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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 06:30
Premier ministre irakien Nouri al Maliki photo RIA Novosti. Sergey Guneev

Premier ministre irakien Nouri al Maliki photo RIA Novosti. Sergey Guneev

 

MOSCOU, 26 juin - RIA Novosti

 

Le premier ministre irakien Nouri al Maliki a confirmé jeudi que l'aviation syrienne avait bombardé cette semaine les positions des djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et a "salue" toute action contre les terroristes, rapporte la BBC.

 

Selon les médias, la Syrie a effectué des frappes aériennes en Irak, notamment les concentrations de djihadistes près de la ville frontalière d'Al Kaïm, contrôlée par les islamistes. Ce raid aérien aurait fait 18 à 20 morts et des dizaines de blessés. D'après certains médias, il pourrait s'agir de frappes portées par des drones américains, mais le Pentagone a formellement démenti cette information.

 

Cité par la BBC, le chef du gouvernement irakien a toutefois indiqué ne pas avoir sollicité cette intervention syrienne mais "salue" toute action contre l'EIIL, qui s'est emparé d'une partie du nord-ouest de l'Irak et de l'est de la Syrie. Toujours est-il que les médias officiels syriens ont démenti toute intervention de leur pays en Irak.

 

Les autorités de l'Irak et de la Syrie essaient d'endiguer l'offensive de l'EIIL, déterminé à conquérir un vaste territoire riche en pétrole. Depuis les trois dernières semaines, les commandos de l'EIIL, soutenus par les tribus sunnites et d'anciens militaires irakiens, ont envahi plusieurs villes de l'Irak et des territoires situés à la frontière avec la Syrie et la Jordanie.

 

L'armée et la police irakiennes ont tenté de reprendre les territoires occupés par les djihadistes, mais n'ont toujours pas réussi à inverser la situation. Bagdad a sollicité l'aide militaire d'autres pays, notamment des Etats-Unis.

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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 11:30
Al-Qaïda et l'EIIL fusionnent à la frontière syro-irakienne

 

25 juin 2014 Romandie.com (AFP)

 

Beyrouth - Les deux frères ennemis, l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL) et le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, ont décidé de fusionner à Boukamal, la principale localité frontalière entre la Syrie et l'Irak, a indiqué mercredi une ONG.

 

La Front al-Nosra a prêté allégeance à l'EIIL dans la nuit de mardi à mercredi permettant à ce dernier d'être désormais des deux côtés de la frontière puisqu'il contrôle déjà la localité irakienne d'Al-Qaïm en Irak, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

Cet acte d'allégeance survient alors que l'EIIL progresse dans la province de Deir Ezzor, dont fait partie Boukamal, dans l'Est de la Syrie sur la frontière avec l'Irak, a précisé cette organisation.

 

Un jihadiste de l'EIIL a confirmé l'information sur Twitter et a posté une photo montrant un commandant égyptien du Front al-Nosra avec un chef tchétchène de l'EIIL.

 

Issues toutes des deux d'Al-Qaïda en Irak, les deux organisations sont devenues rivales en Syrie et se combattent.

 

Ils sont rivaux mais ce sont tous les deux des jihadistes et des extrémistes. Cette allégeance créera des tensions avec les autres groupes rebelles, y compris les islamistes, qui contrôlaient la ville et ses environs, a précisé le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

 

Un militant à Boukamal, qui utilise pour des raisons de securité le pseudonyme de Hadi Salamé, a affirmé à l'AFP, via internet, que la tension est vive dans la localité et la situation va empirer car cette fusion causera de graves problèmes avec les tribus locales qui ne vont pas accepter ces changements, car elles sont hostiles à l'EIIL.

 

Un autre militant, Abdel Salam al-Hussein, a expliqué que cette fusion est intervenue après une déclaration des chefs de brigades islamistes locales excluant le Front al-Nosra du tribunal islamique, qui exerce de facto le véritable pouvoir dans beaucoup de régions rebelles.

 

L'allégeance (à l'EIIL) est survenue dans un climat de tension entre Al-Qaïda et les rebelles locaux, a-t-il dit.

 

En avril, le Front al-Nosra allié aux rebelles islamistes avait repoussé une attaque de l'EIIL sur cette ville, faisant une centaine de morts.

 

Excédés par les exactions attribuées à l'EIIL et sa volonté d'hégémonie, les rebelles islamistes et modérés et le Front al-Nosra avaient retourné début janvier leurs armes contre leurs ex-alliés dans le combat contre le régime de Bachar al-Assad, dans les zones sous leur contrôle.

 

L'EIIL contrôle la province de Raqa (Nord) ainsi que des parties de celles de Hassaka (nord-est) et Deir Ezzor (Est).

 

Dans le Nord et l'Est de la Syrie, plus de 6.000 personnes ont été tuées dans ces affrontements depuis janvier, selon l'OSDH.

 

Le chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri avait déclaré le Front al-Nosra comme la branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie, désavouant clairement l'EIIL, qui voulait s'imposer comme le représentant du réseau extrémiste à la fois en Irak et en Syrie.

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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 06:30
Irak: l'aviation syrienne bombarde les islamistes (TV)

 

DUBAI, 24 juin - RIA Novosti

 

L'aviation syrienne a porté une série de frappes contre des concentrations présumées de djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) sur le territoire frontalier irakien, rapporte mardi la chaîne de télévision Al-Arabiya.

Il s'agit notamment de la ville d'Al-Kaïm, située à proximité de la frontière syrienne, actuellement contrôlée par les islamistes. Selon différentes informations, ce raid aérien a fait 18 à 20 morts et des dizaines de blessés.

Selon les médias, les djihadistes envisageaient d'attaquer la ville syrienne d'Al-Bukamal, proche de la frontière irakienne, ainsi que de s'emparer d'un point de passage de la frontière du côté syrien.

Les autorités de l'Irak et de la Syrie essaient de stopper l'offensive de l'EIIL, déterminé à conquérir un vaste territoire riche en pétrole. Depuis les trois dernières semaines, les commandos de l'EIIL, soutenus par les tribus sunnites et d'anciens militaires irakiens ont envahi plusieurs villes de l'Irak et des territoires situés à la frontière avec la Syrie et la Jordanie.

L'armée et la police irakiennes ont tenté de reprendre les territoires occupés par les djihadistes, mais n'ont toujours pas réussi à inverser la situation. Bagdad a sollicité l'aide militaire d'autres pays, notamment des Etats-Unis.

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 07:30
Iraq Army Air Corp (AAC) SA 341 Gazelle canon

Iraq Army Air Corp (AAC) SA 341 Gazelle canon

 

18.06.2014 Romandie.com (ats)

 

L'armée irakienne, mise en déroute la semaine dernière par des insurgés islamistes dans le nord du pays, est en train de "durcir" sa résistance, a affirmé le Pentagone mardi. Elle se "regroupe, notamment à Bagdad et dans ses environs, et c'est encourageant", précise-t-il.

 

L'afflux de citoyens volontaires pour prêter main-forte à l'armée est également le signe que les troupes "ont la volonté de défendre la capitale", a encore estimé le contre-amiral John Kirby, porte-parole du ministère américain de la Défense.

 

L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a défait sans peine la semaine dernière les troupes régulières à Mossoul (nord) et pris le contrôle d'une grande partie de la province de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu, de Tikrit, et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine, Diyala et Kirkouk.

 

Avance freinée

 

Depuis, les insurgés sunnites avancent vers le sud, mais les forces irakiennes semblent commencer à relever la tête, reprenant ce week-end deux villes près de la capitale.

 

En réaction à l'humiliante débandade des soldats, le premier ministre irakien Nouri al-Maliki a limogé mardi plusieurs hauts commandants de l'armée, dont le chef de la troisième brigade d'infanterie, qui sera traduit devant un tribunal militaire pour désertion.

 

Cet épisode a provoqué de nombreux grincements de dents aux Etats-Unis, qui ont dépensé plusieurs milliards de dollars pour former et équiper l'armée irakienne après l'avoir dissoute dans les premières semaines de l'occupation en 2003.

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 16:30
Syrie: combats entre rebelles et jihadistes de l'EIIL dans l'Est

 

17 juin 2014 Romandie.com (AFP)

 

Beyrouth - Des combats violents ont opposé dans l'Est de la Syrie, près de la frontière irakienne, des rebelles et les jihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), a indiqué mardi l'OSDH.

 

Lundi soir, des affrontements ont eu lieu dans le village de Bassira, dans l'est de la riche province pétrolière de Deir Ezzor, quand l'EIIL a essayé d'avancer, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni et s'appuyant sur un vaste réseau de militants et de sources médicales et militaires.

 

Depuis janvier, les alliés d'hier contre le régime de Bachar al-Assad sont devenus des ennemis. Les rebelles, modérés et islamistes alliés au Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, sont en guerre contre l'EIIL, en raison de sa volonté d'hégémonie et de son comportement extrêmement brutal.

 

L'EIIL contrôle la province de Raqa (nord) ainsi que des parties de celles de Hassaka (nord-est) et Deir Ezzor (est).

 

En outre, lundi soir, dans la localité de Chmeytiyeh, située aussi dans la province de Deir Ezzor, une voiture piégée a visé une position du Front al-Nosra et des rebelles, tuant sept de leurs combattants.

 

L'OSDH a donné par ailleurs un nouveau bilan pour un raid aérien mené lundi par le régime sur le quartier As Soukkari, à Alep, dans le nord du pays.

 

Trente deux personnes, dont deux enfants, ont péri quand des hélicoptères ont largué deux barils d'explosifs sur ce quartier, a indiqué l'ONG qui avait fait état la veille d'un bilan de 25 morts.

 

Le conflit syrien, qui avait commencé par une révolte pacifique contre le régime, s'est transformée en guerre civile. Celle-ci s'est compliquée avec des combats entre les différents groupes hostiles au régime.

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 11:30
Le conflit syrien déborde en Irak

 

 

MOSCOU, 17 juin - RIA Novosti

 

Les autorités irakiennes tentent de stopper l'offensive des islamistes radicaux – la plus importante depuis l'invasion des troupes occidentales en 2003, écrit mardi 17 juin le quotidien Kommersant. La lutte contre les sunnites radicaux d'Al-Qaïda devient une question de vie ou de mort pour le gouvernement du premier ministre chiite Nouri al-Maliki, qui a perdu le contrôle de plusieurs provinces et risque de perdre Bagdad. L'Irak n'est plus loin d'un scénario syrien, que les chefs de file des radicaux sunnites – en Arabie saoudite et au Qatar - semblent sérieusement vouloir mettre en œuvre.

L'activation soudaine des combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) a divisé le pays entre le sud chiite, le centre sunnite et le nord kurde. Après avoir attaqué sept villes clés, les sunnites radicaux ont mis le cap sur Bagdad. L'attentat récemment perpétré dans la capitale irakienne a démontré qu'elle pourrait céder sous la pression des terroristes d'Al-Qaïda: un kamikaze a actionné sa ceinture explosive après avoir pénétré dans la sépulture d'un saint vénéré par les chiites.

La mobilisation générale n'aide pas les autorités irakiennes à stopper les sunnites radicaux. Le gouvernement a déclaré avoir éliminé jusqu'à 300 membres de l'organisation, ralenti son offensive sur Bagdad et même libéré le quartier al-Mouatassem, qui relie la capitale à la province pétrolière Salah al-Din. La plus grande raffinerie du pays, à Baïji, a été reprise. Cependant, les rangs des radicaux continuent de grandir, notamment grâce aux prisonniers qu'ils libèrent. Les autorités ont reconnu qu'à Mossoul, deuxième plus grande ville du pays, 1 400 prisonniers avaient été relâchés et que tous étaient passés du côté des sunnites radicaux.

Les combats entre militaires irakiens et radicaux sunnites se déroulent à quelques kilomètres de la frontière syrienne. Par conséquent, l'EIIL pourrait bénéficier à tout instant du soutien de ses alliés aguerris dans les affrontements contre l'armée de Damas.

L'Iran, qui a pris la défense des chiites irakiens, craint sérieusement un tel scénario. Le président iranien Hassan Rohani s'est dit prêt à accorder une assistance militaire à l'Irak dans sa lutte contre les "rebelles sunnites". Il a toutefois précisé qu'il s'agissait de sa propre initiative et que Bagdad n'avait formulé aucune demande d'aide. Téhéran a également démenti l'envoi en Irak de plusieurs bataillons iraniens qui auraient contribué à la reprise de Tikrit.

L'ex-émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi est persuadé que cette entrée en activité des terroristes en Irak est due à la passivité de la communauté internationale vis-à-vis du conflit syrien. "Un tel conflit ne peut pas rester confiné dans un seul pays", a-t-il déclaré. "Je n'ai jamais pensé que les événements en Syrie étaient un problème des Syriens eux-mêmes. Même si je ne pouvais pas prédire que l'EIIL avancerait aussi loin dans son aspiration à établir un califat", a déclaré l'ex-secrétaire d'État Hillary Clinton.

Les opposants à Barack Obama ont déclaré que la situation en Irak résultait des erreurs de la Maison blanche, qui avait renoncé à fournir des armes à l'opposition modérée combattant en Syrie. Selon eux, cette dernière aurait pu opposer une résistance aux islamistes radicaux. Obama a déjà laissé entendre que les États-Unis n'avaient pas l'intention de participer à une nouvelle "guerre libératrice" en Irak.

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 16:30
L'axe du mal renversé : vers une coopération USA-Iran contre les Djihadistes


16.06.2014 par Laurent Marchand - Tout un Monde
 

Les négociations sur le programme nucléaire irakien avaient ouvert la voie à une normalisation des relations américano-iranienne. La déstabilisation de l’Irak paraît sur le point de la consacrer. Car l’avancée au Nord de l’Irak des troupes djihadistes de l’EIIL, l’Etat islamique en Irak et au Levant, est en train de changer la donne. La faiblesse du Premier ministre irakien, le chiite al-Maliki, son incapacité ou plutôt son refus d’intégrer la communauté sunnite au pouvoir, ont ouvert un boulevard à l’EIIL. Forte de se soutiens financiers en provenance du Golfe et de ses moyens en armes, en hommes et du retournement de milliers de soldats sunnites au sein de l’armée. Le blitz de l’EIIL exige une réaction rapide, que le gouvernement de Bagdad est incapable de lancer. Pour éviter la création d’un Djahidistan, à cheval entre la Syrie et l’Irak, les Occidentaux ne peuvent plus compter que sur les Kurdes, sur … Assad et sur…  Téhéran. Par la voix de John Kerry, le Secrétaire d’Etat, les Etats-Unis ont ainsi fait savoir ce lundi qu’ils étaient prêts à collaborer avec l’Iran pourvu que la progression de l’EIIL soit stoppée.  « Je n’excluerais rien qui puisse être constructif » a-t-il déclaré.

Crédit photo : capture d'écran de l'état des positions de l'EIIL au 10 juin, par l'Institut of War

 

« Les Iraniens peuvent prendre des mesures pour éviter que Bagdad ne tombe ». Cette petite phrase, ce n’est ni un chiite irakien, ni un membre du Hezbollah libanais qui l’a tenue ce week-end. Mais un Sénateur américain. Un faucon bien connu pour son intransigeance. Lindsey Graham. « Nous devons nous coordonner avec les Iraniens », affirme-t-il. Interviewé par CNN, il déclarait dimanche que Washington doit absolument prendre l’initiative pour combattre l’Etat islamique en Irak et au Levant, sous peine sinon de voir le pouvoir de al-Maliki s’effondrer et de voir les Iraniens renforcer leur présence au sud de l’Irak, pour tenir la partie chiite. http://on.msnbc.com/1kFDmUo

 

How ISIS leader Abu Bakr al-Baghdadi became the world’s most powerful jihadist leader - The Was - Windows Internet Explorer.jpg

Depuis une semaine, ce scénario n’est plus seulement une hypothèse. La forte et rapide progression des combattants de l’EIIL, qui ont pris Mossoul, Tikrit et menacent de prendre Bagdad, est en train de renverser les priorités diplomatiques. A Washington, on s’interroge à voix haute dans la presse pour savoir si Abu Bakr al-Baghdadi, le leader sanguinaire de l’EIIL, n’est pas l’héritier en puissance de Ben Laden. En un an, son ascension a été fulgurante en termes de collecte de fonds, de mobilisation de troupes, d’actions éclatantes et de percées militaires. Alors que le numéro 2 historique de Ben Laden, al-Zawiri, n’a pas quitté depuis dix ans  les montages de la frontière afghano-pakistanaise, al-Baghdadi est peut-être en train de modifier la carte du Proche Orient. Voir ICI le portrait qu’en fait le Washington Post

Faut-il s’attendre à une opération concertée entre Washington et Téhéran contre cet homme ? Ce serait un tournant historique, 35 ans après la prise d’otage de l’ambassade américaine dans la capitale iranienne. Les financements occultes en provenance du Golfe (Arabie Saoudite et Qatar) et dont bénéficient les djihadistes sunnites en Syrie depuis deux ans, rendent l’alliance américano-saoudienne de plus en plus problématique. L’Arabie et le Qatar sont d’ailleurs montés au créneau ce lundi pour accuser le premier ministre irakien de la dégradation de la situation.

S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, un haut responsable américain a déclaré dimanche que Washington  envisageait de contacter l'Iran pour rechercher avec les Iraniens des moyens d'aider le gouvernement de Bagdad. En public, la Maison blanche assure qu'aucun contact de ce genre n'a été noué pour le moment.

 

rohani.jpgSamedi, le président iranien Hassan Rohani avait déclaré que Téhéran envisagerait de coopérer avec les Américains en Irak s'il voyait que Washington souhaitait combattre les "organisations terroristes".  Prié de dire si l'Iran pourrait désormais collaborer avec les Etats-Unis face à l'EIIL, Rohani avait déclaré lors d'une conférence de presse: "Nous pouvons l'envisager, si nous voyons que l'Amérique commence à affronter les groupes terroristes en Irak et au-delà". "D'où venait l'EIIL? Qui finance cette organisation terroriste? Nous avions averti tout le monde, y compris l'Occident, du danger de soutenir un tel groupe terroriste", avait-il continué.

Autrement dit, onze ans après l’aventureuse intervention américaine en Irak, tout se passe comme si l’axe du mal s’était renversé. Bouleversant ! Pour le grand reporter Robert Fisk, ce qui est en train de se passer au Nord de l'Irak depuis une semaine est peut-être en train de modifier radicalement le découpage du Proche Orient établi il y a près d'un siècle sur les ruines de l'Empire Ottoman. L'accord Sykes-Picot, du nom des deux négociateurs britannique et français, signé le 9 mai 1916...

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 16:30
source  Figaro (12 juin 2014)

source Figaro (12 juin 2014)

 

MOSCOU, 16 juin - RIA Novosti

 

Les autorités saoudiennes s'opposent à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l'Irak, où des islamistes armés occupent plusieurs villes du pays, a annoncé lundi l'agence Reuters.

 

Selon l'agence, le gouvernement saoudien estime que la crise en Irak est due à la "politique restrictive et monopoliste" pratiquée depuis quelques années par les autorités du pays. Riyad appelle également à former au plus vite un gouvernement d'unité nationale en Irak.

 

La situation en Irak s'est sensiblement dégradée début juin lorsque les membres du groupe djihadiste l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) se sont emparés de deux grandes villes du pays, Mossoul et de Tikrit. Les islamistes ont également annoncé leur intention d'entreprendre une offensive sur Bagdad. L'armée irakienne a fui devant la poussée des djihadistes, de nombreux militaires ont été faits prisonniers et exécutés.

 

La semaine dernière, le président Barack Obama a déclaré que Washington n'avait pas l'intention de "renvoyer les troupes américaines combattre en Irak", mais a souligné que la Maison Blanche envisageait d'autres formes d'aide aux autorités irakiennes.

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 16:15
Irak/terrorisme: l'Iran envoie des commandos

 

MOSCOU, 13 juin - RIA Novosti

 

L'Iran a envoyé au moins trois bataillons de commandos en Irak en vue d'aider ce pays à combattre les djihadistes sunnites de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), aux portes de Bagdad, a annoncé vendredi le quotidien américain Wall Street Journal se référant aux services de sécurité iraniens.

 

Les bataillons iraniens auront pour mission de défendre la capitale Bagdad et les villes chiites de Nadjaf et Kerbala. Un autre bataillon de commandos iraniens, qui se trouve déjà en Irak, a aidé jeudi l'armée irakienne à libérer une grande partie de la ville de Tikrit.

 

L'Iran a également mis en état d'alerte renforcée ses troupes déployées à la frontière irakienne. L'aviation iranienne a reçu l'ordre d'attaquer les islamistes de l'EIIL s'ils se trouvent à moins de 100 km de la frontière.

 

L'EIIL a récemment pris le contrôle de plusieurs provinces et grandes villes irakiennes et continue sa progression vers Bagdad. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 500.000 personnes ont quitté leurs foyers en Irak pendant les hostilités de ces derniers jours.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 18:30
Qui sont les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant ?

 

 

12/06/2014 Par Edouard de Mareschal, Georges Malbrunot – LeFigaro.fr

 

INFOGRAPHIE - Puissant et rompu aux combats, ce groupe de djihadistes sunnites qui mène l'offensive vers Baghdad rêve de créer un Etat islamique entre la Syrie et l'Irak.

 

Les rebelles sunnites poursuivent leur progression vers Bagdad. Après avoir pris le contrôle de Mossoul et sa province, puis Tikrit, les insurgés ont essuyé leur premier revers à Samarra, stopés par les forces gouvernementales. Mais ils se sont emparés de la ville de Dhoulouiya, à 90 km au nord de Bagdad et d'autres localités de la provinde de Diyala. Cette offensive éclair est l'oeuvre de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe de djihadistes sunnites extrêmement violent qui s'est renforcé en Syrie. Voici les éléments clés pour mieux connaitre cette organisation qui n'a qu'un rêve: fonder un Etat islamique de part et d'autre de la frontière syro-irakienne.

 

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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 11:30
La prise de Mossoul par l’EIIL laisse Maliki sans marge de manœuvre


11.06.2014 par RFI
 

L’une des plus importantes régions d’Irak est tombée mardi aux mains de l’Etat islamique en Irak et au Levant, des jihadistes qui combattent aux côtés de rebelles sunnites. Des centaines de combattants sont parvenus à prendre Mossoul et la province de Ninive, une région riche en pétrole. Un revers sérieux pour le gouvernement Maliki, qui tente de reprendre la main.

Il semble que l’armée et la police irakiennes n’ont pas combattu, face à la spectaculaire offensive des jihadistes de l'EIIL, ce mardi. Les photos font le tour du net. Des uniformes de l’armée ou de la police, abandonnés à même le sol. Des voitures blindées en feu. Beaucoup de soldats, mais aussi d’officiers, ont tout simplement pris la fuite. Les rebelles contrôlent la plus importante ville du nord du pays. Ils contrôlent les banques, les bâtiments officiels, la télévision régionale. Mardi, on a vu le gouverneur fuir Mossoul et demander l’aide des peshmergas kurdes et des Américains. Des milliers d’habitants fuient sur les routes, mais les Kurdes ont fermé la frontière de leur région autonome, plus au Nord.

 

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 11:50
L'Europe se mobilise contre les djihadistes

Plusieurs centaines d'Européens ont rejoint la Syrie pour combattre le régime de Bachar al-Assad avec les groupes islamistes les plus radicaux, notamment l'État islamique au Levant et en Irak.

 

07/05/2014 Par Georges Malbrunot - LeFigaro.fr

 

Une réunion des ministres de l'Intérieur des pays européens examine les mesures pour lutter contre le départ de djihadistes en Syrie.


 

La semaine dernière, les ex-otages de Syrie ont participé à un exercice de reconnaissance vocale au siège de la DCRI à Levallois-Perret, près de Paris. Les experts de l'antiterrorisme leur ont fait entendre des voix de djihadistes français - résultats d'écoutes téléphoniques - dans l'espoir qu'ils reconnaissent le timbre d'un ou plusieurs de leurs geôliers. Puisque pour la première fois dans l'histoire des enlèvements, des Français figuraient aux côtés des terroristes qui détenaient en otages d'autres Français. Dernier avatar du piège djihadiste auxquels sont confrontés la France et d'autres pays occidentaux, trois ans après le début de la révolution pour renverser Bachar el-Assad à Damas.

 

Les neuf pays européens les plus concernés par «les combattants étrangers» en Syrie se réunissent jeudi à Bruxelles, avec des représentants des États-Unis, de Turquie, du Maroc et de Tunisie. La Syrie, comme aucun autre pays auparavant, aimante les candidats à la guerre sainte. Les chiffres sont inquiétants. 300 Français combattent dans le nord de la Syrie. À leurs côtés, 200 Belges, une centaine de Néerlandais, 300 à 400 Britanniques, des dizaines d'Allemands, et entre 50 et 100 Américains… Au total, plus de 15.000 étrangers venus de près de 70 pays. Et dans l'immense majorité des cas, pour lutter avec les groupes islamistes les plus radicaux: le Front al-Nosra, branche locale d'al-Qaida, et l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), auteur des pires atrocités, qui détenait les journalistes français.

La « présence d'une base d'al-Qaida aux portes de l'Europe » est l'autre « nouveau problème » posé par le conflit en Syrie

Le retour de ces légions de djihadistes européens sera au menu de la réunion de Bruxelles. C'est «l'une des principales préoccupations», reconnaît la ministre belge de l'Intérieur, Joëlle Milquet. 130 Français et une cinquantaine de Belges sont déjà rentrés. Au total, un millier d'Européens pourraient revenir bientôt du djihad. Le risque que les plus endoctrinés d'entre eux passent à l'action dans l'Hexagone, en Belgique ou en Espagne est pris très au sérieux. Mais leur surveillance requiert des moyens en hommes et en matériels qui dépassent les capacités des services de police des pays concernés.

 

Au-delà du renforcement souhaité de la coopération entre services de renseignements européens, la «présence d'une base d'al-Qaida aux portes de l'Europe» est l'autre «nouveau problème» posé par le conflit en Syrie, estime Mme Milquet. Chacun reconnaît désormais qu'en cas de renversement de Bachar el-Assad, la mouvance djihadiste profiterait du chaos pour se sanctuariser dans une zone de non-droit allant du Nord-Est syrien à l'ouest de l'Irak. C'est-à-dire à un saut de puce de l'Europe. Pour contrer cette menace, les Européens entendent renforcer leur coopération avec la Turquie, principal pays de transit des djihadistes, d'où la présence d'un représentant turc jeudi à Bruxelles. «Ces djihadistes n'atterrissent pas en parachute en Syrie», s'indigne le représentant démissionnaire des Nations unies à Damas, Moktar Lamani. La Turquie, qui est notre allié au sein de l'Otan, aurait pu freiner ces arrivées.» «Ce sont des questions délicates», fait valoir la ministre belge de l'Intérieur. «Les Turcs nous disent: “faites en plus pour les empêcher de venir chez nous”, et nous on leur dit “faites en plus pour les empêcher de passer la frontière avec la Syrie”», résume un expert français. «Mais aujourd'hui, on ne cherche pas à blâmer les Turcs, car ils ont pris conscience du problème et ne veulent pas devenir une plaque tournante du djihad», renchérit-on au ministère de l'Intérieur. Les Européens vont toutefois réclamer davantage d'efforts d'Ankara, pas forcément en termes d'arrestation, mais surtout de repérage des djihadistes de passage. On ne peut pas surveiller tous les points de passage illégaux entre notre territoire et la Syrie, rétorquent les Turcs. Avant d'adopter une politique de «zéro tolérance», Ankara réclame des listes de noms et des détails sur les suspects en provenance d'Europe. En fait, la Turquie redoute l'effet boomerang. «Si on se met à les arrêter en masse, les djihadistes se vengeront en posant des bombes chez nous», prévient un officiel turc. Les services turcs ont commencé à arrêter des djihadistes à leur retour de Syrie. Une tactique qui rappelle le double jeu des services syriens après la guerre d'Irak en 2003, lorsque Damas fermait les yeux sur leurs entrées en Irak tout en interpellant d'autres à leur retour, histoire de bien montrer aux Américains que le régime syrien luttait contre le terrorisme.

 

Signe de l'embarras croissant causé par le phénomène djihadiste, depuis un an, de nombreux services européens ont envoyé, mais en ordre dispersé, des délégations auprès des services syriens, alors que les relations politiques sont gelées avec Damas. Comme si le combat contre les djihadistes ne pouvait se passer de la Syrie. Mais «ce sujet ne sera pas abordé à Bruxelles», prévient-on Place Beauvau.

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 22:30
Le nouveau visage de la rébellion syrienne

 

13/01/2014 Par Georges Malbrunot Envoyé spécial à Damas - , Service infographie du Figaro

 

INFOGRAPHIE - Dominée par les salafistes, l'insurrection souffre de l'absence de représentation politique.

 

Moins djihadiste, moins modéré, mais plus salafiste. Le nouveau visage de la rébellion anti-Bachar el-Assad prend forme. En coulisses, il est façonné par l'Arabie saoudite, qui parraine le Front islamique, la nouvelle force dominante de cette insurrection, en remplacement des combattants modérés de l'Armée syrienne libre (ASL), défaits. Mais cette coalition d'une douzaine de brigades fondamentalistes devra relever de nombreux défis avant d'emporter le soutien des Occidentaux et vaincre les djihadistes avec lesquels une guerre à l'issue incertaine a été déclarée, il y a dix jours dans le nord et l'est de la Syrie.

 

Forts d'environ 60.000 hommes, les rebelles du Front islamique ont certes marqué des points dans la région d'Idlib et d'Alep face aux 10.000 à 15.000 djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), lié à al-Qaida. Mais ces derniers, aguerris après des années de guerre sainte en Irak, en Tchétchénie ou en Afghanistan, viennent de reprendre le gros du terrain perdu dans leur bastion de Raqqa, et dans d'autres villes à la frontière turque. Les «fous de Dieu» n'hésitent pas à lancer leurs voitures piégées, non plus contre les pro-Assad, mais contre leurs anciens frères d'armes. Ces luttes intestines ont fait plus de 700 morts en une semaine: 250 chez les djihadistes, 300 chez les autres insurgés et des dizaines de civils. Ce bilan lourd profite au pouvoir, qui la plupart du temps, observe ses ennemis s'entre-tuer.

 

Après s'être emparés le 6 décembre - soit deux semaines après sa création - du quartier général de l'ASL et de ses stocks d'armes à Atmeh près de la frontière turque, les dirigeants du Front islamique cherchent désormais à édulcorer leur charte fondatrice pour ne plus effrayer les Occidentaux. «Pas de démocratie, un islam dur régi par la charia, c'était le langage d'al-Qaida», constate un intermédiaire en contact avec ces leaders salafistes. Le régime jubilait en disant: «Regardez ce qui attend la Syrie!»

 

Conscient de cette erreur, le Front œuvre désormais à la rédaction d'une nouvelle «feuille de route». «La communauté internationale nous a mal compris. On va vous expliquer ce qu'on veut en éliminant certains éléments de notre charte», plaident ses dirigeants, qui reconnaissent avoir sollicité «des experts d'un pays ami», sans doute saoudiens.

 

Les chefs se méfient des donneurs d'ordres

 

Amer mais réaliste, l'ambassadeur américain Robert Ford, en charge du dossier Syrie au Département d'État, cherche désespérément à nouer un contact avec les groupes armés salafistes. Ce qu'ils ont refusé jusqu'à maintenant. «Ils ne veulent pas de la conférence de Genève», explique un diplomate européen. Pour qu'une transition négociée du pouvoir puisse être lancée à partir du 22 janvier en Suisse, les États-Unis ont besoin de nouveaux interlocuteurs ayant une réelle influence sur des rebelles capables de faire respecter un cessez-le-feu. «Les Américains s'emploient à convaincre les Saoudiens qui livrent armes et argent au Front de les faire rentrer dans le jeu politique», ajoute cette source.

 

Mais les différentes brigades fondamentalistes - Armée de l'Islam, Ahrar al-Cham, Soqour al-Cham, Liwa al-Tawhid - ne sont pas forcément d'accord entre elles. «N'oubliez pas une caractéristique importante du conflit: l'indépendance des groupes armés, relève Mokhtar Lamani, représentant de l'ONU à Damas. Les chefs se méfient des donneurs d'ordres. Certains ont en effet beaucoup souffert lorsqu'au début, le Qatar les a affamés, sous prétexte qu'ils refusaient de jouer son jeu.»

 

L'issue de cette bataille interne à la rébellion dépend en grande partie d'une troisième composante, le puissant Front al-Nosra, représentant officiel d'al-Qaida en Syrie, dont les 15.000 combattants hésitent souvent entre leur serment djihadiste, de solides amitiés locales et une certaine respectabilité à acquérir avec le Front islamique. Depuis sa création, ses brigades ont la plupart du temps coopéré avec al-Nosra pour attaquer l'armée régulière, comme lors de l'offensive contre Adra près de Damas que les loyalistes assiègent depuis plusieurs semaines.

 

Théoriquement, al-Nosra et son écrasante majorité de rebelles syriens sont plus proches du Front islamique que des djihadistes étrangers qui kidnappent, exécutent aveuglément et soumettent la population à la plus obscurantiste des versions de l'islam. «Mais c'est oublier que c'est l'EIIL qui a financé au début al-Nosra», rappelle Mokhtar Lamani, qui voit dans le regain de vigueur des djihadistes le signe qu'ils bénéficient toujours d'appuis importants chez leur ex-allié.

 

«Al-Nosra, c'est al-Qaida qui s'adapte, prévient le diplomate onusien, il a la même stratégie finale que l'État islamique mais avec une touche un peu plus fine pour y parvenir». En parallèle à son allégeance à Ayman al-Zawahiri, le chef d'al-Qaida, au printemps, al-Nosra a renforcé l'Armée de l'Islam, la plus importante brigade salafiste de ce qui allait devenir des mois plus tard le Front islamique. Objectif: que cette vitrine lui épargne les conséquences de l'inscription sur la liste noire américaine. La ruse trompera-t-elle les Occidentaux, réticents à alimenter en armes un magma en fusion quasi perpétuelle?

 

Recomposition dans le sang

 

Cette recomposition dans le sang est rendue encore plus complexe par le double jeu de certains parrains de la révolution, avides de récupérer le reliquat de combattants de l'ASL pour peser politiquement. «L'Armée libre reçoit toujours de l'argent du Golfe, soutient un observateur à Damas, cela veut dire que le Qatar et probablement l'Arabie saoudite continuent de payer avec l'objectif d'attirer ses membres vers le Front islamique.»

 

Mais une fois encore sur le terrain, c'est un autre son de cloche. Les relations entre le haut commandement de l'ASL et le Front islamique sont exécrables. «Nous avons 60 % à 70 % de la totalité des combattants (120.000 environ), c'est à vous de nous rejoindre, pas à nous», ont martelé les chefs salafistes aux cadres de l'ASL pendant une semaine de négociations houleuses le mois dernier à Istanbul. Ayant le sentiment d'être abandonnés, certains rebelles modérés, inquiets de la dérive djihadiste, déposent les armes et se rendent au gouvernement. Ils sont encore peu nombreux. D'autres songent à partir, comme en atteste le nombre croissant de demandes de départ déposées par des combattants auprès du Haut Commissariat aux réfugiés à Damas, selon une source interne à l'ONU.

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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 12:30
Syrie: les combats entre rebelles et islamistes font 500 morts en une semaine

 

MOSCOU, 10 janvier - RIA Novosti

 

Les affrontements entre la rébellion et les islamistes liés à la nébuleuse terroriste Al-Qaïda ont fait près de 500 victimes en une semaine en Syrie, rapporte l'Observatoire  syrien des droits de l'homme basé à Londres (OSDH) sur son site internet.

 

482 personnes, dont 85 civils, 240 repentants de l'opposition armée et 157 membres du groupe islamiste Etat islamique en Irak et au Levant ont été tuées en une semaine de combats, a fait savoir Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

 

L'ONG avait antérieurement annoncé que les troupes gouvernementales syriennes avaient assassiné 45 rebelles armés qui tentaient de fuir les quartiers assiégés de Homs (ouest de la Syrie).

 

L'agence nationale SANA parle de son côté de 37 rebelles tués dans des affrontements avec les troupes gouvernementales.

 

La Syrie est secouée depuis mars 2011 par un conflit opposant les forces fidèles au régime de Bachar el-Assad aux insurgés, dont le bilan s'élève à plus de 100.000 morts.

 

L'Armée syrienne libre (ASL), branche militaire de l'opposition syrienne anti-Assad, est considérée comme une force modérée qui mène un dialogue avec une série de pays occidentaux et arabes. Cependant, plusieurs groupes extrémistes affiliés à Al-Qaïda, dont l'Etat islamique en Irak et au Levant et le Front Al-Nosra, sont également présents sur le sol syrien.

 

La confrontation au sein des insurgés luttant contre le pourvoir de Damas s'est accentuée ces derniers jours. Les médias font régulièrement état de combats d'envergure secouant différentes régions du pays.  Des chefs extrémistes ont exhorté mardi leurs combattants à "anéantir" les rebelles syriens. 

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 12:30
Le groupe islamiste qui terrorise le Moyen-Orient

 

9 janvier 2014 Arnaud Focraud (avec M.B.) - leJDD.fr

 

DÉCRYPTAGE - Créé il y a moins d'un an, l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) est devenu un acteur central des conflits irakien et syrien. Zoom sur une organisation islamiste "hors de contrôle" qui détiendrait en otage les quatre journalistes français enlevés dans la région.

 

L'EIIL, une trajectoire différente en Syrie et en Irak

L'organisation djihadiste sunnite est depuis plusieurs semaines au premier plan de deux conflits très différents. Une présence qu'elle veut conforme à son ambition : celle, comme l'indique son nom, d'instaurer un Etat islamique en Irak et au Levant, région qui inclut le Proche-Orient et en particulier la Syrie et le Liban. L'EIIL a d'ailleurs revendiqué pour la première fois un attentat suicide à Beyrouth, commis le 2 janvier dans le fief du Hezbollah chiite. Mais la création de cet émirat transnational "peut surtout paraître utopique", explique au JDD.fr Dominique Thomas, spécialiste des mouvements djihadistes à l'EHESS. "Cet objectif reste flou, il s'agit davantage d'une organisation d'opposition armée qu'un groupe ayant un véritable projet politique".

L'EIIL ne connaît pas le même sort en Irak et en Syrie. Dans son berceau historique de la région d'Al-Anbar, à l'ouest de l'Irak, l'organisation a pris le contrôle le week-end dernier de la ville de Falloujah, à 60km de la capitale Bagdad, après plusieurs jours de combats et le retrait de l'armée. Elle possède également plusieurs quartiers de la localité de Ramadi, haut lieu de la contestation sunnite au régime du chiite Nouri al-Maliki.

Dans le pays voisin, en revanche, la mouvance a subi ces derniers jours des revers à Alep et Raqa, son fief. Non pas face au régime de Bachar el-Assad, qu'elle souhaite renverser, mais contre des rebelles, qui ont lancé en fin de semaine dernière une vaste offensive contre elle. Les tensions au sein de la rébellion syrienne sont anciennes. Mais, pense Dominique Thomas, "cette coalition très hétéroclite trouve un intérêt commun à lutter contre l'EIIL", qui a gagné en puissance en Syrie et demeure "hors de contrôle". "Certains groupes subissent peut-être des pressions de la part de pays étrangers qui ont intérêt à écraser l'EIIL pour contrôler davantage l'insurrection", explique-t-il.

 

D’où vient cette organisation?

L'Etat islamique en Irak et au Levant n'est apparu dans sa forme actuelle qu'en avril 2013. Il s'agit en fait de l'héritière de l'Etat islamique en Irak (ISI), qui combattait depuis plusieurs années les forces américaines présentes sur le sol irakien. Mais l'organisation dirigée depuis 2010 par Abou Bakr al-Bagdadi s'est exportée sur le front syrien. "Elle s'est attribuée en 2012 la paternité du Front Al-Nosra, le groupe islamiste qui combat le régime syrien, en lançant une OPA contre lui. Mais Al-Nosra s'est autonomisé et a marqué cette dissociation en prêtant allégeance à Al-Qaïda", décrypte Dominique Thomas.

Hégémonique et ultra violent, l'EIIL s'est rapidement mis à dos les autres groupes rebelles. Avec 5.000 à 7.000 combattants, selon les estimations, son efficacité face aux forces loyales pourrait toutefois encore jouer en sa faveur. Selon l'islamologue Romain Caillet, de l'Institut français du Proche-Orient, le groupe "dispose d'un moyen de pression : le retrait de 750 de ses combattants des lignes de front face au régime syrien dans la région d'Alep". En effet, "une guerre intestine avec l'EIIL ajoutée à une offensive des forces loyalistes au régime d'Assad sur Alep serait une catastrophe pour les rebelles", explique ce spécialiste du salafisme, contacté par l'AFP.

 

Quel lien avec Al-Qaïda?

Que ce soit en Syrie ou en Irak, la stratégie de l'EIIL entre en divergence avec les intérêts d'Al-Qaïda, même si les deux groupes partagent une même idéologie djihadiste sunnite. "On présente le mouvement comme affilié à Al-Qaïda, ce qui est faux", affirme Dominique Thomas. En Syrie, Al-Nosra reste l'organe officiel de la mouvance terroriste et il a adopté une attitude neutre dans le conflit qui oppose l'EIIL aux mouvements rebelles en proposant, en vain, un cessez-le-feu. En Irak, l'organisation avait prêté allégeance en 2004 à Oussama Ben Laden mais la création de l'Etat islamique, deux ans plus tard, a marqué une rupture entre la direction irakienne et Al-Qaïda.

Selon Dominique Thomas, c'est pourtant cette différence de stratégie qui constitue la principale limite de son extension. "L'EIIL risque, du fait de cette opposition, d'être marginalisé et de tomber en isolement." Ses récents succès en Irak ne masquent pas des risques sur le plus long terme. Michael Knights, expert au Washington Institute for Near East Policy, expliquait en début de semaine à l'AFP que "la forte croissante de l'EIIL pourrait aussi nuire à l'organisation, parce que les batailles ouvertes dans des zones urbaines sont un point fort du gouvernement". Pour Dominique Thomas, l'organisation sait "faire des coups" mais n'est pas réputée pour "contrôler des espaces territoriaux", qui plus lorsqu'elle peine à s'ancrer au sein de la population. "Ce type d'action se termine en général très mal pour ces organisations. Tenir des villes nécessite beaucoup de ressources logistiques et humaines, et les armées gardent de toute façon la suprématie aérienne."

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 08:30
EIIL: contre-offensive des djihadistes en Syrie et poursuite des combats en Irak

 

9 janvier 2014 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Chassés par leurs anciens alliés islamistes de la ville d’Alep, les combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) passent à l’offensive dans plusieurs provinces du nord de la Syrie pendant que se poursuivent d’intenses combats en Irak, où le groupe djihadistes a plus de succès et l’appui d’une partie de la population.

 

Excédée par les abus commis par l’EIIL et par ses ambitions hégémoniques, une coalition regroupant en grande majorité des islamistes a déclaré la guerre au groupe djihadiste il a une semaine.

 

Délogés d’Alep et perdannt du terrain à Raqa, l’EIIL a fait exploser mercredi soir dans une contre-offensive plusieurs voitures piégées contre des postes de contrôle rebelles.

 

Au moins neuf personnes ont péri dans un attentat de l’EIIL contre un barrage rebelle à al-Bab, dans la province d’Alep, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), un organisme indépendant s’appuyant sur un vaste réseu de travailleurs et militants sur le terrain.

 

D’autres attaques se sont produites dans la même province et une dans celle de Deir Ezzor, plus à l’est, tandis que des combats ont fait rage dans les provinces de Raqa, Idleb et d’Alep, dont la plus grande partie échappe au contrôle du régime.

 

Toujours selon l’OSDH, Dans la province d’Alep, l’EIIL a dépêché des renforts de Deir Ezzor (est) pour appuyer ses combattants », selon l’OSDH.

 

À Raqa, seule capitale provinciale échappant au régime et fief de l’EIIL, les rebelles ont pris le contrôle de l’ancien siège des services de renseignement politiques du régime, une position stratégique tenue auparavant par l’EIIL et se trouvent à 400 mètres du quartier général du groupe djihadistes, rapporte l’OSDH.

 

Une explosion d’une voiture piégée a aussi tué au moins 18 personnes jeudi dans un village tenu par le régime dans la province de Hama (centre).

 

Pendant ce temps, en Irak, d’intenses combats ont opposé jeudi les forces de sécurité irakiennes à des insurgés dans la province sunnite d’Al-Anbar, dans l’ouest du pays, où les violences ont poussé des milliers de familles à la fuite ces derniers jours.

 

Des violences ont également frappé la capitale, où un attentat suicide visant des recrues de l’armée a fait 23 morts et 30 blessés, selon des sources médicales.

 

Depuis ce matin, de violents combats opposent l’armée soutenue par des chars aux djihadistes dans la région d’Al-Boulali. a annoncé jeudi à l’AFP un officier de police.

 

Des chars et des hélicoptères ont détruit une école et plusieurs maisons depuis lesquelles des insurgés tiraient et les combats ont cessé.

 

Al-Boulali est située entre Fallouja, contrôlée depuis quelques jours par l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda) et des tribus hostiles au gouvernement, et Ramadi, dont plusieurs quartiers sont entre les mains des djihadistes.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 08:30
Syrie: l'EIIL appelle à anéantir les autres rebelles

 

07 janvier 2014 Romandie.com (AFP)

 

BEYROUTH - L'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) a appelé à anéantir les rebelles contre lesquels ce groupe lié à Al-Qaïda se bat depuis plusieurs jours dans le nord de la Syrie, selon un message audio mis en ligne mardi sur des sites jihadistes.

 

Il a par ailleurs menacé de mort les membres de la coalition de l'opposition syrienne, estimant qu'ils étaient une cible légitime.

 

S'adressant aux combattants de l'EIIL, son porte-parole, cheikh Abou Mohammed al-Adnani, a lancé: Anéantissez-les (les rebelles) et (...) soyez certains de la victoire de Dieu.

 

Parlant ensuite aux rebelles, il a affirmé: Aucun de vous ne survivra, et nous ferons de vous un exemple pour tous ceux qui pensent suivre le même chemin.

 

Cette déclaration intervient alors que depuis vendredi, rebelles et combattants de la branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie, le Front Al-Nosra, sont engagés dans des affrontements meurtriers contre les jihadistes de l'EIIL.

 

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ces combats ont fait au moins 274 morts: 129 rebelles et membres d'Al-Nosra, 99 jihadistes de l'EIIL, un groupe originaire d'Irak, et 46 civils.

 

Le chef du Front Al-Nosra, Abou Mohammad al-Jolani, a appelé mardi à un cessez-le feu dans ces affrontements, pour se concentrer sur la lutte contre le régime de Bachar al-Assad.

 

L'EIIL a aussi mis en garde les membres de l'opposition.

 

L'EIIL estime que la coalition et le Conseil national (syrien, une des composantes de la coalition, ndlr), l'état-major et le conseil militaire (...) lui ont déclaré la guerre, a indiqué Abou Mohammed al-Adnani.

 

Chaque membre de cette entité est une cible légitime pour nous, à moins qu'il ne déclare publiquement son refus de (...) combattre les moujahidine, a-t-il ajouté.

 

Soyez conscients, soldats de l'EIIL, que nous avons réservé un prix à quiconque coupe la tête de l'un d'eux et celle de leurs commandants, alors tuez-les où que vous les trouviez, a-t-il dit.

 

La coalition de l'opposition dénonce régulièrement les actions de l'EIIL, accusé d'une série d'exactions, notamment des enlèvements et meurtres de civils et de rebelles rivaux.

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 19:30
L'armée s'empare d'une ville clé au nord de Damas

 

 

28 novembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

DAMAS - L'armée syrienne s'est emparée jeudi de Deir Attiya, une ville clé dans la conquête de la région de Qalamoun, au nord de Damas, a annoncé la télévision d'État.

 

Notre armée héroïque a pris le contrôle de Deir Attiya, dans la province de Damas, après avoir écrasé les dernières poches terroristes dans cette ville, a déclaré une source militaire citée par le télévision.

 

Ce matin, l'armée a réussi, après avoir traqué les terroristes dans les endroits où il se cachaient, à nettoyer la ville et à tuer un grand nombre d'entre eux à l'issue de quatre jours de combats, a affirmé un haut responsable de la sécurité à Damas.

 

Les opérations continuent autour de la ville, a-t-il ajouté.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé que l'armée avait pris la quasi-totalité de la ville en chassant les jihadistes de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL) et d'autres rebelles qui se trouvaient dans cette ville de 10.000 habitants située à 88 km au nord de Damas et où vit une importante communauté chrétienne.

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