22-06-2015 Légion Etrangère Réf : 408 | 2560
La Légion étrangère lance sa nouvelle campagne de recrutement.
Pour plus de d'information, rendez-vous sur le site :
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22-06-2015 Légion Etrangère Réf : 408 | 2560
La Légion étrangère lance sa nouvelle campagne de recrutement.
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17-06-2015 par 4e RE Réf : 498 | 449
La FSE auxiliaire sanitaire a effectué sa préparation opérationnelle du 01 au 12 juin 2015.
Les points principaux abordés ont été les suivants:
- La prise en charge d’un blessé de guerre en situation de stress et de fatigue ;
- Montage et démontage d’un poste de secours en opération ;
- Le rôle de l’auxiliaire sanitaire dans le poste de secours en opération.
La cellule secourisme a effectué deux formation de PSC1 au profit des EV de la 2ème compagnie. Afin, une démonstration de sauvetage au combat a été effectué par la FTS AUX SAN au profit de la section du SCH LEBEDEV de la 2ème CEV.
Reportage photos
Briefing avec la gendarmerie prévôtale et un personnel du détachement de protection avant déplacement dans un établissement pénitentiaire - photo DCSCA
30/06/2015 DCSCA
Déployée en février 2015 au Niger en tant que LEGAD dans le cadre de l’opération BARKHANE, la CR1 Marie Barron évoque un dossier phare de son mandat, la gestion des personnes capturées par la Force.
« Connaître la théorie du droit et la doctrine en matière de gestion des personnes capturées, c’est indispensable. Mais la visite à des détenus au sein d’établissements pénitentiaires nigériens ou maliens nous fait basculer dans une autre dimension ! On touche du doigt la réalité des opérations militaires et surtout de leurs conséquences », confie la CR1 Barron.
Quels objectifs la capture vise-t-elle ? Ils sont nombreux. L’accomplissement de la mission fixée, l’altération du potentiel adverse, la limitation des problèmes de sécurité liés au conflit, la recherche du renseignement d’intérêt militaire... Le LEGAD est un acteur majeur et incontournable dans la gestion des personnes capturées, de la période de rétention au transfert aux autorités locales compétentes.
« Si la force BARKHANE a capturé des personnes associées aux groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne, la France en est responsable, et cela même après leur remise aux autorités locales », explique la CR1 Barron.
Le LEGAD est l’interface avec de multiples acteurs extérieurs aux forces françaises. Depuis son arrivée à Niamey, la CR1 Barron a été « fréquemment en contact avec la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Lorsqu’une personne est retenue par la force BARKHANE, c’est-à-dire privée de liberté, je préviens le CICR pour qu’il puisse venir s’entretenir avec elle. Je contacte également l’UNICEF si la personne est mineure. Ensuite, on s’informe mutuellement des conditions de détention dans les établissements pénitentiaires locaux ».
Afin de permettre ces opérations de capture, la France a signé des accords de transfert avec le Mali et le Niger, dans lesquels ces pays s’engagent à protéger ces personnes contre la torture ou tout autre traitement inhumain ou dégradant. C’est au LEGAD qu’il revient de s’assurer que les États 7 hôtes respectent ces accords et les obligations internationales qui les lient.
Les opérations de capture ne peuvent être réalisées par la force française qu’à titre exceptionnel, et pour une durée courte, lorsque les forces de sécurité locales ne sont pas en mesure de prendre en compte les membres des groupes armés capturés.
« Il ne faut pas perdre de vue que la capture implique ensuite une procédure lourde » , souligne la CR1 Barron qui poursuit : « Je m’assure que la prise en charge de ces personnes en prison est conforme à nos attentes. Je mène régulièrement des entretiens avec les détenus capturés par BARKHANE. Je me préoccupe de leurs conditions matérielles de vie en prison, de leur état de santé et de leur accès aux soins, de leur moral, de l’avancement de la procédure judiciaire... C’est aussi dans cette perspective que j’ai noué des relations avec les services du ministère de la Justice et avec le procureur de la République du tribunal de grande instance hors classe de Niamey. À cet égard, l’appui des personnels de l’ambassade de France, notamment l’attaché de Défense et l’attaché de Sécurité intérieure, est une aide précieuse.» « Le traitement respectueux de la personne capturée doit refléter nos engagements internationaux » conclut la CR1 Barron, « c’est-à-dire être conforme au droit des conflits armés, au droit international des droits de l’homme, tout en respectant notre droit national. »
29-06-2015 par 3e REI Réf : 240 | 145
Chaque année, le 3e Régiment étranger d'infanterie (REI) envoie ses compagnies se former au Centre d'entraînement en forêt équatoriale (CEFE). Cette année, la 3e compagnie s'est particulièrement illustrée, notamment au travers de la 3e et de la 4e section lors du " stage aguerrissement " qui ont obtenu l'excellente note de 4 jaguars sur 5 (correspondant à l'évaluation collective de la section). La 1ère et 2e section ayant, quelques mois auparavant, obtenu respectivement 4 et 3 jaguars.
Au sein de la 3e compagnie, chaque chef de section durant son temps de commandement doit réaliser avec sa section " un stage aguerrissement ", et " un stage combat ". C'est l'occasion pour le chef de section de faire connaissance plus intimement avec ses hommes "c'est dans la douleur, la fatigue et la faim que les masques tombent et que les caractères se révèlent".
C'est à ce titre que le commandant d'unité de la " 3 " rappelle, à ces chefs de section, qui lui importe plus le nombre de légionnaires brevetés individuellement, que le nombre de jaguars obtenu collectivement. Pour l'année 2014-2015, 63 stagiaires de la 3e compagnie ont été brevetés sur 69.
Le CEFE dispose d'instructeurs et d'aide moniteurs sélectionnés parmi les plus compétents de chaque compagnie et de tous les moyens pédagogiques pour offrir aux unités de combat du 3e REI une instruction d'excellence dans l'aguerrissement, le combat, la topographie et la survie en milieu équatorial. Grâce à la formation du CEFE, le légionnaire est tout aussi rustique et adapté à la " SELVA " que les garimpeiros qu'il combat.
On comprend par-là, toute l'importance accordée par le commandant d'unité à ce brevet, véritable gage de sécurité et d'efficacité pour un engagement en forêt de plus en plus fréquent, et de plus en plus long dans la durée. L'engagement massif de la 2e et de la 3e compagnie, en appui des forces de gendarmerie, a porté un coup sévère à l'activité d'orpaillage illégal ces derniers mois.
Reportage photos
15-06-2015 par 3e REI Réf : 238 | 361
Mercredi 10 juin 2015, 17 légionnaires du 3e régiment étranger d'infanterie (REI) accompagnés de scientifiques et de journalistes, ont atteint la première des 7 bornes du raid.
Depuis le début de la semaine, le groupe poursuit sa progression à pied, objectif : rallier la borne 1.
Malheureusement, contraint de faire face à l'évacuation sanitaire d'un légionnaire qui s'est luxé l'épaule, la mission a pris du retard pour permettre son rapatriement en hélicoptère en toute sécurité.
La topographie a également ralenti la troupe, en leur imposant d'emprunter les traces de la mission MITARAKA coupant 8 km de frontière brésilienne.
Enfin, mercredi le 10 juin, après avoir accumulé près de 2 jours de retard, le détachement est arrivé à la borne 1 où il va se remettre en condition pendant deux jours avant de repartir en direction de la borne 2.
Reportage photos
30 juin 2015 Forces TV
One of London’s star attractions will be looking a little different from today.
The sparkling armour and plumed helmets of the Household Cavalry make way for the brilliant, black, red and gold of the King's Troop Royal Horse Artillery.
They are taking over Queen's Guard in central London today.
29.06.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
La CooperatiVe Security Location de Libreville a été activée pendant deux semaines avec le déploiement d'une unité des marines de la Special-Purpose Marine Air-Ground Task Force Crisis Response-Africa. Venus de Moron (Espagne), 200 militaires appuyés par quatre Osprey et deux KC-130J de ravitaillement ont manœuvrés au Gabon pour tester les capacités expéditionnaires américaines en Afrique de l'Ouest.
Dans un post du 12 mai, j'avais abordé la question des CSL (lire ici) dont 11 existeraient en Afrique. Libreville, le CSL a été activé par une vingtaine de marines qui géré la logistique nécessaire à la projection des troupes de projection et de leurs vecteurs.
Les marines ont aussi entraînés des militaires et des gendarmes gabonais.
Des détails en anglais sur le CSL du Gabon ici.
30 juin 2015 45eNord.ca (AFP)
Des renforts ont été envoyés dans le nord de la Côte d’Ivoire après l’attaque perpétrée par des jihadistes dimanche au Mali, à 20 km de la frontière ivoirienne, a annoncé lundi à l’AFP le porte-parole du gouvernement ivoirien.
Il y a des renforts, a déclaré le porte-parole Bruno Koné, par ailleurs ministre de la Communication, qui n’a pas souhaité donner de détails quant à leur nombre ni à leur corps d’appartenance (police, gendarmerie, armée) pour des raisons de sécurité.
Nous nous organisons pour éviter d’être touchés par la menace jihadiste, a-t-il ajouté, se refusant à plus de précision.
Des jihadistes ont brièvement pris le contrôle dimanche de la ville malienne de Fakola, située à 20 km de la frontière ivoirienne, brûlant de nombreux bâtiments administratifs avant d’en être chassés par l’armée malienne.
Un drapeau noir portant l’inscription Ansardine-Sud a été retrouvé à la mairie de la ville, a indiqué à l’AFP un habitant.
Ansar Dine fait partie des groupes islamistes qui ont contrôlé le nord du Mali en 2012, avant d’en être chassés en grande partie à partir de janvier 2013 par une intervention militaire internationale à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Les jihadistes sont à nos portes. C’est préoccupant, cela fait peur. C’est une menace réelle sur la Côte d’Ivoire, un pays laïque, a affirmé à l’AFP le député Pierre Gaho Oulatta, président de la Commission de sécurité et de défense de l’Assemblée nationale.Une telle nouvelle met les populations dans la peur, la terreur, au vu de l’énorme porosité de la frontière terrestre ivoiro-malienne, a observé cet ancien colonel.
Les autorités doivent prendre des mesures conservatoires et faire en sorte que cela ne vienne pas faire monter en épingle une tension, à quelques mois des élections présidentielle et législatives d’octobre, a lancé le député Oulatta.
Le problème des ex-combattants ivoiriens de la crise politico-militaire de 2002-2011, dont la majorité est de confession musulmane, doit être définitivement réglé car ces hommes, qui constituent une proie facile pour les recruteurs jihadistes, sont susceptibles d’être instrumentalisés, a-t-il affirmé.
La semaine dernière, le gouvernement ivoirien s’est félicité d’avoir réinséré 55.000 ex-combattants sur 64.000, soit un taux concluant de 85% à la fin de l’opération de désarmement des ex-combattants de la crise postélectorale de 2010-2011.
La population ivoirienne, qui se remet progressivement de cette décennie de violences, compte environ 40% de chrétiens, 40% de musulmans et 20% d’animistes.
Selon les autorités, le péril jihadiste est pour l’instant très faible à l’intérieur de la Côte d’Ivoire.
La ville de Misséni, près des frontières ivoirienne et burkinabè, avait également été attaquée le 10 juin par des islamistes qui avaient tué un militaire et en avaient blessé deux autres, selon le ministère malien de la Défense.
Arrival of C-27J Spartan at RAAF Base Richmond - photo Commonwealth of Australia, Department of Defence
30 June 2015 Australia DoD
Chief of Air Force, Air Marshal Geoff Brown, AO, welcomed the first RAAF C-27J Spartan battlefield airlift aircraft in Australia at a ceremony at RAAF Base Richmond today, coinciding with the 90th anniversary of the base’s establishment.
The acquisition of the C-27J Spartan will fill a gap in Australia’s military capability for tactical fixed wing airlift, which has been left open since the retirement of the Caribou fleet in 2009.
AIRMSHL Brown said the acquisition of 10 C-27J aircraft, which has been planned since 2012, signifies a $1.4 billion investment in Australia’s airlift capability.
“This acquisition represents a commitment to Australia’s air power capability which is a critical element of Australia’s national security and defence strategy,” he said.
“The C-27J will strengthen the Australia Defence Force’s air lift capability by increasing our ability to move troops, equipment and supplies.
“The aircraft will complement the capabilities of the C-130J Hercules and C-17A Globemaster and will be able to carry medium-sized loads and access smaller runways that are not suited to other aircraft.
“This will allow Air Force to support humanitarian missions as well as battlefield airlift in remote locations and unprepared airstrips common in Australia’s region.
“Under Plan Jericho, the plan to transform Air Force into a fifth generation fighting force for the information age, the C-27J will operate within an integrated system that is more agile, has an extended reach and gathers and distributes information quicker and more efficiently than ever before.”
The C-27J aircraft provides protection from a range of threats through features such as missile warning systems, electronic self protection, secure communications and battlefield armour.
Initial Operational Capability for the C-27J fleet is planned for late 2016, with Final Operational Capability expected within the following two years.
The fleet of C-27J Spartan aircraft will initially be based at RAAF Base Richmond in New South Wales, until their permanent home at RAAF Base Amberley in Queensland is completed.
30 juin 2015 Romandie.com (AFP)
Kaboul - Deux attentats suicide, dont un perpétré par les talibans contre les forces de l'Otan au centre de Kaboul, ont tué deux personnes et fait près de soixante blessés mardi en Afghanistan, au coeur de la saison des combats des rebelles islamistes.
Un attentat suicide à la voiture piégée a visé, sur la route de l'aéroport international de Kaboul, un convoi de la coalition des forces étrangères de l'Otan, a déclaré à l'AFP une représentante des troupes de la mission de l'Alliance en Afghanistan.
Aucun soldat n'a été blessé dans cette attaque, a-t-elle ajouté.
En début d'après-midi, les talibans ont revendiqué cet attentat.
Sediq Sediqqi, porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, a confirmé que des véhicules militaires étrangers avaient été visés.
Un porte-parole du ministère de la Santé a évoqué 17 blessés, dont des femmes et des enfants.
La déflagration s'est produite non loin de l'ambassade américaine, d'une base où sont stationnées des troupes étrangères et d'un centre commercial.
Un journaliste de l'AFP qui s'est rendu sur place a vu un véhicule blindé fortement endommagé et un autre retourné sur la chaussée.
La route de l'aéroport, très embouteillée, est régulièrement le théâtre d'attaques des insurgés islamistes.
En mai, un kamikaze issu des talibans y avait précipité une voiture piégée contre un véhicule de la mission européenne de police (EUPOL), tuant un de ses membres.
Mais les insurgés islamistes, qui ont lancé une offensive d'envergure en avril, s'en prennent tout autant aux forces étrangères qu'aux troupes afghanes depuis la chute du régime des talibans en 2001.
Plus tôt dans la matinée de mardi, des sources policières et gouvernementales ont indiqué qu'au moins deux personnes avaient été tuées et 40 blessées dans un attentat suicide au camion piégé contre le quartier général de la police de la province du Helmand, dans le sud du pays.
Selon Nabi Jan Mullahkhil, chef de la police du Helmand, l'attaque a été menée par trois assaillants, dont deux ont été tués dans l'explosion.
Cette attaque n'a pas été revendiquée par les talibans mais le Helmand est leur fief, avec la province voisine de Kandahar.
Leur offensive estivale est de grande envergure cette année et n'est pas uniquement concentrée dans le Sud. Ils ont mené des attaques à Kaboul et dans le Nord de l'Afghanistan, où ils sont un temps arrivés aux portes de la grande ville de Kunduz.
Pour leur faire face, les forces de sécurité afghanes sont désormais seules en première ligne, depuis la fin de mission de combat des troupes internationales de l'Otan.
29/06/2015 Armée de l'air
Le 1er juillet aura lieu la journée de l’aviateur. Rendez-vous sur les bases aériennes, en France et à l’étranger !
À l’initiative du chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), le général Denis Mercier, l’armée de l’air a décidé en 2013 de fêter sa naissance une journée par an, afin de renforcer l’identité des aviateurs. Cette année, les aviateurs célèbreront ensemble cette journée mercredi 1er juillet.
À cette occasion, ils se réuniront en famille, entre collègues et passionnés autour d’événements sportifs, artistiques ou culturels organisés sur l’ensemble des enceintes de l’armée de l’air.
Rendez-vous dans quelques jours, pour un retour en images sur cette 3e journée de l’aviateur.
30.06.2015 MER ET MARINE
Une page d’histoire se tourne. Après avoir occupé les murs de l’Hôtel de la Marine pendant 226 ans, l’Etat-major de la flotte française a fait ses cartons et quitte à partir d’aujourd’hui la rue Royale pour s’installer dans ses nouveaux locaux parisiens, sur le site de Balard. Le déménagement, prévu pour durer trois jours, doit être achevé vendredi et concerne 395 personnes, dont le grand patron, l’amiral Rogel, qui quittera le bord jeudi. Une manoeuvre de grande ampleur nécessitant une organisation très fine et planifiée comme une opération, le transfert de l’état-major devant être mené à bien au plus vite, sans rupture de la chaîne de commandement et avec le moins d’impact possible sur le fonctionnement des services.
Au-delà de la logistique, il y a bien entendu de l'émotion et de nombreux marins disent avoir un « pincement au cœur » en faisant leurs adieux à la place de la Concorde. Toutefois, le grand départ se fera finalement sans cérémonie. Car, à l'instar des vieilles coques qu'elle laisse partir sans tambour ni trompette une fois leur service achevé, la marine regarde l’avenir et n’a pas l’intention de s’appesantir sur le passé. C'est un peu rude, mais c'est ainsi.
Suite de l’article
Note RP Defense: voir Les salons de l'Hôtel de la Marine à l'honneur
29.06.2015 par Mer & Marine
Navfco, la branche navale de Défense Conseil International, assurera à compter du 1er septembre la formation des équipages des futurs sous-marins indiens du type Scorpene. Le premier des six bâtiments commandés par la marine indienne est en achèvement au chantier Mazagon Dock Limited de Mumbai, où sa mise à l’eau est prévue à la fin de l’été. C’est avec MDL que DCI a signé le contrat de formation. D’une durée de 22 mois, il concerne 100 Indiens, soit deux équipages de 36 marins allant armer les deux premiers Scorpene, une réserve et quelques futurs instructeurs qui transmettront le savoir-faire acquis aux équipages des Scorpene suivants.
Suite de l’article
29.06.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
Le magazine trimestriel Histoire & Stratégie n°22 portant sur le "Génie depuis 1945" est en kiosque depuis le 17 juin.
Portant sur l’histoire très contemporaine de cette arme, c’est le premier magazine spécialisé à être publié sur ce sujet depuis 1966. Entièrement rédigé par Christophe Lafaye, distingué pour ses travaux sur l’emploi du génie en Afghanistan (2001-2012), ce numéro de 90 pages (12,95 €) permet de découvrir toute l’importance du génie dans les conflits contemporains, tout en donnant la parole à de nombreux témoins ou chercheurs.
Le sommaire est visible ici.
29/06/2015 Armée de Terre
Comme chaque année, les troupes de montagne se sont retrouvées autour de leur saint patron, Saint Bernard, lors d’une cérémonie présidée par le général de corps d'armée Arnaud Sainte-Claire Deville, commandant les forces terrestres. Cette année, la fête fut marquée par l'adieu aux armes du lieutenant-colonel Laurent Catelain, blessé de guerre.
A l’occasion de cette cérémonie, 19 médailles ont été décernées, dont 8 croix de la valeur militaire, essentiellement obtenues au cours de l’opération Sangaris. La cérémonie fut suivie du traditionnel déjeûner de la Saint Bernard, au cours duquel la "famille" des troupes de montagne a pu se retrouver autour de ses chefs d'hier et d'aujourd'hui.
Le dimanche 28 juin 2015 clôturera cette fête de la Saint Bernard par une journée dédiée à la solidarité et au soutien des blessés de l’armée de Terre, avec la rencontre devenue habituelle des soldats de montagne et de leurs concitoyens, au stade historique du rugby Grenoblois.
Note RP Defense : voir reportage photos 27e BIM
15.06.2015 Pierre LALOUX, Responsable du Comité Armée du Futur (78ème session jeunes – Brest 2013) - ANAJ-IHEDN
Le Comité Armée du Futur de l’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous présenter la troisième édition de sa Lettre de veille sur le monde de la Défense.
Avant la période estivale, la lettre de veille du comité Armée du Futur vous permettra de retrouver l’actualité du monde de la défense, agrégée en trois rubriques thématiques : innovations et nouvelles technologies ; organisation et restructuration ; ainsi que finance, économie et budget.
Cette troisième édition reste fidèle à l’orientation initiale choisie par le comité : fournir aux acteurs du monde de la Défense des informations soulevant des réflexions d’ordre prospective sur l’armée de demain, que ce soit du point de vue organisationnel, financière, que technologique. Cette édition met l’accent sur cette dernière thématique, en proposant 8 pages dédiées, ainsi qu’en intégrant des sources variées d’origine internationale sur ce sujet.
Le comité Armée du Futur de l’ANAJ-IHEDN a pour vocation de développer, favoriser et diffuser la réflexion sur la Défense de demain. Fort de membres actifs, dynamiques et motivés, le comité ne cesse de renforcer son intérêt commun : l’étude prospective de l’outil militaire via une diversité d’approches et de points de vue.
Avant de vous remercier pour votre intérêt et de vous souhaiter une excellente lecture, il convient de rappeler la volonté du comité Armée du Futur d’affirmer son positionnement de laboratoire d’idées, résolument tourné vers l’avenir. Groupe d’échanges, de débats et de réflexions sur l’armée de demain, le comité Armée du Futur est ouvert à toutes propositions, remarques ou suggestions.
Que vous soyez simplement curieux de découvrir les enjeux de la Défense, férus des nouvelles technologies et de leurs implications au sein des forces, ou encore désireux de partager votre connaissance de l’outil militaire, lancez-vous, imaginez la Défense de demain !
armee-du-futur@anaj-ihedn.org
29 juin 2015 par JDD
INDISCRET - Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports de Chirac, souhaite-t-il devenir un futur ministre de la Défense en cas de victoire de son camp en 2017? En tout cas, il se démène sur le terrain , ayant notamment passé 24 heures à bord d'un sous-marin nucléaire.
Après avoir navigué sur le porte-avions Charles-de-Gaulle à l'automne 2014, Jean-François Lamour a passé vingt-quatre heures le week-end dernier dans un sous-marin nucléaire. Le député LR de Paris s'est rendu sur le terrain alors que la filiale d'Areva qui gère la propulsion nucléaire française est en cours de restructuration. Lamour, devenu colonel de réserve dans l'armée de terre en mars dernier, veut devenir le spécialiste des questions de défense chez Les Républicains. Ancien ministre des Sports sous Jacques Chirac entre 2004 et 2007, il aurait en vue une candidature au ministère de la Défense en cas de victoire de son camp à l'élection présidentielle de 2017.
27 juin 2015 Defence HQ
Armed Forces Day 2015 National Event took place in Guildford.
Here are some highlights!
29/06/2015 Sources : État-major des armées
Le 24 juin 2015, le colonel Michel Billard a succédé au colonel Ludovic Pinon à la tête des Forces Française de Côte d’Ivoire (FFCI) lors d’une cérémonie de transfert d’autorité qui s’est tenue sur la place d’armes du camp de Port-Bouët.
Cette prise d’arme était présidée par Monsieur Georges Serre, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire. Le ministre délégué auprès du Président de la République chargé de la défense était représenté par son directeur de cabinet et le chef d’état-major général des armées, le général Bakayoko, par le général Ouegnin, commandant l’armée de l’air ivoirienne.
Cette cérémonie a marqué la fin du premier mandat des FFCI. Qualifié de « bâtisseur » par le colonel Pinon, ce mandat a connu la fin de l’opération Licorne et la création, le 1er janvier dernier des FFCI. Les forces françaises qui seront désormais commandées pour une durée de 1 an par le colonel Billard accompliront avec panache et professionnalisme leurs actions comme elles le font depuis tant d’années.
Les FFCI, créées le 1er janvier 2015, assurent la protection des ressortissants français et entretiennent la coopération militaire régionale, notamment bilatérale avec les Forces de la République de Côte d’Ivoire. Elles sont également en mesure d’appuyer les partenaires de la région, notamment l’ONUCI. En tant que base opérationnelle avancée, elles constituent le point d’appui principal de nos forces de présence sur la façade ouest-africaine, et sont un réservoir de force rapidement projetable en cas de crise dans la région.
29-06-2015 Par RFI
Les frappes aériennes se poursuivent au mois de juin 2015 dans la région tribale du Waziristan, frontamière avec l'Afghanistan où sont basées des poches de résistance talibanes.
Les derniers raids de l’armée pakistanaise menés contre des positions des talibans ont causé la mort de vingt-trois rebelles, dont des étrangers. Depuis le 15 mai, l’armée pakistanaise a lancé une offensive majeure contre les rebelles dans le nord du pays et principalement dans la région du Waziristan. Une région montagneuse généralement interdite aux journalistes et où il est donc compliqué de vérifier les informations et de confirmer les bilans. Un dépôt d’armes a également été visé dans la zone de Khyber.
Lire l’article
Le ministre de la Défense Han Min-koo prononce un discours lors d`une cérémonie commémorant le 13e anniversaire de la 2e bataille navale de Yeonpyeong
SEOUL, 29 juin (Yonhap)
Le ministre de la Défense Han Min-koo a décrit ce lundi comme une «victoire navale» la deuxième bataille de Yeonpyeong qui s'est déroulée le 29 juin 2002 et qui a fait six morts et 18 blessés coté sud-coréen.
«La deuxième bataille navale de Yeonpyeong a été une victoire navale gagnée par nos soldats qui ont contré de tout leur corps une provocation nord-coréenne», a déclaré Han lors d'une cérémonie commémorant le 13e anniversaire de cet accrochage naval. Cette cérémonie a eu lieu à la 2e flotte de la marine nationale à Pyeongtaek.
C'est la première fois qu'un ministre de la Défense en exercice a prononcé un discours en hommage aux soldats morts dans ce combat naval et décrit celui-ci comme une «victoire navale». Cette reconnaissance devrait accélérer les efforts visant à reconnaître les six soldats tués dans cette bataille comme des victimes de guerre et non comme des morts à la tâche.
Il a également décrit cette bataille comme une «histoire pleine de fierté, qui a montré la détermination ferme» des forces militaires qui se sont battues pour défendre les eaux territoriales sud-coréennes face au Nord.
Han a en outre noté la récente montée des tensions provoquée par le Nord près de la Ligne de limite Nord (NLL) en mer Jaune. «Si la Corée du Nord procède de nouveau à une provocation téméraire, nos forces armées lanceront des représailles fermes contre non seulement l'origine de la provocation de l'ennemi mais aussi contre les forces de soutien et le commandement», a-t-il averti en soulignant que le Nord ne pourra atteindre aucun de ses objectifs avec des provocations et menaces.
29 juin 2015 Quelle: Redaktion der Bundeswehr 06/2015 15E18801
Seit Anfang 2015 läuft in Afghanistan die ISAF-Folgemission Resolute Support: eine Ausbildungs- und Beratungsmission anstelle eines Kampfeinsatzes. Deutschland trägt dabei eine ganz besondere Verantwortung und ist einer der größten Truppensteller mit Personal für das Hauptquartier des TAAC North und das Hauptquartier von Resolute Support in Kabul. Was dort konkret geleistet wird, zeigen wir am Beispiel eines Advisors im Einsatz.
Musik: Final Outcome von Kallins & Skinner (Universal Music)
29 juin 2015 Romandie.com (AFP)
Hérat (Afghanistan) - Onze soldats afghans ont été tués lors d'une embuscade dans l'ouest afghan, près de l'Iran, une région d'ordinaire plutôt stable, signe l'intensité et de l'étendue des combats contre les forces gouvernementales en pleine offensive estivale.
Les insurgés islamistes, talibans et autres factions, sont en général plus actifs dans leurs fiefs du sud et des régions limitrophes du Pakistan, le long de la frontière orientale de l'Afghanistan.
Mais depuis le début du printemps cette année, ils ont également lancé une série d'attaques destinées à prendre des districts du nord à l'armée et à la police afghanes, qui leur font face seules pour la première fois depuis 2001, après la fin de la mission de combat des troupes de l'Otan en décembre dernier.
La nouvelle attaque a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans la province d'Hérat, qui borde la frontière iranienne, alors que les soldats roulaient en convoi, a indiqué à l'AFP Ehsanullah Hayat, porte-parole du gouverneur de la province.
Onze soldats afghans sont morts dans l'embuscade tendue par les talibans, a-t-il ajouté, un bilan confirmé par Najibullah Najibi, porte-parole de l'armée pour l'Ouest de l'Afghanistan. L'attaque n'a pas été revendiquée par les talibans, généralement prompts à s'attribuer la mort de soldats lors de combats ou d'attentats.
L'armée, la police, le gouvernement afghans et les forces étrangères sont les cibles de prédilection des rebelles dans l'insurrection qu'ils mènent depuis la chute de leur régime en 2001.
Les rebelles continuent également de mener régulièrement des attaques spectaculaires à Kaboul, pour démontrer qu'ils peuvent frapper jusqu'au coeur du pouvoir afghan.
La dernière a eu lieu il y une semaine au parlement, lancée par l'explosion d'une voiture piégée qui a tué deux civils devant le bâtiment. Les forces de sécurité ont ensuite repris le contrôle du complexe deux heures plus tard, sans qu'aucun député ne soit blessé.
Cette attaque était d'autant plus symbolique que les députés s'apprêtaient à entendre Mohammed Massoum Stanekzai, le candidat désigné par le président Ashraf Ghani au poste de ministre de la Défense, vacant depuis l'élection présidentielle de 2014.
Lors de son élection, M. Ghani s'était engagé auprès de ses concitoyens, premières victimes des violences, à ramener la paix dans le pays.
Depuis décembre, l'Otan n'y dispose plus que d'une force résiduelle de quelque 12.500 hommes, en majorité américains. Ils se concentrent sur la formation de l'armée locale, mais leur présence fait toujours débat.
Lundi, des dizaines de personnes ont ainsi manifesté à Charikar, capitale de la province de Parwan située à 70 km au nord de Kaboul, pour protester contre un raid des forces américaines mené la nuit précédente.
Les soldats y ont fait exploser un dépôt d'armes chez un ancien moudjahidine, résistant à l'invasion soviétique des années 1980.
Le stock contenait des munitions qui auraient pu être utilisées contre les forces afghanes et celles de la coalition, a affirmé à l'AFP une porte-parole de la mission de l'Otan, qui a confirmé que le raid a été mené par des soldats américains.
Mais Mohammed Zaman Mamouzaï, chef de la police provinciale, s'est plaint que ses forces n'avaient pas été informées de l'opération qui n'a toutefois fait aucun blessé.
Face à l'ire populaire à Charikar, le chef de l'exécutif afghan Abdullah Abdullah a convoqué en toute hâte une conférence de presse durant laquelle il a demandé aux habitants de garder leur calme, ajoutant avoir évoqué le sujet avec le général américain John Campbell, patron des forces de l'alliance en Afghanistan.
Parwan abrite notamment la base aérienne de Bagram, où sont stationnés une grande partie des soldats de l'Otan.
02.06.2015 par Soukaïna Brahma (85ème session Querqueville, 2014) et Steven Bassez (80ème session Limoges, 2013) - Membre du comité Moyen-Orient de l’ANAJ-IHEDN
À l’heure où le Moyen-Orient fait face à l’ascension fulgurante de Daech en Syrie et en Irak, les pays occidentaux, loin d’être épargnés par la menace du terrorisme islamiste, constatent que nombre de leurs ressortissants combattent à l’étranger mais sont également prêts à passer à l’action sur leur territoire, comme le démontre les récentes attaques en Australie, au Canada, aux Etats-Unis mais aussi en France.
Comment des Européens qui ont grandi dans des démocraties peuvent-t-ils renier les principes démocratiques et du vivre-ensemble, au profit d’une idéologie théocratique, expansionniste et ouvertement meurtrière ? Quels sont les vecteurs d’influence de cette idéologie ?
Jadis, le romantisme révolutionnaire des années de guerre froide qui planait sur l’Europe a débouché sur la création de groupes armés[1]. Répondant à l’inspiration d’une partie de la jeunesse, ces groupes n’hésitaient pas à utiliser l’action armée, que ce soit contre des policiers ou contre des civils. Le djihad[2] est en quelque sorte le successeur de cette mouvance, même s’il n’y a pas de lien direct. Présenté comme une mission messianique (cette dimension n’était pas présente concernant l’euroterrorisme), les protagonistes sont les élus[3]. Cette idéologie répond ainsi à un besoin spirituel et politique[4].
Force est de constater que l’appartenance à des cultures étrangères n’est aucunement un critère de recrutement pour les terroristes – au contraire. Le djihad séduit aussi bien des individus issus d’une culture musulmane que des candidats issus du monde judéo-chrétien, voire de familles totalement athées[5]. Il ressort également que les personnes prises pour cibles par les recruteurs ne le sont pas par hasard et qu’une emprise psychologique est développée de façon assez similaire aux techniques constatées lors de dérives sectaires déjà bien connues des autorités publiques.
Contrairement aux idées reçues, les prisons ne constituent pas une voie privilégiée de conversion à l’idéologie islamiste en France. Seulement 16% des conversions au salafisme[6] sont liées à un séjour en prison. Pour ces prisonniers convertis, la religion offre un cadre balisé et la possibilité de se créer des repères. L’UCLAT[7] travaille actuellement sur le renforcement du statut d’aumônier musulman pour endiguer les méthodes d’endoctrinement de cellules salafistes clandestines. L’Etat envisage également une séparation des détenus au sein même des maisons d’arrêts[8].
Ces mesures destinées aux prisons ne peuvent se transposer au cyberespace. Ainsi, Internet apparaît dorénavant comme un outil privilégié par les recruteurs djihadistes. Formidable espace de communication, l’Internet permet une diffusion anonyme et rapide, à la fois générale et ciblée, de l’idéologie djihadiste.
La prison n’est pas le principal terreau de l’islam radical
80% des conversions se font via des canaux autres que le passage en prison[9]. Internet est devenu l’arme de prédilection de la nébuleuse islamiste pour toucher et sensibiliser de nouvelles recrues. Internet permet non seulement de multiplier les cibles des recruteurs, essentiellement des adolescents et des jeunes adultes, mais également de conserver un certain niveau d’anonymat. Cet outil offre également l’avantage de supprimer la contrainte liée à la distance. Dorénavant, toute personne disposant d’un appareil connecté peut consulter et diffuser des contenus prosélytes.
Hors Darknet[10], les cyber-terroristes réussissent tout de même à communiquer via des applications d’appels gratuits comme Skype. La surveillance des services de police spécialisés étant en partie axée sur l’échange de courriers électroniques, les correspondants se laissent des messages dans le dossier « brouillons » d’une messagerie classique.
Il est difficile de fournir des statistiques précises en termes de recrutement, faute d’études accessibles au public. Certains individus se radicalisent seuls à travers la consultation de forums et de sites web affiliés à la nébuleuse islamiste, d’autres au contraire sont approchés prudemment par des recruteurs. Quel que soit le cas de figure, les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter ou d’autres plates-formes d’échanges jouent un rôle important.
Calqué sur les modèles du e-marketing classique, l’intérêt du prosélytisme sur Facebook, Youtube, Instagram et Twitter se justifie par l’accès ouvert à quantité de profils sur ces plates-formes de partage. Facebook présente de nombreux avantages pour repérer et amorcer le contact entre recruteur et cible, avec un risque maîtrisé. En effet, l’algorithme du réseau social suggère des publications et des profils selon le type de pages « likées ». Il suffit simplement d’avoir des amis d’obédience salafiste et d’avoir « aimé » des pages pro-Etat Islamique pour recevoir de nombreuses suggestions en lien avec ce courant. L’immersion dans la peau d’un aspirant djihadiste 2.0 par un journaliste de Rue89[11] met en évidence une faille plus importante : l’incapacité des développeurs à isoler et éliminer les contributeurs de pages islamistes.
L’implantation de la dawa[12] virtuelle
Partant de ce constat, il faut distinguer deux types de profils de cyber-endoctrinés : « l’auto-entrepreneur » et la victime « non consentante » au départ.
« L’auto-entrepreneur » cherche le contact avec un groupe radical de sa propre initiative. Dans ce cas de figure, les vidéos estampillées « théorie du complot », distillées avec des extraits du Coran sortis de leur contexte, comptent parmi les facteurs de sa radicalisation. Majoritairement non arabophones, de culture musulmane ou non, les cibles ne disposent pas de compétences pour vérifier la véracité des cyber-prêches. Pourtant certains hadiths[13] que l’on retrouve dans le discours salafiste sont contestés par des écoles de l’islam sunnite. Manquant d’outils de comparaison théologique, les candidats francophones se spécialisent dans la diffusion de l’idéologie extrémiste sans réelle connaissance de l’islam, comme le montre l’exemple du cyber-djihadiste français Romain Letellier[14] : après avoir été rebaptisé Abou Siyad Al Normandy, le jeune converti passe progressivement du statut d’amateur à celui de cyber-prédicateur sous franchise Al Qaïda, allant jusqu’à devenir l’un des traducteurs d’Inspire, la revue anglophone d’Al Qaïda.
La première étape de l’endoctrinement des cibles « non consentantes » est similaire aux méthodes des sectes dites classiques. Le témoignage de Léa[15], une jeune Française de 15 ans lève le voile sur les méthodes agressives des recruteurs. L’adolescente s’est vue harcelée en permanence via sa messagerie Facebook par des inconnus suite à un post public où elle confiait un certain mal-être. La facilité de transmission de l’information et les paramètres de confidentialité mal maîtrisés permettent aux recruteurs de cibler les personnes les plus fragiles et de diffuser instantanément toutes informations susceptibles de relayer le message djihadiste.
Une fois les cibles repérées, les membres des cellules opérant sur les réseaux sociaux les sollicitent de façon régulière à travers des messages de soutien, avant de les éloigner de leurs repères habituels à travers des prêches hostiles au système occidental, induisant l’idée que l’état dépressif de ces personnes en est le résultat. Les supports vidéos utilisés par les recruteurs présentent le mode de vie occidental comme déviant : alcool, drogues, inégalités, rapports sexuels hors mariage, libertinage, consumérisme. A contrario, le salafisme est présenté comme vecteur d’une existence saine avec la promesse d’une place au paradis[16] pour les « fidèles ».
Ces méthodes de recrutement reviennent dans la majorité des témoignages de repentis et de personnes interpellées au moment de rejoindre les zones de combats. Les cibles sont souvent des personnes en rupture sociale, familiale et parfois scolaire. Les images de guerre mettant en scène le régime de Bashar al-Assad vis-à-vis de la communauté sunnite syrienne, associées aux images de détresse de la communauté palestinienne, sont autant d’éléments permettant de légitimer le recours à la violence.
Il s’agit de préparer la cible à accepter sa propre déconstruction psychologique en vue de se créer une autre identité avec de nouveaux repères. On assiste à une mutation décrite par les endoctrinés comme une renaissance. Ce processus d’endoctrinement s’ancre dans la durée, avec l’insertion du sujet dans une communauté se présentant comme une nouvelle famille[17].
Finalité de l’embrigadement et plan de lutte contre le Djihadisme 2.0
Les finalités poursuivies par les groupes extrémistes lorsqu’ils recrutent sont soit la hijrah[18] pour les zones de combat, soit la perpétration d’actes violents sur le sol du recruté.
Ces finalités diffèrent cependant légèrement selon les groupes. Le Jahbat al-Nusra[19], qui s’ancre dans une logique locale, privilégie par exemple la hijrah. Il est donc beaucoup plus difficile pour les ressortissants français d’y entrer car ils sont considérés comme peu éduqués sur le plan religieux, à la différence des Anglo-Saxons ou des combattants étrangers arabes[20]. Ce groupe maîtrise en revanche moins bien l’outil Internet que Daech d’où une visibilité moindre sur la toile – ce qui ne veut pas dire qu’ils ne communiquent pas du tout par Internet : bon nombre de comptes Twitter diffusent ainsi les victoires du Jahbat al-Nusra. Mais la communication est laissée, pour la plus grande part, à la maison mère Al-Qaïda qui, elle, encourage vivement les actions violentes sur les territoires occidentaux, par l’intermédiaire de sa revue Inspire. Daech est sans doute le groupe qui maîtrise le mieux sa communication et l’outil Internet, ce qui explique certainement sa forte attractivité auprès des combattants occidentaux, contrairement au Jahbat al-Nusra[21]. Daech encourage, selon ses besoins, la hijrah ou l’action violente, notamment au travers de sa revue Dabiq et de son dérivé français Dar al-Islam.
Concernant la hijrah, l’émigration vers la Syrie principalement, les autorités françaises ont pris plusieurs mesures. L’article 1er[22] du dispositif de lutte contre le terrorisme voté par l’Assemblée nationale en 2014 porte sur l’interdiction de sortie du territoire d’individus soupçonnés de vouloir rejoindre le Djihad en Syrie. Un numéro vert est également à la disposition de toutes personnes soupçonnant la radicalisation et l’intention d’un proche, notamment mineur, de se rendre en Syrie.
La deuxième finalité de l’embrigadement est celle qui préoccupe le plus les services de renseignement : c’est celle du « loup solitaire » qui se radicalise seul à l’aide d’Internet et qui choisit d’opérer sur son propre territoire. Les revues telles qu’Inspire ou Dabiq appellent au meurtre des « infidèles », le plus souvent représentés en « costume cravate ». La création d’un délit d’entreprise terroriste individuelle était donc une nécessité afin de pallier les problèmes juridiques que posait le délit d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Face à la source de l’endoctrinement, la propagande, il est difficile pour les autorités de réagir, notamment sur Internet. Facebook, Twitter et les autres médias ayant un contrôle exclusif de leurs plates-formes, la modération des messages à caractères haineux et la surveillance des communications privées, approche privilégiée des recruteurs, ne peut se faire sans la coopération des opérateurs du numérique. Bien que l’apologie du terrorisme et l’appel à la perpétration d’actes terroristes soient désormais prévus par le code pénal, il est difficile d’imaginer poursuivre Facebook directement en justice. En revanche, la nouvelle loi sur le renseignement pourrait faciliter la détection d’éventuels « loups solitaires » et l’identification des individus promouvant ces groupes extrémistes sur Internet, afin de les poursuivre – pour peu qu’ils soient sur le sol français…
Une cellule de contre-propagande a bien été mise en place par le ministère français de la Défense mais il est trop tôt pour mesurer son efficacité. Elle fait l’objet de fortes critiques et ses détracteurs jugent son contenu éloigné des réalités du terrain. Certains critères censés détecter un comportement suspect seraient plus proches de la caricature que révélateurs d’une rupture pouvant faire basculer vers le fondamentalisme violent. Les individus radicalisés sont avant tout nourris par des vidéos complotistes qui réduisent à néant la parole des appareils étatiques. C’est ce qui nous amène à penser que la déconstruction du discours extrémiste devrait également impliquer des acteurs de la société civile.
Même si la bataille semble difficile, des outils visant à réduire l’embrigadement et l’auto-radicalisation se sont progressivement mis en place[23]. En la matière, il faut cependant avoir une guerre d’avance, et non une guerre de retard : alors que le Parlement semble prendre les mesures qui s’imposent, les djihadistes ne basculent-ils pas déjà dans une nouvelle version?
Comment fabrique-t-on un djihadiste 2.0 ?
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[1] Période de l’euroterrorisme qui vit les violences de la fraction armée rouge et action directe entre autre.
[2] Il faut ici comprendre le mot djihad au sens où l’entendent les « djihadistes » de Daesh, c’est-à-dire une vision réductrice du djihad mineur (extérieur), lui-même distinct du djihad majeur (intérieur).
[3] Entretien avec Asma Guenifi, psychologue clinicienne et auteur du livre “Je ne pardonne pas aux assassins de mon frère”.
[4] Désamorcer l’islam radical : Ces dérives sectaires qui défigurent l’islam, Editions de l’Atelier, 2014 et Comment sortir de l’emprise « djihadiste » ?, Editions de l’Atelier, 2015.
[5] http://www.france24.com/fr/20141118-profil-jihadistes-francais-jeunes-depressifs-athees-classe-moyenne-etude-islam-derives-sectaires-syrie-internet-ei/
[6] Le salafisme ne mène pas forcément au djihadisme. Il existe un courant quiétiste.
[7] Unité de Coordination de la lutte antiterroriste.
[8] Séparation visant les détenus prosélytes.
[9] Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense.
[10] Réseau privé virtuel qui permet un haut niveau d’anonymat sur le web.
[11] http://rue89.nouvelobs.com/2014/10/21/comment-facebook-mis-voie-djihad-255616
[12] L’appel aux non musulmans à rejoindre la communauté islamique.
[13] Principes de gouvernances islamiques transmis par le prophète Mohamed à ses compagnons.
[14] http://www.afvt.org/le-premier-proces-dun-cyber-djihadiste/
[15] http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141001.OBS0739/exclusif-lea-15-ans-ils-nous-demandent-de-faire-des-attentats-en-france.html
[16] Les prédicateurs jouent sur le terrain de l’apocalypse et font constamment le lien avec d’autres civilisations aujourd’hui éteintes : la Rome et la Grèce antiques. Cependant, il y est fait plus souvent références à Sumer et Babylone. Ces civilisations sont présentées comme synonyme de décadence. Leur extinction serait due à un châtiment divin, car on y pratiquait l’usure, l’inceste, la sodomie et la vénération des idoles, principalement Baal, nom générique utilisé pour qualifier Satan dans la liturgie monothéiste.
[17] La oumma telle que défini par les mouvements extrémistes.
[18] Emigration en terre musulmane.
[19] Groupe djihadiste implanté en Syrie rattaché à Al-Qaïda.
[20] Jordaniens, saoudiens etc…
[21] Rappelons que ces deux groupes ne sont pas alliés et se livrent une guerre impitoyable sur le territoire syrien en raison des différences historiques et religieuses qui les opposent.
[22] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029754374&categorieLien=id
[23] Création du centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam.
29.06.2015 BBC Afrique
Une explosion a fait 11 morts dont 5 policiers à Gigel, un quartier de N’Djamena, la capitale tchadienne.
Selon le correspondant de la BBC sur place, c’est une opération de contrôle de routine qui a mal tourné.
Les policiers étaient en train de perquisitionner une maison où résident des personnes suspectées de terrorisme. Ces dernières ont alors actionné des explosifs qu’ils stockaient sur place.
Deux attaques simultanées contre le commissariat central et l'école de police de N'Djamena avaient fait au moins 33 morts et une centaine de blessés le 15 juin.
Ces attaques n'ont pas été revendiquées mais le Tchad les a attribuées au groupe nigérian Boko Haram.
L'armée tchadienne est en première ligne de la lutte contre Boko Haram.
Une opération militaire régionale a été lancée conjointement par le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun depuis le début de l'année contre l'insurrection de Boko Haram.