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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 22:30
Liban : mis en place de la relève du mandat Daman XIX par le BPC Tonnerre

20 sept. 2013 FORCESFRANCAISES

 

Le 20 septembre 2013, à Toulon, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre a appareillé en direction du Liban. Il transporte près de 600 militaires. Appartenant au régiment d'infanterie Chars de Marine (RICM) et au 92e régiment d'infanterie, ils sont désignés pour relever le mandat XIX de l'opération DAMAN et poursuivre la mission des forces françaises au Liban.


La France est l'un des principaux pays contributeurs à la FINUL. Les militaires français présents au Liban sont déployés dans le cadre de l'opération DAMAN, nom de la participation française à cette mission de l'ONU. Ils agissent particulièrement au sein de la FINUL, particulièrement au sein de la « Force Commander Reserve » (FCR). Ce détachement confère au force commander une capacité de dissuasion, de réaction et de coercition. Robuste, souple, réactive, elle constitue une véritable force décisive au service de la paix au Sud Liban. Parallèlement, la FCR entretient une coopération étroite avec les FAL, tant lors de patrouilles communes que lors d'entraînements conjoints.

Une vingtaine de militaires arment par ailleurs des postes au sein de l'état-major de la FINUL.

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 18:45
Serval : point de situation du jeudi 19 septembre 2013

20/09/2013 18:32 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 12 septembre 18h00 jusqu’au jeudi 19 septembre, 18h00.

 

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de 80 sorties, dont 40 effectuées par les avions de chasse. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport, une vingtaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

 

Au sol, la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, et dans le Nord du pays, en coordination avec les unités de la MINUSMA. Parallèlement, des mouvements de relèves des unités de la brigade, engagées depuis environ 4 mois sur le théâtre, ont débutés.

 

L’opération Dragon menée par la force Serval depuis le 31 août 2013 s’est achevée le 15 septembre. L’opération qui visait à sécuriser l’axe Tessalit-Gao a engagé 400 militaires de la force Serval, environ 150 militaires nigériens et sénégalais de la MINUSMA ainsi que des gendarmes maliens. Après avoir découvert un véhicule suicide le 8 septembre, l’escadron d’aide à l’engagement (EAE) agissant à l’Ouest de Tabankort a localisé le 10 septembre un camion abandonné. Piégé, ce véhicule a été neutralisé grâce à l’intervention d’une équipe EOD.

 

Le 13 septembre, les opérations se sont recentrées sur la région d’Almoustarat et au Nord de Bourem. Dans la matinée du 14 septembre, au Sud d’Almoustarat, une patrouille d’hélicoptères constituée d’un Tigre et d’une Gazelle a détecté une activité suspecte de deux pick-up à une quinzaine de km de la Transaharienne. Au passage de la patrouille, les véhicules ont stoppé leur progression, tentant de se cacher sous les arbres A leur passage, des individus ont pris la fuite et se sont cachés sous les arbres. Une patrouille de deux avions Rafale a été engagée pour préciser le renseignement, en mesure d’apporter un appui aérien. Peu avant midi, un peloton constitué d’une centaine de militaire de la force Serval sur VAB et VBL a été envoyé en reconnaissance sur la position. Il a été immédiatement pris à partie par des tirs nourris. Les légionnaires ont riposté et au terme d’un accrochage de près de 30 minutes, ils ont capturé trois adversaires, dont un blessé. Ce dernier est décédé des suites de ses blessures malgré les soins prodigués par le médecin de l’unité. L’escadron a ensuite bouclé le secteur et saisi un pick-up piégé, de l’armement, plusieurs milliers de cartouches, du matériel de communication et du matériel médical.

 

A l’issue de cette opération l’ensemble des unités a rejoint Gao. Dragon a permis d’affaiblir le potentiel des groupes terroristes et de démontrer la constance dans l’engagement des forces françaises et africaines dans la zone.

 

Du 1er au 15 septembre, la force Serval a entamé l’allègement de son dispositif avec le départ du SGTIA blindé de Tessalit. Conformément aux décisions du Président de la République, le dispositif militaire français est allégé, tout en conservant la capacité d’appuyer les forces de la MINUSMA et des FAMA. Après le départ d’une centaine de légionnaires du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) avec une vingtaine de véhicules incluant des AMX10RC et des VBL, la plate-forme de Tessalit compte désormais une centaine de soldats de la force Serval.

 

Les 12 et 13 septembre 2013, le général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), a rendu visite aux militaires de l’armée de Terre déployés au Mali à Gao, Kidal et Bamako.

 

Le 14 septembre 2013, sur le camp d’entraînement de Koulikoro,  a eu lieu la cérémonie de fin de formation du groupement tactique interarmes (GTIA) malien baptisé Elou, « les éléphants » en langue tamashek. Cette cérémonie, présidée par le général Dembele, chef d’état-major général des armées du Mali et par le général Guibert, commandant la Mission européenne d’entraînement au Mali (EUTM Mali), a été marquée par la présence de Monsieur Maïga, Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali et de Monsieur Zink, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne au Mali.  Le GTIA Elou a effectué une formation d’une durée de 10 semaines dans le cadre de la Mission européenne d’entraînement au Mali,  qui s’est achevée lors d’un exercice de synthèse conduit du 10 au 12 septembre dans la région de Koulikoro. Commandée par le général français Bruno Guibert, la Mission Européenne d’Entraînement au Mali regroupe 550 militaires européens de 23 nationalités différentes, dont 110 militaires français, principalement issus de l’état-major de la 1ère Brigade mécanisée de Chalons en Champagne et du 1er Régiment d’infanterie de Sarrebourg. EUTM Mali repose sur deux piliers : une mission de formation des unités combattantes des forces armées maliennes sur le camp d’entraînement de Koulikoro et une mission d’expertise et de conseil assurée par le détachement de liaison et d’expertise (ALTF), destiné à appuyer la réorganisation de l’armée malienne.

 

Le 19 septembre 2013, s’est déroulé la cérémonie d’investiture du Président malien, monsieur Ibrahim Boubacar Keïta en présence du Président de la République française, Monsieur François Hollande. Avec le ministre des Affaires étrangères, Monsieur Laurent Fabius, le ministre de la Défense, Monsieur Jean-Yves Le Drian et le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, le Président Hollande s’est rendu avec son homologue malien auprès des soldats français stationnés à Bamako. Lors de son allocution devant les militaires de la force Serval, le Président a salué la mémoire de ceux qui sont tombés au Mali depuis le 11 janvier 2013. Il a ensuite exprimé sa fierté devant la mission accomplie par la force Serval dans la mise en œuvre et dans la conduite de sa mission : « Vous avez chassé les terroristes, ramené l’intégrité malienne. Vous avez permis le succès de l’élection présidentielle ». Le Président a ensuite fait un point sur les effectifs : « Vous êtes encore plus de 3000 et serez environ 2000 en novembre prochain. Selon les directives qui vous seront données, vous veillerez à ce que le scrutin des élections législatives se tienne dans les meilleures conditions. Vous serez 1000 hommes d’ici la fin du mois de janvier. Si nécessaire les forces françaises resteront présentes autour du Mali pour aider les forces africaines à juguler toute menace, parce que c’est d’abord et surtout aux Africains d’assurer leur propre sécurité. »

 

Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.

Serval : point de situation du jeudi 19 septembre 2013Serval : point de situation du jeudi 19 septembre 2013
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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:56
Syrie: plus de 130 Français engagés dans le combat

19/09/2013 Par LEXPRESS.fr

 

Manuel Valls a avancé ce jeudi le chiffre de 130 Français ou résidents en France engagés sur le terrain en Syrie. La plupart sont jeunes, radicalisés, avec un parcours délinquant, selon le ministre de l'Intérieur.

 

Un chiffre inquiétant pour Manuel Valls. "Plus de 130 Français ou résidents en France", souvent radicalisés, combattent actuellement en Syrie, a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur sur France Inter. "Une cinquantaine sont revenus, une quarantaine sont en zone de transit et une bonne centaine ont déjà, selon nos services de renseignements, montré qu'ils pouvaient se rendre là-bas", a-t-il précisé. 

 

Au début du mois, L'Express était en mesure d'affirmer qu'une centaine de combattants français se trouvaient sur le terrain. Neuf jeunes musulmans partis de France ont été tués en Syrie depuis le début du conflit en 2011. 

Ampleur du phénomène

 

"C'est un phénomène qui m'inquiète, parce qu'ils représentent, avec leur retour sur notre sol, un danger potentiel", a insisté le ministre socialiste. Selon lui, il s'agit "d'individus jeunes", "ayant connu souvent déjà un parcours délinquant", "radicalisés le plus souvent". 

 

Selon le ministre, "c'est un phénomène sans commune mesure avec le nombre de Français qui avaient pu se rendre par exemple en Afghanistan ou au Pakistan. Il faut être extrêmement attentif".

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:56
Démonstration dynamique, échelon blindé, le Leclerc et le VBCI (Crédits S. Lafargue ECPAD)

Démonstration dynamique, échelon blindé, le Leclerc et le VBCI (Crédits S. Lafargue ECPAD)

RTD comme Nexter ont un besoin vital d’accrocher la fabrication des futurs blindés de transport de troupes VBMR (remplaçant des VAB) et EBRC

 

19/09 Par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

Soutenu par l’Etat actionnaire, le patron du fabricant de blindé refuse tout rapprochement qui exclurait l’activité armement et munitions.

 

Philippe Burtin, le PDG de Nexter, a laissé peu d’espoir mercredi soir à l’offre de rapprochement que lui a fait un jour plus tôt Gérard Amiel, son alter ego de Renault Trucks Défense, la division défense du fabricant de camions éponyme (groupe Volvo). Pour qu’un projet d’alliance puisse aboutir, a-t-il expliqué placidement devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, il faut que ce projet considère le groupe dans son ensemble. Sinon, rien ne se fera.

 

Pour Philippe Burtin en effet, pas question de démanteler Nexter entre blindés d’un côté, armement et munitions de l’autre. « Même s’il est organisé en filiales, le groupe est intégré, et les bureaux d’études travaillent main dans la main », a-t-il expliqué aux parlementaires qui l’entendaient pour débattre de la loi de programmation militaire. Du côté de l’Etat, actionnaire à 100 %, on partage le même point de vue : découper Nexter « est inenvisageable. On ne fait pas son marché chez Nexter », assure-t-on aux « Echos ». Fermez le ban !

 

Image sociale

 

Le problème, c’est que Renault Trucks Défense, qui comprend les marques Renault trucks, Acmat et Panhard, ne veut pas reprendre les activités armement et munitions pour deux raisons : c’est un secteur dans lequel il n’est pas, et dans lequel Volvo ne veut pas investir pour ne pas heurter son image sociale vis-à-vis de ses actionnaires. Autre frein à tout projet de rapprochement : la volonté de l’Etat de garder un contrôle sur Nexter.

 

La proposition de Renault Trucks Défense risque donc de connaître le même sort qu’en 2011. Gérard Amiel connaissant parfaitement les lignes rouges pour Nexter et l’Etat, on peut donc se demander pourquoi il a remis le sujet sur la table. Venu lui aussi présenter sa vision de la loi de programmation, il a mis en avant les « cinq années blanches » qui se dressent devant son entreprise, qui doivent amener à « avoir le courage d’explorer toutes les possibilités de maintenir l’activité ». « Si le paysage industriel est inchangé durant les cinq années de traversée du désert que nous impose la loi de programmation, nous pourrons nous attendre à des conséquences graves sur la pérennité des sites, sur l’emploi, et sur le maintien des compétences industrielles », a-t-il ajouté.

 

Scorpion en toile de fonds

 

Nexter : fin de non-recevoir à Renault Trucks Defense

Derrière ces propos, il y a bien sûr les attentes du grand programme Scorpion de modernisation de l’armée de terre. Même si la loi de programmation a étalé le calendrier et les cibles visées, RTD comme Nexter ont un besoin vital d’accrocher la fabrication des futurs blindés de transport de troupes VBMR (remplaçant des VAB) et EBRC (remplaçant des AMX 10RC et Sagaie).

 

Les deux industriels ont conclu un accord pour répondre ensemble à l’appel d’offres VBMR, mais cet accord prend fin en fin d’année. Gérard Amiel a-t-il ressorti la carte du rapprochement de peur que Nexter décide finalement de faire cavalier seul ? Ou de peur qu’il préfère jouer une carte franco-allemande, comme la rumeur le laisse entendre ? « Nous devrions plus tôt réunir nos forces au niveau français (...) et, une fois unis, nous serions beaucoup plus en mesure de mener des opérations de rapprochement avec des acteurs européens », a-t-il plaidé.

 

Vu de l’Etat, si on envisage bien une alliance Nexter-RTD, c’est plutôt pour le programme Scorpion, et pas forcément au niveau capitalistique.

présentation du Titus par Philippe Burtin  à DSEI (crédits G Belan)

présentation du Titus par Philippe Burtin à DSEI (crédits G Belan)

Commission de la défense : Programmation militaire: M. Philippe Burtin, pdt de Nexter

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:55
Réception du 1er avion de la tranche 4 du programme Rafale

Le premier exemplaire de la 4e tranche de production du programme Rafale

 

19/09/2013 DGA

 

La DGA a pris livraison le 12 septembre 2013 du premier exemplaire de la 4e tranche de production du programme Rafale. Les 60 avions de cette tranche de production sont tous équipés en série de capteurs nouvelle génération, à savoir du radar RBE2 AESA à antenne active, du détecteur départ missile nouvelle génération (DDM NG) et de l’optronique secteur frontal "identification et télémétrie".

 

Le Rafale est le premier avion de combat européen en service à bénéficier de la technologie AESA (Active ElectronicallyScannedArray), qui permet d’améliorer significativement sa portée de détection. C’est l’aboutissement de plus de 10 ans d’efforts de R&D sur les antennes actives. L’avion, qui est le 121e Rafale de série livré, est un appareil biplace immatriculé B 339 destiné à l’armée de l’air. Il rejoindra dans les prochains jours la base aérienne de Mont-de-Marsan.

 

Le Rafale est le premier appareil de chasse omnirôle, c'est-à-dire qu’il peut, au cours du même vol, assurer différents types de missions, par exemple l’attaque au sol et la défense aérienne. Totalement polyvalent, le Rafale assure toute la gamme de missions dévolues à un avion de chasse: supériorité et défense aérienne, attaque d’objectifs terrestres ou maritimes, appui-feu rapproché de troupes au sol, reconnaissance, frappe nucléaire. C’est aussi le premier appareil conçu dès l’origine pour opérer aussi bien à partir d’une base terrestre que depuis un porte-avions. Il est mis en œuvre par l’armée de l’air et la marine.

 

A ce jour, 180 avions de série ont été commandés par la DGA et 121 appareils livrés dans ses 3 versions : à savoir 38 monoplace embarqué « M » pour la Marine, 39 biplace « B » et 44 monoplace « C » pour l’armée de l’Air. Le Rafale a été déployé pour des opérations de combat en Afghanistan, en Libye et au Mali.

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:55
Rafale : le coup de blues de Dassault Aviation

120 exemplaires du Rafale ont déjà été livrés à l'armée française

 

19/09/2013 Michel Cabirol - LaTribune.fr

 

Sous-traitance démotivée, jeunes cadres qui se détournent de l'aéronautique militaire pour le civil, cadence de production minimale.. Le coup de blues du PDG de Dassault Aviation.

 

« Si, demain, j'ai l'autorisation de la DGA (direction générale de l'armement, ndlr) de fabriquer tout en Inde, y compris les appareils destinés à l'armée française, je le ferai : je n'ai pas d'états d'âme ». Cette déclaration du PDG de Dassault Aviation faite à l'Assemblée nationale est passée inaperçue mais a fait l'effet d'une bombe dans les milieux aéronautiques. Au-delà d'une provocation calculée d'Eric Trappier - les contrats français imposent de fabriquer en France les Rafale, pour des raisons liées à la sécurité nationale -, il existe une certaine exaspération de l'industriel vis-à-vis de l'Etat, qui ne tient pas ses promesses.

Un coup de blues qui peut aussi se comprendre : de 320 Rafale prévus au départ, on est maintenant à 225, après être passé à 294 puis 286… Soit près d'une centaine d'avions de combat en moins à fabriquer pour les 500 entreprises « démotivées » - selon les termes d'Eric Trappier -, qui participent au programme.

 

Ce qui pose problème comme l'a explicité récemment le PDG de Dassault Aviation lors de son audition par la commission de l'assemblée nationale.

« De nombreux sous-traitants me disent : « si nous emportons le marché en Inde, ne pourriez-vous pas faire tout fabriquer là-bas, de façon à nous débarrasser de la production de Rafale ? ». C'est vous dire à quel point la sous-traitance est démotivée. En effet, alors qu'à l'origine on lui a parlé de 320 avions, elle voit, tous les quatre ou cinq ans, les décisions systématiquement remises en question (…). C'est un problème d'intérêt national : voulons-nous garder notre capacité à produire le Rafale ? J'y suis prêt mais je ne suis pas tout seul : il faut également proposer des perspectives de long terme à la sous-traitance ».

 

Les meilleurs ingénieurs préfèrent le civil au militaire

Selon le patron de Dassault Aviation, la sous-traitance est aujourd'hui « très sollicitée par le secteur civil, économiquement bien plus intéressant, comme le montrent les exemples d'Airbus et du Falcon ». De son côté, Airbus produit « entre 50 et 100 avions par mois », a souligné Eric Trappier. Toutefois, il a rappelé que « la production du Rafale relève aussi de l'intérêt national : il est donc important de maintenir un équilibre en faveur de nos sous-traitants et de préserver leur motivation ».

Plus généralement, Dassault Aviation est « confronté » à un nouveau problème déjà évoqué au sein du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas).

« Alors qu'il y a une dizaine d'années, le militaire attirait encore les meilleures compétences, a expliqué Eric Trappier, aujourd'hui, les jeunes qui entrent dans l'industrie préfèrent le civil, où de nouveaux programmes sont lancés tous les jours. C'est d'autant plus vrai que la fin du service national a rendu la société civile moins sensible aux questions de défense ».

 

L'export du Rafale vitale pour la bonne exécution de la loi de programmation militaire

Le patron de Dassault Aviation a rappelé qu'il avait besoin de construire « un Rafale par mois et onze par an pour conserver la capacité de production de cet avion ». Dans ce cadre, les 26 Rafale qui seront livrés en 2016 sont « en cours de construction ». Et de rappeler que la loi de programmation militaire (LPM) représente « pour l'État et l'industrie, un pari ». « Sous réserve d'obtenir des contrats à l'export, que nous avons bon espoir de finaliser dans les délais - même si les discussions sont longues et compliquées -, le pari sera gagné. Dans le cas contraire, nous en discuterons dans le cadre de la clause de rendez-vous », a-t-il confirmé.

 

La transformation d'un Rafale  en version exportable « demande une adaptation qui n'a rien de simple »

Une clause de rendez-vous prévu fin 2015 pour éventuellement modifiée la loi de programmation militaire en cas d'aléas, la non-exportation du Rafale en faisant partie. Mais pour Dassault Aviation, « le délai est un peu court entre 2015 et la fin du carnet de commandes. Une discussion est en cours avec le ministère de la Défense de façon à concilier l'inconciliable ». Car la transformation d'un Rafale destiné à la France en version exportable « demande une adaptation qui n'a rien de simple », a précisé Eric Trappier.

Si Dassault Aviation parvient « à obtenir un contrat dans des conditions compatibles avec une livraison en 2017-2018, tout ira bien », a expliqué le PDG de Dassault Aviation. « Dans le cas contraire, l'alternative, pour l'État, est la suivante : soit il arrête le programme, soit il le maintient à hauteur d'un Rafale produit par mois. Dans ce cas, la question du financement devra être abordée en 2015 ».

Dans le cas d'un arrêt du programme, l'impact sur l'emploi serait « important car la charge de travail liée à la construction d'un Rafale est le triple de celle d'un Falcon ». Et de souligner que « la conséquence, ce serait surtout une révision de notre modèle industriel au détriment de la fabrication d'avions de combat ». Pour l'instant, Eric Trappier ne s'inscrit pas « dans une perspective aussi négative ».

 

Quels espoirs d'exportation pour le Rafale ?

« Nous avons donc besoin d'une plus grande visibilité, car elle est aujourd'hui trop limitée. J'espère en tout cas que nous obtiendrons des résultats à l'export : cela remontra le moral de tout le monde », a assuré Eric Trappier. Les deux principaux prospects de Dassault Aviation sont l'Inde et le Qatar. « En Inde, le besoin de rénovation de sa flotte de combat est réel », a constaté Eric Trappier. L'objectif d'exporter « est important dans la mesure où il permettrait à Dassault Aviation et à ses sous-traitants de conserver un intérêt à produire pour le secteur militaire ».

Les opérations extérieures comme au Mali « ont eu un impact sur le Qatar et les EAU (Emirats Arabes Unis, ndlr) », a estimé le PDG de Dassault Aviation.

« La capacité de la France à intervenir en premier, avec des matériels capables de traiter les cibles de manière précise - bien plus qu'en envoyant une centaine de Tomahawk dans la nature -, et d'y effectuer des missions longues - directement entre Saint-Dizier et le Mali - a été appréciée. Non seulement elle l'a été sur le plan politique - car n'importe quel pays n'a pas une telle capacité d'intervention -, mais elle l'a été aussi sur le plan des moyens matériels et de la faculté à opérer parfaitement les manœuvres. Cela s'est vu un peu partout dans le monde. L'opération au Mali a donc eu une influence positive sur l'image du Rafale, comme avant celle effectuée en Libye ».

 

Une nouvelle commande française ?

A ce jour, la France a commandé 180 Rafale à Dassault Aviation, qui en a déjà livré 120. « La question porte sur la livraison et le paiement des 60 restants : quelles sont les préférences de l'État en la matière, compte tenu du contexte budgétaire compliqué que nous traversons ? », s'est interrogé Eric Trappier. Et de noter que « par ailleurs, rien n'exclut la commande d'une nouvelle tranche pour atteindre le format de 225 appareils visé par le livre blanc et les LPM successives, compte tenu du retrait de service des Super étendard - en 2015 - puis des Mirage 2000 - vers 2020. Je ne pense pas que l'on puisse envisager dans ces délais de trouver un successeur au Rafale. J'y serais favorable, mais cela demanderait un tout autre effort budgétaire. Il faudra donc faire vivre cet avion sur une longue durée ».

La production du Rafale n'est pas seulement liée à l'équation budgétaire : « elle répond à un besoin opérationnel », a-t-il rappelé.

Le programme a été lancé « pour répondre à un besoin, et ce besoin existe toujours, quelles que soient les contraintes budgétaires. La marine doit obtenir ces avions rapidement pour équiper son porte-avions, en raison du retrait de service des Super étendard en 2015. Quant à l'armée de l'air, elle est prête à faire durer plus longtemps ses Mirage 2000, mais seulement dans l'attente de la livraison des Rafale. D'ailleurs, quand elle doit opérer à la demande du chef de l'État, c'est à cet avion qu'elle recourt en premier. Il appartient donc au ministère de la Défense de déterminer exactement quels sont les besoins ».

 

La DGA réceptionne le premier exemplaire d'un rafale équipe du radar AESA

La DGA a pris livraison ce jeudi du premier exemplaire de la 4ème tranche de production du programme Rafale. Les 60 avions de cette tranche de production sont tous équipés en série de capteurs nouvelle génération, à savoir du radar RBE2 AESA à antenne active, du détecteur départ missile nouvelle génération (DDM NG) et de l'optronique secteur frontal "Identification et Télémétrie".

"Le Rafale est le premier avion de combat européen en service à bénéficier de la technologie AESA (Active Electronically Scanned Array), qui permet d'améliorer significativement sa portée de détection", a expliqué la DGA dans un communiqué. C'est l'aboutissement de plus de 10 ans d'efforts de Recherche et développement (R&D) sur les antennes actives. L'avion, qui est le 121e Rafale de série livré, est un appareil biplace immatriculé B 339 destiné à l'armée de l'air. Il rejoindra dans les prochains jours la base aérienne de Mont-de-Marsan.

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:55
Rapport d'information n° 1353 - Mise en oeuvre et suivi de la réorganisation du ministère de la Défense

11.09.2013 Assemblée Nationale

 

« Le budget est ma loi ; il faut se conformer parce que les finances, de toutes les branches de l’administration, sont la première de mes affaires ».

Napoléon Ier, lettre à M. Fouché, Fontainebleau, 18 octobre 1807.

 

Le plan de réorganisation du ministère de la Défense mise en œuvre à partir de 2008 est un bloc : il rassemble, dans un programme de réformes et sous un pilotage administratif ad hoc, un ensemble de mesures qui découlent tant de la loi de programmation militaire pour les années 2009 à 2014 que de la révision générale des politiques publiques.

 

Le présent rapport a donc pour objet d’en dresser un bilan d’ensemble, dans la lignée des travaux entrepris sous la précédente législature par MM. François Cornut-Gentille et Bernard Cazeneuve, et dans la perspective de la prochaine loi de programmation militaire.

 

Ce rapport recense ainsi les réussites de ce vaste et ambitieux programme de réforme – force est de constater que les armées, les directions et les services du ministère ont été au rendez-vous de la réforme –, mais il pointe aussi ses insuffisances et ces échecs, qu’elles soient dues au « tour de vis » budgétaire nécessité par la crise, ou à des erreurs. Si les rapporteurs n’ont pas pu, faute d’informations fiables, étudier en détail le projet Balard, ils consacrent une grande part de leurs travaux à l’analyse de ce que l’on peut appeler l’« affaire Louvois », dans laquelle l’impunité, comme l’incurie des premiers temps, s’ajoutent aux erreurs de conception et de pilotage pour constituer les ingrédients d’un véritable scandale.

 

Les rapporteurs tirent de ce bilan des conclusions utiles à la réflexion sur la conduite des réformes qui, inévitablement, seront nécessaires à la mise en application de la prochaine loi de programmation militaire.

 

 

Rapport d’information déposé en application de l’article 145 du Règlement par la Commission de la Défense et des Forces Armées en conclusion des travaux d’une mission d’information sur la mise en œuvre et le suivi de la réorganisation du ministère de la Défense

Rapport d'information n° 1353 - Mise en oeuvre et suivi de la réorganisation du ministère de la Défense

Compte rendu n° 88 - mercredi 11 septembre 2013 - séance de 16 heures 30


Examen, ouvert à la presse, du rapport de la mission d'information la mise en oeuvre et le suivi de la réorganisation du ministère de la Défense (Mme Geneviève Gosselin-Fleury et M. Damien Meslot, rapporteurs).

 

 

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:55
Des drones pour sécuriser Marseille, une idée qui séduit

19/09/2013 Par lefigaro.fr

 

La proposition formulée la semaine dernière par le président de la communauté urbaine de Marseille Eugène Caselli pour lutter contre l'insécurité dans la cité phocéenne plaît à certains responsables locaux.

 

Après l'armée, les drones? C'est la nouvelle solution évoquée par Eugène Caselli, candidat à la primaire socialiste pour les élections à la mairie de Marseille en 2014, afin de lutter contre l'insécurité dans la cité phocéenne. «Je demande à l'Etat de faire de Marseille un véritable laboratoire contre le crime, un laboratoire avec de nouveaux moyens technologiques. Maintenant, on a des drones, et on va s'en servir», a-t-il déclaré sur France 3 la semaine dernière.

 

Suite de l’article

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:50
En route vers Steadfast Jazz 2013 !

À Arras, le fret commence son voyage vers la Pologne pour l’exercice Steadfast Jazz - Crédits : SCH Bansard/QG CRR-Fr/PAO

 

19/09/2013 Ministère de la Défense

 

1200 militaires seront engagés dans l’exercice Steadfast Jazz 2013 en novembre en Pologne et aux Pays Baltes. Le quartier général du corps de réaction rapide-France (QG CRR-Fr) de Lille, la brigade de transmissions et d’appui au commandement (BTAC) de Douai, le 2e régiment de dragons (2e RD) de Fontevraud et la 11e brigade parachutiste (11e BP) de Balma se préparent à partir. Le fret est déjà en route…

 

Au-delà d’un exercice de certification pour les postes de commandements engagés dans la prise d’alerte Nato Response Force en 2014, l’organisation de l’exercice requiert un véritable déploiement. Cette manœuvre logistique de grande ampleur est d’ores et déjà menée par la BTAC : l’embarquement du fret à destination de la Pologne a commencé le 4 septembre depuis la gare d’Arras (Pas-de-Calais), pour des départs de trains planifiés jusqu’au 20 septembre.

 

Comme dans le cas d’une projection réelle en cas d’engagement, la BTAC et les unités de soutien ont pour mission de transformer le camp de Drawsko en poste de commandement (PC) : mise en place de moyens d’information et de communication (SIC), mais aussi de tout le nécessaire à la vie courante.

 

À terme, près de 180 wagons achemineront les 145 abris modulaires de poste de commandement (AMPC), 1 050 m² de tentes spécifiques, 17 tentes modulaires françaises pour le soutien de quartier général (SQG), 3 centrales électriques du 6e régiment du génie (6e RG) d’Angers pour un total de 1120 kW et enfin le lot de conteneurs « techniques » indispensables au montage des postes de commandement (PC). L’ensemble des moyens déployés vont permettre au QG CRR-Fr et à son environnement d’être totalement autonomes, en cas de projection, quelle que soit la nature de l’engagement et le théâtre d’opération.

 

La majeure partie du QG CRR-Fr se déploiera par moyen aérien militaire les 22 et 23 octobre. Ces liaisons aériennes emporteront plus de 500 militaires ainsi que 5 tonnes de fret à partir de l’aéroport de Bruxelles. Le personnel du QG CRR-Fr, du 2e RD, de la 11e BP et les renforts d’unités françaises et multinationales arriveront à Drawsko, Pologne, dans leurs postes de commandement à partir du 21 octobre.

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:45
Mali: un mini-sommet sur la Centrafrique en marge des cérémonies

20 septembre 2013 Par RFI

 

En marge des célébrations marquant le début du mandat du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui se sont déroulées jeudi 19 septembre dans la capitale malienne, la situation en Centrafrique a été évoquée lors d’une conférence de presse et d’un mini sommet. Le président français, François Hollande, a prévenu qu’il « ne resterait pas sur la réserve ». De son côté, le président tchadien, Idriss Déby, a estimé que la Centrafrique risque de devenir « un sanctuaire de terroristes ».

 

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:30
Syrie : Hollande pour une livraison d'armes "contrôlée" pour les rebelles

20.09.2013 Le Monde.fr (AFP, Reuters)

 

Pour la première fois, François Hollande a laissé entendre, jeudi 19 septembre, que la France pourrait livrer des armes dans "un cadre contrôlé" aux rebelles syriens, qui sont, selon lui, pris entre les forces gouvernementales et les extrémistes islamistes. 

"Je constate que les Russes en livrent régulièrement, mais nous, nous le ferons dans un cadre élargi avec un ensemble de pays et dans un cadre qui peut être contrôlé, car nous ne pouvons accepter que les armes puissent aller vers des djidadistes que nous avons combattu ici", a déclaré le président français lors d'une visite à Bamako, où il a assisté à l'investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

 

"Nous avons toujours dit que nous voulions contrôler les fournitures d'armes, si nous en faisons, pour qu'elle aillent bien à l'armée syrienne libre. Pourquoi ? Parce que c'est elle qui représente la coalition nationale, celle que nous avons reconnue comme la seule représentation légitime du peuple syrien et qui, aujourd'hui, est entre le marteau et l'enclume.
Le marteau des frappes et actions du régime et l'enclume de l'islamisme fondamentaliste. Si nous voulons trouver une solution politique, il faut bien que cette coalition nationale puisse assurer la transition".

 

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:30
Hollande compte rencontrer le président iranien

MOSCOU, 20 septembre - RIA Novosti

 

Le président français François Hollande envisage de s'entretenir avec son homologue iranien Hassan Rohani en marge de l'Assemblée générale de l'Onu, rapportent vendredi les médias européens.

"Il y a un projet de rencontre avec le président iranien à sa demande", a déclaré le chef d'Etat français à des journalistes à Bamako, dans l'avion qui devait le ramener en France après avoir assisté à l'investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

Il s'agirait ainsi de la première rencontre bilatérale entre leaders français et iranien depuis un entretien entre Jacques Chirac et le réformateur Mohammad Khatami en avril 2005.

Les Etats-Unis et d'autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran rejette ces accusations, affirmant que ses recherches nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.

Elu au poste présidentiel en juin dernier, Hassan Rohani est considéré en Occident comme un réformateur susceptible de favoriser une relance des efforts diplomatiques sur le dossier nucléaire iranien.

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 22:45
Seleka rebels - source defenseWeb

Seleka rebels - source defenseWeb

19/09/2013 par Bruno Charbonneau – 45eNord.ca

 

Entre les conflits au Mali et en Syrie, entre l’intervention militaire de la France dans le premier et l’hésitation des États-Unis dans le second, la crise humanitaire et sécuritaire en République centrafricaine (RCA) est plus ou moins passée inaperçue.

 

Exacerbée par le coup d’État de mars 2013, la situation est caractérisée par une violence de plus en plus courante où les cas d’arrestations et de détentions arbitraires, de violences sexuelles, d’actes de torture, de viols, de pillage, d’assassinats ciblés et de recrutements d’enfants soldats font craindre un débordement dans une région déjà en proie à plusieurs difficultés.

 

Quelques chiffres

 

Sur une population de 4,6 millions de Centrafricains, 206 000 (dont 100 000 enfants) ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont plusieurs vivent dans la brousse n’ayant pas ou peu accès à l’aide humanitaire.

 

60 000 personnes ont quitté le pays, trouvant pour la plupart refuge en République démocratique du Congo (RDC).

 

484 000 habitants (10,5% de la population) souffrent d’insécurité alimentaire sévère.

 

On estime à 3 500 le nombre d’enfants soldats.

 

Des 195 millions $ demandés pour l’aide humanitaire en 2013, seulement 32% se sont concrétisés par des promesses de dons. Des 4,2 millions $ demandés pour l’hébergement d’urgence, aucun sou n’a été reçu.

 

Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’espérance de vie a diminué entre 1985 et 2012, passant de 49 à 48 ans. Le revenu national brut par habitant a aussi régressé, passant de 909 à 722 $ pour la même période.

 

En août 2013, l’Union africaine autorisait la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) qui est composée de 3 650 hommes, dont 2 500 militaires, 1 000 policiers et 150 civils. La Misca remplace la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax) qui était sous l’autorité de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Le déploiement des effectifs de la Misca n’est pas terminé.

 

Le conflit

 

Le déclin du régime du président François Bozizé (en poste depuis mars 2003, suite à un coup d’État organisé à partir du Tchad renversant Ange-Félix Patassé), suscité par une paupérisation et insécurité croissantes, une perte de contrôle d’une grande partie du territoire et l’abandon de ses soutiens régionaux et internationaux, a abouti à la création d’une alliance de rebelles: la Seleka.

 

La Seleka est un groupe très hétérogène de mécontents du régime et majoritairement composée de rebelles venant du Nord-Est du pays, c’est-à-dire une région marginalisée, sujette aux trafics et luttes pour le contrôle des zones diamantifères et mêlée aux conflits transfrontaliers du Tchad et du Darfour.

 

En décembre 2012, la Seleka fonçait vers la capitale Bangui, mais ses progrès étaient arrêtés par les soldats de la Micopax et des renforts venus du Tchad. À l’aube de l’intervention militaire de la France au Mali, Bozizé demanda au président François Hollande d’intervenir afin de mater la rébellion. La demande fut rejetée par Paris. Suite à l’échec du plan de paix, la Seleka relançait l’offensive et renversait Bozizé le 24 mars 2013.

 

L’inaction internationale

 

Depuis le coup d’État, le gouvernement provisoire n’a démontré aucun réel pouvoir ou contrôle de la situation. Les rapports d’abus et de désordre se répètent et font craindre à certains la normalisation d’une situation sans État dans une région qui n’a nullement besoin d’une zone non gouvernée.

 

Des six pays limitrophes à la RCA, quatre peuvent être qualifiés d’être en conflit ou en situation de paix fragile (la RDC, le Soudan [et sa province du Darfour], le Sud Soudan et le Tchad; les deux autres pays étant le Cameroun et le Congo).

 

Alors qu’en 2012 et au début 2013 la France refusait d’intervenir en RCA (alors qu’elle lançait l’opération Serval au Mali), les rumeurs sont que le président Hollande cherchera à la nouvelle session de l’Assemblée générale de l’ONU (qui s’ouvre le 17 septembre) un appui pour une action internationale concertée en RCA.

 

Pour le moment, l’action internationale demeure très limitée: une force de l’Union africaine sans grand moyen et une réponse humanitaire presque anémique.

 

Nous sommes donc en position de poser une question fondamentale et d’en exiger la réponse auprès de nos dirigeants: comment se fait-il que certaines crises passent (à toute fin pratique) inaperçues alors que d’autres reçoivent toute l’attention ou presque? Selon quels critères et selon qui un conflit devient-il, ou non, digne d’une (ré)action internationale?

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 17:50
La France passe le commandement de l'EUROMARFOR à l'Espagne

19/09/2013 Marine nationale

 

La France a passé, le 18 septembre 2013, le commandement de la force maritime européenne EUROMARFOR à l’Espagne.

 

Une cérémonie s’est déroulée à bord du Landing Helicopter Dock (LHD) Juan Carlos I dans la base navale de Rota en Espagne en présence du vice-amiral Philippe Coindreau, commandant la force d’action navale. L’amiral Jaime Muñoz-Delgado y Díaz del Río, chef d’état-major de la marine espagnole a fait reconnaître l’amiral Santiago Bolibar Pineiro, commandant la flotte espagnole comme nouveau commandant de la force maritime européenne (COMEUROMARFOR) en remplacement du vice-amiral d’escadre Philippe Coindreau.

 

L’EUROMARFOR constitue une capacité militaire navale non permanente de l’Union européenne, qui peut être activée sur court préavis et engagée en cas de crise ou dans des opérations en cours.

 

Elle peut être employée pour des missions humanitaires et d'évacuation de ressortissants, de maintien de la paix et de combat pour la gestion des crises y compris des opérations de rétablissement de la paix.

 

Le commandement français d’EUROMARFOR a été assuré successivement par l’amiral commandant la force d’action navale du 15 septembre 2011 au 18 septembre 2013, le vice amiral d'escadre Xavier Magne (15 septembre 2011 au 2 septembre 2013) et par le vice amiral d'escadre Philippe Coindreau.

 

Pendant ces deux années, l’EUROMARFOR a été activée lors de trois entraînements sur le thème de la guerre des mines en Méditerranée : Olives Noires 2012, Noble Mariner 2012 et Spanish Minex 2013 et opérationnellement dans le cadre de la mission Atalante (5 rotations sous pavillon EUROMARFOR)

 

La France passe le commandement de l'EUROMARFOR à l'Espagne

L’EUFORMARFOR, force maritime européenne, a été créée le 15 mai 1995 par la France, l’Italie, le Portugal et l’Espagne. La création de l’EUROMARFOR est directement liée à la volonté exprimée par l’Union de l’Europe Occidentale (UEO), lors de la réunion ministérielle de Petersberg en 1992, de pouvoir faire appel à des unités militaires, dans un ensemble varié de situations, et de donner ainsi un premier contenu concret à l’identité européenne de sécurité européenne de défense.

 

L’EUROMARFOR est une force non permanente. Sa composition repose sur des moyens existants dans les marines participantes. Elle est pré-structurée et susceptible de réunir sous faible préavis un porte-avions, un groupe amphibie, un groupe de guerre des mines, des bâtiments d’escorte et de soutien, des sous-marins, et une composante d’aviation de patrouille maritime.

 

Compte tenu des préoccupations communes aux quatre pays fondateurs, la vocation méditerranéenne de l’EUROMARFOR est naturelle mais son champ d’intervention ne se limite pas à la Méditerranée.

 

L’EUROMARFOR est activée au moins une fois par an, pour prendre part à un entraînement multinational. Usant de procédures communes, une longue expérience de coopération constitue le gage de l’efficacité de la force, qui tire un grand bénéfice de la pratique d’entraînements conjoints.

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 17:50
La France passe le commandement de l'EUROMARFOR à l'Espagne

19/09/2013 Marine nationale

 

La France a passé, le 18 septembre 2013, le commandement de la force maritime européenne EUROMARFOR à l’Espagne.

 

Une cérémonie s’est déroulée à bord du Landing Helicopter Dock (LHD) Juan Carlos I dans la base navale de Rota en Espagne en présence du vice-amiral Philippe Coindreau, commandant la force d’action navale. L’amiral Jaime Muñoz-Delgado y Díaz del Río, chef d’état-major de la marine espagnole a fait reconnaître l’amiral Santiago Bolibar Pineiro, commandant la flotte espagnole comme nouveau commandant de la force maritime européenne (COMEUROMARFOR) en remplacement du vice-amiral d’escadre Philippe Coindreau.

 

L’EUROMARFOR constitue une capacité militaire navale non permanente de l’Union européenne, qui peut être activée sur court préavis et engagée en cas de crise ou dans des opérations en cours.

 

Elle peut être employée pour des missions humanitaires et d'évacuation de ressortissants, de maintien de la paix et de combat pour la gestion des crises y compris des opérations de rétablissement de la paix.

 

Le commandement français d’EUROMARFOR a été assuré successivement par l’amiral commandant la force d’action navale du 15 septembre 2011 au 18 septembre 2013, le vice amiral d'escadre Xavier Magne (15 septembre 2011 au 2 septembre 2013) et par le vice amiral d'escadre Philippe Coindreau.

 

Pendant ces deux années, l’EUROMARFOR a été activée lors de trois entraînements sur le thème de la guerre des mines en Méditerranée : Olives Noires 2012, Noble Mariner 2012 et Spanish Minex 2013 et opérationnellement dans le cadre de la mission Atalante (5 rotations sous pavillon EUROMARFOR)

 

La France passe le commandement de l'EUROMARFOR à l'Espagne

L’EUFORMARFOR, force maritime européenne, a été créée le 15 mai 1995 par la France, l’Italie, le Portugal et l’Espagne. La création de l’EUROMARFOR est directement liée à la volonté exprimée par l’Union de l’Europe Occidentale (UEO), lors de la réunion ministérielle de Petersberg en 1992, de pouvoir faire appel à des unités militaires, dans un ensemble varié de situations, et de donner ainsi un premier contenu concret à l’identité européenne de sécurité européenne de défense.

 

L’EUROMARFOR est une force non permanente. Sa composition repose sur des moyens existants dans les marines participantes. Elle est pré-structurée et susceptible de réunir sous faible préavis un porte-avions, un groupe amphibie, un groupe de guerre des mines, des bâtiments d’escorte et de soutien, des sous-marins, et une composante d’aviation de patrouille maritime.

 

Compte tenu des préoccupations communes aux quatre pays fondateurs, la vocation méditerranéenne de l’EUROMARFOR est naturelle mais son champ d’intervention ne se limite pas à la Méditerranée.

 

L’EUROMARFOR est activée au moins une fois par an, pour prendre part à un entraînement multinational. Usant de procédures communes, une longue expérience de coopération constitue le gage de l’efficacité de la force, qui tire un grand bénéfice de la pratique d’entraînements conjoints.

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 12:25
Serval : opération Dragon ( Video)

18 sept. 2013 Armée Francaise

 

Du 31 août au 14 septembre, 400 militaires de la force Serval et 150 autres de la MINUSMA ont été engagés dans une opération de contrôle de zone au nord-est de Gao, l'opération « Dragon ».

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 11:55
Commission de la défense : programmation militaire

17.09.2013 Assemblée Nationale

 

Commission de la défense : programmation militaire :

 

M. Gérard Amiel, pdt de Renault Truck Défense - Video

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 11:55
Free France's Lion: The Life of Philippe Leclerc, de Gaulle's Greatest General, by William Moore

Philadelphia: Casemate, 2011. Pp. xx, 508. Illus., maps, notes, biblio., index. $32.95. ISBN: 1612000681.

 

Sept. 19, 2013 Strategy Page

 

This is the first English biography of Philippe François Marie, the comte de Hauteclocque (1902-1947), better known as “Leclerc”, one of the heroes of the “Free French” movement and an excellent commander.

 

Moore, a British novelist and historian, not only gives us a very intimate look at the general, born Philippe François Marie, comte de Hauteclocque, but also sets his life and career firmly into the context of his times.  He opens with a chapter on de Hauteclocque’s background (distinctly upper class, Catholic, and rightist) and early military career.  He follows this with an account of the disastrous “Battle of France” in May-June 1940, in which de Hauteclocque, still only a captain, played a minor role.  Moore then he plunges into an account of the rise of the Gaullist resistance movement, its complex relationship with both Britain and the Vichy regime.  We get a brief look at life in Vichy France, de Hauteclocque’s flight through the German occupied zone to Spain, and thence on to England, to join de Gaulle, adopting the nom de guerre “Leclerc” to protect his family in France.

 

Leclerc was dispatched to French Equatorial Africa, where he led a column from Chad into Libya in support of the British in the Western Desert, then taking part in the liberation of French North Africa.  Recalled to England, Leclerc was placed in command of the French  2nd Armored Division, and landed in Normandy at the beginning of August 1944 to take part in the Liberation

 

Moore devotes nearly half the volume to Leclerc’s role in the Liberation, which had its most glorious moment when Leclerc’s entered Paris, but culminates with his troops deep inside Germany on VE Day.  He then takes Leclerc to East Asia, where the general represented France at the surrender of Japan, and, with his name now formally changed to Leclerc de Hauteclocque, to a brief period in command in Indo-China, where he attempted to reach out to the nationalist side of the Viet Minh movement, and then on to North Africa, where he met an his untimely death in a plane crash at just 45.   

 

Because of the depth of Moore’s account, Free France’s Lion is an excellent introduction to France in the Second World War, and particularly the “Free French” movement, both topics not well treated in most English-language accounts, as well as the life of Leclerc.

 

---///---

 

Reviewer: A. A. Nofi, Review Editor

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 11:55
Prix européen « Civisme, Sécurité et Défense » 2013

19.09.2013 Communiqué CIDAN

En cette « année européenne des citoyens », le CiDAN (Association Civisme Défense Armée Nation), basée à VERSAILLES, organise, pour la troisième année consécutive, le Prix européen « Civisme, Sécurité et Défense », placé sous le Haut Patronage du Conseil européen ainsi que sous le Patronage de la Représentation en France de la Commission européenne. Ce prix est destiné à récompenser des actions particulièrement remarquables en faveur du développement du civisme européen ainsi que de la « Conscience européenne de Sécurité et Défense » définie comme le volet civique de la PSDC.

L’an dernier, 6 des 13 candidats sélectionnés et présentés au jury (composé de diplomates et militaires issus de divers pays de l’Union européenne) ont été récompensés pour les actions et invités au 11ème Congrès sur la Sécurité et la Défense européenne ( « BSC - Berlin Security Conference » ) à Berlin (Allemagne) le 27 novembre 2012 afin d’y recevoir leur trophée respectif en présence de diplomates et de militaires de Haut-rang.
 

Télécharger le règlement et le dossier de candidature

 

La date limite de dépôt des candidatures en version électronique et papier a été fixée au 31 octobre 2013.

Prix européen « Civisme, Sécurité et Défense » 2013

Sites sont à votre disposition :
· CiDAN

· Prix européen « Civisme, Sécurité et Défense » (bilingue franco-anglais)

 

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 07:55
Gérard Amiel parle de RTD et de… Nexter.

18.09.2013 par Frédéric Lert (FOB)

 

Auditionné par la commission de la défense de l’assemblée nationale, Gérard Amiel, PDG de Renault Trucks Défense, a été très clair : l’évolution du paysage industriel de la défense terrestre doit se poursuivre et une opportunité très claire se présente avec le remplacement à venir du VAB par le VBMR : « une alliance doit être trouvée entre Nexter et RTD. Nous souhaitons que le programme VBMR soit structurant pour l’armement français avant de parler d’Europe ». Enfonçant le clou sur un rapprochement avec Nexter, Gérard Amiel a précisé qu’un rapprochement entre Nexter et l’industrie allemande lui paraissait « prématuré » : « Nous devrions réunir nos forces au niveau français, nous sommes complémentaires, et après seulement mener des actions de rapprochement avec les européens ».

 

Sans évolution du paysage industriel français ni rapprochement avec Nexter, Gérard Amiel évoque des perspectives « sombres » pour l’armement français. Pour illustrer son propos, le PDG de RTD est également revenu sur le programme Scorpion : soulagé que le programme soit maintenu, mais inquiet, pour le maintien du plan de charge, de la réduction des commandes et de leur étalement dans le temps. Le calcul est vite fait : la fabrication des VBCI pour la commande française se terminera en 2015. Le VBMR n’entrera en phase de production série, une fois le développement terminé, au plus tôt en 2020. Entre ces deux dates, une traversée du désert de cinq bonnes années qui ne pourra être compensée que par des contrats à l’export. Un scénario qui n’est pas sans rappeler celui du Rafale, dont le maintien d’un rythme minimaliste de fabrication dépend tout entier de la signature d’un contrat export.

 

Evoquant un possible rapprochement avec Nexter, Gérard Amiel a rappelé que RTD fournissait la « mobilité » du VBCI et collabore également sur le Caesar. Les discussions entre les deux groupes sont donc régulières mais un rapprochement se heurterait en l’état actuel des choses à deux obstacles : la volonté de l’état de garder un contrôle sur Nexter d’une part, et d’autre part le désintérêt du suédois AB Volvo, actionnaire de RTD, pour l’activité munitionnaire de Nexter. Volvo ne souhaite pas s’écarter de son métier d’intégrateur de véhicules. Et Gérard Amiel de regretter au passage le manque de coopération commerciale entre les deux groupes français : « Nous avons des coopérations techniques, mais (…) nous n’avons pas pu trouver de démarche commerciale commune jusqu’à présent ». Ce qui conduit les équipes commerciales de Nexter et RTD a parfois travailler en parallèle sur les mêmes zones géographiques. Or explique Gérard Amiel, « RTD dispose d’une présence mondiale dans le soutien ».

 

Interrogé par la commission sur l’activité de RTD, Gérard Amiel a enfin eu ce raccourci saisissant :  RTD a réalisé 250 M€ de chiffre d’affaires en 2011. Il fera plus de 500 M€ en 2013, dont 80M€ pour Panhard. Dans le même temps, l’exportation qui représentait 5% du chiffre d’affaires en 2011 passera à près de 60%. Deux bons chiffres qui cachent en fait un constat dramatique : l’effondrement des commandes françaises, passées de 300 M€ à 180 M€ en l’espace de trois ans. A l’exception du VBCI et du Caesar, la plupart des véhicules en service dans les armées françaises ne sont plus commercialisés par RTD. Et ceux que le groupe fabrique aujourd’hui ne sont pas achetés par le client français, faute de crédit…

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 07:55
Patricia Adam (crédits Assemblée Nationale)

Patricia Adam (crédits Assemblée Nationale)

19.09.2013 par Guillaume Belan (FOB)

 

Seconde partie de l’interview avec Patricia Adam, député PS à l’Assemblée Nationale et Présidente de la Commission de la Défense Nationale et des forces armées (relire la 1ère partie), à propos de la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2014-2019, actuellement en débat.

 

L’opération Serval au Mali est-elle une source d’enseignements pour les choix à venir ?

 

FOB Interview: Patrica Adam sur la LPM (2ème partie)FOB Interview: Patrica Adam sur la LPM (2ème partie)

Sans aucun doute. Nous connaissions par avance nos lacunes capacitaires. Elles ne sont pas le fruit du hasard mais de choix. Lorsque les ressources sont rares, on privilégie telle ou telle capacité au détriment de telle ou telle autre. Ces décisions se font en conscience. Le déficit en moyens de transport aériens n’a surpris personne. On a aussi bien mesuré combien nous étions limités en hélicoptères de manœuvre. Nous avons redécouvert des vérités vieilles comme la guerre : je pense notamment au caractère primordial d’assurer une logistique adéquate. Par parenthèse, au vu des élongations, il faudrait se poser la question d’avoir quelques petits avions monomoteurs sur ce théâtre. Ce serait moins coûteux que d’utiliser des Puma pour transporter des charges modérées sur des distances importantes. Le besoin en maintenance serait très inférieur et la tâche des mécaniciens en serait allégée d’autant… Mais ce qui m’a le plus frappée, c’est le fait que nous nous en sommes bien sortis parce que nous avons mis ce que nous avions de meilleur, en termes de matériels. Sans Tigre, sans blindés de cavalerie, sans VBCI et sans Caesar, nous aurions eu beaucoup plus de pertes. Au moment où on parle de différenciation, je note que même dans un conflit africain, face à un ennemi asymétrique, il faut tout sortir. L’époque a bien changé par rapport au temps où  la vue de bérets amarante ou verts faisait fuir les fâcheux. Je suis heureuse que le ministre ait fait les bons choix pour Serval.

 

FOB Interview: Patrica Adam sur la LPM (2ème partie)

Aucune Loi de programmation militaire n’a été respectée à la lettre, la Défense ayant traditionnellement le rôle de « variable d’ajustement ». Le Ministre a prévu un dispositif de contrôle régulier au niveau du Conseil de Défense. Pensez-vous que cela soit suffisant ?

 

La défense nationale n’est plus une variable d’ajustement. Au contraire, son budget est maintenu. En tout cas, le dispositif que vous évoquez apportera des garanties sans précédent. Je n’ai pas le souvenir d’un ministre qui se batte autant que le fait Jean-Yves Le Drian. Ni qui ait une telle proximité avec le chef des armées. La défense n’obtiendra pas ce qui n’existe pas. Mais elle obtient tout ce qu’elle peut obtenir. Nous avons un excellent ministre.

 

Les auditions et débats vont débuter pour durer un mois. Quels sont, selon vous, les sujets à propos desquels les parlementaires doivent être le plus vigilants ?

 

On peut même parler de trois mois ! Grâce à notre travail en amont, nous avons déjà obtenu des éclaircissements et des assurances sur certains points de vigilance tels que les ressources exceptionnelles ou les hypothèses d’exportation. Il en reste d’autres sur certains programmes et sur le dispositif RH notamment. A l’inverse, nous n’avons pas trop d’inquiétudes sur le dispositif juridique, s’agissant de la cyberdéfense ou de la protection des militaires en opération, pour lesquelles la LPM apportera de vraies avancées.

 

FOB Interview: Patrica Adam sur la LPM (2ème partie)

La réforme du paiement des soldes, à travers le logiciel unique Louvois s’est avéré être un véritable fiasco qui dure encore et touche durement les soldats et leurs familles. Certains acteurs de cette réforme n’ont-ils pas fait preuve de légèreté dans la gestion de cet important dossier ?

 

Oui, on peut même parler de scandale ! Nous avons fait le point dernièrement lors de la présentation du rapport sur la réforme du ministère de la défense de mes collègues Geneviève Gosselin-Fleury et Damien Meslot. Les commissaires à la défense sont scandalisés par tous les volets de cet échec. Ils sont exaspérés de ne toujours rien comprendre à ce qui a pu se passer pour en arriver là. Ils sont admiratifs de la retenue des victimes et de leur sens des responsabilités, qui tranche avec l’incompétence et la légèreté des responsables désignés par les textes, qui ont failli à leur mission. Malheureusement, l’affaire est encore loin d’être close. Avec le recul, l’histoire retiendra le contre-exemple d’une réforme mal conduite de bout en bout. Mais il conviendra rapidement d’en tirer tous les enseignements utiles pour les réformes à venir. La bonne nouvelle, c’est que désormais, les soldes sont versées en temps et heures. Il faut se féliciter de l’action personnelle du ministre en la matière et de l’investissement du personnel affecté à Nancy. Mais remettre l’équivalent en emplois d’un bataillon pour pallier les déficiences d’un système qui devait remplacer la « chaîne solde », quelle ironie ! Nous avons désormais un logiciel et les coûts associés et nous avons recréé un centre territorial d’administration et de comptabilité. Bravo aux initiateurs de ce fiasco. Je note incidemment que le directeur des ressources humaines du ministère de la défense et le secrétaire général pour l’administration de l’époque ont été déchargés de toute responsabilité par le ministre… pour la suite, je crois que le ministre attend un rapport du directeur général des systèmes d’information et de communication du ministère pour se déterminer : soit Louvois est corrigeable et on se lance dans une opération de remédiation. Soit il est incurable et le ministre lancera un autre projet. Le statu quo actuel durera donc encore un peu, de toutes façons.

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 07:30
Défense : DCNS confirme un contrat de 750 millions d'euros en Arabie Saoudite

18/09/2013, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le PDG de DCNS, Patrick Boissier, a confirmé avoir conclu un contrat de 750 millions d'euros portant sur la modernisation d'une partie de la flotte saoudienne. Il a également confirmé que l'Etat travaillait sur la création d'une société pour vendre des armements en leasing.


 

Le PDG du groupe naval DCNS a confirmé ce mercredi avoir remporté un contrat de 750 millions d'euros pour rénover des frégates en Arabie saoudite. "On est en train de finaliser le contrat LEX pour l'entretien et la rénovation des frégates Sawari I, contrat qui fera 750 millions à peu près pour DCNS", a déclaré Patrick Boissier devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale. Ce contrat LEX (Life extension Sawari I) porte sur la modernisation de quatre frégates de classe Al Medinah et de deux pétroliers ravitailleurs de classe Boraida, mis en service en 1985-1986. La Tribune avait annoncé fin août la victoire de DCNS et de ses partenaires Thales et MBDA sur ce contrat, attendu depuis plusieurs années. L'ensemble du contrat représente environ un milliard d'euros, ce qui avait été confirmé à l'AFP de source officieuse.

DCNS tablait sur ce succès pour se positionner sur les prochaines acquisitions de la marine saoudienne. "L'Arabie saoudite veut des nouvelles frégates, veut des sous-marins, il faut qu'on se bagarre pour être présents dans ce pays où la France a toujours eu un rôle significatif dans le domaine naval", a estimé Patrick Boissier, qui était auditionné par la commission de la défense de l'Assemblée nationale dans le cadre de l'examen du projet de Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Selon nos informations, François Hollande pourrait se rendre en Arabie Saoudite en décembre, et non plus à l'automne comme il en avait été question.

 

Des ventes en leasing

A l'export, DCNS cherche également à vendre ses navires en leasing pour remporter des marchés, a également confirmé mercredi Patrick Boissier. "Nous travaillons actuellement sur un projet qui est de mettre en place une société de leasing qui serait contrôlée par l'Etat (... afin) de prendre en charge un certain nombre de navires pour les mettre sur le marché international", a-t-il précisé. Selon lui, "c'est un levier extraordinaire pour l'export et nous avons un certain nombre de pays qui pourraient être intéressés par des frégates de type FREMM dans ces conditions là". Les FREMM sont des frégates multimissions furtives, prévues en version anti-sous-marine et en version défense aérienne. Elle coûtent environ 450 millions d'euros l'unité, a révélé Patrick Boissier. Pour DCNS, le programme FREMM représente douze unités, soit onze pour la Marine nationale, dont une a été livrée (Aquitaine) et une pour la Marine Royale du Maroc. Le groupe naval a mis à l'eau ce mercredi à Lorient la FREMM Provence.

FREMM Provence mise à flot 18.09.2013 - photo DCNS

FREMM Provence mise à flot 18.09.2013 - photo DCNS

Selon des sources concordantes, DCNS propose deux frégates à la Grèce et deux corvettes à Chypre. Le PDG a souligné que les Etats-Unis et l'Allemagne recouraient déjà à ce type de montage et que la Grande-Bretagne l'étudiait. Ainsi, a-t-il dit, "nous sommes candidats pour des sous-marins en Pologne mais nous avons en face de nous un projet germano-polonais qui consiste à donner en leasing à la Pologne des sous-marins allemands".

 

L'APE planche avec la DGA

DCNS, l'Agence des participations de l'Etat (APE) et la Direction générale de l'armement (DGA) planchent sur le projet au sein d'un groupe de travail. Ils espèrent aboutir à un accord avant la fin de l'année pour mettre la société en place au premier semestre 2014, afin de remporter des contrats à l'exportation, a indiqué le PDG de DCNS. Des succès à l'étranger permettraient selon lui de compenser les effets de la LPM, qui reporte des achats prévus de frégates et de sous-marins. La décision d'acquérir les trois dernières des onze frégates Fremm commandées par la France a même été reportée au-delà de la LPM.

Patrick Boissier a averti que si ces commandes étaient en fin de compte annulées, les surcoûts -- compensation dues au constructeur et à ses sous-traitants-- "seraient de 900 millions, c'est à dire là encore de deux frégates". Le projet de loi LPM prévoit des étalements de livraisons des sous-marins Barracuda, pour un surcoût que Patrick Boissier a évalué à 300 millions d'euros, et de frégate FREMM, pour un surcoût de 450 millions.

 

Plus de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2013

Selon Patrick Boissier, le chiffre d'affaires de DCNS, qui est contrôlé à 64 % par l'Etat et à 35 % par le groupe Thales, "dépassera largement les 3 milliards d'euros" cette année et son carnet de commandes s'approche des 15 milliards.

Enfin, il a révélé que l'Etat allait bientôt proposer 1 % des actions aux employés, ce qui doublera leur participation au capital.

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 00:06
Pourquoi Renault Trucks Défense s'intéresse à nouveau à Nexter

Lle projet de loi de programmation militaire repousse à 2018 la modernisation du parc des véhicules blindés de l'armée de terre

 

18/09/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le PDG de Renault Trucks Défense plaide pour un rapprochement avec le groupe public Nexter. L'opération est compliquée. Trop compliquée ?

 

Renault Trucks Défense (RTD) en rêvait. Il a désormais l'autorisation de son actionnaire suédois, le groupe suédois Volvo, de discuter d'une opération avec Nexter, le groupe public d'armements terrestres. C'est un nouveau revirement à 180 degrés de la stratégie de la maison mère de RTD après l'échec des discussions en 2010 entre les deux groupes.

 

Alors que la direction du groupe Volvo s'opposait il y a moins d'un an à une opération sur Nexter, ce n'est plus désormais le cas. "Sans un rapprochement entre Nexter et Renault Trucks Défense (RTD), les perspectives de l'armement terrestre français pourraient être assez sombres", a lâché devant la commission de la Défense de l'assemblée nationale le PDG de RTD, Gérard Amiel. Ce dernier n'a pas évoqué publiquement cette opération à la légère sans l'accord expresse de son actionnaire suédois.

 

Volvo ne veut pas fabriquer des munitions, ce que fait Nexter

 

Pourtant, le groupe Volvo avait encore démenti en février dernier les propos de Christian Mons, l'ancien patron de Panhard, racheté en juillet 2012 par RTD et actuellement conseil spécial dans le groupe Volvo, sur un intérêt de la filiale suédoise sur Nexter. Pourquoi ce démenti ? Parce que Volvo ne veut pas fabriquer des munitions, ce que fait Nexter.

 

Un choix qui peut paraître paradoxal quand on est propriétaire des marques Renault Trucks Défense, Panhard et Acmat, et bien d'autres à l'international, qui ont chacune développé des familles de blindés. En novembre dernier, le PDG de RTD, Gérard Amiel avait confirmé que la vocation de son groupe n'était pas de fabriquer de l'armement, un domaine qu'il estimait "extrêmement spécifique" et donc réservé aux spécialistes. Gérard Amiel préférait alors rester sur son cœur de métier, la construction de véhicules.

 

La loi de programmation militaire a fait bouger les lignes

 

Or, depuis longtemps le président du Conseil des Industries de Défense Françaises (Cidef) Christian Mons, qui avait raison semble-t-il trop tôt, préconisait un rapprochement des trois acteurs (Nexter, RTD et Panhard), présents sur le marché français, qui se réduit d'année en année.

 

Mardi devant les députés, le PDG de RTD a donc plaidé pour un rapprochement avec Nexter, pour survivre à la "traversée du désert" que va imposer aux deux entreprises la Loi de programmation militaire (LPM) française, qui visiblement « fait bouger les lignes », selon un bon connaisseur du dossier. Cette LPM pourrait faire « un mort et un blessé grave », estime-t-il. D'où le nouvel intérêt de RTD pour Nexter, mais sans les munitions.

 

Une opération qui reste très complexe

 

Pas sûr que le gouvernement français regarde cette opération d'un bon œil. Pour deux raisons. Il pousse à la création d'un pôle munitions consistanrt autour de Nexter, qui va bientôt consolider la filiale de SNPE, Eurenco (250 millions de chiffre d'affaires en 2012).

 

Et surtout il a donné son feu vert à des négociations approfondies entre Nexter et l'allemand Krauss Maffei Weigmann (KMW) pour créer une joint-venture. Avec comme objectif de conclure d'ici à la fin de l'année, expliquait-on à La Tribune fin juillet au sein du ministère de la Défense. Ce qui semble aujourd'hui ambitieux.

 

Des discussions avaient déjà eu lieu en 2010 ...et échoué

 

Enfin, faut-il rappeler que des discussions entre RTD et Nexter ont déjà échoué en 2010 sur la question des munitions. A l'époque, le gouvernement réfléchissait plus à un regroupement des activités munitions de Thales et de Nexter au sein du groupe public que d'un mariage entre RTD et Nexter. En contrepartie, le groupe d'électronique devait prendre une participation comprise entre 10 % et 20 % du capital de Nexter, détenus à 100 % par l'Etat.

 

Le rapprochement entre Nexter Munitions et TDA Armements devait créer un acteur réalisant un chiffre d'affaires combiné d'environ 250 millions d'euros. Bref, on est loin d'une opération entre Nexter et RTD.

 

Un espoir de rapprochement ?

 

VBCI

VBCI

Le fabricant du char Leclerc construit des blindés plus lourds que les véhicules de RTD et les deux ne sont "absolument pas concurrents", a estimé mardi Gérard Amiel. Les deux groupes coopèrent également sur plusieurs programmes dont le Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) et le canon autotracté Caesar. Et pourquoi pas pour le futur véhicule blindé multi-rôles (VBMR), le successeur des mythiques VAB (Véhicules de l'avant-blindé).

 

Canon Caesar - photo Sirpa Terre

Canon Caesar - photo Sirpa Terre

Mais le projet de LPM repousse à 2018 la modernisation du parc des véhicules blindés de l'armée de terre. Pour Gérard Amiel, cette date n'est pas réaliste et les industriels auront du mal à préserver l'emploi jusqu'aux premières livraisons. Si l'appel d'offres pour les transports de troupes et les véhicules de combat est lancé en 2014, "on penche plutôt pour l'après 2020" pour les livraisons, a-t-il expliqué. "Nous avons devant nous cinq années blanches, une vraie traversée du désert", a-t-il dit, ajoutant : "il y a un risque très fort sur la pérennité de nos emplois en France".

 

Le président du Cidef a brandi le spectre de la disparition de 20.000 emplois dans le secteur, principalement dans les PME, lors de l'université de la Défense la semaine dernière.

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 19:55
DCNS touché de plein fouet par la loi de programmation militaire

18/09 Par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

La remise en cause des programme Barracuda et Fremm coûtera jusqu’a 1,2 milliard d’euros. Plus de 1.000 emplois directs ou indirects sont menacés.

 

On sait gérer, mais pas sans casse. C’est, en substance, le message que Patrick Boissier, le PDG de DCNS, a livré ce mercredi devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale lors d’une session d’examen de la loi de programmation militaire. Et ces conséquences, à en croire le patron du groupe naval militaire, sont plutôt sombres : les remises en causes des programmes de sous-marins Barracuda et de frégates multi-missions Fremm coûteront à l’Etat jusqu’à 1,2 milliard d’euros et fragiliseront un millier d’emplois, directs ou indirects.

 

Compte tenu des contraintes budgétaires qui pèsent sur les finances publiques, DCNS ne pouvait pas échapper à la tempête. S’il a estimé que la loi de programmation préserve l’essentiel, Patrick Boissier n’a pas caché l’ampleur des conséquences sur « ses » grands programmes du groupe naval. Par leur masse financière, ils étaient des candidats naturels aux mesures d’économies.

 

Deux ans de plus pour les Barracuda

 

DCNS touché de plein fouet par la loi de programmation militaire

Pour économiser sa trésorerie, le ministère de la Défense use de la seule recette à sa disposition, à savoir étaler les cadences de livraisons. Ainsi, a détaillé Patrick Boissier, le programme Barracuda va prendre deux ans de plus pour être mené à son terme. La livraison du premier exemplaire va glisser de six mois, de 12 mois et 18 mois respectivement pour les deux suivantes, et de deux ans pour les trois dernières. Surcoût total : 300 millions d’euros, et jusqu’à 500 emplois menacés, à Cherbourg principalement, même si des commandes de sous-marins Scorpène pourraient atténuer les dégâts.

 

En ce qui concerne les Fremm, l’ambiance n’est pas joyeuse non plus. DCNS est liée avec la DGA par un contrat portant sur la construction de 11 frégates, à raison d’une livrée tous les dix mois (la première l’a déjà été). A ce stade, la loi de programmation en prévoit six d’ici à 2019, mais avec quatre mois de plus entre chaque livraison. Facture additionnelle : 450 millions, soit le coût d’une frégate.

 

Trois Fremm à la trappe  ?

 

«  Le passage de 17 à 11 Fremm avait déjà coûté l’équivalent d’une frégate. Le décalage de livraison de sept à dix mois, une frégate supplémentaire. Si l’on passe de 10 à 14 mois, alors tout cela aura coûté le prix de trois frégates », a résumé Patrick Boissier. Côté emploi, ce dernier estime l’impact à 500 postes (1.000 si, comme il se murmure, on passait non pas à 14 mois, mais à 18 mois). Là encore, des commandes à l’exportation seraient bienvenues pour le maintien des emplois.

 

Mais il y a pire, a ajouté Patrick Boissier, devant des députés très sensibles en tant qu’élus locaux aux conséquences sociales dans leurs circonscriptions. Si les trois dernières des 11 Fremm prévues devaient passer à la trappe, alors la facture s’alourdira de 900 millions d’euros. L’annulation de la commande de 3 frégates ne permettrait alors d’économiser que le prix... d’un seul navire !

 

DCNS touché de plein fouet par la loi de programmation militaire

Patrick Boissier  : « L’Etat descendra en dessous de 50 % du capital »

Interrogé sur les conséquences pour la dissuasion nucléaire si, pour engranger des recettes exceptionnelles, l’Etat devait passer de 64 % à moins de 50 % du capital de DCNS, Patrick Boissier a dressé un parallèle avec EADS : la France ne possède que 12 % du groupe aéronautique quand bien même ce dernier fabriques les missiles stratégiques. Indépendamment de la dissuasion, « il faudra que cela se fasse progressivement », a-t-il ajouté. DCNS ne pourra en effet pas « rester tout seul », et devra forger une alliance. Mais aucun partenaire ne jouera le jeu si DCNS reste « sous domination de l’Etat français ».

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 19:20
Systran, ces Français qui traduisent le monde pour la NSA

18/09/2013 Par Jean Guisnel /  Défense ouverte - Le Point.fr

 

La communauté américaine du renseignement ne jure que par les logiciels de traduction automatique de Systran, une entreprise créée par la NSA, française depuis 1985.

 

Peu de Français ont entendu parler de l'entreprise Systran. C'est pourtant une véritable pépite technologique, qui offre ses logiciels de traduction automatique aux entreprises et au grand public, mais pas seulement. En réalité, le vrai gros client de la société française n'est autre que la communauté américaine du renseignement. Et d'abord la désormais fameuse NSA (National Security Agency), qui a littéralement mis la planète sur écoutes. Elle veut tout traduire en anglais, que ce soit (entre autres) des emails, de la presse, des sites web qu'elle siphonne en permanence. Dans pratiquement tous les services américains, donc, ce sont des logiciels français qui tournent à plein pour traduire toutes les langues imaginables.

 

Enfin, presque... Pour le commun des mortels, qui peuvent acheter ses logiciels dans le commerce, Systran propose 52 "paires" de langues, comprenant aussi bien le chinois que le japonais ou le serbo-croate, ce qui revient à dire que l'on traduit 52 langues dans 51 autres. En réalité, pour les services de renseignement américains, Systran fait des efforts qui demeurent confidentiels. Combien de langues ? Mystère... Comme le rappelait un dossier récemment paru dans le magazine scientifique La Recherche, la planète ne compte pas moins de 7 000 langues. 274 d'entre elles sont parlées par un milliard d'hommes, les six autres milliards s'exprimant en 6 700 langages différents ! Mais seulement 74 langues sont parlées par plus de 10 millions de locuteurs. Et parmi celles-ci le russe.

 

D'abord le russe, puis le français

 

Dans les années 1950, qui voyaient naître l'informatique balbutiante, seule la langue de Pouchkine et de Lénine intéressait les espions de l'Oncle Sam. Ils doivent traduire des tonnes de journaux et de documents techniques et entreprennent très vite de les automatiser. Non sans difficulté, l'US Air Force et divers laboratoires liés aux services parviennent en 1964 à mettre au point une machine IBM Mark II opérationnelle pour traduire le russe en anglais. Comme c'est souvent le cas dans les technologies de l'information aux États-Unis, les services de renseignement ne veulent que les technologies les plus en pointe et acceptent souvent que celles qu'ils ont financées au départ soient proposées dans le commerce.

 

C'est exactement ce qui se produit en 1968 : l'un des chercheurs les plus en vue dans le domaine de la traduction automatique, Peter Toma, du California Institute of Technology, lance son entreprise Systran avec pour objectif d'améliorer la traduction du russe en anglais. Systran devient dès lors un fournisseur exclusif de systèmes de traduction pour les espions américains, et se lance rapidement dans d'autres langues que le russe. Ce seront d'abord le français et l'espagnol. Mais les scientifiques ne sont pas toujours de bons gestionnaires, les succès techniques de Systran ne sont pas longtemps accompagnés par la réussite économique.

 

Leader mondial

 

Parallèlement à cette histoire américaine, un industriel français spécialisé dans la robinetterie, Jean Gachot, s'intéresse vivement à l'informatique au début des années 1980. Il croit discerner des perspectives dans la traduction automatique et commence par acquérir auprès de Systran une licence pour traduire l'arabe vers l'anglais. Puis il décide d'acheter Systran en 1985 à son fondateur Peter Toma. La société conserve tous ses contrats aux États-Unis, engage d'importants efforts de recherche et de développement, mais la réussite financière n'est toujours pas au rendez-vous. Rachetée en 1993 par son actuel P-DG, Dimitris Sabatakakis, la société emploie 75 personnes et réalise environ 10 millions d'euros de chiffre d'affaires par an. Elle est aujourd'hui leader mondial dans son domaine. Un petit joyau de ce qu'on appelle en France la BITD, ou base industrielle et technologique de défense, et qui dans ce monde cruel a pris pour slogan la formule camusienne "ma patrie, c'est la langue française".

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