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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:50
EADS : Tom Enders présente la facture à l’Allemagne

 

09 décembre 2013 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com



L’Allemagne supportera la majeure partie de la restructuration de la branche défense du groupe d'aéronautique européen EADS. Les dépenses militaires du pays y sont passées sous la barre des 1% du PIB.

 

L’Allemagne paie au prix fort la réorganisation d’EADS, donnant naissance à la nouvelle branche Défense et Spatial. Au total, le groupe a annoncé 5800 suppressions de postes dont 2 600 chez Cassidian et 2 500 chez Astrium. Sur le plan géographique, près de 2500 sont supprimés en Allemagne contre 1440 en France (le reste des postes étants supprimés en Espagne et au Royaume-Uni). Les salariés Outre-Rhin avaient senti venir le coup : ils étaient plus de 20 000 à défiler le 28 novembre dernier sur plusieurs sites du groupe pour s’opposer à la restructuration. Tom Enders, le PDG du groupe, avait préparé ses compatriotes, s’exprimant à plusieurs reprises dans les médias allemands en promettant une restructuration draconienne.

 

Des budgets européens en baisse de 13 %

Sans conteste, l’Allemagne est rattrapée par son opposition en octobre 2013, à la fusion entre EADS et le britannique BAE. Alors en pleine période électorale et soucieuse de préserver les emplois menacés en Bavière par une telle opération, Angela Merkel avait opposé un "nein" au projet au grand dam de la direction d’EADS. Or cette alliance avec le champion britannique de la défense lui aurait potentiellement ouvert les portes du marché américain, premier marché mondial pour les équipements militaires où BAE a réussi une belle percée. Sans ce débouché et devant faire face à la baisse des budgets européens de la défense - de 13% entre 2010 et 2012 sur les équipements de défense sur le périmètre de l’Union européenne (source IRSEM) - la restructuration, retardée un temps, devenait inévitable.

 

Sous-investissement en équipements de défense

L’Allemagne paie également son sous-investissement en équipements de défense. Elle a ainsi revu à la baisse ses commandes d’A400M et d’hélicoptères militaires auprès d’Airbus Military et d’Eurocopter, et tiré une croix sur son programme de drones de surveillance. Un coup dur pour EADS qui concentre le gros des troupes de sa division Espace et Defense en Allemagne avec 17000 salariés. Les dépenses militaires du pays sont ainsi passées sous la barre dde 1% du PIB, soit deux fois moins que la norme préconisée par l’Otan (2% du PIB). Pour comparaison, la France a limité les dégâts avec un effort de dépense à 1,4% du PIB, protégeant ainsi sa base industrielle. Côté allemand, Enders s’est plaint des milliards d’euros de commandes partis en fumée. Et selon lui son groupe ne pouvait pas "amortir ces annulations facilement ni réaffecter les sites et capacités à d'autres tâches".

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:50
Une filière d'acheminement de combattants vers la Syrie démantelée à Bruxelles

 

10.12.2013 Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Le Monde.fr

 

La police fédérale belge a démantelé, lundi 9 décembre, une filière d'acheminement de jeunes combattants vers la Syrie. Six perquisitions ont été menées à Bruxelles et dans la banlieue flamande de la ville. Elles visaient un réseau proche du mouvement Sharia4Belgium, dissous il y a quelques mois mais manifestement toujours actif.

Les policiers ont appréhendé Jean-Louis Denis, alias Abou Sarah, un converti d'une trentaine d'années, fondateur du Restaurant du Tawhid (« unicité »), une structure qui distribuait des repas aux personnes démunies. Il aurait notamment enrôlé deux jeunes lycéens de Schaerbeek, une des 19 municipalités bruxelloises, partis en Syrie depuis un an.

Une enquête judiciaire ouverte après le départ de ces deux mineurs a d'abord visé à Anvers l'entourage de Fouad Belkacem, le leader de Sharia4Belgium. Elle a ensuite ciblé Jean-Louis Denis, arrêté lundi en compagnie de sa femme et de trois militants de son groupe, dont un mineur.

 

Lire notre enquête Sharia4Belgium, le groupe terroriste à l'origine de l'envoi de combattants belges en Syrie

 

Il y a quelques mois, les autorités communales de Schaerbeek avaient interdit les activités du Restaurant du Tawhid, qui servait notamment de couverture pour le recrutement et la radicalisation de jeunes. « Abou Sarah » était aussi actif aux abords de certaines mosquées et se livrait à des prêches virulents contre les pays occidentaux. Dans des interviews, il ne niait pas totalement vouloir recruter des combattants : « C'est Allah qui recrute son armée. »

Selon les autorités du pays, de 100 à 150 combattants belges ont rejoint des groupes proches d'Al-Qaida en Syrie. La ministre de l'intérieur, Joëlle Milquet, a impulsé récemment une initiative européenne, appuyée par la France, visant à coordonner une action destinée à mieux identifier les djihadistes et prévenir les conséquences éventuelles de leur retour. On recenserait actuellement de 1 500 à 2 000 combattants européens en Syrie, dont 184 Français.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:50
Defence Data 2012

 

Brussels - 10 December, 2013 European Defence Agency

 

The European Defence Agency (EDA) today published the aggregated defence data for 2012 of the (then) 26 EDA participating Member States.

 

Total defence expenditure continues to decrease

In 2012, total defence expenditure of the 26 EDA pMS (1) amounted to € 189.6 billion - a reduction of € 1.1 billion or 0.6% compared to 2011. It represented approximately 1.50% of their total GDP and 3.04% of their total government expenditure, both values being the lowest since 2006. In real terms (2), total defence expenditure has been decreasing since 2006. During the period from 2006 to 2011, it dropped by € 21 billion or almost 10% and between 2011 and 2012 it reduced further by almost 3%.  

 

Equipment procurement increases, but R&D expenditure reduces

Personnel-related expenditure decreased by almost 3% from 2011 to 2012 and reached its lowest level since 2006 (€ 95.7 billion). Nevertheless, it continues to account for over 50% of total defence expenditure. The second biggest component – operation and maintenance expenditure – also decreased by almost 3% and accounted for 23.7% (€ 44.8 billion) of total defence expenditure. On the other hand, after a sharp decrease in 2011, defence investment, comprising equipment procurement and R&D expenditure, increased by over 5% in 2012 to reach the same level it was in 2006 (€ 39.0 billion or 20.6% of total expenditure). But the two components of investment moved in different directions: while equipment procurement increased by 17% to € 34.2 billion (18.0% of total expenditure), close to the highest level achieved in 2010,  R&D expenditure experienced the sharpest decrease since 2006 (-38%) and amounted to € 4.8 billion (2.5% of total expenditure), half its 2006 value. As for R&T (3), after a slight increase in 2011, it reduced to € 1.93 billion (1.02% of total expenditure), both being the lowest values since 2006. 

 

Collaboration: increases in procurement but decreases in R&T

2012 data shows a significant decrease in collaborative expenditure. This is partially due to the fact that one EDA pMS was not able to provide data on collaboration this year. If aggregated data of the 25 pMS for which collaborative figures are available is compared, between 2011 and 2012 collaborative equipment procurement increased by 10% while European collaboration increased by 16.5% and accounted for 95.5% of total collaborative equipment procurement. As for R&T, expenditure on collaborative projects and programmes decreased by almost 15% during the same period. European collaborative R&T expenditure experienced an even sharpreer decrease of 38% and accounted for 67.6% of total collaborative R&T expenditure.

 

Number of military personnel continues to drop while expenditure and investment per military increases

2012 saw the sixth consecutive reduction in military personnel (77.5% of total staff working in defence, the lowest ratio since 2006) and decreased by 6.3% to 1.45 million. On the other hand, the number of civilian personnel increased for the first time since 2006 by 12.8% to 422 315. Whilst military personnel numbers reduced, defence expenditure per military increased by over 6% reaching € 130 457. Defence investment per military also increased by over 12% and stood at almost € 26 821.  

 

Reduction in troops deployed and in costs of operations

As regards deployed operations outside the EU territory, similarly to the last three years, the average number of troops deployed decreased both in absolute terms (from 53 744 to 49 550) and as a share of military personnel  (from 3.5% to 3.4%) and is now at its lowest level since 2006. For the first time since 2006, costs related to deployed operations decreased by 8% to € 10.8 billion or 5.7% of total defence expenditure. Operations costs per military deployed also marginally decreased for the first time and stood at € 217 000 in 2012.    

 

Progress made on one out of four collective benchmarks

In 2007, EDA pMS agreed on a set of four collective benchmarks for investment. There is no obligation in terms of timeline or adoption of these benchmarks into national targets.

In 2012, only one of the four indicators made progress towards the benchmarks. Due to an increase in defence equipment procurement expenditure, the proportion of investment (equipment procurement and R&D) of total defence expenditure increased from 19.4% to 20.6% thus exceeding the agreed target of 20%. After an increase in 2011, the share of R&T expenditure in total defence expenditure decreased to its lowest level since 2006: 1.02% (the benchmark is 2%).   

Due to incomplete collaborative data, it is not possible to measure progress towards the two other benchmarks: European collaborative equipment procurement as a percentage of total equipment procurement (the benchmark is 35%) and European collaborative defence R&T as a percentage of total defence R&T (the benchmark is 20%).

_______

(1) Data in this publication does not include Croatia which became the 27th EDA Member State on 1 July 2013, and Denmark which is not an EDA Member State.
(2) In order to measure real growth and ensure a “real” comparison between years, inflation needs to be taken into account. Thus, data from 2006 to 2011 has been inflated to 2012 economic conditions (Source of deflator: European Commission ECFIN – based on weight of EU 27).
(3) R&T is a subset of R&D which includes only basic research, applied research and technology demonstration, leaving out expenditure for demonstration or development for which a decision to procure has been taken.

 

More information

  • Download here the Defence Data booklet 2012.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:45
photo EMA ECPAD

photo EMA ECPAD

 

10/12/2013 Par Adrien Jaulmes – LeFigaro.fr

 

Deux soldats français sont morts dans la nuit de lundi à mardi à Bangui. Dès ce matin, nombre de patrouilles françaises ont été suspendues dans la capitale de Centrafrique, où est attendu le président Hollande.

 

La situation évolue très vite à Bangui. Après la mort dans la nuit de deux soldats français du 8ème RPIMa, les patrouilles françaises ont quasiment cessé en ville, mardi depuis le début de la matinée. Les hélicoptères français survolent Bangui, mais dans les rues, on croise surtout les camionnettes camouflées des ex-Séléka chargées de combattants, qui sont ressortis des casernes où ils étaient cantonnés. Souvent assez agressifs, très critiques envers la France, ils interviennent dans les quartiers où la population non-musulmane avait commencé à profiter de leur absence pour se livrer à du pillage et à des attaques contre des mosquées.

 

Dans le quartier ‘Combattants', qui commence juste à la sortie de l'aéroport M'Poko, la foule a pillé les boutiques musulmanes du marché, avant d'être dispersés par les ex-Séléka.

 

Les opérations de désarmement débutées lundi par les soldats français dans les rues semblent avoir cessé. Ces actions avaient eu pour conséquence de donner le signal de la revanche aux foules de non-Musulmans, qui suivaient les soldats français pour se livrer à des exactions contre les Musulmans, une fois ceux-ci désarmés.

 

Tireurs d'élites à l'aéroport

 

François Hollande a annoncé lundi matin une escale surprise en Centrafrique, à son retour d'Afrique du Sud. Le président français atterrira au beau milieu d'une situation qui se détériore à grande vitesse. L'aéroport de M'Poko, base militaire, camp de réfugiés et dernier lien de Bangui avec le monde extérieur, offre un bon résumé du casse-tête que la France doit tenter de résoudre en RCA.

 

Le terminal et le camp militaire voisin abritent les troupes françaises et les contingents africains de la FOMAC, soit environ 3000 hommes en tout, retranchés derrière des barbelés. Des tireurs d'élite français et des postes de tir de missiles Milan font le guet sur le toit de l'aéroport.

 

Dans les hangars de l'aéroclub, dans les herbes qui entourent la piste, et jusque sur une partie du tarmac, M'Poko est aussi devenu un vaste camp de réfugiés. Plus de 10.000 habitants de divers quartiers de Bangui, terrorisés par les exactions de l'ex-Séléka, sont venus se réfugier à proximité des positions françaises. La situation sanitaire se détériore très rapidement, en l'absence de latrines, d'eau potable et de logement. Les gens, hommes, femmes et enfants, dorment sous les avions dans les hangars, dans l'herbe, à même le sol, ou dans des abris fait d'herbes tressées.

 

Pour corser le tout, se trouvent parmi ces réfugiés de nombreux jeunes hommes, souvent ex-FACA (Forces Armées Centrafricaines), qui brûlent de se venger sur les ex-Séléka, dès que ces derniers auront été désarmés par les Français. Et, pour faire bonne mesure, sur n'importe quel musulman. Les ex-Séléka accusent évidemment la France de se faire complice d'assassins en puissance.

 

La position ambiguë de Djotodia

 

Si François Hollande sort du périmètre de M'Poko, passe le panneau Bienvenue à Bangui, il entrera directement dans le quartier ‘Combattants', où ont eu lieu les plus violents combats entre paras français et éléments de l'ex-Séléka, et aussi des pillages et lynchages contre les Musulmans. Ailleurs dans Bangui, rumeurs de violences interconfessionnelles, mosquées brûlées et pillages divers, alimentent le cycle de la peur et de la violence.

 

On ignore si le président de transition centrafricain, Michel Djotodia, rencontrera ou non François Hollande. Le président français avait annoncé au sommet de l'Élysée, la semaine dernière, qu'on ne pouvait «pas laisser en place» «un président qui n'a rien pu faire, qui a laissé faire». Depuis, Laurent Fabius et l'ambassadeur de France en Centrafrique ont rassuré Djotodia, en lui garantissant qu'il restera jusqu'à la fin de la période de transition.

 

La position de Djotodia est ambiguë. Il a été porté au pouvoir par les mêmes milices qu'on lui demande aujourd'hui de désarmer. Ces milices de l'ex-Séléka se sont, par leur brutalité et leurs exactions, aliénées la majorité non-musulmane de Bangui. Mais elles constituent pour Djotodia le dernier rempart de son pouvoir, voire même de sa sécurité personnelle, puisqu'il vit sous leur protection (et sous leur influence) dans l'enceinte du camp de Roux.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:40
Russie et Slovénie signent un accord de coopération technico-militaire

 

MOSCOU, 10 décembre - RIA Novosti

 

Un accord intergouvernemental de coopération technico-militaire a été signé mardi entre la Russie et la Slovénie à l'issue de négociations entre les premiers ministres des deux pays à Moscou.

 

En outre, le Service fédéral russe pour le contrôle des stupéfiants et le ministère slovène de l'Intérieur ont signé un accord de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue, de psychotropes et leurs précurseurs.

 

Les ministères des Sports des deux pays ont signé un mémorandum de coopération dans le domaine de la culture physique et du sport. Pour leur part, les responsables de l'Agence fédérale russe de tourisme et de l'Agence nationale slovène pour l'entrepreneuriat, l'innovation, le développement, l'investissement et le tourisme, ont apposé leurs signatures au bas d'un programme d'actions conjointes pour 2014-2015 en matière de tourisme.

 

Un mémorandum de coopération a également été signé entre le gouvernement de la région de Iaroslavl [centre de la partie européenne de la Russie] et le ministère slovène du Développement économique et de la Technologie.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:40
Sukhoi Su-27

Sukhoi Su-27

 

MINSK, 10 décembre - RIA Novosti

 

Quatre chasseurs russes Sukhoi Su-27 ont rejoint mardi les chasseurs biélorusses pendant une mission de patrouille en Biélorussie.

 

Les chasseurs russes et leur personnel technique sont arrivés à la 61e base aérienne biélorusse de Baranovitchi, dans la région de Brest, dimanche dernier.

 

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré, pendant sa visite à Minsk au printemps dernier, que la Russie avait l'intention de déployer un régiment aérien en Biélorussie d'ici 2015. Il a également annoncé qu'une patrouille de chasseurs arriverait en Biélorussie dès 2013.

 

Le commandant en chef de l'Armée de l'air russe Viktor Bondarev a ensuite rapporté que la base aérienne russe serait installée à Lida, dans la région de Grodno, en 2013. Selon lui, la base sera équipée de chasseurs modernisés Su-27SM3.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:40
Arctique: Moscou créera un groupement spécial de troupes en 2014 (Choïgou)

 

MOSCOU, 10 décembre - RIA Novosti

 

La Russie créera un groupement spécial de troupes pour défendre ses intérêts nationaux en Arctique en 2014, a annoncé mardi à Moscou le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

 

"Nous envisageons de créer un groupement de troupes chargé d'assurer la sécurité militaire et de défendre les intérêts nationaux russes en Arctique en 2014", a indiqué M.Choïgou lors d'une réunion élargie du collège du ministère russe de la Défense.

 

La Russie a déjà commencé à rétablir son infrastructure militaire dans la région arctique. "Nous comptons rétablir les aérodromes et les ports sur l'archipel François-Joseph et les îles de Nouvelle-Sibérie", ainsi que les aérodromes de Tiksi, de Narian-Mar, d'Alykel, d'Amderma, d'Anadyr, de Rogatchevo et de Nagourskaïa, a précisé le ministre.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:40
11ème édition du salon aéronautique international « MAKS» (27 août au 1er sept 2013)


10/12/2013 SITTA

 

La nouvelle édition du salon MAKS s’est tenue sur le terrain de Zhukovskyi du 27 aout au 01 septembre 2013. Ce salon est le plus important évènement aéronautique russe. Organisé par Aviasalon, il a rassemblé un total de 256 aéronefs et plus de 350 000 visiteurs dont 70 000 professionnels.

 

Parmi les très nombreux matériels et aéronefs présentés lors de l’édition MAKS 2013, quelques nouveautés et points majeurs sont évoquées ci-dessous.

 

Il-76MD-90A (Aviastar) (Crédit SITTA)

 

Première pour l’Il-76MD-90A:

L’avion de transport Il-76MD-90A a été présenté pour la première fois lors de l’édition 2013. Il s’agit du remplaçant de l’Il-76 qui avait été produit à plus de 900 exemplaires. Le prototype a effectué son premier vol en septembre 2012. Bien que d’apparence similaire, l’Il-76MD-90Aa été entièrement modernisé. Les moteurs PS-90A-76sont plus puissants, mais surtout plus économes. De plus, ils répondent aux normes environnementales internationales. La structure de la voilure a également été allégée, ce qui permet une augmentation de la charge utile. Associé à la nouvelle motorisation, la masse maximale au décollage passe de 190 t à 210 t. Les modifications portent aussi sur l’avionique, avec entre autre, un cockpit moderne composé de 6 écrans multifonctions. Des versions dérivées sont également prévues, parmi lesquelles des avions ravitailleurs et les futurs appareils de détection aéroportée A-50U. Le marché l’Il-76MD-90A, au vu du nombre de commandes possibles, représente le contrat aéronautique de défense le plus important depuis la chute du bloc soviétique.

 

Le missile antiradar Kh-31PD :

La firme Raduga a profité de l’édition 2013 de MAKS pour présenter la totalité de sa gamme de missiles de dernière génération. Parmi eux, on relève le Kh-31PD, un missile antiradar. Bien que l’enveloppe extérieure soit identique à celle de son prédécesseur, le Kh-31P, Raduga a en réalité fait subir une évolution majeure à son missile. La famille des Kh-31 est, en fait, divisée en deux types, le missile antinavire Kh-31Aet la version Kh-31P, une version antiradiation. Sur ce dernier, le constructeur Raduga a modernisé l’ensemble de l’électronique et des commandes du missile. Le gain en masse et en volume permet un emport plus important de carburant, et donc une portée plus grande. Ce missile antiradar se distingue par une vitesse d’arrivée particulièrement élevée, de l’ordre de Mach 4. Afin de mieux résister aux contraintes, le corps du missile est en titane. Avec le Kh-31PD, Raduga vise le remplacement des Kh-31P, qui sont en service dans de nombreuses forces aériennes dans le monde.

Kh-31PD (Crédit SITTA)

 

Première sortie de la patrouille acrobatique chinoise Ba-Yi :

La patrouille acrobatique de l’armée populaire de Chine Ba-Yi a choisi le salon de Moscou pour présenter, pour la première fois à l’étranger, son programme. Cette patrouille opère depuis 2009 sur des chasseurs multi-rôles J-10S, version biplace du J-10. Cet appareil, en service dans l’armée de l’air et l’aéronavale de l’armée populaire de Chine, a été développé par la Chengdu Aircraft Corporation. Il est propulsé par un moteur russe AL-31. Lors de manœuvres serrées, le public a pu observer des fumigènes aux couleurs de l’arc en ciel. Elles ont ainsi apporté une touche colorée dans le ciel gris de Moscou.

J-10S de la patrouille chinoise BA-YI (CAC)  (Crédit SITTA)

 

Le premier MiG-35de série :

L’édition 2013 du salon MAKS, a été marquée par la première présentation au public du MiG-35de série. Dernier né des bureaux d’étude de la célèbre firme russe, le MiG-35appartient à la nouvelle famille des MiG-29 M/M2 K/KUB. Afin de réduire les coûts de développement, l’avionneur a fait le choix d’une cellule commune à tous ses appareils. Sur les versions monoplaces, la place arrière est remplacée par un réservoir de carburant supplémentaire. Le MiG-35 est la version la plus évoluée de la famille et selon les choix des clients, il peut être équipé du radar Zhuk-AE, radar à balayage électronique actif du constructeur russe Phazotron. L’appareil peut également être équipé de tuyères vectorielles qui permettent une manœuvrabilité extrême, utile lors des phases de combat aérien. L’appareil est équipé de contre-mesures modernes qui incluent des détecteurs de départ missile et des détecteurs laser. Cette version du Fulcrumest à ne pas confondre avec les anciens MiG-29. C’est, en effet, un chasseur moderne de dernière génération que propose MiG. Les forces russes seraient intéressées par l’acquisition de 24 appareils.

MiG-35 (RAC MiG) (Crédit SITTA)

 

Le radar latéral du PAK-FA :

La firme NIIPa profité du salon pour présenter le nouveau radar à balayage électronique actif latéral qui équipera le PAK-FA. Deux radars de ce type sont montés sur les flancs du fuselage du chasseur de cinquième génération russe. Ils complètent le radar NO-36 situé dans la pointe avant. Cet ajout de radar est une évolution majeure du système d’arme des avions de combat. Le PAK-FA devient ainsi le premier chasseur équipé de plusieurs radars bande X. Il permettrait ainsi, d’une part d’accroitre le domaine de détection et d’autre part, l’emploi de nouvelles tactiques, en particulier pour l’utilisation de missiles air-air électromagnétiques actifs. La technologie employée serait similaire à celle du radar NO-36. Les émetteurs récepteurs sont basés sur la technologie Arséniure de Gallium. Ce nouveau radar démontre la capacité de recherche et de développement innovatrice de NIIP. Ainsi, le système radar du PAK-FA, devrait se positionner comme l’un des plus performants.

Radar latéral du PAK-FA (Crédit SITTA) 

 

Nouvelle version du radar Zhuk-AE :

Phazotrona présenté pour la première fois son nouveau radar à balayage électronique actif, Zhuk-AE FGA35. Ce radar est une évolution du ZhuK AE FGA29, qui était proposé sur le prototype du MiG-35, initialement destiné à l’Inde dans le cadre du marché MMRCA. On remarque immédiatement des dimensions largement inférieures à celles de son prédécesseur ainsi que la position inclinée du plan de l’antenne. Comme la plupart des nouveaux radars à balayage électronique actif, l’adoption d’un plan incliné permet d’améliorer la furtivité de l’appareil. Ce type de radar permettrait d’utiliser simultanément des modes air-air et air-surface. Le système présenté est toujours en développement, la version Zhuk-AE FGA29 étant proche de la production de série. Phazotron, le premier radariste russe à avoir fabriqué un radar à balayage électronique actif pour chasseur, démontre une nouvelle fois sa capacité à innover.

Zhuk-AE FGA35  (Crédit SITTA) 

 

Le Su-30SM,frère jumeau du Su-30MKI:

Le Su-30SM, nouveau venu au salon MAKS 2013, a été présenté sur le parking et en vol par le constructeur Sukhoï. Cet appareil est en fait la version russe du Su-30MKI, jusque là seulement proposé à l’exportation.  Les forces aériennes russes ont réceptionné le Su-30SM au sein de l’escadron de formation de Lipetsk. Ce chasseur multirôle est le premier appareil russe en service équipé de tuyères vectorielles. Il devrait permettre aux forces aériennes d’acquérir l’expérience nécessaire pour les nouvelles générations de chasseur qui doivent entrer en service ces prochaines années. Cet appareil biplace est déjà en service en Inde, Algérie et Malaisie.

Su-30SM  (Crédit SITTA) 

 

Su-35, une impressionnante démonstration en vol :

Le Su-35, avec sa nouvelle livrée grise des forces aériennes russes a été présenté en exposition statique et en vol. Ce chasseur a effectué une démonstration aérienne de qualité avec des manœuvres spectaculaires, rendues possibles grâce aux tuyères vectorielles du puissant moteur 117S. Le Su-35 est en cours d’évaluation par les forces russes et devrait entrer prochainement en service. Il préfigure une nouvelle génération de chasseur qui devrait remplacer le Su-27vieillissant. Il est doté d’équipements modernes tel le radar Irbis, de commandes de vol électriques et d’une avionique similaire à celle proposée sur le PAK-FA. Egalement destiné à l’exportation via Rosoboronexport, une négociation portant sur l’acquisition par la Chine de 24 Su-35 serait sur le point d’aboutir.

Su-35  (Crédit SITTA) 

 

Première démonstration en vol du PAK-FA.

Déjà été présenté en vol lors de la précédente édition du salon, les pilotes n’avaient alors effectué que quelques passages au dessus du public. Cette année, Sergeï Bogdan, pilote d’essai du constructeur russe Sukhoï, a pour la première fois présenté au public une véritable démonstration aérienne du PAK-FA. Les spectateurs, dont des spécialistes du domaine aéronautique, ont été stupéfaits par les capacités de manœuvrabilité de ce chasseur de cinquième génération. Dernier né du consortium UAC, il est équipé d’une motorisation 117S avec tuyères vectorielles. De plus, deux gouvernes situées à l’avant des entrées d’air permettent, lors des manœuvres à basse vitesse, d’améliorer la stabilité. Trois prototypes du T-50, sur les quatre construits, ont été présentés en vol. Ce chasseur est un développement capital pour Sukhoï car il représente le futur appareil de combat des forces russes Il est également proposé à l’exportation sous l’appellation PMF.

PAK-FA  (Crédit SITTA)

 

Le nouveau système de défense aérienne Vityaz :

Après une présentation au président Poutine au mois de juin 2013 à Saint-Pétersbourg, le nouveau système de défense aérienne Vityaza été dévoilé à la presse spécialisée et au public lors du salon Maks 2013, sous la dénomination de combat S-350E.

Développé sous la houlette du groupe Almaz-Antey,le Vityaz entre dans le cercle restreint des systèmes sol-air de moyenne portée équipés de missiles à autodirecteur électromagnétique actif.

L’architecture du système est classique avec un poste de commandement 50K6E en charge de la gestion de deux batteries équipées chacune d’un radar multifonction 50N6E et de quatre lanceurs 50P6E portant chacun 12 missiles 9M96E2.

L’ensemble des menaces aériennes classiques ainsi que les missiles balistiques tactiques peuvent être traités par ce système dont la portée maximale est de 60 km et le plafond de 30 km. La capacité multi cibles du radar permet l’engagement simultané de 8 objectifs.

Vityaz  (Crédit SITTA) 

 

Le TOR-M2MK :

Déjà opérationnel en versions mobiles sur porteur chenillé GM-569 et châssis 6x6 MZKT6922, le système TOR-M2 vient d’être présenté dans une version transportable par semi-remorque ou camion plateau. Lors du salon MAKS 2011, une maquette de cette version avait été observée. Identifié sous la dénomination TOR-M2KM, cette évolution reprend l’intégralité des capacités de combat du système de base TOR-M2. La société Kupol du groupe Almaz-Antey, concepteur du système, a choisi le constructeur de véhicule indien TATA, avec sa version 8x8 3138C, pour la présentation grand public de son nouvel équipement. Une vente à l’export vers l’Inde est clairement envisagée. Outre le module de combat 9A331MK-1, Kupol présentait le poste de commandement 9S737MK et le système de rechargement 9T244 tous deux sur châssis TATA 6x6 2038C. Un simulateur d’entrainement des opérateurs sur châssis Kamaz 6350, utilisable pour l’ensemble de la famille TOR-M2, complétait l’exposition statique de la société Kupol.

TOR-M2MK   (Crédit SITTA)

 

Le prototype de radar Demonstrator de Radiofizika:

Sous la dénomination générique de « Demonstrator», la société Radiofizika présentait un prototype de radar dont la vocation est le suivi des objets spatiaux comme les fusées en phase ascendante ou les modules en phase de rentrée. Radiofisika, déjà très impliqué dans le développement des radars ABM (Anti Ballistic Missile), propose cette fois ci un modèle mobile de type bi statique composé de trois semi-remorques portant la partie émission, la partie réception et le système de traitement. Ce radar qui travaille dans la bande de fréquence P (225-390 MHz) permet une couverture de +/- 50° en azimut, 0 à 80° en élévation et une distance maximale de détection de 1 500 km.

Demonstrator (Radiofizika) (Crédit SITTA) 

 

Complexe 55Zh6ME et nouvelle station 55Zh6UME :

Acteur majeur de l’exposition statique des éditions précédentes, NNIIRT, réputé concepteur de radar de Nizhniy Novgorod, a une nouvelle fois retenu l’attention des professionnels et du public en présentant un nombre conséquent de matériels dont les plus remarquables étaient un complexe 55Zh6ME et une nouvelle station 55Zh6UME.

Exposé en partie au mois d’août 2012 lors du centenaire de l’armée de l’air Russe, le complexe 55Zh6ME était présenté cette fois-ci en configuration optimale avec, pour la première fois, la présence du radar bande S.

Ce complexe multi-véhicules, sur porteurs BAZ6909-015, se compose de trois radars à antennes actives, travaillant chacun dans une bande spécifique (bande VHF, bande L et bande S) et d’un poste de commandement chargé de la fusion des informations issues des radars et de l’identification des cibles. Il est destiné à la recherche, l’acquisition et la poursuite de cibles aériennes et balistiques.

 

Radar bande VHF 55Zh6-ME  (Crédit SITTA) 

Deux modes de travail sont disponibles : un mode circulaire adapté à la détection des cibles aériennes et un mode sectoriel particulièrement utilisé pour le suivi des engins balistiques. La distance maximale de détection annoncée dans ces deux modes est respectivement de 600 km et 1 800 km.

Ce complexe est particulièrement adapté comme capteur au profit des systèmes sol-air de longue portée dont la vocation est la lutte anti-aérienne et antibalistique.

La station 55Zh6UME reprend en partie la conception du complexe évoqué précédemment. Les différences majeures se situent au niveau de l’intégration, du nombre de bandes radar et du porteur. Le concept multi-véhicules, type automoteur, est abandonné pour privilégier un ensemble compact sur semi-remorque et seules les bandes VHF et L sont couvertes.

L’antenne active est composée de deux éléments disposés dos à dos. La partie bande VHF est directement inspirée du radar VHF du complexe 55Zh6ME précédent, alors que la partie bande L semble dérivée du radar Protivnik, présenté par NNIIRT voilà déjà plus de dix ans.

Le concept d’emploi de la station consiste en une phase de recherche de cible par la partie VHF suivie d’une phase de poursuite en bande L. La distance maximale de détection annoncée est de 600 km.

Ce système, dont la vocation est la détection et l’acquisition des cibles aériennes, trouvera des applications dans la surveillance aérienne générale et au sein des unités de défense aérienne comme détecteur de pistes à longue distance au profit de systèmes sol-air.

Radar bande VHF et bande L 55Zh6-UM  (Crédit SITTA)

 

Le Pantsir-S1 :

La société KBP de Toula présentait son système Pantsir-S1 et pour la première fois le poste de commandement associé. En exposition statique, le véhicule de combat était équipé de la dernière version du radar d’acquisition, caractérisé par une antenne double face.

Pantsir-S1  (Crédit SITTA)

Cette solution technique, déjà connue chez les concepteurs russes, présente l’avantage de doubler la cadence de renouvellement des informations radar, à qualité de détection identique. Dans le cas d’un système d’armes de courte portée comme le Pantsir-S1, c’est un avantage non négligeable qui se traduit par un temps de réaction réduit. Le poste de commandement consiste en un shelter équipé et installé sur un camion plateau Kamaz 6350. Il peut être positionné au niveau bataillon pour coordonner six systèmes Pantsir-S1 ou au niveau régimentaire pour coordonner trois bataillons. Il est équipé de l’ensemble des moyens de transmission et de trois postes opérateurs.

Il établit une carte de la situation à l’aide des informations des radars d’acquisition des Pantsir-S1 dont il a la charge et des informations extérieures. Après évaluation de la menace, il assigne les objectifs aux Pantsir-S1qu’il commande. En proposant aux unités Pantsir-S1un équipement spécifique dédié à la fonction de coordination des systèmes, la société KBP en renforce l’efficacité.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:30
Le Qatar et les Etats-Unis renouvellent un accord militaire

 

 

10 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

BASE AERIENNE UDEID (Qatar) - Le Qatar et les Etats-Unis ont renouvelé mardi un accord de coopération militaire lors d'une visite dans ce pays du Golfe du chef du Pentagone, Chuck Hagel, qui a notamment inspecté la base aérienne américaine d'Udeid.

 

M. Hagel a rencontré à Doha l'émir, cheikh Tamim ben Hamad, et son ministre d'Etat à la Défense, le général Hamad ben Ali Al-Attiya.

 

Les deux parties ont renouvelé à cette occasion l'accord qui encadre les liens entre les forces des Etats-Unis et du Qatar, y compris dans les domaines de la formation, d'exercices conjoints et d'autres activités, a indiqué dans un communiqué un porte-parole de M. Hagel, Carl Woog.

 

L'accord est destiné à promouvoir la coopération bilatérale et témoigne du partenariat de longue date entre les Etats-Unis et le Qatar en matière de sécurité, a-t-il ajouté.

 

Il a souligné les liens étroits entre les Etats-Unis et ses partenaires du Conseil de coopération du Golfe, qui comprend aussi l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït.

 

Sur la base d'Udeid, mise à la disposition des Etats-Unis par le Qatar, M. Hagel a inspecté le centre de commandement muni d'écrans contrôlant le trafic aérien au-dessus de la Syrie, du Golfe et de l'Afghanistan.

 

Parlant aux journalistes, M. Hagel a admis des différences d'ordre tactique entre les Etats-Unis et leurs alliés du Golfe mais assuré qu'ils s'entendaient sur les objectifs à atteindre.

 

Nous pouvons avoir des approches différentes, a déclaré le responsable américain, en assurant toutefois que les liens avec le Qatar et les autres pays du Golfe restaient solides.

 

En tournée dans la région depuis jeudi soir, M. Hagel s'est employé à Bahreïn et en Arabie saoudite à rassurer les alliés arabes de Washington sur le maintien d'une présence militaire américaine dans le Golfe, selon des responsables du Pentagone.

 

Samedi, il a affirmé que l'accord sur le nucléaire iranien du 24 novembre n'allait pas affecter cette présence, ajoutant que son pays allait maintenir 35.000 soldats dans la région.

 

Il a répété à l'émir du Qatar mardi que son pays restait fidèle à sa ligne qui est d'empêcher l'Iran d'avoir l'arme atomique.

 

Le conflit en Syrie a également été abordé lors des entretiens de M. Hagel à Doha au moment où Washington craint l'influence grandissante des extrémistes parmi les rebelles contre le régime du président Bachar al-Assad.

 

Les réticences américaines d'intervenir dans le conflit syrien, des contraintes budgétaires et un redéploiement de forces américaines en Asie ont alimenté les doutes de pays du Golfe sur le maintien de la présence américaine.

 

Hagel a toutefois rappelé samedi à Bahreïn que son pays n'avait jamais été aussi présent dans la région et indiqué que Washington avait vendu pour 75 milliards de dollars d'armes aux pays arabes du Golfe depuis 2007.

 

Lundi, M. Hagel et le prince héritier et ministre de la Défense saoudien, le prince Salman ben Abdel Aziz, ont souligné à Ryad que l'Arabie saoudite et les Etats-Unis demeuraient fermement attachés à leurs liens forts en matière de défense, selon un communiqué de M. Woog.

 

M. Hagel a souligné, selon ce texte, l'engagement total de Washington à continuer d'assurer la sécurité de son partenaire saoudien et à vouloir approfondir sa coopération avec lui.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 15:55
France: l’intervention militaire en RCA questionne les parlementaires

 

 

10 décembre 2013 à 13:58 Par Anissa El Jabri - RFI

Après avoir obtenu le feu vert de l'ONU, la France a déployé 1 600 militaires en Centrafrique, en appui à la force africaine présente sur place, la Misca qui comprend 2 500 soldats. Deux soldats français ont été tués au cours d'un accrochage dans la nuit de lundi à mardi à Bangui, les premiers à tomber en Centrafrique depuis le déclenchement de l'opération Sangaris, a-t-on appris auprès de la présidence française. François Hollande, le chef de l’Etat, va se rendre ce mardi 10 décembre au soir dans la capitale centrafricaine.

François Hollande devrait arriver en Centrafrique dans la soirée et rester quelques heures sur place. Son programme, confie une source diplomatique n'est pas arrêté, mais il devrait s'entretenir avec les responsables de l'armée à Bangui, la capitale.

 

Questions

Au 5e jour de l'opération Sangaris, le consensus national sur l'intervention est loin d'être aussi fort que lors de la guerre au Mali. Personne aujourd'hui parmi les parlementaires français ne remet en cause l'objectif affiché : la sécurisation du pays. Mais ils sont nombreux à poser des questions sur la mise en œuvre de l'intervention. Pour le président du groupe UMP à l'Assemblée, reçu à Matignon ce mardi matin : « Il y a un certain nombre d'inquiétudes : la durée de cette intervention, l'isolement de la France sur le terrain, les moyens de financement... ». Et, poursuit Christian Jacob, « six mois d’intervention, ça n’est pas réaliste ».

 

→ A (RE)LIRE : En France, la Centrafrique à l'ordre du jour au Parlement

 

A l'autre bout de l'échiquier politique on fait part de ses doutes depuis l'annonce de l'opération Sangaris. Le chef de file des députés du Front de gauche, André Chassaigne l'a donc redit à la sortie de sa rencontre avec le Premier ministre. Il ressent « une forme de malaise » parce que « la France intervient encore une fois seule et risque d'apparaître aux yeux du monde comme étant le gendarme de l'Afrique ». Le député écologiste François de Rugy a exprimé ses craintes que l'intervention française ne s'enlise et qu'elle nécessite des troupes supplémentaires. « Quel est le volume de forces françaises qui va être mobilisé ? On a vu que cela avait déjà évolué de 1 200 à 1 600 hommes », a-t-il constaté.

« débat sans vote »

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est efforcé de son côté de rassurer les parlementaires sur la durée et les chances de réussite de l'intervention française en Centrafrique. « L'information de la représentation nationale se poursuivra cet après-midi, avec la tenue d'un débat sans vote sur la situation en RCA, à l'Assemblée nationale et au Sénat », ont indiqué dans un communiqué les services du Premier ministre qui se sont félicités de « la large communauté de vues » des parlementaires reçus à Matignon.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 15:00
Information RFI: importante opération de l’armée française dans le nord du Mali

 

10 décembre 2013 à 14:24 Par RFI

 

Au Mali, une importante opération militaire française est menée actuellement au nord de Tombouctou. Les soldats de la force Serval visent des positions d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dans cette zone où il reste de nombreux combattants jihadistes.

 

Les soldats français ratissent actuellement une vaste zone située au nord de Tombouctou entre les communes de Bouje-Baya et d'Arouane. Ces deux villages sont situés à 150 et 250 kilomètres au nord de la ville sainte, sur l'axe qui mène à la ville du sel, Taoudeni. « Une région où il y a beaucoup à faire, où il y a beaucoup de mouvements de jihadistes », estime une source sécuritaire locale.

L'opération a été lancée la semaine passée. Une centaine de véhicules et des hélicoptères sont engagés sur le terrain. Une mission à laquelle ne participent pas la Minusma ni l'armée malienne. Des habitants de Tombouctou confirment avoir vu passer des colonnes de blindés français en fin de semaine.

 

→ A (RE)LIRE : Mali : attentat-suicide près d'une position française au Nord

 

Ce week-end, une katiba d'Aqmi a été attaquée. « Les éléments du groupe terroriste se sont battus jusqu'au bout », confie à RFI une source militaire malienne qui ajoute qu’« au moins 19 éléments du mouvement ont été tués, il n'y a ni blessés, ni morts côté français ».

Impossible de dire pour le moment, à quelle katiba du mouvement jihadiste appartiennent ces combattants. « Il pourrait y avoir des membres importants, les identifications sont en cours », explique la source militaire malienne. L'armée française ne commente pas, pour le moment ces informations, un signe, sans doute, que les opérations ne sont pas terminées.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 14:45
Sangaris : 2 militaires français tués lors d’un accrochage à Bangui

 

10.12.2013 Crédit: EMA/armée de Terre

 

Le 9 décembre 2013, peu avant minuit, à Bangui en République Centrafricaine (RCA), une section de la force Sangaris a été prise à partie à très courte distance au cours d’une patrouille.

 

Lors d’une patrouille à pied conduite dans le cadre de la mission de désarmement des groupes armés présents dans la capitale centrafricaine, un élément de la force Sangaris a été pris à partie à plusieurs reprises à l’arme légère d’infanterie par un groupe armé non-identifié. Durant l’échange de tirs, deux militaires français ont été très grièvement blessés.

 

Après avoir sécurisé la zone et apporté les premiers soins, la section s’est ré-articulée pour permettre l’évacuation des deux militaires vers l’antenne chirurgicale avancée stationnée sur l’aéroport de M’Poko où ils sont décédés des suites de leurs blessures.

 

Les militaires français tués au cours de cette action sont deux «marsouins parachutistes» du 8e Régiment parachutiste d’infanterie de Marine (8e RPIMa) de Castres. Il s’agit des deux premiers militaires français à mourir au combat depuis le lancement de l’opération Sangaris en RCA.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 13:45
Hollande doit rencontrer les autorités de transition centrafricaines mardi soir à Bangui

 

 

10 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - François Hollande doit rencontrer mardi soir lors de son escale à Bangui les autorités de transition centrafricaines, en particulier le président Michel Djotodia qu'il avait vivement critiqué samedi, a-t-on appris dans l'entourage du président français.

 

Outre le président de transition, le chef de l'Etat français devrait s'entretenir avec le Premier ministre Nicolas Tiangaye, mais aussi saluer et encourager les soldats français engagés dans l'opération Sangaris, a-t-on précisé de même source. Deux d'entre eux ont été tués dans un accrochage à Bangui dans la nuit de lundi à mardi.

 

Au cours de cette brève visite, qui intervient alors que la situation est encore loin d'être sous contrôle en Centrafrique, François Hollande devrait appeler les autorités de transition, dont le président centrafricain, à leur sens des responsabilités et à faciliter par tous les moyens le retour au calme, indique-t-on encore dans l'entourage du chef de l'Etat français.

 

Samedi, le président Hollande avait vivement critiqué le président centrafricain, l'accusant notamment d'avoir laissé faire les derniers massacres à Bangui.

 

Ce dernier a réagi lundi, assurant avoir le soutien des autorités françaises. La déclaration de M. Hollande constitue un important soutien pour la transition qui n'a pas été remise en cause, contrairement aux allégations relayées par certains observateurs, a-t-il affirmé.

 

La visite surprise du chef de l'Etat français, qui assiste mardi à Johannesburg à l'hommage mondial à Nelson Mandela, intervient au cinquième jour de l'opération française Sangaris visant à rétablir la sécurité en Centrafrique.

 

Les soldats français ont entamé lundi une délicate opération de désarmement des milices et groupes armés, après une nouvelle vague de violences meurtrières qui a fait près de 400 morts dans la capitale.

 

La Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 13:30
Syrie: début possible de la destruction des armes chimiques avant fin janvier

 

10 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

OSLO - Le directeur de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Ahmet Uzumcu, a dit espérer mardi que les opérations de destruction de l'arsenal chimique syrien débuteraient avant la fin janvier.

 

Nous espérons que d'ici à la fin janvier, la destruction pourra commencer sur le navire américain spécialement aménagé à cet effet, a déclaré M. Uzumcu lors d'un entretien avec l'AFP à Oslo en marge de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix attribué cette année à son organisation.

 

Selon la feuille de route de l'OIAC, les agents les plus dangereux de l'arsenal chimique syrien doivent être transportés hors du pays avant le 31 décembre pour ensuite être neutralisés par hydrolyse à bord d'un roulier de la Marine américaine, que celle-ci est en train de munir des équipements adéquats.

 

En raison de la violence des combats en Syrie, qui complique l'acheminement des armes chimiques vers le port de Lattaquié, cette échéance pourrait être légèrement dépassée, sans toutefois que l'objectif d'une destruction complète de l'arsenal chimique syrien avant la fin juin soit remis en cause, a dit M. Uzumcu.

 

Beaucoup de choses dépendront de la situation sécuritaire sur le terrain et malheureusement, la situation sécuritaire s'est détériorée ces dernières semaines, a-t-il expliqué.

 

Nous espérons que la situation nous permettra de boucler l'opération à temps. Il pourrait y avoir quelques retards mais ces retards ne m'inquiètent pas. Ce qui est important pour moi, c'est que l'opération ait lieu de la manière la plus sûre possible, a-t-il ajouté.

 

M. Uzumcu a aussi dit espérer que la destruction des autres agents chimiques dits de catégorie 2, moins dangereux, devrait commencer courant février sous la maîtrise d'oeuvre d'entreprises commerciales privées. Quarante-deux sociétés ont manifesté leur intérêt pour y prendre part, avait-il précisé lundi.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 13:25
Les biographies officielles des soldats de première classe Vokaer et Le Quinio [morts pour la France] à Bangui

 

10.12.2013 par Philippe Chapleau  - Lignes de Défense
 

Le lundi 9 décembre 2013, peu avant minuit, une section de la force SANGARIS est prise à partie à très courte distance, au cours d’une patrouille dans Bangui. Durant l’échange de tirs, les parachutistes LE QUINIO et VOKAER ont été grièvement blessés. Ils ont été immédiatement pris en charge par leurs camarades, avant d’être évacués vers l’antenne chirurgicale avancée sur l’aéroport de M’Poko, où ils sont décédés des suites de leurs blessures. Le soldat de 1re classe Antoine LE QUINIO et son camarade le soldat de 1re classe Nicolas VOKAER sont les deux premiers militaires français à mourir au combat depuis le lancement de l’opération SANGARIS en République Centrafricaine.

 

quillion.jpg

 

Né le 10 mai 1991 à Angers (49), le soldat de première classe Antoine LE QUINIO aura servi la France durant plus de deux ans. A 20 ans, le 4 juillet 2011, après avoir obtenu son baccalauréat option pilotage des systèmes de production automatisée, il souscrit pour cinq ans un contrat d’engagé volontaire de l’armée de Terre au Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) d’Angers (49). Le 3 novembre 2011, il rejoint le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (81) et suit sa formation initiale pour une durée de 6 mois. Le 24 février 2012, il y obtient son brevet parachutiste. Le 3 mai 2012, il est élevé à la distinction de soldat de 1re classe et est affecté à la 1re compagnie de combat du 8e RPIMa. Engagé discipliné et volontaire, il y occupe la fonction d’aide tireur ERYX et obtient le 26 février 2012 son certificat technique élémentaire (CTE) « combat débarqué » dans le domaine combat de l’infanterie. De décembre à mars 2013, il est désigné pour participer à l’opération BOALI 31 en République Centrafricaine en qualité d’aide tireur ERYX. Motivé et dynamique, il s’est particulièrement distingué par son professionnalisme tout au long de la mission. Il obtient une lettre de félicitation collective pour la qualité des services rendus. Sachant tirer profit des acquis de sa mission, parachutiste charismatique et robuste, il confirme à son retour son très fort potentiel. Le soldat de 1re classe LE QUINIO était engagé en qualité d’aide tireur ERYX au Gabon avec sa compagnie depuis le 17 octobre 2013.
Déployé en République Centrafricaine suite au déclenchement de l’alerte GUEPARD, le 5 décembre 2013, il prend part à l’opération SANGARIS. Le soldat de 1re classe Antoine LE QUINIO était titulaire de la médaille d’outre-mer avec agrafe RCA. Le marsouin parachutiste de 1re classe Antoine LE QUINIO était célibataire, sans enfant. Agé de 22 ans, il a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.

 

vokaer.jpg

 

Né le 11 juillet 1990 à Tremblay en France (93), le soldat de première classe Nicolas VOKAER aura servi la France durant plus de deux ans. A 21 ans, le 6 juin 2011, après avoir obtenu son brevet d’études professionnelles option vente action marchande, il souscrit pour trois ans un contrat d’engagé volontaire de l’armée de Terre au Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) de Noisy le Sec (93). Ce même jour, il rejoint le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (81) et suit sa formation initiale pour une durée de 6 mois durant laquelle, remarqué par sa hiérarchie, il fait preuve d’un fort potentiel et de prédispositions pour le métier des armes. Le 6 décembre 2011, il est élevé à la distinction de soldat de 1re classe et est affecté à la 1re compagnie de combat du 8e RPIMa. La même année, il obtient le brevet parachutiste à Pau. Motivé, discipliné et volontaire, il y occupe la fonction de tireur spécialiste appui direct. Le 29 juin 2012, il obtient son certificat technique élémentaire (CTE) « voltige » dans le domaine combat de l’infanterie. De décembre 2012 à mars 2013, il est désigné pour participer à l’opération BOALI 31 en République Centrafricaine en qualité de tireur spécialiste appui direct. Assidu et dynamique, il s’est particulièrement distingué par son professionnalisme tout au long de la mission. Il obtient une lettre de félicitation collective pour la qualité des services rendus. A son retour, il reprend les activités permettant d’entretenir et d’affiner ses savoir-faire. Cette période permet de confirmer ses qualités de soldat et de frère d’armes. Il venait de signer un nouveau contrat de deux ans. Le soldat de 1re classe Nicolas VOKAER était engagé avec sa compagnie en qualité de tireur appui direct au Gabon depuis le 17 octobre 2013.
Déployé en République Centrafricaine suite au déclenchement de l’alerte GUEPARD, le 5 décembre 2013, il prend part à l’opération SANGARIS.Le soldat de 1re classe Nicolas VOKAER était titulaire de la médaille d’outre-mer agrafe Centrafrique et de la médaille de bronze de la défense nationale. Le marsouin parachutiste de 1re classe Nicolas VOKAER était célibataire, sans enfant. Agé de 23 ans, il a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 12:55
Poser d'assaut depuis un Super Puma

Poser d'assaut depuis un Super Puma

 

10/12/2013 10:25 armée de l'air

 

Le 4 décembre 2013, les escadrons de protection (EP) des bases aériennes d’Évreux, de Villacoublay, de Creil et de l’Îlot Saint-Germain, se sont rassemblés pour un entraînement commun de maintien de compétences, sur la base aérienne 105 d’Évreux.

 

Cet entraînement a permis d’évaluer plusieurs compétences dans le domaine du combat, tels que l’interpellation, les mesures de sommation, le tir FAMAS mais aussi les techniques d’auto-défense.

 

Un véritable échange entre les différentes bases et escadrons de protection s’est orchestré pour réaliser cet entrainement. L’EP de Villacoublay s’est déployé avec un hélicoptère Super Puma pour enrichir le scénario Resco (recherche et sauvetage au combat). Celui-ci a réalisé le posé d’assaut d’une équipe de huit fusiliers commandos sur la zone « hostile » de l’exercice. L’escadron de protection d’Évreux a mis à disposition ses infrastructures pour l'occasion. Ainsi, le bâtiment du centre d’instruction des fusiliers, désaffecté depuis 2001, a servi de lieu d’entraînement. La participation de l’unité de protection de l’Îlot Saint-Germain a permis de mettre en valeur les commandos de chaque armée, mêlant ainsi les compétences de chacun.

 

Exercice d'investigation de bâtiments

Exercice d'investigation de bâtiments

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 12:50
EADS supprimera 5 800 postes en Europe, dont près d'un millier en France

 

09.12.2013 Par Guy Dutheil LE MONDE

 

Après l’échec du rachat de BAE, le groupe revoit sa stratégie. Le coup de serpe fauchera 5 800 postes en Europe, selon les syndicats, dont un millier en France.

 

Tom Enders, le président d'EADS, avait promis des restructurations « draconiennes » ; il a tenu parole. Comme un symbole, c'est en Allemagne, à proximité de l'aéroport de Munich, que le patron de la maison mère d'Airbus a souhaité dévoiler lors d'un comité d'entreprise européen, lundi 9 décembre, la réorganisation du futur pôle Défense et Espace du groupe.

 

Elle passe par la réunion des divisions défense (Cassidian), espace (Astrium), et d'Airbus Military, l'actuelle filiale d'Airbus qui produit l'avion de transport militaire A400M. Des activités qui emploient environ 45 000 salariés et dégagent 14 milliards d'euros de chiffre d'affaires. A cette occasion, EADS sera rebaptisé Groupe Airbus au 1er janvier 2014.

 

C'est en Allemagne, où sont situées la plupart des activités de défense, qu'EADS devrait d'abord tailler dans ses effectifs. Au total, le coup de serpe de M. Enders fauchera 5 800 postes en Europe. EADS va proposer des mesures de reclassement dans ses filiales Airbus et Eurocopter à hauteur de 1 500 postes, 1 300 contrats d'intérimaires ne seront pas renouvelés et des mesures supplémentaires de départs volontaires seront mises en place. Le syndicat FO parle d'un millier de suppressions de postes en France.

 

Un moindre mal par rapport à la rumeur colportant jusqu'à 8 000 suppressions de postes soit 20 % des effectifs de la branche défense et espace, dont la presse allemande s'était fait l'écho fin novembre. Ces chiffres ont provoqué l'indignation du syndicat IG Metall qui a organisé une journée d'actions, assez suivie.

 

« IL Y A UNE CERTAINE INCOHÉRENCE »

 

Fin novembre, dans un courrier adressé au premier ministre Jean-Marc Ayrault, plusieurs syndicats français ont estimé « qu'un groupe dont le carnet de commandes est d'environ 650 milliards d'euros (…) doit maintenir l'activité de ses sites ». Ils demandaient à l'Etat, qui détient 12 % d'EADS, d'intervenir. « Il y a une certaine incohérence à faire de telles restructurations, déplorent-ils, mais peut être que les difficultés sont à venir ».

 

Depuis l'adoption, au printemps, de la nouvelle gouvernance d'EADS, à l'occasion de laquelle les Etats ont abandonné leur droit de veto, M. Enders a les mains libres pour agir. A la suite de l'échec, à l'automne 2012, de la tentative de fusion avec le groupe britannique BAE Systems, bloquée par Berlin, EADS a redéfini sa stratégie. Plus questions d'équilibrer les activités civiles et militaires. Mais plutôt de dégager une rentabilité de 10 % pour le groupe d'ici à 2015.

 

Afin de mesurer l'ampleur de l'effort à fournir, il faut rappeler qu'Airbus, qui représente 80 % du chiffre d'affaires du groupe, dégage une marge de moins de 4 % malgré ses carnets de commandes pleins à craquer. Selon la presse allemande, pour y parvenir, EADS devra économiser 690 millions d'euros sur deux ans.

 

PAS DE LICENCIEMENTS SECS

 

Tom Enders, directeur exécutif du groupe EADS, a dévoilé lors d’un comité d’entreprise européen, lundi 9 décembre, la réorganisation du futur pôle Défense et Espace du groupe.

 

Côté défense, pour compenser la baisse des budgets militaires, « Major Tom » va tailler dans le vif. Mais, il ne devrait pas y avoir de licenciements secs, seulement des plans de départs volontaires. Les départs en retraite ne seront pas remplacés et les contrats à durée déterminée ne seront pas renouvelés. Pour recaser certains salariés, le groupe européen d'aéronautique et de défense prévoit aussi de recourir à « la mobilité interne ».

 

Airbus qui recrute 1 500 salariés nets par an laisse déjà entendre qu'il ne serait plus autorisé à embaucher à l'extérieur dès 2014.

 

Le plan de restructurations du futur pôle défense et espace passe par le regroupement des sites de production. Principalement en Allemagne après que Berlin a revu à la baisse sa participation dans nombre de programmes militaires – plusieurs milliards d'euros de commandes en moins pour l'avion militaire A400M ou les hélicoptères Tigre et le NH90.

 

VENTE DU SIÈGE PARISIEN

 

Selon l'hebdomadaire Challenges, le carnet de commandes de Cassidian va sérieusement dégonfler, passant de 48 à 31 milliards d'euros d'ici à 2018. Le siège de la société, à Unterschleissheim, qui emploie plus de 1 000 salariés dans la banlieue de Munich va être fermé. Le nouveau siège de la branche défense et espace sera transféré à Ottobrunn, en Bavière, dans d'anciens locaux d'EADS.

 

EADS va aussi « regrouper ses activités » dans les autres pays où sont disséminées ses implantations militaires et spatiales. En Espagne, elles seront réunies à Getafe et à Séville où est assemblé l'avion militaire gros-porteur A400 M. Au Royaume-Uni, « les activités seront réunies sur quatre sites », fait-on savoir chez EADS.

 

La France n'est pas non plus épargnée. Astrium qui doit faire face à « une réduction des commandes de satellites civils et militaires », déplorent les syndicats, va devoir se serrer la ceinture.

 

Mesure symbolique, EADS va vendre son siège parisien, boulevard Montmorency (16e) - soit 12 000 mètres carrés qui sont valorisés environ 100 millions d'euros.

 

La majorité des 180 salariés rejoindront le nouveau siège qu'EADS construit aux abords de l'aéroport de Toulouse. En plus des réductions d'effectifs, le groupe prévoit quelques cessions - la fabrication d'hôpitaux de campagne et celle de ponts mobiles.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 12:50
Le CPA 30 rend honneur aux héros de la Seconde Guerre mondiale

 

10/12/2013 armée de l'air

 

Le 7 décembre 2013, le commando parachutiste de l’air n°30 de Bordeaux-Mérignac a participé à la célébration du 71e anniversaire de l’opération Frankton à Blanquefort (33), sa ville marraine.

 

Le « 30 » rend les honneurs depuis 1995 aux valeureux commandos anglais qui, par leur ténacité et leur courage, ont au péril de leur vie accompli une des plus périlleuses missions de la Seconde Guerre mondiale.

 

Le 7 décembre 1942, des dix hommes, aidés par la Résistance française, qui ont remonté la Gironde dans de petits canots pour placer des bâtons d’explosifs aimantés sur les navires allemands amarrés dans le port de Bordeaux, seuls le major H.G. "Blondie" Hasler et le caporal William Sparks ont survécu. Quant aux huit autres, deux sont morts noyés et six ont été capturés et fusillés.

 

Cette cérémonie présidée par Madame Ferreira, maire de Blanquefort et le colonel Olivier Celo, commandant la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac, a été marquée par les témoignages poignants de jeunes collégiens de la ville et la présence d’une délégation anglaise emmenée par le consul du Royaume-Uni à Bordeaux, Monsieur Alastair Roberts.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 12:50
Manurhin : les Slovaques contre-attaquent

Depuis 2012, Manurhin a recommencé à recruter.

 

10/12/2013 Laurent Bodin - lalsace.fr

 

Delta Defence, qui détient 34 % du capital de Manurhin, conteste la reprise en main des actionnaires français.

 

Un mois et demi après la reprise en main de l’entreprise par les actionnaires français ( L’Alsace du 16 octobre), le groupe Manurhin est l’objet d’une contre-attaque juridique menée par son actionnaire minoritaire slovaque, Delta Defence. Détenteur de 34 % du capital, il conteste les conditions dans lesquelles son représentant, Gabriel Horvath, PDG de janvier à octobre, a été démis de ses fonctions opérationnelles et remplacé par Patrick Akcelrod.

 

Rendez-vous chez Montebourg

 

Selon nos informations, un recours devant la justice commerciale à Mulhouse a été introduit contre la décision du conseil d’administration de Manurhin Equipement. Interrogé, Rémy Thann-berger, le président du conseil de surveillance de Manurhin, lui-même ancien avocat, se montre confiant dans la légalité des décisions prises par le conseil d’administration de Manurhin.

 

Cette reprise en main, souhaitée par l’État français, pourrait aussi être liée à la redistribution des cartes qui devrait s’opérer dans les prochaines semaines entre les trois grands acteurs européens du secteur de la cartoucherie. Manurhin discute en effet, depuis des mois, avec l’Allemand Fritz-Werner et le Belge New Lachaussée des conditions qui permet-traient la constitution d’un grand groupe européen capable de peser sur un marché où la compétition est internationale.

 

Sur ce point, Rémy Thannberger se montre plus nuancé : « À ma connaissance, Delta Defence a toujours été favorable à la création d’un groupe européen autour de Manurhin : je suis convaincu que, le moment venu, un large consensus s’instaurera entre les actionnaires autour d’une opération créatrice de valeur pour chacun d’eux. Le management est une chose, les intérêts d’actionnaires en sont une autre. »

 

Chargé de la stratégie à moyen et long terme de Manurhin, Rémy Thannberger a, dernièrement, été reçu, une heure durant, par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, à Bercy.

 

Convention avec PSA

 

Il a aussi pris attache avec la direction de PSA Mulhouse, en l’occurrence Luciano Biondo pour un échange de personnel entre les deux entreprises. Une convention de mise à disposition de salariés par PSA Mulhouse est à la signature et cinq salariés du constructeur automobile sont d’ores et déjà détachés chez Manurhin. Ce partenariat inédit pourrait aller plus loin et déboucher sur une coopération industrielle.

 

Alors qu’un gros contrat pourrait être annoncé dans les prochaines semaines, Manurhin confirme un regain de forme. Employant désormais 120 personnes, MNR affichera un chiffre d’affaires voisin de 30 M€ (millions d’euros) à la fin de l’exercice 2013 qui marquera un retour aux bénéfices. Et l’objectif de chiffre d’affaires pour 2014 se monte à plus de 40 M€. En 2011, au plus fort de sa crise de liquidités, il s’affichait à 7 M€.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 12:40
Poutine ordonne d'augmenter la présence militaire russe dans l'Arctique

 

 

10 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

MOSCOU - Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mardi d'augmenter la présence militaire russe dans l'Arctique, après le lancement d'une procédure par le Canada pour étendre sa souveraineté dans la région.

 

Je demande d'accorder une attention particulière au déploiement d'infrastructures et d'unités militaires dans l'Arctique, a déclaré M. Poutine lors d'une réunion au ministère de la Défense retransmise à la télévision publique.

 

La Russie s'investit de plus en plus dans cette région d'avenir, y revient et doit y disposer de tous les leviers pour assurer sa sécurité et défendre ses intérêts nationaux, a ajouté le président.

 

Il a notamment indiqué qu'il s'agissait de remettre en service l'aéroport militaire de Tiksi, en zone polaire au nord de la Iakoutie (Sibérie orientale) et de mener des travaux sur celui de Severomorsk, sur la mer de Barents dans le nord-ouest de la Russie.

 

Le Canada a indiqué lundi avoir déposé un dossier devant une commission spécialisée de l'ONU pour étendre sa souveraineté sur le pôle Nord géographique, défiant en particulier la Russie qui y a déjà planté son drapeau.

 

Le Canada veut prouver que la dorsale de Lomonossov constitue une avancée du plateau continental canadien et revendiquer ainsi le pôle Nord, selon le dossier présenté lundi par le gouvernement et déposé vendredi à une commission spécialisée des Nations unies.

 

C'est au sommet de cette chaîne de montagne sous-marine qui traverse l'océan Arctique sur 1.800 km de long, entre les eaux sibériennes et l'île canadienne d'Ellesmere, qu'une mission russe avait déployé à l'été 2007, par 4.200 mètres de profondeur, à la verticale du Pôle Nord, le drapeau blanc, bleu et rouge de la Russie.

 

A l'époque, cette opération très médiatisée avait mis en valeur la suprématie russe dans le Grand Nord (Ottawa ne dispose d'aucun port en eau profonde à ces latitudes ni de brise-glace nucléaire) et suscité l'ire du gouvernement canadien.

 

La Russie a de son côté fait montre en septembre de la défense jalouse de ses intérêts dans l'Arctique, en faisant arraisonner par un commando héliporté un navire de l'association écologiste Greenpeace dont des membres avaient tenté d'escalader une de ses plateformes pétrolières en mer de Barents.

 

Les trente membre d'équipage, dont 26 étrangers, d'abord inculpés de piraterie, charge remplacée ensuite par l'accusation de hooliganisme qui leur fait encourir jusqu'à sept ans de prison, ont été maintenus en détention provisoire pendant deux mois malgré les protestations internationales, puis remis en liberté avec interdiction de quitter le territoire russe.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 12:27
Premières pertes françaises en Centrafrique: deux soldats tués à Bangui

 

 

10 décembre 201310h23 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - Deux soldats français ont été tués au cours d'un accrochage dans la nuit de lundi à mardi à Bangui, les premiers à tomber en Centrafrique depuis le déclenchement de l'opération Sangaris jeudi, a-t-on appris auprès de la présidence française.

 

Le président François Hollande, qui doit se rendre mardi soir dans la capitale centrafricaine, a appris avec une profonde tristesse la mort au combat, la nuit dernière à Bangui, de deux soldats français du 8ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres (sud), a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

 

Le chef de l'Etat exprime son profond respect pour le sacrifice de ces deux soldats qui ont perdu la vie pour en sauver beaucoup d'autres. Il renouvelle sa pleine confiance aux forces françaises engagées, aux côtés des forces africaines, pour rétablir la sécurité en République centrafricaine, protéger les populations et garantir l'accès de l'aide humanitaire, a encore ajouté l'Elysée.

 

Les soldats français ont entamé lundi dans Bangui une délicate opération de désarmement des milices et groupes armés, après une nouvelle vague de violences meurtrières qui avait près de 400 morts dans la capitale.

 

Un bref échange de tirs avait déjà éclaté en fin de matinée lundi près de l'aéroport M'Poko, sans faire de victimes dans les rangs français.

 

Ils étaient en intervention cette nuit et ils ont été accrochés pas loin de l'aéroport, a précisé le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, à l'issue d'une réunion d'information sur la Centrafrique convoquée mardi matin par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avant un débat au parlement.

 

Il y avait une patrouille cette nuit et ils ont été accrochés au cours de cette patrouille, a indiqué M. Bartolone. Ils ont été blessés, ils ont été transportés très rapidement vers l'antenne chirurgicale mais malheureusement, ils n'ont pas pu être sauvés, a-t-il expliqué.

 

Dimanche, le ministère de la Défense avait fait état d'une tension palpable entre soldats français et certains groupes armés dans les rues de la capitale centrafricaine, faisant référence aux combattants de l'ex-rébellion Séléka qui ont pris le pouvoir en mars et ont depuis lors commis de nombreuses excations contre les populations.

 

Lundi soir, l'état-major des armées à Paris avait indiqué que ces groupes armés qui tenaient les rues de Bangui avaient pour la plupart quitté leurs positions pour se regrouper dans un camp et que la population n'était plus menacée.

 

La Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.

 

Après avoir obtenu le feu vert de l'ONU jeudi, la France a déployé 1.600 militaires en Centrafrique, en appui à la force africaine présente sur place, la Misca (2.500 soldats).

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 11:55
En France, la Centrafrique à l'ordre du jour au Parlement

 

10 décembre 2013 à 09:09 Par RFI

 

Ce mardi 10 décembre 2013 à Matignon et au Parlement français, il est question de l'opération Sangaris. Dans la matinée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault reçoit une vingtaine de responsables parlementaires, avant que ne soit organisé, dans l'après-midi, un débat sur le sujet au palais Bourbon et au Sénat.

 

Comme le stipule l’article 35 de la Constitution, le gouvernement dispose de trois jours pour informer le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger. Il doit préciser, à cette occasion, les objectifs poursuivis.

C’est dans ce cadre que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault devait recevoir ce mardi matin les principaux responsables parlementaires français. Tous les partis politiques sont représentés, à l'exception du Front national, qui n’a pas été convié.

 

Point sur les opérations en cours

Lors de cette réunion d’information, le chef du gouvernement devait faire un point sur les opérations en cours. Jean-Marc Ayrault doit ensuite s’exprimer dans l'après-midi devant les députés, en préambule au débat sur l'intervention française en Centrafrique. Un débat sans vote qui aura lieu au même moment au Sénat.

Au palais du Luxembourg, c'est traditionnellement le ministre des Affaires étrangères qui prend la parole au nom du gouvernement. Mais exceptionnellement, ce mardi, c’est le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui s’en chargera, Laurent Fabius étant en déplacement à Johannesburg pour l’hommage à Nelson Mandela.

L’opposition devrait à l’occasion de ce débat réaffirmer son soutien au gouvernement, même si elle n’hésitera pas à pointer du doigt l’isolement de la France. A l'UMP, on s'inquiète notamment du manque de soutien des autres pays de l’Union européenne.

→ À (RE)LIRE : L'espoir malgré tout en Centrafrique

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 11:45
photo EMA ECPAD

photo EMA ECPAD

10 décembre 2013  Par RFI
 

 

En Centrafrique, les forces françaises ont pris position dans le centre de Bangui. Des véhicules de transport blindés français (VAB) ont été déployés sur les grandes artères et des soldats effectuaient en plusieurs points de la ville des opérations de contrôle et de désarmement sous l’œil attentif de la foule. Mais, à la suite du désarmement de certains combattants restés en ville, la foule s’est laissée emporter par le désir de vengeance dans certains quartiers. Des combattants ex-Seleka ont été tués. Parfois leur famille a été inquiétée, et les populations musulmanes voient monter avec angoisse un discours de haine qui les pointe du doigt. Les populations chrétiennes qui ont fui les exactions, elles, se sont réfugiées dans les églises et notamment sur le site de Saint-Paul. Et même si le désarmement a commencé, ces populations ne se disent pas encore prêtes à rentrer chez elles.

 

Ils sont des milliers à avoir envahi depuis jeudi dernier, le 5 décembre, les cours de Saint-Paul. Comme à Bossangoa, les chrétiens du 7e arrondissement de Bangui sont venus chercher refuge sur les terrains de l’Eglise catholique. Sœur Annette est l’une des religieuses qui a vu arriver cette foule apeurée : « En ce moment, on a vraiment du monde et on a essayé de donner juste de l’eau, mais à manger c’est un problème. Il n’y a pas assez de toilettes, il y a les problèmes d’hygiène qui vont se poser. Il ne faut pas que ça dure parce que si ça dure, on ne sait pas quoi faire ».

Les familles se sont installées sur des nattes, qui couvrent une partie des jardins. A leurs côtés, du linge sèche étendu sur le sol. Un marché a été improvisé dans la cour de la paroisse. Des femmes pilent et préparent, ici ou là, le repas dans des marmites fumantes.

 

« On a peur »

Les enfants courent dans la boue. Certains jouent et chantent. Mais pour beaucoup de parents, il n’est pas encore question de rentrer à la maison : « On ne nous a pas encore précisé clairement s’ils sont déjà désarmés. Aujourd’hui on ne peut pas se décider pour mettre la vie des enfants en jeu, parce qu’ils tuent les enfants, ils tuent les femmes, ils tuent tout le monde, ils ne choisissent pas. On a peur ».

Les prêtres et les religieuses appellent la communauté humanitaire à l’aide pour subvenir aux besoins de ces populations et donnent un signe d’espoir : dans ce grand désordre, trois bébés ont tout de même réussi à naître.

En RCA, la phase de désarmement des milices suscite un nouveau pic de tensions dans la capitale. Hier après-midi, l'armée française a dû effectuer des tirs de semonces ; l'un de ses véhicules a essuyé des jets de pierre.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 11:19
French soldiers killed in Central African Republic

 

10 December 2013 10:11 GMT BBC Africa

 

Two French soldiers have been killed in combat in the Central African Republic, the French presidency says.

 

A statement said President Francois Hollande "learned with deep sadness" that the two had been killed overnight in the capital Bangui.

 

They are the first French deaths since President Hollande deployed 1,600 soldiers to the CAR last week.

 

The CAR has been in chaos since rebel leader Michel Djotodia ousted President Francois Bozize in March.

 

He installed himself as the first Muslim leader in the Christian-majority country sparking months of bloody clashes between rival Muslim and Christian fighters.

 

Claude Bartolone, speaker of France's National Assembly, told reporters that the two paratroopers had been involved in a clash near Bangui airport.

 

"They were injured and very quickly taken to the surgical unit, but unfortunately they could not be saved," he said.

 

The statement from President Hollande's office said the soldiers had "lost their lives to save many others".

 

"The president expresses his profound respect for the sacrifice of these two soldiers and renews his full confidence in the French forces committed - alongside African forces - to restoring security in the Central African Republic, to protecting the people and guaranteeing access to humanitarian aid," it said.

 

President Hollande is attending Nelson Mandela's memorial service in South Africa and is due to travel on to Bangui later on Tuesday.

 

The BBC's Thomas Fessy in the northern town of Bossangoa says French troops - along with African peacekeepers - launched an operation on Monday to forcibly disarm militiamen as well as predominantly Muslim fighters who claimed to be part of the new national army.

 

Tensions remain high in the country, our correspondent adds.

 

Extra French troops were sent into the CAR last Friday after the UN Security Council backed a mandate to restore order "by all necessary measures" the previous evening.

 

The UN resolution followed a surge of violence involving Christian self-defence militias that had sprung up after a series of attacks by mainly Muslim fighters from the former rebel coalition.

 

The Red Cross said 394 people were killed in three days of fighting in Bangui. Many of the victims are believed to have been children.

 

The French army said it has restored some stability in the capital by Monday night.

 

Following a request from France, the US announced on Monday it would help fly African Union peacekeeping troops into the CAR.

 

Defence Secretary Chuck Hagel has ordered US forces "to begin transporting forces from Burundi to the Central African Republic," his spokesman said.

 

US President Barack Obama has called for calm and asked the CAR's transitional government to arrest those who are committing crimes.

 

France's defence minister has said fighters loyal to interim president Michel Djotodia must return to barracks and the other fighters would have to surrender their weapons.

 

France said on Saturday that the African Union would increase the size of its existing force of 2,500 peacekeepers to 6,000.

 

UN Secretary General Ban Ki-moon said that as many as 9,000 peacekeepers would be required in the CAR, and he hoped they would eventually become a United Nations operation.

 

An estimated 10% of the CAR's 4.6 million people have fled their homes, while more than a million urgently need food aid, according to the UN.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 11:11
Opération Sangaris

 

10/12/2013 Sources : EMA

 

Le 5 décembre 2013, le Président de la République a annoncé sa décision de renforcer le dispositif militaire français en Centrafrique afin d’éviter une catastrophe humanitaire dans le pays.

 

« Le Conseil de sécurité vient d’adopter une résolution, à l’unanimité, donnant mandat à une force africaine pour apporter la sécurité, rétablir la stabilité en Centrafrique et protéger la population.

 

La France soutiendra cette opération. C’est son devoir, devoir d’assistance et de solidarité à l’égard d’un petit pays, la Centrafrique, bien loin d’ici, pays ami, pays le plus pauvre du monde. Pays qui nous appelle au secours.

 

Vu l’urgence, j’ai décidé d’agir immédiatement, c’est-à-dire dès ce soir, en coordination avec les Africains et avec le soutien des partenaires européens. Déjà, 600 militaires français sont sur place. Cet effectif sera doublé d’ici quelques jours, pour ne pas dire quelques heures.

 

La France n’a pas d’autre objectif que de sauver des vies humaines. Je veux que toutes les informations soient données. C’est la raison pour laquelle le gouvernement fournira toutes les explications au Parlement, dès la semaine prochaine.

 

Il y a un an, au Mali, la France était appelée pour lutter contre une invasion terroriste. Elle y est parvenue. Aujourd’hui, dans des circonstances très différentes, la France est attendue pour éviter une catastrophe humanitaire. Elle sera là.

 

J’ai pleine confiance en nos soldats pour mener cette opération. Je sais leur sens du devoir, leur grande qualité professionnelle. Cette intervention sera rapide, elle n’a pas vocation à durer. Je suis sûr de son succès. »

 

Cette décision a été précédée de l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la Résolution 2127 qui prévoit en particulier :

   le soutien des Nations unies à la Force africaine, la MISCA dont l’effectif devrait atteindre les 4000 hommes.

    Le soutien par les forces françaises de cette force africaine, avec autorisation d’usage de la force au besoin.

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