Russie avait, rapidement, découvert le subterfuge, ce qui avait déclenché une mini-crise diplomatique entre les deux pays. "L’épisode du caillou espion a été plutôt embarrassant", a reconnu en 2012 Jonathan Powell, l’un des principaux conseiller de Tony Blair qui était Premier ministre britannique à l’époque.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:20
La fin de la production du C-17 est aussi la fin d’une époque au cœur de la Californie. – photo Boeing

La fin de la production du C-17 est aussi la fin d’une époque au cœur de la Californie. – photo Boeing

21 octobre 2013 par Pierre Sparaco – Aerobuzz.fr

 

Ces jours-ci, Boeing livre à l’Air Mobility Command de l’USAF le 223e et dernier quadriréacteur de transport stratégique C-17 Globemaster III. D’ultimes exemplaires en seront livrés dans les prochains mois à des acheteurs étrangers et la chaîne d’assemblage final sera ensuite définitivement arrêtée, mettant un terme à un volet emblématique des activités des usines de Long Beach, nées Douglas et passées chez Boeing en 1997.

 

Faute de programme susceptible de prendre la relève, 3 000 personnes occupées à l’assemblage du C-17 vont perdre leur travail, quelques-unes étant néanmoins mutées vers d’autres unités du groupe. L’intense campagne de lobbying affirmant que l’USAF pouvait justifier un nombre accru de C-17 n’a pas ému les décideurs politiques, malgré un slogan qui avait le mérite de la simplicité : « Why we need more C-17s ». L’Air Mobility Command devra donc se contenter des C-17 livrés et de Lockheed C-5M remotorisés pour assurer des capacités de projection de grande ampleur. Et, en cas d’urgence extrême, le Pentagone fera appel aux compagnies aériennes civiles dont la flotte peut être réquisitionnée à tout moment.

 

La fin de la production du C-17 constitue tout un symbole dans la mesure où il s’agit de la fin d’une époque au cœur de la Californie. C’est là, en effet, que s’était développé Douglas, à Santa Monica puis à Long Beach, qu’avait grandi North American Aviation (à El Segundo), que Lockheed avait installé la chaîne d’assemblage du L-1011 TriStar (à Palmdale). Et, avant cela, qu’étaient nés des avions historiques, par exemple le Ryan Spirit of St. Louis de Charles Lindbergh.

 

Le C-17 conserve l’image d’un avion mythique – photo Boeing

Le C-17 conserve l’image d’un avion mythique – photo Boeing

Bien sûr, la vocation aérospatiale californienne ne s’éteint pas pour autant, un groupement professionnel réunissant encore non moins de 220 membres, pour la plupart des PME mais aussi des sociétés emblématiques comme Scaled Composites qui met au point l’avion spatial de Virgin Galactic. En revanche, plus aucun avion de transport civil ou militaire n’y sera produit.

 

C’est vainement que Douglas, puis Boeing, avaient tenté de susciter un intérêt pour un dérivé civil du C-17, appelé BC-17X. Le marché potentiel avait été estimé tout au plus à une trentaine d’exemplaires et aurait pu intéresser, notamment, FedEx et UPS. Mais le projet n’eut pas de suite.

 

La succession du C-17 n’est pas assurée. – photo Boeing

La succession du C-17 n’est pas assurée. – photo Boeing

 

Le C-17 conserve l’image d’un avion mythique, synthèse de technologies de pointe liées, par exemple, au démonstrateur YC-15 à décollage court. D’où la capacité du gros quadriréacteur d’une masse maximale au décollage de 263 tonnes de décoller en moins de 1 000 mètres. La proposition de Douglas, dans le cadre du programme C-X, avait été choisie par l’USAF en 1981, le premier vol était intervenu 10 ans plus tard et la première livraison à la mi-1993. La production a connu un pic à 15 exemplaires par an, est ensuite retombée à 11, reste actuellement de 10 pour répondre aux ultimes commandes étrangères (34 exemplaires au total) passées par le Royaume-Uni, le Canada, l’Inde, le Qatar, les Emirats arabes unis et l’OTAN, dans ce dernier cas pour concrétiser le principe de ce qu’il est convenu d’appeler la Strategic Airlift Capability.

 

Dans un contexte budgétaire qui n’a évidemment plus rien de comparable avec celui qui a prévalu tout au long de la Guerre Froide, on peut d’ores et déjà s’interroger sur la succession du C-17, à décider dans moins de 20 ans. On imagine difficilement le développement d’un avion entièrement nouveau et, à cette époque, en toute logique, le Boeing 747-8 ne sera plus produit. Des perspectives faites d’incertitudes qui ne tarderont sans doute pas à préoccuper les responsables de l’Air Mobility Command.

 

La production actuelle du C-17 est réduite à 10 unités par mois pour répondre aux ultimes commandes étrangères. – photo  Boeing

La production actuelle du C-17 est réduite à 10 unités par mois pour répondre aux ultimes commandes étrangères. – photo Boeing

 

On entend dire que Boeing, devançant les demandes du Pentagone, commencerait à réfléchir à la conception d’un cargo militaire plus petit que le C-17 mais plus gros que le Lockheed Martin C-130J, ce qui reviendrait en quelque sorte à réinventer l’A400M. Il est vrai que les Européens, à force d’évoquer les perspectives d’exportations de leur avion, pourraient bien donner des idées à leur concurrent. Mais, faut-il le souligner, il s’agit là d’idées à long terme…

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 13:55
FREMM Normandie – photo DCNS

FREMM Normandie – photo DCNS

 

 

28.10.2013 Helen Chachaty -  journal-aviation.com

 

 

La second frégate multimissions (FREMM) destinée à la Marine nationale a débuté ses essais en mer le 25 octobre dernier par une sortie dont l’objectif était de « tester les performances de la propulsion et du système de navigation ». Les premiers essais en navigation de la FREMM Normandie devraient durer quelques semaines et se tiendront au large de la Bretagne.

 

Le constructeur DCNS a détaillé les différentes phases de cette première campagne : la phase « d’appropriation », qui va permettre à l’équipage de vérifier le bon fonctionnement des installations et dispositifs de sécurité ; une phase centrée sur la propulsion et le système hybride CODLOG (COmbined Diesel eLectric Or Gas), permettant une avance silencieuse à basse vitesse avec les moteurs électriques, ou une vitesse élevée (27 nœuds) grâce à la turbine à gaz ; et enfin les vérifications des systèmes de navigation.

 

La mise à flot officielle de la FREMM Normandie avait eu lieu en octobre 2012.

 

Le programme FREMM a été lancé en 2005, sous l’impulsion d’une coopération franco-italienne. Les bâtiments ont été conçus pour être déployés dans le cadre de missions de défense aérienne et de lutte anti-sous-marine. Ils peuvent également mettre en œuvre un hélicoptère NH90 grâce à la plateforme dédiée.

 

La France en avait commandé 11 unités, mais la réduction de frégates dites « de premier rang » prévue par le Livre Blanc et la LPM pourrait faire baisser le nombre de FREMM à huit exemplaires. Cinq FREMM devraient être livrées au cours de la période 2014-2019. La première FREMM, l’Aquitaine, a été livrée à la Marine nationale en novembre 2012, elle devrait entrer au service actif en 2014.

 

Cinq FREMM sont actuellement « en cours de réalisation » à Lorient selon DCNS : la FREMM Normandie, la FREMM Provence (mise à flot en septembre 2013), la FREMM Languedoc (assemblée en forme de construction), la cinquième de série (blocs en pré-armement), la FREMM Mohammed VI destinée au Maroc, qui doit être livrée d’ici la fin de l’année.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 13:54
Remise de la revue annuelle 2013 à la Présidence de la République

28.10.2013 Ministère de la Défense
 

Seconde partie du 7ème rapport du HCECM

Rapport remis à la Présidence de la République le 30 septembre 2013

 

La Revue annuelle 2013 de la condition militaire, seconde partie du 7ème rapport annuel du Haut Comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM), a été remise fin septembre à la Présidence de la République ainsi qu’à l’Assemblée nationale.

 

Elle intervient dans une conjoncture très particulière, marquée par deux lois successives de programmation militaire et leurs conséquences en matière de réorganisation et d’effectifs, deux réformes des retraites accroissant la durée des carrières, et un contexte économique peu favorable à la reconversion du personnel militaire et à l’emploi des conjoints.

Dans la Revue annuelle, le HCECM suit l’évolution d’un certain nombre de thématiques ainsi que leur impact sur l’équilibre entre les sujétions et les compensations attachées à la condition militaire. L’ordre de présentation adopté correspond au déroulement d'une carrière, depuis l'entrée dans les armées jusqu'à la période qui suit le départ de l'institution.

 Le lecteur, tout au long de ce rapport, retrouvera les observations effectuées par le Haut Comité. Elles portent notamment sur les aspects suivants :

  • le recrutement, pour lequel le HCECM a constaté que la décroissance du nombre de postes offerts a eu pour effet mécanique d’en améliorer la sélectivité ;

  • le taux de mobilité géographique, qui continue d’augmenter dans son ensemble ;

  • les conséquences de cette mobilité tant sur le revenu des ménages que sur l’accession à la propriété ;

  • les rémunérations, pour lesquelles les dysfonctionnements du calculateur de solde LOUVOIS ne permettant pas de présenter des données comparables à celles des années antérieures ;

  • le retour à la vie civile, domaine pour lequel une diminution des départs est observée, ainsi qu’une augmentation du nombre d’anciens militaires des trois armées indemnisés au titre du chômage.

Dans une telle période, le Haut Comité estime que l’attention portée à la condition militaire est un facteur de réussite clé des réformes en cours.

L’ensemble des points évoqués ci-dessus sont illustrés et développés dans la Revue annuelle de la condition militaire du 7ème rapport du HCECM

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 13:45
Somalie: au moins deux commandants shebab tués par une frappe de drone américain

29/10/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Une frappe de drone américain menée lundi près de Jilib, au sud de la capitale somalienne, Mogadiscio, a détruit une voiture à bord de laquelle voyageaient d’importants membres des insurgés islamistes somaliens shebab, tuant au moins deux responsables du groupe djihadiste, rapporte l’AFP.

 

Au moins trois personnes étaient à bord de la voiture, qui [...] a été complètement détruite, ont déclaré des témoins à l’agence de presse.

 

Le commandement shebab n’était pas immédiatement joignable pour confirmer ou démentir cette information et on ne sait pas non plus d’où le drone qui a mené la frappe avait décollé.

 

Les États-Unis opèrent plusieurs drones Reaper depuis une base située à Djibouti et depuis un terrain situé à Arba Minch, dans le sud de l’Éthiopie.

 

Fin mai, un drone américain s’était écrasé au sud de Mogadiscio.

 

Début octobre, un commando des forces spéciales américaines avait attaqué une base shebab dans le port somalien de Barawe pour tenter de capturer un Kényan d’origine somalienne, Abdulkadir Mohamed Abdulkadir, aussi connu comme Ikrima, mais avait échoué.

 

Toutefois, les États-Unis avaient assuré qu’ils continueraient à «maintenir les terroristes sous pression».

 

Cette tentative était la plus importante opération américaine menée sur le sol somalien depuis que des forces spéciales avaient tué il y a quatre ans un chef des islamistes shebab, Saleh Ali Saleh Nabhan.

 

Elle était intervenue tout juste deux semaines après l’attaque contre le centre commercial Westgate de Nairobi, revendiqué par les shebab.

 

L’attaque de Nairobi avait fait quant à elle au moins 68 morts, selon les autorités kenyanes, plus d’une centaine selon les shebab, qui avaient mené cette opération en représailles contre le gouvernement kenyan dont les troupes combattent les islamistes en Somalie au sein de l’a Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM)

 

Les shebab ont subi d’importants revers militaires dans le centre et le sud somaliens ces deux dernières années, infligés par l’armée éthiopienne et les forces de l’AMISOM qui interviennent pour soutenir les fragiles autorités de Mogadiscio.

 

Mais les islamistes affiliés à Al-Qaïda contrôlent encore de vastes parties des zones rurales.

 

La Somalie est en état de guerre civile, livrée au chaos depuis la chute du président Siad Barre en 1991.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 12:55
Le Rafale a maintenant largement donné les preuves de ses qualités opérationnelles mais tarde à s’imposer à l’exportation – photo Dassault Aviation

Le Rafale a maintenant largement donné les preuves de ses qualités opérationnelles mais tarde à s’imposer à l’exportation – photo Dassault Aviation

 

28 octobre 2013 par Pierre Sparaco – Aerobuzz.fr

 

L’industrie aéronautique et spatiale française affiche une santé éclatante : prises de commandes nettement supérieures aux livraisons, 170.000 emplois directs, 15.000 embauches en 2012, des exportations soutenues, un grand dynamisme en matière d’activités civiles. Un constat que confirme le rapport annuel du Gifas, empreint d’optimisme néanmoins tenté de prudence. Tout n’est en effet pas rose.

 

Jean-Paul Herteman, PDG de Safran, président sortant du GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), qui a maintenant cédé la place à Marwan Lahoud (EADS), avait bien choisi ses mots. Lors de l’assemblée générale annuelle, il avait judicieusement évoqué « l’enjeu de souveraineté que nous représentons », fait allusion à un « devoir d’excellence » ou encore à une obligation de pertinence et d’ambition. Le tableau n’est pourtant pas parfait, tant s’en faut. Ainsi, le marché aérospatial national est à la traîne (ce n’est pas nouveau) avec 24 % des commandes enregistrées tandis que la domination des activités civiles, avec non moins de 85 %, éloigne le secteur d’un bon équilibre qui le protégerait d’éventuels retournements de conjoncture.

 

D’un côté, la Défense française n‘a plus les moyens budgétaires de ses ambitions, ses exportations sont insuffisantes (le Rafale attend toujours un premier succès étranger). De l’autre, la part française d’Airbus écrase statistiquement tous les autres programmes, toutes catégories confondues. Qui plus est, victime bien involontaire de cette situation, la prospérité de Dassault Aviation dépend aux trois quarts de la lignée des Falcon, marquant ainsi la fin d’une époque que chacun espère provisoire.

 

Le chiffre d’affaires de l’ensemble des membres du Gifas a battu tous ses records antérieurs, l’année dernière, avec 42,6 milliards d’euros, à comparer à 36,1 milliards en 2011 et à 24,9 milliards il y a 10 ans. C’est une réussite éclatante, malheureusement la seule du genre au sein de l’industrie française, qui prouve éloquemment que la persévérance, une stratégie à long terme et des investissements soutenus en recherche et développement peuvent donner de bons résultats, malgré, notamment, le handicap de l’euro fort face au dollar faible.

 

L’actualité est aussi pleine de promesses. En témoigne, ces jours-ci, l’annonce du Falcon 5X, ambitieux, prometteur, ou encore la bonne tenue des essais en vol de l’A350 XWB, les perspectives qui s’ouvrent d’ores et déjà à Ariane 6 ou encore, dans l’immédiat, l’envolée spectaculaire des commandes de la gamme A320 NEO remotorisée. D’où, soit dit en passant, le cas de conscience rare qui se pose à Airbus : lui faudra-t-il accroître la cadence de production de la gamme A320 au-delà de 42 exemplaires mensuels ? Partenaires et fournisseurs seraient-ils en mesure d’entériner ce tempo endiablé ?

Un marché potentiel à l’export très important va s’’ouvrir à l’A400M, de plusieurs centaines d’exemplaires – photo Airbus Military

Un marché potentiel à l’export très important va s’’ouvrir à l’A400M, de plusieurs centaines d’exemplaires – photo Airbus Military

 

Dans un tout autre ordre d’idées, dès à présent, on attend avec intérêt, sinon impatience, la manière dont l’A400M va se positionner à l’exportation. Les difficultés de tous ordres qui ont perturbé ce grand programme européen appartiennent maintenant au passé et le gros quadriturbopropulseur va pouvoir se lancer à l’assaut de marchés nouveaux. Lui seul peut prétendre à la succession de matériels vieillissants, à commencer par le C-130 Hercules, et affiche pour ce faire des qualités opérationnelles solides.

 

Démonstrateur technologique Neuron mis à part, l’Europe des drones est aux abonnés absents – photo Dassault Aviation

Démonstrateur technologique Neuron mis à part, l’Europe des drones est aux abonnés absents – photo Dassault Aviation

 

Dans le même temps, l’Europe des drones est aux abonnés absents, démonstrateur technologique Neuron mis à part, une incompréhensible bévue. Et, l’Académie de l’air et de l’espace vient précisément de tirer la sonnette d’alarme, le risque grandit d’une irrémédiable perte de compétences européennes en matière de développement d’avions de combat de nouvelle génération. Aussi le Gifas aura-t-il fort à faire pour susciter une prise de conscience que tendent à cacher les bons chiffres de l’immédiat.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 12:55
Ravitaillement en vol lors d'une mission transatlantique

Ravitaillement en vol lors d'une mission transatlantique

23/10/2013 Armée de l'air

 

C’est une première qui s’est déroulée, vendredi 11 octobre 2013, au-dessus de l’océan Atlantique.

 

Un C135 FR du groupe de ravitaillement en vol 2/91 «Bretagne» et un E-3F Awacs de l’escadron de détection et de contrôle aéroportés (EDCA) 36 «Berry» s’étaient donnés rendez-vous entre Avord et Fort-de-France, en Martinique, pour un ravitaillement en vol "lourd". D’une durée de huit heures environ, le vol s’est déroulé avec succès et en totale sécurité.

 

«La traversée de l’océan Atlantique et le ravitaillement en vol sont des missions que nous avons l’habitude de pratiquer, explique le commandant Étienne Ruellan, commandant en second de l’EDCA. Seulement, c’est la première fois que nous combinons les deux. Pour cela, une préparation minutieuse et une coordination parfaite entre les deux escadrons ont été nécessaires.»

 

Au-delà de l'instruction des équipages, cette mission a permis d'illustrer l'allonge de l’E-3F, ainsi que sa capacité à accompagner des raids «longue distance». Cette possibilité de ravitailler au dessus de l'Atlantique avait été explorée lors du repérage des débris du vol Air France AF 447 en 2009 au large du Brésil.

 

 

 

 

Ravitaillement en vol d'un avion-radar E-3F

Ravitaillement en vol d'un avion-radar E-3F

Ravitaillement en vol vu depuis le cockpit d'un avion-radar E-3F

Ravitaillement en vol vu depuis le cockpit d'un avion-radar E-3F

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 12:45
Algérie : Le budget alloué à la défense du territoire revu à la hausse

28-10-2013 Mounir Abi – letempsdz.com

 

Menaces aux frontières, délits sécuritaires, lutte antiterroriste,…

 

La situation aux frontières et les défis sécuritaires imposés à l'Algérie ont été pris en considération dans l'élaboration du projet de fonctionnement 2014 (projet de loi de finances 2014), présenté hier devant l'Assemblée populaire nationale (APN).

 

C'est ainsi que le ministère de la Défense nationale a bénéficié de la part du lion dans ces crédits ouverts avec un budget de 955 926 000 000 DA sur un total de 4 714 452 366 000 DA (représentant la totalité des budgets à octroyer à l'ensemble des ministères).

 

Un budget en constante augmentation, face à l'aggravation de la situation sécuritaire et l'instabilité dans certains pays de la région. Pas seulement puisque, sur ordre du président de la République, l'Armée nationale populaire (ANP) est associée à la lutte contre le trafic, dont celui des stupéfiants au niveau des frontières, nécessitant d'importants moyens de logistique et un matériel de plus en plus performant.

 

La surveillance des frontières contre les incursions terroristes renforcées au lendemain de l'attaque terroriste perpétrée contre le site gazier de Tiguentourine, représente  l'un des plus importants défis auxquels l'ANP fait face.

 

Une mobilisation qui nécessite une intensification du déploiement de troupes et de matériel des plus sophistiqués le long des frontières. Une mission qui engage l'ANP dans des projets d'envergure, dont celui lancé avec le constructeur Mercedes dont le protocole d'accord signé à Alger en mars 2011, au siège du ministère de la Défense nationale, entre la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), le groupe émirati Aabar et le groupe allemand Mercedes-Benz et Daimler et dont l'objet est la modernisation et l'extension de la plateforme de production de véhicules industriels de Rouïba.

 

Ce projet permettra, dès les premières années, de produire 8500 véhicules industriels/an de tous types, de marque et de label Mercedes-Benz, pour atteindre 16 500 véhicules/an au bout de cinq ans, destinés à la satisfaction des besoins du marché national, rappelle-t-on.

 

Le 17 mars dernier, le ministère de la Défense nationale annonçait la concrétisation d'un important projet dans la branche mécanique en partenariat avec des firmes allemandes et un fonds d'investissement public d'Abou Dhabi (Aabar Investments), est-il rappelé. Ce partenariat devrait permettre la production de 10 000 véhicules par an, a-t-il été noté.

 

Une partie de ces véhicules  adaptée au grand sud et qui pourrait être mobilisée dans le désert sera utilisée lors de patrouilles de sécurisation des frontières.

 

Le renforcement de la sécurisation des sites pétroliers et autres sites d'une même importance stratégique, après l'attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, n'est pas en reste puisqu'elle est  incluse dans les défis auxquels fait face l'ANP.

 

Un défi qui, avec d'autres aspects liés à l'aspect sécuritaire et défense du territoire national, justifie la revue à la hausse du budget alloué au ministère de la Défense nationale.

 

Un budget donc plus élevé que celui fixé dans la loi de finances 2013 (825 860 800 000 DA). Comme dans la loi de finances 2013, le ministère de la Défense nationale est suivi par le ministère de l'Education nationale, en termes d'importance du budget, dans le projet de loi de finances 2014, avec  696 810 413 000 DA.

 

Si aux frontières la mission de lutte contre le terrorisme revient exclusivement à l'armée nationale populaire, et donc au ministère de la Défense nationale, la lutte contre ce fléau à l'intérieur du pays concerne également le ministère de l'intérieur et des Collectivités locales qui bénéficie, dans le cadre du projet de loi de finances 2014, d’un budget de 540 708 651 000 DA, occupant la troisième place.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 12:45
Serval: Point de situation hebdomadaire du jeudi 17 octobre

19/10/2013 Sources : EMA

 

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec 80 sorties, dont une quarantaine effectuées par les avions de chasse. Une trentaine de sorties a été dédiée aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

 

Au sol, la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, et dans le Nord du pays, en coordination avec les unités de la MINUSMA.

 

Le 13 octobre, une mission du GTIA Elou, bataillon malien formé par la mission EUTM, accompagné de son détachement d’assistance opérationnelle (DAO) de la force SERVAL, s’est rendue à Bentia, au Sud d’Assongo, afin de neutraliser la charge non explosée suite à la tentative de destruction du pont revendiquée par le MUJAO, le 8 octobre 2013. Partis le matin de Gao, les soldats maliens et français ont travaillé de concert, après avoir pris contact avec le bataillon nigérien de la MINUSMA, qui s’est chargé de sécuriser la zone du 8 au 13 octobre. A 14h15, les soldats maliens détruisaient la charge résiduelle, montrant ainsi leur capacité à régler un incident IED de leur niveau.

 

La relève du GTIA Désert s’est achevée le 14 octobre. Elle s’est accompagnée d’une réorganisation de la force Serval, visant à se réarticuler en vue des opérations d’allègement à venir de la force. Les postes de commandement opératifs et tactiques de la force ont notamment été fusionnés un un poste de commandement unique, Les mouvements de relèves se poursuivent pour les autres éléments de la force.

 

Du 10 au 17 octobre, les éléments du GTIA Korrigan ont conduit des opérations successives de contrôle de zones dans un rayon de 70 km de Gao. Au cours de ces opérations, un camp terroriste avec une cache d’armes et de munitions a été découvert le 12 octobre  à 70 km au Nord Est de Gao. La section génie a été chargée de détruire les munitions retrouvées, d’une part pour s’assurer qu’elles ne représenteront aucun danger pour la population, et d’autre part pour affaiblir le potentiel logistique des groupes terroristes. Au cours de cette action de destruction de munitions, un militaire français a été grièvement blessé. Après avoir reçu les premiers soins d’urgence sur le lieu de l’explosion, il a été transporté par hélicoptère vers l’antenne chirurgicale de Gao où son état a été stabilisé. Il a alors été transporté par avion vers Bamako d’où il a été évacué vers la France. L’opération de contrôle de zone s’est poursuivie, permettant au nouveau GTIA, en plus de neutraliser cette cache d’armes, de s’approprier le terrain et d’approfondir sa connaissance de la zone.

 

Les 16 et 17 octobre, le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, s’est rendu au Mali afin de rencontrer les autorités politiques et militaire maliennes, ainsi que françaises et internationales. Cette rencontre avait pour objectif de faire un point de situation sur les opérations à venir dans le nord du pays visant à affaiblir durablement les groupes terroristes. C’était également l’occasion de rencontrer les soldats de la force SERVAL stationnés à Bamako et à Gao. Lors de cette visite le CEMA a été  nommé grand officier de l’ordre national du Mali par le président de la République, monsieur Ibrahim Boubacar Keita.

 

3000 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.

Serval: Point de situation hebdomadaire du jeudi 17 octobre
Serval: Point de situation hebdomadaire du jeudi 17 octobre
Serval: Point de situation hebdomadaire du jeudi 17 octobre
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