1 mars 2015 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
Alors que programme d’acquisition de drones militaires tarde à prendre son envol, un véhicule aérien sans pilote d’ING Robotic Aviation d’Ottawa vient de compléter, lui, une mission de deux semaines dans le Nord canadien à bord du cargo et brise-glace MV Arctic de l’armateur montréalais Fednav.
Fondée en 2002, ING Robotic Aviation, qui se spécialise dans la surveillance par drone, s’est fait connaître par son un travail de surveillance opérationnelle avec l’armée canadienne. La société a fourni depuis sa création plus de 30.000 heures de services de surveillance aérienne sans pilote en Afghanistan pour les opérations militaires des Forces armées canadiennes, et la société a également aujourd’hui un drone de surveillance embarqué à bord d’un navire de guerre canadien dans le golfe Persique.
Principalement une initiative de recherche et développement, le projet dans l’Arctique, dirigé par Enfotec, spécialisé pour sa part en suivi et analyse des glaces, a été conçu pour évaluer les divers aspects opérationnels et techniques de surveillance des glaces par des drones embarqués sur les navires.
Les Services techniques Enfotec supportent déjà les opérations de Fednav en Arctique et dans la mer Baltique grâce à leur expertise en dynamique des glaces et en télédétection.
L’implication d’Enfotec en recherche et développement permet à l’armateur de demeurer à l’avant-garde du savoir et de la technologie concernant la navigation dans les glaces, dit Fednav.
« Enfotec Technical Services est à la pointe de l’expertise et de la technologie de navigation dans les glaces. En tant que tel, nous cherchons toujours à explorer le potentiel de produits et de solutions nouvelles et innovantes qui peuvent résister aux conditions météorologiques extrêmes auxquels sont confrontés les navires tels que le MV Arctic« , a déclaré à ce propos, Alexis Dorais, analyste en télédétection pour Enfotec.
« Les voyages[dans l’Arctique] au mois de février sont parmi les plus difficiles », mais avec l’équipe de 2 personnes d’ING Robotic à bord du MV Artic a pu faire voler le drone Responder efficacement et « prendre des images étonnantes »,a ajouté Alexis Dorais.
Le programme d’acquisition de drones militaires tarde, lui, à prendre son envol
Le Canada n’est pas le pays où l’usage des drones est le plus répandu, tant s’en faut, mais, déjà, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) les utilise pour prendre des photos et des vidéos pour aider à la reconstitution d’accident de la circulation.
Malheureusement, du côté des Forces armées, le programme d’acquisition de drone n’a jamais pu prendre son envol.
Le programme Joint Unmanned Surveillance Targeting and Acquisition System (JUSTAS) a été retardé nptamment par un débat interne sur l’opportunité d’avoir une – ou deux – flottes différentes de drones.
Les Forces armées veulent non seulement des drones pour la surveillance aérienne, mais aussi des drones de combat, capables de porter des armes tels que des missiles Hellfire et d’effectuer des frappes de précision au cours de missions à l’étranger.
Nous devions avoir une flotte de drones dès 2010. Puis, l’échéance a été repoussée à 2012, puis à 2017. Finalement, aux dernières nouvelles,on pourrait avoir nos premiers drones [une seule flotte qui servira tant pour le combat que la surveillance] entre 2019 et 2020…
Pendant ce temps, aux États-Unis, les agriculteurs utilisent déjà des drones pour étudier la topographie de leurs terres afin de mieux apprendre à appliquer les engrais et les pesticides. Mieux encore, le géant de la vente en ligne Amazon est en train de tester des drones pour les livraisons de marchandises à la porte des acheteurs.
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