Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 09:45
photo 21e RIMa

photo 21e RIMa

 

30 mai 2015 maliactu.net

 

Les soldats français de la base de Gao, principale ville du nord du Mali, affrontent un ennemi invisible passé maître dans l’art de l’esquive et du harcèlement, explique à l’AFP leur chef, le colonel Luc Lainé.

 

Plus de deux ans après l’opération « Serval », qui a mis en déroute les colonnes jihadistes qui avançaient vers le Sud et la capitale, Bamako, « les groupes armés terroristes dans notre secteur ne sont plus en mesure de mener des actions coordonnées », assure le colonel Lainé.

 

« Ils ont subi, depuis Serval, une forte attrition. Ils n’ont plus la liberté d’action sur le terrain », mais « ils existent toujours », prévient-il.

 

« Ils sont disséminés, ils nous observent, sont invisibles. Les actions qu’ils mènent sont décousues, pas ciblées, il n’y a pas de fil directeur », précise l’officier, qui commande en France le 21e régiment d’infanterie de marine (Rima), basé à Fréjus, dans le sud du pays.

 

Peu après 04H00 vendredi, Journée internationale des Casques bleus, une roquette tirée d’un plateau surplombant Gao est tombée dans l’enceinte du camp (voisin de celui des Français) de la force de l’ONU, la Minusma, endommageant sans faire de victime un hangar du contingent néerlandais, selon les troupes françaises.

 

« C’est ce qui est dur: nous luttons contre un ennemi invisible », poursuit le colonel Lainé. « Leur mode d’action est l’évitement et le harcèlement. Ce qui est difficile, c’est qu’on ne les voit jamais, mais on sait qu’ils nous observent ».

 

« Le risque, c’est de se relâcher car, ne les voyant pas, on peut croire qu’ils ne sont pas là. Donc on peut être moins vigilant, et donc devenir vulnérable », souligne-t-il.

 

Il montre, scotchée au mur de son bureau, une photo de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, l’un des principaux chef jihadistes opérant au Sahel.

 

« C’est pour ça que je l’ai mis en photo: pour me rappeler qu’il existe, et qu’il me veut du mal. Ils sont toujours là, mais de manière diffuse, furtive. Ils ne peuvent plus mener d’action de combat d’envergure, mais peuvent exploiter le moindre moment d’absence de vigilance ».

 

– ‘Difficile de faire la distinction’ –

 

« Ils sont intelligents, se sont adaptés: ils cachent leur armement. S’ils se déplacent en 4×4, ce n’est plus jamais en convoi, mais un par un. Pour nous, faire la distinction entre le trafiquant, le terroriste, le gars du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion touareg), c’est délicat », reconnaît l’officier français.

 

« Certains se vendent au plus offrant, c’est une façon de vivre pour certains ici. Tant qu’ils ne nous ont pas tiré dessus, nous avons du mal à savoir à qui nous avons à faire », dit-il.

 

Installé avec ses quelque 700 hommes dans un camp de tentes et de bâtiments en dur proche de l’aéroport de Gao, le colonel Lainé commande le Groupe tactique désert (GTD) Ouest, l’une des deux composantes de l’opération « Barkhane », qui a succédé à « Serval » et s’étend à tout le Sahel, et dont le quartier général est à N’Djamena (Tchad).

 

Si ses hommes partent régulièrement en patrouille dans toute la région, pour des missions de reconnaissance et pour montrer leur force, le colonel Lainé sait que l’ennemi invisible peut difficilement être surpris – à part lors d’opérations commando montées par les forces spéciales, comme celle qui a permis l’élimination, le 18 mai, de deux importants chefs jihadistes, Abdelkrim al-Targui et Ibrahim Ag Inawalen.

 

« Nous savons bien qu’ils observent tout ce qu’on fait », assure l’officier. « Dès qu’on bouge, dès qu’on sort d’ici, ils sont prévenus. Pour nous, il est très difficile de faire la distinction entre le gars qui téléphone à son patron ou à sa femme et celui qui téléphone à son chef de groupe terroriste ».

 

« Après voir libéré le pays en 2013, notre but est maintenant qu’il ne puisse redevenir un territoire hospitalier pour eux », conclut-il. « Nous devons les empêcher de refaire ce qu’ils ont fait en 2013. Notre but est que l’armée malienne et la Minusma prennent à terme cette mission en charge ».

 

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 16:55
photo DCNS

photo DCNS

 

29.05.2015 par DCNS

 

Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense, a annoncé le 29 mai 2015 à Lorient, à l’occasion de la discussion parlementaire portant sur l’actualisation de la loi de programmation militaire 2014-2019, la poursuite de la modernisation des moyens de la Marine nationale. Le lancement immédiat du programme de frégates de taille intermédiaire (FTI), l’accélération du programme FREMM, la modernisation des frégates de premier rang ou encore le renouvellement des bâtiments de soutien permettront à DCNS de soutenir l’emploi de la base industrielle navale en France, de renforcer son avance technologique et d’accélérer son développement à l’international.

 

Hervé Guillou, Président Directeur Général de DCNS, déclare : « Nous nous réjouissons de la confiance du Ministère de la Défense pour assurer le renouvellement, l’entretien et la modernisation des moyens de la Marine nationale. L’actualisation de la Loi de Programmation Militaire va permettre à DCNS de continuer à développer sa gamme de navires et de services et accélérer son développement international. Avec le lancement du programme FTI, nous proposerons un produit qui répond au besoin de la Marine Nationale et qui répondra à une demande internationale en croissance pour des frégates de premier rang et d’environ 4000 tonnes »

 

L’actualisation de la Loi de Programmation Militaire contribue à consolider DCNS dans ses bassins d’activité. Le lancement de la FTI va donner 10 ans de visibilité industrielle au bassin d’emploi de Lorient. La nouvelle frégate de DCNS et les succès déjà remportés récemment en Egypte et en Malaisie assurent l’avenir du site lorientais de DCNS et de ses sous-traitants locaux. Ils permettront à ses bureaux d’étude de développer les solutions du futur. Au-delà, l’ensemble de nos sites bénéficie de cette charge, en particulier Bagneux et Toulon pour les systèmes d’information, Ruelle et Nantes-Indret pour les équipements.

 

Les frégates de taille intermédiaire, dont la première unité sera livrée dès 2023, ont vocation à remplacer numériquement les frégates de type La Fayette mises en service entre 1996 et 2001. Elles viendront compléter le programme de frégates multimissions FREMM dont la réalisation est actuellement en cours sur le site DCNS de Lorient. Les six premières doivent être livrées avant 2019. Ainsi, suite à la vente d’une Fremm à l’Egypte, DCNS accélère la cadence de production pour respecter intégralement les engagements pris pour la Marine Nationale dans la Loi de Programmation Militaire. Par ailleurs, la modernisation des frégates La Fayette et le lancement de la quatrième unité du programme B2M pour l’Outre-Mer bénéficieront aux bassins d’emploi régionaux de la filière navale, en particulier en Bretagne.

 

La nouvelle frégate, développée et réalisée par DCNS, sera un navire de combat de premier rang. Cette frégate présentera les atouts d’une solution modulaire, robuste, simple à l’usage et dotée d’une capacité opérationnelle inégalée sur le marché. Adaptée aux besoins de la Marine nationale et des marines de nombreux pays, la nouvelle frégate DCNS bénéficiera des solutions technologiques les plus avancées et notamment d’un radar à panneaux plans.

 

Fort de la réussite inédite en Europe du tir de missile de croisière naval (MdCN) à bord de la FREMM Aquitaine le 19 mai 2015, DCNS propose à ses clients des navires de référence tant dans la conception, la construction que dans l’intégration de systèmes innovants.

 

Sur le marché des frégates, DCNS compte actuellement parmi ses clients la Marine royale du Maroc avec la livraison de la FREMM Mohammed VI et la Marine égyptienne avec la commande d’une FREMM et de quatre corvettes Gowind. Par ailleurs, DCNS réalise six corvettes Gowind pour la Marine malaisienne.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 16:55
LPM : "1,5 milliard d’euros servira à l’acquisition de matériels militaires dont nos troupes ont besoin en urgence"

 

29 mai 2015 Propos recueillis par Hassan MEDDAH - Usinenouvelle.com

 

Patricia Adam, présidente de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale, répond aux questions de L’Usine Nouvelle concernant  le projet de loi actualisant la loi de programmation militaire pour les années 2015-2019. La commission s'est réunie le 27 mai au soir et a validé le projet de loi à une très large majorité. Objectif principal pour la députée :  mettre un terme à la déflation des effectifs. 

 

L'Usine Nouvelle - Quel a été le résultat du vote de la commission de défense concernant l’examen de l’actualisation de la Loi de programmation militaire (LPM) ?

 

Patricia Adam - La commission a validé hier soir (le mercredi 27 mai, ndlr) le projet de loi à une très large majorité, puisque nous n’avons compté que trois abstentions (sur 70 membres, NDLR). Sur le plan budgétaire, 3,8 milliards d’euros supplémentaires seront ainsi affectés à nos armées d’ici 2019. 5 milliards d’euros de crédits budgétaires se substitueront aux ressources exceptionnelles prévues initialement par la LPM.

Le plus important était de mettre un terme à la déflation des effectifs qui n’était plus tenable, notamment depuis la mise en place en janvier de l’opération Sentinelle qui mobilise près de 10 000 militaires pour la protection du territoire national. Ainsi 18 750 postes seront préservés sur les 33 700 suppressions initialement prévues. L’armée de terre en sera le premier bénéficiaire : les effectifs de la force opérationnelle terrestre passeront de 66 000 à 77 000 d’ici la fin de la LPM. La loi sera adoptée au début du mois de juillet.

 

A quoi serviront précisément ces 3,8 milliards d’euros supplémentaires pour la défense?

Une première partie, à hauteur de 2.8 milliards d’euros, contribuera à faire face à l’augmentation des dépenses de fonctionnement liées aux non réductions des effectifs. Par ailleurs, environ 1,5 milliard d’euros, dont 1 milliard grâce à l’évolution favorable de l’inflation et du prix du pétrole depuis la promulgation de la LPM, servira à l’acquisition de matériels militaires dont nos troupes ont besoin en urgence : des hélicoptères Tigre, des ravitailleurs, des avions de transports, des jumelles de vision nocturne… Enfin un effort de 500 millions d’euros est consacré à la maintenance des équipements en opérations extérieures.

 

Quel sera l’impact de cette LPM actualisée sur les industriels de la défense ?

Cet exercice est guidé par un impératif absolu, celui de répondre rapidement aux besoins opérationnels des armées. Son objectif consiste également à ne pas déséquilibrer le plan de charge des industriels. D’autant plus que les industriels ont enregistré des succès remarquables à l’export, notamment depuis la signature des premiers contrats Rafale avec l’Egypte et le Qatar.La LPM aura pour effet de renforcer nos capacités d’exportation. La commande de nouvelles frégates à DCNS a été pensée dans ce sens. En plus des 8 frégates multimissions Fremm, la France disposera aussi à l’avenir de frégates dites de taille intermédiaires. DCNS proposera désormais un nouveau bâtiment de défense de moindre tonnage et moins sophistiqué, correspondant mieux aux besoins de la plupart des marines étrangères.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 16:55
Volet Marine du projet de loi d'actualisation de la LPM, Lann-Bihoué le 29 mai 2015

 

29/05/2015 M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense

 

Allocution du ministre de la Défense sur le volet Marine du projet de loi d'actualisation de la LPM, Lann-Bihoué le 29 mai 2015

 

Allocution aux personnels de la Marine nationale

 

– Seul le prononcé fait foi –

 

Mesdames et Messieurs les élus,

Amiral,

Messieurs les officiers généraux,

Mesdames et Messieurs les officiers, officiers-mariniers, quartiers-maîtres et matelots,

Mesdames et Messieurs,

 

Je ne surprendrai personne en disant que j’ai toujours un grand plaisir à venir sur cette base de Lann-Bihoué, parce que c’est pour moi le synonyme d’un retour au pays natal, celui de Lorient, où j’ai fait ma vie et où je continue de vivre, lorsque mes activités de ministre me laissent un peu de répit.

 

Mais aujourd’hui, je suis d’autant plus heureux d’être ici, avec vous, que je rends visite à la Marine nationale.

 

Plus que jamais, dans un environnement stratégique qui s’est fortement dégradé, notre Marine prend la figure d’un navire au milieu des avis de tempêtes.

 

Les périls sont là, comment le nier ? D’un côté, nous devons affronter une menace terroriste, qui a pris une ampleur inédite et grave, sur de nombreux théâtres, au plus loin comme au plus près. Dans le même temps, la crise ukrainienne a ravivé le spectre des menaces de la force, c’est-à-dire de conflits interétatiques sur le continent européen lui-même. Les récentes démonstrations de puissance de forces navales étrangères (russe, chinoise) jusqu’à nos approches maritimes sont là pour nous le rappeler. Ce sont aussi les actes illicites de plus en plus fréquents en mer, ici trafics d’êtres humains, migrants, armes, drogues, là menaces sur les flux et apparition de zones de non-droit. Chacun en conviendra, la mer est aujourd’hui le lieu d’expression d’une violence de plus en plus forte, ce que nous ne saurions tolérer.

 

Il y a donc aujourd’hui une conjonction de crises et de menaces graves, soudaines et sans aucun doute durables à la fois.

 

Les marins le savent bien, la mer croisée est la plus dangereuse… A n’en pas douter, cette navigation est difficile, mais elle permet aussi d’éprouver la valeur des hommes et des femmes qui composent un équipage, comme l’excellence du navire sur lequel ils peuvent compter pour cette mission.

 

De fait, dans ce contexte dégradé, la Marine connaît un déploiement quasi-permanent sur cinq zones maritimes, alors qu’une à deux seulement étaient prévues par le livre blanc. C’est aujourd’hui l’Atlantique nord, la Mer noire, la Méditerranée, l’Océan indien et le golfe de Guinée. J’y ajoute le golfe arabo-persique, avec le retour il y a quelques jours du porte-avions et de son escorte au terme d’un engagement remarqué dans l’opération Chammal en Irak.

 

Dans le même temps, elle poursuit ses missions permanentes, sur toutes les mers du globe, qu’il s’agisse de garantir notre stratégie de dissuasion ou bien de protéger nos intérêts en contribuant notamment à l’action de l’Etat en mer.

 

La Marine est ainsi un acteur essentiel de notre posture de protection, que le Président de la République vient encore de renforcer. Elle a en effet la charge de protéger nos approches en métropole et outremer, par nos moyens navals, aéronavals et le dispositif sémaphorique. Elle contribue également à cette posture sur terre, en garantissant la protection de nombreux sites stratégiques de la Défense, notamment ceux liés à la dissuasion, avec les fusiliers marins. Ce sont, ainsi, aujourd’hui, près de 3 200 marins qui sont affectés à cette mission « Protection » en métropole.

 

Le livre blanc de 2013 et la loi de programmation militaire, votée la même année, avaient déjà pris acte de ces enjeux, en exprimant le besoin – et surtout en le rendant possible – d’une Marine moderne sur l’ensemble du spectre de ses missions.

 

Je pense ici aux travaux d’élaboration du successeur des actuels sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). Je pense également à la mise en service opérationnel des frégates multi-missions (FREMM) et des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) Barracuda, les deux étant équipés du missile de croisière naval (MdCN).

 

Je veux d’ailleurs saluer, ici, le récent tir, qui est le premier en Europe depuis une plateforme navale, du MdCN, réalisé depuis la FREMM Aquitaine. Cette réussite est celle de la Marine et de nos industriels, qui confirment une fois de plus leur excellence, au service de notre défense et notre économie.

 

Parmi les mesures fortes portées par la LPM au profit de la Marine, je pense également à la rénovation de la composante de patrouille maritime, dont je viens d’apprécier une fois de plus la qualité. Je mesure en particulier sa plus-value dans les opérations aéroterrestres en cours.

 

Je pense encore à la rénovation à mi-vie du porte-avions Charles de Gaulle, à l’adaptation de ses Rafales aux nouveaux standards, ou encore au lancement d’une force de guerre des mines de nouvelle génération, basée sur l’emploi des drones.

 

Voilà en quelques mots les principaux chantiers capacitaires que nous avons envisagés, et pour certains d’ores et déjà engagés, dans le cadre de la LPM votée en 2013. Cette dynamique va bien sûr se poursuivre, et elle va se trouver encore renforcée par le projet de loi portant actualisation de la loi de programmation militaire, que je défends en ce moment même au Parlement.

 

Cette démarche d’actualisation était prévue par la LPM elle-même. Mais le contexte international, que j’ai rappelé, qui nous confronte à des menaces nouvelles, inédites par leur gravité, et met sous tension notre système de force, a incité le Président de la République à accélérer le calendrier de l’actualisation et à décider d’un effort supplémentaire pour notre Défense, à la hauteur des enjeux auxquels nous faisons face.

 

Cette actualisation vise à garantir à nos forces armées la capacité de faire face dans la durée à l’ensemble de leurs engagements opérationnels, et cela sur le territoire national comme à l’extérieur de nos frontières, dans les espaces maritimes en particulier.

 

Dans cette perspective, le chef de l’Etat, chef des armées, a décidé un effort particulier pour la composante de surface, qui constitue donc un axe majeur de l’actualisation de la LPM. Cette actualisation, plus largement, permet d’améliorer la cohérence d’ensemble des programmes actuels et futurs, en matière d’objectifs, de calendrier, d’organisation industrielle. Ce sont ces mesures sur lesquelles je voudrais revenir maintenant.

 

Je veux citer en premier lieu la FREMM, bâtiment qui vient de réaliser avec succès, je l’ai dit, le premier tir du missile MdCN. Cela nous donne une capacité de frappe de précision au cœur des territoires hostiles, capacité pré-positionnée et discrète, depuis n’importe quelle zone maritime. Cette capacité est unique en Europe.

 

La FREMM Provence, deuxième du nom pour la Marine Nationale après l’Aquitaine, doit être livrée dans les jours qui viennent. Ce bâtiment a déjà remporté l’adhésion de clients export avec le Maroc et maintenant l’Egypte. Il démontre ainsi sa pertinence pour répondre aux besoins de différentes Marines. Pour répondre favorablement à la demande exprimée par l’Egypte, et être en mesure de procéder à une livraison avant l’été, il a fallu prélever une FREMM sur la production en cours. Je tiens à dire aujourd’hui que la qualité et les performances de la FREMM , ainsi que la réactivité de l’équipe France, dans ses différentes composantes, nous ont permis de relever ce défi.

 

Ce prélèvement sera compensé et je maintiens la livraison à la Marine Nationale de 6 FREMM anti sous-marines, d’ici fin 2019, selon le plan fixé par la LPM. La production des frégates devra donc être accélérée. Par la suite, d’ici 2022, deux autres FREMM anti sous-marines seront livrées. Ces dernières auront une capacité de défense anti-aérienne renforcée, par rapport aux premières FREMM. Enfin, elles seront suivies, dès 2023, par la livraison des 5 frégates de taille intermédiaire (FTI) prévues.

 

En effet, pour prendre en compte le réaménagement des livraisons des FREMM que je viens d’évoquer, j’ai décidé d’avancer le programme FTI  de près de deux ans. Le lancement de ce programme permettra donc une première livraison dès 2023, dans la continuité de la production des FREMM à Lorient.

 

Cette feuille de route « Frégates » s’appuie également, pour finir, sur des travaux de rénovation et de modernisation  des frégates de type La Fayette, afin de garantir le format de 15 frégates de premier rang dans l’attente de la livraison des frégates FTI.

 

Je voudrais insister ici sur cette décision prise au sujet des frégates de taille intermédiaire. Au-delà de l’enjeu majeur pour notre Marine, il s’agit bien aussi d’un choix de politique industrielle.

 

L’analyse de la DGA, menée ces derniers mois en collaboration avec DCNS et son partenaire Thalès, a en effet démontré le besoin d’un renforcement d’une offre française à l’export, qui soit complémentaire du produit FREMM. L’enjeu est aussi de pouvoir nous différencier au plan technologique, d’ici dix ans, d’une concurrence mondiale concentrée sur le créneau des frégates de taille intermédiaire, avec le lancement de projets similaires en Espagne, Italie, et Allemagne notamment.

 

Dans cette double perspective, opérationnelle et industrielle, le lancement anticipé du programme de la frégate de taille intermédiaire va permettre tout à la fois de respecter le format fixé par le Livre blanc, de donner à DCNS et à l’ensemble des sous-traitants une visibilité significative dans leurs plans de charge (tant en ingénierie qu’en production), et enfin de doter la FREMM d’un produit complémentaire permettant à DCNS d’élargir sa compétitivité à l’export.

 

Au-delà de ce paquet Frégates, dont chacun mesure ici l’importance, je veux également souligner deux autres décisions prises dans le cadre de l’actualisation de la LPM au profit des équipements de la Marine.

 

Pour renforcer notre capacité à faire respecter notre souveraineté dans le Sud de l’Océan Indien, il est prévu de porter de 3 à 4 le nombre de Bâtiments Multi-Missions, les B2M. Les premiers exemplaires sont en cours de fabrication par les chantiers de Piriou et DCNS. J’ai eu l’occasion de visiter le chantier Piriou de Concarneau en février dernier, et j’espérais déjà pouvoir être en mesure de baptiser un 4ème B2M. Je suis heureux de le confirmer aujourd’hui.

 

Enfin, les capacités de soutien et d’assistance hauturiers militaires vont être également renforcées, par l’acquisition de deux bâtiments de servitude BSAH supplémentaires, pour compléter les deux initialement prévus. Ces quatre bâtiments, dont les deux premiers devraient être livrés dès 2017, interviendront en soutien de l’action de nos moyens navals dans la surveillance de nos approches maritimes métropolitaines. Si j’en crois la presse, l’attribution de ce marché pourrait intervenir prochainement, et je me félicite de cette bonne nouvelle !

 

Ainsi, fort de cette politique industrielle renforcée, je ne peux qu’appeler de mes vœux la poursuite de la dynamique vertueuse de la filière française navale de surface, qui a remporté récemment des succès mérités. Les commandes nationales, pour les FREMM à Lorient, les B2M, mais aussi les contrats à l’exportation remportés auprès de la Malaisie et de l’Egypte, soulignent une fois de plus le dynamisme et la capacité d’innovation de la région Bretagne, et plus particulièrement des chantiers DCNS et Piriou, que je veux féliciter.

 

Au-delà des équipements, l’actualisation de la LPM représente un défi majeur sur le plan des ressources humaines pour toutes les armées, et notamment pour la Marine. Cette actualisation permettra ainsi de renforcer ses effectifs, pour qu’elle soit pleinement en mesure de relever ces différents défis. J’ai pour objectif de créer 800 postes, dont plusieurs centaines de fusiliers marins pour renforcer la protection de nos sites sensibles, ainsi que notre capacité à exploiter de l’information dans le cadre de la protection et de la sûreté des approches littorales. En outre, la création de près de 250 postes est visée au profit notamment de l’accompagnement de nos partenaires, je pense en particulier aux succès de nos frégates et de nos patrouilleurs construits par les chantiers français.

 

L’actualisation de la loi de programmation militaire renouvelle donc la forte ambition que nous formons pour notre Marine, porte une série de dispositions majeures en ce sens.

 

Le plan « Horizon Marine 2025 » va dans le même sens. L’amiral Rogel m’a présenté ce plan stratégique et je l’ai approuvé parce qu’il indique un chemin ambitieux et adapté aux enjeux auxquels notre Marine va être confrontée. C’est une démarche qui inscrit dans le temps long l’ambition d’une Marine opérationnelle, à vocation mondiale, qui se modernise, et adapte son organisation pour agir en permanence et sur toutes les mers dès que son action est requise. Une Marine, aussi, qui s’appuie sur des hommes et des femmes exceptionnels, sur des équipages performants et combatifs comme j’ai pu le constater lors de toutes mes visites, en mer ou à terre. Je veux aussi saluer, ici, les acteurs du soutien, comme ceux que j’ai rencontré récemment à Toulon pour la gestion de la solde des marins : ce sont leurs grandes qualités qui m’ont conduit à désigner la Marine pour effectuer en premier la bascule sur le nouveau logiciel Source solde.

 

J’ai ouvert mon propos avec une image, celle d’un navire engagé dans une navigation difficile, exigeante, passionnante, qui sait compter sur la qualité de son équipage, fort aussi du cap qui a été tracé, pour rallier l’objectif. Derrière cette image, il y a un message, et je voudrais conclure par-là : dans un contexte de tensions stratégiques, de menaces directes pour notre sécurité collective, j’ai pleine confiance dans notre Marine pour relever les défis qui l’attendent aujourd’hui. Ministre de la Défense, je me tiens plus que jamais à vos côtés dans cette aventure partagée.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 16:50
Le Sherpa FS de Renault Trucks Defense lors du SOFINS 2015

Le Sherpa FS de Renault Trucks Defense lors du SOFINS 2015

 

29 mai, 2015 Pierre Brassart (FOB)

 

Suite à l’actualisation de la Loi de Programmation Militaire 2014-2019, les Forces Spéciales peuvent voir l’avenir sous un jour meilleur vu l’importance croissante qui leur est accordée, particulièrement sur le plan matériel et opérationnel.

 

Ainsi, si le renforcement des effectifs du COS même reste identique à ce qui avait été annoncé précédemment, à savoir 1000 hommes supplémentaires, un groupement d’appui aux opérations spéciales (GAOS) sera mis en place au sein de l’armée de Terre. Ce groupement ne serait pas une unité constituée mais plutôt une réserve d’opérateurs, spécialistes dans leur domaine, auxquels les forces spéciales pourraient faire appel en cas de besoin (les GCM et les GCP pourraient être de bons candidats).

 

Sur le plan matériel, un programme d’acquisition rapide de 25 véhicules poids lourd forces spéciales (PLFS)  devrait être lancé en anticipation du programme véhicules forces spéciales, qui devraient être lancé en 2015 (VLFS/PLFS). Le but du programme PLFS est de remplacer les vénérables VLRA. Plusieurs véhicules peuvent concourir pour ce programme, notamment le Sherpa FS de Renault Truck Defense et le VLRA 2 Commando d’ACMAT, qui ont tous deux été présentés lors du dernier salon SOFINS. De nouvelles jumelles de vision nocturnes à hautes performances vont également être acquises.

 

Sur le plan aérien, le nouveau texte de loi parle de l’armement de 2 C-130H sans plus de détail. L’armement de C-130 pourrait prendre différentes formes. Beaucoup avancent la possibilité de monter des missiles Griffin. L’AGM 176 Griffin a été développé par l’entreprise américaine Raytheon dans le but d’offrir une munition qui allie précision et puissance de destruction réduite dans le but de diminuer les dommages collatéraux. Le Griffin est tiré depuis un lanceur multiple tirant depuis la soute via la rampe arrière.

 

Les Américains ont une grande expérience du gunship. D’abord de bons vieux C-47 Dakota équipés de miniguns de 7,62mm (AC-47 Spooky), jusqu’aux AC-130H équipés d’un canon de 105mm, d’un Bofors de 40 mm et d’un minigun de 25mm. Plus récemment, les Américains se sont tournés vers une solution qui combine un canon automatique de 30 mm et des munitions de précision, portées sous les ailes (missiles Hellfire, Small Diameter Bombs) et dans la soute (missiles Griffin ou munitions guidées Viper Strike). Les AC-130 dernières générations sont de véritables systèmes d’armes dotés d’une vaste gamme de munition.

 

Armer deux C-130H français d’une telle arme serait assurément offrir une puissance de feu appréciable pour les Forces Spéciales, permettant, par exemple, aux C-130 du Poitou de fournir, en plus d’un soutien ISR, une capacité d’appui-feu, sans devoir faire appel aux appareils de l’armée de l’Air. Le texte de la LPM actualisée ne précise pas quel type d’armement serait adapté sur les C-130.

 

Une autre solution envisageable, et qui a le mérite d’être française, est celle du SSA-1101 Gerfaut du bureau d’étude AA/ROK qui est un système d’appui-feu qui permet à un C-130 d’emporter 4 AASM sur un pylône externe. Si cette idée est intéressante, et permet effectivement de se passer des Rafales ou des Mirages pour le largage de bombes, elle offre moins de flexibilité que les munitions plus légères. De plus, si se passer des chasseurs-bombardiers peut sembler séduisant, cela signifie également se passer du canon interne des appareils, qui offre un pallier supplémentaire dans l’usage de la force tout en étant amplement suffisant pour certains types de cible (surtout quand on compare le prix d’une rafale d’obus de 30mm avec le prix d’un AASM).

 

Une autre solution dont personne ne parle pourrait venir d’Italie. Oto-Melara a récemment présenté pour la première fois sa plateforme gunship palettisée. Ce système consiste en un canon multitube Vulcan de 20mm (un GAU-12/22 de 25mm est également adaptable) monté avec tous ses systèmes de contrôle de tir et de visé sur une palette militaire standard 88’x108’. Cette palettisation permet à des avions adaptés aux transports de telles palettes (C-130, C-160, C-27J) de se transformer en gunship et ce sans modification de l’appareil (l’arme tirant depuis une des portes latérales de l’appareil). Il ne faut que quelques minutes pour installer cette plateforme dans l’appareil. Le ministère de la Défense italien a sélectionné ce système pour les besoins de ces propres Forces Spéciales. La solution d’Oto-Melara comporte suffisamment d’avantage que pour avoir le mérite qu’on s’y intéresse.

 

La meilleure solution, qu’elle comporte des Griffin, des AASM, une plateforme canon, une combinaison de ces armes ou encore d’autres que l’on a pas abordées ici, sera celle que les Forces Spéciales choisiront. Ce sont eux qui savent le mieux ce qui est le plus adapté à leurs besoins. Malgré l’importance qui leur est donnée dans l’actualisation de la LPM, ils ne pourront certainement pas obtenir tous les outils qu’ils jugent nécessaire, mais à eux de définir leur liste de priorités, et à nos politiques de prendre la peine de les prendre en compte.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 16:45
photo EMA / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

 

29/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 24 mai 2015, trois Mirage 2000D de la base aérienne de Nancy-Ochey ont atterri à Niamey pour assurer la relève des Mirage de la force Barkhane. Une opération de précision et de rapidité pour toute une équipe de pilotes et mécaniciens afin de maintenir l’alerte opérationnelle.

 

Après quatre mois de missions au-dessus de la bande sahélo-saharienne (BSS), les trois Mirage 2000D vont rejoindre la 3ème escadre de chasse de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey d’où proviennent les aéronefs qui leur succèdent.

 

Durant l’opération délicate que nécessite cette relève, le détachement chasse du DETAIR de Niamey a maintenu son alerte opérationnelle lui permettant de décoller dans les plus brefs délais. Le détachement, d’alerte 24h/24 et 7/7, tout au long de l’année, assure en effet les escortes de convoi et l’appui aérien (Close Air Support) par tout temps, en appui des opérations des forces terrestres projetées sur la BSS. Le recueil de renseignements ou la démonstration de présence font également partie de leurs missions.

 

Depuis le début de leur détachement au début du mois de février 2015, les trois Mirage 2000Det leurs équipes ont réalisé plus de 500 heures de vol au profit de la force Barkhane. De toutes les missions depuis le début de l’opération en août 2014, les Mirage 2000D effectuent régulièrement des vols au-dessus de la BSS rejoignant le Mali ou le Nord Niger. Pouvant être appuyés par des ravitailleurs C135, ils effectuent des vols allant de 2 à 6 heures. Leur intervention permanente, tout comme celles des drones du DETAIR de Niamey, concourt à la sécurisation de la progression des forces sur le terrain.

 

L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

photo EMA / Armée de l'Airphoto EMA / Armée de l'Air
photo EMA / Armée de l'Air
photo EMA / Armée de l'Airphoto EMA / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 16:35
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

29/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Du 3 au 24 mai 2015, les Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) ont représenté la France à l’« Australian Army Skill At Arms Meeting » (AASAM) 2015, challenge de tir international, dans la région de Melbourne.

 

Une équipe, constituée de militaires issus du régiment d’infanterie de marine du Pacifique (RIMaP-NC), du groupement de soutien de la base de Défense de Nouvelle-Calédonie (GSBdD-NC), de la direction interarmée des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI), du centre médical interarmées (CMIA) et de la direction d’infrastructure de la défense (DID), a été confrontée à quatorze nations 1dans cette compétition internationale. Forte de sa richesse interarmées, l’équipe française composée de douze tireurs FA-MAS, PA-MASainsi que MINIMI (mini-mitrailleuse), a participé aux 28 matchs internationaux programmés lors de ce challenge sur le camp de Puckapunyal, à 100 km au nord de Melbourne.

 

Assez méconnues en France, ces compétitions de tir de combat en condition de stress sont une excellente opportunité, pour les nations participantes, de faire évoluer leurs techniques opérationnelles de tir en les confrontant à celles des armées des autres nations. Outre l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada et Brunei organisent des challenges de ce type. Les FANC participent tous les ans à l’AASAM.

 

Les FANC ont pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France dans leur zone de responsabilité, d’animer la coopération régionale et d’entretenir des relations privilégiées avec l’ensemble des pays riverains de la zone Pacifique. Par ailleurs, les FANC engagent régulièrement leurs moyens pour des opérations d’aide aux populations, en appui des autres services de l’Etat.

 

1  Australie, Brunei, Indonésie, Japon, Singapour, Canada, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Papouasie Nouvelle Guinée, Philippines, Royaume-Uni, Timor Oriental, Tonga et USA (2 équipes US Army et USMC).

photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre
photo EMA / Armée de Terre
photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 16:35
photo EMA / Marine Nationale

photo EMA / Marine Nationale

 

29/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Les 16 et 17 mai 2015, dans le cadre de l’exercice Kitsune 2015, le BPC Dixmunde, la FLF Aconit, ainsi que le porte-hélicoptère japonais Oshumi et le destroyer américain Preble, ont réalisé des manœuvres amphibies en mer de Chine.

 

Durant le transit Shanghai – Sasebo, un porte-hélicoptères japonais et un destroyer américain ont rejoint les bâtiments français, ce qui a donné l’occasion aux équipages du Dixmude et de l’Aconit de travailler en coopération avec les deux marines partenaires pendant deux jours et deux nuits.

 

Première journée de l’exercice Kitsune 2015, le 16 mai 2015 était ainsi consacré à des vols d’hélicoptères et à des manœuvres tactiques entre les quatre bâtiments. Dès 8h30, l’exercice a commencé avec des transferts entre les militaires des trois nations. Une première rotation en PUMA entre le BPC et le porte-hélicoptère Oshumi a permis l’échange de marins français et japonais, qui ont pu participer à l’activité du bâtiment allié et échanger leurs expériences. Puis vers 9h, l’hélicoptère américain s’est présenté sur la plate-forme du Dixmude pour y déposer le commandant du l’USS Preble.

 

Ces échanges effectués, l’exercice a continué par des manœuvres tactiques interalliées longuement préparées en passerelle par les quatre bâtiments. Ces exercices, qui ont mis à l’épreuve les compétences des chefs de quart, ont aussi constitué une bonne opportunité pour les élèves officiers de mettre en pratique les acquis de leur formation.

 

Alors que l’Aconit quittait le groupe dans l’après-midi pour rejoindre la Corée, le Dixmude a continué à faire route vers le Japon pendant la nuit. Avant son arrivée à Sasebo, le bâtiment a à nouveau participé à une journée de manœuvres amphibies avec l’Ohsumi.

 

Le 17 mai 2015, les équipes du Dixmude se sont mises à l’œuvre dès 5h du matin. Les bâtiments japonais et français se sont préparés à échanger leurs engins de débarquement, « exercice qui renforce notre interopérabilité », a commenté l’officier chargé de l’organisation de Kitsune. A 8h30, le Landing Craft And Cushion (LCAC) japonais, impressionnant par sa puissance, est arrivé sur le BPC Dixmude. Au début de sa présentation, le LCAC a dégonflé ses jupes pour se poser au fond du radier du Dixmude et permettre à un second LCAC de se présenter, ce qui constituait une grande première.

 

Les mouvements amphibies terminés, le personnel du pont d’envol du Dixmude était déjà paré pour accueillir l’hélicoptère japonais CH47 (Chinook). A son bord se trouvaient le commandant de la 7e flotte américaine et le commandant en chef de la flotte d’autodéfense japonaise, dont la rencontre visait à consolider les relations avec les forces américaines et japonaises.

 

L’amiral commandant la zone maritime Pacifique, présent à bord lors de cette traversée, a félicité l’équipage pour la réussite de cet exercice « qui demandait une extrême préparation et la réalisation de manœuvres complexes ».

 

Identifié comme zone stratégique majeure par le Livre blanc de 2013, le Pacifique constitue un espace d’intérêt partagé avec nos partenaires américains et japonais. Présente dans le cadre de son dispositif des forces prépositionnées en Polynésie Française et en Nouvelle Calédonie et par le déploiement d’un commandement maritime permanent dans la zone de responsabilité Asie-Pacifique (ALPACI), la France entretient une coopération bilatérale et multilatérale riche avec les pays alliés. Parmi les partenaires régionaux, le Japon fait partie de ceux avec lesquels la France entretient un dialogue stratégique renforcé depuis 2014. Sur le plan militaire, cette coopération s’articule essentiellement autour d’échanges d’expertises et d’actions de formation et par une volonté croissante du Japon de participer aux interactions multilatérales.

photo EMA / Marine Nationale

photo EMA / Marine Nationale

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 12:55
Le RICM fête ses 100 ans

 

29/05/2015 Armée de Terre

 

A l’occasion de son centième anniversaire, le régiment d’infanterie – chars de marine (RICM) organise, les 12,13 et 14 juin prochains, plusieurs activités tout public, dans sa ville de garnison, Poitiers.

 

Le 13 juin, à partir de 21h30, la Fanfare et Bagad de la 9e brigade d’infanterie de marine (9e BIMa) donnera une représentation musicale en première partie de soirée, avant de céder sa place à une projection sur la façade de l’Hôtel de Ville.

 

Ce spectacle permettra de retracer cent ans d’histoire, au travers d’images et de vidéos d’archives, le tout rythmé par un scénario.

 

Lieu : Place de l’Hôtel de Ville, 86 000 Poitiers

 

Site Internet : www.ricm-centenaire.fr

 

Spectacle gratuit et ouvert à tous.

 

Programme des 3 jours du centenaire RICM

Programme des 3 jours du centenaire RICM

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 12:45
photo EMA / ECPAD

photo EMA / ECPAD

 

28/05/2015 Sources : Etat-major des armées

 

A l’invitation des chefs d’états-majors du G5 du Sahel, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a participé à la troisième réunion de cette instance organisée à N’Djamena le mercredi 27 mai. Le général de division Jean-Pierre Palasset, commandant de la force Barkhane était également présent, aux côtés du CEMA.

 

Créé le 16 février 2014 à l’initiative des chefs d’Etat de la région sahélo-saharienne, le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale, destiné à coordonner les politiques de développement et de sécurité de ses membres. Il peut se réunir selon différents formats, dont celui des chefs d’état-major des armées.

 

Le 27 mai, un peu plus d’un an après le premier le G5 du Sahel organisé à Niamey, les chefs d’état-major des pays membres se sont réunis pour évoquer l’évolution de la menace constituée par les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne. Ils ont, à cette occasion, confirmé leur volonté de poursuivre et de renforcer la coopération pour faire face à cette menace et réduire les risques que ces groupes font peser sur la stabilité régionale. Après avoir souligné la pertinence du partenariat engagé pour traiter les menaces transfrontalières liées au terrorisme et à ses activités parallèles, les CEMA africains ont réaffirmé leur détermination à agir ensemble et remercié le général de Villiers pour l’appui de Barkhane qui demeure essentiel.

 

Après avoir exposé leur évaluation de la situation sécuritaire dans la BSS, les chefs d’état-major africains et le CEMA ont noté les progrès encourageant des derniers mois, soulignant l’efficacité des actions conjointes menées avec la MINUSMA et la force Barkhane, qui permettent de maintenir une pression constante sur les groupes armés terroristes. Le CEMA a salué l’engagement africain et la vigueur de ses combattants dans la lutte contre le terrorisme. Puis ils sont plus spécifiquement revenus sur la menace liée au groupe Boko Haram et aux risques qu’elle représente sur la stabilité régionale.

 

Solidaires, les membres du G5 du Sahel ont rappelé que le risque terroriste ne connaissait pas de frontière et que la lutte devait être envisagée de façon globale, vision portée et soutenue par le général de Villiers. Déterminés, ils ont réaffirmé leur volonté d’agir collectivement, en lien avec les forces françaises, en poursuivant leurs partenariats stratégiques bilatéraux et multilatéraux. Cette volonté a été scellée par la signature d’un communiqué final consolidant la coopération engagée par les cinq Etats africains et la France. Le général de Villiers et ses homologues africains ont ensuite été reçus par le président Idriss Déby.

 

A l’occasion de ce déplacement, le CEMA s’est également rendu au camp « Kossei » pour inspecter la force Barkhane. Ce temps d’échange au contact des soldats en opération a également été l’occasion pour le général de Villiers de leur réitérer sa confiance et celle du Président de la République. Il a également souligné que la réactualisation de la loi de programmation militaire leur donnerait les moyens de poursuivre leur action au service de la défense et de la sécurité des Français. Le CEMA a aussi rappelé à cette occasion que la lutte contre le terrorisme nécessiterait un engagement sur le long terme et qu’il fallait rester collectivement déterminé.

 

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 12:25
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

 

28/05/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Du 20 au 27 mai 2015, les forces armées en Guyane (FAG) ont été engagées pour la sécurisation des abords terrestres, maritimes et aériens du centre spatial Guyanais (CSG), chargé d’assurer le lancement de fusées spatiales.

 

A l’occasion de chaque tir (Ariane, Soyouz ou Vega), la sécurité du centre spatial guyanais est assurée par les militaires des FAG. Ils agissent dans le cadre du dispositif Titan. Près de 300 militaires des trois armées y sont déployés.

 

A terre, les légionnaires du 3e REI patrouillent dans les environs du CSG pour empêcher toute présence humaine. En mer, un patrouilleur de la marine nationale, la Capricieuse, ainsi qu’une vedette de gendarmerie maritime, la Mahury, patrouillent au large du CSG pour interdire l’accès aux côtes.  Assistés par un hélicoptère et un avion CASA de l’armée de l’Air, ces navires ont reconduit trois bateaux de pêche hors de la zone interdite.

 

Enfin, les militaires permanents du centre de contrôle militaire basés à Kourou (en lien direct avec la haute autorité de défense aérienne (HADA) qui peut déclencher les mesures actives de sureté aériennes (MASA)) ont assuré l’observation de l’espace aérien pour prévenir toute pénétration de la zone interdite.

 

Ainsi, le 27 mai 2015 à 18h16, la 223e fusée de type Ariane 5 a pu quitter Kourou en toute sécurité et permettre la mise en orbite de deux satellites de télécommunications.

 

A 7 000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 11:55
Chronique culturelle du 29 mai 2015 - SHD

La bataille du Day, les Bearcats bombardent et mitraillent les abords du rocher de Ninh Binh occupés par les viets, les chars sont également présents - ( photo Pivin Maxime)


29.05.2015 source SHD
 

29 mai 1453 : chute de Constantinople. Le sultan Mehmet II, s'empare de la capitale de l'Empire byzantin après plusieurs semaines de siège (depuis le 6 avril). Il fait construire des forts le long des détroits de Bosphore et des Dardanelles afin de priver la ville de ravitaillement. Il bombarde les remparts de la ville avec le plus gros canon jamais construit jusqu'alors (les boulets pèsent 500 kg !). Après plusieurs assauts infructueux, une attaque maritime et terrestre finit par livrer la ville aux Janissaires de Mehmet II. La population est massacrée. Constantin XI, le dernier empereur byzantin, héritier de l'Empire Romain d'orient, meurt en lançant une contre-attaque vouée à l'échec.

 

29 mai 1692 : bataille de Barfleur (Côtes normandes). Pour acquérir le contrôle de la Manche dans le cadre d’un futur débarquement en Angleterre, Louis XIV se laisse convaincre par ses conseillers d’attaquer la flotte anglo-hollandaise. Le vice-amiral de Tourville, contraint par le ministre Pontchartrain, rencontre la flotte ennemie au large du Cotentin et bien qu'en infériorité numérique très nette (1 pour 2) et contre toute attente, inflige à l'ennemi des pertes très importantes. C’est l’une des plus belles batailles navales françaises, y compris de l’avis ennemi.  Malheureusement, La Hougue suit Barfleur. En effet, quelques jours plus tard (du 1er au 3 juin),  une partie de la flotte française, immobilisée suite aux dommages subis et donc incapable de rallier Brest ou Saint Malo, mouille à la Hougue pour réparer. Elle est incendiée par les Anglais qui viennent venger l’affront de Barfleur en s’en prenant aux navires en panne (15 navires). Lire Les 600 plus grandes batailles navales de l’histoire – Yves Le Moing.

 

29 mai 1940 : campagne de France

- à Lilles, le général Alphonse Juin est fait prisonnier. Commandant la 15ème DIM, il défend pendant 4 jours l'entrée de la ville commandée par le général Molinié. 15 jours plus tôt, il participait à la bataille de Gembloux (Belgique) où le XVIème corps allemand a été tenu en échec jusqu'à l'ordre de replis. Dans Lille encerclée, Juin finit par se rendre après de très rudes combats. Les Allemands rendront d’ailleurs les honneurs aux défenseurs le 31 mai.

 

- à Dunkerque, l'opération Dynamo (évacuation par bateau vers l’Angleterre) se poursuit sous les tirs de l'artillerie allemande désormais à portée des plages. La Luftwaffe doit réduire ses attaques du fait du mauvais temps. Les Français reçoivent officiellement l'ordre d'embarquer eux aussi.

 

- à Abbeville, sur la Somme, le général Weygand ordonne à de Gaulle d'attaquer pour entamer le flanc gauche de la division Guderian. Malgré un premier succès, les chars de de Gaulle sont arrêtés par les tirs des redoutables 88mm.

 

29 mai 1951 : bataille du Day (Indochine). Le commando François (commandé par le LV Labbens), en résistant pendant près de 24 heures à Ninh Binh à l’attaque du général Giap, donne le temps au général de Lattre de préparer les troupes. L’effet de surprise ne peut plus jouer et la bataille du Day est perdue pour Giap. 47 hommes sont tués ou portés disparus, 5 reviendront après de longs mois de captivité. Seuls 24 hommes réussissent survivent au déluge de feu qui s’abat sur leur position et s’exfiltrent à travers les lignes ennemies.

voir L’ANNEE 1951 EN INDOCHINE

 

29 mai 1971 : premier tir technique d’un missile balistique. En plongée au large d’Arcachon, le sous-marin nucléaire lanceur d’engins Le Redoutable, commandé par le capitaine de vaisseau Louzeau, effectue le premier tir technique français d’un missile balistique.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 11:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

28/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Dans le cadre du Forum de Bangui, qui a eu lieu du 4 au 11 mai 2015, le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) réserve de théâtre, armé par le GTIA Vercors, s’est déployé au sud-est de la ville afin de maintenir une présence continue mais discrète dans cette zone.

 

En appui de la MINUSCA et des forces de sécurité centrafricaines, le SGTIA a patrouillé, de jour comme de nuit, dans les 6e et 7e arrondissements de Bangui. Pour cette opération de sécurisation, un poste de commandement provisoire (PCP) a été déployé à 15 km de la capitale, dans la commune de M'Boko. La compagnie véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) du 1errégiment de tirailleurs, avait pour mission d'occuper le secteur sud-ouest, du quartier de la Fatima jusqu'à PK 9. Parallèlement, les éléments du 7e bataillon de chasseurs alpins occupaient le secteur sud-est, entre les rives du L'Oubangui et M'Boko.

 

Ces patrouilles avaient pour objectif de prendre contact avec la population et de veiller au bon déroulement du Forum de Bangui en dissuadant d’éventuels fauteurs de troubles. Le SGTIA s’est désengagé le 12 mai 2015 pour revenir au camp de M’Poko.

 

Environ 1 700 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 9 500 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimale en République centrafricaine et à appuyer la mission de l’ONU, désormais pleinement opérationnelle.

photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre
photo EMA / Armée de Terre
photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 11:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

28/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 8 mai 2015, la relève du personnel du service de santé (SSA), du régiment médical (RMED) et du 2e régiment de dragons (2e RD) est arrivée au centre de traitement des soignants (CTS) pour poursuivre la mission de leurs prédécesseurs dans la lutte contre le virus Ebola.  Le 12 mai 2015, la nouvelle équipe a eu l'honneur d'accueillir le président de la Croix Rouge Française (CRF), le professeur Jean-Jacques ELEDJAM.

 

Le médecin en chef Boutin, chef de corps du RMED, commande le détachement du CTS depuis le 20 mars 2015. La composante commandement et soutien logistique est inchangée. La particularité de cette relève est la participation de personnel de l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS), opérateur du ministère en charge de la santé en France. Le médecin en chef Alla, succède au médecin en chef Cellarier à la tête du détachement médical du CTS; et le médecin en chef Martinet au médecin en chef Quentin au poste de directeur médical. Une nouvelle équipe au service de la mission du CTS : sauver les patients suspects ou contaminés par le virus, eux-mêmes soignants ou prenant part en première ligne à la lutte contre Ebola.

 

Depuis le 23 janvier 2015, 45 patients ont été pris en charge au CTS, dont 22 personnes contaminées par le virus Ebola. 16 d'entre eux sont sortis guéris, et 6 décès ont été déplorés. Le dernier patient contaminé par le virus et pris en charge au CTS est sorti guéri le 20 avril 2015. Bien que la situation épidémiologique en Guinée connaisse une baisse du nombre de cas, la vigilance reste le maître mot du mandat. En effet, l'épidémie sera déclarée éradiquée uniquement lorsque 42 jours seront écoulés après le dernier cas identifié. Du reste, la saison des pluies arrive progressivement, ce qui nécessite des aménagements spécifiques à réaliser pour maintenir la capacité opérationnelle du centre. De nouveaux défis attendent donc le détachement du CTS.

 

Le 12 mai 2015, la nouvelle équipe médicale a accueilli le président de la Croix Rouge Française (CRF), le professeur Jean-Jacques ELEDJAM, qui était accompagné du professeur Marc GENTILINI, ancien président de la CRF et expert mondialement reconnu en médecine tropicale. Auparavant, ils avaient visité le nouveau CTE (centre de traitement d’Ebola) à Forecariah, ville au sud-ouest de la Guinée où l'épidémie persiste encore. Cette visite était partagée par son excellence Bertrand Cochery, ambassadeur de France en Guinée, des membres de la CRF en poste en Guinée, du laboratoire K PLAN, de l'aviation sans frontière (ASF) ou encore de médecins spécialisés en maladies infectieuses et tropicales.

 

Cette rencontre inédite entre plusieurs générations de médecins a été l’occasion de présenter les différents pôles d'activités du centre, et de partager les témoignages de médecins militaires, fiers de présenter le concept unique du CTS et leurs actions à un auditoire avisé. Pour le président de la CRF, homme de terrain, l'enjeu de cette visite était de confronter les comptes rendus théoriques à la réalité des faits. Il retire de cette visite un travail extraordinaire des militaires français face à un ennemi mortel, avec la mise en place de procédures adaptées pour évoluer avec le minimum de risques et un rythme de travail intense. Il a également remarqué a grande implication du personnel dans l'optimisation du système, les recherches médicales sur le virus Ebola et le suivi des patients guéris pour dépister des séquelles potentielles.

 

Le CTS engage depuis le 14 janvier 2015 plus de 120 militaires, dont 70 proviennent du service de santé des armées (SSA) et du régiment médical de la Valbonne, et 25 viennent du 2e régiment de Dragons de Fontevraud, dont la spécialité est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Une trentaine de militaires sont dédiés au commandement et au soutien logistique de ce centre. Il répond à l’objectif que se donne la France de lutter activement contre la maladie en étant intégré à la Task Force Ebola (TFE). Il est destiné aux soignants guinéens et ceux de toute autre nationalité amenés à œuvrer dans la lutte contre le virus Ebola dans le pays.

 

photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre
photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 11:45
photo EMA / ECPAD

photo EMA / ECPAD

 

28/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Les relèves des militaires de la force Barkhane se poursuivent : après les unités du fuseau « Ouest », les unités du fuseau « Est » de la force sont à leur tour en cours de relève.

 

Au Niger, le détachement de liaison et d’appui opérationnel (DLAO) implanté à Dirkou a été désengagé au début du mois de mai. Depuis le 21 mai, un DLAO a été détaché à Diffa auprès des forces armées nigériennes. Ce sont donc toujours cinq DLAO qui sont constitués auprès des forces partenaires, dont quatre sont situés au Mali.

 

Le chef d’État-major des armées, le général d’armée de Villiers, a participé le 27 mai 2015 à la réunion du G5 Sahel à N’Djamena, sur invitation de ses homologues tchadien, nigérien, malien, mauritanien et burkinabé, un peu plus d’un an après le premier G5 Sahel. Le CEMA s’est ensuite rendu au camp Kossei pour s’entretenir avec la force Barkhane sur son évaluation de la situation régionale.

 

L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

photo EMA / ECPADphoto EMA / ECPAD
photo EMA / ECPAD

photo EMA / ECPAD

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 11:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

28/05/2015 Source: État-major des armées

 

La force Sangaris resserre progressivement ses troupes et matériels autour de Bangui pour densifier la « force de réaction » mobile au profit des forces de l’ONU. Les emprises militaires française à Bria et N’Délé ont ainsi été transférées à la MINUSCA les 22 et 28 mai. Cette semaine, trois hélicoptères Puma ont été désengagés du théâtre.

 

Lors des prochaines relèves, les militaires de Sangaris qui quitteront la RCA passeront par un sas de décompression en Crète. Cette nouvelle structure remplace celle de Dakar qui avait accueilli les précédents mandats de retour de République centrafricaine.

 

Parallèlement, la force Sangaris reste active en appui de la MINUSCA. Elle a ainsi appuyé le bataillon pakistanais de l’ONU dans le couloir central du pays, au Nord-Est de Dékoa, dans une zone de tensions liées à la transhumance. Dans le même temps, les militaires français ont appuyé un bataillon burundais de la MINUSCA dans des opérations de contrôle d’axe routier au Nord de Bangui, entre Damara et Sibut.

 

Environ 1 700 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 9 500 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimale en République centrafricaine et à appuyer la mission de l’ONU, désormais pleinement opérationnelle.

photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 11:45
Ouverture du 16ème Forum international sur le continent africain

Cette 16e édition du FICA a pour thème : « vers une meilleure gestion des espaces frontaliers au bénéfice de la sécurité et du développement ». – photo Jérémie FARO SIRPA Terre Image (centre Cesson Sevigne)

 

28/05/2015 Domenico Morano  - DICoD

 

Jeudi 28 mai, le 16ème Forum international sur le continent africain (FICA), coorganisé par l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et par la direction de la coopération de sécurité et de défense du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, s’est ouvert à l’École militaire (Paris).

 

Le 16ème Forum international sur le continent africain (FICA) s’est ouvert jeudi 28 mai à l’École militaire (Paris). Organisée par l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et la direction de la coopération de sécurité et de défense du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, cette édition du FICA a pour thème : « vers une meilleure gestion des espaces frontaliers au bénéfice de la sécurité et du développement ».

 

Des auditeurs provenant de 43 pays africains, de 8 organisations sous-régionales africaines, ainsi que de l’Union africaine et du Service européen d’action extérieure, assisteront aux travaux qui s’achèveront le 4 juin. Les échanges porteront surtout sur les moyens, les instruments et les capacités des États dans la gestion de leurs frontières et de l’implication des populations dans ce processus. Ce forum permet ainsi de montrer les principaux aspects de la coopération menée par la France et l’Europe avec l’Afrique dans les domaines de la sécurité et de la défense.

 

Problématiques abordées :

 

    Les instruments et capacités des États pour le contrôle de leurs territoires et de leurs frontières.

    Le rôle des organisations sous-régionales, régionales et internationales dans la mise en œuvre du contrôle des frontières et des espaces frontaliers.

    L’implication des populations dans la gestion des espaces frontaliers.

    La délimitation des frontières terrestres, maritimes, fluviales ou lacustres.

    La coopération entre États en matière de sécurisation et de gestion des espaces.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 11:30
Chammal : point de situation du 28 mai 2015

 

28/05/2015 Source: État-major des armées

 

La force Chammal poursuit ses missions de renseignement et de reconnaissance armées en étroite collaboration avec les forces des autres pays de la coalition. L’activité aérienne hebdomadaire s’est traduite par treize sorties aériennes. Au cours de ces sorties, dix frappes ont ciblé des positions tenues par Daech, touchant des bâtiments ou véhicules du mouvement terroriste, principalement sur le front Nord, le long d'une ligne Mossoul-Sinjar et plus au Centre dans les régions de Kirkouk et Baïji.

 

A Bagdad, les militaires français dédiés au volet formation de l’opération Chammal poursuivent leur mission au profit des forces irakiennes de l'ICTS et de la 6e division irakienne. Les cadres du détachement d’instruction opérationnelle concentrent actuellement les formations qu’ils dispensent sur les compétences de neutralisation d’engins explosifs improvisés avec des phases pratiques permettant la mise en œuvre des procédures de nettoyage de zones polluées.

 

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise 700 militaires. Elle vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces irakiennes dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Le dispositif complet est actuellement structuré autour de douze avions de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale et six Mirage 2000D), d’un avion de contrôle aérien E3F et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2.

Partager cet article
Repost0
28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 16:55
Rapport sur le PJL actualisant la programmation militaire pour les années 2015 à 2019 (Patricia Adam)


28.05.2015 source Assemblée nationale
 

Le présent projet de loi actualisant la programmation militaire est soumis à notre Assemblée avant toute chose parce qu’il est nécessaire et urgent de traduire les décisions prises par le Président de la République lors du Conseil de défense du 29 avril 2015, tirant les conséquences du niveau exceptionnel d’engagement opérationnel de nos forces, à l’étranger comme sur le territoire national.

Il n’en reste pas moins que cet exercice nouveau d’adaptation était déjà prévu par les textes. La notion d’actualisation de la programmation militaire a en effet été introduite pour la première fois à l’occasion de l’examen de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Son article 6 prévoit que des actualisations seront réalisées, dont la première avant la fin de l’année 2015. Cette disposition, introduite par le Sénat en première lecture, s’inscrivait dans un ensemble plus large de mesures de contrôle et de clauses de sauvegarde destinées à s’assurer d’une bonne exécution de la LPM.

La LPM votée en 2013 prévoyait une stabilisation des crédits jusqu’en 2016, préalablement à une remontée progressive et modérée des moyens consacrés à la mission « Défense » à partir de 2017. L’ampleur du mouvement opéré dans le présent projet de loi mérite donc d’être particulièrement soulignée. Il est en effet proposé que la fameuse « courbe en J » des crédits soit d’une part nettement plus prononcée, avec l’affectation de 3,8 milliards d’euros de crédits budgétaires supplémentaires, et d’autre part plus précoce, avec une augmentation de 600 millions d’euros dès 2016. En outre, le mouvement de réduction des effectifs est très profondément revu, avec une moindre déflation de ces derniers représentant 18 750 effectifs sur la durée de la programmation. Les effets de la poursuite de la rénovation de l’organisation du ministère de la Défense sont donc partiellement compensés par un effort très significatif de recrutement au profit principalement de la force opérationnelle terrestre, mais aussi pour le renforcement de capacités critiques comme le renseignement et la cyberdéfense.

La mise en œuvre d’une actualisation d’une telle ampleur est rendue d’autant plus aisée que le cadre d’ensemble fixé par le Livre blanc de 2013 et la loi de programmation militaire reste parfaitement pertinent s’agissant des menaces pesant sur la sécurité de la France et des Français. C’est la raison pour laquelle le présent projet propose seulement des adaptations limitées au rapport annexé s’agissant de l’environnement stratégique, et dont l’objet se borne à rendre compte des développements les plus récents sur la scène internationale. Il n’est donc pas nécessaire d’y revenir plus avant, sinon pour relever l’accroissement sensible du niveau de risques et menaces qui avaient déjà bien été identifiés.

La première confirmation concerne les « menaces de la force », liées à des acteurs étatiques. L’annexion de la Crimée en 2014 puis la crise dans l’Est de l’Ukraine illustrent très directement la nécessaire vigilance face aux risques de réémergence de menaces étatiques et de conflits territoriaux. Et ce d’autant plus que les incursions et provocations navales et aériennes aux frontières de l’Europe ne diminuent pas. Elles ont d’ailleurs conduit la France à participer à de nombreuses opérations de déploiement de forces et d’entraînements conjoints avec les États les plus concernés afin de participer à la réaffirmation du principe de défense collective de l’Alliance atlantique. De manière moins directe, la persistance de tensions profondes et durables en Asie, parfois autour de conflits territoriaux, souligne également l’importance qu’il y a à maîtriser l’ensemble des capacités militaires, y compris celles se situant dans le « haut du spectre » et destinées à dissuader ou à faire face, le cas échéant, à des affrontements de haute intensité.

Quant aux « risques de la faiblesse », liés notamment à l’effondrement ou aux insuffisances de structures étatiques, ils ont malheureusement continué à se manifester de manière extrêmement inquiétante. C’est notamment pour faire face à cette menace qu’une adaptation profonde du dispositif militaire permanent français en Afrique a été opérée en 2014, tandis que l’opération Barkhane se poursuit de manière durable dans la bande sahélo-saharienne (1). Les effets de la guerre civile en Syrie se font sentir sur l’ensemble du Proche-Orient et du flanc sud de l’Europe, et ce alors que la crise au Yémen prend elle-même des proportions des plus inquiétantes. En outre, ces deux pays sont le théâtre d’affrontements interétatiques par procuration, voire d’interventions directes. L’effet déstabilisateur de ces conflits est accru par le fait qu’ils offrent un terreau propice à un djihadisme international d’une ampleur jusqu’ici inconnue, confirmant dans le même temps les menaces directes qu’ils font peser jusqu’au cœur de nos sociétés.

Les attentats de janvier 2015 ont provoqué un choc considérable non seulement en raison de leur horreur, mais aussi de l’adoption par les terroristes de modes d’opérations directement issus de ces conflits et que d’autres pays, comme l’Inde ou le Kenya par exemple, avaient déjà eu tragiquement à connaître. Ils ne représentent pas à proprement parler une surprise stratégique tant le Livre blanc de 2013 avait insisté sur les risques de continuité entre États faillis et terrorisme en Europe. En revanche, ils ont mis en exergue la nécessité de ne pas baisser la garde outre mesure s’agissant de la fonction protection, ce qui impliquait un réexamen des moyens disponibles au profit de la défense du territoire national.

L’ensemble de ces menaces, confirmées par les événements récents, démontre si besoin était la nécessité de conserver un outil de défense complet et adaptable. Si l’on entend parfois dans le débat public sur la défense des appels en faveur de « la nécessité de faire des choix », ils ne sont le plus souvent que l’habillage de renoncements à des capacités essentielles. Ne pas y avoir cédé a donc permis de ménager des marges de manœuvre pour l’avenir. Lors des débats sur le projet de loi de programmation militaire, il avait été répété à l’envi que « le costume [était] taillé au plus juste ». Pour autant, il n’y manquait pas de pièce essentielle, ce qui permet dès à présent d’organiser une adaptation appropriée au vu du rythme de l’activité opérationnelle de nos forces.

Toutes les armées connaissent de fait un dépassement sensible des contrats opérationnels prévus par le Livre blanc de 2013. Les auditions régulières des chefs d’état-major d’armée ont ainsi permis à notre commission de bénéficier d’analyses très éclairantes à cet égard.

Lors de son audition le 27 janvier 2015, l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la marine avait ainsi relevé qu’« alors que pour la marine, le contrat consistait en un déploiement dans deux zones, nous en sommes à quatre ou cinq. Si la situation devait perdurer, nous serions peut-être amenés un jour à faire des choix entre celles-ci, ce qui ne serait pas très simple. »

Pour sa part, le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, a indiqué, lors de son audition du 15 avril 2015, que « l’engagement opérationnel de l’armée de l’air s’est encore renforcé. Il est aujourd’hui supérieur à ce qui est prévu dans ses contrats opérationnels, dans de nombreux domaines et dans la durée. L’armée de l’air assure sans discontinuer ses missions permanentes sur le territoire national – on a tendance à les oublier. »

Enfin, le cas de l’armée de terre est particulièrement remarquable en raison du déclenchement de l’opération Sentinelle à la suite des attentats de janvier 2015. Lors de son audition par la commission le 18 mars dernier, le général Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de terre, avait souligné que « l’engagement le 14 janvier de 10 500 soldats des forces terrestres sur le territoire national porte cette contribution au niveau maximal prévu par le Livre blanc, un degré jamais atteint jusqu’alors. Dans le même temps, à l’extérieur de l’hexagone, le niveau d’engagement reste élevé. Il représente pour les seules forces terrestres de l’ordre de 10 000 soldats prépositionnés outre-mer et déployés sur quatre théâtres d’opérations extérieures. Ce faisant, l’armée de terre conduit simultanément deux volets essentiels de sa mission : la protection et l’intervention. Si l’on considère la simultanéité de ces déploiements, les effectifs engagés et ceux en alerte ainsi que le nombre et la typologie des opérations, le contrat opérationnel fixé dans le Livre Blanc à l’armée de terre était déjà en janvier sous forte tension, voire à la limite du dépassement. Nous sommes en mesure de remplir ces deux volets, mais au prix de notre capital opérationnel, sans laisser le moindre espace de respiration pour la remise en condition, avec le risque de fragiliser la fidélisation des effectifs sachant que l’absence hors garnison pourrait être d’un jour sur trois voire un jour sur deux. La décision de prolonger l’opération Sentinelle dans la durée fait sortir l’armée de terre du cadre des contrats pour lesquels elle a été dimensionnée. En particulier le contrat « Protection » qui prévoyait un engagement ponctuel, sans relève, pour une durée maximale de trois mois. C’est un nouveau contrat opérationnel pour l’armée de terre, assorti d’une nouvelle trajectoire des effectifs, demandée au Président de la République par le chef d’état-major des armées. »

Tous ces éléments plaidaient donc en faveur d’une actualisation non seulement plus rapide qu’initialement envisagé, mais aussi d’une ampleur plus substantielle.

Elle intervient dans des conditions nouvelles et singulièrement plus favorables par rapport à trois des grandes contraintes ayant présidé à la rédaction de la loi de programmation militaire 2014-2019 : les exportations de Rafale, les ressources exceptionnelles et la « manœuvre ressources humaines ».

S’agissant des Rafale, la construction de la programmation reposait sur l’hypothèse de l’exportation de 40 appareils, destinés à compenser l’arrêt des livraisons au profit de l’armée de l’air à partir de 2016. Les contrats récemment conclus avec l’Égypte et le Qatar, pour un total ferme de 24 avions chacun, ainsi que la commande de 36 appareils fabriqués en France annoncée par le Premier ministre indien lors de sa visite d’État, permettent de sécuriser l’édifice budgétaire de la LPM sur ce point.

La deuxième grande hypothèse déterminante de cette programmation résidait dans le volume des recettes exceptionnelles, fixées initialement à 6,3 milliards d’euros. Tant leur montant que leur calendrier suscitaient de légitimes interrogations, ce qui avait conduit le Parlement à voter une clause dite de sauvegarde à l’article 3 de la LPM afin de permettre, en cas de difficultés, la compensation de ces recettes exceptionnelles par d’autres recettes exceptionnelles ou par des crédits budgétaires. Il est en effet apparu très tôt que les recettes prévues dès 2015 au titre du produit de cession de certaines bandes de fréquences hertziennes étaient très incertaines. Cela a d’ailleurs conduit à deux reprises, en juin 2014 et en avril 2015, à l’utilisation des nouveaux pouvoirs de contrôle sur pièce et sur place votés à l’article 7 de la LPM 2014-2019 au profit de députés et de sénateurs des commissions chargées de la défense de l’Assemblée nationale et du Sénat. Sans revenir en détail sur les résultats de ces contrôles, qui ont chacun fait l’objet d’une communication en commission (2), on rappellera qu’ils étaient liés avant tout à l’examen des modalités de la mise en place éventuelle de sociétés de projets, destinées à pallier temporairement l’absence d’encaissement des recettes de cessions de fréquences.

Lors du Conseil de défense du 29 avril dernier, le Président de la République a arbitré en faveur d’un changement important, l’essentiel des recettes exceptionnelles prévues pour la programmation 2014-2019 étant converties en crédits budgétaires, à l’exception de celles liées à des cessions d’emprises immobilières de la défense ou de matériels d’occasion. Cette décision permet une clarification du cadre budgétaire de la programmation.

Enfin, s’agissant de la « manœuvre ressources humaines », la déflation des effectifs prévue initialement à hauteur de 33 675 équivalents temps pleins (ETP) est atténuée de 18 750 ETP, ce qui ramène le montant total des déflations prévues sur la période à 14 925 ETP. Sans exonérer le ministère de la Défense d’efforts d’amélioration de son organisation, loin s’en faut, cette mesure permet, d’une part, d’alléger la manœuvre de réduction des effectifs d’environ 7 000 postes à supprimer mais n’ayant pu être identifiés et, d’autre part et surtout, de tenir compte de la nécessité du renforcement de la force opérationnelle terrestre. Il s’agit en effet de donner à celle-ci les moyens d’exercer dans la durée les nouvelles missions intérieures assignées dans le cadre de l’opération Sentinelle, tout en maintenant son haut niveau de qualification, d’entraînement et d’engagement au profit de la fonction intervention.

Si le calendrier d’examen du présent projet est à l’évidence resserré, il convient cependant de souligner que la perspective de l’actualisation de la LPM en 2015 avait conduit notre commission à engager en amont un certain nombre de travaux qui permettent d’aborder l’examen du projet de loi dans de bonnes conditions d’information.

C’est tout particulièrement le cas s’agissant du second volet urgent de cette actualisation, à savoir la traduction des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme du 2 octobre 2014 sur la liberté d’association des militaires. Compte tenu de l’importance des changements potentiels sur le statut général des militaires, la commission a organisé cinq auditions ouvertes à la presse sur le sujet depuis novembre 2014 (3), tandis que la mission d’information confiée à nos collègues Geneviève Gosselin-Fleury et Alain Marleix a présenté son rapport le 6 mai dernier. Au surplus, ce dernier portait également sur l’ensemble de la manœuvre ressources humaines, permettant là aussi de prendre une certaine avance sur les motifs de l’actualisation de cette manœuvre.

La même démarche a été menée s’agissant de la mission d’information sur le bilan et la mise en perspective des dispositifs citoyens du ministère de la Défense. Quatre auditions ont été réalisées par la commission, celles du directeur du service national, du général commandant le service militaire adapté, de la directrice générale de l’établissement public d’insertion de la défense (EPIDE) et du président de l’Agence du service civique. Les rapporteurs, Mme Marianne Dubois et M. Joaquim Pueyo ont en outre effectué une communication à la commission sur l’état d’avancement de leurs travaux le 15 avril 2015. Les enjeux de la mise en place du service militaire volontaire, proposée par le présent projet, ont ainsi pu être largement exposés et discutés

Enfin, s’agissant de la question des réserves, faisant l’objet de l’article 13 du présent projet et de développements dans le rapport annexé, la commission a procédé à deux auditions éclairantes du délégué interministériel aux réserves et du délégué aux réserves de la gendarmerie (4).

Le contenu de l’ensemble de ses travaux ainsi que l’utilisation des nouveaux pouvoirs de contrôle sur pièces et sur place permettent donc d’aborder avec le niveau d’information nécessaire une actualisation de la programmation militaire dont la rapporteure pense qu’elle présente davantage d’importance que le texte originel au vu des inflexions majeures prévues en matière de crédits et d’effectifs.

 

Rapport sur le PJL actualisant la programmation militaire pour les années 2015 à 2019 (Patricia Adam)

Partager cet article
Repost0
28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 11:55
29 Mai 1958 Le Colonel JEANPIERRE Commandant du 1er REP est tué au combat

29 Mai 1958 Le Colonel JEANPIERRE Commandant du 1er REP est tué au combat


28.05.2015 source SHD
 

28 mai 1291 : chute de Saint Jean d’Acre (actuel Israël). Le sultan El Achraf Khalil s’empare avec son armée de 220 000 hommes de la forteresse défendue par les Templiers, après un siège de 2 mois. C’est la fin du royaume franc d’Orient, de la présence templière en Terre Sainte et des Croisades.

 

28 mai 1701 : mort du maréchal de Tourville (Paris). Héros de la Marine française qui débute sa carrière dans la lutte contre les Barbaresque au sein de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem à Malte. Nommé immédiatement capitaine de vaisseau (à 24 ans) en passant à la Royale, il confirme ses talents durant la guerre de Hollande et celle de la Ligue d’Augsbourg. Même sa défaite lors de la bataille de la Hougue (22 mai 1692) ne parvient pas à ternir sa réputation auprès du roi Louis XV.

 

28 mai 1871 : fin de la semaine sanglante (Paris). La Commune de Paris, créée par les Parisiens révoltés contre le gouvernement d’Adolphe Thiers replié à Versailles s’achève avec leur reddition dans les quartiers du Nord-Est parisien. Les combats ont fait rage durant une semaine et font environ 20 000 morts, principalement chez les révoltés. Les destructions sont elles aussi très importantes : incendies des Tuileries, du Palais de Justice, de l’Hôtel de Ville et du Palais Royal.

 

28 mai 1908 : naissance de Ian Fleming (Londres). Le créateur de James Bond aurait 107 ans aujourd’hui. Elève à l’Académie de Sandhurst et officier de renseignement durant la seconde guerre mondiale, il s’est consacré ensuite à l’écriture des romans du mythique 007 et grâce à leur succès a pu en vivre. Son pendant français serait Gérard de Villiers avec SAS Malko qui n’a malheureusement pas profité des attentions d’Hollywood.

 

28 mai 1940 : capitulation belge. Les Allemands parvenant à franchir la Lys, à l’issue de la bataille (23 au 28 mai) du même nom, le roi Leopold III demande aux forces armées belges de se rendre.

 

28 mai 1958 : mort du LCL Jeanpierre (Djebel Mermera - Algérie). Le LCL Jeanpierre, chef du 1er REP meurt dans le crash de son hélicoptère abattu par l’ALN lors de la bataille des frontières.

Partager cet article
Repost0
28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 07:45
photo D. Payet - 5 RIAOM

photo D. Payet - 5 RIAOM

 

27/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Du 16 au 18 mai 2015, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont accueilli le général de corps d’armée Sainte-Claire Deville, commandant les forces terrestres (COMFT), venu notamment à la rencontre des militaires du 5erégiment interarmes d’Outre-Mer (5eRIAOM).

 

Le 16 mai 2015, le COMFT a été accueilli à la résidence du COMFOR, le général de brigade aérienne Montocchio, avant de s’entretenir avec le colonel Despouys, chef de corps du 5e RIAOM. Le reste de la journée était dédié aux présentations théoriques du régiment couplé à un focus sur le détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre basé à Djibouti. Le lendemain, le COMFT s’est rendu sur le terrain où se déroulait une action de partenariat avec les écoles d’artillerie et de cavalerie, à l’occasion de l’exercice Koron 2015. Il a, à cette occasion, pu assister à des manœuvres de Close air support (CAS) réalisées par l’un des Mirage 2000 présents à Djibouti, des tirs au Mortier de 120 mm, ou encore visiter la base avancée temporaire « Désert ». Avant de repartir, le général Sainte-Claire Deville s’est entretenu avec M. l’ambassadeur de France.

 

Cette visite s’est enchaînée avec celle du général de brigade André, chef de la Division Equipement Maintenance du CFT, le 18 mai 2015. Ce dernier se rendait à Djibouti pour effectuer la première visite de conseil et d’assistance de deux formations Terre stationnées aux FFDj : le 5e RIAOM et la cellule maintenance du matériel terrestre (CMMT). Durant son séjour, il a ainsi constaté les méthodes et procédures mises en place afin d’assurer le suivi du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (MCO-T) mais également apporter son expertise afin de les optimiser.

 

Enfin, le général de brigade Royal, commandant les écoles militaires de Draguignan, s’est également rendu à Djibouti du 20 au 23 mai 2015 pour inspecter les élèves de l’école d’artillerie en formation à Djibouti. Il a pu observer de près le dispositif mis en place au profit de ses lieutenants pour valider leur formation théorique en zone désertique.

 

En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Par ailleurs, dans le cadre de leurs activités de coopération opérationnelle, les Forces Françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires africains dans le renforcement de leurs capacités militaires et dans le maintien de leur aptitude à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj participent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.

photo D. Payet - 5 RIAOMphoto D. Payet - 5 RIAOM

photo D. Payet - 5 RIAOM

Partager cet article
Repost0
28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 07:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

26/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Du 7 au 15 avril 2015, des éléments français au Sénégal (EFS) ont mené trois détachements d’instruction opérationnelle (DIO) au centre d’entraînement tactique n°7 de Thiès, au profit des forces sénégalaises.

 

Ces trois formations visaient à appuyer la préparation opérationnelle des contingents sénégalais en vue de leur projection au Mali, au sein de la MINUSMA. Défini en lien avec les forces sénégalaises, chaque DIO était centré sur des besoins spécifiques portant à la fois sur le commandement et sur des domaines techniques plus ciblés.

 

Ainsi, une première formation a été délivrée dans le domaine du guidage aérien tactique avancé (GATA). Le détachement d’assistance opérationnel « air » des EFS s’est rendu à Thiès pour mener cette  action de formation au profit de trois équipes constituées d’un chef, d’un adjoint, d’un radio et d’un chauffeur. La première semaine a permis d’acquérir ou de perfectionner les savoir-faire nécessaires en transmissions et en topographie. La deuxième semaine a été consacrée aux méthodes de désignation d’objectif et de guidage tactique.

 

Cette formation s’est conclue par le guidage d’un hélicoptère d’attaque MI 35 sénégalais pour les trois équipes, en présence du général de brigade Duhau, commandant les EFS et du général de brigade Cheikh Gueye, chef d’état-major de l’armée de Terre sénégalaise. La remise des attestations de stage a été effectuée lors de la cérémonie de clôture, marquant ainsi la qualité du travail effectué par les stagiaires.

 

Par ailleurs, l’unité de coopération régionale (UCR) des EFS a mené une formation visant à former le centre opérationnel (CO) d’un bataillon de marche destiné à armer la MINUSMA. Réalisée au profit de vingt-cinq officiers et sous-officiers des forces armées sénégalaises et s’appuyant sur les procédures éprouvées de l’armée française, cette instruction,  a été axée sur le fonctionnement d’un CO en opération onusienne dans le contexte particulièrement difficile du Nord Mali. Dans un premier temps, insistant sur la nécessité de mettre en place des outils simples et efficaces, les instructeurs ont pu approfondir les bases de la tactique générale d’un GTIA (groupement tactique interarmes blindé) ainsi que les techniques propres à chaque cellule : conduite, renseignement, logistique, SIC (système d’information et de communication), actions civilo-militaires, ou encore communication opérationnelle.

 

Après le déroulement d’une méthode d’élaboration d’une décision opérationnelle (MEDO), le CO a conduit un exercice de 48h dont le thème était particulièrement adapté à sa future mission à Kidal et Gao. Pour cela, les EFS ont mis en place les moyens d’un PC comprenant des réseaux radios, téléphoniques et numériques, ainsi qu’une animation menée par des officiers sénégalais et français.

 

Tout au long de ce DIO, les stagiaires ont montré un grand intérêt pour acquérir des savoir-faire collectifs, fortement motivés par un départ imminent en opération.

 

Enfin, un troisième DIO a été réalisé par les EFS, dans le domaine des engins explosifs improvisés (IED). Cette action de formation menée par le détachement d’assistance opérationnelle « génie » au profit de deux sections génie combat d’un bataillon partant pour la MINUSMA s'est également déroulée au centre d'entraînement tactique N°7 de Thiès.

 

La première semaine du stage a été consacrée à la présentation théorique de la menace et a été complétée par des ateliers pratiques de présentation de matériels et d’apprentissage des techniques de détection et de sauvegarde. La suivante a été réservée à un entraînement répétitif (Drill) de niveau groupe avec emploi de détecteurs magnétiques, méthode de sondage et identification de la menace.

 

L’instruction s’est terminée par une mise en situation des groupes lors d’un parcours de synthèse avec une succession d’incidents IED et mines. Les autorités françaises et sénégalaises ont ainsi pu observer et apprécier le travail des sapeurs dans le cadre d’une ouverture d’itinéraire, l’une de leurs nombreuses missions génie au Mali. La formation s’est clôturée par la remise des attestations de stage durant laquelle les stagiaires sénégalais ont remercié leurs instructeurs français au rythme des chants et des danses africaines.

 

A l’issue de ces trois stages, la visite conjointe du général de brigade Duhau et du général de brigade Cheikh Gueye est venue souligner la parfaite coopération et les liens d’amitié qui unissent les forces armées françaises et sénégalaises.

photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre
photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre
photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

Partager cet article
Repost0
27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 17:56
Nexter : Placez l'innovation au cœur de votre métier

27.05.2015 par Nexter Group

Partager cet article
Repost0
27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 17:55
photo Elysée

photo Elysée

 

27/05/2015 L.Perier  - DICoD

 

Mercredi 27 mai 2015, journée nationale de la Résistance, la Nation rend un hommage solennel à quatre résistants qui font leur entrée au Panthéon : Pierre Brossolette, Jean Zay, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion. La cérémonie, présidée par François Hollande, président de la République, se tient en présence du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et du secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini.

 

Mercredi 27 mai en fin d’après-midi, quatre résistants font leur entrée au Panthéon : Pierre Brossolette, journaliste torturé par la Gestapo, et Jean Zay, ministre du Front populaire assassiné par la milice ; Geneviève de Gaulle-Anthonioz, fondatrice d’ATD Quart-Monde, et Germaine Tillion, ethnologue, toutes deux déportées à Ravensbrück. À cette occasion, la Nation leur rend un hommage solennel à travers une cérémonie présidée par le président de la République, François Hollande et en présence du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et du secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini.

 

Les cérémonies d’hommage ont commencé dès mardi. Le cortège funèbre a traversé la capitale en empruntant le chemin de la libération de Paris. Parti de la porte d’Orléans, il a parcouru l’avenue du Général-Leclerc, l’avenue Denfert-Rochereau et le boulevard de Port-Royal. Après un hommage organisé par la mairie de Paris place Camille-Jullian, le cortège a rallié la Sorbonne. Dans la soirée, un hommage à ces quatre figures de la Résistance a été organisé par l’Ordre de la Libération, à l’Hôtel national des Invalides.

Partager cet article
Repost0
27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 17:50
L’Europe est-elle capable de lancer un drone MALE "Made in Europe" ?

Jusqu'ici aucun des programmes lancés en matière de drones MALE n'a passé le cap de l'industrialisation : EuroMale, Talarion, Advanced UAV, Mantis/Telemos, Voltigeur. Une vue d'artiste du projet de drone européen, baptisé Male 2020 (Moyennne altitude longue endurance) (Crédits : Dassault Aviation)

 

26/05/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Face aux drones MALE américain et israélien, l’Europe se lance enfin dans la course. L'Allemagne, la France et l'Italie ont récemment décidé de lancer des études pour un système de troisième génération. Pour autant, le gâchis européen jusqu'ici en matière de drone MALE incite encore à la prudence. Ce sera l'un des thèmes abordés le 12 juin lors du Paris Air Forum organisé par La Tribune et sur lequel débattront le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier et le directeur général adjoint de Thales, Pierre-Eric Pommellet.

 

Peut-il y avoir une place sur le marché pour un programme de drone MALE européen face aux actuels systèmes en service, le Reaper américain et le Heron TP israélien, qui raflent la plupart des appels d'offre, et surtout leur successeur de troisième génération ? A la seule condition de consolider une volonté politique européenne commune, notamment en Allemagne, en Espagne, en France, en Italie et en Pologne pour l'achat d'un système développé et fabriqué par un consortium d'industriels du Vieux-Continent. C'est déjà pratiquement le cas, Berlin, Paris et Rome ont récemment annoncé vouloir lancer une étude de définition afin de préparer la phase de développement d'une drone MALE européen.

 

Un succès après une succession d'échecs?

Une fois la décision politique acquise - ce qui n'était pas un mince défi pour Jean-Yves Le Drian qui s'est beaucoup investi -, encore faut-il harmoniser ensuite le besoin capacitaire ainsi que le calendrier de mise en service d'un drone MALE dans les trois armées européennes. Surtout, le pari sera de confirmer ces bonnes intentions car jusqu'ici, aucun des programmes lancés en matière de drones MALE n'a passé le cap de l'industrialisation (EuroMale, Talarion, Advanced UAV, Mantis/Telemos, Voltigeur...) .

Et si aujourd'hui il y a bien un drone MALE européen, qui domine le marché européen, c'est un système "Made in USA". Le Reaper de l'américain General Atomics équipe déjà les armées française, britannique et italienne. Les Pays-bas et l'Allemagne sont également proches d'un achat de systèmes américains. Bref, c'est un grand chelem pour le Reaper, qui surpasse de loin l'avion de combat F-35 de Lockheed Martin, pourtant sélectionné par de nombreux pays du Vieux-Continent.

 

Une annonce officielle au salon du Bourget?

Bref, c'était loin d'être gagné - cela ne l'est toujours pas pour autant - mais le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, qui a toujours voulu y croire en dépit de l'ampleur du défi, a passé un premier col de montagne. "Notre effort en matière de drones de surveillance et d'ISR (Intelligence, Surveillance & Reconnaissance, ndlr) devrait être accentué, avec notamment, dès cette année, le lancement des études relatives au futur drone européen, que la France envisage à l'horizon 2025 avec l'Allemagne et l'Italie", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse en mars. Cette volonté politique s'est transformée en intention commune entre l'Allemagne, l'Italie et la France de lancer une étude de faisabilité.

Quand une décision définitive sera-t-elle prise? En principe en juin, à l'occasion du salon aéronautique du Bourget, qui ouvre ses portes le 15 juin, les trois pays pourraient officiellement confier un contrat de 60 millions d'euros au total (20 millions par pays) aux industriels pour une première étude de faisabilité, via l'OCCAR (Organisation conjointe de coopération en matière d'armement). Le coût de développement du futur drone de reconnaissance de type MALE est estimé à environ un milliard d'euros.

 

Combien de drones MALE en Europe?

Le ministère de la Défense français évalue le marché à 30 ou 40 système de drones MALE en Europe. Quels pays ? Outre la France, l'Italie et le Royaume-Uni, qui utilisent déjà des Reaper, l'Allemagne, la Pologne et les Pays-Bas pourraient très rapidement s'équiper de ce type de drones. Un marché qui intéresse fortement les industriels européens... même s'il est limité. Surtout sur le plan industriel, un programme de ce type est relativement modeste pour pouvoir accepter de nombreux partenaires.

"C'est la seule condition pour lancer un programme européen, note pourtant un observateur du secteur de la défense. Les Allemands, les Italiens et bien d'autres pays n'achèteront jamais un drone MALE de fabrication française". Et pourtant, la France, à travers son expertise tricolore chez Dassault Aviation, Thales, Safran, voire chez Airbus Group France, pourrait développer seule un tel programme.

 

Une coopération industrielle européenne

Du coup, Airbus Group, Dassault Aviation et Alenia Aermacchi ont proposé en mai 2014 une approche commune pour développer le drone européen de prochaine génération. Ils ont d'ailleurs remis leur proposition à la France, l'Allemagne et l'Italie. "Après avoir appelé au développement d'un tel système lors du dernier salon aéronautique du Bourget en 2013, les trois entreprises aéronautiques européennes les plus compétentes en la matière sont aujourd'hui d'accord sur les modalités pratiques d'une telle approche commune", avait-elle expliqué dans un communiqué commun.

Pas sûr pour autant que Dassault Aviation ait apprécié en mars dernier le "deal" entre Berlin et Paris : à la France, les satellites d'observation, à l'Allemagne, les drones MALE. Une affaire à suivre et qui ne sera pas un long fleuve tranquille... Surtout si Jean-Yves Le Drian quitte la barre du ministère de la Défense.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories