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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 17:45

Galileo Satellites

 

Aug 08, 2012 Spacewar.com (ESA)

 

Paris, France - The next Galileo navigation satellite has touched down at Europe's Spaceport in French Guiana, to begin preparations for its launch in October. Cocooned within its protective, air-conditioned container, the satellite left the Thales Alenia Space Italy plant in Rome on Monday evening for nearby Fiumicino Airport.

 

At 23:15 CEST it boarded an Antonov 124-100 aircraft for its overnight flight across the Atlantic, stopping in Tenerife at 03:50 CEST for refuelling.

 

The satellite touched down on Tuesday 7 August in French Guiana's Cayenne Airport at 07:55 local time (12:55 CEST).

 

It was accompanied by a four-person team from Thales, plus one representative each from Astrium and ESA, as well as all the specialised test and support equipment that will be needed during the launch preparations.

 

The satellite was then moved onto a lorry for transport to the Guiana Space Centre, for subsequent removal from its container.

 

These third and fourth Galileo 'In-Orbit Validation' (IOV) satellites are due to be launched aboard a Soyuz ST-B vehicle in October. These new satellites will join the first two Galileo satellites - launched last year - in medium-Earth orbit at 23 222 km.

 

This will mark a significant step in Europe's programme because it will complete the deployment of infrastructure required for the IOV phase and will allow for the first time a computation of on-ground position based solely on Galileo satellites.

 

The IOV phase is being followed by the deployment of additional satellites and ground segment as required to achieve the 'Full Operational Capability', leading to provision of services.

 

The first 22 of these 'Final Operational Capability' satellites are currently being built by OHB in Germany, responsible for the platforms and final satellite integration, and UK-based Surrey Satellite Technology Ltd, producing the payloads.

 

The first four Galileo IOV satellites have been built by a consortium led by EADS Astrium, Germany, with Astrium producing the platforms and Astrium UK responsible for the payloads.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 08:00

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-aout-2012/oscegeane-02/1894214-1-fre-FR/oscegeane-02.jpg

 

07/08/2012  Ltt Marianne Jeune

 

L’adjudant Lionel Birée, astronome amateur et innovateur, a réussi sa première observation spectrale de satellites géostationnaires, au mois de juillet 2012. Après trois années de développement, le projet expérimental Oscegeane (observation spectrale et caractérisation des satellites géostationnaires) devient réalité. 

 

Alors que les scientifiques américains commence à recevoir les premières images inédites de la planète Mars en provenance du robot «Curiosity», un aviateur est parvenu à observer pour la première fois depuis le site du Mont Agel, à Nice, des satellites géostationnaires, c’est-à-dire se trouvant à quelques 36 000 kilomètres d’altitude.

 

Impossible, bien sûr, de déployer un télescope géant qui permettrait d’apercevoir à l’œil nu ces satellites. Avec une portée de 1000 kilomètres, même le système de veille satellitaire GRAVES (grand réseau adapté à la veille spatiale), matériel ultra perfectionné de l’armée de l’air, ne les détecte pas. Le projet expérimentale de l’adjudant Lionel Birée, passionné d’astronomie travaillant au sein de la division surveillance de l’espace au commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), à Paris, propose donc de déterminer la signature spectrale de ces satellites géostationnaires. L’emploi de cette technique doit permettre non seulement de confirmer la présence d’un satellite à un endroit, mais aussi de découvrir sa composition métallique qui indique sa provenance. En effet, chaque pays privilégie certains matériaux pour la construction de leurs satellites. L’autre objectif d’Oscegeane est de détecter d’éventuels objets dit «butineurs» qui pourraient écouter ou interférer sur les satellites français. La présence des «butineurs» sera confondue dans le spectre initial avec un léger décalage.

 

Concrètement, sur l’élément «Air» rattaché du site de Mont Agel, où se trouve actuellement  une centaine d’aviateurs en charge de la maintenance des radars de détection aérienne, l’adjudant Birée utilise un télescope pour récolter la lumière d’un satellite désigné. Derrière ce télescope, un spectroscope, modifié par le constructeur pour les besoins militaires, décompose la lumière renvoyée, comme le phénomène de l’arc-en-ciel. Il ne garde ensuite que la signature des constituants métalliques pour établir un graphe, la signature spectrale du satellite. Après les installations techniques qui ont commencé en 2010, l’adjudant Birée a enfin pu mener les premières démonstrations en juillet de cette année. «Au cours du mois, j’ai réalisé la validation des premières sorties d’images spectrales d’une quinzaine de satellites géostationnaires, raconte l’adjudant Birée, des étoiles plein les yeux. Les trois objectifs initialement prévus ont été atteints. D’une part, j’ai pu prouver que la technique de la spectroscopie fonctionne puisqu’on observe que chaque satellite possède son propre spectre. D’autre part, par le biais de la photométrie, j’ai démontré qu’il est possible de connaître la surface d’un satellite avec une marge d’à peine 1% d’erreur. J’ai donc pu identifier une série de spectres et commencer à établir un catalogage des types de spectre en fonction des industriels. Pour terminer, j’ai pu obtenir le spectre d’un débris qui est passé à proximité du satellite Astra alors qu’il n’était pas référencé.»

 

A partir de ce succès, l’aviateur astronome doit maintenant présenter un compte rendu final auprès de la «mission pour le développement de l’innovation participative» de la direction générale de l’armement, dont il avait reçu un financement de 78 000 euros, ainsi qu’au chef d’état-major de l’armée de l’air. Ils décideront ensuite de la continuité du projet.

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 12:00

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-juillet-2012/officiers-nasa/1882393-1-fre-FR/officiers-nasa.jpg

 

26/07/2012 Actus Air

 

Le lieutenant-colonel Thierry David commandant le centre militaire d’observation par satellites et le commandant Marc d’Oria du commandement interarmées de l’espace ont participé, en tant que conférenciers, à la session 2012 de l'université d'été de l'International Space University (ISU). Ce rendez-vous annuel s’est tenu en Floride au sein du Florida Institute of Technology de Melbourne et du Kennedy Space Center à Cap Canaveral, du 11 au 14 juin 2012.

 

Les deux officiers de l’armée de l’air avaient déjà participé à la session d’été 2009 de l’ISU en tant que stagiaires. Désormais conférenciers, ils ont ainsi eu l’occasion de partager les perspectives de la Défense en matière d’observation par satellite et de surveillance de l’espace auprès d’un large public international. Rassemblant plus de 35 nations, l'université d'été de l'ISU a pour objectif de promouvoir le milieu spatial sous divers aspects (technique, juridique, commercial ou géopolitique). Elle offre à ses participants l'occasion d'accéder à un large panel d'activités et de séminaires.

 

Comme chaque année, l’armée de l’air a par ailleurs désigné un officier, le capitaine Arnaud Cateau, de la division surveillance de l’espace du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), pour intégrer les rangs de l’ISU en tant que stagiaire. Pendant deux mois, il a bénéficié de formations, de témoignages et autres retours d’expérience dans le domaine spatial civil et militaire.

 

En offrant l'opportunité à ses officiers de participer à ce genre de séminaire, l'armée de l'air démontre sa volonté de maintenir son vivier de compétences et son attachement au milieu spatial.

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 12:18

MUOS satellite source US Navy

 

Jul 18, 2012 ASDNews Source : Lockheed Martin Corporation

 

Lockheed Martin announced today that it has completed on-orbit testing of the first Mobile User Objective System (MUOS) satellite, designated MUOS-1, paving the way for the U.S. Navy’s multi-service operational test and evaluation phase in preparation for the start of operations in August 2012.

 

“The successful on-orbit checkout of this revolutionary satellite is a great testament to the close coordination and partnership between the U.S. Navy and Lockheed Martin team,” said Mark Valerio, vice president and general manager of Lockheed Martin’s Military Space line of business. “This event is another major milestone in our commitment to provide unparalleled communications capabilities that put mission-critical, real-time information in the hands of our mobile warfighters.”

 

MUOS-1 was launched Feb. 24, 2012 aboard a United Launch Alliance Atlas V rocket from Cape Canaveral Air Force Station, Fla. A next-generation narrowband tactical satellite communications system, MUOS will provide significantly improved and secure communications for mobile warfighters, including simultaneous voice, video and data.

 

“The team successfully completed this critical on-orbit test phase in an effective and efficient manner to support our customer’s program schedule,” said Mark Pasquale, who oversaw the spacecraft test phase as Lockheed Martin vice president and MUOS program manager. “The satellite is exceeding all performance requirements as a result of the disciplined flight-like test program it was subjected to in the factory prior to launch.”

 

MUOS satellites are equipped with a wideband code division multiple access (WCDMA) payload that provides a 16-fold increase in transmission throughput over the current Ultra High Frequency (UHF) satellite system, including global connectivity through the Defense Information Systems Network and support services such as full two-way voice and data transfers.

 

Lockheed Martin's MUOS operations team conducted the on-orbit deployment and checkout of all spacecraft systems over a three month period, with both payloads passing a series of rigorous on-orbit tests with existing UHF ground systems and new WCDMA test terminals.

 

A single MUOS satellite will provide four times the capacity of the entire UFO constellation of 8 satellites.  Each MUOS satellite also includes a legacy UHF payload that is fully compatible with the current UHF Follow-on system and legacy terminals.  This dual-payload design ensures a smooth transition to the cutting-edge WCDMA technology while the UFO system is phased out.

 

The first MUOS satellite and associated ground system will provide initial on-orbit capability this year, followed by the launch of the second spacecraft in 2013. The five-satellite global constellation is expected to achieve full operational capability in 2015, extending UHF narrowband communications availability to the armed forces well past 2025.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 17:47

GLONASS.jpg

 

NEW DELHI, July 17 (RIA Novosti)

 

Russia has offered India joint participation in development of its GLONASS satellite navigation system on an equal basis, Deputy Prime Minister Dmitry Rogozin said on Tuesday.

 

"We have offered our Indian counterparts not only use of the Glonass system but also participation in upgrading it. We practically see it as a joint effort. I think our Indian counterparts will be interested in it," said Rogozin, who has special responsilibity for Russia's military-industrial complex.

 

The Global Navigation Satellite System, which was officially launched in 1993, is a Russian counterpart to the U.S. Global Positioning System (GPS). It fixes the location and speed of surface, sea and air objects to within an accuracy of one meter.

 

Russia and India have been cooperating on use of GLONASS for more than four years, but Russia has not previously offered equal joint participation in upgrading the system.

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 11:40

giove-b-art-lg.jpg

 

Jul 09, 2012 (SPX)

 

Guildford, UK - Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL) has put the GIOVE-A satellite into retirement, ending a successful extended mission for the European Commission's Galileo satellite navigation programme under the supervision of the European Space Agency (ESA).

 

The first 'Galileo In-Orbit Validation Element', GIOVE-A, was launched on 28th December 2005 by Soyuz rocket from Baikonur in Kazakhstan, securing vital frequency filings with the International Telecommunications Union (ITU) on the 12th January 2006 that enabled the satellite navigation programme to proceed.

 

GIOVE-A was completed by SSTL within a record 29-month schedule from contract to launch for a budget of Euro 28m. Its original mission was extended, having already outlived its 27 month design life and been declared a full mission success by ESA in 2008.

 

The main objectives of the GIOVE-A mission were the on-board characterisation of a highly accurate prototype rubidium atomic clock, modeling the Medium Earth Orbit (MEO) radiation environment and the possible effects of radiation on future Galileo spacecraft, and of course the generation of the first Galileo navigation signals in space.

 

Those Galileo test signals from GIOVE-A have proved a very useful resource for manufacturers of Galileo receivers worldwide, allowing them to easily test their designs against a realistic version of the final Galileo navigation signal. Now more than six years after launch, SSTL's operations team finally switched off the Galileo payload on 30th June.

 

The spacecraft has been manoeuvred about 100 kilometers higher than its operating orbit of 23,222 kilometers to make way for the first 22 Fully Operational Capability (FOC) satellites that are now being completed by OHB Technology and SSTL.

 

The satellite remains operational and will still be maintained from SSTL's Mission Control Centre in Guildford, during which time SSTL will continue to collect data on the radiation environment in MEO.

 

This document has been produced under funding of the European Union. The views expressed herein can in no way be taken to reflect the official opinion of the European Union and/or ESA.

 

The Full Operational Capability phase of the Galileo programme is managed and fully funded by the European Commission. The Commission and ESA have signed a delegation agreement by which ESA acts as design and procurement agent on behalf of the Commission. "Galileo" is a trademark subject to OHIM application number 002742237 by EU and ESA.

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 16:41

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/les-forces-prepositionnees/guyane/120706-guyane-au-coeur-du-dispositif-de-securite-de-la-fusee-ariane/au-coeur-du-dispositif-de-securite-de-la-fusee-ariane-1/1857557-1-fre-FR/au-coeur-du-dispositif-de-securite-de-la-fusee-ariane-1.jpg

 

06/07/2012 Sources : EMA

 

Du 2 au 5 juillet 2012, près de 250 militaires des forces armées en Guyane (FAG), étaient à pied d’œuvre à terre, en mer ou dans les airs pour assurer la sécurité du lancement de la fusée Ariane depuis Kourou. C’est la mission Titan.

 

Principale mission des Forces armées en Guyane (FAG), Titan s’effectue sur une zone inhospitalière de 750km² composée à 80% de forêt primaire. Elle consiste, avec l’appui des légionnaires du  3e régiment étranger d’infanterie (3e REI) et du centre de contrôle militaire, à protéger les principaux points d’intérêts vitaux ainsi que les alentours du centre spatial guyanais.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/les-forces-prepositionnees/guyane/120706-guyane-au-coeur-du-dispositif-de-securite-de-la-fusee-ariane/au-coeur-du-dispositif-de-securite-de-la-fusee-ariane-2/1857562-2-fre-FR/au-coeur-du-dispositif-de-securite-de-la-fusee-ariane-2.jpg

 

Pour la partie terrestre placée sous les ordres du chef de corps du 3e REI, le cœur de la mission se déroule en forêt. Aguerris par une formation spécifique de vie en « jungle », les légionnaires assurent des missions de contrôle de zone, fixe et mobile, lors de patrouilles à pied, en quad ou même en Kayak.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/les-forces-prepositionnees/guyane/120706-guyane-au-coeur-du-dispositif-de-securite-de-la-fusee-ariane/au-coeur-du-dispositif-de-securite-de-la-fusee-ariane-4/1857572-2-fre-FR/au-coeur-du-dispositif-de-securite-de-la-fusee-ariane-4.jpg

 

La compagnie d’appui sol-air met en œuvre des postes d’observation équipés de Missiles Transportables Antiaériens Légers (MISTRAL) et de caméras thermiques. Elle participe ainsi au dispositif particulier de sûreté aérienne, placé sous les ordres du commandant de la base aérienne de Cayenne, la Haute Autorité de Défense Aérienne, (HADA). Des équipages d’hélicoptères Fennec avec tireur d’élite en alerte « très court préavis » complètent ce dispositif. Les Fennec sont en vol quelques minutes avant le lancement et jusqu’à disparition de la fusée.

 

Enfin, en mer, un patrouilleur (P400) et une vedette côtière de surveillance maritime de la Marine Nationale assurent la protection des approches maritimes du plateau de lancement, dissuadant toute tentative d’intrusion par une embarcation. Un Falcon 50 veille également depuis le ciel à ce qu’aucun aéronef ou navire ne soit sous la trajectoire de la fusée.

 

Le 5 juillet 2012 à 18h36, le 207e lancement de la fusée Ariane a eu lieu. Quelques minutes plus tard, deux satellites de communication ont pu être mis en orbite.

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 07:28

yahsat 1b packing astrium 1

 

Jul 6, 2012 ASDNews Source : Thales Group

 

    Following the launch by Proton on 24 April 2012, the Y1B satellite has been handed over to Yahsat on 3 June 2012 after the successful completion of in-orbit testing

 

Astrium and Thales Alenia Space, Europe’s leading space companies, have successfully completed the in-orbit testing of the Y1B satellite, conducted from the Yahsat control centre in Abu Dhabi (UAE).

 

Yahsat CEO Tareq Abdulraheem Al Hosani said: “I am pleased with the work carried out by Astrium and Thales Alenia Space in the in-orbit delivery of our second satellite.”

 

Y1B is now ready to provide operational communications services for commercial and governmental clients with its Ka-band multi-beam technology, Y1B offers state of the art secure communications and high throughput broadband solutions to its customers in the Middle East, Africa, South-West and Central Asia.

 

Astrium and Thales Alenia Space are co-prime contractors of the Yahsat Turn Key Contract.

 

Y1A and Y1B satellites are built on Astrium Eurostar E3000 platforms with telecommunication payloads from Thales Alenia Space.

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 07:59

le-satellite-helios

 

04/07/2012 Michel Cabirol  - LaTribune.fr

 

Rome et Paris se battent froid dans le domaine spatial. Ce qui ne fait pas les affaires de la filiale spatiale du groupe d'électronique, Thales Alenia Space, au cœur du partenariat stratégique entre les deux pays.

 

Le couple franco-italien dans le domaine spatial militaire est en froid. Et pourtant comme tous les couples, ils ont beaucoup de choses en commun... et surtout pas mal de projets dans le domaine de l'observation et des télécoms militaires. Mais voilà. Ni Paris ni Rome ne veulent faire le premier pas de peur de se mettre en situation de demandeur. Ce qui n'est jamais très bon dans les négociations. Du coup, "il faut débloquer le processus", soupire-t-on chez Thales Alenia Space, qui tente de jouer tant bien que mal les conseillers matrimoniaux pour rabibocher papa, maman. "Il faut une impulsion politique dans le domaine de la défense et trouver le bon réglage". Car Thales Alenia Space est le fruit de cette union, qui au départ était prometteuse tant les compétences de ces deux pays étaient complémentaires dans le domaine spatial militaire. La France est la grande spécialiste des satellites d'optique (Helios, Pléiades) tandis que l'Italie a centré son savoir faire sur les satellites radar (Cosmo-Skymed).

 

Rome flirte avec Berlin, Paris avec Londres

 

Thales Alenia Space n'aura pas la tâche facile. D'autant que Paris soupçonne Rome de flirter depuis plusieurs mois avec Berlin dans l'optique, notamment, et dans les télécoms. Et même peut-être dans d'autres domaines. Les deux pays ont signé ont signé un accord de défense il y a six mois environ. Mais il faut dire que Paris l'a bien cherché en s'enflammant pour Londres. La France et la Grande-Bretagne ont même signé en décembre 2010 le Traité militaire de Lancaster House. La France avait alors poussé une coopération dans les télécoms militaires. En vain. Ce qui avait beaucoup énervé l'Italie, qui s'est senti délaissée par les Français en dépit de leur histoire commune avec les systèmes Syracuse (France) et Sicral (Italie). D'où son rapprochement avec l'Allemagne.

 

Ensuite, le conflit libyen n'a pas arrangé le quotidien du couple franco-italien. Lors de l'opération Harmattan, l'Italie, qui avait un besoin d'images optiques, en a demandé à la France plus que ce qui était prévu dans les accords de Turin signés en 2001. Refus catégorique de l'état-major français, qui s'en est strictement tenu aux accords entre les deux pays. Soit sept images par jour, pas une de plus. Ce qui a créé de nouvelles tensions dans le couple. De leur côté, les Français ont négocié d'avoir 75 images par jour des quatre satellites Cosmo-Skymed. "En restant dans une logique de comptabilité, les Accords de Turin ont trouvé leurs limites, juge-t-on chez Thales Alenia Space. Après dix ans de coopération et de nombreuses opérations en commun, il faut renouveler ces accords pour une meilleure compréhension des besoins des uns et des autres". Et surtout "revenir à l'esprit beaucoup plus qu'à la lettre" d'un partenariat stratégique entre deux pays. "Il faut que la France ait une vision politique dans la défense", analyse-t-on chez la filiale spatiale de Thales.

 

Rome met la pression sur Paris

 

Pour l'Italie cette rebuffade a été également une "prise de conscience", analyse-t-on chez Thales Alenia Space. "Les Italiens ont estimé au départ que les images radar leur étaient suffisantes et qu'ils auraient des images par tous les temps, de nuit comme de jour, contrairement aux Français. Mais avec la Libye, ils ont compris que les images radar ne suffisaient pas et qu'ils avaient besoin de l'optique surtout lors des opérations extérieures". D'autant que ce type d' image est beaucoup plus facile et, donc, rapide, à interpréter que les images radar pour les états-majors. Enfin, les performances de Pléiades ont achevé de convaincre Rome de l'erreur qu'avait constituée le cantonnement aux images radar. Ce satellite d'observation, beaucoup plus agile que le système Helios, crache entre 400 et 500 images par jour (contre plusieurs dizaines à Helios).

 

D'où la volonté de Rome de développer une composante optique, qui est d'ailleurs inscrite dans leur plan stratégique de l'espace, avec le programme de recherche Opsis (150 millions d'euros). Info ou intox des Italiens ? En tout cas, cela inquiète beaucoup à Paris qui estime que ce serait un coup de canif aux Accords de Turin - optique en France, radar en Italie -, qui avait banni toute duplication entre les deux pays. "Il faudrait dix ans aux Italiens pour être au niveau de la France qui a dépensé des milliards" dans ce domaine, relativise Thales Alenia Space. Mais cela montre à Paris qu'il ne détient pas toutes les cartes".

 

Deux grands projets sont en cours

 

Thales Alenia Space veut éviter que la brouille s'achève en divorce. Car la France et l'Italie mènent actuellement deux grands projets : Athena-Fidus (Access on theatres for European allied forces nations-French Italian dual use satellite), un satellite militaire qui doit fournir des services de télécoms haut débit aux forces militaires et aux services de la Sécurité civile français et italien et qui sera placé en orbite géostationnaire en 2013 ; Sicral 2, développé en coopération, est un satellite géostationnaire travaillant dans les bandes UHF et SHF et conçu pour améliorer les capacités de télécoms militaires fournies actuellement par les satellites Sicral 1 et Sicral 1B ainsi que par le système français Syracuse.

 

Dans les télécoms militaires, il faut également que l'Italie et la France pensent à la fin des systèmes Syracuse (2018). D'où la nécessité de lancer en 2014 la future génération de satellites de télécoms, Comsat-NG, qui succédera aux Syracuse 3 en 2018 et qui complètera Sicral 2. Enfin, les deux pays participent au  programme Musis (Multinational space based imaging system), actuellement au point mort. La Grèce, l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne sont également montés à bord de Musis, qui a pour objectif la réalisation d'un système spatial d'imagerie à des fins de défense et de sécurité, en relève des systèmes français (Hélios 2), italien (Cosmo-SkyMed) et allemand (SAR Lup). D'où l'importance du conseil franco-italien de défense et de sécurité évoqué pour la fin 2012 par les deux ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian et Giampaolo Di Paola, lors de sa visite en France. En espérant que d'ici là Paris et Rome aient repris langue dans le spatial militaire...

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 16:45

ULA-NROL-satellite.jpg

 

ULS Delta IV Heavy rocket, carrying NRO's national security payload during its launch.

Photo: courtesy of United Launch Alliance, LLC

 

2 July 2012 aerospace-technology.com

 

United Launch Alliance (ULA) successfully launched the US National Reconnaissance Office's (NRO) NROL-15 spy satellite aboard the upgraded Delta IV Heavy rocket from the Cape Canaveral Air Force Station in Florida, US.

 

The launch of US military's secret mission marked the initial flight of the upgraded RS-68A engine developed by Pratt & Whitney Rocketdyne.

 

ULA Mission Operations vice president Jim Sponnick said the successful launch of the NROL-15 mission on June 29 was the third of four launches for the NRO this year and the second EELV launch for the NRO in just nine days.

 

"The upgraded Delta IV Heavy vehicle was developed with an extremely thorough and comprehensive system engineering process by the ULA and Pratt-Whitney Rocketdyne teams, along with substantial involvement by our US Government customers," he said.

 

The first stage of the 232ft-tall rocket, comprising three liquid-fuelled common core boosters, was powered by upgraded RS-68A liquid hydrogen/oxygen engines, while Pratt and Whitney RL10B-2 liquid hydrogen/oxygen engine powered the second stage.

“The upgraded Delta IV Heavy vehicle was developed with an extremely thorough and comprehensive system engineering process by the ULA and Pratt-Whitney Rocketdyne teams, along with substantial involvement by our US Government customers."

 

ULA said that the payload was enclosed within a 5m diameter, 65ft, metallic tri-sector payload fairing.

 

According to ULA, the launch was scheduled for 28 June, but was delayed by 24 hours due to the adverse weather conditions caused by tropical storm Debby.

 

ULA's evolved expendable launch vehicle programme (EELVP) is commercially developed in collaboration with the US Air Force to offer secure access to space for payloads of government and the US Department of Defense.

 

The agency is also planning to launch NRO's Atlas V NROL-36 mission on 2 August from Space Launch Complex-3 at Vandenberg Air Force Base in California, US.

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 16:45

logo-JAXA.gif

 

Jun. 22, 2012 By Paul Kallender-Umezu  - Defence News

 

Tokyo — The Upper House of Japan’s Diet June 20 passed legislation that shifts control of the nation’s space policy and budget, and opens the door to military space development programs with an emphasis on space-based missile early warning.

 

The raft of legislation, based on the Bill to Amend the Law of Establishment of the Cabinet Office that was sent to the Diet on Feb. 14, enables the Prime Minister’s Cabinet Office to take control of the planning and budgeting of Japan’s government space program. It also removes an article in a prior law governing the Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA), the nation’s equivalent to NASA, which had restricted JAXA’s ability to pursue military space programs.

 

Prior to the legislation, JAXA had been de facto controlled by the Ministry of Education, Culture, Sports, Science and Technology (MEXT), and was overseen by a MEXT committee called the Space Activities Commission (SAC), leading to criticisms of regulatory capture.

 

At the same time, JAXA’s space development has been restricted to an extremely narrow “peaceful purposes only” policy, which meant the agency was unable to develop specifically military space programs.

 

The new legislation enables the Cabinet Office to set up a Space Strategy Office, headed by the prime minister, which will have the ultimate say on all policy and budget decisions. It will be supported by a consultative Space Policy Commission of five to seven academics and independent observers.

 

The legislation also scraps MEXT’s control of JAXA and abolishes SAC, said Kazuto Suzuki, associate professor of international political economy at the Public Policy School of Hokkaido University.

 

Japan’s space development has been hampered by the peaceful-purposes-only restriction, and by what many outside MEXT see as programs focused too much on technological development for its own sake, leading to expensive launch systems and satellites that serve little practical purpose for the nation, Suzuki said.

 

The passing of the law ends a process that began nearly a decade ago by politicians looking for ways to leverage Japan’s space development programs and technologies for security purposes, to bolster the nation’s defenses in the face of increased tensions in East Asia.

 

On top of an increasingly confident China, Japan faces a potentially belligerent and unstable North Korea just across the Sea of Japan. Since 1998, North Korea has consistently flouted and broken promises, norms and international laws in developing and testing nuclear weapons and missiles.

 

JAXA will now be permitted to develop space programs in line with international norms, which are governed by the Outer Space Treaty of 1967. The treaty allows military space development, but not the deployment of weapons of mass destruction in orbit.

 

As the Cabinet Office, the Ministry of Defense and the Ministry of Economy, Trade and Industry (METI) will all have a form of “joint control” over JAXA, the space agency will gradually move away from its purely scientific, non-military role, said analysts and experts involved with drawing up the legislation. Under the new arrangement, each ministry will be able to propose its own space programs.

 

METI, for example, is interested in promoting dual-use Earth observation and reconnaissance satellites and an air-launch space access system, according to the ministry.

 

Suzuki said there also is strong bipartisan political support for Japan to develop and launch its own missile early-warning system to support the nation’s small fleet of Aegis destroyers for upper-tier defense, and its PAC-3 systems for lower-tier defense.

 

The Cabinet Office also will take direct control of the budget and program development of Japan’s regional GPS system, called the Quasi-Zenith Satellite System.

 

More immediately, the Cabinet Office is likely to set up the Space Strategy Office and Space Policy Commission as early as July 1, said Norihiro Sakamoto, a research fellow at The Tokyo Foundation, a think tank based here.

 

The Space Strategy Office will quickly move to draft new laws and policies to shift Japan’s space focus away from purely research and development programs to a more national, security-orientated approach that encourages the industrialization and commercialization of Japan’s space industry.

 

In particular, Japan needs to draw up a comprehensive space law, a “Space Activities Act,” which will provide a legal framework for privately funded space initiatives, and a five-year space plan to run through the second half of the decade.

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 16:50

NRO_logo.png

 

June 20, 2012 Spacewar.com (AFP)

 

Washington - The US military launched an Atlas V rocket from Cape Canaveral on Wednesday carrying a top secret satellite into space, officials said.

 

The Atlas V lifted off at 8:28 am local time (1228 GMT) with a NROL-38 payload on board for the National Reconnaissance Office (NRO), the US intelligence agency that oversees spy satellites.

 

Details of the NROL-38 remained classified but according to a specialist website, Nasaspaceflight.com, it was likely a new communications satellite, the 18th military satellite of that type.

 

Wednesday's launch of the NROL-38 is the second of four scheduled for the NRO, according to United Launch Alliance, a joint venture owned by Lockheed Martin and Boeing.

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 07:50

x-37b-2-heat-view-lg

 

June 20, 2012 strategypage.com

 

A U.S. Air Force X-37B UOV (unmanned orbital vehicle) returned to earth on June 16th, after 469 days in space. This feat was made possible by the fact that the X-37B carried with it a large solar panel, which came out of the cargo pay, unfolded and produced enough power to keep the X-37B up there for even longer. The air force has not said what the X-37B was doing up there all this time. The air force has revealed that it is designing an X-37C, which would be twice the size of the X-37B and able to carry up to six passengers. Think of it as Space Shuttle Lite, but robotic and run by the military, not NASA. This has the Chinese worried, and they are not being quiet about their fears.

 

Two years ago, after seven months in orbit, the first X-37B flight (of 224 days) ended. Three months later, the second X-37B was launched. The X-37B also demonstrated that it could not be easily tracked while in orbit. The first X-37B is being prepared for a second trip later this year.

 

Little is publicly known about what either X-37B was doing up there. The best guess is that they were testing the endurance of new satellite components, and the X-37B itself. That does not give amateur astronomers much to look at. The international collection of amateur sky watchers have proved remarkably adept at spotting orbital objects in the past, including classified ones like the X-37B; but not this time. The air force said this flight was simply to test the aircraft, but would not say what, if anything was in the cargo bay for the first flight. It was revealed that the second one took up a folded solar panel. No details on what other items were tested. The amateur orbital observer community has concluded that one thing the X-37B tested was how well it could constantly switch positions, and remain hidden. In that respect, the X-37B was a resounding success. That's because these amateur observers are generally very good at tracking what's up there.

 

The X-37B is a remotely controlled mini-Space Shuttle. The space vehicle, according to amateur astronomers (who like to watch spy satellites as well), appeared to be going through some tests. The X-37B is believed to have a payload of about 227-300 kg (500-660 pounds). The payload bay is 2.1x1.4 meters (7x4 feet). As it returns to earth, it lands by itself (after being ordered to use a specific landing area.) The X-37B weighs five tons, is nine meters (29 feet) long and has a wingspan of 4 meters (14 feet). The Space Shuttle is 56 meters long, weighs 2,000 tons and has a payload of 24 tons.

 

The X-37B is a classified project, so not many additional details are available. It's been in development for twelve years, but work was slowed down for a while because of lack of money. What makes the X-37B so useful is that it is very maneuverable, contains some internal sensors (as well as communications gear), and can carry mini-satellites, or additional sensors, in the payload bay. Using a remotely controlled arm, the X-37B could refuel or repair other satellites. But X-37B is a classified project, with little confirmed information about its payload or mission (other than testing the system on its first mission). Future missions will probably involve intelligence work, and perhaps servicing existing spy satellites (which use up their fuel to change their orbits.) The X-37B is believed capable of serving as a platform for attacks on enemy satellites in wartime. The main mission of the X-37B is apparently to serve as a scale model, for testing of the larger X-37C design. But there's apparently been no actual construction of the first X-37C yet, while the air force seems to have plenty of work for the two X-37Bs that already exist.

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 20:22
First satellite for Indian Navy elevates country’s military status

Jun 7, 2012 Ilya Kramnik – The Voice of Russia

 

India is preparing its first military satellite for launch. Once in its geostationary orbit, the satellite will carry out monitoring of the Earth's surface and provide communication functions in the interests of the Indian Navy. Thus, India becomes the fourth country whose naval forces include a satellite group.

 

The Indian Navy has always been one of the most powerful in the Asia-Pacific region. It only lacked a so-called “space component” to meet modern standards. And today the first element of this component is ready for launch scheduled for this month.

 

The new satellite’s tasks include observing the Earth's surface and ensuring uninterrupted satellite communication for the Indian Navy. It will provide sharp growth for the Indian Navy’s capabilities; the fleet will be able to exchange large amounts of information in real time. Theoretically, the launch of a military satellite may be the first phase in creating a full-fledged information network that will make it possible to coordinate actions of the whole fleet from one command post which provides remote targeting and target distribution. In order to create a full-fledged intelligence and information system, India also needs low-orbit satellites, patrol airplanes and unmanned aerial vehicles that could provide total coverage of the selected area. (For naval intelligence purposes, the Indian Navy is likely to buy the American P-8I aircraft. India is also going to increase the purchase of the Israeli drones Heron and Searcher Mark II).

 

Today only the US and NATO possess the complete set of relevant capabilities. Russia, Japan, and to a certain extent China have the potential to create such a system in a reasonable time. The launch of the Indian satellite means an expansion of the “elite club”, but it will take a lot of time for the Indian Navy to actually integrate these capabilities into its daily practice.

 

Placing the satellite into a geostationary orbit is an important task. Today, India does not possess a reliable enough carrier for its implementation. Theoretically, the placing into an orbit can be provided by means of a GSLV type missile, but the launchers’ statistics – four failures and one partial failure out of seven launches – cast doubt on the fact that the Indian military will trust the launch of their first satellite to an unreliable carrier.

 

So far there are no official reports about how, where, and by what means the satellite will be placed into orbit. There are not too many alternatives, and the Russian alternative seems to be the most probable. The geostationary orbit, in which a satellite takes a position strictly above the equator, provides additional benefits for India. In this case it provides virtually perfect conditions for observing the Indian Ocean, which is the Indian military’s main concern.

 

Preparations for the launch are not taking place in a vacuum; the Asia-Pacific region is becoming a scene of growing rivalry betweenthe great powers. In addition to the strengthening of China’s military and Indian progress in this sphere, the growth of Japanese potential and concentration of American forces in the region should be noted. By 2020, the US Navy is going to concentrate up to 60% of its battle ships, including six multi-purpose aircraft carrier battle groups, in the Asia-Pacific region.

 

It was just yesterday that the US began the re-targeting process in the Asia-Pacific region, and the change of priorities has been confirmed by organizational activities. For example, the disbandment of the US Navy 2nd fleet, historically responsible for the Atlantic theatre.

 

US Defense Secretary Leon Panetta has twice recently confirmed the intention to relocate the greater part of the US Navy to the Asia-Pacific region. This direction already enjoys priority in regards to the latest technical equipment. Practically half of all combat-ready F-22 fighter jets are concentrated in the Pacific Ocean. Bases in this region will be the first to receive F-35 aircraft, and it is to the US Navy’s Pacific Fleet that the new Gerald R. Ford aircraft carrier will be handed.

 

The US strategy is quite clear: they are increasing their strength in accordance to the growth of possibilities of their main geopolitical rival, and for now it is definitely China. Pursuing this strategy, the US is trying to rely on Beijing’s natural opponents. After Japan, South Korea, the Philippines, Australia and New Zealand, the US is trying to include both a somewhat aloof India and one-time enemy Vietnam in its strategy.

 

During his visit to India, Secretary Panetta said that India and the United States should conduct more regular and complex joint war games. Observers paid attention to the fact that this idea was expressed in New Delhi on the same day, when Russian President Vladimir Putin – who is in China on a state visit – called for the development of military cooperation with China.

 

Admittedly the United States have good chances for building an anti-Chinese coalition – traditionally Beijing is not too popular in the region. But there are two possible obstacles on this way. Tokyo historically does not enjoy the love of its neighbors either, and cooperation with India requires significant concessions in favor of this country, as well as taking its interests into account, because India is too serious a player for the role of a junior partner. The future launch of India’sfirst military satellite is yet more evidence of its ambitions and possibilities.

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 07:45

EU UN build corner

 

6/6/2012 EU source: European Union    Ref: EU12-182EN

 

Summary: 6 June 2012, Brussels - The European Union officially launched on Tuesday in Vienna the multilateral diplomatic process to discuss and negotiate its initiative for an International Code of Conduct for Outer Space Activities.

 

Under the chairmanship of Maciej Popowski, Deputy Secretary General of the European External Action Service, 110 participants from more than 40 countries gathered for this multilateral meeting, at which the European Union introduced a revised version of its draft Code, based on comments received in bilateral meetings with various partners. Substantial negotiations on the basis of this text will start at the Multilateral Experts Meeting of October 2012 in New York, which will be open to the participation of all UN Member States, with a view to adopt the Code in 2013.

 

Space activities are expanding and their importance is crucial. Space is a resource for all countries in the world, and those which do not yet have space activities will have them in the future. Therefore the EU considers necessary to ensure greater security in outer space and believes a pragmatic and incremental process can assist in achieving this goal. The EU initiative for an International Code of Conduct for Outer Space Activities was launched at the end of 2008 as a means to achieve enhanced safety and security in outer space through the development and implementation of transparency and confidence-building measures. 

 

The proposed Code would be applicable to all outer space activities conducted by States or non-governmental entities, and would lay down the basic rules to be observed by space faring nations in both civil and defence space activities. This initiative is already supported by a number of space-faring nations, among them the US, Japan and India. 

 

At the meeting, the UN Institute for Disarmament Research (UNIDIR) officially launched its project "Facilitating the Process for the Development of an international Code of Conduct for Outer Space Activities", which - in parallel with the diplomatic process - aims to facilitate information dissemination and exchange of views on the concept of this Code of Conduct.

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 12:44

SBIRS GEO-1 Satellite source Lockheed Martin

 

Jun 6, 2012 ASDNews Source : Lockheed Martin Corporation

 

The first Lockheed Martin [NYSE: LMT]-built Space Based Infrared System (SBIRS) geosynchronous (GEO-1) satellite, launched on May 7, 2011, is exceeding performance expectations and is on schedule to achieve operational certification later this year.

 

Data from the U.S Air Force’s SBIRS GEO-1 satellite will enhance the military’s ability to detect missile launches around the globe, support the nation's ballistic missile defense system, greatly expand technical intelligence gathering capabilities, and bolster situational awareness for warfighters on the battlefield.

 

Within two months after launch, SBIRS began sharing initial GEO-1 satellite data.  Some key performance measures reported by the Air Force include:

 

The GEO-1 sensors are detecting targets 25 percent dimmer than required with an intensity measurement that is 60 percent more accurate than specification.

The sensor pointing accuracy is nine times more precise than required.

“The outstanding performance trends seen to date gives us confidence heading into our extensive integrated developmental and operational testing campaign,” said Lt Col Ryan Umstattd, SBIRS lead for GEO-1 certification.

 

Interim mission performance results indicate that GEO-1 already demonstrates the ability to meet more than 90 percent of Air Force Space Command's performance requirements for operational use, and the remaining performance refinements are on track to be completed well before the satellite is fully certified for operations by U.S. Strategic Command later this year.

 

“SBIRS GEO-1 is performing exceptionally well and its data is providing tremendous value to the user community,” said Michael O’Hara, Lockheed Martin’s SBIRS Systems Engineering, Integration and Test director. “We are focused on fully certifying this spacecraft for operational use and delivering a true national asset protecting our homeland, allies, warfighters and citizens for decades to come.”

 

SBIRS GEO-1 includes highly sophisticated scanning and staring sensors. The scanning sensor will provide a wide area surveillance of missile launches and natural phenomena across the earth, while the staring sensor will be tasked to observe smaller areas of interest with superior sensitivity. The GEO-1 satellite is already delivering data from both its scanning and staring sensors.

 

The SBIRS architecture features GEO satellites, payloads in highly elliptical earth orbit (HEO), and associated ground hardware and software. Lockheed Martin’s SBIRS contracts include four HEO payloads, four GEO satellites, and ground assets to command the spacecraft and receive, process, and disseminate the infrared mission data. Two HEO payloads and the first geosynchronous (GEO-1) satellite have already been launched.

 

The SBIRS team is led by the Infrared Space Systems Directorate at the U.S. Air Force Space and Missile Systems Center. Lockheed Martin is the SBIRS prime contractor, Northrop Grumman is the payload integrator. Air Force Space Command operates the SBIRS system.

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 08:00

GDI-APAC-2012-.jpg

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 12:45

orbit-operationally-responsive-space-ors-1-satellite-lg.jpg

 

The Operationally Responsive Space-1 satellite provides enhanced imagery and data to the warfighter. The 1st and 7th Space Operations Squadrons operate the vehicle and recently stood up an alternate ground-system location at another installation

 

Jun 01, 2012 by Scott Prater for Schriever Sentinel - Spacewar.com

 

Schriever AFB CO - Operationally Responsive Space-1 has been breaking new ground since it launched in 2010, so it only makes sense that the squadrons responsible for command and control of the satellite would need to take some innovative steps during its lifespan.

 

Members of the 1st and 7th Space Operations Squadrons established a backup ground-system location for ORS-1 recently, creating an alternate operations floor for the system at another Air Force installation.

 

Since ORS-1 is a unique satellite system that was developed and implemented much faster and has a shorter life expectancy than traditional satellite systems, a backup wasn't initially planned. But, squadron engineers figured out a way to nearly double the satellite's expected lifespan after it was launched.

 

"Most of us have experienced some kind of computer failure," said Lt. Col. Mike Manor, 1 SOPS commander.

 

"Unfortunately, it happens more often than most people would like and with ORS-1's expanded life it made sense to create a backup system at an alternate location. Just in case the unexpected occurs here, our crews can rapidly deploy to the backup to ensure the vehicle is safe and the mission is not impacted."

 

As a space asset, ORS-1 performs an intelligence, reconnaissance and surveillance mission and features a modified version of the Senior Year Electro-Optical Reconnaissance System-2 camera, normally employed by U-2 aircraft. The program was established during 2008 after U.S. Central Command expressed an urgent requirement for enhanced battle space awareness.

 

Once its lifespan grew to more than four years, redundancy of secure operations became a key priority for 1 and 7 SOPS.

 

Lt. Col. Robb Owens, 1 SOPS director of operations, explained the alternate location's operations floor provided a near perfect setting for the ORS-1 backup system.

 

"We have some mission-unique software, but since they use the same ground system architecture we can deploy our personnel and operate from there easier than we could somewhere else," Owens said. "It was an obvious fit."

 

The backup operations center will be activated in three phases, according to Manor.

 

In the first phase, which has already taken place, 1 and 7 SOPS operators, orbital analysts and engineers checked out the compatibility of systems and confirmed contact was possible with ORS-1. In the second phase, command and control crews actually contacted the vehicle via the Air Force Satellite Control Network and performed state-of-health commanding. The third phase will involve performing a station-keeping maneuver.

 

"If we can perform station-keeping maneuvers to maintain the vehicle's correct altitude and check the vehicle's health we know we can keep it operating," Manor said. "Those are two critical functions we need to accomplish."

 

Phase three, which also involves installing and testing mission-planning software, should occur later this year.

 

"At that point we will be able to sever ties with Schriever during an emergency situation and run operations from the backup operations floor," Manor said.

 

The combined 1 and 7 SOPS will not keep a permanent crew at the alternate location but will designate appropriate personnel for temporary assignment as needed.

 

"Our team is focused on ensuring mission operations remain uninterrupted regardless of the situation," Manor said. "The Joint force and our nation depend on our mission data, and it's incredibly important to have an extra layer of redundancy so we can deliver when needed."

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 12:20

IRSEM

 

31.05.2012 IRSEM

 

Etude de l'IRSEM n° 15 : Analyse comparée de la stratégie spatiale des pays émergents : Brésil, Inde, Chine

Florence Gaillard-Sborowsky, Emmanuel Puig, Isabelle Sourbès-Verger

 

Les puissances spatiales contemporaines sont soit les héritières de la guerre froide comme les États-Unis et la Russie, soit des États qui ont investi de longue date dans l’espace comme le Japon et la France qui a entraîné l’Europe dans son sillage. Depuis un peu plus d’une décennie, des puissances émergentes poursuivent leurs efforts afin de se doter d’une capacité spatiale autonome. L’Inde et la Chine y parviennent chacune à leur manière. Le Brésil qui a joué de malchance dans le développement d’un lanceur national continue à nourrir des ambitions dans ce domaine. Ces trois puissances présentent des compétences inégales et sont relativement dissemblables dans leurs formes d’occupation de l’espace, dans leurs organisations politico-administratives, dans leurs structures et compétences industrielles, dans les relations entre acteurs civils et militaires, dans les coopérations privilégiées tant au niveau bilatéral que régional.

 

Ces trois pays dits émergents, caractérisés par de vastes territoires inégalement pourvus d’infrastructures terrestres possèdent, en plus des motivations classiques de reconnaissance internationale et de fierté nationale, une dimension particulière, celle de la contribution effective des satellites au développement économique national et à l’aménagement plus équilibré du territoire. L’étude analyse successivement pour chacun des États, ses activités spatiales nationales, son organisation politique et industrielle, ses priorités nationales et leurs implications internationales. À l’issue de ce panorama, une analyse comparée des forces et faiblesses de chacun des États en prenant en compte le niveau de compétences qu’ils visent à l’horizon de la prochaine décennie et sur leurs convergences possibles est présenté.

 

Cette étude de l’IRSEM réalisée par trois analystes reconnus et coordonnée par le colonel Jean-Luc Lefebvre, responsable de programme et expert en stratégie spatiale, actualise à point nommé les connaissances relatives aux politiques spatiales de trois puissances en pleine évolution.

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 12:05

DARPA Logo

 

Jun 1, 2012 ASDNews Source : The Boeing Company

 

The Boeing Company [NYSE: BA] has been awarded an 18-month study contract from the Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) to evaluate technologies for on-demand small satellite launch systems.

 

Under the Airborne Launch Assist Space Access (ALASA) contract, worth about $4.5 million, Boeing will analyze affordable, aircraft-based satellite launch platforms that can quickly deploy small satellites or payloads of up to 100 pounds into any required orbit.

 

"We will apply experience from across Boeing in aircraft and launch system development and operation, as well as our proven rapid prototyping skills, to offer an innovative analysis to support this important DARPA mission," said Steve Johnston, director of Advanced Space Exploration for Boeing Phantom Works. "ALASA will expand our knowledge of launch system solutions that can be integrated into existing operational aircraft with minimal modifications."

 

The goal of ALASA is to develop a significantly less expensive approach for routinely launching small satellites, with a goal of at least threefold reduction in costs compared with current military and U.S. commercial launch costs.

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 17:01

securisation-du-lancement-de-la-fusee-ariane-2.jpg

 

30/05/2012 Sources : EMA

 

Du 14 au 16 mai 2012, près de 200 militaires des Forces armées en Guyane (FAG) avec une dizaine de véhicules, appuyés par un détachement de Fennec et Puma, ont participé à la protection du centre spatial guyanais (CSG) à Kourou pendant la préparation et le lancement de la fusée Ariane V206 effectué le 15 mai 2012 en soirée.

 

securisation-du-lancement-de-la-fusee-ariane-1.jpg

 

Le 3e régiment étranger d’infanterie (3e REI) a armé le dispositif militaire terrestre.

 

Parallèlement, installé au sein du CSG, le centre de contrôle militaire (CCM) a assuré une surveillance de l’espace aérien pendant le déplacement de la fusée et toute la phase de lancement.

 

Chargé de sécuriser les abords du CSG, le dispositif des armées est complémentaire à celui de la gendarme et des équipes de sécurité du site.

 

Par ailleurs, des moyens maritimes concourent également à la mission. Ils peuvent éventuellement être renforcés par des moyens aériens complémentaires.

 

Durant les prochains mois, une dizaine de lancements de fusées est prévue à partir du CSG de Kourou. A chaque fois, les militaires des FAG seront déployés lors des lancements.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 12:35

GOES-R-satellites-meteo.jpg

 

23/05/12 challenges.fr

 

Saft vient de remporter un contrat de plus de 10 millions de dollars auprès de Lockheed Martin Space Systems Company portant sur la fourniture de batteries lithium-ion (Li-ion) destinées aux deux premiers satellites météorologiques géostationnaires GOES-R et GOES-S (Geostationary Operational Environmental Satellites). Ces satellites de nouvelle génération accueilleront les instruments d'observation de la Terre, du Soleil et de l'espace de la NASA et de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration).

 

Saft fournira des batteries VL48E haute énergie qui répondent aux extrêmes exigences de capacité et de température du programme de satellites GOES-R. Qualifiées pour résister aux rigueurs d'un fonctionnement prolongé dans l'espace, ces batteries sont capables d'alimenter les fonctions critiques du satellite tout au long de sa durée de vie, soit 15 ans.

 

"Qualifiées pour l'espace, les batteries Li-ion haute énergie de Saft ont depuis longtemps fait leurs preuves dans les applications satellites. A ce jour, il s'agit de notre plus gros contrat dans les satellites" a déclaré Thomas Alcide, directeur général de la division Specialty Battery Group de Saft. "Nous sommes ravis que Lockheed Martin et Saft s'unissent pour développer et construire des batteries Li-ion de grand format pour des applications géostationnaires exigeantes telles que la série GOES-R."

 

La série de satellites GOES-R recueillera des données plus fines pour les observations, les prévisions météorologiques, la gestion des écosystèmes et le suivi de l'évolution des conditions climatiques. Grâce à des instruments et des capteurs de très haute technologie, ces satellites fourniront environ 60 fois plus de données météorologiques et environnementales que la flotte actuelle de satellites géostationnaires de la NOAA pour des prévisions météorologiques plus précises et plus rapides. Le premier lancement est prévu pour 2015.

 

Le Satellite and Information Service de la NOAA finance, dirige et gérera le programme GOES-R. Le Goddard Space Flight Center de la NASA supervise l'acquisition des vaisseaux spatiaux et des instruments du système GOES-R pour la NOAA. Enfin, Lockheed Martin est chargé de la conception et de la construction des vaisseaux spatiaux.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 07:25

satellite-canadien-Sapphire.jpg

 

23 mai 2012 NR - 12.096 - forces.gc.ca

 

OTTAWA – Le ministère de la Défense nationale (MDN) a annoncé aujourd’hui l’établissement d’un partenariat de longue haleine avec le département de la Défense des États‑Unis dans le domaine de la connaissance de la situation spatiale (CSS).

 

Le vice-amiral Bruce Donaldson, vice‑chef d’état‑major de la Défense, et Heidi Grant, sous‑secrétaire adjoint des forces aériennes des É.‑U. (affaires internationales), ont signé un protocole d’entente sur la CSS au nom de leurs ministères respectifs au Quartier général de la Défense nationale, à Ottawa le 4 mai 2012. En vertu de l’entente, les données recueillies par le satellite Sapphire du MDN seront dorénavant relayées sur le réseau de surveillance spatiale des É.‑U., ce qui aidera les deux pays à mieux détecter les débris orbitaux afin d’éviter qu’ils entrent en collision avec des stations spatiales essentielles.

 

« Ce fut un plaisir d’accueillir Mme Grant à Ottawa dans le but d’affermir nos relations avec notre principal allié en matière de défense », a déclaré le vice‑amiral Donaldson. « Comme nous nous fions de plus en plus aux satellites et aux technologies spatiales, il va de soi qu’il est important de savoir ce qui se passe dans l’espace et de baser nos actions sur ces connaissances. »

 

La coopération avec d’autres pays dans le domaine de la surveillance spatiale permet d’éviter les collisions entre les satellites et les débris spatiaux, atténuant ainsi le danger qui guette les ressources spatiales essentielles comme les satellites de télécommunications, de météorologie et d’observation de la Terre, ainsi que les systèmes GPS.

 

Grâce au satellite canadien Sapphire, un capteur électro‑optique spatial,  on sera en mesure de surveiller les déplacements des débris spatiaux d’origine naturelle ou humaine depuis une orbite terrestre éloignée. Son lancement aura lieu plus tard au cours d l’année.

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 07:00

les-quatre-microsatellites-du-projet-elisa

 

13.05.2012 Fauteuil de Colbert

 

A la suite d'un billet de Terre à la Lune -Contre l'exploration spatiale (sic) : six raisons pour lesquelles l'homme ne doit pas quitter le berceau terrien (Partie 1)-, il est peut être temps de poser quelques éléments d'un débat qui risque de prendre de l'ampleur. Ces derniers temps -et l'expression est volontairement très vague- il a été question d'exploiter l'Espace.

Le constat est que des matières essentielles au développement industriel de nos sociétés pourraient venir à se tarir sur notre actuelle planète. En outre, certaines de ses ressources les plus précieuses sont sous le joug heureux de quelques puissances. Ayez une pensée pour la question des "terres rares" : la Chine est dans une belle position, et n'aura pas besoin de forcer son talent pour en profiter.

Mais dans l'Espace, il y aurait des astéroïdes d'une densité exceptionnelle en ressources précieuses à nos sociétés industrielles.

 

Il y a dès lors un choix qui s'offre aux Cités :

  • ou bien, nous prenons le risque de nous contenter de nos ressources terrestres, et cela suppose une gestion durable des matières (le recyclage). Mais est-ce que cela nous dispenserait d'aller exploiter les nodules polymétalliques qui jonchent le fonds de nos océans ? Le risque, c'est de détruire les écosystèmes sous-marins, et par là, d'atteindre très gravement les écosystèmes terrestres qui dépendent, notamment, de la production d'oxygène des océans (terriblement supérieure à tout ce que peuvent faire les forêts) ;
  • ou bien, de prendre le pari d'aller exploiter l'Espace.

La seconde solution offre la possibilité d'épargner les équilibres terrestres, et donc de préserver la "base de départ". En outre, et si jamais cet ambitieux projet était viable, alors le rapport de forces s'inverserait : il n'y aurait plus une ou des puissances jouissant de quelques prérogatives sur quelques ressources précieuses, primordiales, mais des puissances ayant les capacités de s'affranchir des pesanteurs terrestres.

 

Il y a bien des parallèles à faire avec le choix cité plus haut, et l'histoire maritime. L'aventure de la Mer n'est-elle pas l'aventure de la Liberté ? C'est-à-dire la liberté de choisir ses partenaires commerciaux pour écouler ses productions et ressources, et de continuer son développement grâce au libre et indépendant choix de s'approvisionner partout dans le monde.

L'exploitation spatiale répondrait à cet objectif de cette stratégie maritime fondée sur la Liberté. Il serait question de trouver dans l'Espace une certaine indépendance, pour ne pas dire une autonomie politique où les autres Etats auraient pas ou très peu de prise.

 

La stratégie spatiale, partiellement fondée sur la stratégie maritime, consisterait à se ménager une voie d'accès à l'Espace afin de profiter de ses richesses. Inévitablement, d'autres puissances seront sur les rangs pour gagner ses marges de manoeuvres économiques et politiques offertes par les ressources résidant dans l'Espace.

Il y aura donc une guerre des communications puisque, fatalement, toutes les positions ne se valent pas dans l'Espace. Certaines routes, certaines caractéristiques du milieu spatial seront stratégiques (comme les points de La Grange). Ces caractéristiques du milieu s'apparenteront à nos actuels détroits marins, nos "chokes points". Forcément, il y aura lutte pour leur contrôle, le monopole ou leur libre usage. Il faut se replonger dans les aventures coloniales, et notamment dans l'histoire de la Royal Navy qui s'est construite contre le monopole espagnol sur l'exploitation économique de ses possessions sud-américaines. Un idéal de Liberté a conduit les corsaires anglais, puis une marine tout entière pendant des siècles.

 

Dès lors, il y aura ceux qui auront intérêt à une libre utilisation, et ceux au monopole. Il y aura même ceux qui ont intérêt à une libre circulation définie par leurs critères. La puissance maritime ou spatiale dominante ne peut se faire interdire l'accès à son milieu d'évolutions, et au contraire, elle tend à étendre au maximum l'espace de liberté.

C'es tout le paradoxe des Etats-Unis qui, pour préserver l'exploitation des fonds marins, ont vu le président Truman faire une déclaration très prématurée en 1945. Elle devait permettre de préserver les prérogatives entreprisses américaines sur les ressources du plateau continental nord-américain (en nodules polymétalliques). Cette déclaration a eu comme répercussion dans la guerre de l'anchois de voir les Etats sud-américains établir une zone de pêche exclusive jusque 200 miles de leurs côtes. Pourquoi cette distance ? Car les poissons passaient jusqu'à cette distance, et au-delà, il n'y a pas plus rien à prendre. C'est ce qu'expliquaient le professeur Hervé Coutau-Bégarie au Café stratégique numéro 3 (8 décembre 2009 - 19 minutes et 30 secondes dans l'enregistrement audio). C'est-à-dire que la puissance maritime dominante a, malgré elle et ses intérêts, donné des arguments aux Etats côtiers, non-hauturiers, pour construire un monopole juridique sur l'exploitaiton de ressources marines. Les conflits pétroliers dans l'Amérique du Sud actuelle ne sont que le fruit du triomphe de cette conception née de la guerre de l'anchois. C'est ce genre de pesanteurs terrestres avec lesquelles il faut composer, et contre lesquelles l'Espace offre des alternatives "libres".

 

Les " global commons" ne sont qu'un concept des espaces communs (aériens, marins, spatiaux et cybernétiques) que seules des puissances maritimes ont pu imaginer. Plus les espaces communs sont grands, plus il y a d'espace de manoeuvre et de moyens de communiquer.

 

In fine, le Sea Basing n'était ou n'est qu'un concept servant à projeter le flux de ses forces dans un espace libre d'utilisation afin de s'affranchir des contraintes imposées par les autres Etats sur les terres émergées. L'exploitation de l'Espace pourrait être une réponse aux Etats territorialisant leurs eaux côtières à des fins d'exploitation économique exclusive. Ce serait encore une opposition renouvelée entre les "terriens" et les "marins".

 

La conquête spatiale sera probablement une guerre des communications.

Premièrement, il y a ceux qui peuvent ou pourront construire les outils nécessaires pour accéder à l'Espace, au sens où il est possible de s'y rendre et d'en ramener quelque chose de manière profitable pour les finances privées et publics. A la différence de la Mer, on ne transporte pas de grandes quantités de marchandises à moindre frais vers et en retour de l'Espace. Le fret spatial aura ceci de commun avec le fret aérien qu'il ne sera que sur les marchandises à la plus forte valeur ajoutée. Il y d'ores et déjà des nations qui ne peuvent pas accéder à l'Espace : elles sont enclavées, comme les territoires uniquement terrestres, sans accéder à la mer.

Deuxièmement, il s'agira de se doter des moyens pour défendre son accès à l'Espace et de participer à la course aux caractéristiques du milieu qui sont les plus intéressants. En effet, des stratégies de déni d'accès à l'Espace seraient dès aujourd'hui observables. Avant même d'évoquer une quelconque conquête des richesses spatiales, il faut bien considérer que celui qui domine l'espace où les satellites gravient possède un avantage stratégique primordial sur ses adversaires.

 

C'est tout simplement dire qu'il existe potentiellement le risque de revivre une seconde guerre de Sept ans et ses conséquences funestes : le traité de Paris de 1763. Cette année là, la France perdait le Canada et l'Inde. La face du Monde aurait été assez différente de celle que l'on a sous nos yeux aujourd'hui.

 

La France a perdu ces territoires car la Marine Royale a périclité sous Louis XV en raison non pas de coupes budgétaires, mais d'un repli budgétaire mal-exécuté : l'on peut réduire la taille de sa Flotte, mais il faut surtout en protéger les fondamentaux qui en assurent l'efficacité (formation, entraînements, capacités industrielles et scientifiques, recrutement constant, etc...). Hors, il y a manifestement eu un repli budgétaire qui s'est transformé en désastre naval car le repli est l'opération la plus difficile à effectuer à terre. Même pour les marines.

 

L'une des questions qui se posent à propos de la conquête spatiale est de savoir si elle est analogue aux conquêtes maritimes du temps passé ? Une autre est de déterminer si les actuelles activités maritimes sont une voie provisoire avant d'aller vers le nouvel Océan ?

Si nous étions irrémédiablement attiré par l'Espace, alors, il faut garder en mémoires nos erreurs passées, et se souvenir de la parole de Richelieu qui a toujours valu d'avertissement pour l'avenir :

« Les larmes de nos souverains ont le goût salé de la mer qu'ils ont ignorée ».

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 11:27

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13 mai 2012 Par Maxime Perez - IsraelValley

GUERRE DES ETOILES : LA COURSE VERS LA SUPREMATIE TECHNOLOGIQUE DANS L'ESPACE.

Pour l’Etat hébreu, la suprématie technologique dans l’espace est appelée à devenir l’élément déterminant de la guerre du futur. Ses activités spatiales débutent dans les années 1970 avec le développement d’infrastructures destinées à la recherche et l’exploration en haute sphère. Ce n’est toutefois qu’en 1988 qu’Israël entre dans le club des puissances spatiales. Avec Ofek, il devient même le 9ème pays au monde à lancer un satellite avec son propre lanceur.

 

Vers le milieu des années 1990, sous la direction de l’Agence spatiale israélienne (ISA), plusieurs programmes militaires s’accélèrent. Le 5 avril 1995, le satellite Ofek-3 est lancé en direction de la Méditerranée depuis la base de Palmahim. Ce succès offre à Tsahal un tout premier satellite de reconnaissance, équipé de multiples capteurs et crédité d’une durée de vie dans l’espace de six ans minimum. Il permet au passage à Israël d’accroitre le fossé technologique avec ses pays voisins.

 

Malgré deux déconvenues en 1998 et 2006, l’Etat hébreu dispose aujourd’hui de trois satellites de reconnaissance militaire : Ofek-5, Ofek-7 et Tack SAR, tous conçus par l’IAI (Israel Aerospace Industries) et d’envergure classique. Lancés respectivement en 2002 et 2007, Ofek 5 et Ofek 7 présentent la particularité d’être placés en orbite rétrograde, de sorte que leurs débris, en cas d’échec, ne puissent retomber en territoire hostile et révéler des secrets de fabrication. Véritable chef-d’œuvre technologique, Ofek 7 est doté de caméras d’une résolution inférieure à 50 centimètres. Quant au Tack SAR, il a été placé sur orbite en 2008 depuis le centre spatial de Sriheikkota en Inde. Pesant tout juste 300 kilos, Tack SAR est supposé surveiller l’évolution des installations nucléaires iraniennes.

 

Au cours de cette même période, Israël a enregistré le lancement de plusieurs satellites de télécommunication couvrant tout le Moyen-Orient et utilisables aussi bien à des fins civiles que militaires. En 1996, le premier d’entre eux, AMOS-1, est placé en orbite géosynchrone à 36 000 kilomètres d’altitude. AMOS-2 le rejoint en 2003, suivi par AMOS-3, le 28 avril 2008. L’industrie spatiale israélienne développe enfin EROS, une nouvelle série de satellite d’observation à très haute définition. Lancé en 2006, EROS-B est stationné à 480 kilomètres de la Terre. Son positionnement sur une orbite synchrone par rapport au soleil en fait un excellent instrument de veille stratégique.

 

Cette dynamique spatiale devrait activement se poursuivre au cours des prochaines années. Depuis janvier 2010, l’armée de l’air israélienne a choisi de concentrer ses efforts sur les microsatellites dont le lancement s’effectue à partir d’avions. A la fois léger et de petite dimension, ces engins ont la capacité de pouvoir recueillir des informations dans un laps de temps très court et sur des cibles extrêmement précises. Outre l’avantage opérationnel qu’ils présentent en étant déployés à une distance plus rapprochée de la terre (300 km), les microsatellites consolident un peu plus l’expertise israélienne en matière de technologie spatiale.

 

L’entreprise Rafael, qui développe actuellement plusieurs gammes de satellites pesant moins de 120 kilos, a été désignée pour mener à bien ce projet militaire qui doit aboutir en 2015.

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