Du lundi 5 au vendredi 9 décembre, le Mistral a appareillé afin d’effectuer une campagne d’appontage au profit des pilotes de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre). Ainsi, ce sont deux Puma et deux Gazelle qui ont pris place à bord, rappelant la vocation de « porte-hélicoptères » qu’assume pleinement le Bâtiment de Projection.

 

Le capitaine Goffaux, chef du détachement du 3e RHC (Régiment d’Hélicoptères de Combat) d’Etain parle d’un embarquement « inédit pour ces jeunes pilotes qui découvrent la vie maritime et s’initient aux opérations aéromobiles depuis la mer ». En effet, les jeunes lieutenants de l’ALAT comptant à leur actif des centaines d’heures de vol sur aéronef ont pu mener leurs premières qualifications d’appontage depuis le pont d’envol d’un navire de la Marine nationale. Malgré des conditions météorologiques difficiles liées à un puissant mistral soufflant jusqu’à 60 noeuds sur les côtes varoises, les pilotes ont pu tous mener leurs atterrissages et décollages et ce, de jour comme de nuit. Profitant d’une certaine accalmie au large de Nice, baignés par la lumière méridionale illuminant les neiges éternelles des Alpes, les hélicoptères ont entamé leurs norias autour du BPC, sous l’œil attentif des instructeurs et responsables aviation du bâtiment.

 

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Les personnels de l’ALAT ont pu apprécier leur collaboration étroite avec les marins, dans une culture interarmées maintenant bien établie au sein du BPC. En effet, le Mistral a accueilli au cours de nombreuses opérations récentes de nombreux militaires issus de rangs divers des Armées qu’ils soient originaires de l’infanterie, des Etats-majors ou des escadrilles aéronautiques... Dernièrement, la mission en Libye a démontré la pleine polyvalence du BPC, véritable plateforme de projection amphibie des forces accueillant jusqu’à 650 personnes à son bord. Nombre de personnels de l’ALAT avaient pu alors se familiariser avec ce « géant des mers », leur offrant des conditions d’accueil et de confort optimales.

 

Ces quelques jours en mer ont pu leur rappeler les exigences et la variété des services mis en œuvre pour assurer le succès de leur mission. Des techniciens d’appareils aux contrôleurs aériens, en passant par les directeurs de pont et météorologues (etc.), ils sont en effet nombreux à s’investir dans la mise en œuvre d’un hélicoptère depuis un navire de guerre. Procédures de sécurité, planning de vol, entretien des appareils, gestion des mouvements sur le pont sont autant de tâches cruciales qui permettent d’assurer la coordination du ballet aérien s’opérant dans les airs autour du Mistral.

 

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Des stagiaires en Préparation Militaire Marine (PMM) ont eu la chance d’assister et de participer à cette manœuvre délicate. 21 jeunes pour la plupart âgés de 16 à 20 ans ont découvert avec émerveillement la vie à bord de ce navire emblématique de la Marine. Originaires de Villefranche sur Saône, Hyères, la Seyne sur Mer et Brignoles, ce fut pour tous leur baptêmes des mers, au grès du ballotement des vagues rappelant à chacun l’exigence et la rigueur de la vie en mer. Cependant, chacun a pu emporter avec lui des images et des souvenirs uniques de cette virée au large de la Côte d’Azur. Immergés au cœur des services du navire, que ce soit au central opération, au sein du hangar aviation, en compagnie des équipes de pont, ils ont tous su tirer profit de la richesse de la vie de marin. Nombre d’entre eux ont pu nourrir leur désir de rejoindre un jour le rang de ces « chevaliers des mers », où professionnalisme et passion ne font qu’un pour assurer la maîtrise des flots.

 

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